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#24.5 After - Seesaw

[04/06/2019]


Bonsoir bonsoir !

À l'heure où j'écris ces mots, il est 2h du matin et je dois me lever dans 5h pour préparer mes affaires et partir pour Paris HAHAHAHA. Je vais encore pas assumer putain.

J'ai failli ne pas poster (manque de temps, problème techniques comme d'habitude, puis manque de motivation un peu), mais je voulais pas vous faire attendre deux semaines avant d'avoir la fin du dernier chapitre, alors la voilà.

Ça me fait tout drôle d'enfin la poster, même si les derniers paragraphes sont tout frais, c'est encore une page qui se tourne. Enfin presque, puisqu'il reste l'épilogue de ces After. Et après... ToT

Moi non plus je ne suis pas prête pour la fin, vous savez. Mais c'est comme ça ;^;

Vraiment désolée s'il y a des fautes ou des phrases qui ne veulent rien dire. J'ai plus les yeux en face des trous depuis le temps haha x')

Bref, je ne vais pas m'attarder plus longtemps ici du coup. Je vous laisse lire et pleurer (#connasse) et moi je vais dormir.

J'espère que cette dernière "cinquième partie" vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Mon cœur s'arrêta. J'avais dit quoi ? Ce n'était pas du tout ça qui aurait dû sortir en premier. Mais il ne prononça pas un mot, gardant ses yeux rivés sur son ordinateur. J'ouvris la bouche pour démentir mais finalement je me retins. Ma gorge se serra et je tentai de retenir les sanglots qui étaient en train de m'envahir d'un coup. Je l'avais dit. Alors maintenant, peu importe l'ordre de mon discours. Il fallait que j'allège ma conscience. Après, ça allait être son tour. Ça serait la seule solution possible pour que nous puissions nous sauver.

« Je t'ai trompé une fois. Puis deux. Puis trois. Ça fait des mois que je te trompe, ne me dis pas que tu n'as rien remarqué... »

Ma voix avait tremblé. Je n'en pouvais plus. Cette double vie ne me convenait plus. Elle m'avait satisfait un temps, j'avais eu l'espoir que peut-être il le remarquerait et qu'il essaierait de me récupérer. Mais ça n'avait pas été le cas. J'avais été stupide dans un sens de croire que ça pourrait avoir un effet bénéfique sur notre relation. Il était impossible qu'il ne l'ait pas compris, surtout après la scène de l'autre abruti samedi soir... C'était pour ça qu'il était parti deux jours d'ailleurs, n'est-ce pas ? Mais pourquoi ne disait-il rien alors ? M'écoutait-il, au moins ?

« Tu-

Évidemment que je l'ai remarqué, me coupa-t-il. Tu me prends pour un idiot ? »

Ma respiration se bloqua. Il le savait. Et il n'avait rien dit. Pourquoi ?

« Ça ne te fait rien ?

Pardon ? releva-t-il enfin le visage vers moi.

Je te demande si tu t'en fous.

Ça te rassurerait si je te disais que oui ? »

Je serrai les dents à m'en faire mal tandis que des larmes commencèrent s'échapper de mes yeux. Mais il me regarda froidement sans rien ajouter de plus. Il s'en foutait ? Alors dans le fond, je ne représentais que si peu à ses yeux ?

« T'es vraiment un connard, soufflai-je.

C'est possible, oui. Mais toi ? Tu es quoi ?

Moi ? m'étranglai-je.

Oui, toi. Moi, je t'empêche d'être heureux et pleinement satisfait alors ok, je suis peut-être un connard. Mais toi tu vas te faire sauter au moins deux fois par semaine comme si de rien n'était, et les types en question te poursuivent jusque devant chez nous. Tu crois que je ne m'en rendrais pas compte ? Que je ne comprendrais pas ? Tu es un imbécile.

Et une salope, visiblement.

Peut-être un peu aussi. »

Une colère monta en moi. Oui, en effet, j'étais peut-être une salope. Mais c'était de sa faute. C'était à cause de lui, de son putain de mutisme, de tous ses putains de secrets et de son putain de caractère qui me rendaient fou.

« C'est de ta faute. C'est uniquement de ta faute, crachai-je. C'est toi qui es venu me chercher, tu-

Je suis revenu, je te l'accorde, me coupa-t-il, mais parce que tu me l'as demandé. Je t'ai dit que je ne pouvais rien te promettre, que si on se remettait ensemble, c'était en connaissance de cause.

Comment tu voulais que je te repousse même avec ça ? Je t'aimais toujours !

Ton gigolo t'a pourtant-

Ta gueule, je t'interdis de parler de lui comme ça !

Tu sais quoi ? Je m'en contrefous.

