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#11.3 After - [TH] Liberté

Bonsoir bonsoir !

Désolée du retard ! (pour changer...)

Je me suis pris la tête avec ma chronologie et j'ai revérifié tout ce que j'avais noté l'autre jour parce que j'avais un doute et j'ai eu raison. Je me suis rendue compte que je m'étais plantée et que j'avais oublié un an dans mon décompte. Mais bon je vais corriger ça dans la suite, rien de grave XD

Alors, cet After est un peu particulier (ne regardez pas le titre si vous voulez garder la surprise xD), mais il s'agit bien de la partie 3 du #11 "Liberté". Vous comprendrez en le lisant pourquoi j'ai mis plus de trois heures à m'en débarrasser à cause de sa longueur (et vous comprendrez aussi pourquoi il est si long du même coup).

❗ Petite remarque à ceux qui ne lisent que certains chapitres en fonctions des persos présents : celui-ci est bien inclus dans la "narration" avec le reste, donc ne venez pas le lire sans avoir lu tout ce qui précède. Ça n'aurait strictement aucun intérêt, vous ne comprendriez rien.

Voilà voilà...

AH SI ! BAP qui vient le 4 décembre à Paris....... j'ai envie de pleurer les gens. J'ai plus d'argent et je suis censée trouver un boulot. Mais je veux tellement les voir... ToT
Ça fera super bizarre sans Bang par contre... Mais bon, je les ai ratés l'année dernière... mais zohfauozifh *court-circuit*

Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




« Excusez-moi, fit une jeune femme avant que je ne me tourne vers elle, bonjour. Est-ce que vous pourriez m'aider ? Je voudrais un livre, mais je ne peux pas l'attraper...

Bonjour, lui répondis-je en souriant. Je vais vous le donner, il n'y a pas de soucis. Qu'est-ce que vous souhaitez ?

Skin de champagneandhoney.

D'accord, venez avec moi.

Merci beaucoup ! »

Je me dirigeai donc vers le rayon concerné et levai immédiatement les yeux sur l'étagère ou le roman au dos blanc était posé. Je m'en saisis et le tendis à la jeune femme qui m'avait regardé faire.

« Merci beaucoup !

Je vous en prie. Il vous fallait autre chose ?

Ça devrait aller pour le reste, merci !

Je vous en prie ! »

Elle me sourit et me quitta pour l'étage, et je la suivis des yeux rejoindre les rayons de Nicolas. Je croisai mes mains dans mon dos et pris une grande inspiration avant de remonter l'allée et de regarder autour de moi. Les rayons étaient bien remplis, les présentoirs également, c'était propre, tout était parfait. Je remis un livre droit sur l'une des tables et continuai mon inspection.

Arrivant derrière Xavier, je l'observai remettre en rayon de lourds ouvrages d'Histoire. C'était quelque chose qui partait bien aux périodes de Noël alors nous avions prévu le stock.

« Tu as besoin d'aide ? » lui demandai-je.

Il releva la tête vers moi et me sourit.

« Si tu veux, ça ne sera pas de refus. Pas que faire de la musculation sur mon lieu de travail est dérangeant, mais je commence à me faire vieux et mon dos me fait souffrir.

Tu approches de la cinquantaine c'est ça ?

Je vais en avoir trente-neuf en mars prochain, ne me vieillis pas plus que je ne le suis déjà.

Excuse-moi, lui souris-je en lui tendant l'un des énormes ouvrages. Les cheveux gris m'ont induit en erreur.

On a assez d'un Léo comme ça, ne t'amuse pas à prendre sa place quand il est absent s'il te plait. »

Son rire grave me fit sourire davantage et je me redressai avec deux livres dans les bras. J'ouvris la bouche pour lui demander ce qu'il allait faire pendant sa semaine de congé quand mon nom résonna dans la librairie.

« Taehyung ! refit la voix d'Élodie. Il y a quelqu'un au téléphone pour toi. C'est Éléonore qui a décroché.

Merci, j'y vais tout de suite, lui répondis-je. Je te laisse finir, Xavier.

Pas de soucis, merci. »

Il prit les ouvrages que je tenais encore pour me libérer et je partis pour l'accueil. Éléonore était en train d'encaisser des clients, visiblement débordée, et elle me tendit le téléphone rapidement tout en continuant ce qu'elle faisait.

« Merci. Je prends la seconde caisse juste après, lui dis-je avant de décrocher. Bonjour, Librairie Le Baillaire, Taehyung Kim, je vous écoute.

Taehyung, c'est moi.

Kook ? »

Je m'éloignai rapidement de la caisse pour partir en direction de la salle de pause.

« Pourquoi tu m'appelles ici ?

J'ai essayé deux fois ton portable et deux fois ton bureau.

Qu'est-ce qu'il y a de si important pour que tu m'appelles ? Ça ne pouvait pas attendre ce soir ? »

Il soupira fortement et je commençai à m'inquiéter. Heureusement, il ne mit pas trop longtemps à me dire ce qu'il se passait.

« C'est Léo. Il vient de débarquer ici. Il ne devait pas rentrer chez lui ?

