#12.2 After - Orphée
Bonsoir bonsoir !
J'espère que vous allez bien. Perso je viens de commencer ma semaine de boulot (vacances scolaires = boulot saisonnier = esclavage = sous) et même si je n'ai fait que 5h aujourd'hui, courir dans le magasin pendant ces 5h m'a achevée. J'sais pas comment je vais tenir pendant les 32h qu'il me reste x'D
Du coup je m'excuse si j'ai laissé passer des fautes ou s'il y a des phrases que j'ai modifiées en oubliant de retirer une partie XD
J'ai corrigé pas mal de fautes de frappe donc c'est que je ne suis pas aussi HS que ça puisque je les ai vues, mais ça m'étonnerait pas que j'aie laissé passer quelques trucs pendant que je faisais des réécritures vu que je ne suis pas repassée dessus par la suite xD
Bref.
Alors, qui est ce mystérieux visiteur ? Yoongi ? Jimin ? Taehyung ? Je crois que c'est les trois personnages qui sont revenus dans vos commentaires. Mais qui serait venu jusque chez Léo et pourquoi ? Qui d'entre-vous avait raison dans ses théories ? Nous allons voir ça tout de suite héhé.
Dernière partie de cet After du coup. Le 13.1 arriva dimanche normalement, vu que je vais alterner jeudi avec mon autre histoire en cours~
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Je réussis enfin à le repousser et je glissai mes mains sur ses joues pour qu'il me regarde, en vain. Je l'observai en silence quelques secondes tandis qu'il murmurait mon prénom d'une voix tremblante, puis je jetai un nouveau regard dans son dos avant de reposer mes yeux inquiets sur lui.
« Jimin, qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce que tu fous là ? Et où est Hoseok ? »
Il se contenta de poser ses mains sur mes poignets et de les serrer entre ses doigts glacés et tremblants.
« Jimin ! s'écria alors Seokjin pour tenter de le faire répondre.
– Où est Hoseok ? redemandai-je à mon ami.
– Il... »
Il renifla bruyamment et mon cœur s'arrêta en voyant la lumière du salon se refléter dans ses yeux larmoyants. Qu'est-ce qu'il s'était passé ?
« Il arrive avec les valises... »
Je laissai ma tête tomber en avant de soulagement et expirai un grand coup.
« Je vais le chercher, me fit Seokjin. Bidule s'est rendormi sur le fauteuil.
– D'accord. »
Notre aîné franchit alors la porte d'entrée et la referma derrière lui. Je reposai mes yeux sur Jimin qui me fixait toujours en pleurant, et mon cœur se brisa.
« Jimin, qu'est-ce qu'il se passe ? »
Tout son visage commença à trembler, trahissant les sanglots qu'il essayait de retenir, alors je le pris dans mes bras et il craqua.
« Tu... tu m'as trop manqué... pleura-t-il contre mon épaule. Pourquoi t'es pas venu nous voir pour mon anniversaire, hein ? J'avais dit à Hobi hyung de t'inviter ! »
Je continuai de caresser son dos gelé doucement. Qu'est-ce qu'il racontait ?
« Pourquoi t'es pas venu, hein ? Je t'ai attendu... je t'ai tellement attendu... »
Je ne comprenais absolument rien à ce qu'il se passait. J'avais l'impression d'être dans un rêve étrange, ou alors avec un enfant qui était tout sauf Jimin. Je le repoussai doucement et saisis le col de son manteau pour l'en débarrasser.
« Viens te réchauffer au salon.
– Je suis fatigué...
– Tu veux aller te coucher ?
– Oui...
– Alors viens.
– Dors avec moi...
– Quoi ?
– Dors avec moi Léo... s'il te plait... »
Son regard larmoyant me brisa le cœur une fois de plus. Je jetai un coup d'œil à la porte, mais Seokjin n'était toujours pas revenu avec Hoseok.
