Bonsoir bonsoir !

Je suis à l'heure pour une fois (ou en tout cas je poste pas le jour suivant XD).

J'ai eu pas mal de suppositions sur Twitter quand j'ai teasé le chapitre, mais personne n'a trouvé sur qui c'était, quel dommage XD

Bref, vu le titre (si vous l'avez regardé), vous vous douterez qu'il est en lien avec le précédent After, et vous aurez raison héhé. Les détails juste en dessous comme d'hab x)

Je suis absolument pas foot mais ça me stresse cette Coupe du monde. J'ai envie que la France gagne et je serais super frustrée qu'on perde en finale, c'est grave '-'

Sinon le solo d'Ashley des Ladies' Code qui sort mardi prochain... j'sais pas si je vais survivre avec son "sexy concept". Mais j'ai peur que l'agence en ait trop fait et que ça ait un mauvais impact sur le groupe... Alala, je suis jamais contente. Je suis ultra chiante comme nana en vrai.

BREF.

J'arrête de parler pour aujourd'hui, il est tard (lol), et faut que je dorme sinon les 9h45 de taf demain, je vais pas les assumer XD

Ah, et je vous avais bien dit pour la fameuse loi truc qu'il fallait pas paniquer hein XD

J'ai vu certaines personnes sur Wattpad répandre de fausses rumeurs, sans doute inintentionnellement (mais quand on ne vérifie pas ses infos, c'est ce qui arrive) comme quoi certaines fictions auraient été supprimées, en citant par exemple Act like a gay. Il suffit d'aller faire un tour sur le profil de l'auteur pour voir qu'elle a elle-même retiré les chapitres ^^

Re bref.

Je vous laisse ici (pour de vrai cette fois.) J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥

~~+~~

Cet OS commence au moment de l'After 9.2, et se termine après le 9.3.

~~+~~

« Allez, viens.

– Mmm. »

Je regardai Hoseok faire la moue, alors que Taehyung, Jungkook, Yoongi et Léo discutaient encore tranquillement autour de la table.

« Je veux aller me balader aussi, viens avec moi...

– Pas envie.

– Hyung...

– J'ai pas envie, Jimin. »

Je me renfrognai et me rassis à côté de lui.

« Qu'est-ce qu'il y a ?

– Rien. »

Je fronçai les sourcils et passai ma main dans sa nuque pour la masser doucement. Il finit par soupirer et par retirer ma main afin de lier nos doigts ensemble.

« Très bien, on va se balader. »

Je ne répondis pas et le regardai se lever. Il y avait quelque chose qui n'allait pas, il était rarement aussi grognon. Il était fatigué ? Est-ce que c'était à cause de moi ? J'aurais fait ou dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

« On va faire un tour, dit alors Hoseok.

– D'accord. Ne rentrez pas trop tard, sourit Jungkook.

– Prenez une veste si vous allez sur la côte, le vent risque d'être frais, nous prévint Léo.

– Je vais en prendre une, lui souris-je. À plus tard, bonne nuit au cas où !

– C'est ça, bonne balade à vous ! lança Taehyung.

– On laissera la porte ouverte.

– D'accord, merci ! »

Hoseok et moi quittâmes alors le jardin pour rentrer dans la salle à manger par la baie vitrée, puis nous prîmes de quoi nous couvrir dans l'entrée avant de refermer la porte d'entrée derrière nous. Il ne faisait pas encore totalement nuit, les rayons du soleil passaient par-dessus les buissons et les plaines, et la couleur du ciel était magnifique. Je pris la main d'Hoseok et ensemble, nous passâmes le portail de bois blanc et longeâmes la petite route, avant de prendre les chemins de randonnée qui descendaient jusqu'à la côte.

Hoseok ne prononça pas un mot, et même lorsque nous arrivâmes sur les berges, il ne dit rien. Je tournai alors la tête vers lui et observai son profil en silence, les derniers rayons du soleil se reflétant dans ses yeux.

« Hyung... »

Il tourna la tête vers moi et m'observa en silence avant d'enfin ouvrir la bouche et me demander ce qu'il y avait d'un simple mot.

« Oui ?

– Dis-moi ce qu'il ne va pas. C'est frustrant.

– Tout va bien, Jiminie. Pourquoi ça n'irait pas ?

– Tu es silencieux. Trop silencieux. Et tu ne voulais pas venir avec moi de base.

– Je suis fatigué, c'est tout.

