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#19.3 After - Vents contraires

[20/02/2019]


Bonsoir bonsoir !

Non, vous n'avez rien vu, les moches ne reviennent pas en juin, nous serons encore riches ou légèrement à découvert dans une semaine, nos comptes bancaires nous aiment et tolèrent (ou non) nos écarts, ils ne voudront pas nous tuer hahaha... *pleure*

Stade de France putain... je veux pas. Vive les petits pois et les écrans !

Bon, concernant ce chapitre. J'en suis pas vraiment satisfaite, j'suis pas très douée pour ce genre de scène (pas que je sois douée pour le reste, mais disons qu'en général je suis un minimum satisfaite de ce que je poste, là c'est pas le cas), j'ai toujours du mal à lier les idées entre elles dans ce genre de situation et ça manque parfois de cohérence. J'espère que ça ne vous choquera pas trop.

Je m'excuse si jamais il y a des fautes, j'suis HS. Je ne vais pas m'attarder ici d'ailleurs, j'ai bien trop traîné et j'ai une bonne grosse journée de merde demain. Souhaitez-moi bon courage svp ToT

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Je me réveillai en sursaut et en sueur. Putain, j'étais vraiment pas bien. Je me levai d'un coup et ma tête tourna quelques secondes, ma vision se brouillant et mes oreilles chauffant désagréablement. Je longeai le mur jusqu'à la cuisine et je me servis un grand verre d'eau que j'avalai d'une traite. Je posai mes mains sur le bord de l'évier et penchai ma tête en avant. J'en pouvais plus. Vraiment plus. Je restai ainsi figé pendant quelques minutes, puis je partis vers ma chambre. J'enfilai un boxer et un pantalon, puis saisis mon téléphone avant de me laisser tomber sur mon matelas. Je déverrouillai l'écran et allai dans mes contacts. Sans hésitation, je cherchai son nom dans mon répertoire, appuyai dessus et ouvris les messages. Une conversation vierge s'ouvrit et mes doigts commencèrent à s'agiter tandis que ma vue se brouilla.


« Oublie pour Perli »

« Je ne veux plus te revoir »

« Jamais »

« Ma vie était bien mieux sans toi »

« Alors je ne veux plus avoir le moindre contact avec toi désormais. »

« Même maintenant tu continues de me pourrir la vie alors il est temps que ça s'arrête »

« Je ne veux plus entendre parler de toi, ne me réponds pas et ne te représente plus jamais devant moi »


Je resserrai mes doigts sur mon téléphone, et mon cœur se serrant, j'y tapai quatre derniers messages.


« Je commençais à tourner la page tu sais. Alors pourquoi tu viens encore de tout foutre en l'air ? »

« En plus je suis au courant, pour novembre. Tu as eu le culot de me laisser prendre toute cette culpabilité sur moi alors que tu m'as trompé ? »

« Disparais. Rentre en Corée. Plus rien ne te retient ici. Et je ne veux plus jamais revoir ton visage. »

« Espèce de connard. »


Je passai ma main droite dans mes cheveux et tirai dessus. J'avais tellement mal au cœur... Et lorsque je vis son nom s'afficher sur mon écran, j'arrachai la coque de mon téléphone pour en retirer la batterie. Je t'avais dit de ne pas me répondre. Et pourquoi tu étais levé à cette heure-là en plus ? Laisse-moi tranquille. Disparais, va-t'en... Je tournai la tête et aperçus le bordel encombrant le lit, ces draps où quelques heures auparavant...

Je resserrai mes doigts sur le tissu puis me levai d'un coup et traversai l'appartement jusqu'au fond du salon où je décrochai le cadre photo du mur avant d'en arracher l'arrière pour retirer les photos où Yoongi était présent. Il fallait que je le fasse disparaître totalement. Je m'étais voilé la face pendant tout ce temps. Garder ces photos parce qu'elles renfermaient de bons souvenirs ; garder le reste de ses affaires sous prétexte que jeter des livres serait un sacrilège et que je n'avais pas besoin de la place qu'ils prenaient ; garder cette chaîne qu'il m'avait offerte le jour de sa déclaration rangée dans une boîte au fond du tiroir de ma table de nuit parce que ce n'était pas quelque chose qui se jetait... Non, je n'avais juste pas eu le courage de le faire sortir définitivement de ma vie. Et j'en payais maintenant le prix. C'était comme cet appartement. Ne pas le quitter parce qu'il était grand et que je m'y sentais bien était une excuse. Nous l'avions partagé pendant tous ces mois, il s'y était passé tellement de choses... Le réel début de notre vie à deux ; son goût des pâtes chinoises et des galettes que j'avais pu découvrir ; ses côtés maniaques ; ses fous rires lorsque je disais une connerie monumentale sans m'en rendre compte ; ces longues soirées sur le canapé à regarder un film à moitié, blottis l'un contre l'autre ; ces nuits où nous nous endormions ensemble ; la naissance de ses gestes de plus en plus tactiles à mon égard, de ses baisers toujours un peu plus fréquents dans le creux de mon cou... Puis cet appartement avait aussi vu cette nuit maudite où tout a commencé à basculer. Mes frustrations, mes doutes, nos premières tensions, et nos premières et fatales engueulades.

