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#11.5 After - Liberté

Bonsoir bonsoir !

Pour une fois que je voulais me mettre tôt à mon chapitre, j'ai été prise en otage par un chat tout sauf compatissant pour votre attente. Sale bête.

La date pour BAP a changé, ils sont passés du mardi 4 au dimanche 2 décembre. Apparemment, ça serait au Bataclan, mais aucune info officielle n'est encore sortie là-dessus.

Autrement, que dire d'autre... J'ai de nouveau les cheveux bleus et je suis heureuse huhu. Le prochain After, qui est en deux parties, sera normalement posté avant que je parte sur Paris la semaine prochaine, donc les deux updates seront peut-être un peu rapprochées, ça va dépendre du temps que j'ai à y consacrer. Mais je ne me vois pas vous balancer le début en fin de semaine et vous laisser attendre deux semaines pour la fin. Donc je vais voir, mais si le 12.1 arrive ce weekend, alors le 12.2 sera posté avant mercredi. Si vous n'avez rien avant lundi, c'est que je n'aurai pas eu assez de temps pour m'en occuper ^^'

Voilà voilà... le stress commence à monter par rapport aux moches. J'espère d'ailleurs que Kook a pu se reposer et qu'il va vraiment mieux, ça m'a brisé le cœur de le voir pleurer parce qu'il ne pouvait pas danser avec les autres hier ToT

Assez parlé, je vous laisse ici. J'espère que la dernière partie de cette After vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Ça faisait une semaine. Une semaine que j'étais officiellement célibataire. Mais une semaine qu'il n'y avait que Taehyung, Jungkook et Seokjin qui étaient au courant. Je n'avais pas eu le courage de le dire à qui que ce soit d'autre, que ça soit mes collègues ou mes amis. J'étais pourtant sorti plusieurs soirs dans la semaine malgré la fatigue et le froid, afin de me changer les idées, mais l'alcool ne m'avait même pas aidé. Je serais bien reparti plusieurs fois avec certaines nanas qui avaient tenté de me brancher, si mon cœur ne m'avait pas fait si mal à l'idée de coucher avec quelqu'un d'autre que Yoongi. Avec quelqu'un qui n'était pas lui. On avait été ensemble deux ans et deux mois, et nous avions habité ensemble un an et quatre mois. J'avais aimé cet homme pendant tout ce temps, je m'étais donné corps et âme à lui, et me retrouver seul, après tout ce temps, était horriblement déprimant. Heureusement que j'avais Taehyung sur qui je pouvais compter nuit et jour, et Morvan qui me chaperonnait à chacune de mes sorties nocturnes pour s'assurer que tout aille bien pour moi. J'étais certain qu'il avait compris mais qu'il n'abordait pas le sujet pour moi.

Nous étions le 19 décembre et j'essayais de continuer ma vie comme je le pouvais. Dès qu'il avait un moment, Seokjin m'appelait dans la soirée pour avoir de mes nouvelles. Il l'avait fait trois fois depuis une semaine ; nous ne nous étions jamais autant parlé. C'était un mec adorable et protecteur, et je sentais bien qu'il s'inquiétait énormément pour moi derrière ses blagues nulles et son rire de poule asthmatique. D'ailleurs, lui aussi n'avait que peu de nouvelles de Jimin et s'en inquiétait. Ce n'était vraiment pas quelque chose de normal, connaissant l'énergumène. Seokjin avait vécu énormément de temps avec lui et il le connaissait donc par cœur. J'étais certain qu'il me taisait certaines choses pour ne pas que je m'inquiète davantage. Mais je ne lui en voulais pas.

