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#7.2 After - Cauchemar

Bonsoir bonsoir !

Enfin la fin de ce chapitre en deux parties, désolée de vous avoir fait patienter autant de temps que ça avec le rajout du #6 entre les deux, il arrive aussi aux génies d'être des boulets, hein *mode Kim Seokjin*

Je profite également de cette update pour vous faire part d'une "mauvaise" nouvelle : pour des raisons personnelles, je ne posterai probablement plus rien avant la fin du mois, que ça soit ici, sur Games, ou les nouvelles histoires que je devais sortir prochainement.

Si je ne réponds pas aux commentaires ou aux mp durant cette période, ça sera normal, ne vous inquiétez pas ^^

J'espère revenir au plus, et également que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Fermant fortement les yeux en penchant la tête en avant, je resserrai mes doigts sur les siens jusqu'à les écraser. Sa main pressait la mienne un peu plus à chaque seconde qui passait, alors que son corps tapait contre le mien de plus en plus rapidement. Ses lèvres dévoraient la peau de mon cou alors que sa seconde main passait de ma cuisse à ma taille, allant des fois jusqu'à mon épaule lorsque son torse était collé contre mon dos trempé. De temps en temps, il laissait échapper mon prénom avant de mordiller ma peau à nouveau. Quant à moi, je n'arrivais même pas à prononcer le sien en entier, mon souffle coupé à chaque coup de rein, ou ma voix interrompue par d'étranges gémissements. Et lorsque j'avais le malheur de laisser échapper un « hyung », mon visage s'écrasait contre les oreillers si je n'avais pas le réflexe de poser mon bras gauche à plat contre le matelas. C'était la fin, je le sentais. J'avais chaud et j'étouffais sous la moiteur de la pièce que je ne reconnaissais même pas. Où étions-nous, d'ailleurs ? Je pinçai mes lèvres fortement, puis enfonçai mes dents dans leur pulpe. Je prononçai son prénom en relevant la tête, puis j'ouvris les yeux pour observer une nouvelle fois cette pièce aux murs étrangement blancs que je ne connaissais pas.

La respiration saccadée et mon cœur battant à tout rompre, je sentis le corps de Taehyung à côté de moi, son bras gauche reposant sur ma taille, et sa respiration calme contre mon visage. Je voulus m'éloigner de lui d'un bond, mais me retrouvai immédiatement coincé contre le dossier du canapé. Je sautai maladroitement par-dessus son corps, me cognai contre la table basse et manquai de me tordre la cheville en touchant le sol, puis je me relevai et me ruai vers la salle de bain sous un grognement de mon ami. Je me plaquai contre la porte que je fermai à clé, et je me laissai glisser contre petit à petit. Mon cœur était encore affolé... et mon bas-ventre affreusement réveillé. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ? C'était quoi, ce rêve ? C'était quoi ce cauchemar, plutôt ?

Je serrai mon t-shirt entre mes doigts et tirai dessus au niveau de mon cœur. C'était quoi, ce truc ? Pourquoi j'avais rêvé de ça ? Et... et pourquoi en plus c'était moi en dessous ? Je rigolai nerveusement avant de sentir des larmes m'échapper. Pourquoi j'avais rêvé de ça... ? C'était tellement... visuel... et ses mains sur mon corps, sa peau contre la mienne... Je sentis immédiatement sur mon bas-ventre l'effet que ces images et ses sensations créèrent. Comment c'était possible ? J'avais pas envie de ça... non... Il fallait pas, je devais pas...

[...]

Lorsque j'ouvris à nouveau les yeux, j'étais emmitouflé sous une grosse couverture, l'ours de Sun Mi entre les bras. Je me relevai d'un coup et fermai les paupières sous ma tête qui tourna.

« Oh, doucement. »

Je me figeai en entendant la voix de Jungkook.

« Il est quelle heure ? demandai-je.

- T'occupe. »

Je sentis l'odeur du café chatouiller mes narines, mais un étrange haut-le-cœur me prit lorsque je tournai la tête vers la cuisine.