– T'es sûr ? »

Il soupira et tourna la tête de droite à gauche pour montrer son agacement. Je relâchai alors sa main doucement, tout en continuant de l'observer, et je finis par avancer de mon côté. Après quelques secondes, il se mit à me suivre en silence, et je croisai mes mains dans mon dos en lui lançant de temps en temps des petits coups d'œil. Mon cœur me faisait mal. Pourquoi il était comme ça d'un coup ? Est-ce que c'était de ma faute ? Qu'est-ce que j'aurais pu faire qui puisse causer ce froid ? Quoi que j'aie pu faire par le passé, il ne m'avait jamais rien reproché. Ça serait étrange que ça change d'un coup. Mais si c'était quelque chose qui ne concernait que lui, il se serait confié à moi... Quoi que. Il gardait beaucoup de choses pour lui des fois, et je n'aimais pas ça.

Nous finîmes par arriver sur une petite plage privée, mais les propriétaires n'avaient pas l'air d'être là : la petite maison de pierre attenante était entièrement fermée, et pas un trait de lumière ne passait sous les volets de bois des fenêtres. Et puis dans le fond, je m'en fichais comme de l'an quarante de ne pas avoir le droit d'être là. Je retirai mes sandales et j'enfonçai mes pieds dans le sable froid. C'était loin d'être agréable, mais peu importe. J'avançai lentement vers le bord de l'eau et observai les petites vagues se retirer de plus en plus sur le sable clair. C'était la marée descendante visiblement. Je posai mes chaussures dans le sable et m'assis ensuite juste à côté, ramenant mes cuisses contre mon torse, et passant mes bras autour de mes jambes repliées. Hoseok arriva derrière moi mais ne s'assit pas. J'avais mal au cœur. J'avais vraiment mal au cœur. Pourquoi tout était si froid entre nous depuis tout à l'heure ? Ou il était juste fatigué comme il me l'avait dit au départ en refusant de sortir ? C'était vrai qu'il avait nagé plusieurs heures cet après-midi... je n'aurais peut-être pas dû le forcer à sortir à nouveau. On aurait dû monter et se coucher rapidement. Ou alors il était inquiet ? Ou stressé ? Mais par rapport à quoi ? Comment je pouvais le faire sourire ?

Je soupirai alors bruyamment en tapant doucement mes genoux de mon menton.

« Dis... ça te dit un bain de minuit ? »

Pas de réponse. J'avais l'impression d'être avec Yoongi. C'était déstabilisant, et je n'aimais pas ça. Mais je savais comment le faire sourire. Et le faire changer.

« J'y vais. Tu viens avec moi, Hoseok ? »

Je retirai ma veste que je posai sur mes chaussures, puis je saisis le bord de mon polo que je retirai également. Mais il ne prononça pas un mot. Ce n'était pas normal.

« T'es obligé d'aller aussi loin ? » me demanda-t-il alors.

Je me retournai vers lui et fixai sa silhouette qui m'observait visiblement.

« Qu'est-ce que tu veux dire ?

– Tu sais très bien ce que je veux dire.

– Je ne t'y oblige pas, c'est bon, soupirai-je. Et je ne voudrais pas que tu attrapes froid. Attends-moi là, j'y vais tou-

– Je ne parle pas de ça », me coupa-t-il.

Il ne parlait pas de ça ? De quoi pouvait-il parler alors ? Mais dans tout les cas, c'était confirmé. Il avait donc bien un problème avec moi. Je me relevai lentement et me rapprochai de lui.

« De quoi tu parles alors ?

– Ne fais pas l'innocent, Jimin. »

Je serrai les dents sous son ton sec.

« Qu'est-ce que j'ai fait alors ? Parle-moi ! Je ne peux pas deviner à quoi tu fais référence si tu tournes autour du pot comme ça.

– Je te parle de Léo. Tu as d'autres trucs avec d'autres personnes à te reprocher ? »

Son ton avait été cinglant et je restai stupéfait. C'était la première fois qu'il me parlait de cette manière.

« Léo ? De quoi tu me parles ?

– Tu crois que je suis stupide ? Tu crois que je n'ai rien remarqué ? Il était en face de moi, Jimin. »

Ah. Ok, il avait vu.

« Si tu parles du suçon, tu sais que-

– Je sais que tu l'as fait pour l'aider. Mais tu étais obligé d'aller jusque là ?

