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#5 After - Mythologie

Bonsoir bonsoir !

Petite update héhéhé.

Je devais poster hier de base, mais problème de pc, bref. J'ai eu un gros coup de flemme en milieu de soirée et j'ai failli envoyer valser le chapitre, mais comme demain j'ai du taf pour la fac, j'aurais pas pu poster avant milieu de semaine prochaine autrement. Donc j'ai réussi à trouver le courage de terminer ma correction xD

J'suis HS et j'ai mal partout alors je ne m'attarderai pas ici x)

Je m'excuse pour le cas où j'aurais laissé passer quelques fautes encore, où que j'aurais réécrit ou reformulé une phrase qu'à moitié, les 9h30 d'aujourd'hui m'ont tuée et j'ai pas le courage de repasser une seconde fois sur mon chapitre x'D

J'espère qu'il vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Je fermai la porte, puis fis descendre le large rideau métallique. Ça y est, la journée était terminée. Il était temps, j'étais épuisé. J'étais là depuis huit heures, et j'avais fait la journée complète. En plus de ça, j'avais mal au dos à cause de la livraison du jour et de l'important carton de livres que nous avions retourné du même coup. J'allai ranger la clé dans le deuxième tiroir sous la caisse, qu'Éléonore avait déjà emmenée en comptabilité, et je sentis une main passer dans mes cheveux.

« C'est bon, c'est terminé, tu vas pouvoir te reposer, Léo, me fit la voix chaude de Taehyung.

J'en ai bien l'intention, oui, souris-je en rangeant rapidement.

T'as bien bossé.

Je sais, je suis un employé modèle, me retournai-je vers lui. Du coup, c'est ok pour mon augmentation ?

Je n'ai pas dit ça.

T'es vraiment chiant.

Écoute, mon cœur, je te l'ai déjà dit : si tu veux une augmentation, viens me voir plus souvent dans mon bureau. »

Je levai les yeux au ciel et tournai les talons. Il me suivit en rigolant jusqu'à la salle de pause, où je récupérai mon manteau et mon écharpe. Nicolas était là, une cigarette coincée entre ses lèvres, et pianotait sur son téléphone en nous attendant. Éléonore rentra alors dans la pièce, et je levai brièvement les yeux sur elle.

« C'est bon, tout est fermé, nous informa-t-elle.

Nickel. On s'en va alors, dit Taehyung.

C'est pas trop tôt. La journée a été longue, s'étira Nicolas.

J'ai vu que tu avais été assailli, oui. Le nouveau roman graphique d'Eido se vend très bien.

Un peu trop bien. Heureusement que j'avais insisté pour que Léo commande un gros volume.

Oui, on aurait même dû en commander encore plus, acquiesçai-je.

La prochaine fois », haussa-t-il les épaules.

Nous sortîmes de la salle et nous dirigeâmes vers la porte. Je penchai ma tête de droite à gauche, puis massai ma nuque quelques secondes, quand je sentis les doigts de Taehyung se poser sur les miens, alors que de sa main droite, il activait le code de sécurité de la porte arrière pour que nous puissions sortir, tout en verrouillant la porte derrière nous.

« Ça ne remplace pas mon augmentation, tu sais, soupirai-je en fermant les yeux, pendant que les petits bips de sécurité retentirent.

Arrête de faire la fine bouche, rigola Taehyung alors que nous sortîmes.

Je file. On se voit demain après-midi ! nous lança Éléonore. Bonne soirée ! »

Nous lui répondîmes en cœur, et je repris.

« Je fais pas la fine bouche, je dis juste que j'ai plus besoin de ton argent que de ton corps.

Tu me fends vraiment le cœur.

Désolé. Puis tu sais que la prostitution est illégale en plus.

Si tu gardes le secret, il n'y aura personne pour te critiquer. Et tu peux compter sur moi pour ne rien dire.

Ah ? Bon, j'y penserai alors.

Mais garde à l'esprit que je serai ton unique client.

Je sais que tu m'aimes et que tu es énormément possessif, mais les fins de mois sont dures, tu sais.

Vous me désespérez, soupira Nicolas en allumant sa cigarette.

Il me désespère aussi, répondit Taehyung.

