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#20.3 After - Miroir

[06/03/2019]


Bonsoir bonsoir !

J'espère que vous allez bien !

Moi c'est la mort comme d'hab à cause du boulot. C'est aussi pour ça que je poste aussi tôt aujourd'hui, demain je fais 8h45-19h45 donc il est hors de question que je me couche après 23h30 m'voyez.

Breeeeef. Hier j'ai tenté de finir le dernier After... et j'ai été prise d'une flemme... et d'une "non envie" d'écrire ce qu'il manque de ce chapitre... violent. J'espère quand même que je pourrai le clore rapidement, parce que logiquement, il devrait arriver début mai si je suis toujours limitée à un chap par semaine à cause du taf hahaha x')

Sinon mon gros ordi a accepté de me laisser corriger tout mon chap aujourd'hui. Vous pouvez pas imaginer à quel point ça fait du bien de ne pas devoir s'user les yeux pendant 3h sur un petit netbook... ToT

Mais mon Word a crashé au moment de faire le fichier HTML pour fanfic... j'ai dû repasser par l'autre ordi, bref, la galère.

Bon courage à celles et ceux qui veulent tenter la mise en vente vendredi matin pour la seconde date. J'espère que vous pourrez avoir des places. Si jamais j'en ai en rab, je ferai une petite annonce~

Quoi qu'il en soit, voici la dernière partie de l'After 20. Y a une petite référence à un vieux chapitre dedans, nous verrons si vous arrivez à la relever haha. J'espère que cette 3e partie vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Il s'était écoulé une journée entière depuis la discussion avec Jungkook, et j'étais toujours aussi perdu. J'étais littéralement coincé entre Yoongi et Ethan. J'étais toujours amoureux de Yoongi, à part si c'était le choc de la situation qui avait perturbé mes sentiments. Dans ce cas, il fallait encore plus que je réfléchisse. Et concernant Ethan... j'avais de plus en plus mal en pensant à lui. J'avais peur de Yoongi, de vouloir retenter, j'avais même peur de lui faire confiance pour une raison qui m'échappait. Il m'avait dit qu'il ne pourrait rien me promettre et c'était quelque chose que j'avais bien enregistré. Mais une autre peur m'assaillait, et je n'arrivais pas à mettre un doigt dessus. J'avais peur que tout recommence, mais pas seulement.

Mais j'avais également peur d'Ethan et de ce qu'il pourrait se passer. Je savais que je ne pourrais pas me raccrocher à lui indéfiniment, mais ce n'était de toute manière plus ce que je voulais. Si je décidais d'abandonner définitivement Yoongi, alors il fallait que je tente de faire évoluer ma relation avec Ethan, quitte à me prendre un gros vent. Je préférais ça que rester dans le flou actuel. Je commençais peut-être à tomber amoureux de lui aussi, alors je ne voulais plus mentir. Je ne savais pas ce qu'il en était pour lui, mais il était bien trop doux et prévenant avec moi pour un sexfriend, j'en étais convaincu. J'avais peur de le blesser voire de lui briser le cœur, même si je m'avançais sûrement un peu trop. Mais dans tous les cas, je pense qu'il devait s'y attendre. Il avait dû comprendre.

Je sortis du métro, le cœur serré, et je marchai jusqu'au bubble tea. Je relevai la tête et je l'aperçus rapidement. Il était assis à une table et pianotait sur son téléphone, son gobelet posé devant lui entre ses bras, un autre posé à l'autre bout de la table à mon intention. Je restai figé quelques secondes, le regardant s'emparer de sa paille sans y toucher de ses mains et aspirer lentement un peu de thé. Je finis par prendre mon courage à deux mains et j'avançai jusqu'à lui. Ethan releva les yeux sur moi puis lâcha sa paille avant de me sourire.

« Salut.

Salut. »

Je tirai ma chaise et m'assis sous son regard. Il recula légèrement ses bras, continuant de taper sur son téléphone, puis le retourna pour le poser sur la table.

