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#13.1 After - Renouveau

Bonsoir bonsoir !

J'avais toute la journée pour poster mais j'ai pensé à tellement de trucs concernant cette histoire... et après j'ai été prise d'une flemmingite aiguë et je ne m'y suis mise qu'à environ 23h30. Mais c'est pas grave xD

J'ai envie de bouffer un Choco Pie putain. Je vais regarder si j'en trouve pas un quelque part (je sais que c'est pas bien de grignoter mais j'ai faim alors chut.)

Dans la semaine, le groupe qui a marqué toute mon adolescence, alias Tokio Hotel pour les plus jeunes, a annoncé son retour avec une nouvelle tournée mondiale (bon, européenne vu les dates annoncées mais voilà, ils se la jouent Big Hit mais à l'envers xD). Ça faisait des années que je les avais pas écoutés, j'avais même boudé leur dernier album parce que anglais + trop d'électro et plus assez de guitare et de basse pour moi. Bah je l'ai écouté il y a quelques jours, et ça m'a foutu mal. Tellement mal que je songe vraiment, vraiment, mais vraiment, alors que je suis fauchée, à essayer de choper une place pour quand ils passeront à Paris. C'est trop bizarre.

Faut vraiment que je trouve un truc à bouffer j'ai trop faim omg

Je sais plus si j'avais autre chose à dire, que ça soit intéressant ou non...

Certain-e-s d'entre vous vont voir Ravi samedi prochain ? J'y serai, et je repartirai de Paris le vendredi suivant. Si jamais y a des gens dispos pour un bubble tea dans la semaine, dîtes-le moi, c'est toujours mieux à plusieurs (cette phrase ne comporte aucun sous-entendu).

Je vous laisse ici, faut que je bouffe quelque chose. Cet After est en deux parties, je posterai la seconde avant de partir pour Paris. J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Enroulé confortablement sous les draps, je grognai en entendant mon téléphone sonner. Je tendis la main vers la table de nuit mais je ne le trouvai pas. Effleurant alors le sol, je finis par trouver mon pantalon. Je le tirai vers moi et fouillai dans mes poches jusqu'à saisir mon téléphone. Impossible de réussir à lire le nom inscrit sur l'écran. Je me recouchai, les yeux clos, et laissai sonner. Mais une minute plus tard, ça sonna à nouveau. Je décrochai alors et posai mon téléphone sur mon oreille.

« Oui, allô ? soufflai-je.

Léo, tu fous quoi putain, il est onze heures !

Quoi ? »

Je me redressai d'un coup et regardai l'heure. Onze heures huit précisément.

« J'suis désolé, j'ai pas entendu mon réveil, répondis-je d'une voix rauque. Je pars tout de suite, je fais vite !

Grouille, on est vendredi, c'est pas le jour pour être en retard en plus ! »

Taehyung raccrocha et je bondis du lit. J'enfilai mes vêtements qui traînaient un peu partout et ouvris les portes jusqu'à tomber sur la salle de bain. Je passai de l'eau sur mon visage, m'essuyai dans mes manches, puis je courus vers la cuisine. Je fouillai dans les placards quand une voix retentit dans mon dos.

« Tu cherches quelque chose ? »

Je me retournai en sursaut sur la magnifique jeune femme à la peau ébène avec qui je venais de passer la nuit, et j'expirai.

« T'as un truc à grignoter ? J'ai pas entendu mon réveil et je suis en retard pour le boulot.

Oui, tiens. »

Elle resserra sa robe de chambre en satin sur son corps et s'approcha de moi.

« Ça ne te remplira pas l'estomac par contre, dit-elle en me tendant des barres énergétiques.

Ça suffira. Je te remercie!

Bon courage pour le boulot.

Merci ! »

Je courus vers l'entrée et enfilai mes chaussures et mon manteau.

« C'était sympa hier soir, souris-je en enfilant mon écharpe.

Oui. Tu me rappelles si jamais tu t'ennuies à nouveau.

Compte sur moi ! »

Je lui lançai un clin d'œil et quittai son appartement à la va-vite. Je cherchai une station de métro en arrivant en bas de son immeuble, et je m'y engouffrai. Ligne 7. Bordel, mais qu'est-ce que je foutais ici ? Je passai ma carte et fonçai vers le premier quai où je pourrais prendre une correspondance au plus vite afin d'arriver à la librairie. J'allais me faire défoncer en arrivant.