Hé ! m'écriai-je.

Je parlais aussi de toi, précisa notre collègue.

Je ne vois pas à quoi tu fais allusion, répondit Taehyung en vérifiant que la porte était bien fermée, sa main gauche toujours sur ma nuque.

Jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas Léo qui te fait des avances à tour de bras.

Il le fait quand tu n'es pas là. »

Nicolas ricana en commençant à quitter la ruelle, et Taehyung et moi le suivîmes rapidement.

« C'est bien ce que je dis. Vous me désespérez.

C'est lui qui commence à chaque fois, répondis-je en croisant mes bras sur ma poitrine.

À vous deux, vous êtes presque des clichés vivants.

Clichés de quoi ? demanda mon ami.

Clichés gays.

On n'est- commençâmes Taehyung et moi en même temps, avant de finalement décider de ne pas terminer nos phrases.

Je sais, je sais. Mais il ne vous manque pas grand-chose pour le devenir à 100 %, nous chambra-t-il.

Sûrement pas, répondis-je.

Oh si.

Je sais que tu deviendrais gay pour moi, souffla Taehyung en passant sa main dans mon dos. Tu me l'as déjà dit.

Et si je l'étais déjà ? lui susurrai-je avec un sourire plein de sous-entendus.

Pourquoi tu démens alors, mon cœur ?

Parce que je ne suis pas encore prêt à l'avouer en public, tu vois.

Qu'est-ce que je disais ? » soupira Nicolas en recrachant sa fumée.

Taehyung et moi ricanâmes doucement et il reprit.

« Je vous assure que vous êtes tellement louches qu'il y en a qui se posent des questions.

On est louches ? demanda Taehyung.

Qui ça ? demandai-je à mon tour.

Oui, méga louches. Moi je m'en fous, et puis je suis habitué à force, mais vos allusions H24 et vos tripotages en public... vous choquez le troisième âge ainsi que Camille et Eloïse du secteur jeunesse. »

Nous ricanâmes tous les trois. C'est vrai que j'avais déjà entendu nos collègues parler de nous après que Taehyung m'ait collé une main aux fesses en plein milieu d'un rayon, comme ça, parce qu'il en avait eu envie. Quant aux vieux, ce n'était pas nouveau, mais ça n'allait pas changer de sitôt. Dans le fond, ça nous était égal.

Nous finîmes par nous séparer, et épuisé, je rentrai enfin chez moi.

[...]

Je poussai la porte de l'appartement, traînant les pas, et la refermai derrière moi en donnant un coup de pied dedans. Je rentrai ma tête dans mes épaules, ne m'attendant pas à ce qu'elle fasse autant de bruit, puis je laissai tomber mes clés sur le buffet, ainsi que les deux lettres que j'avais trouvées dans la boîte aux lettres. Sans doute des factures. Je m'avançai dans le salon, et en relevant les yeux, je remarquai que Yoongi était allongé sur le canapé, des copies éparpillées sur la table basse, sur son torse, jusqu'à couvrir la moitié de son visage. Je retirai mon manteau et mon écharpe, posai ça en vrac sur le dossier d'une chaise, et je m'approchai de lui en silence. Je m'accroupis et caressai ses cheveux doucement. Lui aussi, il était épuisé. Il s'était endormi en plein boulot, gardant même ses lunettes. Je les retirai délicatement, et le coin de sa bouche se crispa, mais il ne se réveilla pas. Je restai là à le regarder en silence, un sourire aux lèvres, puis je finis par me relever pour aller préparer le repas. Il ne devait pas avoir mangé, donc il allait avoir faim en se réveillant.

J'étais en train d'égoutter le riz quand je l'entendis s'étirer plusieurs mètres plus loin. Je tournai mon épaule droite d'avant en arrière, afin de soulager la douleur que je ressentais dans mon omoplate. Les pas traînants de mon compagnon se rapprochèrent doucement.

« Je t'ai pas entendu rentrer. Ça fait longtemps que t'es là ? me demanda-t-il.

Non, une demi-heure peut-être.

D'accord. »

Je posai la passoire au fond de l'évier et levai les bras vers le placard pour prendre un saladier. Je reposai le récipient à côté de moi et pris le riz que je fis tomber à l'intérieur, libérant des volutes de vapeur. Quelque chose tomba alors sur mon épaule, et en tournant légèrement le visage, je vis qu'il s'agissait du menton de Yoongi.