Si... Il est parti il n'y a même pas deux heures, je ne comprends pas...

Je pensais que tu avais réussi à lui faire comprendre qu'il devait débarrasser le plancher. On n'est pas un hôtel. »

Je souris doucement devant sa mauvaise foi.

« Je vais lui parler en rentrant.

Je pense que tu devrais t'occuper de Yoongi hyung.

Tu penses ? Je n'ai pas à me mêler de leur couple.

Aucun des deux ne va régler le problème j'ai bien l'impression, soupira-t-il pendant que je jetai un œil à ma collègue qui était toujours aussi débordée. Si bousculer l'un ne change rien, il faut peut-être bousculer l'autre.

Je ne suis vraiment pas sûr que ça marche.

Tu peux quand même essayer ? »

Je jetai à nouveau un coup d'œil à Éléonore puis j'expirai longuement.

« Je vais y réfléchir. On en parle ce soir, il faut que j'y retourne.

D'accord. Il faut que j'y aille aussi, il va être l'heure de partir chercher Sun Mi chez sa copine.

Ça marche. Je ne vais pas rentrer trop tard de toute façon, je suis là depuis bien trop longtemps et ils peuvent se débrouiller sans moi pour la fermeture.

D'accord. À tout à l'heure.

À tout à l'heure. »

Je raccrochai finalement et rejoignis ma collègue.

« Vous pouvez passer ici ! » informai-je les clients.

Ils ne se firent pas attendre et trois personnes vinrent se placer devant moi alors que je reposai le téléphone sur son socle. Le plus dur mois de l'année venait de commencer alors il fallait s'y réhabituer. Mais quelque chose me disait qu'il allait être bien plus dur à vivre que ceux des années précédentes.

[...]

En arrivant devant chez moi, je m'étirai en réfléchissant à la façon dont j'allais pouvoir aborder les choses, que ça soit avec l'un ou avec l'autre. Je poussai la porte et sursautai en tombant nez à nez avec Jungkook.

« Tu m'as fait peur, expirai-je.

J'ai vu ça. »

Son sourire en coin me fit lever les yeux au plafond et je tendis ma main droite vers son visage. Je caressai doucement sa joue de mon pouce avant de déposer un léger baiser claquant sur ses lèvres.

« Alors, qu'est-ce qu'il se passe ? lui demandai-je en avançant dans l'appartement, toujours chaudement habillé.

Il se passe qu'il n'a pas bougé depuis qu'il est arrivé. »

J'aperçus alors mon ami assis sur le canapé, toujours recroquevillé sur lui-même.

« Et il a dit quelque chose ?

Que c'était fini.

Fini ? Comment ça ?

J'en sais pas plus. Je n'ai rien compris à ce qu'il a pu me dire d'autre. »

Fini ? Ça ne pouvait pas être fini. Il y avait forcément une autre solution. Je serrai les poings et fis demi-tour.

« Tu vas où ? me demanda Jungkook.

Je vais faire ce que tu m'as demandé. Je vais aller bousculer Yoongi hyung.

Bon courage », me répondit-il en souriant.

Je lui souris à mon tour et repartis sur le champ. Je fis le trajet en direction de chez mes amis, dans le flou le plus total puisque je n'avais pas réussi à joindre mon aîné au téléphone, que Jungkook n'avait toujours pas réussi à tirer les vers du nez de Léo, et que Jimin et Hoseok étaient toujours aux abonnés absents. Ça commençait d'ailleurs à m'inquiéter grandement parce que ce n'était pas dans leur genre de faire des silences radio comme ça, bien au contraire. Mais tant qu'ils étaient ensemble, à l'autre bout de la planète, je savais qu'ils pourraient tout surmonter. Ma priorité était Léo. J'arrivai bien vite à Ivry grâce à la ligne 14 et je remontai vers son immeuble. Je tapai le code et la large porte d'entrée s'ouvrit.

Une fois dans l'ascenseur, j'appuyai sur le bouton du sixième étage et j'attendis d'arriver au bon endroit. Les portes s'ouvrirent et je mis quelques secondes à me souvenir de quel appartement il s'agissait. Je n'étais pas tant venu ici que ça, à bien y réfléchir, contrairement à il y a quelques années où je me réfugiais souvent dans son petit appartement du 17e quand mon cœur me pesait trop. J'avançai donc jusqu'au paillasson et je sonnai à la porte. Après quelques secondes sans rien, je recommençai une seconde fois, puis une troisième fois, jusqu'à ce que la porte ne s'ouvre. Le regard de Yoongi changea alors, passant de l'énervement à la surprise, puis à l'incompréhension.

« Qu'est-ce que tu fais là ?

À ton avis ?

Si tu es venu me parler de lui, tu perds ton temps. Bonne soirée. »

Il me referma la porte au nez et je restai là, stupéfait de m'être fait envoyer balader comme un vulgaire colporteur. Mon sang fit rapidement le tour et j'écrasai à nouveau mon doigt sur la sonnette. J'en entendais le son aigu et désagréable à travers la porte, et au bout d'une minute, cette dernière s'ouvrit à nouveau devant moi.

