#24.3 After - Seesaw
[22/05/2019]
Bonsoir bonsoir !
Je crève la dalle bordel. Je vous poste ça et je me barre faut que je mange.
ET PUTAIN LE HOPEMIN QUI ME CHERCHE ENCORE ET TOUJOURS MAIS BORDEL ET BIGHIT QUI EST COMPLICE AVEC LE RUN D'HIER MAIS FUCK QU'EST-CE QU'IL LEUR ARRIVE DEPUIS 24H ?
Sinon euh... bientôt les concerts. J'suis absolument pas prête, c'est encore ultra loin dans ma tête x'D
Bon. Je crois que j'avais rien de spécial à dire aujourd'hui en dehors des deux moches qui veulent ma mort donc voilà. Puis j'ai vraiment trop faim alors je vais vous laisser là pour aujourd'hui.
J'espère que cette dernière "troisième partie" vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Aussitôt le trottoir retrouvé, je regrettai d'être parti. Certes, le forcer à venir ou bien rester ici à être ignoré n'aurait rien changé. Mais j'aurais dû gueuler. Pour une fois, j'aurais dû l'ouvrir, quitte à ce qu'il fasse ses valises et qu'il s'en aille. Dans le fond, c'était souvent après ce point culminant que les choses s'arrangeaient, dès que l'autre revenait. Mais tant pis. Je me roulai une cigarette que j'allumai rapidement après avoir rangé mon paquet de tabac dans la poche arrière de mon pantalon, puis je commençai à marcher vers le nord, remarquant que je n'avais pas pris mon portefeuille ni ma carte de transport. Tant pis. Si j'avais envie de quelque chose, mon téléphone me servirait à condition que ça ne dépasse pas une certaine somme. J'errai finalement dans les quartiers voisins, marchant sans vraiment de but, puis je finis par arriver dans le treizième. Je n'y restai cependant pas très longtemps, et après avoir craqué pour un bubble tea que je vidai en quelques minutes seulement par frustration, je décidai de prendre le chemin du retour. J'avais faim. Morvan et Alexis avaient tous les deux ignoré mes messages et bien que je comprenais très bien le pourquoi du comment, ça m'énervait. Alors je redescendis vers le sud, et arrivé près de chez nous, mon ventre se tordant de plus en plus sous la faim, je craquai en voyant que la pizzeria à quelques mètres de notre immeuble était déjà ouverte. Je m'y engouffrai et tombai directement sur le propriétaire.
« Tiens, bonsoir ! me fit-il. Ça faisait un petit moment.
– Bonsoir, oui c'est vrai, constatai-je en lui souriant.
– À emporter, et comme d'habitude ? »
Je ricanai intérieurement, un petit sourire faux en coin se dessinant sur mon visage, et je lui répondis.
« Non pas aujourd'hui, j'ai envie de changement. Vous avez une table de libre ? Je suis seul.
– Oui bien sûr, suivez-moi. »
Je suivis donc le restaurateur jusqu'à la table qu'il m'attribua sans m'étaler plus que nécessaire sur ma vie privée et je pris place. Je pris ensuite la carte qu'un serveur m'apporta et je laissai mes yeux parcourir le menu. Qui dit diner au restaurant dit boisson, alors je pris un Ti' Punch, peu importe que ça aille bien ou non avec la pizza, et lorsqu'ils me l'apportèrent, la première gorgée me fit immédiatement tourner la tête. Mauvaise idée. Je repoussai donc mon verre, me disant que je ferais mieux de le boire pendant que la pizza pourrait éponger tout ça, voire en digestif, et je commençai mon repas dès qu'on me le servit.
Foutu Yoongi. Ce n'était pas peine d'avoir proposé plusieurs trucs pour qu'on sorte ensemble. Il me faisait chier. Il ne mettait jamais du sien quand la situation était comme ça et ça m'énervait encore plus. Du coup, ça me donnait encore plus envie de manger. Il fut un temps où notre situation me coupait l'appétit, mais désormais ça m'énervait plus qu'autre chose et il fallait que je mange pour me calmer. J'avais de la chance de ne pas grossir à chaque fois, sinon j'aurais pris au moins deux tailles de pantalon, j'en étais certain. Ça me frustrait. Il me frustrait. Et ce n'était même plus que sexuellement maintenant. Il me frustrait tout entier. J'avais envie de l'attraper par les épaules et de le secouer en lui disant de se sortir les doigts du cul. Mais je savais que non seulement je n'en aurais jamais le cran, mais qu'en plus ça ne servirait à rien, parce qu'il me répondrait seulement par une phrase blasée ou alors bien cinglante comme lui seul en avait le secret. Il me faisait chier.