Peut-être que j'aurais dû le quitter, peu importe pour le bail. J'aurais peut-être dû partir d'ici. Peut-être que les choses auraient été plus simples. Que j'aurais pu réellement passer à autre chose, sans ressasser jour après jour les mêmes souvenirs, les mêmes questions, en espérant peut-être intérieurement que si je restais là, il saurait où me trouver s'il décidait de revenir. J'avais été idiot. Je laissai les photos tomber au sol, puis passai mes mains dans mes cheveux et laissai tomber ma tête en arrière. Les yeux clos, j'expirai longuement. Je restai immobile ainsi pendant de longues secondes, avant de me redresser. Je laissai mes yeux parcourir nos bibliothèques remplies de livres et d'albums, la table basse et l'écran plat prenant la poussière, la table du salon un peu plus loin couverte de lettres non ouvertes avec des vestes qui s'empilaient sur les dossiers des chaises... Il serait là, il m'engueulerait tellement pour mon bordel et ma flemme monumentesque, ainsi que mon allergie du ménage...

Mon cœur et mon estomac se serrèrent alors. Il fallait que je me débarrasse de tout ce qui pouvait me rapporter à lui. Il fallait que je l'efface de ma vie, de mes souvenirs, et qu'enfin je puisse passer à autre chose. Enfin je pourrais aimer pleinement quelqu'un d'autre si la peur ne me paralysait pas. Des larmes s'échappèrent alors de mes yeux. Je n'avais pas envie de l'effacer. Mais je le devais. J'essuyai mes paupières une dernière fois et regardai autour de moi. Il fallait que je quitte cet appartement. Que jamais je n'y remette les pieds. Je me ruai vers ma chambre et sortis ma valise du haut du placard. Je l'ouvris et y jetai mes vêtements sans faire attention à ce qu'ils restent pliés. Ça m'était égal. Il fallait juste que ça soit dedans. J'enverrais Taehyung venir chercher tout ça. Taehyung ? Oui. Il serait là pour moi, je le savais. Une fois que ce fut fait, je m'occupai de mon ordinateur que je rangeai rapidement dans sa sacoche avec le chargeur. Je dégotai ensuite un gros carton et je courus avec jusque devant la bibliothèque. Je commençai à saisir un livre, puis deux, puis dix, avant de les envoyer valser d'un geste de la main, les laissant s'écraser au sol dans un bruit sourd, alors que mes larmes dévalaient mes joues.

J'en avais pas envie.

C'était trop dur, putain.

Je ne pouvais pas.

Il fallait que je parte d'ici.

Alors je plantai tout là et me ruai sur l'entrée. J'attrapai ma veste que je passai sur mon torse nu et enfilai des chaussures avant d'ouvrir la porte à la volée et de m'élancer sur le pallier. J'appuyai une dizaine de fois sur le bouton de l'ascenseur, mais ne venant pas assez vite, j'ouvris la porte des escaliers à côté et je les dévalai. Peu importe que l'appartement soit ouvert au moindre voisin malhonnête. La plupart des choses que je possédais me rappelait ces deux dernières années. On me rendrait un service en m'en débarrassant. Le bruit de mes pas résonnait dans la cage d'escalier, tout comme ma respiration saccadée, mes reniflements ainsi que mes insultes, comme si je n'étais pas seul. J'accélérai le pas, j'étouffais, et il fallait que je parte d'ici. Pas seulement de l'appartement, mais de l'immeuble, du quartier. Taehyung. J'avais besoin de Taehyung. Je clignai des yeux fortement pour chasser les larmes qui brouillaient encore ma vue et je continuai mon chemin tout en sentant un coup de vent près de moi, comme un courant d'air glacial mais étrangement rassurant. J'étais près de la sortie. Puis une odeur familière me rendit soudain nostalgique. Et réalisant que l'écho de mes pas qui au départ me précédait, me suivait désormais, je posai ma main sur la rampe pour me freiner. Ma peau chauffa contre le bois abimé et je manquai de tomber à plusieurs reprises, les marches ne suivant plus le rythme de mes pas.