« Désolé, une amie qui stresse pour les résultats.

Tu les as quand, d'ailleurs ?

Dans un mois normalement.

D'accord. Tu me diras ?

Si tu veux. »

Je posai mes yeux sur le gobelet en face de moi et je le pris doucement dans mes mains.

« Merci.

C'est rien, ne me remercie pas pour ça. »

Je saisis la paille rose posée à côté et mon cœur se serra. Je retirai l'emballage plastique et plantai l'objet dans l'opercule de ma boisson. J'en aspirai quelques gorgées et je finis par remonter mes yeux sur lui qui m'observait calmement.

« Tu as l'air fatigué, constata-t-il.

Je n'ai pas beaucoup dormi dernièrement, avouai-je.

Je t'avais dit de t'endormir quand je suis parti.

Comment tu voulais que je m'endorme alors que tu venais de partir ? »

Son petit sourire disparut une seconde, puis il descendit ses yeux sur la table en expirant doucement par le nez, un sourire gêné reprenant place sur son visage.

« Désolé, j'aurais peut-être pas dû réagir comme ça. Mais j'ai pensé que c'était le mieux à faire sur le moment.

Mmh... »

Je plongeai à mon tour mon regard sur la table en aspirant un peu de mon thé et quelques perles.

« Bon, tu voulais me parler autrement ? »

Je relevai mes pupilles doucement. Il me souriait comme habituellement, mais son sourire sonnait faux, et surtout, le ton de sa voix l'avait trahi. Je le regardai longuement et sentis mon cœur battre plus fortement dans ma poitrine. Je devais réfléchir et faire un choix. Mais je ne pouvais pas laisser qui que ce soit en stand-by éternellement, quelle que soit la chose qu'il attendait de moi. J'avais été honnête avec Yoongi et je lui avais dit que j'avais besoin de temps, et il fallait que je sois honnête avec Ethan aussi. Je ne savais pas ce qu'il était de son cœur, mais je savais que le mien allait souffrir. Je m'étais bien trop attaché à lui. Mais même si je le souhaitais, je ne pouvais plus être honnête envers lui actuellement.

« Je sais que tu as compris ce qu'il s'est passé jeudi soir, tu es loin d'être idiot. »

Il posa ses yeux sur la table et hocha doucement la tête en faisant soudain tourner son gobelet entre ses doigts.

« Oui, et j'aurais dû m'en douter. C'est pour ça que je n'aurais pas dû forcer pour...

Tu ne m'as pas forcé. C'est moi qui te l'ai demandé.

Même.

Tais-toi. C'est de ma faute. Uniquement de ma faute.

Mmh. »

Il releva ses yeux sur moi et expira fortement.

« Bref, et donc ? Je te jure que je ne t'en veux en rien. Tu vas mieux par rapport à ça ? Ou tu veux en parler ?

C'est... encore pire qu'avant.

Ah...

J'ai un peu disjoncté dans la nuit et je lui ai envoyé des messages en l'insultant. Et... et j'ai voulu quitter l'appartement mais il s'est pointé à ce moment-là...

Et ? »

Je serrai mes doigts sur le plastique de ma boisson et je déglutis. Il fallait que je sois honnête avec lui comme il l'avait toujours été avec moi.

« Disons qu'on s'est expliqués.

C'est vrai !?

Oui. Il m'a notamment dit que j'avais faux sur la nana de ta fac qui a raconté qu'elle l'avait ramené chez elle.

Ah oui ?

Il m'a dit qu'il n'avait jamais été dormir chez qui que ce soit en dehors de sa collègue qui l'a hébergé. Mais une fois, ils ont ramené une étudiante qui était saoule chez elle.

La blague.

Maintenant que j'y pense, c'était bizarre comme histoire parce que si elle est de ta promo, elle ne peut pas l'avoir comme prof, ta fac est à l'autre bout de Paris.

Elle va parfois squatter les bancs de Diderot car elle a une pote qui y est. J'crois que c'est des cours de philo auxquels elle assiste.