Je me jetai sur une autre part de ma pizza, puis j'avalai une gorgée de mon punch. J'étouffais tellement il faisait chaud, et tellement la totalité de mon repas n'aidait pas à faire descendre ma chaleur corporelle. J'aurais dû opter pour un truc moins chaud et moins lourd. Et pas d'alcool. Ou pas aussi fort. Mais c'était fait alors tant pis.
« Tiens, on se connaît, non ? »
Ne pensant pas que l'on s'adressait à moi, je ne relevai pas et continuai de manger.
« Léo, c'est bien ça ? »
Je me figeai en entendant mon prénom, me demandant qui venait me déranger alors que je m'empiffrais d'une pizza totalement seul avec un putain de cocktail devant moi, et lorsque je sentis une présence indésirable en face de moi, je me décidai à relever les yeux. Oh merde.
« Oui ? demandai-je tout de même après avoir avalé ma bouchée.
– Je n'étais pas certain que ça soit vraiment ton prénom, me sourit cet homme.
– Tu as une bonne mémoire, félicitations. »
Je replongeai dans mon repas, espérant qu'il s'en irait, mais il resta là et je sentis son regard insistant sur moi. Je soupirai alors fortement et relevai les yeux sur lui.
« Quoi ? T'as pas mieux à faire que me regarder manger ?
– Oh, du calme ! s'exclama-t-il en continuant de me sourire.
– Qu'est-ce que tu me veux, alors ?
– Tu sais que ça fait un mois que je me demande pourquoi est-ce que tu t'es barré sans rien dire ?
– Pourquoi tu te demandes ça ? Je ne vois pas pourquoi je serais resté.
– C'est un peu vexant de se réveiller seul.
– Si tu veux quelqu'un pour te sucer à ton réveil, tu t'es trompé de porte.
– Je ne crois pas. »
Je levai les yeux au ciel et tentai de continuer à manger, mais son regard lourd sur moi me coupa soudain l'appétit. J'avais déjà eu affaire à des mecs ou des nanas lourds et/ou collants mais lui, il avait l'air d'en tenir une couche. Et le pire c'est qu'il semblait en être fier.
« Mec, va jouer ailleurs, j'aimerais manger.
– Moi aussi. C'est bien pour ça que je suis si satisfait de te trouver ici. »
Putain. Il m'avait cherché ou quoi ?
« Je préfère manger seul, dis-je même si j'avais parfaitement compris son sous-entendu.
– Et moi j'aimerais manger en ta compagnie.
– Ce n'est pas mon cas alors tu seras gentil de me laisser tranquille. »
Il posa alors sa main sur le dossier de la seconde chaise et tira dessus avant de s'asseoir. Putain, il n'osait pas... ? Je relevai des yeux noirs sur lui, mais il me regardait toujours en souriant, l'air satisfait.
« Je t'ai dit que je ne voulais pas de toi.
– Et moi je t'ai dit le contraire.
– Dégage.
– Non. J'attends toujours ce que tu m'as promis.
– Ce que je t'ai promis ?
– Oui. »
Il se pencha légèrement sur le côté et ses yeux descendirent sur mon corps avant de remonter, et même si je ne me souvenais pas de lui avoir promis quoi que ce soit, je compris ce à quoi il pensait.
« Va trouver un autre couillon, je ne suis pas intéressé.
– Ah oui ? Ce n'est pas ce que tu disais quand-
– Ferme-la, tu me saoules. Laisse-moi bouffer, t'as aucune vie pour rester accroché à moi comme ça ? Passe à autre chose putain !
– Je veux juste ce que tu me dois. »
Putain. Je me levai d'un coup, pris mon verre que je vidai d'une traite, puis mon assiette avec laquelle je me dirigeai vers le comptoir.
« Désolé, faut que j'y aille, lançai-je au serveur, vous pouvez me mettre ça dans une boîte ?
– Pas de soucis, je vous fais ça tout de suite. »
Il prit mon assiette tandis que je sortis mon téléphone pour leur payer mon repas quand ce type se ramena près de moi.
