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#14 After - Déchéance

Bonsoir bonsoir !

Me revoilà héhé

OHBORDELJ'AIÉTÉVOIRBURNTHESTAGEETMONHOPEMINHOHRUIQOZIEHURGUPUTAINDEBORDELDEMERDEJEPEUXPASLEDIREPOURPASSPOILERCEUXQUIN'ONTPASVULEFILMETQUINEVEULENTPASSAVOIRMAISPUTAINFUCKFUCKFUCKJSUISAUBOUTDEMAVIEETJEPEUXMOURIRENPAIXLESGENSOIZHZIUHGUIOHRG

Sinon Ravi... en dehors du fait que l'organisation était à chier et que ça me fait grandement peur pour BAP, et que je me suis retrouvée comme une débile à devoir couper mon film JUSTE pendant LA chanson que j'attendais parce que plus de place sur le téléphone (ça ne s'était pas remis automatiquement sur la carte mémoire après BTS), le concert était cool. (La chanson en question était Home Alone, son duo avec Yonghwa, au cas où ça vous intéresse - ou pas -). La nana devant moi était insupportable par contre. Celle de derrière aussi. Mais bref, Ravi était ozbgqbuir ♥

Sinon, sinon... Que un chapitre pour cette partie 14, il fait presque 5.000 mots mais ça l'a fait, contrairement aux précédents et aux suivants x'D

Suite au vote que j'ai fait sur Twitter, je posterai la suite tous les quatre jours jusqu'à décembre. Donc je vous dis à jeudi pour la première partie du chapitre 15. J'espère que celui-là vous plaira~

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Les yeux rivés sur l'écran de mon téléphone, un sourire décora mes lèvres et je répondis à Jimin tout en continuant de marcher. Je venais de sortir du métro pour aller bosser. J'étais de bonne humeur. On était samedi, le printemps commençait enfin à montrer son nez, et quoi de mieux que le printemps et ensuite l'été pour sortir et faire de nouvelles rencontres. Il faisait beau aujourd'hui, sans faire chaud, et c'était agréable. Devoir rester enfermé pendant six heures à la librairie allait être un enfer. Vivement que l'après-midi passe.

Poussant la porte de mon lieu de travail après avoir écrasé et jeté mon mégot, je fus rapidement salué par mes collègues présents sur mon chemin. J'allai déposer mes affaires en salle de pause, puis allai à la rencontre de Coline.

« Salut. Tu vas bien ? lui demandai-je en lui faisant la bise.

Oui, et toi ?

Oui.

On a eu du monde ce matin, mais tout le monde a bien avancé le remplissage donc c'est bon pour cet aprèm.

Parfait. »

Je jetai un coup d'œil à ma montre pour voir l'heure qu'il était.

« C'est l'heure de ta coupure ? lui demandai-je.

Dans une dizaine de minutes, oui.

Je fais un rapide tour de la librairie et tu peux y aller. Tu mérites bien cinq minutes de plus.

Je ne suis pas à cinq minutes près, rigola-t-elle doucement.

Comme tu veux. »

Je la laissai près de l'îlot principal et je remontai les rayons, saluant les clients et mes collègues présents, tout en vérifiant qu'il n'y avait pas de problème dans certains rayons. Je montai ensuite à l'étage, discutai quelques minutes avec Nicolas tandis que Coline quitta la librairie, et ensuite je poussai la porte du bureau de Taehyung, mais il n'était pas là. Je revins alors sur mes pas et demandai à mon collègue du rayon BD.

« Nico, Taehyung n'est pas là ?

Non, il mange dehors avec un commercial de Fleurus.

D'accord. Merci.