Je... je l'aimais putain ! craquai-je totalement. Je l'aimais et je l'ai quitté pour toi ! T'as pas le droit...

Si tu l'aimais alors qu'est-ce que tu es venu foutre avec moi ? Qu'est-ce que tu fais encore là ? Barre-toi ! »

Mon cœur se brisa et je laissai ma tête partir en arrière alors que je fermai les paupières.

« C'est trop tard maintenant.

Ah oui ? Tu ne l'intéresses plus ? Ou alors c'est l'inverse ? Tu t'es lassé ? En même temps il-

Si tu l'ouvres pour lui manquer de respect alors ferme-la !

Lui manquer de respect ? se leva-t-il en éjectant son ordinateur de ses genoux. Moi je lui manque de respect ? Et lui alors, en a-t-il eu pour moi, lui, lorsqu'il t'est passé dessus ? »

Mon cœur se serra abominablement. Il disait ça pour me mettre hors de moi ou il avait compris qu'effectivement, j'avais commis l'irréparable avec lui ?

« Il en a eu pour moi.

Il en a eu pour toi ? ricana-t-il en venant se poser en face de moi, à quelques centimètres de mon corps.

Oui, il en a eu pour moi, eus-je un mouvement de recul. Tout le temps où on a été ensemble. Mais il en aurait peut-être eu pour toi aussi si tu m'étais passé dessus avant, comme tu viens de le dire si poétiquement.

Tu n'as qu'à retourner avec lui s'il est si respectueux que ça. Qu'est-ce que tu fous encore là ?

C'est justement ce que je me demande. J'aurais jamais dû retomber dans tes bras, t'avais raison, j'ai été idiot de croire que ça pourrait changer.

Je n'irai pas démentir. »

J'envoyai mon poing dans son épaule et il recula d'un pas en arrière avant de descendre ses yeux sur cette dernière.

« Pourquoi tu ne me dis rien ? Pourquoi tu gardes tout pour toi ? Pourquoi tu ne fais aucun effort pour nous sauver ?

Parce que ça ne changerait rien au problème.

Alors-

Fais ce qu'il te plait, parce que je ne pourrai jamais te combler entièrement.

C'est sûr que si tu ne fais aucun effort...

Aucun effort ? Tu crois que je n'en fais pas ? Tu penses que ça ne me fait rien de savoir que tu baises avec je-ne-sais-qui, je-ne-sais-où pendant que je bosse et que tu me prends pour un con ?

Évidemment que c'est ce que je pense ! Si ça te faisait quelque chose, tu aurais réagi, tu m'aurais retenu !

Et comment je le pourrais ? hurla-t-il. Je ne peux pas t'offrir ça, alors je ne peux rien faire d'autre que fermer ma gueule.

Ouvre-la au contraire espèce d'abruti ! hurlai-je à mon tour. C'est ton manque d'attention et de réaction qui ont empiré les choses ! Hurle-moi dessus et enferme-moi dans une pièce putain, dis quelque chose, fais quelque chose ! »

Son poing s'écrasa soudain dans le mur juste à côté de mon visage.

« Tu veux que j'en vienne aux mains, maintenant ? Alors que c'est ce qui t'a fait fuir il y a trois mois ? Tu es complètement timbré ma parole.

Je veux ton attention ! »

J'envoyai à nouveau mon poing dans son épaule et il recula encore d'un pas sous la surprise.

« Je me fais baiser encore et encore pour oublier que tu ne veux pas de moi, que peut-être en réalité tu ne m'aimes pas, et toi tu me dis que c'est normal ? Je n'ai qu'à me prostituer dans ce cas, au moins ça me rapportera de l'argent pour payer le loyer.

Fais donc ça. »

Il s'éloigna de moi et je le regardai repartir vers le salon, le souffle coupé. Il avait bien dit ce que j'avais compris ? Je fermai les yeux fortement et glissai mes mains dans mes cheveux. Je me recroquevillai lentement sur moi-même, les larmes coulant sans que je ne puisse les arrêter. C'était un connard. Un gros connard. Je savais qu'il ne devait rien en penser, mais comment pouvait-il me dire des choses aussi blessantes alors que j'étais au fond du trou, actuellement ? J'étais sale, tellement sale, je me dégoutais, je n'arrivais même plus à me regarder dans une glace à cause de lui. Mais il s'en foutait, ou faisait comme si.