– J'ai pas eu le choix, ouai.

– Tu n'as pas eu le choix ?

– Non.

– Non ?

– Puisque je te le dis !

– Et tu feras quoi la prochaine fois ?

– Comment ça ?

– Si ton petit plan ne marche pas, tu feras quoi ?

– J'en sais rien, pourq-

– Tu n'arrêtes pas de dire que tu vas lui tailler une pipe, alors si Yoongi hyung ne fait rien, tu vas t'en charger ?

– Quoi !?

– Non, ce n'est pas prévu ? Tu as l'air tellement intéressé par ce qu'il se passe dans leur lit que je me demande encore ce que je fous ici. Et ce qu'on fout ici, tous les deux. »

Je restai figé, la mâchoire serrée, et les bras tremblants, tendus le long de mon corps.

« Alors c'est ce que tu penses de moi ? finis-je par demander, la voix tremblante.

– Ce que je pense de toi ? répéta-t-il.

– Que je suis une pute.

– Je te demande pardon ?

– C'est aussi ce que tu penses ?

– Bien sûr que-

– Tu peux le dire, je ne suis plus à une insulte près aujourd'hui ! élevai-je la voix. Vas-y. Je t'écoute.

– Qui t'a insulté ?

– Là n'est pas la question. Mais profite. Vas-y, insulte-moi.

– Mais c'est quoi ton problème aujourd'hui putain ?

– Mon problème ? Quel est MON problème ? Quel est le tien ?

– N'inverse pas les rôles s'il te plait. C'était moi qui posais les questions.

– Alors vas-y, repose-moi ta putain de question !

– Baisse le ton, Jimin.

– Sinon quoi ? Sinon quoi ?

– Jimin...

– Pourquoi je le baisserais face à quelqu'un qui m'insulte ?

– D'où je t'ai insulté ? Arrête de te comporter en diva, tu-

– En diva ? Mais va te faire foutre putain !

– Ferme-la.

– Sûrement pas !

– Ferme-la, Jimin. Sinon je risque de dire des choses que je pourrais regretter. »

Le ton de sa voix était ferme mais légèrement tremblant. Il était également à bout. Comment on avait pu en arriver là ?

« Hyung... tentai-je, après de longues secondes de silence.

– Réponds à ma question. Est-ce que tu es obligé d'aller aussi loin ?

– Il semblerait.

– Et si ça ne marche pas ? Tu vas aller jusqu'où ?

– Hyung, tu-

– Réponds-moi. »

Je restai muet. Quel était ce ton, quelle était cette discussion ? Il avait toujours accepté mes petites incartades et mes jeux stupides que je faisais par bête plaisir, alors pourquoi il se mettait dans cet état-là alors que pour une fois, c'était parfaitement justifié ? D'où il me parlait comme ça alors que je ne faisais rien de mal ? Quelle était cette dispute qui n'avait aucun sens ?

« D'habitude, tu ne dis rien quand j'embrasse quelqu'un...

– Là, c'était différent.

– Ah ?

– Oui. C'est-et puis merde, j'ai pas à me justifier, recommença-t-il à s'emporter. Tu devrais pas faire ça, même pour l'aider.

– Je... »

Je serrai les poings doucement. Je savais ce qu'il pouvait ressentir et il avait raison... mais ça m'énervait de voir mes amis patauger comme ça depuis des mois...

« Mais c'est Léo, tu-

– Justement. »

Je fronçai les sourcils.

« Justement ?

– Ne... je sais bien que je ne suis pas très futé des fois, mais je t'interdis de me prendre pour un idiot, Park Jimin. Je sais très bien qu'il te plait et... et je veux que tu arrêtes.

– Sinon ?

– Ne m'oblige pas à dire des choses que je pourrais regretter, Jimin. Ne me pousse pas. J'ai vraiment atteint ma limite pour aujourd'hui. Tu le sais mieux que quiconque. »

Mon cœur s'arrêta. Son ton était tellement faible et blessé que des larmes montèrent au bord de mes yeux immédiatement.

« Je... je te demande pardon, soufflai-je. Je te jure qu'il n'y a aucun sous-entendu dans ce que je fais avec lui et... je recommencerai plus, je te le jure. Si tu veux que j'arrête aussi mon palmarès idiot, je le ferai. J'ai jamais voulu te blesser, j'ai... je... pardonne-moi... »

Je relevai la tête vers lui doucement. Ses bras étaient croisés sur sa poitrine et il regardait les arbres sur sa droite. Je m'avançai alors vers lui, les jambes tremblantes.