« D'accord. Viens. »
Je pris sa main dans la mienne et je le conduisis à l'étage. Je poussai la porte de la chambre du fond où je dormais, et je le fis s'asseoir sur le lit. La tête basse, il resta immobile alors je lui retirai son manteau, son écharpe, puis ses chaussures avant de le coucher sous les draps. Je posai ma main sur son front pour vérifier s'il n'avait pas de température, mais son corps était tellement froid qu'il m'était impossible de m'en rendre compte. J'entendis soudain la porte d'entrée s'ouvrir, puis se refermer alors je me redressai, mais Jimin saisit mon poignet pour ne pas que je m'enfuie.
« Reste...
– Je vais juste voir Hoseok, je reviens tout de suite.
– Reste... »
En voyant ses yeux s'embuer une nouvelle fois, je me résolus à rester dans la chambre. Je remontai le drap et la couverture sur son corps et je m'assis à ses côtés. Je passai doucement ma main dans ses cheveux noirs bien trop courts. Où était son roux habituel, ses longues mèches qu'il ramenait sans cesse en arrière ?
« Qu'est-ce qu'il t'est arrivé... » murmurai-je.
Je continuai de caresser son crâne, puis mes doigts descendirent sur sa joue où j'essuyai ses larmes qui continuaient de couler. J'entendis du bruit dans mon dos alors je me retournai, et je vis que c'était Seokjin. Il me fit un signe de tête, me signalant qu'Hoseok était bien là avec lui, et il repartit en refermant un peu la porte. Je voulais partir d'ici et obtenir des réponses, mais Jimin tenait toujours fermement mon poignet, et il ne dormait pas. Alors je soupirai bruyamment et enjambai son corps pour me coucher à sa gauche.
« Je voulais tellement, tellement faire ce voyage... murmura-t-il.
– De quel voyage tu parles ? »
Il resta muet et expira longuement pour se calmer.
« Tu restes là ?
– Oui, je reste là.
– Promis ?
– Oui, promis. »
Il se tourna difficilement vers moi et m'observa longuement.
« T'as maigri, faut manger, ducon.
– Tu t'es regardé avant de parler ? Et le sommeil, c'est bien aussi.
– J'y arrive pas... souffla-t-il, ses yeux se remplissant à nouveau de larmes. Je vais devenir cinglé je te jure... Hobi hyung...
– Qu'est-ce qu'il a ? murmurai-je en glissant ma main gauche enfin libérée dans ses cheveux. Qu'est-ce qu'il a ?
– Il est épuisé à cause de moi... J'ai peur... j'ai tellement peur qu'il s'en aille... »
Le seul petit morceau de mon cœur qu'il restait intact se brisa à son tour.
« Il va devenir fou aussi s'il reste avec moi... Mais je peux pas vivre sans lui... Qu'est-ce que je dois faire ?
– Je ne sais pas, Jimin. Je ne comprends absolument rien, explique-moi ! »
Il remonta sa main tremblante vers mon visage et caressa doucement ma joue de son pouce.
« Je sais tout... tu sais... comment tu fais ?
– De quoi tu parles ?
– De toi... »
Je détournai les yeux. Ce n'était pas le moment de parler de ça.
« Ça attendra. C'est toi qui es à l'ordre du jour.
– Je suis épuisé, Léo...
– Alors dors.
– J'y arrive pas... J'ai peur qu'il parte...
– Il ne partira pas.
– Tous les jours quand il va travailler, j'ai peur qu'il ne rentre pas... J'en dors plus... Je... »
Mon cœur se serra alors et je me rapprochai doucement de lui. Je le pris dans mes bras et le serrai contre moi.
« Seokjin le surveille. Et je ferai la même chose après, il ne quittera pas cette maison. Alors dors, maintenant.
– Léo...
– Quoi ?
– Tu peux...
– Je peux ? »
Il ne répondit pas, alors je desserrai doucement mon étreinte pour le regarder. Et quand je compris ce qu'il voulait, je sentis mes joues rougir violemment.