« Pendant tout ce temps, tu m'as touché une seule fois et jamais tu n'as voulu recommencer, soufflai-je pour moi-même. Ethan m'a fait l'amour une fois et il est parti. On a recommencé mais c'était trop tard, on n'était plus ensemble et on ne pourra plus se remettre ensemble... Taehyung aurait pu aussi, mais le peu qu'il a fait était déjà bien de trop et il ne devra jamais recommencer. Pourquoi ça ne fonctionne jamais ? Pourquoi je n'ai jamais le droit à une deuxième chance ? »

Il ne me répondit pas. Il s'en fichait. Dans tous les cas, je venais de vider mon sac. Je venais de lui avouer mes péchés, et même s'il avait tout compris depuis un moment, au moins, désormais, je ne lui cachais absolument plus rien. Le seul obstacle qu'il y avait maintenant entre nous, c'était lui. Lui et ses secrets. Et il ne semblait pas enclin à m'en faire part malgré tout. Je ne pouvais plus faire le travail pour nous deux, c'était terminé, Taehyung avait raison. Je séchai alors mes larmes, reniflai et je me relevai. Je m'approchai de lui et le fixai, jusqu'à ce qu'il daigne relever ses yeux sur moi.

« Je suis quoi, pour toi ?

Pardon ?

Réponds à ma question. »

Il me regarda longuement, puis finit par détourner les yeux.

« Alors ? demandai-je, commençant à perdre patience.

Je ne sais plus. »

Il ne savait plus ? Très bien.

« Je vois. Dans ce cas, séparons-nous. Et définitivement, cette fois. Parce qu'honnêtement, je ne supporte plus cette vie. »

Je tournai les talons et partis vers la chambre. Il ne bougea pas et mon cœur se mit à saigner. Il s'en foutait vraiment alors ? Il n'allait pas me retenir ? Je réussis à empêcher mes larmes de couler. J'en avais déjà versé bien trop pour lui depuis le jour où nous nous étions rencontrés. J'ouvris ma penderie, pris un sac, et je commençai à fourrer des vêtements dedans.

« Tu fais quoi ? »

Je sursautai malgré moi et continuai ce que je faisais.

« Je m'en vais. C'est fini, je n'en peux plus. Je t'aime, mais j'en ai marre, Yoongi. »

Je posai le sac sur le lit, remontai la fermeture et je sortis de la chambre en le poussant d'un coup d'épaule. Cependant, il saisit mes bras et me plaqua contre le mur.

« Lâche-moi immédiatement, sifflai-je entre mes dents.

Tu penses que c'est si simple ?

Bien sûr que oui. On n'est pas mariés, je peux partir comme je veux, quand je veux. »

Je le repoussai, puis retournai dans la chambre. J'arrachai le tiroir de ma table de nuit et lui balançai le contenu dessus, peu importe que ça puisse le blesser ou non.

« Je te laisse ça, laissai-je tomber le morceau de bois tandis que des préservatifs et d'autres choses tombaient à ses pieds. Tu en auras peut-être besoin un jour contre toute attente, mais ça ne sera pas avec moi. »

Je tournai les talons, quittai à nouveau la chambre et je remontai vers le couloir. Je manquai cependant de faire une attaque lorsque quelque chose éclata sur le mur juste à côté de moi. Je me figeai sous le choc et descendis mes yeux sur les morceaux de la lampe qui gisait désormais au sol.

« T'allais oublier ça ! »

Je me retournai alors vers lui, hors de moi.

« Mais t'es un gros malade ? Tu sais combien ça coûte ?

Quel importance ? C'est moi qui l'ai payée.

C'est vrai ! »

Je regardai alors autour de moi et me dirigeai vers le canapé.

« Tu fais quoi ? »

Je m'emparai de son ordinateur et le fis voler à travers la pièce.

« Putain tu... »

L'objet s'écrasa bruyamment au sol et glissa sur le parquet sous ses yeux exorbités. Oui, j'avais osé. Il se retourna soudain vers l'une des bibliothèques et s'empara d'un vase peint à la main.

« Non pas ça ! »

Il me lança un sourire mauvais et laissa la poterie tomber au sol qui éclata en plusieurs morceaux.

« Espèce de connard ! C'était un cadeau de Taehyung !

Pourquoi tu crois que je l'ai lâché ? »

Hors de moi, je me jetai sur lui et le plaquai contre le mur.

« Je vais te défoncer. »

Nous nous fixâmes, mes poings immobilisés par ses mains, nos poitrines se levant rapidement à cause de nos respirations, nos cœurs battants vite, et il me lâcha avant de me repousser d'un coup violemment.

« T'as un métro qui t'attend. »

Je ne répliquai pas, me contentant simplement de serrer les dents, et je fis demi-tour. Je repris mon sac, enfilai mes chaussures, m'emparai d'une veste légère et je quittai l'appartement en claquant la porte. Quel connard. Quel gros connard. Je le détestais. Je le détestais tellement fortement, je le détestais même plus que je ne pouvais l'aimer.