« Je suis désolé, j'ai pas pensé que ça te ferait mal sur le moment, c'est juste le premier truc qui m'est venu en tête comme façon de les rapprocher physiquement... »

Je passai mes bras autour de sa nuque pour le coller contre moi et je cachai mon visage dans le creux de son cou.

« Tu sais que tu es le seul... tu seras toujours le seul.

– Et si ça ne marche pas, tu feras quoi ? »

Je me tendis quelques secondes, puis raffermis mon étreinte. Il n'y répondit cependant pas, attendant ma réponse.

« Je laisserai tomber. Je ne peux pas les forcer, c'est à Yoongi hyung de faire un effort.

– Vraiment ?

– Oui. S'il ne le fait pas, j'espère que Léo pourra vivre avec. Parce que je vois bien à quel point il l'aime. À quel point ils s'aiment tous les deux. »

Je resserrai à nouveau ma prise sur Hoseok et je continuai.

« Ça me tue d'imaginer qu'ils pourraient se séparer pour un truc comme ça. Mais j'ai fait tout mon possible. Tu sais bien que jamais je ne pourrais te trahir. Oui j'adore Léo, et oui il est canon, mais il n'est pas toi. Je n'aime que toi. Jamais je ne pourrais donner mon corps à quelqu'un d'autre que toi. Et jamais je ne pourrais en toucher un autre que le tien. Je te demande pardon si c'était le jeu de trop.

– T'es vraiment déloyal... souffla-t-il.

– Quoi ? Pourquoi ?

– Comment tu veux que je puisse continuer de t'en vouloir si tu dis ça ? »

Je souris doucement et relâchai mon étreinte pour poser mes mains sur ses joues. Je les caressai de mes pouces et plongeai mes yeux dans ses pupilles sombres.

« Je te demande pardon. Je ferai attention à ce que je ferai à partir de maintenant. Mais tu sais qu'il n'y a que toi pour moi. Je n'aime que toi. Je n'ai jamais aimé que toi de cette façon. À tel point que je pourrais en mourir si tu me quittais.

– Ça te servira de leçon.

– Oui... souris-je doucement. Je n'aime que toi, Jung Hoseok. Tu le sais.

– Je le sais.

– Aie plus confiance en toi.

– Plus facile à dire qu'à faire.

– Tous les Léo du monde ne t'arriveraient pas à la cheville, souris-je légèrement.

– Arrête avec tes disquettes », rigola-t-il doucement.

Je souris davantage en sentant sa poitrine vibrer contre moi, et je relâchai mon étreinte. Je posai mes mains sur sa gorge puis l'embrassai doucement. Il m'y répondit après quelques secondes, mais tout en restant aussi droit qu'avant. Je laissai donc glisser mes mains sur ses épaules, puis le long de ses bras, pour saisir ses poignets.

« Viens, soufflai-je en faisant un pas en arrière. Viens te baigner avec moi.

– Jimin... »

Je mordis ma lèvre inférieure et le tirai à nouveau vers moi. Il fit un pas en avant, puis un deuxième, alors je me retournai pour avancer encore de quelques mètres. Je le lâchai finalement et retirai mon short ainsi que mon boxer que je laissai tomber sur le reste de mes affaires, avant d'avancer prudemment vers le bord de l'eau. Elle était gelée, mais j'y avançai quand même en tremblant, tout en frottant mes bras de mes mains. Je finis par les plonger dans l'eau pour humidifier le haut de mon corps et l'habituer à la différence de température, avant de me laisser couler d'un coup après avoir pris une grande inspiration. Je restai sous l'eau de longues secondes. Je détestais les disputes. Nous n'en avions pas eu beaucoup tous les deux, et heureusement, parce qu'à chaque fois, le contrecoup était difficile. Je m'étais emporté rapidement, mais c'était parce que j'avais immédiatement été assailli par la peur. Je remontai à la surface, sentant que j'allais craquer, et je toussai une fois remonté à la surface, de l'eau s'étant infiltrée par mon nez lorsque j'eus tenté de retenir un sanglot.

« Ah putain... » crachai-je en essuyant mon visage tout en continuant de tousser et d'hoqueter sous les sanglots et menaçaient encore de m'envahir.