« Tu n'as que ça à faire, Kim Taehyung ? »

J'entrai dans l'appartement, le poussant d'un coup d'épaule afin qu'il ne me referme pas une nouvelle fois la porte au nez.

« Rentre chez toi, je n'ai rien à te dire.

Oh que si, tu as des choses à me dire.

Et quoi donc ?

Ne fais pas l'innocent. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Ça ne te regarde pas. Et si c'est lui qui t'envoie, c'est la même chose.

Évidemment qu'il ne m'envoie pas.

Alors pourquoi tu es là ?

Parce que je veux des explications.

Et sur quoi ?

Sur ce qu'il s'est passé. Pourquoi il a dit à Jungkook que "c'était fini" ?

Il lui a dit ça ? s'étonna-t-il.

Oui. Ce n'est pas toi qui lui a dit ? fronçai-je les sourcils.

Je ne l'ai pas vu depuis jeudi soir, donc non. Mais s'il l'a décidé, parfait, ça me fait une chose déplaisante de moins à dire. »

Il me contourna alors et partit vers son salon. Je me retournai alors sans comprendre et finis par le suivre.

« Comment ça, tu ne l'as pas vu depuis jeudi soir ? Il est passé tout à l'heure.

Je viens juste de rentrer, donc je ne l'ai pas vu. »

Je m'arrêtai alors, une fois arrivé près de la porte de la cuisine.

« Ces sacs, ils étaient déjà là ce matin ?

Mmh ? Oui, pourquoi ?

Tu prépares tes valises ?

Non, c'est des trucs pour mes derniers cours avant les vacances. Pourquoi ?

Il a dû croire que tu faisais tes valises !

Et alors ?

Alors appelle-le et dis-lui qu'il s'est trompé et que ce n'est pas le cas !

Pourquoi je le ferais ? Si simplement voir un sac lui a fait croire que je le quittais, alors c'est qu'il n'a vraiment rien compris. Mais ce n'est pas plus mal. On ne pouvait pas continuer comme ça. Alors au moins, maintenant, c'est réglé. »

Les mots se mélangeaient dans ma tête, je ne savais plus ce que je devais dire pour essayer d'arranger les choses.

« Je ne peux rien faire concernant votre problème, mais je te jure que vu l'état dans lequel il est, qu'il serait prêt à accepter n'importe quoi de ta part pour que vous ne vous sépariez pas... commençai-je sur un ton presque suppliant.

Et c'est bien ça le problème.

Comment ça ?

C'est une autruche. Nous en sommes tous les deux, mais lui bien plus que moi. Je suis conscient depuis un moment qu'on va droit dans le mur. Mais pas lui. Il essaie de se persuader qu'en se sacrifiant, ça nous sauvera. Mais ce n'est pas le cas.

Vous ne pourriez pas trouver de compromis ?

Il en a trouvé un il y a quelques semaines. Il a dit qu'il irait chercher dehors ce qu'il lui manque ici.

Pardon ? »

Je n'en revenais pas mes oreilles. Il avait dû mal comprendre, ce n'était pas possible.

« C'est impossible, il ne peut pas faire ça.

C'est pourtant ce qu'il a dit.

Il disait ça pour te faire réagir !

Il n'empêche qu'il a passé plusieurs nuits dehors et avec des personnes qui lui voulaient du bien.

Il était soit avec ses amis, soit avec Kook et moi. Il n'a pas été voir ailleurs et tu le sais très bien. Et puis si ça avait été le cas, si c'est un compromis c'est que tu étais d'accord, alors pourquoi tu lui reproches ?

Je ne lui reproche en aucun cas.

Alors pourquoi tu sembles l'avoir de travers ? Mais peu importe, il n'a couché avec personne, alors-

Alors je m'en fiche, me coupa-t-il. Dans le fond, on s'est séparés au moment où il a quitté l'appartement. Ce qu'il a pu faire après ne me regarde plus. Il est assez grand pour décider de ce qu'il fait ou non.

Hyung !

Quoi encore ? Tu me saoules, mêle-toi de tes affaires, Taehyung. Ça ne te regarde pas.

Ne me mens pas.

Je ne te mens pas.

Si. Tu n'arrives pas à me regarder dans les yeux. »

Il se retourna vers moi et croisa ses bras sur sa poitrine.

« Tu me saoules. Il peut faire ce qu'il veut de sa vie, ça ne me regarde plus et je ne veux plus y être mêlé. Ça te va ? »

Il l'avait dit sans sourciller et était visiblement tout ce qu'il y avait de plus sérieux.

« Comment tu peux dire ça ? demandai-je, la voix tremblante.

Je ne fais qu'énoncer des faits. S'ils ne te plaisent pas, tu devras tout de même faire avec.

Tu peux pas. T'as pas le droit. Il est perdu. Il a peur, et il a affreusement mal.

C'est son problème. C'est lui qui a déclenché tout ça.

Tu as aussi ta part de responsabilité, hyung !

Ah oui ?

Bien sûr que oui ! Je n'ai aucune idée de pourquoi tu refuses d'aller plus loin avec lui, tu as peut-être tes raisons, mais tu es en grande partie responsable de ce qu'est devenu votre couple !