« Je t'interdis de vomir dans mon salon. »

Je serrai les poings et gardai les yeux clos. J'avais tellement mal au crâne, c'était à la limite de me rendre malade.

« Prends ça. »

J'ouvris doucement les yeux et le vis s'approcher de moi avec une tasse, un verre d'eau et un cachet dans les mains.

« Il est quelle heure ? demandai-je à nouveau.

- On s'en fiche de l'heure. Avale-ça. »

Je cherchai donc une horloge du regard, et quand je m'aperçus qu'il était plus de onze heures, je me levai d'un coup.

« Stop, tu bouges pas. »

Il posa rapidement ce qu'il tenait sur la table basse, puis appuya ses mains sur mes épaules chancelantes et me repoussa. Je retombai mollement sur le canapé et tentai de me relever.

« Lâche-moi ! Faut que j'aille bosser ! Je suis déjà en retard !

- Non, tu restes ici aujourd'hui.

- Quoi ? Et j'peux savoir pourquoi ?

- Parce que Taehyung l'a décrété. »

Je le regardai sans comprendre, et quand il remarqua que je n'essayais plus de me lever, il me lâcha.

« Et j'peux savoir pourquoi ?

- Parce que tu n'es pas en état. Tiens. »

Je tournai la tête de droite à gauche et croisai mes bras contre ma poitrine.

« Je suis parfaitement en état, mentis-je, mon crâne me lançant toujours. Je veux pas de ton médoc, ni de ton café.

- Très bien, soupira-t-il. Mais il n'empêche que tu ne quitteras pas cet appartement.

- Que tu crois.

- Ça ne sera pas décompté de tes jours de congés, alors ferme-la et repose-toi. Si tu crois que j'ai du temps à perdre pour toi, tu te trompes.

- Je t'ai rien demandé ! grognai-je en me remettant sur mes deux pieds. Pourquoi il ne m'a pas réveillé ? Et... »

Je m'interrompis en réalisant que j'étais dans leur salon. Je baissai le visage sur mon corps et vis que je ne portais pas mes vêtements.

« Et ? » me demanda-t-il.

Je ne répondis pas et serrai mes doigts sur le coton noir. Il soupira alors en pinçant l'arrête de son nez avant de croiser ses bras sur son torse.

« Sun Mi est venue me réveiller en me disant que Taehyung ne lui répondait pas et qu'elle avait peur. Elle pensait que c'était lui à la salle de bain. Je te ferai une facture pour la poignée de la porte et la surconsommation d'eau. »

J'avalai ma salive difficilement. La honte, putain. Pourquoi lui en plus ?

« Maintenant, tu vas me boire ce verre d'eau avec ce médoc. Après tu vas avaler ce café, grignoter quelque chose, et te reposer. On a prévenu Yoongi hyung que tu étais chez nous pour ne pas qu'il s'inquiète. »

Je plaquai alors mes mains sur mes poches, puis cherchai autour de moi.

« Où est mon téléphone ? »

Il soupira bruyamment et s'éloigna.

« Je t'ai posé une question ! »

Je partis à sa suite et manquai de lui rentrer dedans alors qu'il revint de la cuisine, son propre café et mon téléphone dans ses mains.

« Je te prierai de rester poli. Je t'héberge, je te nourris, et j'essaie de t'aider. Et t'imagines même pas les efforts surhumains que j'ai dû faire cette nuit en comprenant que tu dormais dans le canapé avec Taehyung, et quand j'ai dû te changer.

- Me changer ? m'étranglai-je.

- Il était hors de question que je laisse Taehyung te déshabiller. »

J'avalai ma salive difficilement et récupérai mon téléphone qu'il m'avait tendu après avoir reculé d'un pas. Je ne savais pas franchement lequel était le pire, entre Taehyung et lui.

« Merci...

- De rien. Maintenant, fais ce que je te dis, et sois sage. Faut que je bosse. »

J'hochai la tête doucement et il quitta la cuisine pour disparaître dans le couloir, quand je réalisai quelque chose.