« T'es pas bien, non ?
– S'il te plait...
– Non. Si tu veux un baiser, je vais chercher Hoseok. »
Je tentai de me redresser mais il me maintint contre lui. Mais bordel...
« Écoute, Jimin...
– S'il te plait... »
Sa voix brisée m'acheva. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, j'étais perdu et je voulais qu'on me vienne en aide. Mais les deux autres personnes présentes dans la maison avaient visiblement décidé de me laisser tout seul gérer cet énorme problème. Mes yeux descendirent donc sur les lèvres de ce dernier, et après une profonde inspiration, je les embrassai doucement. Je le sentis se détendre immédiatement, alors je mis fin au contact et déposai un baiser sur son front avant de resserrer mon étreinte sur son corps faible.
« Maintenant, dors. »
Il ne me répondit pas. Rien ne me disait qu'il allait vraiment réussir à s'endormir, mais j'avais l'espoir qu'il s'assoupisse enfin, que ça soit pour lui, ou pour moi. Je n'avais pas l'intention de passer la nuit ici, et j'avais besoin de réponses. Rapidement.
[...]
Fermant la porte délicatement, je remontai le petit couloir et descendis les escaliers silencieusement, mais rapidement. Seokjin et Hoseok se relevèrent immédiatement en m'entendant arriver. Je m'apprêtais à gueuler, mais quand je vis la tête qu'avait mon ami, je ne pus que me jeter sur lui et le serrer dans mes bras. Mais bordel, eux qui étaient toujours rayonnants et débordants de bonne humeur, qu'est-ce qu'il leur était arrivé ?
« Pourquoi vous êtes dans cet état tous les deux ? demandai-je en resserrant ma prise sur lui. Qu'est-ce qu'il vous est arrivé ?
– Une violente descente aux enfers... murmura-t-il.
– Explique-moi...
– Il va comment ?
– Il dort pour le moment.
– Bon... »
Il relâcha son étreinte doucement et s'éloigna.
« Il t'a demandé des trucs bizarres ?
– Des trucs bizarres ? m'étonnai-je.
– Ouai... »
Je commençai à réfléchir rapidement.
« Pas plus que d'habitude. »
Jimin avait peur que Hoseok s'en aille aussi. Je ne savais pas ce qu'il se passait entre eux, mais il fallait peut-être mieux que je garde certaines choses sous silence.
« Mmh. »
Je fronçai les sourcils.
« Quoi ?
– Je pense que tu me mens pour ne pas me blesser. Mais je ne t'en veux pas.
– Pourquoi tu me poses la question alors ?
– Comme ça. »
Je jetai un coup d'œil à Seokjin, mais ce dernier ne comprenait pas non plus ce qu'il se passait.
« Je vais monter voir Jimin. S'il se réveille, il faut peut-être mieux qu'il y ait quelqu'un à ses côtés.
– D'accord. »
Il se dirigea vers les escaliers et je me retrouvai donc seul avec Hoseok qui s'était encore un peu plus éloigné de moi.
« Il m'a demandé de l'embrasser. Tu t'en doutais ?
– Oui. Tu l'as fait ? »
Je croisai mes bras sur ma poitrine et il se laissa finalement tomber sur l'une des chaises présentes autour de la table de salle.
« Oui, lâchai-je.
– D'accord. Tant mieux alors. »
Tant mieux ?
« Comment ça ?
– Ça l'aurait achevé si tu l'avais repoussé. »
Il commença à ricaner et prit sa tête dans ses mains. Je comprenais encore moins.
« Tu veux que je fasse ce qu'il me demande ?
– Oui. »
Mon sang commença à bouillir. Mais putain, c'était quoi cette embrouille ?
« Dis... Il te manque une case ou quoi ?
– Pardon ? releva-t-il la tête vers moi.
– Il t'en manque une ?
– Non, pourquoi tu me demandes ça ?