Il était clair que le sexe n'entrait pas en compte lorsque l'on a commencé à se fréquenter et ça ne lui posait aucun problème. J'ai essayé de faire des efforts et de supporter ses pulsions. Mais je ne peux pas faire plus.

Viens le chercher, hyung.

Venir le chercher ? Pour qu'il se fasse encore de faux espoirs ? Crois-moi, c'est la dernière chose à faire.

Si tu ne le fais pas, je le prendrai.

Ne me fais pas rire, Taehyung.

Je suis tout ce qu'il y a de plus sérieux. »

Il fronça les sourcils tout en penchant légèrement sa tête sur la droite, puis me jaugea du regard pendant de longues secondes.

« Et tu fais quoi de Jungkook ?

Il comprendra.

Ça m'étonnerait.

Je ne pourrai pas donner à Léo l'amour dont il a besoin. Mais je soignerai son cœur comme je l'ai fait il y a quelques années.

Soigner ? Tu crois que ça sera suffisant ?

Oui. Je lui donnerai tout l'amour qu'il mérite.

Fais-donc alors. »

Mon sang ne fit qu'un tour et je me jetai sur lui en saisissant le col de sa chemise.

« Mais dis quelque chose putain ! Mets-toi en colère, dis-moi que tu ne veux pas que je le touche ! Demande-moi où il est pour que tu puisses aller le chercher ! Montre-moi que j'ai eu raison de le laisser retourner vers toi il y a deux ans !

Occupe-toi de tes affaires, ça ne te-

Bien sûr que si ça me regarde ! m'exclamai-je en tirant sur le col de sa chemise. Tu sais très bien que j'aurais pu balancer ton carnet de psychopathe et garder tout ça pour moi ! Il n'en aurait jamais rien su, et il ne souffrirait pas autant aujourd'hui !

Tu aurais dû le réaliser plus tôt dans ce cas. Tu as été idiot.

J'ai été idiot de le laisser retomber dans tes bras, c'est certain.

Rentre chez toi, Taehyung.

J'aurais dû être égoïste et le garder pour moi.

Tu aurais dû. »

Ce fut plus fort que moi et j'envoyai mon poing dans sa mâchoire.

« Comment oses-tu... crachai-je. Tu sais très bien à quel point... à quel point il est fragile, à quel point il a besoin de toi, à quel point il t'aime... et à quel point je tiens à lui. »

Je serrai les dents et le regardai passer ses doigts sur son menton.

« T'as pas le droit de faire ça, hyung. Que ça soit pour vous deux, pour lui, ou pour moi. T'as pas le droit.

Je fais ce que je veux, Taehyung. Je ne suis pas comme vous. Je ne peux rien y faire. Si tu l'aimes tant, alors prends-le.

Tu n'as aucune idée d'à quel point je l'aime. Tu n'as aucune idée des sentiments que je peux lui porter. Si tu le savais, tu ne me dirais pas ça.

Tu avais l'habitude d'être quelqu'un d'égoïste, Taehyung, me dit-il calmement. Pourquoi as-tu autant changé ? Fais comme avant. Ne pense qu'à toi. Tu le veux, alors fonce. Soigne son cœur comme tu sais si bien le faire. Donne-lui ce que tu peux. Je le connais par cœur, il finira par retomber dans tes bras dès que tu auras comblé ses lacunes affectives. Il m'oubliera rapidement.

Tu te trompes. Tout ça, c'est du passé. C'en est presque risible, mais tu es l'amour de sa vie. J'irais même jusqu'à dire que tu es son premier vrai amour, puisque ses sentiments ne lui avaient pas été retournés la première fois. Et je sais que c'est réciproque. N'essaie pas de faire le gros dur avec moi.

Ce n'est pas le cas. Je n'ai jamais eu d'attache avec personne et tu le sais mieux que quiconque. Mais lui n'est pas comme moi. Essaie, et tu verras que j'avais raison.

Il ne peut plus m'aimer assez fort pour t'oublier. Mais peut-être que dans le fond ça te rassure qu'il reste accroché à toi ?

Qu'est-ce que tu racontes ? tourna-t-il la tête de droite à gauche sous l'incompréhension.

Il ne peut pas retomber dans mes bras, tu le sais parfaitement. Si tu as si peu de considération que ça pour ses sentiments, alors il ne fallait pas revenir. Il fallait me le laisser et rester loin de lui. À ce moment-là, j'aurais pu le faire tomber dans mes bras. À ce moment-là, j'aurais pu le garder pour moi. Quand son cœur était encore à moi.

Tu aurais dû rester égoïste à l'époque alors. Je ne t'ai obligé à rien, tu aurais pu m'envoyer balader. Mais tu ne l'as pas fait et tu lui as donné mon carnet. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même.