Je t'en prie. »

Je redescendis donc au rez-de-chaussée, fis un nouveau tour dans la librairie, et décidai d'aller m'occuper du présentoir des nouveautés. J'informai donc Kévin que j'allais en réserve et qu'il devait gérer la caisse si besoin, et je partis dans cette pièce sentant si bon le papier. Je me servis rapidement dans les étagères et je repartis à l'entrée de la librairie avec mon petit chariot à roulettes, puis commençai à remettre certains livres en présentation. Remarquant que l'un des titres disposé datait du mois dernier, soit par oubli, soit parce que quelqu'un l'avait reposé là comme bien souvent, je le pris afin de le remmener en réserve. Il ne serait probablement pas vendu et allait sans doute repartir avec le prochain carton de retour. Je retournai ensuite dans la réserve, me posai à mon ordinateur en soupirant devant la pile de documents de livraisons et retours qui s'accumulaient sur le coin de la table, et j'appuyai sur le bouton de l'unité centrale. Je passai mes mains sur mon visage et ramenai mes cheveux en arrière en attendant que le bureau s'affiche. J'ouvris ensuite le navigateur internet pour aller vérifier les mails. J'en avais une dizaine à lire. Barbant. Je le fis donc, commençai à répondre à ceux nécessitant une réponse, notamment ceux concernant la visite de l'auteur charliegyr qui allait bientôt venir en dédicace chez nous. Ça demandait énormément d'organisation en amont, ce n'était pas quelque chose qui pouvait s'organiser en une semaine. Devant vérifier quelque chose dans mon agenda, je pris par réflexe mon téléphone et je m'aperçus alors que j'avais un SMS de Margaux. Je l'ouvris rapidement, un sourire en coin.


« Salut Léo ! Ma coloc' n'est pas là ce weekend, ça te dirait de venir passer la soirée à l'appartement ? Ça fait un petit moment~ »


Ça faisait deux semaines en réalité. Mais évidemment que j'étais partant. Je quittai cependant le message pour vérifier si j'avais bien un créneau de libre la semaine prochaine, afin de rencontrer l'auteur et son éditrice pour que nous parlions de tout ce que nous avions préparé. Je revins à mon clavier d'ordinateur, répondis rapidement à l'éditrice, et je m'étirai avant de quitter mon PC et la réserve. Voyant que ça bouchonnait un petit peu en caisse, je vins prendre place pour aider Kévin pendant de longues minutes, avant de partir faire un peu de paperasse. Il fallait que je débarrasse. Étrangement, je n'aimais faire le ménage et ranger que quand j'étais ici. Chez moi, je m'en foutais totalement.

[...]

Il était presque dix-huit heures. J'avais croisé Taehyung lorsqu'il était arrivé et nous avions discuté rapidement, puis il était monté dans son bureau par la suite. Là, je venais de renseigner une cliente plus que chiante et j'étais heureux d'avoir enfin pu m'en débarrasser. Elle était en train de passer en caisse et bientôt elle allait débarrasser le plancher tout court. Vivement. Il fallait que je croise les doigts pour qu'elle n'ait pas une autre question à me poser après être sortie, et donc qu'elle ne revienne pas pour me les briser une nouvelle fois. J'attendis bien trois minutes, caché derrière mon rayon à surveiller la porte d'entrée quand je pus enfin me permettre de souffler. Je me remis à ma mise en rayon quand je sentis quelque chose effleurer mon derrière. Je me tendis avant de faire volte-face, trois livres dans les mains, mais je ne vis personne. Putain, à quoi jouait Taehyung encore ? S'il voulait des mains au cul, j'allais lui en mettre, moi, y avait aucun soucis.

« C'est moi que tu cherches ? »

Je sursautai et mon souffle se coupa lorsque j'entendis la voix de mon « ami » dans mon dos. Je me retournai immédiatement et fixai Ethan qui me souriait malicieusement.

« Comment t'as fait ça ?

Fait ça quoi ? haussa-t-il un sourcil.

Me contourner sans que je te voie !

Tu sais, commença-t-il en levant ses yeux sur les rayons, il y a une étagère juste là, qui va de là, à là. J'ai juste eu à en faire le tour rapidement.