– Tu veux vraiment que je fasse tout ce qu'il me demande ? Donc s'il me demande de coucher avec lui, tu veux que je le fasse ? Ça va pas la tête ? Et puis vous êtes bien gentils de débarquer en larmes comme ça tous les deux, mais moi aussi ma vie vient de partir en vrille, moi aussi j'ai des tas de problèmes à régler. Alors je crois que j'ai le droit à des explications ! »
J'avançai vers lui et abattis ma main sur son épaule gauche.
« Réponds-moi, Hoseok. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
– Jimin a fait un burn-out.
– Quoi ? Pourquoi ? Comment ?
– Son cabinet a décroché un énorme contrat pour tout un lotissement en banlieue de Séoul il y a quelques mois, et les clients ont été tellement heureux qu'ils ont encore fait appel à eux pour deux autres lotissements, mais avec des immenses baraques, des truc vraiment énormes, luxueuses... Ils bossaient comme des dingues là-dessus, même s'ils savaient que le contrat était quasiment dans leur poche, à moins qu'un concurrent ne les copie et leur vende les plans à un prix inférieur au leur... »
Je retirai ma main de son épaule et m'assis à ses côtés.
« Là-dessus s'est ajouté l'accident qu'a eu l'un de ses collègues. Jimin a demandé deux jours de congé pour qu'on puisse partir à Jeju tous les deux pour son anniversaire, et son collègue s'est fait renverser en rentrant chez lui.
– En quoi c'est de sa faute ?
– Il partait toujours aux alentours de seize heures pour aller chercher ses enfants à l'école, mais ces deux jours-là il est parti vers vingt heures pour compenser l'absence de Jimin. Donc lui, il a commencé à penser que c'était de sa faute, et à son retour il s'est remis à bosser de plus en plus... Pourtant, ce n'était qu'une cheville foulée, mais tu le connais...
– Je vois...
– Après ça, il y a eu cette dispute...
– Quelle dispute ? »
Il passa nerveusement ses mains dans ses cheveux et prit une grande inspiration.
« Avec Yoongi hyung. C'était assez tendu entre eux depuis quelques mois, tu t'en étais peut-être déjà rendu compte cet été...
– Je n'avais pas vraiment fait attention. J'avais juste tiqué après que... enfin tu sais...
– Oui, le coup du suçon n'a pas arrangé les choses. Mais là, ça a pété, et violemment.
– Comment ça se fait qu'il y avait autant de tensions entre eux deux ?
– C'était à cause de toi. Depuis le début. »
Mes yeux s'écarquillèrent et ma respiration se bloqua.
« Jimin passe bien souvent pour quelqu'un d'égoïste qui s'aime et qui ne pense qu'à lui... mais les gens se trompent à son sujet. Il aime bien plus les gens qui sont proches de lui, et tu en fais partie. Il pensait vous avoir sauvés cet été, que tout allait bien repartir entre toi et Yoongi hyung. Mais votre relation a commencé à se dégrader, et il ne l'a pas supporté.
– Comment il l'a su ?
– Il l'a deviné à tes messages. Et il en a ensuite eu la confirmation auprès de Taehyung. Alors il a appelé Yoongi hyung pour avoir des explications. Ça a pété une première fois et ça lui a fait énormément de mal. Puis quand il a appris pour Sojung noona, il a manqué de prendre un avion immédiatement... J'ai-
– Attends... Sojung noona ? répétai-je.
– Oui, Lee Sojung.
– Qu'est-ce qu'elle vient faire là-dedans ?
– Tu n'es pas au courant ? »
Il tourna la tête vers moi et me regarda gravement. Ma respiration commença à devenir difficile. Comment eux, pouvait-ils la connaître ?
« Je crois qu'on va avoir besoin d'un verre, tous les deux », souffla-t-il.