Je-

Tu dis que tu l'aurais gardé pour toi et qu'il aurait été plus heureux, mais c'est faux, me coupa-t-il. Tant que Jungkook aurait été là, tu sais que dans le fond, tu l'aurais détruit autant que moi. On est néfastes pour lui l'un comme l'autre, parce qu'aucun de nous deux n'est assez bon pour lui. Aucun de nous deux ne mérite ce qu'il a à nous offrir. Je sais que tu en es très bien conscient. Alors ça ne sert à rien d'essayer de me faire sortir de mes gonds en me disant que tu vas le prendre parce que tu l'aimes. Tes sentiments ne pourront pas le combler sur le long terme. À part si ce que tu cherches, c'est le garder accroché à toi, comme tu le sous-entends pour moi ?

Aucun de nous deux ne le mérite, tu as raison. Mais j'ai eu la décence de ne jamais l'abandonner quoi qu'il puisse dire ou faire.

Je ne l'ai pas abandonné.

Mais tu ne l'as pas retenu. C'est tout comme.

Tu penses que tu pourras faire mieux que moi ? Vas-y, j'observerai pendant quelques temps.

– J'attends de voir ça.

– Alors attends. J'attendrai de voir le moment où tu chuteras de ton piédestal.

– Je te demande pardon ?

– Tu es trop gourmand, Taehyung. Comme lui. Je déteste les personnes de votre genre. Et je me demande même comment Jungkook fait pour te supporter depuis tout ce temps. Mais ce ne sont pas mes affaires. Et pour en revenir au sujet de ta visite, puisqu'il a dit que c'était terminé entre nous, quelle qu'en soit la raison, et bien soit, ça me va parfaitement. »

Je ne répondis pas, et il soupira bruyamment avant de passer sa main dans ses cheveux et de me tourner le dos.

« Va-t'en maintenant, si tu as terminé. Je suis fatigué.

Très bien. »

J'étais vexé par ses derniers sous-entendus, mais j'en avais assez entendu aujourd'hui pour relancer le débat. Je tournai les talons et partis en direction de la porte d'entrée quand j'aperçus le téléphone de mon ami sur la table du salon.

« Tu sais où est son portefeuille ?

Non. Mais cherche-le si ça te fait plaisir. »

Je tournai la tête et le vis disparaître dans leur chambre. Je pris le téléphone de Léo que je glissai dans la poche de mon pantalon, et je me mis à la recherche de son portefeuille. Je finis par le trouver, puis, profitant d'être ici et entendant Yoongi s'enfermer dans la salle de bain après avoir claqué la porte dans son dos, je me dirigeai vers leur chambre. J'ouvris l'armoire de Léo et observai ses vêtements en silence, avant d'en prendre quelques uns et de les fourrer dans l'un des sacs qui étaient posés en bas de la penderie. Je m'arrêtai devant la porte de la salle de bain qui était étrangement silencieuse.

« Hyung... »

Il ne me répondit pas alors je frappai doucement à la porte.

« Hyung...

Fous-moi la paix. »

Son ton avait été sec, mais sa voix avait tremblé. J'avais visiblement réussi à le bousculer. Mais malgré ce que pensait Jungkook, je n'étais pas certain que ça puisse faire changer les choses.

« Il va rester chez nous en attendant. Si tu penses qu'il y a un moyen de sauver votre couple, viens le chercher. Tu sais aussi bien que moi qu'il t'attend à en crever. »

Il ne me répondit pas. Je quittai alors la chambre, fourrant le portefeuille de mon ami dans le sac avant d'y rajouter une veste et une écharpe, et je refermai la porte doucement derrière moi pour retrouver les trois personnes qui m'attendaient.

[...]

Arrivé chez moi, il était dix-neuf heures trente. Je retirai mon manteau, mon écharpe et mes chaussures, et j'avançai dans l'appartement. Je me dirigeai rapidement vers le salon et observai le triste spectacle qui était désormais sous mes yeux. Léo était assis sur le canapé, les cuisses contre son torse comme lorsque j'étais partis, avec en plus le visage caché dans ses genoux. Jungkook n'était pas là à le surveiller parce qu'il devait sûrement être retourné devant son ordinateur pour travailler, mais Sun Mi était présente, assise à côté de lui et caressait son dos doucement, son ours en peluche posé à côté d'elle. En m'entendant arriver, elle releva la tête dans ma direction et se leva doucement avant de se diriger vers moi.

« Léoppa est toujours triste...

Je sais, lui soufflai-je doucement. Il faut attendre, ça va passer. Je vais essayer de le faire sourire. Va jouer dans ta chambre en attendant.

Mais...

Vas-y, lui souris-je.

D'accord...

Merci d'avoir pris soin de lui jusqu'à ce que je revienne. »

Elle me sourit doucement et baissa la tête, tout de même déçue que je la congédie. Je l'embrassai tendrement sur le front, puis elle se dirigea vers sa chambre. Lorsque la porte se referma, je posai le sac que j'avais ramené près du buffet, et je rejoignis Léo sur le canapé. Je m'assis délicatement à côté de lui et le fixai pendant près d'une minute en silence, jusqu'à ce que je pose ma main droite sur sa tête. Je caressai doucement ses cheveux pendant quelques secondes, avant de descendre mes doigts dans sa nuque.