Mais aujourd'hui, étrangement, j'étais dans un bon mood. Même si me lever une nouvelle fois dans ces draps vides et froids m'avait serré le cœur, j'avais été assez occupé toute la matinée entre la livraison et les énormes cartons de retours, ainsi que la foule qui s'était donné rendez-vous dans nos rayons, que ça soit des gens préparant leurs achats de Noël, ou la sortie du dernier livre de -jeonbunny, Carjacking. J'avais peu mangé la veille, rien mangé le matin même, et mon ventre commençait à crier famine. Cependant, je devais attendre qu'Éléonore arrive avant d'aller prendre ma pause, et pour une fois, j'avais hâte qu'elle me rejoigne pour pouvoir me reposer. Lorsqu'elle arriva enfin, je courus chercher Taehyung qui traînait dans un rayon à se faire draguer par des étudiantes bien trop jeunes pour lui, et je l'embarquai presque de force en lui disant que je lui payais à manger. Il ne refusa évidemment pas, et nous partîmes en direction d'un resto japonais que j'adorais près de Pyramides, mon quartier de prédilection. Nous patientâmes devant le restaurant pendant dix bonnes minutes avant que des places ne se libèrent et nous entrâmes. Nous nous assîmes au bar, juste en face des cuisiniers, et ça me changeait grandement du sous-sol où j'avais l'habitude d'aller en général, vu que c'était principalement là qu'il y avait le plus de places disponibles, les clients préférant logiquement le rez-de-chaussée.

« Tu vas prendre quoi ? me demanda Taehyung.

Je sais pas... j'hésite vraiment entre une okonomiyaki et un katsu don. Ça fait longtemps.

Mmh...

Et toi ?

Je vais prendre une okonomiyaki porc-kimchi. Je peux manger des soba ou autre ailleurs, ou chez moi.

Tu as raison... mais je suis en manque de katsu don.

Bah prends-en un !

Mais je veux aussi de l'okonomiyaki.

Tu es pire que Sun Mi, mon ami.

Si tu le dis.

Soit tu prends une okonomiyaki et comme ça, ça te fera une excuse pour acheter à bouffer et cuisiner une fois chez toi, soit tu prends un katsu don et on fait moitié-moitié.

Tu voudrais !? m'exclamai-je en lâchant le menu des yeux.

Puisque je te le propose, rigola-t-il. Et puis c'est toi qui payes alors je serais qui pour refuser ?

Super. On fait ça alors !

Nickel ! »

Je refermai le menu et croisai mes bras sur le bar quand je me souvins d'un truc.

« "Porc-kimchi", t'as dit ?

Oui. »

Je le fixai sans rien dire quand il réalisa.

« Ah. T'aimes pas ce qui est pimenté.

Non.

Tu es difficile mon cœur, soupira-t-il.

Il n'y a qu'une seule chose que j'aime qui est pimentée.

C'est quoi ? »

Je plongeai mes yeux dans les siens et haussai un sourcil.

« Notre relation. »

Il resta impassible pendant deux secondes avant de pouffer et de couvrir sa bouche de ses mains. Je posai mon menton dans ma paume gauche et le regardai rire – et essayer de ne pas s'étouffer – avec un sourire aux lèvres. Ça m'avait manqué. Terriblement manqué de ne plus lui faire de sous-entendus comme ça dès que j'en avais l'occasion. Pourquoi j'avais arrêté ? L'une des serveuses s'approcha alors de nous, et je commandai pour nous deux. Tant pis pour le kimchi, j'allais faire un effort et essayer de ne pas pleurer. Si c'était vraiment infect, je laisserais l'omelette à Taehyung et je me contenterais de mon katsu don. On n'était jamais déçu avec un bon katsu don.

[...]

Le repas terminé, je m'étirai discrètement en gémissant, puis je pris mon téléphone dans ma poche lorsque Taehyung annonça que nous allions devoir y retourner. Je m'aperçus alors que j'avais un appel manqué de Gwénaëlle et un de Seokjin, ainsi qu'un SMS me disant que j'avais des messages vocaux.

« Quelque chose ne va pas ? me demanda alors Taehyung.

Gwen et Seokjin m'ont appelé, elle ne laisse jamais de message vocal d'habitude, et lui m'appelle toujours dans la soirée. C'est étrange. Ça n'annonce rien de bon.

Mais non, arrête de penser négativement.

Je vais écouter ça en sortant.

D'accord. On y va du coup ?

Oui, faut pas qu'on traîne.

Tu as raison. »

Nous nous levâmes et nous rhabillâmes alors, puis il sortit pendant que j'attendis pour régler notre repas. Je le rejoignis rapidement et composai le numéro de ma messagerie pour écouter les messages, tandis que nous partîmes vers la station de métro. Des petits bips retentirent, puis la voix automatique commença à me parler.