Il se leva en silence et se dirigea vers le bar au fond de la pièce. Il revint vers moi avec une bouteille de rhum et deux verres. Il ouvrit la bouteille et versa quelques millimètres d'alcool dans le fond des verres. Il en poussa un vers moi et porta le sien à ses lèvres avant de le vider d'un cul sec. Je pris alors le mien et plongeai mes yeux dans le fond.
« Ils étaient fiancés. »
Mon cœur s'arrêta. Quoi ? Je relevai mes yeux perdus sur mon ami qui me regardait gravement.
« Il ne te l'avait vraiment pas dit alors... »
Ma vue commença à se troubler et j'avalai mon verre à mon tour.
« Ça remonte maintenant, ça fait bien dix ou quinze ans... On était au lycée ensemble, on s'est perdus de vue il y a des années. Mais bref, quand Jimin a appris qu'il bossait avec elle, il a vu rouge. Il lui a demandé comment il pouvait te faire ça, il a dit énormément de choses violentes voire blessantes et je n'irai pas blâmer Yoongi hyung pour l'avoir remis à sa place, mais je ne peux que prendre la défense de mon compagnon. Il s'inquiétait pour toi et ça le détruisait de te savoir dans cet état. Alors même si je connais Yoongi hyung et que je sais que s'il agit comme ça, c'est qu'il a ses raisons, même si c'est mon ami, il a franchi une limite qu'il n'aurait pas dû. Je suis certain que dans le fond il s'est fait autant de mal qu'il en a fait. Mais il n'ira jamais reconnaître que Jimin avait raison. »
Je comprenais désormais de nombreuses choses. Comment il avait trouvé un poste ici aussi facilement, pourquoi il s'était bien intégré à l'université malgré mes nombreuses craintes, pourquoi il sortait de temps en temps avec ses collègues alors qu'il n'aimait pas sortir en général, même avec moi, pourquoi il ne voulait pas que je vienne à l'université, pourquoi il n'était pas rentré l'autre soir, et chez qui il avait passé la nuit. C'était laquelle des trois ? La foldingue, la collègue avec qui ça aurait pu le faire, ou la troisième dont il ne m'a pas parlé, mais qu'il a rencontré au moment où nous deux, nous nous sommes rencontrés ?
« C'était quand ?
– Il y a un mois.
– Non, Yoongi et elle.
– Je te l'ai dit, plus de dix ans.
– Je vois... »
C'était donc la deuxième. Pourtant, il m'avait dit qu'ils avaient annulé les fiançailles tous les deux d'un commun accord. Non. Il ne m'avait jamais dit que ça avait été jusqu'aux fiançailles. Juste qu'ils avaient abandonné l'affaire. Pourquoi m'avait-il menti ?
« Mais le coup qui l'a achevé, c'est son frère. Jimin a perdu son petit frère il y a deux semaines. »
Je relevai mes yeux sur Hoseok et arrêtai de penser à mes problèmes pour me concentrer à nouveau sur les leurs. Il versa encore un peu de rhum dans son verre, et je fis glisser le mien sur le bois. Il m'en servit un peu et reposa la bouteille avant de prendre son verre et de le vider d'une traite.
« Ils étaient très proches, l'éloignement a été difficile pour Jimin quand il est parti en Italie, mais quand il est revenu, qu'il a dit à sa famille que c'était pour moi, il n'a pas compris. Il a essayé de se dire que ça ne changeait rien que je sois un homme, mais il était gêné d'une certaine manière. Je ne lui en veux pas, c'est notre pays qui est comme ça, notre société, notre éducation. Ses parents n'ont pas sauté de joie non plus et me tolèrent chez eux lors des repas de famille, mais ils ne voient en moi que la personne qui a privé leur fils d'une vie normale avec femme et enfant. Et ils n'ont pas totalement tort sur ce point...
– Ne pense pas ça, dis-je doucement en posant ma main sur son bras. Tu sais qu'il n'aurait jamais été plus heureux avec une femme et des enfants qu'il ne peut l'être avec toi. Je sais à quel point il t'aime, il me l'a dit, et je l'ai vu, j'ai pu le sentir. Il préfère mille fois ça à une "vie normale".