« Attends !

- Oui ? me demanda-t-il.

- Sun Mi n'était pas censée être là, normalement... Taehyung ne serait pas-

- Sa mère m'a appelé, elle a eu un problème à la galerie. J'ai dû aller la chercher à l'école.

- D'accord...

- Elle était super inquiète pour toi ce matin. Alors ne t'avise pas de recommencer. »

Je restai figé pendant quelques secondes avant de me retourner et d'aller me rasseoir sur le canapé, m'enroulant à nouveau dans la couverture qu'ils m'avaient prêtée. J'appuyai avec crainte sur le bouton central de mon téléphone pour voir que j'avais quatre appels manqués et 49 messages. Je mordis mes lèvres de culpabilité et déverrouillai mon écran.


22 : 31
Toujours avec Taehyung ?

23 : 46
Je vais me coucher. Tu rentres bientôt ?

00 : 24
?

00 : 43
Si tu vois mes messages et que tu fais exprès de ne pas me répondre, je te jure que tu vas le regretter

00 : 55
Tu es où ?

01 : 02
C'est vraiment pas drôle...

01 : 05
Léo, je m'inquiète vraiment... t'es où ?

01 : 07
Taehyung ne répond pas au téléphone non plus...

01 : 08
Léo putain réponds !

01 : 09
Je savais que j'aurais dû mettre un traceur sur ton téléphone

01 : 09
Sérieusement, vous foutez quoi pour qu'aucun de vous ne réponde ?

01 : 10
S'il te touche je le défonce.

01 : 10
Je rigole pas.

01 : 10
Et toi c'est pareil.

01 : 10
Je savais que j'aurais pas dû te dire d'y aller.

01 : 10
Réponds...

01 : 15
Excuse-moi...

01 : 15
Mais je déconne pas... je suis vraiment inquiet...

01 : 15
Tu devrais être rentré depuis plusieurs heures...

01 : 15
Qu'est-ce qu'il se passe ?

01 :16
Tu es avec lui, n'est-ce pas ? Tu n'as pas inventé tout ça pour aller aider ta collègue comme l'autre jour ?

01 : 17
Je vais pas dormir de la nuit à ce rythme...

01 : 18
En plus y a plus de métro vu l'heure... prends un taxi pour rentrer, ne rentre pas à pied

01 : 19
Désolé pour tous ces messages... je sais pas ce qu'il m'a pris...

01 : 19

Mais je suis vraiment inquiet...

01 : 21
Bon, le point positif, c'est que si la police doit partir à ta recherche, ils verront si ton portable était encore activé, et à quel endroit tu étais en suivant les données de ton opérateur

01 : 22
Ils sauront où ils doivent rechercher ton cadavre hahaha

01 : 22
Ouai, ça sert d'écouter d'une oreille tes séries policières

01 : 23
Où que tu sois, dis-moi que tu vas bien...

01 : 23
Réponds-moi et si tu rentres, réveille-moi si jamais je me suis endormi...

02 : 11

Tu es où ?

02 : 30

Je vais devenir fou je te promets...

03 : 12

Je viens d'avoir un message de Jungkook

03 : 12

Espèce d'abruti.

03 : 12
Tu pouvais pas m'envoyer un message pour me dire que tu restais dormir chez eux, non ?

03 : 13

Je me suis fait un sang d'encre

03 : 13

Tu vas me le payer, j'te le promets

03 : 13

Il m'a dit que tu allais bien mais il a refusé que je passe te chercher dès les premiers métros

03 : 13

Je suis certain qu'il me cache quelque chose, n'est-ce pas ?

03 : 13

En tout cas tu ne bouges pas de là sinon je te défonce

03 : 14

Je viens te chercher dès que je quitte la fac à 13h30

03 : 14
Il paraît que tu dois te reposer et que tu n'iras pas bosser... alors repose-toi.

03 : 14

Et attends-moi

03 : 14

Je suis franchement inquiet alors tu as intérêt à avoir une très bonne excuse

03 : 15

À tout à l'heure

06 : 30
T'as vraiment intérêt à avoir une bonne excuse, j'ai pas dormi de la nuit à cause de toi.