Vas-y, fous-toi de ma gueule, grognai-je en le poussant pour me diriger vers l'étagère que je devais remplir avec ce que j'avais dans les bras.

Tu as eu le message de Margaux ? me demanda-t-il alors.

Oui, souris-je discrètement.

Tu viens ?

Oui, je lui ai répondu tout à l'heure. Et toi ?

Pourquoi je dirais non ?

J'en sais rien, c'est toi qui m'a posé la question en premier je te signale ! tournai-je le visage vers lui en poussant le livre jusqu'au fond de l'étagère.

Bon ok, tu m'as démasqué, me sourit-il en découvrant ses dents un peu à la manière de Jimin.

De quoi je t'ai démasqué ? rigolai-je en posant ma main sur son épaule pour le repousser un peu et continuer mon travail.

Le seul intérêt que j'ai à coucher avec elle, c'est parce que tu es là. »

Je commençai à rire fortement autant par surprise que par gêne, et je plaquai le dos de ma main contre ma bouche pour ne pas qu'on m'entende trop.

« Pourquoi tu rigoles ? fit-il la moue. T'es vexant.

Désolé, je ne m'attendais pas à cette phrase. D'autant plus que tu couches avec elle même quand je ne suis pas là.

Je préfère quand t'es là.

Pourquoi ? souris-je. Ce n'est pas comme si on... »

Je regardai autour de moi, entre les rayons, avant de continuer ma phrase.

« C'est pas comme si on était proches tous les deux à ces moments-là.

C'est parce que tu ne veux pas ! se plaignit-il. Je ne demande que ça, moi, me rapprocher de toi !

Je l'avais compris, souris-je.

Alors, quand céderas-tu ? »

Je relevai les yeux sur lui et je l'observai faire bouger son piercing du bout de sa langue.

« Alors ?

Quoi ? »

Je remontai immédiatement mes pupilles dans les siennes et il rigola doucement.

« Je te demandais quand est-ce que tu allais enfin céder.

Ah, ça... »

Je vérifiai ce que j'avais dans ma caisse, relevai les yeux sur le rayon d'en face, et je ne pris que deux livres avant d'aller les mettre à leur place.

« Mmh ?

J'en sais rien. Quand j'en aurai envie.

Si je te refais une pipe, tu veux bien ? »

Je sentis mon visage changer de couleur et je regardai à nouveau autour de moi.

« C'est bon, rigola-t-il, je n'ai pas parlé fort.

Même, on est sur mon lieu de travail. Et d'ailleurs, je dois bosser, alors dégage.

Léooooooooooo !

Tu me saoules.

Dis pas ça, demain tu-

Non, ne le dis pas, le coupai-je. Et qu'est-ce que tu fais là d'ailleurs ? Tu ne vas pas me dire que tu es venu juste pour me demander si je venais pour savoir quoi lui répondre.

Précisément. »

Je levai les yeux au ciel et continuai de travailler en le contournant. Je détestais avoir quelqu'un dans les jambes quand je bossais et il le savait très bien. Alors je rangeai ce que j'avais dans les mains et je me retournai vers lui en soupirant.

« Tu as eu ta réponse, on se voit ce soir.

Tu es sûr que tu ne me lâches pas, hein ?

Qu'est-ce que tu me fais encore ? soupirai-je en rangeant le dernier livre avant de prendre le chariot pour repartir en réserve. Tu couchais avec elle bien avant de me rencontrer, c'est quoi le problème ?

J'ai l'impression qu'elle va me bouffer si je me retrouve tout seul.

Te bouffer ?

Ouai, tu sais, à la manière des araignées, là.

Non mais n'importe quoi, rigolai-je en poussant la porte.

Je te jure ! Ça se voit que tu ne la connais pas ! s'exclama-t-il en me suivant. L'autre fille avec qui on se fait des plans à trois nous a lâchés la semaine dernière, j'ai eu l'impression qu'elle allait me gober pour se venger.

N'importe quoi, soupirai-je.