– Je le sais... mais ils étaient tellement proches tous les deux, et c'est moi qui les ai séparés involontairement. Ils s'étaient disputés au moment de son anniversaire et c'est aussi une des raisons pour lesquelles il ne répondait plus à tes messages ou ne t'en envoyait plus. Et il y a deux semaines, il a fait une embolie pulmonaire, et il est parti en deux jours, personne n'a rien compris.
– Oh non...
– Ça l'a achevé...
– Je comprends...
– Tu sais, Jimin voyait un peu en toi le petit frère dont il avait longtemps été séparé, c'est aussi pour ça qu'il t'aimait et qu'il t'aime autant aujourd'hui.
– En quoi ça va l'aider de m'embrasser ? »
Ma question était sortie toute seule, et je vis par son regard qu'il ne s'y attendait pas.
« Pour être honnête, je n'en sais rien. Peut-être que répondre "parce que Park Jimin" suffirait ? Il est tellement bizarre qu'on aurait besoin d'une réponse universelle concernant toutes les choses que l'on se demande à son sujet.
– Ça pourrait être une bonne idée, souris-je doucement.
– Je t'avouerai que je les aime, ses bizarreries. Mais en ce moment, elles m'épuisent... »
Je posai ma main droite sur son poignet et je le serrai doucement pour lui montrer que j'étais là.
« Je ne sais plus quoi faire. Il ne mange plus, il ne dort plus, j'ai peur de le laisser tout seul à l'appartement mais je dois travailler pour nous deux alors je suis obligé de partir... Je vais devenir fou. Je te demande pardon d'avoir débarqué sans prévenir. Je sais que... que tu souffres toi aussi à cause de Yoongi hyung, et que tu as assez de choses à régler de ton côté, mais il avait besoin de te voir, j'en suis certain... »
J'avalai mon verre et m'en resservis un.
« Si j'avais su que Seokjin hyung était là, on ne-
– Ce n'était pas prévu, lui aussi s'est incrusté. Il est arrivé il y a deux jours. Ne t'en fais pas. Tu sais que vous êtes les bienvenus.
– Merci...
– De rien.
– Mais la prochaine fois, ne fais pas le mort toi non plus. Enfin, j'espère qu'il n'y aura plus jamais de prochaine fois... mais on était tous inquiets à ne pas avoir de nouvelles ni de lui, ni de toi.
– Je suis désolé... Je suis vraiment débordé et... et épuisé... J'ai tellement peur pour lui... »
Il craqua alors et je sentis des larmes monter au bord de mes yeux. Je me rapprochai de lui, quittant ma chaise, et je passai mes bras autour de ses épaules en nichant mon visage dans le creux de son cou.
« Si jamais... si jamais l'avoir amené ici ne change rien... je ne sais pas si je vais tenir le coup... »
Je levai les yeux au plafond pour m'empêcher de pleurer et pris une grande inspiration pour me calmer.
« Ne pleure pas. T'as pas le droit de pleurer, tu ne peux pas. Tu es Jung Hoseok. Tu es le rayon de soleil de notre groupe, la bonne humeur et la joie incarnée. Si toi tu craques, comment tu veux que nous, on tienne ? »
Il pleura davantage et finit par pivoter pour me prendre à son tour dans ses bras et me rendre mon étreinte fortement.
« Excuse-moi...
– Arrête de t'excuser... »
Je m'éloignai de lui et l'incitai à se lever.
« Viens. Ton homme nous attend. Je vais vous surveiller tous les deux. Et vous ne repartirez pas d'ici tant que vous ne serez pas remis sur pied. C'est clair ? »
Il essuya doucement ses yeux du revers de sa main et se laissa entraîner lorsque je glissai les doigts de ma main gauche entre les siens. Il renifla et un maigre sourire illumina un peu son visage pour la première fois depuis sans doute des mois.
« Compris. Merci, Léo. »
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