06 : 31

Réponds-moi dès que tu te réveilles et que tu vois ces messages

06 : 31

Je m'en fous d'être en cours

08 : 00

Je vais devenir cinglé...


Je fermai les yeux fortement en pinçant mes lèvres. Il s'était inquiété toute la nuit à cause de moi. Je me recroquevillai et cachai mon visage dans mes bras en serrant mon téléphone entre mes doigts. J'étais lâche. J'étais égoïste. Je n'avais pensé qu'à moi et il n'avait pas fermé l'œil par ma faute. Je ne le méritais pas...

Je sanglotai très virilement pendant quelques minutes avant de me calmer et d'essuyer mes larmes.


10 : 25
Je viens de me réveiller. Je suis tellement désolé si tu savais... j'étais dans un sale état hier, je ne me souviens même pas être rentré avec lui. Je te demande pardon, je suis un incapable. Excuse-moi, pardon, pardon, encore pardon mille fois. Mais je vais bien. Je t'attends, viens vite me chercher. Je t'aime.


J'envoyai mon message, mon cœur toujours serré. Il avait dû se sentir tellement mal pendant toutes ces heures... Je ne savais même pas comment je pourrais être si d'un coup, je n'avais aucune nouvelle de sa part un soir...


10 : 26
Putain enfin. C'est bon. Tu me raconteras. Rendors-toi si tu le peux. Je viens te chercher rapidement, ok ?

10 : 27
Prends-ton temps, termine ce que tu as à faire là-bas en priorité, d'accord ?

10 : 27
Oui, ne t'en fais pas. À tout à l'heure.

10 : 27

Bon courage

10 : 27
Merci

10 : 27
Je t'aime

10 : 28
Si tu as fait tout ça pour obtenir un « je t'aime », tu peux te brosser.


Je rigolai doucement. Il ne changerait jamais. Mais dans le fond, je n'avais pas envie qu'il change. Je l'aimais comme il était. Cependant, mon sourire redisparut bien vite, et je me laissai tomber sur le côté. Je resserrai la couverture contre moi et fermai les yeux. Ça pouvait recommencer. Ça allait recommencer. C'était plus que certain. Je me connaissais, et je connaissais mon corps. La vie que je menais actuellement n'était aucunement semblable à celle que je menais avant de le rencontrer, et ensuite de me mettre avec lui. J'avais des besoins et des envies que j'avais refreinés, peut-être naturellement, je n'en savais rien. Mais maintenant que ces pulsions m'avaient à nouveau envahi, il était certain qu'elles ne repartiraient plus. Et j'avais peur. Tellement peur. Je ne voulais pas le perdre. Ça serait la pire chose qui pourrait m'arriver. Et c'est malheureusement ce qui était sur le point de se produire. Il fallait que je trouve une solution pour ne plus avoir envie de lui... Il fallait que je trouve une façon de me débarrasser de mon cauchemar, pour rester auprès de lui, pour qu'il ne me repousse pas une nouvelle fois. Parce que je savais que je ne le supporterais pas.

Est-ce que je devrais suivre les conseils de Taehyung ? Tout lui avouer ? Son « non » la dernière fois avait été plus que catégorique. Et même si j'avais senti son cœur accélérer sous ma question, s'il m'avait répondu de cette façon, c'est qu'il y avait une raison. Je ramenai mes cuisses contre mon torse et serrai mon téléphone dans mes mains. Et si ça lui faisait peur ? S'il s'éloignait en espérant que ça ne se reproduise pas ? Je savais que je ne pourrais pas le supporter non plus. Je n'avais plus que lui. Taehyung ne pouvait et ne devait plus revenir faire partie de l'équation, parce que c'est moi qui serais blessé encore à la fin. Je n'avais donc plus que Yoongi. Et je ne devais rien faire qui puisse le faire fuir.

[...]