« Alors ? »

Je ne sus pas quoi dire sur le moment, mais il n'était pas idiot. Il avait dû comprendre où j'avais été. Mon cœur se serra donc en me souvenant de la discussion houleuse que j'avais eue avec son amant, et je ne répondis pas. Mais il saisit très bien ce que ma non-réponse signifiait.

« Je le savais... j'ai merdé... j'ai tellement merdé Taehyung... et j'ai tellement mal...

Tu t'es emballé si c'est les sacs qui t'ont fait peur, c'était juste pour son travail. Quant au reste... il a un mauvais caractère, tu le connais. Il va finir par venir. »

Il secoua la tête de droite à gauche en reniflant.

« Non. J'ai dit des trucs que j'aurais pas dû... et j'aurais pas dû partir... Je n'ai toujours aucune idée de ce que j'ai fait avant que Morvan ne tombe sur moi, et même si je ne l'ai pas trompé, je n'aurais jamais dû sortir me bourrer la gueule après tout ce que je lui ai dit... mes mots étaient crus, je suis certain que je l'ai affreusement blessé... Si je n'avais pas terminé la nuit chez Benjamin et Sarah, je l'aurais sans doute passée avec des inconnus et le résultat aurait sans doute été différent... Je ne me le serais jamais pardonné...

Non, ton subconscient aurait ressurgi.

Le tien a ressurgi quand tu as rencontré ton far breton dans le train ? Non.

C'était différent...

C'était pareil. Sauf que moi j'ai foutu notre histoire en l'air avec des mots, et en face à face alors que j'étais parfaitement sobre. »

Je remontai mes doigts dans ses cheveux et je massai son crâne. Il soupira doucement et je l'attirai à moi. Il se laissa basculer sans riposter, puis il se retourna doucement, passant ses jambes au dessus de mes cuisses, ses bras autour de ma nuque, et il nicha son visage dans le creux de mon cou.

« J'suis tellement mal...

Je sais...

Je fais quoi, hein ?

Reste avec moi. »

Je l'entendis sourire contre ma gorge.

« C'est affreusement tentant... »

Je passai mes bras autour de ses hanches pour le tirer vers moi et qu'il se retrouve sur mes cuisses, puis je serrai son corps contre le mien.

« Il viendra te chercher.

Arrête de me donner de faux espoirs Taehyung, trembla sa voix contre ma peau. J'ai vraiment pas besoin de ça.

Il le fera. J'ai abattu ma carte maîtresse.

C'était quoi ?

Je lui ai dit que je t'aimais. »

Il rigola silencieusement contre moi, son corps tremblotant doucement.

« C'est un secret pour personne ça, Taetae. Tout le monde sait que tu m'aimes depuis le premier jour.

Sauf que cette fois, j'étais sérieux. »

Il ne répondit pas, réfléchissant à ce que je venais de dire.

« Et ça change quelque chose ?

Oui. Je lui ai dit que je te donnerai tout l'amour que je pourrai.

Tu le fais déjà tous les jours, ça, sourit-il. Ça ne va rien changer.

Je parlais d'un autre genre d'amour. »

Je le sentis se tendre, et il s'éloigna doucement de moi.

« De quoi tu parles ? »

Je lui souris et posai ma main gauche sur sa joue. Il eut un sursaut de surprise mais me laissa faire en fronçant les sourcils. Je caressai sa joue doucement de mon pouce, retirant les quelques traces de larmes encore présentes sur sa peau. J'étais quasiment convaincu que Yoongi ne viendrait pas le chercher après notre altercation. Que je lui dise que j'aimais Léo ou non n'aurait rien changé. Dans le fond, j'étais certain qu'il avait juste eu besoin d'une excuse pour pouvoir mettre fin à leur histoire. Les yeux de mon ami me communiquaient toute leur incompréhension et leur détresse, et mon cœur se serra. Même si ce n'était que temporaire, même si je n'étais qu'un substitut, il fallait que j'aide son cœur à guérir, dans le cas où son histoire avec notre aîné se terminait là. Mon regard descendit sur ses lèvres, et sans réfléchir plus loin, je m'en emparai. Il tenta de me repousser au début, puis finit par s'abandonner.

Après de longues secondes, ses doigts finirent par lâcher mes cheveux et ma nuque, et il laissa tomber son front contre mon épaule, sa respiration tapant doucement contre ma clavicule.

« T'aurais dû faire ça il y a des années, souffla-t-il. J'aurais pu être ton amant.

Tu le peux encore, souris-je, mes doigts caressant doucement sa colonne.

Non. Je peux pas...

S'il ne revient pas, si. Tu seras libre...

Mon corps le sera, mais pas mon cœur. Et je ne veux plus donner mon corps maintenant, c'est terminé. Même à toi. Désolé Taetae, je sais que tu en rêvais toutes les nuits depuis qu'on se connait, mais je peux pas.

Ce n'est pas grave, je comprends. »

Il rigola doucement contre moi puis resserra sa prise autour de mon corps, tandis que mes mains se posèrent sur ses hanches emprisonnant les miennes.

« Merci...

De quoi ? Je n'ai rien fait.

Merci de m'aimer », murmura-t-il.