« Vous avez deux nouveaux messages. *Bip* Reçu vendredi 7 décembre à trois heures quarante-deux : "Léo..." »

Je m'arrêtai immédiatement. Tout en moi s'arrêta au moment où j'entendis sa voix prononcer mon prénom.

« "... excuse-moi... j'aurais jamais dû dire ça, je le pensais pas... je te demande pardon... Reviens... Je..." »

Je l'entendis renifler et vis alors la silhouette de Taehyung s'arrêter en remarquant que je ne le suivais plus.

« "... mon cœur me fait tellement mal... Je suis désolé, je sais que j'aurais pas dû faire ça, que j'aurais pas dû dire ça... je suis un imbécile trop peureux, trop enfermé dans son passé, trop... trop amoureux... Ah putain... je... tu ne m'as jamais... dégoûté, ni forcé à quoi que ce soit, je suis un connard d'avoir ne serait-ce que sous-entendu le contraire par trouille... Léo..." »

Il marqua quelques secondes de silence où je l'entendis renifler à nouveau. Je plaquai ma main sur ma bouche pour ne pas craquer et louper le moindre mot de ce message tandis que les yeux de Taehyung, qui m'avait alors rejoint, me regardaient avec inquiétude.

« "Je... je suis désolé et... et... Je t'aime... Je t'aime putain, j'ai envie de rire tellement je me trouve pitoyable à vraiment le réaliser et à le dire à haute voix... Je ferai tout ce que tu veux, je te donnerai tout ce dont tu as besoin... mais reviens... je t'en supplie... Où que tu sois, quoi que tu aies fait après être parti, je m'en fous... reviens..." *Bip* Pour rappeler tapez 1, pour effacer tapez 2, pour réécouter tapez 3. *Bip* Archivé. Reçu aujourd'hui, à... »

Je laissai retomber mon bras le long de mon corps et mon téléphone glissa de mes doigts pour s'écraser au sol, mon regard toujours perdu dans le vide.

« Oh, Léo, qu'est-ce qu'il se passe ? s'écria mon ami en posant ses mains sur mes bras pour me secouer. De qui est le message ? Seokjini hyung ? Qu'est-ce qu'il t'a dit ? Tu me fais peur, je n'ai rien reçu de sa part, il a des nouvelles de Chim et Hoseoki hyung ? Il s'est passé quelque chose de grave ? »

Je reposai mes yeux sur lui tout en continuant de lâcher mes larmes à volonté. Mon cœur était serré à m'empêcher de pouvoir respirer. L'entendre me dire tout ça, de cette façon, imaginer l'état dans lequel il avait pu être pour en arriver à m'ouvrir son cœur pour m'avouer tout ça, ça me rendait dix fois plus malheureux.

« Léo, réponds-moi !

C'est Yoongi...

Yoo... quoi ?

C'est un message... il m'a enregistré un message vocal...

Il te dit quoi ?

Qu'il m'aime... et qu'il est désolé... et qu'il veut que je revienne... »

Il me lâcha alors, se baissa pour ramasser mon téléphone et il le glissa dans mes mains en serrant fortement ses doigts sur moi.

« Vas-y.

Quoi ?

File. »

Je ne réfléchis alors pas une minute de plus. Je séchai mes larmes d'un revers de la main, et je partis en courant vers la station de métro où je disparus en quelques secondes. Je passai ma carte, me ruai vers le quai, et je sautai dans le métro en direction de son université. Après une semaine, je n'y croyais plus. Mais il m'aimait et il était désolé. Nous allions pouvoir régler ça.

[...]