J'ouvris difficilement les yeux une nouvelle fois sous l'espèce de carillon étrange. Je réalisai alors que c'était la sonnerie de leur porte d'entrée. Ça devait être Yoongi. Je me levai d'un bond, fermai les yeux en me rattrapant à l'un des fauteuils le temps que ma tête arrête de tourner, et je traversai leur salon. Je posai ma main sur la poignée de la porte, le cœur battant. Je voulais le voir. Qu'il me prenne dans ses bras. J'abaissai la poignée à moitié, puis me figeai. Qu'est-ce que j'allais lui dire ? La porte s'ouvrit alors devant moi et je reculai de justesse pour ne pas me la prendre en plein visage.

« Toi... »

Un frisson remonta toute ma colonne lorsque j'entendis son ton sec et plein de reproches. Je levai les yeux sur son visage, puis les redescendis immédiatement sous son regard glacial et ses cernes de trois mètres de long. Il avança vers moi, et je reculai d'un pas. Il avança à nouveau et avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, il m'asséna un violent coup de poing sur le crâne. Je portai mes mains à ma tête en serrant les dents.

« Espèce d'abruti. »

J'étais sur le point de m'accroupir, mes mains dans mes cheveux, quand ses bras enserrèrent mon corps. Je me figeai et il me serra contre lui, sa main gauche filant dans ma nuque pour plonger mon visage dans son cou.

« La prochaine fois que tu me fais une peur pareille, je te pète les deux jambes, c'est clair ?

- J'suis désolé... »

Ses doigts s'enfoncèrent dans ma peau alors que je sentis son corps trembler contre le mien.

« Tu me fais devenir parano, souffla-t-il.

- J'suis désolé, répétai-je. Je me souviens juste être sorti du bar, je sais pas pourquoi... je sais pas comment j'ai atterri là...

- C'est bon. Viens, on rentre.

- Attends, faut que... je dois prévenir Jungkook. Qu'il ne pense pas que je me suis enfui.

- D'accord. »

Il me relâcha doucement et je remontai le couloir en direction de leur chambre. J'allais frapper à la porte quand cette dernière s'ouvrit.

« Vous êtes bruyants, grogna-t-il.

- Je venais te dire que je partais, ne relevai-je pas.

- J'avais compris. Attends, je te rends tes affaires. »

Je le suivis à la salle de bain et il récupéra mes vêtements qu'il avait mis à sécher. Il les plia rapidement et les enfonça dans un sac qu'il me tendit.

« Tiens. Tu rendras les miens à Taehyung après les avoir lavés. »

Je levai les yeux au ciel et récupérai le sac sans un mot. Je repartis dans l'entrée, cherchant mes chaussures et mon manteau, pendant qu'il salua mon compagnon.

« Bonjour hyung.

- Bonjour Jungkook. Merci de m'avoir prévenu cette nuit, j'aurais pu attendre longtemps autrement.

- De rien. J'ai imaginé dans quel état tu pouvais être, alors je n'aurais pas pu faire autrement.

- Merci quand même. »

Je revins près de Yoongi une fois prêt, et je regardai Jungkook de la tête aux pieds.

« Merci, soufflai-je.

- De rien. Mais je vous retiens, tous les deux. »

J'hochai la tête et tournai les talons. Yoongi le salua plus longuement avant de me rejoindre. J'entendis la porte se fermer derrière nous alors que j'appuyai sur le bouton de l'ascenseur.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? me demanda-t-il doucement.

- J'ai... pas envie d'en parler. »

La porte s'ouvrit et je rentrai à l'intérieur de la cage. Il fit de même et je sentis son regard sur moi. Il s'approcha sans un mot et attrapa le bas de mon manteau afin de remonter la fermeture doucement.

« J'ai quasiment pas dormi cette nuit, tellement je me suis inquiété. Alors j'estime que j'ai le droit à une explication. »

Il avait raison. Mais je ne voulais pas...