Une fois dans la station, je passai rageusement ma carte et descendis vers le quai. Je respirai rapidement et écarquillai les paupières pour empêcher mes yeux de pleurer davantage. J'en avais marre. Mes expirations s'accélérèrent soudain et je me sentis vaciller. Je portai ma main à ma poitrine et resserrai mes doigts sur ma chemise. Le métro arriva soudain mais le temps que je réagisse, les portes s'étaient déjà refermées. Je lâchai mon vêtement et posai ma paume sur mon front avant de la glisser dans mes cheveux. Je ne me sentais pas bien. Je tentai de reprendre une respiration plus calme en me laissant tomber sur un siège sale. J'essuyai mon visage transpirant, puis je saisis ma chaîne que je serrai entre mes phalanges. Je tirai dessus, puis mon malaise fut chassé par ma colère. Après une bonne minute, lorsque ma respiration fut plus calme et que mon esprit ne tourna plus, je fis demi-tour, remontai à la surface, passai les portiques et je marchai rapidement jusqu'à l'immeuble. Je m'engouffrai à l'intérieur et remontai à mon étage. J'enfonçai ma clé dans la serrure et j'envoyai valser la porte. Je le vis alors sursauter tandis qu'il semblait marcher sans but dans le logement. Il se retourna immédiatement vers moi, les sourcils froncés.

« Tu as déjà changé d'avis ? cingla-t-il.

Évidemment que non. »

Je laissai tomber mon sac et ma veste par terre et je portai mes mains à ma gorge. Il me regarda avancer vers lui, les sourcils toujours froncés, et lorsque mes doigts trouvèrent le fermoir de la chaîne, j'appuyai dessus, la retirai, la ramenai devant moi et je la refermai avant de lui balancer. Il la récupéra maladroitement et l'observa en silence.

« Je te rends ça.

Qu'est-ce que tu veux que j'en fasse ?

J'en sais rien, je m'en fous. T'as qu'à te les foutre dans le cul ou trouver un autre con à enchaîner avec. »

Nous nous jaugeâmes alors du regard et je tournai les talons. Je l'entendis soudain ricaner et mes poils se dressèrent. Il osait se moquer de moi ? Je fis donc demi-tour, marchai fermement vers lui et je lui envoyai mon poing en plein visage. Sa tête se tourna d'un coup sur la droite et resta ainsi alors que mon souffle reprit. Ça faisait du bien. Ça faisait tellement de bien. Il resta figé plusieurs secondes puis porta sa main à son visage. Son pouce passa sur sa lèvre inférieure et je le vis essuyer un peu de sang. Je ne pensais pas avoir frappé si fort. Un sourire se dessina sur mon visage. Ça faisait horriblement de bien.

« J'aurais aimé faire pire, soufflai-je alors. Mais je me contenterai de ça, t'en vaux pas la peine. »

Je fis demi-tour et repartis vers la porte d'entrée. Malgré tout, j'avais mal au cœur. Mais tant pis. C'était le mieux à faire. Je me penchai pour attraper mon sac et ma veste mais sa main saisit soudain mon poignet et me tira en arrière violemment tandisque ma chaîne tomba au sol dans un bruit métallique.

« Tu ne devrais pas jouer avec moi sur ce terrain. Tu n'as aucune idée de ce que j'aurais voulu te faire.

J'en ai aucune idée en effet. Parce que tu ne me dis rien. Tu ne m'as jamais rien dit. Mais je m'en contrefous désormais. Garde tous tes secrets pour toi et crève avec. Et- »

Il me poussa contre le mur et je gémis bruyamment.

« J'en ai bien l'intention. Alors maintenant, qu'est-ce que tu vas faire ? »

Je relevai mes yeux dans les siens et l'observai sans comprendre.

« Comment ça ?

Maintenant que tu m'as avoué ton infidélité, que tu m'as quitté et craché tout ton venin, tu vas faire quoi ? »

Je fronçai les sourcils. Je ne comprenais vraiment pas. Je tentai de le repousser mais mon dos retrouva immédiatement le mur après qu'il m'y ait recollé.

« Probablement me prostituer. Tu m'as dit que c'était une bonne idée, non ?

Tu... »

Ses doigts s'enfoncèrent dans mon corps tandis que ses yeux semblaient fous.

« "Je" quoi ? » lui demandai-je.

Il me relâcha et esquissa un mouvement pour s'éloigner.

« Rien. Va faire ce que tu veux, ça ne me regarde plus. »

Je le rattrapai et l'obligeai à revenir me faire face.

« Non, y a pas "rien". Accouche. Qu'est-ce que tu voulais dire ?

Tu me gonfles, barre-toi !

Non ! Je veux une réponse ! Pour une fois, ouvre-la ! Pour une fois, parle-moi ! Fais un effort !