« Je préfère ça. »
Je roulai des yeux, désespéré qu'il puisse croire une seconde que je m'en allais pour partir avec lui, et quand je sentis sa main passer sur mes fesses, je me retournai d'un coup et le repoussai.
« Stop. C'est mort, t'as pas encore compris ? Laisse-moi tranquille.
– Tout va bien ? me demanda le serveur en revenant avec mon carton.
– Oui. Je paye ça et je file. Désolé pour le dérangement.
– Il n'y a aucun souci. »
Le lourdaud ricana dans mon dos pendant que j'envoyai mon paiement en sans contact et je remerciai le serveur en saisissant la fin de mon repas.
« Bonne soirée et bon courage.
– Vous aussi ! »
Je me dirigeai vers la sortie et quand je sentis ce type me rejoindre, je commençai à avoir peur. Il n'allait pas me suivre quand même ? J'accélérai le pas pour me diriger vers mon immeuble quand j'entendis ses pas se rapprocher dangereusement, puis que sa main attrapa mon bras pour me retourner vers lui.
« Ça ne se passe pas comme ça avec moi, tu sais, me sourit-il.
– Je m'en tape. C'était une nuit, c'est tout, si tu voulais plus ou autre chose, tu t'es fourré le doigt dans l'œil, alors maintenant fous-moi la paix.
– Ça ne marche pas comme ça, continua-t-il de sourire en resserrant sa prise sur mon bras.
– Alors tu vas faire quoi ? haussai-je la voix. Me forcer au beau milieu du trottoir ? Casse-toi ! »
Je réussis à le repousser et je repris ma route en accélérant le pas. Il fallait que je rentre pour être en sécurité, mais je ne voulais pas l'emmener jusque chez moi. Qu'est-ce que je devais faire ? Je tournai rapidement à l'angle de la rue et accélérai encore quand ses pas résonnèrent dans mon dos et qu'il attrapa une fois de plus mon bras.
« Je t'ai dit de me lâcher putain ! C'est pas les bouches ou les culs qu'il manque en boîte !
– Je ne veux pas ceux de n'importe qui.
– Ne me fais pas rire, on ne se connaît pas. Alors laisse-moi tranquille. »
Je le repoussai et me retournai pour rentrer quand mes yeux tombèrent sur Yoongi. J'eus un sursaut et je me figeai, ne m'attendant pas à le trouver là, et vu sa tête, il ne s'attendait pas à tomber sur moi non plus.
« On a eu la même idée, visiblement. »
Je ne compris pas de quoi il parlait, jusqu'à ce que je voie ses yeux posés sur le carton à pizza que je tenais toujours entre les mains. Et sentant que l'autre était toujours dans mon dos, je bondis vers Yoongi, plaquai la boîte contre lui et l'obligeai à se retourner.
« On rentre. Vite.
– Quoi ? Mais pourquoi ?
– J'ai plus faim, je te laisse ma moitié, mais rentrons vite.
– Léo ! »
Je me tendis et continuai de marcher alors que Yoongi se retourna.
« Je crois qu'on t'a appelé.
– Laisse tomber. »
J'entendis alors les pas de cet homme se rapprocher à nouveau de moi tandis qu'il m'appelait encore, et lorsqu'il saisit une nouvelle fois mon bras pour me retourner contre lui, je sentis mon cœur lâcher.
« Tu crois que c'est aussi facile ?
– Casse-toi ! le repoussai-je.
– Non.
– Lâche-moi ou je te jure que-
– Non, pas tant que tu-
– Je crois qu'il t'a dit quelque chose. »
Il tourna alors la tête vers Yoongi et mon cœur loupa un battement. Non, il ne fallait pas qu'il se mêle de ça. Pris d'adrénaline, je repoussai alors mon agresseur avant de revenir vers mon compagnon.
« On s'en va.
– Léo, tu-
– On s'en va », répétai-je.
La main de cet homme se posa cependant sur le col de ma chemise et il me tira en arrière. Je manquai de perdre l'équilibre pendant une seconde, et le reste se passa tellement rapidement que je ne compris pas trop comment les choses avaient pu se dérouler. Je me retrouvai avec la fin de mon repas entre les bras tandis que Yoongi s'était dressé devant moi.
« Tu le touches et je te défonce. »
Le mec commença à ricaner en tentant de me regarder par-dessus l'épaule de Yoongi.
« Mais pour qui il se prend le chinois ?
– Je te signale que je suis juste en face de toi, lui lança Yoongi froidement, c'est à moi que tu parles alors regarde-moi.