« Mais j'attendrai. Assure-moi juste que tu vas bien et que tu ne recommenceras pas. »

Je gardai les yeux rivés sur le sol, et je l'entendis soupirer. L'ascenseur arriva au rez-de-chaussée et les portes s'ouvrirent. Il sortit alors sans un mot et je le suivis du regard, avant de sortir précipitamment de la cage tandis que les portes allaient se refermer sur moi. J'attrapai ses bras et l'obligeai à se retourner vers moi. Il me regarda en fronçant les sourcils, et s'apprêtait à ouvrir la bouche lorsque je me jetai sur lui.

« T'en vas pas... me laisse pas... hein ?

- Qu'est-ce que tu racontes ? demanda-t-il en me repoussant.

- Ne m'abandonne pas... »

Ma voix se brisa. J'avais tellement peur qu'il finisse par s'en aller parce qu'il aurait le sentiment de ne pas pouvoir me rendre heureux... parce qu'il ne pourrait pas me donner quelque chose dont je pourrais avoir besoin contre toute attente...

« Bien sûr que non. »

Il me repoussa à nouveau et posa sa main sur mon front en fronçant les sourcils. Je n'étais pas malade. Ou alors juste malade d'amour pour lui. Je ricanai nerveusement et je me rendis compte que ça ne l'inquiétait que davantage. Il prit alors ma main gauche dans la sienne et tira dessus.

« Viens. On rentre. »

[...]

Je n'avais pas décroché un mot depuis que nous étions rentrés. Il n'avait fait aucun commentaire, que ça soit sur ma soirée de la veille, ma tête ou même les vêtements que je portais en arrivant. Je m'étais changé immédiatement avant de me laisser tomber sur une chaise autour de la table du salon. Il ne m'avait même pas demandé si j'avais faim, et il avait été préparer à manger je-ne-sais-quoi. Je n'avais pas faim, mon estomac était noué, mais je l'avais écouté allumer le gaz sous une casserole, râper et couper je-ne-sais-quoi sur notre planche à découper en bois... et après une bonne demi-heure, il était venu me chercher. Je l'avais suivi à la cuisine et j'avais mangé quelques pommes de terre et un peu de steak pour lui faire plaisir. Mais il n'avait rien dit. J'avais très bien perçu ses petits coups d'œil inquiets. Mais je ne savais pas ce que je pouvais dire. Je ne savais pas comment je pourrais le rassurer. J'avais peur de sa réaction. Je savais très bien que faire l'autruche ne mènerait à rien, mais j'avais trop peur de le perdre.

Ça faisait maintenant une bonne heure que j'étais assis sur le canapé en tailleur, le regard perdu sur la télévision qui diffusait un vieux feuilleton américain typique des années 2000. Yoongi était assis à la table du salon, les yeux rivés sur son ordinateur, des tas de documents éparpillés autour de lui. Il bossait encore. Je l'entendis taper nerveusement de son index droit contre la table. Il avait besoin de fumer. Je tournai les yeux vers lui, et dix secondes plus tard, il se leva et se dirigea vers la fenêtre à ma gauche. Il l'ouvrit et attrapa son paquet de cigarettes posé sur le bord de la troisième étagère de la bibliothèque, ainsi que son briquet. Il en glissa une entre ses lèvres et l'alluma, avant de recracher la fumée dehors. Je l'observai sans rien dire pendant quelques secondes, mes yeux se perdant sur le noir de ses cheveux, la laine de son pull ou le tissu rêche de son jean qu'il n'avait pas pris le temps de changer. Sans réfléchir, je me levai sans un bruit et le rejoignis, posant doucement ma main sur son épaule droite. Il se tendit sur l'instant, ne m'ayant pas vu arriver dans son dos, et il tourna la tête vers moi.

« Oui ? »

Je saisis délicatement son visage en coupe et posai mes lèvres contre les siennes. Il eut un petit sursaut et recula légèrement pour recracher sa fumée dehors.

« Qu'est-ce qu'il y a ? me demanda-t-il.

- Je t'aime. »

Il sourit doucement et jeta un coup d'œil à sa cigarette pour en faire tomber la cendre, tandis que je laissai mes mains tomber sur ses épaules.