[...]

Mes épaules commençant déjà à me faire souffrir, je remuai mes omoplates discrètement tout en continuant de sourire aux clients, et dès que ce fut plus calme, je m'enfuis rapidement vers la réserve. J'avais encore les retours à gérer et ça allait me prendre un temps fou avec tout ce qui sortait à cette période de l'année et la place que nous devions faire. Je m'y attelai jusque quatorze heures, avant de m'étirer et de me lever pour aller manger. J'avais faim. Je retournai dans la librairie, avertis Coline que je partais prendre ma pause, et je montai les marches jusqu'au bureau de Taehyung où j'ouvris la porte sans frapper. Il releva les yeux sur moi et me fit signe de ne pas faire de bruit. Je n'en avais que faire, et j'avançai jusque lui, écoutant ce qu'il racontait au téléphone. Je me mis derrière son fauteuil et je posai mes mains sur ses épaules avant de les masser doucement.

« Oui, je sais mais... écoutez, mon collègue est tout aussi compétent que moi, voire même plus, je vous assure. Vous... oui, je sais... »

Je laissai mes mains glisser sur le haut de sa poitrine, mais je ne pus pas le prendre dans mes bras à cause du large dossier qui était entre nous deux.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? murmurai-je à son oreille.

J'entends bien mais... répondit-il à son interlocuteur tout en bougeant sa main pour me demander de lui foutre la paix deux secondes. Vous savez qu'à cette période c'est difficile pour nous.

J'ai faim, chuchotai-je à nouveau à son oreille.

Très bien, finit-il par soupirer. Quand m'avez-vous dit déjà ? Je vais regarder si je peux vous consacrer une demi-heure quelque part. Je... oui je sais que c'est peu, mais j'ai... je, oui, mais je ne peux rien faire de mieux pour le moment, je suis désolé. »

Il ouvrit son agenda et tourna les pages.

« Taetaeeee, vite, commençai-je à geindre.

Deux secondes, chuchota-t-il en éloignant le combiné de son visage.

Mais j'ai faim !

Je suis occupé, Léo, ton estomac attendra, me dit-il en rapprochant le téléphone de lui. Si vous voulez absolument vous entretenir plus longtemps avec moi, je peux recevoir votre commercial dans deux semaines, le 7 février, à treize heures trente. Ça vous irait ? Non, après j'ai une réunion à l'extérieur donc je ne peux absolument pas décaler. Oui... »

Je roulai des yeux et soupirai. Encore un éditeur qui voulait nous envoyer son commercial en espérant qu'on lui prendrait plus facilement quelques exemplaires. J'attendis encore une bonne minute, mais le coup de fil s'éternisait et je perdais patience. En plus, ça me faisait perdre du temps sur ma pause. J'observai le profil de mon ami sans rien dire, et quand il recommença à tourner les pages de son agenda, je relâchai mon étreinte, me rapprochai de lui et déposai un baiser claquant sur sa joue. Mais sans que je ne m'y attende, sa main droite plongea directement dans ma nuque et me maintint près de lui. Je tentai de me libérer mais ses ongles s'enfonçant dans ma peau m'en dissuadèrent. Merde, je m'étais fait avoir. Je restai donc encore une bonne minute dans cette position inconfortable, quand enfin, il se décida à raccrocher. Et lorsque son regard noir tomba sur moi, je déglutis difficilement.

« T'es vraiment intenable, t'as quel âge, sérieux ? grogna-t-il.

Mais j'ai faim !

Je l'avais compris, oui.

Allez viens ! »

Il leva les yeux au ciel en me lâchant et je massai ma nuque tandis qu'il se releva.

« Le dernier arrivé au métro paie, déclarai-je.

Le métro ? Pourquoi tu veux prendre le métro ?

J'ai envie d'aller à Mezzo di pasta, répondis-je en me dirigeant vers la porte de son bureau.

Pour changer de ton régime vespéral.

Mais j'aime les pâtes !

Normal, comme tu es une nouille, vous êtes de la même famille !

Oh Taetae, tu peux faire mieux, c'était franchement nul, ça, dis-je en faisant la moue tout en me retournant.

Je m'en suis rendu compte après, ça sonnait mieux dans ma tête, rigola-t-il.

Allez, dernier arrivé au métro ! »

Je lui claquai les fesses et je m'enfuis en courant de son bureau, dévalant les escaliers en rigolant.