Je t'assure. Essaie et tu verras.

Si elle te terrifie tant que ça, pourquoi tu continues de coucher avec elle alors ? Tu aurais pu rentrer chez toi.

Parce qu'elle me fait encore plus peur quand elle est contrariée. Et pour le reste, elle est open pour plein de trucs. Dont les plans à trois ou à plus, ce qui n'est pas le cas de toutes les nanas.

Pourquoi tu te fais chier avec une nana ? Les homos raffolent des plans à plusieurs apparemment.

Je suis pas homo, haussa-t-il les épaules.

Vu tous les sous-entendus que tu me fais, laisse-moi en douter.

Nan mais c'est toi, c'est différent, rigola-t-il. Puis j'aime trop les poitrines féminines pour m'en passer.

Je vois.

Je suis ce qu'on appelle un hétéro curieux, j'imagine ?

Possible.

Très curieux, même.

Je l'avais remarqué, souris-je.

Donc voilà. »

Je reposai le livre que je n'avais pas mis en rayon à sa place quand je réalisai quelque chose.

« Mais pourquoi t'es ici ?

Parce que je voulais savoir si-

Non mais ici, dans la réserve ! le coupai-je. T'as pas le droit de rentrer ici !

Bah tu me l'as pas dit, haussa-t-il les épaules.

Ça s'appelle de la logique. C'est écrit "Réservé au personnel" sur la porte, tu ne sais pas lire ?

Je couche avec le personnel, ça me donne des privilèges. »

Je levai les yeux au ciel en souriant et revins vers lui.

« Bon, maintenant que tu sais ce que tu voulais savoir, tu peux y aller.

Oui, je ne veux pas te déranger plus longtemps.

Bien. »

Il s'approcha de moi en me souriant et me fixa longuement avant de lever sa main vers mon visage.

« Quoi ? » demandai-je.

Il ne me répondit pas et déposa un baiser claquant sur mes lèvres.

« Que... qu'est-ce que tu fais ? m'affolai-je alors.

Je voulais voir ta tête après avoir fait ça.

Dégage ou je change d'avis pour ce soir !

Vas-y, je ne lui ai pas encore répondu, me dit-il en croisant ses bras sur sa poitrine.

Tu me saoules. Dégage, laisse-moi bosser, je déteste avoir quelqu'un dans les pattes.

Sauf quand c'est moi.

Ferme-la avec tes disquettes, dis-je en prenant ses bras pour le pousser en direction de la porte.

Je m'en vais, je m'en vais, rigola-t-il. Mais t'es vraiment sûr ?

Oui ! haussai-je le ton sous l'exaspération. Sérieux, tu as quel âge ?

Vingt-cinq ans, je te l'ai déjà dit. Pourquoi ?

Parce qu'on dirait que tu en as seize.

Mmh. Et toi ?

Quoi, moi ?

Tu n'as jamais voulu me dire ton âge, bougonna-t-il en poussant la porte pour que nous sortions de la réserve.

Mon âge ne te regarde pas.

Mais je veux savoir !

Je ne te le dirai pas. Maintenant, tu-

Il a trente-trois ans.

Quoi ?

Taehyung ! » m'écriai-je en me retournant.

Il était adossé au mur juste à côté de la porte que nous venions de quitter, et observait ses ongles comme si de rien n'était.

« T'as trente-trois ans ? s'écria Ethan.

Pourquoi tu lui as dit ? Et d'où t'écoutes les conversations des autres déjà ?

T'as trente-trois ans...

Et toi, d'où tu flirtes pendant ton temps de travail ? répliqua mon patron.

Je ne flirte pas ! m'offusquai-je.

Trente-trois...

Oui bon ça va ! m'écriai-je en me retournant vers Ethan. Oui j'ai trente-trois ans, je suis vieux, on a huit ans de différence, tu préfères partir en courant ou ça va aller ? »

Il releva ses yeux clairs sur moi et je fronçai les sourcils.