« Mais encore ? sourit-il en replongeant ses yeux dans les miens.

- Je suis désolé... »

Je lui volai un léger baiser.

« Vraiment désolé... »

Puis un autre.

« Je-

- Stop. »

Je me tus et remontai mes yeux dans les siens. Il avait l'air tellement inquiet que ça me serra le cœur une nouvelle fois. Il saisit mes poignets comme il le put, sa cigarette toujours coincée entre les doigts de sa main gauche, et il tira une dernière fois dessus sans me lâcher des yeux après avoir retiré mes mains de son corps. Il ne garda ensuite que mon poignet gauche dans sa main et me fit comprendre par la pression de ses doigts que je devais le suivre. Nous traversâmes ainsi l'appartement et arrivâmes rapidement dans la chambre. Mon ventre se noua une nouvelle fois.

« Assis-toi.

- Quoi ?

- Fais ce que je te dis. »

Je n'avais même pas la force de répliquer, alors je m'assis sur le matelas et reculai jusqu'à ce que mon dos cogne contre la tête de lit. Il fit le tour du meuble et grimpa à son tour dessus. J'avalai ma salive difficilement, jusqu'à ce qu'il s'allonge et pose sa tête sur mes cuisses.

« J'ai pas dormi de la nuit à cause de toi. Et j'en ai marre de bosser. Faut que je fasse une sieste, alors tu assumes. »

Je souris doucement et passai ma main gauche dans ses cheveux. Il se laissa faire puis la saisit maladroitement, avant d'entrelacer ses doigts aux miens.

« Jure-moi que tu vas mieux... » souffla-t-il.

Je serrai doucement ses doigts. Ce n'était pas vraiment le cas, j'avais toujours aussi peur, je me sentais toujours aussi mal. Mais je ne voulais pas lui dire.

« Oui.

- D'accord... »

Il se recroquevilla, remontant ses cuisses contre sa poitrine.

« Promets-moi que tu ne disparaîtras plus comme ça sans prévenir... »

Sa voix était brisée, tremblante. Ses doigts qui écrasaient désormais les miens étaient tremblants également.

« Je te le promets... mais à une condition. »

Il se redressa sur son coude droit et tourna la tête vers moi.

« Comment ça ?

- Promets-moi que tu ne me quitteras pas, quoi que je puisse dire ou faire. »

Sa main lâcha la mienne et il se mit à genoux, me jaugeant du regard.

« Qu'est-ce que tu racontes ? Qu'est-ce qu'il se passe ? »

Je sentis ma mâchoire trembler alors je détournai les yeux rapidement. Mais lorsque sa main glissa dans mon cou, qu'il ramena mon visage vers le sien, et qu'il caressa ma joue de son pouce, je sentis des larmes traîtresses m'échapper. Sa jambe gauche enjamba immédiatement mon corps et il me serra dans ses bras.

« Parle-moi. Qu'est-ce qu'il y a ?

- C'est... si mal que ça ?

- Quoi donc ?

- De t'aimer...

- De m'aimer ?

- Et... »

Ma respiration était saccadée. Je ne pourrais pas revenir en arrière si ces mots franchissaient mes lèvres.

« Et ? m'encouragea-t-il à continuer.

- Et d'avoir... envie de toi ? »

Il se figea ; son corps, sa respiration, et peut-être même son cœur aussi.

« J'ai... pas dit ça... souffla-t-il après un long moment de silence.

- Alors pourquoi j'ai l'impression que je vais crever si je t'avoue tout ça ? »

Il resserra sa prise sur moi, mais il tremblait toujours, alors s'il souhaitait me rassurer, ça n'allait pas fonctionner de cette manière.

« C'est à cause de l'autre jour ? »

J'hochai la tête par à-coups.

« Je sais que je manque bien souvent de tact... mais tu aurais dû m'en parler plutôt que de garder ça pour toi tout ce temps. Regarde-toi... »

Je passai mes bras autour de son corps et saisis son pull entre mes doigts.