Debout devant la porte de son bureau, les doigts crispés sur la coque de mon téléphone légèrement rayée par sa chute de tout à l'heure, j'attendais déjà depuis de longues minutes. J'avais essayé de l'appeler à plusieurs reprises en sortant du métro, mais il ne m'avait pas répondu. Et lorsqu'enfin j'entendis sa voix provenir de la cage d'escalier, je relevai la tête, le bas de mon visage jusqu'alors caché dans mon écharpe. Mes yeux se posèrent enfin sur lui. Je ne l'avais pas vu depuis une semaine. Ça avait été dur mais je pensais que ça pourrait aller avec Taehyung à mes côtés. Mais en entendant ce message vocal... toutes mes résolutions s'étaient envolées. Il m'aimait et il regrettait. Je ne savais pas pourquoi je n'avais pas pu entendre ce message audio avant aujourd'hui, mais le fait est que nous allions pouvoir tout arranger. Même si lorsque nous nous étions revus à l'appartement, il avait mis un terme à notre relation, les choses n'avaient pas pu changer du tout au tout pour lui en une semaine et demie, n'est-ce pas ? En le mettant face à ce message, son discours serait peut-être différent. Il allait être différent.

Il releva alors le visage dans ma direction. Ses yeux passèrent sur moi une demi seconde avant d'y revenir et de ne plus me quitter, sa bouche restant ouverte, s'interrompant dans sa discussion avec sa collègue chez qui il logeait apparemment, et son pas s'arrêtant également. Lorsque l'autre professeur l'interpella, il me quitta enfin des yeux.

« J'ai des trucs à prendre dans le bureau pour mon prochain cours. On se voit tout à l'heure.

Ça marche. À plus tard ! »

Il reposa ses yeux sombres sur moi et finit par s'approcher de la porte. Je me décalai un peu lorsqu'il arriva à mes côtés afin de ne pas le déranger, et il introduisit sa clé dans la serrure et la tourna avant d'abaisser la poignée. Il poussa la porte, m'invitant à rentrer d'un geste de la main, et je le fis sans discuter. J'avançai dans son bureau sans un mot et il referma la porte derrière lui.

« Qu'est-ce que tu fais là ? » me demanda-t-il alors.

Je me retournai sans répondre et le vis qui s'était plaqué contre la porte, la tête basse.

« J'ai...

En plus tu sais que je n'aime pas que tu viennes ici. »

Je mordis mes lèvres pour les empêcher de trembler. Je pris une grande inspiration en fermant fortement mes yeux, puis je les rouvris pour les reposer sur lui.

« Je viens... d'écouter ton message.

Mon message ? me demanda-t-il en relevant ses iris sur moi.

Oui... Il date de... de l'autre soir visiblement... Mais je n'ai pas pu l'écouter avant aujourd'hui, je ne savais même pas que tu m'en avais laissé un... »

Il passa sa langue à l'intérieur de sa joue gauche en détournant le regard, puis il soupira bruyamment en passant sa main droite dans ses cheveux.

« Je suis désolé. Tu n'aurais jamais dû entendre ce message. »

Mon cœur s'arrêta. Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ?

« Pourquoi ? demandai-je, le souffle tremblant.

Je l'ai enregistré sur un coup de tête, sans réfléchir... j'ai pas pensé à le supprimer aussi.

Comment ça, "le supprimer aussi" ?

Pourquoi tu crois que tu n'avais rien t'indiquant de ce message sur ta boîte vocale ? »

J'avalai ma salive difficilement.

« Tu as effacé mon journal d'appel ? »

Il hocha la tête faiblement, les yeux rivés sur le sol.

« Pourquoi t'as fait ça ?

Parce que je n'aurais pas dû essayer de te contacter. Et encore moins te laisser ce message-là.

Pourquoi ? » haussai-je la voix.

Il releva enfin les yeux vers moi et me regarda longuement.

« Parce que je ne voulais pas que tu sois dans cet état-là après l'avoir écouté. »

Je ne comprenais pas pourquoi il disait ça.

« Si je l'avais écouté tout de suite, on-

Non. Ca n'aurait rien changé.

Et si j'avais eu mon téléphone sur moi ? »

Il resta silencieux.

« Si je l'avais eu et que j'avais décroché ? Je t'aurais entendu. Je serais revenu. Et-

Les choses n'auraient pas changé. Tu le sais aussi bien que moi. Mais la question n'a pas à être posée vu que ton téléphone était avec moi.

Yoongi...

T'aurais jamais dû entendre ce message, souffla-t-il. Je suis désolé. »

Je m'approchai de lui et ses yeux remontèrent doucement sur mon corps.