Mon cœur se mit à battre encore plus fortement que par l'effort qu'il faisait jusqu'ici. Je n'étais pas seul, dans cette cage d'escalier. Je me retournai, la respiration saccadée, et je remontai quelques marches d'un pas hésitant. Mon écho s'était arrêté également. Est-ce que je devenais fou ? Mais lorsque j'entendis une respiration qui n'était pas la mienne, je compris que je ne l'étais pas totalement. Je continuai de gravir les marches les unes après les autres, jusqu'à arriver à la partie plane qui était dans le coin de la tour de béton. Une main était posée sur le bois de la rambarde à l'étage au dessus de moi, et un souffle haché entonnait désormais un canon avec le mien.

« Ah putain... »

Tous les muscles de mon visage commencèrent à trembler, tandis que mon cœur piqua un nouveau sprint et que mon estomac se retourna. Je ne prononçai pas un mot, et je ne bougeai plus. La main glissa doucement sur la rambarde, et enfin, mon écho me fit face, une dizaine de marches au-dessus de moi. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Je venais de lui dire que je ne voulais plus jamais le voir...

« Pourquoi tu es là ? » soufflai-je.

Il me fixa sans prononcer un mot, la bouche entrouverte, à la recherche de son souffle, puis il commença à descendre les marches petit à petit. Mes yeux s'emplirent de larmes. Pourquoi il était là ? Il était revenu pour moi, c'est ça ? Non, ça ne pouvait pas être ça. Ça serait beaucoup trop beau. Il n'avait pas dû aimer ce que je lui avais dit, la façon dont je l'avais dit. Peut-être s'était-il aussi inquiété ?

Je le fixai se rapprocher de moi de plus en plus, jusqu'à ce qu'il arrive sur la large marche plane où je me trouvais. Ses yeux, toujours aussi petits et noirs étaient fatigués contrairement à quelques heures auparavant. J'observai son visage centimètre par centimètre avant de replonger mes yeux dans les siens. Il ne m'avait pas lâché du regard. Il continuait d'avancer vers moi sans un mot, et je reculai par automatisme, jusqu'à ce que je sente le mur derrière moi.

« Qu'est-ce que tu fais là ? » réussis-je à articuler.

Mais rien. Pas un mot. Et lorsque je vis ses yeux descendre sur mes lèvres, des papillons s'envolèrent dans mon ventre, avant qu'une sourde angoisse ne s'en empare. Qu'est-ce qu'il allait faire ? Est-ce qu'il allait m'embrasser ? Il n'oserait pas. J'allais lui foutre mon poing dans la gueule, oui.

« Je t'ai posé une question », dis-je en tentant de ne pas montrer que ma voix tremblait.

Son poing s'écrasa à côté de mon visage et je sursautai. Ma respiration accéléra sous la peur qui montait en moi.

« Tu peux m'insulter de tout ce que tu veux et me reprocher tout ce que tu veux. Mais te tromper ? Dans quel monde tu vis ? Comment tu peux oser imaginer ce genre de truc alors que-

Imaginer ? Je n'imagine rien, c'est Ethan qui m'en a parlé !

Ethan ?

Oui, le mec avec qui je sors. »

C'était faux, mais je m'en moquais totalement.

« Le mec avec qui tu sors, répéta-t-il avec un sourire mauvais.

Celui de cet après-midi. Oui, on est ensemble.

Tu l'as donc bien rappelé à ce que je vois.

Comment ça ? fronçai-je les sourcils.

La nuit où tu n'es pas rentré, ça ne te dit rien ? Tu avais sous-entendu le lendemain que ton suçon venait d'un Ethan. »

J'avais totalement oublié cette soirée-là... Comment pouvait-il se souvenir de choses comme ça ?

« C'est amusant, reprit-il. Tu m'apprends que je t'ai trompé alors que toi tu te retrouves avec ce même mec-

Arrête d'essayer de retourner la situation ! haussai-je le ton. Je l'ai retrouvé totalement par hasard des semaines après, mais il n'empêche que c'est lui qui m'a raconté ça !

Et je peux savoir pourquoi il te parle de moi ?