« Et le dernier qui arrive au resto paie un bubble tea à l'autre qui pleurera en le regardant le boire ! » hurla-t-il depuis l'étage.

Quoi ? Il n'oserait pas boire un bubble tea que je lui aurais payé sans me laisser en boire un, quand même ? Hors de question. C'était mort et re mort.

[...]

Le visage caché dans mes bras, je me retenais de pleurer et d'éclater la tête de Taehyung dans la table. Ce gros connard m'avait poussé dans le mur et était arrivé avant moi au resto. Il avait payé le repas, mais je venais de lui payer un bubble tea et j'étais frustré.

« Tu feras mieux la prochaine fois, mon cœur, dit-il légèrement avant de siroter bruyamment son thé.

La prochaine fois je ne respecterai pas les règles et je prendrai le métro avant toi, quitte à t'éjecter du wagon avant que les portes ne se referment. »

Il ricana bruyamment avant de soupirer.

« Aaaaah, c'est bon putain.

Ta gueule. »

Il rigola à nouveau et je sentis ses doigts glisser dans mes cheveux.

« Quoi ? grognai-je.

Tiens. »

Je relevai les yeux et vis qu'il me tendait sa boisson. Je l'observai en silence quelques secondes avant de cacher à nouveau mon visage.

« Non merci.

Pourquoi ?

T'as bavé dessus.

Fais pas la fine bouche aujourd'hui, Léo.

Je la fais pas. J'ai juste pas envie que l'hypothétique virus que t'aurait refilé ta fille et se baladant désormais sur ta paille ne vienne me contaminer.

Tu réfléchis beaucoup trop, dit-il d'un ton blasé avant de recommencer à aspirer son thé.

J'y peux rien si j'ai un cerveau surdéveloppé.

Ton cerveau surdéveloppé n'a pas pensé à aller chercher une autre paille ? Il y en a des roses. »

Je voulus relever la tête pour vérifier mais je me ravisai.

« Non merci.

Des fois, je ne te comprends pas.

C'est louche que tu reviennes sur ton pari comme ça. J'ai pas envie de te devoir une brique à la fin de la journée.

Pardon ? Je suis blessé. Tu me connais mal.

Je ne te connais que trop bien, mon ami. N'oublie pas qui t'a enseigné l'art de la sournoiserie. »

Il commença à rire et je relevai finalement les yeux pour le regarder. Je l'observai en silence jusqu'à ce qu'il porte sa main droite à son visage.

« Arrête de me regarder comme ça, grogna-t-il, un sourire toujours aux lèvres, tu me fous mal à l'aise.

Pourquoi tu crois que je le fais alors ?

Tu fais chier. »

Il me donna un coup de pied sous la table et je serrai les dents pour ne pas lui montrer qu'il m'avait fait mal. J'allais me venger. Je sortis alors mon téléphone de ma poche et regardai l'heure qu'il était.

« Va falloir que j'y retourne, constatai-je alors en déverrouillant mon écran.

Moi aussi. J'ai des coups de téléphone à passer encore. »

J'appuyai sur la notification Kakao de Jimin et vis qu'il m'avait fait un audio.

« Oh, Jimin m'a envoyé un message.

Il te dit quoi ?

Je sais pas, c'est un audio. Je vais fumer, je vais l'écouter en même temps. Reste au chaud en attendant.

Tu peux aussi l'écouter ici.

Oui, mais j'ai envie de fumer », lui souris-je en me levant.

Il roula des yeux et pinça sa paille entre ses lèvres. Je passai mon manteau sur mon corps, puis mon écharpe, et je saluai les propriétaires du café avant de sortir sur le trottoir. J'appuyai sur l'audio pour le télécharger et je glissai mon portable dans ma poche le temps de rouler ma cigarette. Une fois que ce fut fait, je l'allumai et portai mon téléphone à mon visage pour mettre l'audio en lecture.

« Salut ! Je parie que je te manquais depuis hier. Tu sais, je bossais pas aujourd'hui donc je suis allé me balader en ville pour trouver le cadeau d'anniversaire de Hobi hyung. J'avais pas vraiment d'idée en tête au début, alors j'ai cherché, cherché, et puis en arrivant dans une boutique de vêtement, j'ai su ce que j'allais lui offrir. Tu es curieux, avoue ! Hahahaha. Je suis passé devant un grand miroir en pied et je me suis dit : "Mais t'es bête ou quoi ? Que peut-il y avoir de mieux que Park Jimin ?". »

Je levai les yeux en souriant tandis que son rire résonna dans mon oreille.