« Va t'assoir, c'est bientôt prêt.

C'est bon.

Tu dors debout, rigolai-je doucement.

Mmm. »

Alors que je pensais qu'il allait partir, je sentis ses bras passer autour de mon ventre doucement, et son corps se coller contre le mien.

« Yoongi ?

Mmm ? répéta-t-il.

Il s'est passé quelque chose ?

Non. Pourquoi ?

Tu es étrange...

Fatigué.

Et affectueux.

Je n'ai pas le droit de vouloir un câlin ? »

Je souris en baissant la tête. Il soupira doucement en maintenant son étreinte sur moi.

« Jsuis k.o.

C'est pour ça que je te dis d'aller t'asseoir.

J'ai mal partout.

Pourquoi ?

J'ai passé toute la journée debout. J'te raconterai.

Ok. »

Il soupira à nouveau, puis retira son menton de mon épaule. Je sentis ses lèvres déposer un léger baiser dans le creux de mon cou avant qu'il ne me lâche et s'éloigne lentement. Je lui jetai un coup d'œil, le voyant repartir vers le salon, et je continuai ce que je faisais à l'origine.

[...]

Le dernier Pirates des Caraïbes passait devant mes yeux sur l'écran de la télé, mais je n'arrivais pas à suivre, autant parce que j'étais fatigué que parce qu'il était en VO et que je devais faire un effort pour comprendre. Quant à Yoongi, il avait sa tête de posée sur mon épaule depuis un petit moment. Je le soupçonnais même de dormir. Je soupirai et pris la télécommande pour éteindre l'écran, puis posai ma main gauche sur sa cuisse.

« Yoongi, on va se coucher, viens.

Tu voulais pas regarder la fin ?

Je suis à peine. Puis toi, tu suis encore moins que moi, rigolai-je doucement.

Ce n'est pas faux », sourit-il.

Il se redressa et s'étira, alors que je me levai en faisant de même. Je soupirai bruyamment et me dirigeai vers la salle de bain.

« J'vais me doucher.

Prends pas toute l'eau, faut que je me douche aussi.

Viens me surveiller, alors, lui dis-je avec un ton plein de sous-entendus.

Tu me fatigues, rigola-t-il en m'emboîtant le pas.

Je sais. Mais tu m'aimes quand même.

Dans tes rêves.

Non, dans les tiens », répondis-je en me retournant et en marchant à reculons.

Il me sourit affectueusement et arriva bientôt à mon niveau. Il finit par me dépasser alors que je me retournai, et il rentra dans la chambre. Je filai directement à la salle de bain et je retirai mes vêtements. Je les laissai tomber au sol et fonçai sous la douche. J'allumai l'eau chaude et attendis quelques secondes avant de me glisser en dessous. Je ramenai mes cheveux en arrière, puis passai mes mains sur mon visage. Je serrai les dents en passant mes doigts sur mon menton, me rendant compte que j'allais encore devoir me raser. C'était chiant. Je passai une nouvelle fois mes mains dans mes cheveux pour être certain que l'eau soit passée entre toutes mes épaisses mèches, puis je les posai sur mon cou. Je laissai tomber ma tête de droite à gauche et la fis tourner légèrement pour soulager ma nuque. Je commençai à masser légèrement le dessus de mes épaules quand j'entendis du bruit derrière moi.

« Tu as mal au dos aussi ?

Mmm », répondis-je seulement.

Je portai ma main droite à mon épaule gauche et enfonçai mes doigts dans ma peau, la remontant durement vers le haut, espérant que ça, plus l'eau brûlante qui me tombait dessus, finirait par faire disparaître cette douleur plus que désagréable. J'expirai bruyamment et saisis mon gel douche. Je m'en savonnai entièrement, lavai mes cheveux, puis je sortis de la douche après m'être rincé et avoir coupé l'eau. La serviette tendue devant moi me réveilla quelque peu.

« Oh, merci.