– Va te faire foutre, c'est pas à toi que je veux parler, d'où tu te mêles de ce qui te regarde pas ?
– Ce qui ne me regarde pas ? Quand on s'en prend à lui, ça me regarde plus que n'importe qui.
– Pourquoi ? T'es son père ? Son frère ? Son mec ? Non, casse-toi. »
Il poussa alors Yoongi qui recula d'un pas avant de s'avancer vers moi, mais mon compagnon saisit son bras qu'il lui retourna dans le dos avant de le plaquer contre le mur.
« C'est ça. C'est mon mec. Alors tu le touches et je te défonce. J'espère que tu as bien compris le message, je ne te le dirai pas une troisième fois. »
Yoongi le relâcha alors et le mec sauta de plusieurs pas en arrière pour s'éloigner de lui.
« Tu crois que tu me fais peur ? lui cracha-t-il au visage tout en bougeant nerveusement son épaule. Je te casse en deux quand je veux, mec.
– Viens. Je t'attends.
– Yoongi... » soufflai-je.
Il ne faisait pas le poids. Physiquement, il ne pouvait pas faire le poids face à un type comme lui. Mais mon agresseur bougeait sa mâchoire nerveusement, ne sachant pas si Yoongi bluffait ou pas. Il reposa ses yeux sur moi et mon compagnon avança d'un pas dans sa direction.
« Le regarder rentre aussi là-dedans.
– Hé mais faut te calmer !
– Dégage.
– Tu crois que tu me fais peur ? répéta-t-il.
– Dégage », s'approcha-t-il d'un pas.
Le type m'adressa un regard, puis commença à battre en retraite. Il nous lança des regards haineux puis recula de quelques mètres. Je pus enfin respirer, mais quand Yoongi se rapprocha de moi, je me tendis immédiatement. Je détournai le regard, quand l'autre homme présent reprit la parole.
« Crois pas que tu vas t'en sortir comme ça, Léo. Je finirai par avoir ce que je veux. »
Je serrai les dents et gardai la tête basse. Yoongi avait tout vu. Il avait aussi dû tout comprendre. Il resta pourtant près de moi et silencieux, puis il prit mes bras et me fit pivoter avant de me pousser en direction de chez nous. Je relevai les yeux, cherchant l'autre abruti du regard pour m'assurer qu'il ne regardait pas où nous allions rentrer, et je me laissai guider. Nous remontâmes à l'appartement en silence et la porte se referma derrière nous. L'ambiance était horriblement pesante. Il passa devant moi et retira ses chaussures avant de pénétrer dans la cuisine. Je finis par l'imiter et je le trouvai debout devant l'évier, les mains sur le bord en inox et la tête penchée. Je posai la boîte à pizza sur la table et je m'approchai de lui, le cœur lourd. Est-ce qu'il avait vraiment tout compris ? Est-ce qu'il était l'heure de tout lui avouer ?
« Yoongi... » soufflai-je.
Je reçus pour toute réponse un long soupir. Il fallait que je lui dise. Mais lorsque j'ouvris la bouche, aucun son n'en sortit. Tout ce que je réussis à faire fut d'inspirer profondément et d'avancer jusque vers lui afin de le prendre dans mes bras. Il se tendit, puis posa ses mains sur mes poignets. Ses doigts s'enfoncèrent dans ma peau et je sentis sa respiration accélérer un peu.
« J'suis désolé... » murmurai-je.
Mon rythme cardiaque augmenta sous la peur qui commença à m'envahir.
« Ce mec... je sais pas qui c'est... je l'ai... y a un mois je l'ai croisé dans un bar mais-
– Il t'a fait mal ? »
Je restai muet sur le coup. Je respirai profondément et tournai la tête de gauche à droite contre sa nuque.
« Non. Non c'est bon. Tu es arrivé à temps. »
Il se détendit un peu, visiblement soulagé, puis resserra la pression de ses doigts sur ma peau pour me faire lâcher prise.
« Tu peux finir ta pizza. Je n'ai plus faim. »
Il me contourna alors sans m'adresser un regard pour s'éloigner et mon cœur se mit à saigner.
« Yoongi ! »
Il s'arrêta et tourna la tête vers moi.
« Oui ? »
J'avais les larmes au bord des yeux et j'avais du mal à respirer. Est-ce que je devais tout avouer ? Quitte à le perdre définitivement ?