Un effort !? Tu ne te rends pas compte que c'était justement en ne te disant rien que je faisais des efforts ? Tu veux me blâmer pendant combien de temps sur mon silence encore, alors que c'était pour toi que je ne disais rien ?

Pour moi ? Me fais pas rire ! C'était pour toi et uniquement pour toi ! le repoussai-je. Si c'était pour moi, ou pour nous, il y a longtemps que tu m'aurais tout raconté ! Que tu aurais tout fait pour nous sauver ! Mais tu n'as rien fait et rien dit ! Tu ne m'as jamais fait confiance. La voilà, la raison.

Tu voudrais que je te fasse confiance ? Alors que ça fait des mois que tu vas voir ailleurs ?

Arrête de remettre ça sur le tapis ! haussai-je le ton. C'est à cause de toi ! Si tu m'avais parlé on-

Arrête de te voiler la face ! me coupa-t-il. T'es juste pas fait pour ça. T'avais raison à cent pourcents l'année dernière. On s'est mis ensemble trop rapidement. On ne se connait pas, on ne se comprend pas, on-

La faute à qui !? hurlai-je. La faute à qui !? »

Je le repoussai violemment et il recula de quelques pas.

« Tu me saoules ! C'est facile de tout me rejeter dessus maintenant ! T'es vraiment trop con ! J'ai tout accepté pour toi et en retour je n'ai eu que des silences ! D'où c'est ma faute ? »

La porte d'entrée claqua alors violemment dans notre dos, sans doute un voisin en ayant marre de notre raffut, mais nous ne fîmes pas attention, j'y jetai juste un coup d'œil par réflexe et continuai.

« Tu sais que j'aurais pu tout comprendre mais tu n'as rien fait, tu n'as rien dit, tu nous as laissé plonger ! Et tu nous as détruits. Ta mère avait raison !

Ne parle pas d'elle !

Et pourquoi pas ? C'est un fait, elle avait raison ! Tu t'étais trompé ! Toi et moi c'était voué à l'échec depuis le début ! Tu ferais mieux de repartir là-bas, épouser je ne sais quelle riche pétasse et profiter qu'Hoseok soit au boulot jusque tard le soir pour aller courtiser Jimin, puisque depuis toujours, c'est lui. Depuis-aah !

Ne parle pas de choses que tu ne connais pas, cracha-t-il entre ses dents.

Je dis ce que je veux ! le repoussai-je. Repars là-bas, reprends ton putain de carnet et-

Ferme-la.

Va te faire foutre ! Il est hors de question que je me taise maintenant !

À toi l'honneur, tu es bien plus amateur de ce genre d'activité que moi », ricana-t-il avec un sourire mauvais.

Quel connard. Quel sombre connard. Je le repoussai de mes deux mains, puis lui assénai un nouveau coup de poing dans l'épaule, puis un second, et un troisième allait le toucher lorsqu'il saisit mes poignets et qu'il les plaqua durement contre le mur au niveau de mon visage.

« Quand je l'ai achetée au départ, c'était pour moi, souffla-t-il en observant ma gorge. Quand je te l'ai offerte, c'était sans arrière-pensée. Mais je me rends compte qu'elle t'allait bien... »

Je déglutis difficilement et il relâcha mon poignet droit mais je ne bougeai pas. Ses doigts vinrent effleurer la peau de mon cou et il laissa son pouce le caresser de gauche à droite.

« Et alors quoi ? L'idée de me mettre une chaîne t'excitait ? T'aurais carrément pu acheter une laisse, non ? »

Son regard remonta dans le mien et son pouce vint se poser de l'autre côté de ma gorge. Comme il y a quelques mois.

« Puisqu'il semblerait que tu aimes être traité comme un chien, ou comme une chienne, peut-être ? »

Je sentis les larmes monter. Il était insultant, il était blessant, et ça me faisait mal. Mais je savais qu'il n'en pensait pas un mot. Il n'en pensait pas un mot, n'est-ce pas ?

« T'es vraiment un gros connard...

Je sais. Mais c'est toi qui me rends comme ça. C'est à cause de toi que je suis devenu ce monstre qui te terrifie. C'est pour ça que je te déteste. Alors dégage.

T'as toujours été un monstre, Yoongi. »

Il me relâcha alors et s'éloigna, son regard dur désormais dans le mien.

« Depuis le jour où tu m'as embrassé. Parce que tu n'as jamais rien assumé après. Tu t'es muré dans ton fantasme où un type extraverti serait à tes pieds, que ce soit Jimin ou un autre, peu importe après tout, du mo-

Tu t'entends, là ? C'est la frustration qui te fait dire des conneries aussi grosses ?