« Je crois que je vais partir en courant. Ne m'en veux pas. »

Je déglutis difficilement tandis que mon cœur se serra. Putain, j'aurais dû m'en douter. Taehyung, quel enculé...

« Désolé.

C'est bon. J'imagine qu'on ne se voit pas ce soir du coup, lâchai-je amèrement.

J'ai bien fait de ne pas répondre à Margaux du coup haha. »

Je serrai les dents et tournai la tête vers Taehyung.

« Léo... murmura Ethan.

Quoi ? » demandai-je un peu sèchement en ramenant mon visage face à lui.

Il essaya de se retenir de rire mais craqua devant moi. Il me sauta alors au cou et me serra contre lui.

« Tu aurais vu ta tête, mon dieu.

C'était... c'était une blague ?

Évidemment ! Je m'y attendais pas mais je m'en fous. Et puis, c'est avec les vieilles peaux qu'on fait les meilleures soupes, hein !

Je te demande pardon ? m'outrai-je, autant sur la déformation de cette vieille expression que par ce qu'il venait d'y sous-entendre.

Allez, on se retrouve ce soir, me lâcha-t-il avant d'ébouriffer mes cheveux. Si tu as du mal à venir en déambulateur, appelle-moi, je viendrai te chercher !

Mais va te faire foutre ! m'exclamai-je en le repoussant.

Dis pas ça, tu-

Sûrement pas, dégage, espèce de connard ! »

Il quitta alors la librairie en riant, de nombreux clients se retournant sur son passage. Je serrai les dents et me retournai vers Taehyung. Je parcourus les deux mètres qui nous séparaient et je pointai mon index sous son menton.

« Toi, sifflai-je contre son visage. D'où tu t'es permis de lui donner mon âge ?

Et d'où tu t'es permis d'aller flirter avec un client dans un endroit interdit à ces derniers ?

Je flirtais pas putain !

Même. Dans mon bureau. Tout de suite. »

Il me repoussa pour se diriger vers les escaliers et j'observai autour de moi pour voir si des personnes nous avaient entendus. Son ordre avait visiblement été assez sonore puisque j'aperçus le regard inquiet de Kévin qui était à la caisse, puis celui de Nicolas quand nous passâmes devant son rayon. Je suivis Taehyung et il referma la porte derrière moi.

« Tu comptes me suspendre ou me virer parce qu'il m'a suivi dans la réserve et qu'il m'a lâché un pauvre smack ? Je te signale que tu as fait bien pire.

Pas pendant mes heures de boulot.

Jungkook est entré plus d'une fois en réserve pendant les heures d'ouverture.

C'était différent.

Mais bien sûr. »

Il repassa devant moi et alla s'asseoir sur l'un des fauteuils.

« Viens t'asseoir. J'ai à te parler.

De quoi ?

Ramène ton cul sur le fauteuil, Léo. »

Je levai les yeux au ciel en soupirant bruyamment pour montrer mon agacement et je fis ce qu'il m'avait demandé. Il plongea alors sa main gauche sous la table basse et en sortit un sac en carton fin qu'il posa sur le bois. Mes yeux s'agrandirent en reconnaissant ce que c'était.

« C'est quoi le problème ? Qu'est-ce qui peut être assez grave pour que tu sois obligé de me donner un bubble tea à boire en même temps pour faire passer la pilule ? commençai-je à m'inquiéter.

Quel problème ? me demanda-t-il en m'en tendant un ainsi qu'une paille rose.

Ce que tu as à me dire. La raison pour laquelle tu m'as fait venir ici, arrête de tourner autour du pot !

Ah mais il n'y a rien. J'avais juste envie de boire un bubble tea mais tu avais déjà pris ta pause quand je suis revenu, et je sais que tu n'aimes pas en prendre une autre quand on est si proche de la fermeture. »

Mon cerveau s'éteignit une seconde. Quoi ? Il venait de me faire cette scène juste pour me faire quitter mon lieu de travail et boire un bubble tea ?