De rien. »

Je l'attrapai et m'enroulai dedans, alors que Yoongi commença à se déshabiller pour se laver à son tour. J'essorai mes cheveux, séchai mon visage, mes bras et mon torse, et j'attachai ma serviette autour de ma taille. Je m'observai dans le miroir quelques secondes, puis me lavai les dents, alors que l'eau de la douche commença à clapoter dans la cabine. J'y jetai un coup d'œil pour voir que Yoongi avait le visage tendu vers le jet d'eau, puis je repris mon brossage. Ceci fait, j'attrapai le sèche-cheveux et l'allumai pour aller me coucher au plus vite. Yoongi sortit alors de la douche, et s'enroula à son tour dans une serviette avant de me rejoindre. Il essora ses cheveux un maximum avant de passer ses mains dedans pour les ramener en arrière. Je lui tendis l'appareil électrique mais il le refusa.

« Tu sais que j'aime pas que tu te couches avec les cheveux mouillés.

Je sais. Mais je m'en fous.

T'es vraiment casse-couilles, râlai-je en rangeant le sèche-cheveux.

Tu dis ça, mais je sais que tu m'aimes quand même. »

Je ne pus retenir le petit sourire qui illumina mon visage à cette phrase que je ne connaissais que trop bien, et je finis par soupirer. C'était une tête de mule. Il était pire que moi. Je sentis alors ses mains se poser sur mes épaules et je sursautai.

« T'as les mains froides, grognai-je.

Arrête de râler, et apprécie. »

Je ne répondis rien, et je le laissai masser mes épaules quelques secondes, avant que sa main droite ne se glisse dans mes cheveux.

« Allez, au lit.

Oui. »

Ses doigts glissèrent le long de ma colonne vertébrale et je sentis ma peau frémir. Je finis par le suivre, et j'enfilai un boxer et un large t-shirt pour dormir comme à mon habitude.

« Aaaaaaaaaaaaah putain. »

Je me retournai pour voir Yoongi se laisser tomber sur le ventre dans le lit, uniquement vêtu d'un boxer blanc.

« Allons retrouver Morphée.

Avant d'aller le retrouver, enfile quelque chose, tu vas attraper froid, lui dis-je.

Aucun risque. T'es une vraie bouillotte.

Je dois le prendre comme un compliment ? fronçai-je les sourcils en récupérant sa serviette humide qu'il avait posée sur le pied du lit.

Prends-le comme tu veux. »

Je me retins de faire une remarque et allai déposer les deux serviettes sur les barres métalliques dans la salle de bain. Éteignant les spots, je refermai la porte et vins me laisser tomber à mon tour sur le lit après avoir éteint notre lustre pour pouvoir dormir. À l'aveugle, je tendis la main droite vers lui et la posai dans son dos.

« Ça va mieux ? lui demandai-je.

Comment ça ?

Tu avais mal partout tout à l'heure. Tu as dit que tu me raconterais.

Mmm. C'est pareil, mais ça devrait aller mieux demain matin.

Qu'est-ce qu'il s'est passé ? m'inquiétai-je.

J'te l'ai dit, j'ai passé la journée debout. J'avais une conférence de trois heures le matin, donc ça faisait moyen de s'asseoir. Puis j'ai aidé un collègue à transporter ses sujets d'examen et les copies à son amphi. Des promos de cinq-cents élèves. Je te laisse imaginer le poids.

Et dire que quand c'est moi qui te demande de m'apporter un petit truc, tu râles et je dois me démerder, soupirai-je en me relevant.

C'est parce que toi, tu ne peux pas me faire la gueule trop longtemps.

T'es vraiment une enflure. »

Il ricana doucement et je me relevai pour enjamber son corps.

« Qu'est-ce que tu fais ?

Rien. »

Je m'assis sur ses fesses et posai mes mains dans son dos. Je les remontai jusqu'à ses épaules, appuyant sur sa peau fortement jusque là.

« C'est gentil, mais t'es fatigué. Je peux m'en passer, couche-toi plutôt, me dit-il.

C'est bon. On était en train de discuter, alors au moins comme ça, je ne m'endormirai pas pendant que tu parles. »

Un petit rire lui échappa.

« Ce n'est pas faux. Mais je n'ai plus grand-chose à te raconter, tu sais.