« Du coup j'ai foncé dans l'un des sex-shop que je connais et j'ai fait le plein. Tu verrais, mon dieu. Je sais pas où je vais planquer tout ça. Sois pas jaloux, on essaiera avec toi quand tu daigneras ramener ton cul ici ! Je suis certain que ça lui plairait ! »

J'expirai ma fumée en secouant la tête de droite à gauche alors qu'il rigolait encore.

« Non en vrai j'ai juste acheté de l'huile de massage, des bougies, et je songe à acheter des fleurs aussi. Je t'interdis de te foutre de moi ! Je suis frustré en vrai... c'est quoi ce kitsch-romantique, là ? J'ai envie de pleurer... Je veux tellement lui faire un beau cadeau pour tout ce qu'il a enduré à cause de moi depuis plusieurs mois... T'aurais pas une idée ? C'est trop simple... Si je lui demande, il va me dire qu'il a déjà tout ce qu'il peut souhaiter... C'est la première fois que je manque d'inspiration. Pourtant j'attends le 18 avec tellement d'impatience depuis le début d'année... Léooooooooooooo, aide-moi ! »

Il commença à pleurnicher et son audio se termina. Je descendis mon écran devant mes yeux et continuai de sourire. Ça me faisait tellement plaisir de le revoir aussi joyeux et énervant qu'avant. Il m'avait vraiment fait peur quand il avait débarqué à Noël chez moi, tout comme Hoseok, tous les deux semblables à des zombies. J'avais passé énormément de temps avec Jimin, nous avions discuté, il m'avait parlé de son frère longuement, et ça l'avait aidé à faire son deuil. Je ne pouvais rien faire personnellement contre son épuisement au travail, mais il avait repris à temps partiel en janvier, et il avait pu se reposer tout en essayant de ne pas se mettre la pression comme auparavant. Et en le voyant reprendre du poil de la bête, Hoseok avait à son tour retrouvé la forme. À les voir, ils étaient vraiment comme ces oiseaux que l'on avait appelé « Les inséparables ». Il paraît que si l'un meurt, que l'autre se laisse mourir de tristesse. Ils étaient deux petits perroquets bruyants s'aimant à la folie et ne pouvant pas supporter la perte de l'autre. C'était beau, dans un sens.

« Alors ? »

Je tournai la tête vers Taehyung qui venait de me rejoindre à l'extérieur, son manteau resserré sur lui.

« Il ne sait pas quoi offrir à Hoseok pour son anniversaire et il stresse un peu.

Ah oui ? Étrange.

Oui. Lui qui fourmille toujours d'idées.

C'est ça. »

Il expira et un nuage de vapeur se forma devant son visage.

« Bon, on y retourne ?

Yes. »

J'inspirai une dernière bouffée avant d'écraser mon mégot dans un cendrier et de le suivre. Je repris mon téléphone et ouvris le clavier virtuel pour répondre à Jimin.


« Il aime les choses simples. Je suis certain qu'un Jimin Park lui ferait plaisir, même s'il en a déjà un. Ne te casse pas la tête. Sinon, un Léo le Goff c'est pas mal non plus. »


Je rangeai mon téléphone, et Taehyung et moi rejoignîmes le métro rapidement.

[...]

Il était presque dix-sept heures lorsque Taehyung vint se poser près de moi alors que j'encaissais les clients.

« Oui ? demandai-je.

Tu veux venir manger à la maison ce soir ?

Douze euros cinquante-trois s'il vous plait, dis-je au client. Pourquoi ?

On est vendredi, il y aura Sun Mi. Elle a cassé les pieds à sa mère toute la semaine.

Pourquoi donc ?

Parce qu'elle voulait te voir.

Et pourquoi ? rigolai-je. Et voici. Bonne fin de journée ! »

Le client récupéra son ticket de caisse ainsi que son livre et s'éloigna en me remerciant.

« Va comprendre une gamine de six ans.

Bonjour, fis-je au client suivant. Eh bien tu diras à Sun Mi que je suis malheureusement pris ce soir.

Et dire que tu m'as repoussé il y a deux mois. Je suis blessé.

Alors, ça fait trente-cinq euros vingt-sept.

Ne m'ignore pas. Tu es pris par qui donc cette fois ?

Vous pouvez mettre votre carte. Vous voulez un sac ?