Ah... alors oui, ça doit être lui.

Enfin bref. Ça ne m'étonne pas d'elle. Je lui enverrai ça dans les dents la prochaine fois que je la vois, ça lui passera l'envie de se vanter devant tout le monde.

Tu as quel âge, souris-je légèrement.

Neuf ans de moins que toi. »

Il sortit le bout de sa langue de sa bouche et je serrai les dents. Il n'en loupait pas une.

« Et du coup ? Tout s'est arrangé ? Vous vous êtes remis ensemble ? »

Je contractai ma mâchoire à nouveau et mon cœur se serra une fois de plus devant son air étrangement détaché.

« Non. »

Il arqua son sourcil droit et se pencha doucement sur la table.

« Pourquoi tu veux me voir pour me parler de ça si y a rien d'intéressant ? Tu me frustres.

Je voulais juste...

Oui ?

Rien, laisse tomber. »

Je me jetai sur mon thé et il rigola d'un rire sincère qui me fit énormément de bien.

« Tu sais, prononça-t-il avant d'aspirer une gorgée, hier je traînais sur Facebook et j'ai vu que deux de mes potes étaient partis à Rome en voyage de noce. Les vieux souvenirs que j'en ai n'y ressemblent plus trop. Mais ça a l'air toujours aussi beau, et ils ont l'air de s'y plaire. Je comprends que tu aies aimé ton voyage là-bas et que tu veuilles y retourner.

Oui, c'est vraiment beau.

Oui... murmura-t-il en détournant les yeux. Je chercherai le prix des billets d'avion à titre informatif je pense. Parce que ça me tente bien. »

Mon cœur loupa un battement. Il y avait un sous-entendu, là ? C'était une proposition, vous croyez, ou je m'emballais pour rien ?

« M'enfin bon. Faut d'abord que je mette de l'argent de côté, soupira-t-il. C'est chiant.

Pire que chiant... »

Nous fîmes descendre nos bubble tea de quelques centimètres à nouveau. Ils descendaient bien trop vite. Et je ne lui avais toujours pas parlé.

« J'ai besoin... »

La suite de ma phrase resta bloquée dans ma gorge. Je ne comprenais même pas comment le début avait réussi à sortir.

« De quoi ? me demanda-t-il alors.

De temps.

Pour ?

Pour réfléchir. Je... »

Mes mots se mélangeaient dans ma tête mais il fallait que je lui explique. Et sans réfléchir, ma main droite traversa la table et se posa sur son poignet que je serrai doucement entre mes doigts.

« Je ne veux plus me voiler la face, avouai-je en plongeant mes yeux dans les siens. Et j'ai réalisé jeudi soir que quelque chose me bloquait toujours par rapport à mon ex. Après qu'on ait parlé, j'ai été encore plus perdu. Je ne sais pas si je l'aime toujours ou si c'est la surprise de la situation, mais je sais que tant que je n'aurai pas pris du temps pour réfléchir, je resterai le cul entre deux chaises. Si je n'avais pas fait l'autruche en fin d'année, j'aurais peut-être tiré un trait sur lui et je n'aurais pas eu à faire ce que j'ai fait pour tenter de reprendre une vie normale. Je dois réfléchir sur mes sentiments envers lui. Et... »

Et ceux que j'ai envers toi.

« Je préférais t'en parler en face parce que toi et moi c'est différent. Je ne dis pas qu'on doit arrêter de se voir ou de se parler... mais je ne veux plus coucher avec toi. Pas tant que je n'ai pas fait un réel tri dans le bordel que j'ai là-dedans, fis-je en pointant ma poitrine de mon pouce gauche.

Pourquoi tu te sens obligé d'en faire des caisses ? me sourit-il doucement. Y a pas de soucis. Bon, ça va être frustrant parce que c'était méga cool. »

Je souris faiblement et il continua.

« Les plans à trois c'est mort aussi du coup ? Parce que techniquement, ça peut être avec moi mais sans moi. »

Je retins un petit rire et il sourit en me voyant faire, puis reprit.