Une des filles de sa promo s'est vantée cet automne qu'elle avait réussi à te ramener chez elle, apparemment. Il ne m'en a pas fallu beaucoup pour faire le lien, tu sais.

De quoi tu parles ? fronça-t-il les sourcils à son tour.

De cette putain de nuit où toi non plus tu n'es pas rentré ! le repoussai-je. Tu comptes te servir de ta collègue comme excuse pendant combien de temps et avec combien de tes partenaires ? Oh, ex-fiancée je devrais dire ! Parce que Hoseok m'a tout raconté, oui, je suis au courant ! Tu t'es bien payé ma tête ! Et moi qui-

Attends stop, ferme-la.

Quoi ? m'outrai-je.

Je n'ai jamais passé la nuit chez aucune de mes étudiantes. En revanche, il y en a une que nous avons ramenée chez elle avec Sojung, un soir où nous l'avons trouvée totalement bourrée. Ton mec a sans doute transformé la version à son avantage pour te dire ce que tu voulais entendre.

Il n'est pas comme ça, et même si ça avait été le cas, il ne connaissait pas le lien entre toi et moi avant de m'en parler.

Pourquoi il t'a parlé de ça alors ?

Parce qu'il a aperçu une photo dans l'appartement.

Une photo ? Quelle photo ? »

Je pinçai mes lèvres et tournai la tête.

« Quelle photo ? me demanda-t-il à nouveau.

Peu importe. Va retrouver ta chère Sojung et-

Ferme-la et écoute-moi ! »

Plaqué contre le mur par ses mains qui avaient saisi mes bras durement, je gémis en penchant la tête en avant sous le choc.

« J'admets que je n'ai pas été totalement transparent avec toi sur cet aspect de ma vie. En effet, elle et moi avons été fiancés, et c'est grâce à elle que j'ai eu ce poste ici. C'était la deuxième tentative de mes parents, mais ça remonte à il y a tellement longtemps... Nous avons mis un terme aux fiançailles tous les deux parce que nous savions que ça ne pourrait pas marcher, mais nous nous entendions très bien alors nous sommes restés bons amis. Sans elle, je n'aurais jamais eu un poste aussi rapidement ici.

Et en quoi ça aurait été un problème ?

Je voulais te rejoindre le plus rapidement possible. »

Mon cœur s'arrêta. Je le savais très bien au fond de moi, que s'il avait demandé son aide à cette femme pour venir travailler en France, que ce n'était pas pour elle mais pour moi. Penser que je n'étais qu'un prétexte pour qu'il la retrouve était idiot, je l'avais toujours su, mais j'avais préféré me convaincre du contraire en pensant que j'en souffrirais moins. Cependant, l'entendre me le dire de vive voix était beaucoup trop troublant.

« Comment tu peux penser une seconde que j'aie fait tout ça pour une autre personne que toi ? »

Je serrai les dents et détournai le regard à nouveau.

« J'en sais rien. Je m'en fous. »

C'était faux. Mais ça n'importait plus.

« Tu n'as lu que la moitié de mes messages ? repris-je. Je t'ai dit que je ne voulais plus te revoir.

Si, je les ai lus.

Alors qu'est-ce que tu fous là ? »

Je relevai mes pupilles dans les siennes et le regardai froidement.

« Je ne veux plus de toi dans ma vie. J'en ai trop souffert. J'ai failli perdre Taehyung il n'y a pas si longtemps, et je refuse de perdre Ethan à cause de toi aussi.

Quel était le rapport entre Taehyung et moi ?

Mon manque d'amour, souris-je tristement. Je l'avais rejeté sur lui, comme toujours. »

Il continua de me regarder, ses yeux valsant entre les miens, et garda le silence.

« Maintenant que tu as éclairci ce "malentendu", tu peux t'en aller.

Très bien. »

Il recula un peu, me donnant enfin la sensation de pouvoir respirer.

« Tant que tu es là, va prendre tes affaires. Sinon je jette tout.

Mes affaires ? s'étonna-t-il.

Oui. Il reste des trucs à toi, dans la bibliothèque. Je n'ai jamais eu le courage de les jeter. Mais si tu ne les prends pas maintenant, je le ferai. S'il le faut, je demanderai à Ethan de m'aider. Je veux te faire disparaître de ma vie. »

Il ne me répondit pas, et le radar ne détectant plus aucun mouvement dans les escaliers, la lumière s'éteignit. Mon cœur accéléra étrangement, tandis que le parfum de Yoongi et l'odeur de son tabac envahirent à nouveau mes sens, maintenant que j'étais privé de ma vue.