Oui, s'il vous plait, me répondit le client.

Tu fais ton timide ? chuchota Taehyung en se rapprochant de moi.

Du tout, je bosse. Tenez, dis-je au client. Votre ticket est à l'intérieur.

Merci beaucoup ! Bonne soirée !

Également. Au revoir !

La petite blonde de la dernière fois ? Ou la rouquine qui t'avait branché dans le rayon de la littérature érotique ? ricana-t-il.

Mieux que ça : brune, 1 m 80, 75 kg, yeux marrons, elle s'appelle Morvan et elle aime la bière, faire des concours de shooters et se gratter les couilles devant un match de foot.

J'hésite entre être déçu et jaloux.

Pourquoi donc ? rigolai-je.

Parce qu'il y a bien plus mignonne que lui. Moi, par exemple.

Tu voudrais délaisser ta fille fraichement revenue pour passer toute une soirée à boire avec moi ? J'hésite entre être flatté et scandalisé.

Léoppaaaaaaaaa ! »

Je me retournai d'un coup et vis Sun Mi arriver en courant. Quand on parle du loup. Elle me sauta dessus et entoura mes jambes de ses petits bras.

« Coucou, fis-je en posant mes mains sur ses bras pour qu'elle me lâche. Tu ne dis même pas bonjour à ton père ?

Si mais je voulais te faire un bisou en premier comme papa je vais le voir toute la semaine !

C'est vrai. Il en a de la chance. »

Je m'abaissai à son niveau et elle sauta à mon cou, tandis que Taehyung prit ma place à la caisse.

« Dis, papa il a dit l'autre jour que si je voulais je pourra être ton amoureuse quand je sera plus grande. Avant il disait que je pouvais pas pas'que ton cœur faisait déjà boum-boum mais que maintenant il fait plus. C'est vrai ? »

Je souris doucement et passai ma main sur son crâne pour caresser ses cheveux noirs de jais retenus en une petite queue de cheval.

« Et je fais quoi si quand tu deviens plus grande, tu trouves un autre amoureux ? Je serai triste, répondis-je.

Bah je peux pas !

Si tu peux. Regarde papa et maman.

Bah... »

Elle tourna les yeux sur ses deux pères qui étaient en train de discuter avant de me regarder à nouveau.

« Maman et Kookie ils disent que si je mange bien je vais grandir vite. Si je mange bien chez papa et que la semaine prochaine j'aura grandi, je pourra être ton amoureuse la semaine prochaine ? »

Je lui souris, et le sérieux qu'elle arborait fit fondre mon cœur. Je la pris alors dans mes bras et la serrai contre moi avant de me relever.

« Oui, tu pourras être mon amoureuse. Mais ne grandis pas trop vite quand même.

Pourquoi ?

Parce que tu es trop mignonne. Et que je n'ai pas envie que tu grandisses.

Mais pourquoi ? me demanda-t-elle en me repoussant. Si je grandis pas, je pourra pas être ton amoureuse ! »

Je la serrai davantage contre moi et l'embrassai sur la joue avant que je ne doive la laisser repartir avec ses parents.

« Alors grandis un peu, mais pas trop, d'accord ?

D'accord ! »

Je la reposai par terre et elle se jeta ensuite sur Taehyung qui la prit dans ses bras.

« Tu veux venir avec moi dans mon bureau le temps que j'aille prendre mon manteau et tout ?

Oui !

On y va alors. On fait vite, Kook.

Mais bien sûr !

Promis ! »

Ils partirent tous les deux tandis que Jungkook leva les yeux au ciel. Il se souvenait encore de la dernière fois où les deux minutes devant suffire à aller chercher son manteau, son écharpe et sa sacoche s'étaient transformées en partie de cache-cache.

« Ça va ?

Mmh ? »

Je posai mes yeux sur lui, qui fixait toujours les deux membres de sa famille monter les escaliers lentement.

« Oui. Et toi ? répondis-je.

Comme d'habitude. »

Il soupira longuement et s'accouda au comptoir, profitant qu'il n'y avait personne.

« T'as pas un bouquin de science-fiction à me conseiller ?

Non, faut que tu voies avec Kévin.

Tu ne sers à rien, soupira-t-il.

Ce n'est pas mon rayon et mon temps n'est pas extensible, tu sais.

Un truc policier ? Avec plein de sang.

Si, j'en ai un sympa qui me vient à l'esprit.