« Hier soir... hier soir...

- Oui ?

- Taetae... il a... »

Je ramenai mes doigts contre mes paumes, tirant sur le coton de son vêtement.

« Qu'est-ce qu'il t'a fait ?

- J'ai eu peur... que... que si je te disais ça... que tu... me laisse pas... même si tu veux pas, me-

- Bien sûr que non, me coupa-t-il. Tu es idiot ou quoi ? »

Il soupira bruyamment et desserra un peu la prise qu'il avait sur moi.

« Si ça peut te rassurer, alors très bien, je te le promets. »

Je soupirai de soulagement. C'était totalement idiot. Parce qu'une promesse ne valait rien. Si ça devenait trop pour lui, c'était presque certain qu'il partirait... J'en étais certain... mais l'entendre me dire le contraire me rassurait tout de même.

« Quant au reste... je ne peux rien te promettre. Mais si tu en as tant besoin... alors... »

Je secouai la tête de droite à gauche.

« Non... je veux pas que tu te forces pour moi...

- Je ne me forcerai pas.

- Si. Tu m'avais dit que... que tu te forçais avec tes exs. Je-

- Mes exs n'étaient pas toi.

- Alors pourquoi... » commençai-je en relevant le visage vers lui et en reculant légèrement afin de le voir.

Mes yeux croisèrent les siens et je déglutis difficilement.

« Pourquoi ?

- Pourquoi tu m'as dit "non", juste "non", l'autre jour ?

- Je... »

Il détourna les yeux et pinça ses lèvres doucement avant de me regarder à nouveau.

« Je dois avouer que tu m'as un peu pris par surprise. Mais c'est surtout... parce que tu m'as demandé s'il pourrait se passer la même chose que là-bas. Et je n'en ai pas envie. Parce que c'était une erreur. Tu t'étais jeté dans mes bras pour de mauvaises raisons, et je... et j'aurais jamais dû craquer. Ça n'aurait jamais dû arriver. Et ça ne devra jamais arriver à nouveau. Je ne pourrais plus me regarder dans une glace, tu comprends ? »

Je reniflai et essuyai le dessous de mes yeux. Puis, je le repoussai doucement et l'obligeai à se rallonger. Il fronça les sourcils et me fixa sans pour autant se laisser faire.

« Je dois me faire pardonner pour ta nuit. Alors dors. Je ne bougerai pas d'un poil », lui souris-je doucement.

Il recula un peu et glissa ses bras sous mes jambes.

« Qu'est-ce que- ! »

Il tira d'un coup sur mes jambes et je me retrouvai allongé à mon tour dans les draps. Les bras tremblants ramenés contre mon torse, je le regardai avec de grands yeux apeurés. Il se rallongea en posant sa tête sur ma poitrine. Il leva sa main gauche, et après quelques secondes de réflexion, je la pris dans le mienne et il enlaça nos doigts avant de les ramener contre lui. Il bâilla doucement, puis bougea son visage contre moi pour bien se caler.

« On essaiera... souffla-t-il. Mais ne redisparais pas comme ça pour un truc aussi... stupide. D'accord ?

- D'accord... »

Mon cœur battait à tout rompre et il devait le sentir. Je retirai les dernières larmes qui étaient encore coincées dans mes cils, et je glissai à nouveau ma main droite dans ses cheveux. Il disait qu'on essaierait, et j'étais quasiment convaincu à 100 % que ça ne serait jamais le cas. Mais je lui avais dit, et mon cœur était un peu plus léger. Il connaissait ma plus grande crainte, et même si une promesse pouvait être facilement brisée, j'avais tout de même l'espoir qu'il ne me quitterait pas à cause de ça. Il avait balayé ma plus grande crainte de quelques mots. Et je me sentais bien mieux. Bêtement bien mieux.

« Je t'aime... » soufflai-je.

Je l'entendis expirer longuement contre moi, et il resserra ses doigts sur les miens.

« Je t'aime aussi. »

Il l'avait dit. Je me sentais bien.

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