« Je comprends, t'en fais pas. Arrête de tirer cette tête d'ailleurs, on dirait que tu vas me taper une crise de larmes dans les minutes qui arrivent.

N'importe quoi.

Je t'assure.

Tu as un problème de vue.

Ce n'est pas moi le plus vieux ici.

Ça ne veut rien dire, serrai-je les dents.

Bien sûr que si, le porno, ça use.

Tu en regardes bien plus que moi à mon avis.

Jamais, j'en ai pas besoin. Si je veux jouer, autant le faire avec quelqu'un d'autre. D'ailleurs, j'ai des tas de plans plus jeunes et plus souples que toi, leva-t-il les yeux au plafond en faisant semblant de réfléchir. Non, en fait ça va, je vais survivre à notre séparation. »

Je retirai ma main de son poignet mais il saisit mon pouce et le serra entre ses doigts. Surpris, je ne réagis pas tout de suite, posant simplement mes yeux sur nos mains toujours jointes. Et petit à petit, je resserrai mes doigts sur le dos de sa main. Mon cœur commença à battre la chamade. J'étais vraiment certain de ce que je faisais ? J'étais vraiment certain de vouloir mettre un terme à ma relation avec Ethan pour réfléchir à une possible remise en couple avec Yoongi ? Des gens arrivèrent soudain vers nous alors je tentai de retirer ma main mais il maintint ses doigts fermés sur mon pouce. Je fronçai les sourcils et levai mes yeux de nos mains jusqu'à ses pupilles et mon cœur piqua un sprint lorsque je me noyai en elles. Son pouce caressa alors doucement ma peau et une légère chair de poule remonta mon bras. Qu'est-ce qu'il faisait ?

« Je suis touché que tu aies tenu à me dire tout ça en face, souffla-t-il alors. Ça me prouve que de temps en temps, j'arrive à choisir les bonnes personnes. »

Il relâcha alors ma main et prit son gobelet pour le relever vers son visage. Il ne lui restait plus grand-chose.

« Les bonnes personnes ? demandai-je.

Mmh. »

Il aspira le reste de son thé et perça les perles de sirop entre ses dents en hochant la tête, tout en essayant de mettre les quelques billes restantes dans le même alignement pour les aspirer en un coup.

« Mes fréquentations, si tu préfères.

Tu penses que je suis une bonne personne ?

Oui. Probablement l'une des meilleures que j'ai pu rencontrer. Je suis heureux qu'on soit devenus amis. »

Il aspira ses dernières perles et reposa ses yeux sur moi en me souriant.

« Enfin, "amis", moi je te considère comme tel mais je ne t'oblige pas à faire de même.

Non, non, ne t'en fais pas. C'est pareil pour moi. »

Son sourire s'élargit doucement, puis il posa son gobelet sur la table et s'étira.

« Bon, je ne vais pas tarder à te laisser, moi, je dois retrouver des potes cet aprèm. Ça fait plaisir d'avoir un samedi de libre.

Tu peux y aller si tu veux, je ne veux pas te retenir.

Tu peux finir ton thé, ne t'en fais pas.

Je peux le finir sur la route. Tu prends le métro ?

Non, je vais marcher un peu, il fait beau aujourd'hui.

Tu vas jusqu'où ?

Jardin des Tuileries.

Ok. Je peux t'accompagner jusqu'au Louvre ? Je prendrai le métro de là.

Si tu veux.

Ok. Allons-y alors.

D'accord. »

Nous nous levâmes et il jeta son gobelet vide tandis que je partis avec le mien. Nous commençâmes tranquillement à descendre la rue en silence, et plus les mètres disparaissaient sous nos pas, plus je voulais que nous nous arrêtions. J'avais peur.

« Oh, tu vas voir les feux d'artifice le 14 ? me demanda-t-il alors.

Quoi ?

Quoi, "quoi" ? rigola-t-il.