Mais les bras d'Hoseok venant enserrer mon torse et sa tête se posant sur mon épaule me firent craquer.

« Pardon... soufflai-je entre deux hoquets. Pardon...

– C'est bon, c'est moi, je n'aurais pas dû te parler de la sorte.

– Non... c'est... c'est moi... je suis un gamin...

– Mais non. »

Il me cajola doucement jusqu'à ce que je me calme, mais je gardai mes mains sur ses bras pour qu'il les maintienne autour de moi. Je laissai alors mon crâne aller contre son épaule, les yeux fermés.

« Je t'aime, soufflai-je.

– Tu m'énerves, Park Jimin. »

Je rigolai doucement et caressai sa peau glacée du bout des doigts.

« Tu as froid ?

– Un peu, me répondit-il.

– On n'a qu'à sortir alors. C'était idiot comme idée.

– C'est bon. »

Il me serra encore plus fortement contre lui et je soupirai sous le bonheur que je ressentis rien qu'à être dans ses bras.

« Et mini Hoseok n'a pas froid ? souris-je.

– Sérieux, t'as quel âge ? rigola-t-il contre ma peau avant d'y déposer un baiser.

– Dix-sept ans quand je suis avec toi. »

Il rigola doucement et déposa un nouveau baiser au même endroit.

« Mais pour de vrai ? demandai-je en penchant ma tête encore plus sur mon épaule droite pour qu'il ait un meilleur accès à mon cou. Il n'a vraiment pas froid ?

– Tu vas voir s'il aura froid quand il sera en toi, mon cœur, susurra-t-il avant de pincer ma peau entre ses dents.

– Montre-moi... »

Il saisit soudain mes bras et ses doigts s'enfoncèrent dans ma peau durement pour me retourner face à lui. Je gémis doucement sous sa poigne qui me faisait comme bien souvent perdre la tête, et je me jetai sur ses lèvres sans attendre plus longtemps. Je me plaquai contre son corps, et bien vite il agrippa mes cuisses lorsque je les relevai au niveau de ses hanches. Oui, montre-moi, Hoseok.

[...]

Ouvrant les yeux difficilement, je me rendis rapidement compte que j'étais allongé sur le sable, uniquement couvert de ma veste. Et seul. Je me redressai sur mes coudes, essayant de remettre mes idées en place tout en retirant le sable qui était collé à mon visage, et je regardai autour de moi. Où était Hoseok ? J'essayai de me mettre à genoux pour me lever, mais mes jambes se mirent à trembler, et la douleur que je ressentis dans mon corps tout entier, et tout particulièrement dans mes mains et mes genoux, me fit remonter des images à l'esprit. Je laissai tomber ma tête en avant, mordant mes lèvres les yeux clos, revivant intérieurement cette nuit. Je savais que je ne devais pas le pousser, mais si ça nous menait à des instants aussi bons que ça...

Je m'assis difficilement, essuyant les plaies que j'avais au creux des mains à cause de coquillages, et j'appelai Hoseok. Mais pas de réponse. Il était où ? Il ne m'aurait pas laissé ici tout seul quand même ? Je regardai autour de moi et aperçus ses vêtements à mes côtés. Non, il devait être en train de se baigner. Je soupirai tout de même de soulagement et continuai de nettoyer mes blessures. Bon, la levrette dans le sable était à déconseiller à Léo, même si je ne doutais pas un seul instant qu'il pourrait kiffer souffrir un peu. D'autant plus que Yoongi se ferait un plaisir de lui désinfecter tout ça juste après. Léo tournerait de l'œil sous trop de fanboyage, j'en étais convaincu. Oh mon dieu... c'était tellement kiffant à imaginer. Je fermai les yeux et me raclai la gorge avant de passer mes doigts secs dans mes cheveux. Fallait que j'arrête. Je l'avais promis à Hoseok.

Je fis finalement tomber la veste et pris mon boxer, plié proprement sur mon pantalon. Mon compagnon avait dû mettre un peu d'ordre là-dedans avant de partir. Je me levai donc totalement nu et nettoyai mon corps au maximum avant de me rhabiller. J'observai la mer calme pendant de longues minutes, plissant les yeux sous le soleil qui se reflétait dessus, et enfin, je vis la silhouette d'Hoseok remonter à la surface.

« Hyung ! » m'écriai-je.