« Mais je l'ai entendu. Je sais ce que tu pensais et ce que tu ne pensais pas. Alors-

Non. »

J'avalai ma salive difficilement, mes paupières tressautant sous mes larmes naissantes.

« Yoon'... soufflai-je.

Je suis désolé, souffla-t-il à son tour. T'aurais jamais dû entendre ça. Je me sens mal.

Est-ce que tu m'aimes ?

Quoi ?

Est-ce que tu m'aimes ? » redemandai-je.

Il plongea ses yeux dans les miens pendant de longues secondes, valsant entre mes pupilles humides, avant de descendre sur mes lèvres une seconde, puis sur l'armoire métallique à sa gauche lorsqu'il tourna la tête. Je fis alors un nouveau pas vers lui, puis un deuxième.

« Tu devrais rentrer chez toi, me dit-il.

Est-ce que tu m'aimes encore ?

J'ai cours dans quelques minutes en plus. Je vais être-

Yoongi ! »

Ses yeux s'agrandirent et il se tendit de tout son corps, avant de finalement tourner son visage dans ma direction pour m'observer longuement. Mon cœur battait vite et il me faisait mal. Pourquoi ne me répondait-il pas ? Parce qu'il ne m'aimait plus, ou parce qu'il voulait m'éloigner de lui ? Mais il était hors de question que je me laisse démonter. Plus maintenant. J'en avais trop chié depuis douze jours. Je voulais qu'il soit honnête avec moi.

« Alors ? »

Pas un mot ne franchit ses lèvres, mais lorsque je remarquai où s'étaient posées ses pupilles, je n'attendis pas une seconde de plus et plongeai mes mains dans son cou pour plaquer ma bouche contre la sienne sans douceur. Je l'embrassai à de multiples reprises, mes larmes dévalant désormais mes joues, et un hoquet de surprise me prit lorsque ses mains saisirent ma taille et que ses doigts s'enfoncèrent dans le tissu de ma chemise. Il me répondit enfin, alors je passai mes bras tremblants autour de sa nuque et ses mains se firent bientôt plus avides, glissant sur mes hanches, mes fesses qu'il agrippa tout en soupirant contre mes lèvres, puis bientôt mes cuisses. Je le laissai les saisir maladroitement, n'était absolument pas habitué à ce genre de geste pour ma part, et je ne tardai pas à me retrouver soutenu par ses mains, mes jambes enserrant ses hanches. Mon corps s'enflammait à une vitesse folle, mes poumons me brûlaient tellement je respirais vite, et mon cœur ne savait plus à quel rythme battre. Mes fesses rencontrèrent bien vite le dessus de son bureau, et je me débarrassai immédiatement de mon manteau et de mon écharpe qui m'étouffaient. Il délaissa alors mes lèvres pour plonger dans mon cou, et mon corps frissonna entièrement. Je me laissai totalement faire, l'esprit déjà ailleurs. C'était terminé, tout était redevenu comme avant. Il allait rentrer avec moi ce soir. Que nous allions plus loin ou pas, peu m'importait, ce qu'il offrait à mon corps présentement était bien la preuve qu'il m'aimait toujours et qu'il avait un minimum envie de moi, même sans sexe, par la passion qu'il mettait dans ses baisers et ses caresses.

Soudain, ses mains lâchèrent mes cuisses pour glisser sur ma gorge. La respiration saccadée et les yeux papillonnants, il s'approcha de mes lèvres doucement.

« Je te demande pardon... » souffla-t-il.

Encore dans un état second, je ne compris pas tout de suite de quoi il parlait.

« Je peux pas... J'ai pas le droit d'être avec toi... Tu mérites tellement mieux, quelqu'un qui pourra te donner ce dont tu auras besoin... »

Réalisant enfin la signification de ses paroles, je saisis immédiatement ses poignets et cherchai ses yeux du regard, mais il m'évita.

« Dis pas ça, soufflai-je. Je... je te demanderai plus-

Non, me coupa-t-il. Ça peut pas fonctionner. Tu n'es pas comme moi...

C'est pas grave, dis-je, la voix tremblante.

Si. Parce que tu ne seras jamais heureux en te retenant et en te contrôlant. Je pourrai... »

Sa voix se brisa.

« Je ne pourrai jamais te rendre heureux...