Mmm. Et tes cours de cet après-midi alors ?

C'était coréen.

Et ? J'imagine que tu t'es encore fait draguer.

Juste un peu. »

Je soupirai en levant les yeux au ciel, et continuai de masser son dos doucement.

« Je vais finir par trouver un moyen de te faire virer de l'éducation nationale, tu sais.

Tu veux que je demande à Taehyung de te licencier, toi aussi ?

Je ne vois pas quel est le rapport, rétorquai-je.

Moi je le vois très bien. Si on doit partir sur ce terrain, j'ai plus de raisons que toi de jouer au petit-ami jaloux.

Hey, je ne me fais pas draguer par mes élèves, moi !

Taehyung, on en parle ?

On s'en fout de Taehyung.

Ose me dire qu'aucune de tes clientes ne t'a jamais fait de l'œil à la librairie.

C'est pas pareil ! Si je leur mets un râteau, elles repartent et iront dans une autre librairie si besoin. Toi, t'es là depuis même pas six mois et les élèves font la queue pour choisir tes cours. Ils les choisissent exprès, et ils te voient ensuite pendant plusieurs mois sans exception.

Pas de ma faute si je suis le meilleur.

Oui, ba sois un peu moins bon. J'ai pas le temps d'aller surveiller les je-ne-sais-combien de personnes qui te tournent autour. Puis comme si j'avais besoin que les mecs s'y mettent aussi. Tu peux pas faire moins gay, non ?

Moins gay ? Je ne fais pas gay. Je suis juste parfait. Pas de ma faute si je détourne les hétéros du bon chemin. »

Il réussit à me tirer un petit rire. Il avait réussi avec moi, après tout.

« Dans ce cas, tu sais que c'est la même chose pour moi. Je ne peux rien faire contre mon aura quand je bosse.

Souris moins. Déjà, ça aidera, soupira-t-il sous les mouvements circulaires de mes pouces contre le haut de sa colonne.

J'peux pas. Tu sais bien que c'est mon argument principal de vente.

Vends moins.

J'peux pas non plus. Si je fais baisser le résultat de la librairie, Taetae m'obligera à travailler pour lui. »

Je me penchai en avant et soufflai à son oreille.

« Et tu ne voudrais pas que je travaille plus pour lui que je ne le fais déjà, n'est-ce pas ?

Tu me saoules, Léo Le Goff », ronchonna-t-il.

Je rigolai doucement et déposai un léger baiser dans sa nuque. Mes mains continuèrent de masser le bas de sa colonne, remontant un peu plus vers le haut à chaque mouvement.

« Avant, je pensais que ton nom t'allait parfaitement bien, souffla-t-il.

Mon nom ? Pourquoi tu me parles de ça ?

Ta grand-mère aurait dû t'appeler Erollon.

Erollon ? C'est moche, d'où tu sors ça ?

Ou Apos.

Qu'est-ce que tu racontes ? C'est mon massage qui te fout dans les vapes à ce point ?

Puis si on rajoute un « t » à ton prénom, ça donne Léto.

Léto ? Tu t'es fait un kiff Thirty Seconds To Mars dernièrement ?

Maintenant que tu le dis... »

Il commençait à me casser les couilles. J'aimais pas quand il faisait la sourde oreille et ne répondait qu'à ce qui l'arrangeait. Je posai mes pouces tout en bas de sa colonne et les remontai jusqu'à sa nuque. Un long soupir lui échappa.

« Réponds-moi.

Tu sais bien que je suis plus branché littérature que musique, mon ami.

Littérature ? »

Je commençai à réfléchir. Et puis je compris.

« Non mais... t'es sérieux ? rigolai-je. Avoue, tu la prépares depuis une éternité, celle-là.

Non, juré !

Non mais... puis genre, Apollon et Eros. T'abuses, rigolai-je doucement.

Absolument pas.

En tout cas, je prends les compliments partiellement dissimulés.

Fais-toi plaisir. » Rigola-t-il.

Le dieu, entre autre, de la beauté masculine et celui de l'amour ? Il avait dû péter un boulon. Mais ça me faisait plaisir, je ne pouvais pas dire le contraire. Heureusement qu'il ne pouvait pas voir le sourire idiot qui devait monter jusqu'à mes oreilles... Je continuai de le masser en silence. De petits gémissements s'échappaient de ses cordes vocales de temps en temps, et c'était quelque chose qui était très plaisant à entendre.