« Tu ne sais tellement pas mentir... souffla-t-il.

De quoi tu parles ? »

Je sentis ses doigts effleurer les miens alors je retirai rapidement ma main. Il expira par le nez et je devinai parfaitement un rictus se dessiner sur son visage.

« De quoi tu parles ? répétai-je, la voix tremblante.

De tout.

De tout ? Je ne veux plus te voir, tu crois que c'est une blague ?

Malheureusement non.

Alors qu'est-ce que tu fous là ? »

Je serrai les poings et tentai de les projeter contre son torse, mais je ne parvins pas à le faire. Il était trop proche de moi. Il était tellement proche de moi que son souffle cognait contre le bas de mon visage.

« Qu'est-ce que tu fais là, alors que je ne veux plus te voir, Yoongi ?

C'est parce que je suis égoïste. »

Mon cœur rata un battement. J'avalai ma salive difficilement tandis que mes poumons se gonflaient à toute allure. Non. Non, non, non et non. Il ne fallait pas. Je ne voulais pas.

« Et donc ? réussis-je à souffler après de longues secondes interminables.

Je te demande pardon. Pour tout.

Quoi ? »

Je ne m'attendais pas à ça.

« Je n'ai pas réussi à tenir ma promesse, trembla son souffle contre mes lèvres.

Quelle promesse ?

Celle de ne jamais te quitter quoi que tu puisses dire ou faire. »

Mon cœur se gonfla tandis que je sentis des sanglots remonter dans ma gorge. Je fermai mes yeux fortement et penchai la tête. Il ne fallait pas que j'y pense. C'était trop tard. Il ne devait plus y avoir qu'Ethan dans mon esprit. Yoongi n'y avait plus sa place. Il ne devait plus l'avoir.

« C'est un peu tard pour s'excuser, tu sais.

Je sais.

Rentre chez toi, Yoongi.

Je suis chez moi ici, tu sais. J'en pars si j'en ai envie.

Je te demande pardon ?

Tu as très bien compris ce que j'ai dit.

Parce que ton putain de nom est sur les papiers ? recommençai-je à m'emporter. Je m'en branle. Tu ne vis plus ici alors si tu as terminé, tu dégages.

Ce n'est pas ce que j'ai dit.

Et tu as dit quoi ? Tu vas me dire que tu es venu jusqu'ici en pleine nuit juste pour me dire que tu veux me virer de l'appartement et ré-emménager dedans ? Que tu es désolé et que tu m'aimes toujours ? Que me voir avec un autre homme t'a fait réaliser que tu voulais me récupérer ? Va crever ! le frappai-je de mes deux poings simultanément tandis que les lumières se rallumèrent. Tu crois que ça pourrait changer quelque chose ? J'ai failli crever pendant tout ce temps, moi. Je t'ai attendu tellement de temps, j'ai tellement souffert à cause de toi... le repoussai-je brutalement en sentant mon cœur se déchirer. À quoi tu joues ? Hein, à quoi tu joues, Min putain de Yoongi ? Ça t'amuse de me torturer petit à petit, toujours un peu plus ? Tu-Ah ! »

Je ne terminai pas ma phrase, projeté contre le mur une fois de plus.

« Tu crois que tu es le seul à avoir souffert ? Tu n'as aucune idée de ce que j'ai enduré, après notre séparation ou pendant qu'on était ensemble. Je t'ai peut-être fait vivre un enfer mais c'était pareil pour toi, j'ai...

Je t'ai fait vivre un enfer ? le coupai-je en hurlant. Eh bien tant mieux !

Laisse-moi parler !

Non ! Non, je ne veux pas t'entendre ! Dégage, rentre chez toi retrouver je-ne-sais-qui, je m'en fous, laisse-moi tranquille ! »

Je le repoussai brutalement et il recula de quelques pas. M'apercevant qu'il allait perdre l'équilibre, je tendis la main vers lui par réflexe, mais il redevint rapidement stable et je ramenai mon bras vers moi.

« C'est assez ironique de se prendre des réflexions de ce genre de la part de quelqu'un qui est incapable de placer un nom sur les personnes qu'il retrouve à la nuit tombée la plupart du temps. »

Quel connard. Quel gros connard.