« Je t'aime. »
C'est tout ce qui avait réussi à passer la barrière tremblante de mes lèvres. Il me sourit doucement avant de regarder le sol.
« Je sais. »
Il reprit sa route sans prononcer autre chose et sans attendre que j'arrive à dire quelques mots de plus, puis alla s'enfermer dans la salle de bain. J'inspirai profondément et rangeai le reste de mon repas au frigo. Je n'avais plus faim. Plus faim du tout. Je levai les yeux sur la pendule et vis qu'il était bientôt vingt heures. C'était tout ? J'errai pendant de longues minutes dans l'appartement, nourris le chat, puis passai aux toilettes avant de me déshabiller et de me laisser tomber sur le lit. J'étais épuisé.
Après quelques minutes, Yoongi finit par revenir dans la chambre, s'habilla puis partit au salon, ne m'adressant pas un seul regard ni un seul mot. Mon cœur se serra. Qu'était-il en train de penser, en train de ressasser comme bien souvent ? Avait-il vraiment tout compris ? Ça serait bien fait pour moi. Je me recroquevillai, mon ventre grognant sous la faim me gagnant de nouveau, mais je l'ignorai. Puis, après un long moment, Yoongi finit par revenir. Il ferma les volets et se coucha dans mon dos sans un mot. Je l'entendis s'allonger près de moi, son corps passant sous les draps, et la peau de son bras me frôlant. Je fermai alors fortement les yeux et esquissai un mouvement pour me lever quand son bras passa autour de moi et qu'il se colla contre mon dos. Un frisson remonta ma colonne et lorsque Yoongi embrassa ma nuque, il s'étendit à mon corps entier. Je restai figé, incapable de prononcer le moindre mot et d'oser me lever pour le fuir à mon tour dans la salle de bain. J'étais bien, là. Qu'est-ce que je devais faire ? Mon cœur battait vite et je savais qu'il avait dû s'en rendre compte. Le sien dans mon dos était plus calme, à l'instar de sa respiration. Il s'était endormi ? Je posai ma main sur son poignet et je le serrai doucement, hésitant, puis je finis par le retirer de mon corps pour me lever. Je filai dans la salle d'eau et je refermai derrière moi. C'était trop bizarre... Tout ce qu'il s'était passé aujourd'hui était bizarre de toute manière. Je me lavai puis revins m'habiller dans la chambre avant de me coucher à mon tour. Je m'allongeai sur mon côté droit et attendis, mais Yoongi ne revint pas me prendre dans ses bras. Je patientai encore quelques minutes avant de finalement me tourner de l'autre côté. J'hésitai longuement avant de me rapprocher de lui et de le prendre dans mes bras à mon tour. Il ne dit rien et ne bougea pas alors je calai mon visage contre sa nuque et longeai totalement son corps du mien. Je commençais à sombrer quand je sentis sa main glisser sur la mienne. J'eus peur qu'il ne la retire mais au final, il glissa simplement ses doigts entre les miens. Mon cœur accéléra doucement et je déposai quelques baisers sur sa peau.
« Tu as mangé ? lui demandai-je.
– Non.
– T'es sûr que tu n'as pas faim ? Je peux aller te préparer quelque chose.
– Ça va aller. Endors-toi. »
Je me rapprochai encore de lui, comblant le moindre espace libre entre nos deux corps.
« Je t'aime. »
Je sentis son cœur accélérer grâce à sa main écrasant la mienne.
« Je sais », murmura-t-il.
Je bougeai alors un peu et glissai mes lèvres sur sa gorge. Je sentis sa peau frémir alors je continuai de déposer de légers baisers.
« Je suis vraiment désolé pour tout à l'heure... chuchotai-je.
– T'en fais pas. Il avait l'air con.
– Je... il n'y a que toi... tu sais...
– Je sais. Repose-toi maintenant. »
Je finis par capituler et je me rallongeai confortablement contre lui tout en le serrant au mieux dans mes bras.
« Bonne nuit. »
Je déposai un baiser dans ses cheveux tout en respirant son odeur enivrante, puis je tentai de calmer les battements de mon cœur et de m'endormir malgré l'heure précoce. Mes paupières devinrent soudain lourdes et je commençai à tomber dans les bras de Morphée. Je sentis néanmoins ses doigts se resserrer sur moi et un murmure parvint à mon oreille.
« Je ne le sais que trop bien... »
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