« Mais tu te fous de moi ? haussai-je le ton en me relevant. J'ai cru qu'il y avait un truc grave, moi !

Un bubble tea n'est jamais à prendre à la légère, sourit-il.

Taehyung !

Quoi, Léo ? »

Ses yeux remontèrent dans les miens et son calme me sidéra. Il était vraiment sérieux. Je me rassis alors en soupirant et en retenant mes envies de meurtre.

« Vous deux putain, je te jure que je vous retiens.

Un petit peu d'adrénaline ne fait de mal à personne, sourit-il.

Vous me cassez les couilles. »

J'attrapai ma paille que je plantai brutalement dans l'opercule et j'aspirai une énorme gorgée. J'allais me venger. Pour les deux, j'allais me venger. Concernant Ethan, je ne me voyais pas annuler à la dernière minute, mais la prochaine fois, il pouvait être certain que je le planterais seul avec Margaux l'araignée. Quant à Taehyung...

« Il est mignon.

Bof. »

Il rigola et planta à son tour sa paille dans son thé. J'avais immédiatement compris à qui il faisait allusion, et ça l'amusait de voir que j'avais compris.

« Si moi je le trouve mignon, c'est qu'il l'est.

Tu penses avoir l'exclusivité du bon goût ?

Je ne fais jamais vraiment attention aux hommes. Mais quand j'en vois un beau, je le remarque.

Je vois.

Vous êtes allés jusqu'où ?

Comment ça ?

Quoi, ce n'est pas ton plan cul du moment ?

Je... non.

C'est qui alors ?

Un... ami.

Tu peux me le dire tu sais, je ne suis plus à ça près. Ça ne serait pas la première fois qu'un de tes plans cul s'inviterait ici en plus.

J'y peux rien si je suis tellement génial que je leur manque.

Ceci dit, c'est la première fois que c'est un homme qui vient te chercher ici.

C'est parce que je ne couche pas avec des hommes.

Ce n'en est pas un peut-être ?

Je ne couche pas avec lui.

Pas à moi, Léo, me sourit-il.

Non mais vraiment. Je ne couche pas avec lui. »

Il haussa un sourcil et déplia ses bras pour poser ses coudes sur ses cuisses et se pencher en avant, son gobelet toujours dans ses mains.

« Comment ça, tu ne couches pas avec lui ? Je pensais que c'était lui le mec dans tes plans à trois. »

Il avait deviné. Bon, autant avouer.

« C'est lui. Mais je ne le prends pas et il ne me prend pas non plus. »

Je m'assis contre le dossier du fauteuil et croisai mes jambes magistralement avant de poser mon menton sur ma main tout en continuant de fixer mon ami qui avait l'air étrangement intéressé par ma vie sexuelle d'un coup.

« On s'embrasse, on se caresse, mais je ne touche pas à son entrejambe. En revanche, lui m'a déjà sucé plusieurs fois. »

Je le vis déglutir et tourner les yeux nerveusement.

« Pourquoi, Taetae ? Aurais-tu soudain envie d'un plan à trois ? me penchai-je sur la table basse.

Pas du tout, c'est... c'est juste que ça m'intriguait...

Mmh, souris-je en me rasseyant au fond du fauteuil. Je vois.

Mais... pourquoi ?

Pourquoi quoi ?

Pourquoi vous n'allez pas plus loin tous les deux ? Il a l'air d'en avoir envie, lui. De ce que j'ai pu voir, il t'aime beaucoup, intellectuellement ou physiquement.

Honnêtement, je ne sais pas, répondis-je, ma vision devenant floue. C'est pas quelque chose qui me rebuterait, loin de là, j'en ai eu envie avec Yoongi alors ce n'est pas le problème. Mais pour le moment ce n'est pas ce que je cherche. On verra plus tard, mais les femmes me comblent parfaitement pour le moment.

Les femmes et un homme.