« Ça va mieux ? finis-je par lui demander.

Oui. Merci.

Tant mieux alors. »

Mes mains sur sa taille, je me penchai doucement sur son dos et posai mes lèvres dans le creux de son cou. Je l'entendis soupirer silencieusement, et je mordis ma lèvre inférieure après qu'elle eut quitté son corps. Je restai immobile quelques secondes qui me parurent des minutes, avant d'embrasser sa peau plus fiévreusement.

« Lé... Léo ? »

Je sentis mon corps se couvrir de chair de poule. Un étrange feu commençait à grandir en moi pour une raison que j'ignorais. Je l'entendis soupirer et sentis qu'il essayait de se retourner. Je me mis à genoux pour libérer ses hanches, et une fois qu'il fut sur le dos, ses mains saisirent mon visage.

« Léo ? » prononça-t-il à nouveau.

Je ne lui répondis pas et plongeai sur ses lèvres. Je me sentais étrange. C'était la première fois que je me sentais comme ça en sa présence. Ses mains glissèrent doucement dans mon cou et il répondit à mon baiser. Alors que je me rallongeais sur son corps, ma main droite se logea sur sa taille et finit par descendre sur sa hanche, qu'elle saisit fermement. Je commençais à comprendre ce qu'il m'arrivait. J'avais envie de lui. Putain. Ça me terrifiait autant que ça pouvait m'exciter davantage. Je remontai mon bassin contre celui de Yoongi et je soupirai dans notre baiser. Ouai, c'était ça. Merde...

« Léo... stop. »

Je volai chaudement ses lèvres une nouvelle fois, puis, un peu surélevé, je posai mon front contre le sien.

« Désolé... je... »

J'avalai ma salive difficilement.

« Je sais pas... ce qu'il m'a pris... chuchotai-je, un peu honteux, la respiration encore un peu saccadée.

C'est bon. C'est moi... qui m'excuse. »

Ses mains se glissèrent dans mes cheveux et il posa un doux baiser sur mes lèvres.

« Désolé, répétai-je à nouveau en me couchant à côté de lui et en passant mon bras autour de son ventre.

Arrête de t'excuser, je vais me sentir encore plus mal que je ne le suis déjà...

D'accord, j'arrête. »

Je le resserrai doucement contre moi et je laissai glisser mon nez contre son bras. Je me sentais étrange. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça pour quelqu'un.

« Léo ?

Mmm ? »

Il se retourna et se retrouva rapidement face à moi. Je gardai les yeux clos, et sa main gauche se posa dans mon cou. Elle remonta doucement sur mon visage, où Yoongi caressa ma joue de son pouce. Il ne fit rien d'autre pendant plusieurs minutes, et ne prononça pas un mot de plus.

« Je crois... que je...

Je sais », me répondit-il calmement.

Mon cœur battait encore affreusement vite, et je fus d'un coup super gêné. J'inclinai ma tête vers le bas et plaquai le haut de mon crâne contre son torse. Mon bras droit commença à trembler autour de lui.

« J'suis perdu... »

Ses bras passèrent autour de ma tête, et il caressa mes cheveux doucement.

« N'y pense plus. Ça te passera.

Comment ça ?

C'est normal que tu sois perdu. C'est la première fois que ça t'arrive. »

Je ne dis rien, et il rigola doucement.

« Enfin non, seconde fois, mais on fera comme si la première fois n'avait jamais existé, ok ?

Pourquoi ? C'était quand ?

Tu sais quand c'était. »

Je réfléchis quelques secondes, puis je compris à quoi il faisait allusion. À Rome. À ce soir-là.

« Je n'étais pas certain que ça se soit vraiment passé... soufflai-je.

Vu ce que tu avais picolé, ça ne m'étonne pas. Dionysos t'irait bien aussi comme nom, rigola-t-il dans mes cheveux.

T'abuses.

Je rigole. C'était de ma faute en plus.