Bien sûr que si ! m'écriai-je, la voix voilée par mes sanglots. Bien sûr que si tu peux ! On était bien... tout allait bien avant, tout peut redevenir comme avant !

Ne te voile pas la face, Léo. Tu ne peux et ne pourras jamais supporter indéfiniment une relation où il te manque quelque chose. Et... et c'est uniquement de ma faute, parce que c'est moi qui ne veux pas te donner cette chose. Mais... »

Il pinça ses lèvres et pencha sa tête en avant, ses mains tremblant contre ma gorge.

« Je te demande pardon pour tout. Depuis le début, tout est de ma faute. Rome, mon carnet, ça... Je peux blâmer Taehyung autant que je le veux, je suis aussi égoïste que lui.

Dis pas ça...

C'est un fait. »

Il releva ses yeux brillants sur moi et déglutit difficilement.

« Oui, je t'aime. Encore et sans doute pour plusieurs mois, plusieurs années, peut-être même jusqu'à la fin de mes jours, m'avoua-t-il alors, la voix brisée par les sanglots, des larmes dévalant ses joues dorées. Mais je ne veux plus être égoïste. Tu mérites mieux que moi, tu-

Mais c'est toi que je veux... murmurai-je.

Je sais. C'est toi que je veux aussi. Mais je finirai par te détruire.

C'est si tu pars que tu vas me détruire...

Il y aura des gens pour t'aider à te reconstruire. Alors que-

Mais je veux pas de ces gens ! m'exclamai-je en agrippant le tissu de ses manches. Je ne veux que toi...

Pardonne-moi... »

Il s'approcha de mon visage et déposa un baiser sur mon front.

« Ne t'accroche pas à moi, je ne ferai que te tirer vers le bas toujours un peu plus. Je suis comme ça depuis trop longtemps pour pouvoir changer, même pour toi. Je n'y suis pas arrivé, je n'y arrive toujours pas, et je ne pourrai peut-être jamais changer.

Je ne veux pas que tu changes...

Mais tu en as besoin. Et même si mon cœur saigne à en crever, je ne peux pas. Même si je passe le restant de mes jours à t'aimer, ne m'attends pas, parce que je ne pourrai peut-être, voire sûrement jamais, devenir la personne dont tu as besoin, et tout ne fera que se répéter entre nous.

Mais tu pourrais y arriver, soufflai-je.

Si j'y arrive et que j'estime un jour être assez bien pour toi, alors je reviendrai te faire face. Mais ne m'attends pas.

Je...

Je te l'interdis. »

Je serrai les dents et écarquillai presque mes yeux pour me retenir de pleurer davantage.

« D'accord... soufflai-je.

Je te rends ta liberté, Léo. Enfuis-toi loin de moi.

Yoongi...

Tu n'es pas fait pour être en cage, me sourit-il faiblement en caressant ma joue de son pouce droit. J'ai été trop prétentieux de croire que je pouvais t'y garder. »

Son visage s'approcha une nouvelle fois du mien et ses lèvres effleurèrent les miennes. Je ne savais pas quoi dire, pas quoi faire. Est-ce que je pouvais tenter quoi que ce soit, de toute façon ? Est-ce que je pourrais réussir à le faire revenir sur sa décision ?

« Envole-toi loin de moi... »

Mes doigts relâchèrent ses manches et mes mains retombèrent mollement contre le bureau dans un bruit sourd. Il s'éloigna alors de moi et me lâcha totalement. Mon regard perdu dans le vide distingua à peine sa silhouette parcourir les deux mètres qui nous séparaient de la porte de son bureau. Je l'entendis renifler, gratter son crâne, taper sur ses vêtements, et se saisir de sa sacoche qu'il tenait en arrivant.

« Merci de m'avoir aimé », murmura-t-il.

Je fermai les yeux fortement en laissant retomber ma tête en avant, tandis qu'il ouvrit la porte avant de la refermer derrière lui. De nouveaux sanglots s'emparèrent de moi et je laissai mes larmes dévaler mon visage et échouer sur le bureau entre mes cuisses, ces dernières encore tremblantes, toujours écartées, témoignant de sa présence qui s'était désormais effacée. Définitivement.

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