Je me reculai un peu et il finit par relâcher son étreinte. Je glissai ma main droite sur son visage et effaçai les nouvelles larmes qui avaient coulé sur sa joue de mon pouce. Je lui souris doucement et approchai mes lèvres de son front pour y déposer un baiser. Il comprit puis me relâcha, descendit de mon corps qu'il avait enjambé pendant notre baiser, et je m'éloignai pour partir en direction de la cuisine. Non, merci à toi de m'aimer, Léo.

[...]

Sun Mi était couchée depuis un moment, et Léo venait enfin de s'endormir contre moi. Je me relevai donc doucement en essayant de ne pas le réveiller et je me dirigeai vers la salle de bain. Je me lavai rapidement avant d'enfiler un pyjama et de rejoindre ma chambre.

« C'est pas trop tôt, soupira Jungkook.

Au moins, tu as eu du temps pour travailler. Toi qui râle habituellement que je te bouffe toutes tes soirées. »

Il ne répondit pas, visiblement mis au pied du mur, et je m'approchai de lui après avoir posé mon téléphone sur ma table de nuit. Je passai mes bras autour de son cou et posai mon menton sur le dessus de son crâne en regardant l'écran de son ordinateur.

« Oh, t'as réussi à terminer ta planche ?

Oui. Je suis plutôt satisfait.

Ça rend bien, acquiesçai-je.

Merci.

Mais j'aurais personnellement mis plus de lumière.

Tu veux toujours plus de lumière.

Parce que tu dessines toujours des trucs sombres.

Je n'y peux rien si l'histoire en elle-même est sombre ! » rigola-t-il.

Je souris et déposai un baiser dans ses cheveux avant de me redresser et de laisser seulement mes mains sur ses épaules.

« Comment il va ? me demanda-t-il en fermant son logiciel.

Comme quelqu'un qui vient de se faire larguer.

Je vois. »

Je me rendis aussitôt compte que ce n'était pas les mots que j'aurais dû employer.

« Excuse-moi.

Pourquoi tu t'excuses ?

Je n'aurais pas dû dire ça.

Tu réfléchis trop. C'est du passé tout ça. Ça remonte à presque vingt ans. »

Je souris doucement alors qu'il se leva après avoir éteint son ordinateur.

« Vingt ans... on a l'air vraiment vieux quand tu réfléchis.

On est vieux Taehyung, et ça ne va pas en s'arrangeant, railla-t-il. Allez, couchons-nous. »

Il enjamba le lit et se laissa tomber dessus à plat ventre en soupirant bruyamment. Je retournai vers la porte et j'éteignis le lustre avant de rejoindre le lit à mon tour. J'allumai ma lampe de chevet et saisis mon téléphone. Je vérifiai mes mails, puis mon alarme que je devais repousser, avant de le brancher et de me retourner vers Jungkook. Il était aussi sur son téléphone, et il bâilla bruyamment. Je me rapprochai de lui, me collai contre son dos et déposai des petits baisers dans sa nuque tandis que ma main droite se posa sur sa taille avant de descendre sur sa hanche et de venir caresser sa cuisse.

« Hyung, rigola-t-il doucement, c'est pas le moment.

Pourquoi ? soufflai-je entre deux baisers. Ça fait longtemps...

Ça fait quatre jours, rigola-t-il à nouveau.

C'est quatre jours de trop. »

Il posa son téléphone à côté de son réveil et se retourna sur le dos. Mais lorsque je voulus l'embrasser, il interposa son doigt entre nos deux bouches.

« Quoi ? demandai-je alors.

Tu as fait un bain de bouche ? » me demanda-t-il.

Je restai muet sur l'instant. C'était quoi, cette question ?

« Pourquoi ? J'ai mauvaise haleine ?

Parce que je ne tiens pas à rencontrer son ADN lorsque je t'embrasse. »

Je me figeai alors, puis reculai doucement.

« Tu... tu as vu ? »

Il posa ses yeux sur le plafond et haussa les épaules.

« Je m'en doutais un peu.

Je suis désolé... je... je sais pas pourquoi j'ai fait ça...

Ne t'excuse pas. Je ne t'en veux pas.

Pourquoi ? »

Il reposa ses yeux légèrement écarquillés sur moi, puis fronça les sourcils.

« Tu préférerais que je te foute à la porte ?

Non, mais...

C'est ça que j'aime et que j'admire chez toi : ta capacité à aimer ton entourage sans discernement et quel qu'en soit le prix. Tu réfléchis avec ton cœur, pas avec ta tête, souffla-t-il en posant ses yeux sur le plafond blanc une nouvelle fois. Alors qui je serais pour vouloir t'empêcher d'aimer ton ami et de vouloir réchauffer son cœur ?

Quand même...

Arrête de te prendre la tête. Je te dis que je ne t'en veux pas. Pourquoi tu cherches la petite bête ? »

Ses pupilles retombèrent dans les miennes et il roula des yeux en voyant mon air peu convaincu.

« Pense ce que tu veux.

Tu dis ça mais je sais que tu ne le penses pas.

Bien sûr que si.

Tu es un très bon menteur mon cœur, mais plus les années passent, plus j'arrive à remarquer quand tu mens.