Et c'est quoi ?

"Le meurtre du biscuit qui ne laissa aucunes miettes".

C'est pas terrible, tu as fait mieux par le passé.

Ton mec me fatigue, plains-toi à lui.

Mais bien sûr.

Je te jure. Il m'a plaqué contre un mur ce midi dans le métro. »

Il fronça les sourcils et chercha visiblement à démêler le vrai du faux. Mais manque de chance pour lui, c'était à moitié vrai.

« On a fait vite ! s'écria alors Sun Mi.

C'est bien, lui répondit Jungkook sans me lâcher des yeux.

Qu'est-ce que vous avez encore, tous les deux ? soupira Taehyung.

Il me racontait la façon dont tu l'avais brutalement plaqué contre un mur dans le métro.

Ah, ça... il m'a juré que la prochaine fois, il ferait pire. »

Jungkook leva les yeux au ciel et tendit sa main à Sun Mi qu'elle s'empressa de saisir.

« Viens, on y va. Ton père est infidèle.

Ça veut dire quoi "tinfidaile" ? demanda-t-elle en le suivant.

Qu'il n'a aucun goût en termes de biscuiterie. C'est vrai, qui préférerait une galette bretonne grasse et rassise comme du bois à un délicieux Choco Pie bien moelleux ?

Mais papa il préfère les Choco Pie ! s'étonna-t-elle.

Oh, c'est vrai ?

Bah oui ! »

Je ne ratai pas le regard et le sourire victorieux du sablé et je roulai des yeux avant que Taehyung tapote mon épaule doucement.

« Bon, passe une bonne soirée. Où tu veux, avec qui tu veux, mais je te veux ici à neuf heures demain.

Oui, oui, oui, je vais mettre plusieurs réveils. Si tu n'as pas de SMS à huit heures, tu pourras m'appeler.

Bien. On se voit demain alors.

C'est ça. Bonne soirée !

À toi aussi ! »

Il me sourit chaleureusement et retira sa main de mon épaule avant de rejoindre son compagnon et sa fille. Vivement l'heure de la fermeture.

[...]

Je trinquai une nouvelle fois avec mes amis avant d'avaler mon punch d'une traite. La pizza que j'avais engloutie entièrement quelques heures avant me faisait du bien. J'abandonnai mes amis pour aller fumer, et je fus frappé par la différence de température entre l'intérieur du bar et l'extérieur. Je roulai rapidement ma cigarette et la pinçai entre mes lèvres avant de sortir mon briquet. Je fis tourner la roulette à plusieurs reprises mais rien. Je le secouai donc et essayai à nouveau, mais pas une flamme ne sortit.

« Et merde. »

Je regardai autour de moi et expirai bruyamment avant de me diriger vers le groupe qui fumait à ma gauche, le long du trottoir.

« Excusez-moi, les interrompis-je dans leur conversation. Vous auriez du feu ? »

Tous les regards se tournèrent vers moi et l'une des filles me lança un immense sourire et voulut me répondre mais l'un de ses amis le fit à sa place.

« Bien sûr. Tiens.

Merci. »

J'attrapai l'objet, allumai enfin ma cigarette et je le tendis à l'homme en expirant.

« Merci.

Pas de quoi.

Tu t'appelles comment ? me demanda alors la femme qui me souriait toujours.

Mmh ? Léo. Et toi ? demandai-je par politesse.

– Anna. Ça c'est Mathilde, Xiaolin, Quentin, et Dimitri.

Enchanté, hochai-je la tête doucement.

De même, me répondit Dimitri, l'homme qui m'avait passé son briquet. Tu es seul ?

Non, mes amis sont à l'intérieur. Ils fument aussi mais moins que moi.

Tu devrais penser à réduire, alors, rigola-t-il.

Je vais y réfléchir, répondis-je avec un sourire malicieux.

On devrait tous penser à réduire en vérité, rigola-t-il doucement tout en continuant de me fixer dans les yeux.

Si je réduisais trop, je n'aurais plus l'occasion de venir te demander ton briquet, ça serait dommage.

Très dommage. »

Ses amis commencèrent à glousser tandis que je continuai de le fixer, un sourire en coin malgré ma cigarette que je portais régulièrement à mes lèvres.

« Et tu fais quoi dans la vie, Léo ? me demanda la fille qui s'appelait visiblement Mathilde.

Je suis libraire.

Où ça ?

À la librairie Le Baillaire.