Je... je ne m'attendais pas à cette question, souris-je. Je ne pense pas. Pourquoi ?

On prévoit de se faire une soirée cuite avec des potes. L'une d'entre eux habite dans l'un des immeubles près du Trocadéro, y a une super vue sur la tour Eiffel. Tu peux venir si tu veux.

Tu penses ?

Oui.

Je verrai. Je te redirai alors.

D'accord. »

Il glissa alors ses mains dans ses poches et sortit son paquet de tabac. Il se roula une cigarette rapidement et ne tarda pas à l'allumer. Lorsque je terminai mon thé quelques minutes plus tard, je mis mon gobelet à la poubelle et nous continuâmes notre trajet jusqu'au Louvre en silence. Le chemin n'était pas vraiment long depuis le bubble tea, mais il était passé aussi vite que les minutes de silences entre nous avaient été affreusement longues. Ce n'était jamais comme ça entre nous normalement. Et ça me faisait mal au cœur. Encore une fois.

« Bon... je vais te laisser, du coup, dis-je en apercevant la station de métro.

Déjà ? Ah... »

Son regard changea rapidement lorsqu'il aperçut à son tour l'escalier permettant de descendre dans la bouche de métro.

« Ça marche. Tu rentres chez toi du coup ?

Oui. J'ai du rangement à faire.

Du rangement ? Bordel, mais il va neiger ! pencha-t-il la tête en arrière pour observer le ciel.

Tais-toi un peu », rigolai-je doucement.

Il rabaissa son visage vers moi et mon sourire disparut immédiatement.

« Bon. Et bah c'était sympa. N'hésite pas à me rappeler si tu t'ennuies et que tu veux passer du bon temps. Je t'assure que la réflexion et les parties de jambes en l'air font très bon ménage.

Idiot, soufflai-je.

Arrête de faire cette tête !

Cette tête ? Quelle tête ? m'étonnai-je.

Celle que tu tires depuis que tu es entré dans le bubble tea. Je vais finir par croire que j'avais réussi à te faire tomber amoureux de moi ! »

Mes yeux se figèrent dans les siens et je serrai les dents pour empêcher ma mâchoire de trembler. Évidemment que tu avais réussi, comment tu pouvais plaisanter avec ça ? Comme si tu avais pu ne pas t'en rendre compte. Il écrasa alors sa cigarette au sol, saisit mon crâne, glissant ses mains dans mes cheveux, et plaqua son front contre le mien. Il effleura mes lèvres des siennes, puis expira longuement.

« Quoi que tu décides, si jamais il te refait pleurer, tu me le dis et je viendrai le frapper, c'est clair ? »

J'hochai la tête et il recula son visage doucement avant de me sourire.

« Et puis qui sait, tu finiras peut-être par te rendre compte que je suis le plus beau et le plus drôle. C'est pas des adieux mec, arrête de faire cette gueule, rigola-t-il. Allez, file. »

Il déposa un baiser sur ma joue et s'éloigna d'un pas, ses mains quittant doucement mon corps.

« Merci, lui souris-je en m'empêchant au maximum de lui montrer mes émotions.

Merci de quoi ? Oh, tu parles de mon cul ? Je te comprends, je sais qu'il est extra. »

Je ne pus m'empêcher de sourire et je détournai les yeux.

« J'y vais, murmurai-je alors. Fais attention à toi.

De même. Hésite pas à m'appeler s'il y a quoi que ce soit. Même si tu veux juste sortir boire un coup. Tu sais que je ne dis jamais non à un ou plusieurs verres.

Surtout s'ils sont gratuits, souris-je.

Si tu me les offres ça serait encore mieux, c'est certain, me sourit-il en retour.

Tu changeras jamais.

Pourquoi changer ? Tu m'aimes comme ça. »

J'ouvris la bouche mais aucun son n'en sortit. Heureusement, il reprit de suite la parole.

« On pourrait se refaire un Chupitos à l'occasion. Ça fait longtemps !

C'est vrai. J'y penserai.

Allez, vas-y.