Des conneries ? ricanai-je. Ce sont de simples constatations. Niveau frustration ça va, je te remercie, l'un de mes collègues a fait le boulot à ta place la semaine dernière. »

Il commença à rire puis me tourna le dos tout en passant ses mains dans ses cheveux nerveusement. Il était en train de péter un câble et ça me donnait des frissons.

« Bref. J'en ai fini. T'es pas foutu de me parler, t'es pas foutu de me baiser, alors j'ai plus rien à faire ici.

Te baiser ? ricana-t-il. C'est ce que tu veux ? Sérieusement ?

Ouais. C'est triste d'en être arrivé à là. Allez, salut. »

Je tournai les talons et me dirigeai vers la porte d'entrée, mais sa main saisit une fois de plus mon poignet, et lorsque mes yeux croisèrent les siens, un désagréable frisson remonta ma colonne.

« Quoi !? haussai-je le ton. C'est quoi ton problème à la fin ? Si tu ne veux pas de moi alors arrête de me retenir dès que je veux partir, je vais finir par m'imaginer des choses !

Te retenir ? me lâcha-t-il. Je veux te démolir.

Eh bien vas-y ! Je t'attends ! Termine ce que tu as commencé putain ! Pourquoi tu finis toujours tout ce que tu entreprends sauf quand ça me concerne ?

Tu me saoules, voilà pourquoi. Maintenant va-t'en. »

Il se retourna et je serrai les poings. J'allais le démolir aussi. J'allais l'achever. À ma manière, quelles qu'en soient les conséquences.

« Yoongi.

Quoi encore ? » fit-il volte-face.

Je fis deux pas vers lui, glissai ma main droite sur sa gorge et je joignis nos lèvres. Je sentis sa respiration se couper et ses muscles se tendre. Après plusieurs secondes d'hésitation, il finit par répondre à mon baiser, mais très furtivement car il me repoussa d'un coup en réalisant ce qu'il se passait.

« À quoi tu joues putain ? »

Je souris en coin avec amusement et me rapprochai de lui à nouveau alors qu'il tenta de me repousser. Je parvins tout de même à le prendre dans mes bras et à glisser mes lèvres sur sa gorge.

« Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime, répétai-je entre plusieurs baisers.

Tais-toi... »

Il me repoussa à nouveau mais j'enfonçai mes doigts dans sa peau pour ne pas le laisser partir. Je glissai ma main dans sa nuque et la tins fortement tout en posant mon front contre sa tempe.

« Alors ?

Alors quoi ? »

J'embrassai sa peau et il tenta encore de me repousser.

« Lâche-moi ou je vais te défoncer.

J'attends que ça... » soupirai-je.

Ses doigts s'enfoncèrent dans mon corps et il me repoussa violemment. Je reculai puis perdis l'équilibre avant de chuter au sol. Je grimaçai et gémis sous la violence du choc et sous les débris de l'ancienne lampe qui venaient de pénétrer ma peau.

« Ça va !? » s'écria-t-il en se jetant à mes côtés.

Pour toute réponse, j'oubliai ma douleur et passai mes bras autour de sa nuque. Je l'attirai à moi mais il résista en tentant de reculer. Je me redressai alors d'un bond et le fis tomber sur ses fesses avant de le chevaucher en le serrant fortement contre moi.

« Je vais te démolir aussi, Min Yoongi. Et après je te reconstruirai. »

Il posa ses mains sur ma taille et y enfonça ses doigts pour me repousser.

« Lâche-moi.

Non.

Putain. »

Voyant qu'il ne réussirait pas à me repousser de cette manière, il me lâcha et je sentis bientôt ses articulations s'enfoncer dans mon corps.

« Lâche-moi », répéta-t-il.

Je resserrai au contraire mon étreinte sur lui. Son poing droit s'enfonça dans ma cuisse mais je ne bougeai pas. Il recommença alors, tandis que sa main gauche passa dans mon dos et remonta jusqu'à mes cheveux qu'il tira durement.

« Pourquoi tu ne me lâches pas ?

Parce que je t'aime. »

Il ricana nerveusement et lâcha mes cheveux avant de tenter de me repousser à nouveau.

« Tu es un imbécile. »

Ses mains se posèrent sur mes cuisses et il les serra fortement entre ses doigts. Je relâchai légèrement ma prise autour de ses épaules et j'embrassai son crâne, puis le haut de son oreille gauche.

« Je sais », répondis-je.