Il essuya ses yeux et releva le visage vers moi. Il m'adressa un sourire éclatant en me faisant un signe de la main, et il entreprit de remonter vers le rivage. Je le rejoignis rapidement, n'allant cependant pas trop loin pour ne pas mouiller le bas de mon short. J'observai son corps bronzé et musclé couvert de gouttelettes d'eau. Il était tellement canon... Ses doigts soulevèrent bien vite mon menton pour me voler un baiser alors que sa main gauche glissa dans le creux de mes reins pour me coller contre lui. Je me laissai finalement faire, quitte à avoir des vêtements humides par la suite. Ça allait sécher.

« Tu vas bien ? souffla-t-il contre mes lèvres. Je suis désolé pour hier soir...

– Ça va, lui souris-je en passant mes bras autour de sa nuque. C'était de ma faute.

– Je ne parle pas que de ça...

– Ça va aussi, rigolai-je en lui volant un léger baiser. C'était... y a même pas de mot pour décrire. Je devrais peut-être dépasser les bornes plus souvent.

– Ne me cherche pas, mon cœur. »

Je m'emparai de son sourire une nouvelle fois alors qu'il finit par entourer ma taille de ses bras. Non, je n'allais pas le chercher, ni provoquer une nouvelle dispute de ce genre.

« Tu vois que tu peux être sauvage quand tu le veux, soupirai-je.

– Je ne vois pas en quoi c'est une bonne chose.

– C'est excitant... et encore meilleur. »

Il rigola doucement et me lâcha. Je défis ma prise également et il remonta sur le sable pour retrouver ses vêtements. Mais il ne s'habilla pas, restant visiblement dubitatif.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? lui demandai-je alors.

– J'ai pas envie de mettre mon short sur mon boxer qui est mouillé.

– Enlève-le.

– J'aime pas me balader sans sous-vêtements.

– Tu veux le mien ?

– Merci, mais non merci, rigola-t-il.

– Je suis censé me vexer ? rigolai-je.

– Comme tu veux.

– Allez, enlève-le ! »

Il me regarda longuement, puis regarda autour de nous. Et voyant que nous étions seuls sur la plage, il retira son boxer pour enfiler son short.

« J'ai la peau humide c'est horrible, j'aurais pas dû aller me baigner, râla-t-il.

– Si, tu as bien fait. Mes yeux ont été bénis par leur première vision de toi dès leur réveil. »

Il me sourit avec amour et ramassa le reste de ses affaires.

« Allez, rentrons. Il y en a peut-être qui se demandent où nous sommes passés. »

Il tendit le bras, probablement pour que je prenne sa main, mais je préférai venir lui coller une main aux fesses juste avant.

« Tu sais que c'est excitant de savoir que tu ne portes pas de sous-vêtements ?

– Tu me désespères », rigola-t-il.

Il finit par passer son bras autour de mes épaules et je me laissai faire. Tout était redevenu comme avant.

[...]

Il faisait déjà chaud malgré l'heure matinale, et la faim commençait à se faire sentir. Main dans la main, Hoseok et moi avions rebroussé chemin pour rentrer. Nos amis n'avaient sans aucun doute pas remarqué notre absence, mais ça m'était égal. Je voulais savoir une seule chose : si mon petit plan avait un minimum marché ou non. Et si j'allais me faire défoncer ou non. Que je sache si cette dispute avec mon compagnon avait au moins servi à quelque chose. Après, je pourrais définitivement laisser cette histoire derrière moi sans aucun regret.

Au bout de vingt bonnes minutes, nous arrivâmes enfin sur la petite route sablonneuse.

« J'espère qu'ils ont préparé le petit dej', j'ai trop faim... murmurai-je.

– Si ce n'est pas le cas, je te ferai un café. Tu veux manger quoi ?

– Un Hobi hyung. »

Il rigola doucement et je tournai le visage vers lui en souriant.

« Peu importe, répondis-je finalement. J'irai me servir dans les placards autrement, ne t'en fais pas. »

Je poussai le petit portillon de bois blanc et nous avançâmes dans la cours. Arrivés devant la porte d'entrée, je posai ma main gauche sur la poignée, puis je me retournai vers Hoseok. Je glissai finalement ma main sur sa gorge et posai doucement mes lèvres contre les siennes.

« Ça y est, j'ai pris mon petit dej', soufflai-je.