C'est la dimension érotique et excitante de la chose, surtout. C'est pas lui en particulier. Il y aurait deux femmes, ça serait la même chose.

Mmh.

Oh, et puis crois ce que tu veux, je m'en fous. Je peux y aller ?

Tu voudrais partir sans finir ton bubble tea ?

Non, c'est vrai. »

Je repris ma boisson et aspirai le thé à la pêche doucement. Ce soir-là, au bar où Alexis m'avait traîné soi-disant qu'il me devait un verre, j'étais retombé sur Ethan. Et sur le moment, je l'avais plus ou moins poussé à m'embrasser. Je ne savais toujours pas pourquoi, après presque deux mois. J'avais déjà repris ma vie de débauche depuis un moment, sortant souvent, buvant et couchant avec ce qui me passait sous la main. Je ne comprenais pas comment j'avais fait pour me passer de ces soirées, de cet alcool et surtout de tout ce sexe pendant deux ans. À bien y réfléchir, j'avais été un ange de ne pas aller voir ailleurs pendant tout ce temps, même si j'aimais Yoongi et que je n'aimais que lui. Beaucoup de personnes auraient craqué bien plus rapidement que moi. Mais Ethan restait un mystère à mes yeux.

J'avais flirté avec de nombreux hommes en sortant le soir, mais jamais je n'étais reparti avec l'un deux. Mais lui, non seulement nous avions dépassé l'étape du baiser dans la même soirée, mais en plus nous nous revoyions presque toutes les semaines. Taehyung voyait peut-être ça comme le début d'une nouvelle histoire pour moi, mais ce n'était pas mon cas. Je ne l'aurais peut-être jamais revu après sa fellation dans les toilettes du bar s'il ne m'avait pas demandé si un plan à trois pouvait m'intéresser. Ma curiosité m'avait piqué, et quand il m'avait expliqué que c'était parce qu'une fille de sa fac était partante et qu'ils cherchaient un nouveau partenaire, je m'étais dit « pourquoi pas ». Après tout, j'en avais déjà fait, et même si habituellement j'étais le seul homme du trio, je ne pouvais pas oublier que j'avais déjà passé une nuit avec un autre homme même si je n'avais aucun souvenir de ladite nuit. Mais c'est l'orgasme qu'il m'avait donné qui avait fini par vraiment me décider. Enfin, me décider... J'avais accepté parce que j'étais dans les vapes surtout, et que j'avais bu quelques verres, je ne l'aurais sans doute jamais fait en étant sobre et pleinement en possession de mes moyens. Certes, rien ne m'avait empêché de ne pas changer d'avis par la suite, mais cette curiosité qui ne demandait qu'à être assouvie m'avait piqué encore et encore. Alors j'avais été à cette adresse qu'il m'avait envoyée une semaine plus tard. Voilà l'histoire. Il me l'avait proposé, et j'avais accepté. J'avais cependant mis une condition : je ne voulais pas que l'on se pénètre tous les deux. Il m'avait répondu que du moment que j'acceptais le reste, qu'il n'y avait aucun soucis. Et il m'avait encore embrassé.

À bien y réfléchir, il avait fait bien plus de concessions que prévu, parce que je ne voulais pas le toucher. Pas par dégoût, loin de là, pas par peur non plus. Je n'en avais juste pas envie, et je ne voulais pas me forcer. Mais ça lui allait. Nous avions donc expérimenté ce plan à trois une première fois, et ça avait été plutôt pas mal contre toute attente. Ma curiosité avait été satisfaite. Mais nous avions tout de même expérimenté une deuxième fois la semaine suivante, puis une troisième... et nous allions bien en arriver à notre dixième expérimentation. J'étais toujours surpris, et je prenais toujours un plaisir de dingue, alors pourquoi s'en priver ?

« Léo ?

Mmh ?

À quoi tu penses ?

À rien. Pourquoi ?

Tes pupilles sont dilatées. »

J'avalai ma gorgée et m'étouffai avec les perles qui partirent dans mes voix respiratoires.