Il ricana encore, tressautant légèrement contre moi, et je m'éloignai à nouveau un peu de lui. Mes yeux rencontrèrent les siens et je passai ma main droite dans ses cheveux que je ramenai en arrière doucement. Mes pupilles observèrent son visage en silence avant de tomber sur ses lèvres. Je m'en emparai doucement et des papillons s'envolèrent dans mon ventre. Ses mains glissèrent sur mes hanches avant de descendre à nouveau sur mes cuisses. Il répondit à mon baiser et je me laissai aller. Je me laissai trop aller et je ne réalisai pas qu'il faisait ça uniquement pour me repousser une nouvelle fois, ne m'en rendant compte que lorsque mes fesses et mon coude gauche entrèrent d'un coup en contact avec le parquet froid. Il se redressa et partit vers la chambre, évitant de justesse Perli qui venait de surgir de n'importe où entre ses jambes en miaulant. Il m'avait eu. Je me redressai alors d'un coup, le cœur encore rapide et un soupçon de colère naissant à nouveau en moi.

« Arrête de t'enfuir, cinglai-je.

Je ne m'enfuis pas. Je suis juste la seule personne lucide, ici. »

Je filai à sa suite et je l'obligeai à se retourner vers moi.

« Si. Par tes gestes mais surtout par tes paroles.

Arrête de rêver.

C'est des faits.

– Non. Alors maintenant reprends ta route.

Non. Tu vas m'écouter.

Tu me fais chier.

C'est parfait. »

Je le pris une fois de plus dans mes bras et il se débattit à nouveau mais bien moins violemment. Il tremblait et commençait à faire tomber ses dernières barrières, j'en étais persuadé.

« Lâche-moi, répéta-t-il.

Je ne te lâcherai pas... chuchotai-je. Alors déteste-moi, frappe-moi, défonce-moi si tu le souhaites. Mais je ne te lâcherai pas. »

Je m'emparai de ses lèvres une fois de plus et laissai mes mains parcourir son corps. Il était d'un coup horriblement passif.

« Je te déteste... murmura-t-il.

Moi je t'aime. »

Je l'embrassai doucement une nouvelle fois et il finit par me répondre. À partir de là, notre baiser s'enflamma et ses mains vinrent finalement attraper mes hanches fermement.

« Ne réfléchis pas... » soufflai-je.

Son visage descendit dans le creux de mon cou et je fermai les yeux en serrant sa chemise entre mes doigts.

« Je ne veux pas... murmura-t-il contre la peau humide de ma gorge.

Si, tu veux... murmurai-je à mon tour en montant ma main droite dans ses cheveux pour tirer dessus. Tu veux, et tu peux.

Non. Je vais te détruire.

Justement. Fais-le.

Léo écoute...

Hyung. »

Il me repoussa brutalement et me foudroya du regard.

« Arrête ça.

Non. Je n'arrêterai plus.

Va-t'en.

Non.

Dans ce cas, c'est moi qui m'en vais. »

Il me poussa pour accéder à sa penderie mais je n'allais plus le laisser s'échapper. C'était le bon moment, je le sentais. Je retirai donc ma chemise, le tissu collant contre mon bras et mon dos autant à cause de ma transpiration que du sang qui s'était échappé de mon corps lorsque je m'étais blessé.

« Yoongi.

Non. Désolé. Mais comme tu l'as dit tout à l'heure, c'est terminé. Je ne veux plus me mentir.

C'est exactement ce que je voulais entendre.

Comment ça ? » se retourna-t-il vers moi.

Ses pupilles tombèrent sur moi et il me regarda de haut en bas.

« Non. Tu oublies.

Tu ne veux plus te mentir. Tu m'aimes et tu as envie de moi. Quelle que soit la chose qui te bloque, tu peux passer outre et tu le dois. Sinon tu n'avanceras jamais.

Non. »

Il prit quelques vêtements et quitta la chambre avec. Il sortit un sac cabas de la penderie de l'entrée et fourra tout dedans. Il revint dans la chambre et voyant qu'il n'allait pas changer d'avis si je parlais juste, je lui arrachai le sac des mains et je l'obligeai à se retourner vers moi.

« Hyung.

Ta gueule, Léo.

Non.

Si. Ne le redis pas. Sinon tu le regretteras.

Pourquoi ? Tu vas faire quoi ? M'appeler Jimin encore ? Ou alors me frapper ? Me tuer ?

Peut-être les deux ?

Intéressant... souris-je en descendant mes yeux sur ses lèvres.

T'es malade...

Dans ce cas on est deux. »

Je remontai mes iris dans les siens et le fixai longuement.

« Dans ce cas on est deux, hyung. »

Son regard m'assassina en une seconde et il me repoussa violemment. Je butai contre le bord du lit et y tombai lourdement.

« Très bien. Puisque c'est ce que tu veux, je vais te baiser mon cœur. Mais crois-moi que tu t'en souviendras et que tu le regretteras. »

Des papillons s'envolèrent dans mon ventre. Il avait dit quoi ? Il était sérieux ? Mais ses gestes s'ensuivant rapidement par la suite ne laissèrent plus de place au doute. Plus aucune place au doute.