« Prends tes affaires et dégage. »

Je fis alors demi-tour et entrepris de remonter à l'appartement. Il fallait que je me débarrasse de ça. On verrait pour le reste plus tard. Il ne me suivit pas et ça me soulagea autant que ça me pesa davantage. Je n'arrivais pas bien à réaliser ce qu'il venait de se passer. Mais j'étais hors de moi et tout ce que je voulais c'était le frapper jusqu'au sang. Je n'étais absolument pas quelqu'un de violent, mais il m'avait poussé à bout.

« Léo le Goff. »

Un frisson remonta ma colonne tandis que je me stoppai.

« Quoi ?

Reviens ici.

Non.

Reviens ici.

Va te faire foutre. »

Je continuai de monter les marches, et j'entendis enfin ses pas résonner sur le sol. Une légère peur commença à m'envahir, et je sentis bientôt sa main entourer mon poignet droit, me tirer en arrière, puis sa paume droite pousser mon épaule pour me faire reculer sans ménagement. Je gémis lorsque mon crâne et mon dos rencontrèrent une fois de plus le mur glacé de la cage d'escalier, et je rouvris mes yeux noirs de colère sur lui qui me fixait en silence mais la mâchoire serrée.

« Mais t'as fini de me briser les os contre le mur putain ? hurlai-je.

J'ai tellement envie de te frapper...

Vas-y, qu'est-ce que tu attends !?

Ferme-la.

Sinon quoi ? Vas-y, frappe-moi ! Ça ne pourra pas être pire que ce que tu m'as déjà fait endurer ! Tu dis que je ne sais pas mentir et donc tu insinues que je t'aime toujours, mais je peux faire pareil, non ? Tu ne serais jamais venu jusqu'ici autrement, que ce soit pour laver ton nom ou venir me frapper parce que je t'ai insulté. Je te connais un minimum.

Tu ne me connais absolument pas. Et t'aimer encore ? ricana-t-il. Comment je le pourrais ?

C'est vrai, soufflai-je avec un sourire ironique tandis que mon cœur se serra, je m'avance trop. M'as-tu au moins un peu aimé avant ?

Comment oses-tu remettre ça en question ? me foudroya-t-il du regard.

Quitte à jouer au con, autant que je le fasse aussi, tu ne penses pas ?

Comment j'ai pu... souffla-t-il en relâchant doucement sa prise.

Quoi donc ? Rester avec moi tout ce temps ? Je me pose la même question. Tu m'as manipulé, conditionné, blessé, détruit. J'ai été stupide de ne pas m'enfuir plus tôt. »

Il serra les dents et son regard m'assassina une fois de plus.

« Qu'est-ce que tu fais là ? lui demandai-je une fois de plus. Il n'y a plus rien pour toi ici. Je me fiche de ton passé et de ton futur. Tout ce que je ressens en ce moment pour toi c'est du mépris et de la haine.

Du mépris et de la haine ? répéta-t-il.

Oui.

C'est amusant.

Pourquoi donc ?

C'est aussi ce que je ressens.

C'est amusant en effet. Alors maintenant dégage, va baiser tes étudiantes et laisse-moi vivre ma vie comme je-

Ferme-la. Ferme-la putain, resserra-t-il soudain sa main sur moi.

Pourquoi ? Tu ne me fais pas peur.

Tu devrais. »

J'avalai ma salive difficilement et maintins son regard. Ma respiration était saccadée et je sentais ma peau me brûler là où ses paumes étaient posées, que ça soit à travers le tissu de ma veste ou à même mon épiderme.

« Je te déteste tellement, souffla-t-il.

C'est réciproque. Alors casse-toi et fous-moi la paix une bonne fois pour toutes. »

Petit à petit, ma respiration se calma tout comme la sienne, et mes yeux papillonnèrent, peu habitués à fixer quelque chose aussi longtemps sans sourciller. Ses doigts s'enfoncèrent davantage dans mon épaule et je descendis une seconde mon regard sur ses lèvres avant que mon cœur ne s'emballe. Merde. Putain. Mais je n'eus rien le temps de faire que sa main glissa sur ma gorge. Il remonta mon visage, m'obligeant à le regarder à nouveau dans les yeux, tandis que mes inspirations, gênées par sa main contre ma gorge, devenaient difficiles. Son pouce s'enfonça un peu plus dans ma peau, m'empêchant davantage de respirer, mais je ne me débattis pas, laissant mes yeux se perdre dans les siens, jusqu'à ce que notre contact visuel se brise lorsque son visage se joignit au mien dans un baiser aussi violent que passionné auquel je répondis sans aucune hésitation. Je venais de creuser ma propre tombe.

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