« Pas besoin de me répondre en fait, j'ai compris. Il suffisait de vous voir dans les rayons. »

Je continuai de tousser jusqu'à ce que je puisse enfin reprendre mon souffle et la parole.

« Mais depuis quand tu nous regardais, espèce de pervers ?

Pervers ? Je n'aurais été un pervers que s'il y avait eu quelque chose de tendancieux à voir. Ça a été le cas ? »

Il me faisait chier. Puis, j'eus soudain une idée. Je savais comment j'allais me venger de Taehyung. Je me levai alors, ma boisson dans ma main gauche, et je fis le tour de la table basse pour m'asseoir sur ses cuisses.

« Qu'est-ce que tu as derrière la tête ? fronça-t-il les sourcils en se reculant contre le dossier.

Tu as raison, soupirai-je en posant ma jambe droite sur l'accoudoir.

À quel propos ?

J'étais en train de penser à lui.

Tu m'en vois ravi.

J'étais en train de repenser au soir où ça a commencé. Je t'avais raconté ?

Vaguement.

Après m'avoir embrassé, il m'avait entraîné vers les toilettes et il m'avait plaqué contre un mur. Tu sais, comme tu fais avec moi, des fois, lui souris-je.

Tu abuses un peu, je pense, rigola-t-il.

C'était plus violent c'est vrai. Mais après il m'avait à nouveau embrassé et putain, laissai-je ma voix traîner, c'était le pied... »

Je fermai les yeux et laissai mon dos tomber contre le second accoudoir, duquel il se dépêcha de retirer son bras pour ne pas que je renverse son gobelet.

« J'imagine, puisque tu recommences, ricana-t-il.

Après ses lèvres ont commencé à descendre dans mon cou, et ses mains agrippaient mes vêtements, il aurait pu tout m'arracher tellement il avait envie de moi.

Bien...

Et après il a posé sa main, comme ça, dis-je en posant ma paume sur mon entrejambe. Et il a commencé à me caresser. Et putain... rien qu'en y repensant... Mmh...

Euh, Léo...

Oui ? soupirai-je.

Tu peux garder la fin de l'histoire pour toi. Finis ton thé et retournes-y.

Oh, tu ne veux pas savoir la fin ?

Non merci, ricana-t-il, visiblement mal à l'aise.

Tu es sûr ? C'est le plus important.

Je ne doute pas.

Il a descendu mon pantalon et mmh... aaah Taetae, t'as aucune idée d'à quel point c'était bon. »

Je rouvris mon œil droit pour l'observer. Il regardait le mur devant lui, les yeux légèrement sur la droite, le poing droit contre son visage, et je le vis déglutir difficilement.

« Taehyung... » gémis-je.

Ses yeux s'agrandirent d'un coup et il les redescendit sur moi.

« À quoi tu joues ? »

Essayant de retenir mon sourire, je me rassis correctement sur ses cuisses et je ramenai mon visage vers le sien en frôlant son nez du mien.

« Je me venge, mon amour. Ça t'apprendra à me faire des coups de ce genre, chuchotai-je contre ses lèvres. Amuse-toi bien jusqu'à la fermeture. »

Je me levai alors et quittai son bureau, mon gobelet toujours dans ma main. Mes collègues allaient sans doute me poser des questions mais je m'en fichais. J'allais sans doute culpabiliser dans les minutes qui allaient suivre mais je m'en fichais. J'allais sans doute me détester pour ce que je venais de faire à cause des réactions de mon propre corps mais je m'en fichais également. Au moins, je savais qu'avec ça, Taehyung resterait loin de ma vie privée, et surtout de ma vie sexuelle pendant un bon moment. Et c'était ce que je souhaitais. Je ne voulais plus qu'il me questionne dessus et qu'il s'immisce doucement, même si c'était pour moi. Je ne voulais plus lui montrer à quel point j'avais pu tomber bas.

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