Et loin de tout ce que j'avais pu imaginer, ce moment arriva enfin. Évidemment que j'aurais préféré que ça se passe différemment. Mais c'était ainsi que ça devait se passer. Alors mordant mes lèvres jusqu'au sang, fermant mes yeux pour empêcher la moindre larme de couler et perçant le drap de mes ongles, j'essayais de respirer et de lui dire à quel point je l'aimais, le répétant encore et encore.

« Pas moi. Moi je te hais. »

Ce n'était pas les réponses que j'attendais. Ce n'était pas les réponses que j'aurais souhaité avoir. Mais c'était le début de sa libération.

« Je te hais de me rendre... aussi faible. Tu... fais ressortir ce qu'il y a... de plus noir en moi, ce que... je veux... laisser caché à jamais. »

C'était fait exprès. Il fallait que je fasse ressortir ce qu'il y avait de plus noir en toi pour que tu deviennes blanc comme neige. Et si tu ne pouvais pas devenir totalement blanc, tu pourrais devenir un gris anthracite. Mais quelle que soit la couleur que tu deviendrais, elle serait ma couleur préférée.

« Je... je t'aime...

Je te hais. Je te hais. Je te hais. »

Sa main gauche longea soudain mon bras et saisit mon poignet durement. Je couinai sous sa poigne mais ne dis rien. Il finit par me lâcher et sa main se posa sur la mienne. Je relâchai une seconde ma prise sur le drap et ses doigts glissèrent entre les miens, puis les serrèrent fort à les briser. Brise mon corps si tu le souhaites, il t'appartient.

« Yoongi... »

Il ne me répondit pas, plantant ses dents dans mon épaule.

« Ah... je t'aime... »

Son souffle buta contre mon oreille et son bras droit enserra mon corps doucement.

« Je te hais... »

Tu me hais ? Peu importe. Je préfère que tu me haïsses plutôt que tu m'ignores. Alors répète-le encore et encore. Et moi je te répéterai encore et encore que malgré tout ça, je t'aime. Peut-être qu'à la fin tu finiras par me dire que tu m'aimes, mais surtout que tu t'aimes aussi. Parce que c'est pour ça que tu me rejettes, n'est-ce pas ? Cette peur des autres, ce rejet de toute forme de contact, c'est parce que tu as vécu quelque chose en lien avec ça qui t'a blessé, comme avait failli me le révéler Sun Hae l'année passée... j'ai raison ?

Je t'avais à nouveau blessé il y a trois mois. Je ne comprenais que maintenant l'impact qu'avaient pu avoir mes paroles sur toi lorsque je t'avais quitté en te disant que tu étais un malade. Cette nuit-là, tu avais fait un pas vers moi et tu m'avais montré, bien involontairement, l'une de tes faces cachées. Et je t'avais rejeté. Il ne fallait pas que je m'étonne que tu n'aies plus confiance en moi et que tu sois terrifié à l'idée de te mettre à nu. À l'idée de te mettre totalement à nu face à moi, et dans tous les sens du terme.

Peut-être que ce que nous sommes en train de faire ne fera que renforcer ce dégoût que tu éprouves pour le sexe, pour mon corps et pour moi. Peut-être que demain tu t'en iras en me détestant comme jamais personne n'a pu détester un autre être humain. Mais peut-être aussi que tu iras mieux. Peut-être que demain tu seras libéré d'un poids, que tu seras libéré de cette chose qui t'oppresse depuis de nombreuses années, et peut-être que tu pourras enfin me parler. Peut-être que demain tu pourras enfin commencer à avancer. Parce que malgré tout ce que tu peux penser, tu le mérites.

Demain je te pardonnerai tout ça et tu te pardonneras aussi. Tu oublieras mes erreurs et je n'en commettrai plus jamais. Peut-être que dans le fond ça ne changera rien et que nous repartirons chacun de notre côté. Mais peut-être aussi que notre amour fera cicatriser toutes nos blessures. Je veux y croire. Nous réussirons à faire pencher la balance du côté où nous serons heureux. Je sais que c'est aussi ce que tu veux, au fond de toi. Alors déverse toute ta colère sur moi une dernière fois et repartons à zéro. Parce que c'est toi que je veux, Min Yoongi. Il n'y aura plus jamais que toi, je te le promets. Et quoi que j'aie pu dire pour te faire sortir de tes gonds, je sais que c'est moi que tu veux. Alors si tu dois encore me blesser, fais-le. Mais en retour, aime-moi aussi fort que tu le peux.

Détruire pour reconstruire. Solution quelque peu radicale. Corps, cœur, estime de soi, fierté, brûlons tout. Nous renaîtrons de nos cendres, Yoongi. Et cette fois, nous pourrons vivre.

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