Y a aucun doute là-dessus. »

Un petit rire lui échappa à nouveau, et je sentis ses bras se resserrer doucement autour de mon crâne. Ce n'était pas uniquement de sa faute, je l'avais cherché. Mais bon.

« Yoongi ?

Oui ? »

J'avalai ma salive et pris une grande inspiration.

« Si je te pose une question qui pourrait te mettre mal à l'aise... tu y répondrais quand même ?

Oui. Que veux-tu me demander ?

On... on avait été jusqu'où ? »

Mes joues me brûlèrent et mon ventre me chatouilla. J'étais un ado ou quoi, bordel ?

« On n'a rien fait.

Ah bon ?

Non.

Mais pourtant... »

Il soupira doucement et je sentis ses doigts glisser dans mes mèches brunes.

« Mon visage n'est pas descendu plus bas que ta gorge, et mes mains n'ont jamais franchi tes vêtements.

Ah ?

Non. Enfin...

Enfin ? »

Il se racla la gorge doucement, puis expira pendant plusieurs secondes.

« Ton ventre, ta taille, je n'ai rien touché de plus.

Oh... »

J'aurais jamais dû poser la question. J'avais trop chaud.

« Et moi ?

Toi ?

Oui... je... t'ai touché ?

Non, pas plus que moi.

D'accord... »

Une bonne minute de silence passa, quand ses lèvres se posèrent sur mes cheveux.

« Il faut dormir maintenant. Arrête de penser à ça. »

Facile à dire. C'était pas lui qui faisait actuellement plus de 40°C et qui au moindre mot de travers ou à la moindre caresse pourrait se retrouver avec un gros problème. Il me lâcha et s'éloigna doucement, se rallongeant sur le dos, puisque mon bras droit se retrouva à plat sur son ventre nu. Je le ramenai vers moi faiblement, mais quand ma paume effleura son ventre plat, je ne pus me résoudre à la rabattre contre moi. Je caressai son ventre du bout des doigts, avant de soupirer et de refermer ma main sur sa hanche.

« Qu'est-ce qu'il y a ? me demanda-t-il en baillant.

Tu penses... »

J'avalai difficilement ma salive. Est-ce que je faisais bien de lui demander ?

« Je pense ? me demanda-t-il.

Qu'un jour... comme là-bas... »

Je resserrai mes doigts sur sa peau, et je sentis son rythme cardiaque augmenter contre moi.

« Non. »

Je n'aurais pas dû demander. Je le savais. Mon cœur se serra. Mais au moins, j'étais fixé.

« D'accord. Soufflai-je.

Excuse-moi...

C'est bon. »

Je me redressai doucement et souris. C'était pas obligatoire, après tout. C'était pas grave. On avait juste besoin de la présence de l'autre pour être heureux, c'était bien suffisant. Nous n'avions pas besoin d'autre chose. Ma main quitta sa peau et remonta vers son visage pour glisser dans ses cheveux. Je les caressai délicatement, puis descendis mon visage sur le sien pour cueillir ses lèvres doucement. Sa main gauche se posa sur mon bras et ses doigts s'enfoncèrent légèrement dans ma peau alors qu'il répondit à mon baiser. C'est tout ce dont j'avais besoin, dans le fond. Lui, et ses baisers. Je n'avais besoin de rien d'autre.

« Je t'aime, soufflai-je contre son visage.

Je sais, rigola-t-il doucement. Moi aussi. »

Je lui dérobai un dernier et chaste baiser, avant de m'éloigner de lui et de me coucher sur mon côté droit, comme d'habitude, après avoir ramené la couette sur mon corps. J'expirai calmement, et je sentis la fatigue me retomber dessus. Je commençais à somnoler quand j'entendis Yoongi se retourner dans les draps, et il ne tarda pas à se rapprocher de moi, et à me prendre dans ses bras. Puisqu'on était dans un délire mythologique, ses parents auraient pu l'appeler Hypnos. Je souris alors, et ma peau fut parcourue de frissons lorsqu'il déposa un baiser dans ma nuque.

« Bonne nuit », murmura-t-il.

J'y répondis faiblement en bougeant un peu pour combler le vide entre nous deux. Lui, ses baisers, et ses bras dans lesquels je pouvais m'endormir le soir. Je n'avais besoin de rien d'autre.

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