– Non mais toi... »

Il coinça son boxer encore humide sous son bras pour pouvoir glisser ses doigts libres dans mes cheveux collés par le sel, puis appuya doucement sur l'arrière de mon crâne pour que je l'embrasse à nouveau. Un baiser simple, rempli de douceur et d'amour. Contre toute attente, c'étaient ceux que je préférais. Nous finîmes par rentrer dans la maison qui semblait être réveillée, et Hoseok referma la porte derrière nous. Nous avançâmes jusqu'au salon et nous le traversâmes, nous rendant compte qu'ils étaient tous en train de déjeuner dehors dans le jardin.

« Salut tout le monde ! lançai-je.

– Salut ! Vous étiez sortis ? »

Je posai alors mes yeux sur Léo qui venait de nous poser la question. Je lui lançai un regard plein de sous entendus, et il ricana doucement. Et soudain je me repris, me souvenant de ce que j'avais à faire. Il était là. Par-fait.

« Léo ! »

Il fronça les sourcils, ne comprenant pas ce que je lui voulais, et je me retournai vers Hoseok.

« Tu montes ? J'en ai pour cinq secondes. »

Je me retournai vers notre hôte et avançai vers lui. Je remarquai alors la veste qu'il portait, qui était plus que louche par la température matinale, et en approchant mon visage du sien, je lorgnai rapidement vers sa gorge. Et quand je remarquai l'énorme tâche sur sa peau, qu'il tentait visiblement de dissimuler à tout le monde, je compris que mon plan avait marché, au moins un petit peu. J'eus du mal à retenir mon sourire mais je tentai de garder un visage neutre au maximum, et je replongeai mes yeux dans ceux de mon ami.

« C'est fini entre nous, je te quitte. »

Il fronça les sourcils encore plus.

« Quoi ? »

Je me retournai sans lui répondre, mon sourire ne pouvant plus être contenu, et je lançai un regard vers Yoongi, qui fumait nerveusement et me fusillait du regard. Je sautillai jusqu'à Hoseok qui avait quasiment quitté le salon, et je passai mon bras sous le sien.

« Viens. Faut qu'on aille se laver. »

Nous montâmes les escaliers et rentrâmes dans notre chambre.

« Alors ? me demanda-t-il en déposant son sous-vêtements en attendant d'aller à la salle de bain.

– Alors j'ai réussi, souris-je en le lâchant et en allant chercher de nouveaux vêtements.

– Ah oui ?

– Oui. Tu as vu la veste qu'il portait ?

– Oui. Étrange avec ce temps d'ailleurs.

– C'est pour cacher l'énorme suçon que lui a fait Yoongi hyung.

– T'es sérieux ? »

Je me retournai vers lui, puis m'adossai à la commode en croisant mes bras sur mon torse.

« Ouai. Ou Taehyung à la limite, mais après c'est leur problème, rigolai-je.

– Je ne pense pas.

– Je ne parierai rien les concernant, pour être honnête, fis-je, songeur. Mais dans tous les cas, il a dû passer une bonne nuit.

– Espérons que ça soit avec la bonne personne, ricana-t-il en s'approchant de moi pour prendre des vêtements.

– Vu le regard que m'a lancé Yoongi hyung, je parierai que oui. En vrai, on devrait m'appeler Cupidon. »

Il rigola doucement et posa sa main sur le tiroir mais je ne bougeai pas. Il remonta ses yeux dans les miens, me regarda longuement, puis passa son bras dans mes reins pour me plaquer contre son torse.

« Tu es un Cupidon diabolique, mon cœur, tu n'arriveras à tromper personne.

– Ça m'est égal. Au moins, je fais du bon boulot. Même si maintenant je suis à la retraite.

– À la retraite ? »

Je glissai mes bras autour de sa nuque et l'embrassai doucement. J'adorais Léo, peut-être un peu trop, mais c'était terminé. Je n'allais plus m'immiscer dans sa vie pour régler ses problèmes, que ça soit par égo ou par réelle amitié. J'avais des dizaines d'idées de plans foireux qu'il aurait pris un malin plaisir d'élaborer et de mettre en place avec moi pour faire chier tous nos amis, mais j'allais les garder pour moi. Et surtout, je n'allais plus jouer avec lui, même si j'en mourrais d'envie. Parce que j'aimais Hoseok davantage, et que je ne voulais pas risquer de le blesser une fois de plus. Evil Cupid allait ranger ses flèches pour désormais se consacrer au seul cœur qui l'importait vraiment : celui qu'Hoseok lui avait offert.