Je ne connais pas, souffla-t-elle.

Ça me dit quelque chose, on a dû m'en parler, pensa Dimitri.

C'est possible, nous sommes très bons dans ce que nous faisons.

Tu m'en diras tant, rigola-t-il en me regardant à nouveau.

Dans tout ce que nous faisons, rigolai-je à mon tour.

C'est vrai ? J'irai voir ça alors. J'espère que ce n'est pas de la publicité mensongère.

Je ne mens jamais ! m'exclamai-je en essayant d'avoir l'air outré.

Tout le monde ment, m'assura mon vis-à-vis.

Ah oui ? fit alors une voix dans mon dos. C'est intéressant à savoir, ça. Je vais me méfier dorénavant.

Je mens à tout le monde sauf à toi, Alex.

Ils disent tous ça... » soupira le nouvel arrivé.

Il vint alors se placer à la droite de Dimitri, et il s'apprêtait à allumer sa cigarette quand ses yeux se posèrent sur moi. Je fus aussi surpris que lui et nous nous fixâmes sans rien dire quelques secondes avant que l'une des filles ne prenne la parole.

« Tiens, serait-ce le fameux coup de foudre dont les contes de fée regorgent ? »

Alexis commença à ricaner nerveusement tout en allumant sa cigarette.

« Pas franchement. Salut.

Salut, répondis-je. Je ne pensais pas te croiser ici.

Moi non plus.

Vous vous connaissez ? demanda la jeune femme asiatique.

Oui, c'est un ami de Jungkook.

Sérieux !? s'écria-t-elle.

"Ami" est un bien grand mot, dis-je en inspirant une bouffée de tabac.

Ce que vous êtes fiers tous les deux, expira-t-il.

Tu le connais comment ? me demanda alors le troisième homme dont j'avais déjà oublié le nom.

Grâce à son... »

Je jetai un rapide coup d'œil à Alexis et terminai ma phrase en modifiant légèrement la fin, même s'il n'avait pas eu l'air de réagir.

« On a un ami en commun.

Je vois.

Tu n'es pas obligé de prendre des gants, me sourit alors le brun aux cheveux toujours aussi ondulés.

J'ai fait ça, moi ?

Quelle mauvaise foi », rigola-t-il en penchant sa tête en arrière.

Je terminai ma cigarette et écrasai le mégot avant de regarder l'heure. Bientôt minuit déjà.

« Il bosse avec le mec de Kook.

Aah... »

Personne n'avait l'air de porter Taehyung dans son cœur visiblement, mais cela semblait plus amuser Alexis qu'autre chose.

« Dommage qu'on se croise à cette heure-là, reprit-il. J'avais dit que je te paierais un bubble tea.

Tu avais dit ça ? m'étonnai-je.

Ou quelque chose y ressemblant, oui. Ça fait un an à peu près mais bon. J'ai une assez bonne mémoire.

Tu peux me payer un verre, je ne dirai pas non, rigolai-je doucement. Mais il faut faire vite parce que je ne vais pas tarder à partir.

Tu fais quelque chose demain soir ?

Comment ça ? m'étonnai-je.

Je te demande si tu es disponible demain soir, rigola-t-il.

C'est un rencard ?

Si ça te fait plaisir de le penser.

Dans ce cas oui, je suis disponible. Rien que pour emmerder l'autre. »

Alexis sourit tout en expirant sa fumée. Le blond à côté de moi, Dimitri, nous observait tous les deux en silence, tout comme les autres de leur bande d'amis, mais comme il était placé entre nous deux, c'était plus facile de s'en rendre compte.

« Je fais la fermeture demain, repris-je. Tu viens me chercher ?

T'es sérieux ? rigola-t-il à nouveau.

Je suis toujours sérieux.

Très bien. Vingt heures ?

Dix-neuf heures trente sera bon.

Très bien.

Super ! À demain alors !

Ça marche, rentre bien, à demain ! »

Je saluai les autres rapidement d'un signe de tête et je retournai à l'intérieur du bar. Mes amis étaient toujours en train de boire et de discuter, mais moi je bossais tôt demain matin alors je devais rentrer. Je les saluai à leur tour et les quittai rapidement pour rentrer chez moi avant de m'endormir comme une masse. J'étais épuisé, et avec tout ce qu'il s'était passé aujourd'hui, mon cerveau cogitait bien trop. Il fallait que je le mette en veille pour quelques heures.

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