Passe un bon après-midi. Salut !

Salut, Léo. »

Mon cœur rata un battement sous mon prénom qu'il avait prononcé un peu trop doucement. Je lui souris une dernière fois et tournai les talons. Je sentis une boule remonter dans ma poitrine alors j'accélérai le pas. J'avais du mal à contrôler mon visage dont les muscles s'affolaient sous les sanglots qui voulaient m'assaillir. Je dévalai en vitesse les escaliers du métro et me plaquai contre le mur une fois en bas. Je fermai les yeux et tentai de respirer calmement. Intérieurement, j'aurais aimé qu'il me coure après et qu'il me prenne dans ses bras en me disant qu'il n'était pas d'accord. Mon cœur me faisait mal. Horriblement mal. Je sentis alors mon téléphone vibrer dans ma poche donc je l'en sortis. C'était un message d'Ethan. Je déverrouillai mon écran, les doigts tremblants.


« Je t'avais dit que je ne voulais pas que tu me fasses pleurer. Connard. »


Je rigolai doucement mais les larmes me montèrent aux yeux et dégringolèrent mes joues sans que je ne puisse les retenir. Je me laissai tomber sur mes talons, le visage dans mes genoux, mon téléphone coincé entre mes cuisses et mon torse, et mes mains agrippées à mes cheveux. J'avais tellement mal. J'avais tellement mal aussi, Ethan... Pourquoi je venais de faire ça ? Est-ce que c'était le bon choix ? Est-ce que j'avais pris la bonne décision ? Est-ce que me remettre avec Yoongi serait la bonne décision, la bonne chose à faire ? Pourquoi tu ne m'avais pas retenu ?

Je séchai alors mes larmes difficilement, me relevai et passai les portiques rapidement. Je réfléchis quelques secondes à mon trajet, puis sautai dans l'un des métros en direction de l'ouest tout en serrant ma main sur ma chemise au niveau de mon cœur. J'avais mal. Tellement mal. J'avais juste décidé de ne plus coucher avec l'un de mes plans cul, alors pourquoi ça me foutait dans un état pareil putain ? L'amour et le sexe étaient vraiment des thèmes à emmerdes, j'allais finir par partir élever des chèvres à la montagne ou des alpagas en Amérique du Sud. Et tout seul. Après un changement de ligne, j'attendis impatiemment de descendre sur le quai, puis je remontai avec hâte à la surface avant de traverser la route en courant, le feu étant vert pour les piétons, et je longeai le trottoir tout aussi rapidement. Je poussai les grandes portes vitrées et surgis comme un sauvage dans le hall, surprenant les personnes se trouvant là, et je regardai autour de moi. Je me dirigeai vers les escaliers et les montai, puis courus vers la porte de son bureau.

« Léo !? »

Je ne répondis pas à Nicolas que je venais de croiser, et j'ouvris la lourde porte à la volée. Mais il n'était pas là.

« Il est où ?

Taehyung ? me demanda-t-il en me regardant toujours avec de gros yeux.

Oui !

En bas, soit en rayon, soit en réserve.

Merci !

Attends ! »

Je dévalai les escaliers sans attendre une seconde de plus et je me ruai vers la réserve, bousculant involontairement quelques clients et ignorant mes anciens collègues surpris de me revoir ici.

« Taehyung ! » hurlai-je en poussant la porte.

J'entendis alors du bruit dans les étagères, puis des pas sur le sol froid. La silhouette de mon ami m'apparut alors et je sentis ma mâchoire commencer à trembler. Il me sourit tristement et m'ouvrit ses bras. Il savait. Il savait tout. Alors sans attendre une seconde de plus, je courus vers lui et me jetai dans ses bras. Au final, même si je perdais Yoongi et Ethan, je savais que Taehyung serait toujours là pour moi, que nous soyons toujours aussi proches ou plus éloignés comme c'était le cas depuis deux mois.

Taehyung était la réponse à tous mes maux. Peut-être que je devrais apprendre à m'en contenter.

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