Et tu penses que je mens, là ?

Oui. Il y a un truc qui te dérange. Et si ce n'est pas le baiser que je lui ai donné, je ne vois pas ce que ça peut être.

C'est rien, tu te fais des idées.

Alors pourquoi tu ne me regardes plus dans les yeux ? »

Il replongea illico ses yeux dans les miens et je rigolai avant de lui voler rapidement un baiser.

« Je ne recommencerai pas, excuse-moi.

Je te dis que ce n'est pas le problème !

Ah ! Tu viens d'avouer qu'il y en a un.

Tu me fais chier.

Dis-moi, Kook.

Il m'énerve.

Quoi ?

C'est parce que c'est lui que ça m'énerve.

Pourquoi ?

Il n'est pas comme les autres.

Tu peux développer ?

Bonne nuit, dit-il en se retournant.

Ne te sauve pas, Kook, je veux ma réponse !

Et moi je veux dormir.

Koooooooook ! chantonnai-je en le serrant dans mes bras et en glissant mon visage dans son cou. Allez, avoue !

Dégage, tu me tiens chaud.

Avoue-moi tout, mon amour, murmurai-je.

Va chier.

Jungkook, murmurai-je à nouveau près de son oreille.

On passe notre temps à se battre pour toi, quand il sera de nouveau sur pied, tu peux être certain qu'il viendra me casser les couilles avec ça. »

Je commençai alors à rire et je le lâchai pour m'allonger sur le dos.

« C'est ça, fous-toi de moi. À demain. »

Je continuai de rire et il se retourna pour me donner un coup de poing avant de se remettre dans sa position initiale.

« À jamais plutôt. »

Je rigolai de plus belle avant d'éteindre ma lampe et de venir à nouveau le cajoler. Il ne tarda pas à céder et à se retourner sur le dos où enfin je pus l'embrasser. Petit à petit, je surplombai son corps et ma main droite commença à caresser sa peau alors que ses jambes enserraient petit à petit mes hanches.

« Taehyung, c'est pas le moment, répéta-t-il.

Mais si... soupirai-je en continuant mes baisers brûlants contre sa gorge.

Imagine s'il se réveille, qu'il passe à la salle de bain et qu'il nous entende... ça se fait pas.

Pourquoi tu penses à lui maintenant ?

Parce que j'ai de la peine pour lui. »

Je remontai vers son visage et ma main glissa dans ses cheveux avant que je ne vole ses lèvres.

« Je t'aime. »

Il rigola contre ma bouche avant d'enserrer ma nuque de ses bras.

« Tu peux pas dormir simplement ce soir ? souffla-t-il.

Non, je t'aime trop.

C'est pas cool pour lui.

Il n'en saura rien.

T'es un animal, rigola-t-il.

Pas du tout.

Tu me fais encore plus culpabiliser et avoir pitié de lui.

On n'a qu'à être silencieux, soufflai-je en saisissant le bord de son boxer que je m'appliquai à faire descendre.

Parce que tu sais être silencieux, toi ? rigola-t-il en soulevant ses hanches.

Quand il le faut, oui. »

Je me décollai de lui pour retirer son sous-vêtement et je replongeai bien vite sur ses lèvres, ses bras retrouvant leur place dans ma nuque et m'attirant à lui.

« Et il semblerait que là, il le faille, soufflai-je tout en commençant à le caresser.

Tu me fatigues, soupira-t-il entre deux baisers.

Mais tu m'aimes quand même !

Je t'interdis de dire ça quand tu me tripotes, espèce de pervers ! me repoussa-t-il. Je refuse de coucher avec toi si c'est son visage qui m'apparaît ! »

Je rigolai de nouveau, malgré ses mains sur mes bras qui tentaient de me garder loin de lui.

« Je sais très bien que dans un autre contexte, tu aurais essayé de le mettre dans ton lit.

Je ne m'appelle pas Jimin. »

Je m'éloignai alors de lui, puis je saisis le dessous de ses cuisses pour les lever contre son torse et appuyer dessus, de façon à les plaquer contre lui et m'offrir ainsi un sublime angle.

« Hyung ! s'écria-t-il.

Le mot d'ordre du jour est le silence, Jungkook. Tu l'as déjà oublié ?

Je te préviens que si tu me prends maintenant, non seulement tu ne pourras pas aller bosser dès que je serai remis sur pied, mais en plus tu devras te serrer la ceinture pendant un mois. »

Je rigolai doucement à sa menace qui pourrait se révéler réelle si je franchissais une limite qu'il me mettait, mais je ne répondis pas et reculai doucement mes genoux sur le matelas, tout en maintenant toujours ses cuisses plaquées contre son torse. S'il l'avait vraiment voulu, il aurait pu m'envoyer balader depuis de longues secondes. Peut-être attendait-il de voir comment j'allais réagir. Mais lorsqu'il sentit ma respiration entre ses cuisses, il commença à comprendre.

« Qu'est-ce que tu fais ?

Chut.

Pardon ?

Le silence, Jungkook, souris-je en frôlant ses bourses de mes lèvres. Le silence.

Je vais t'en foutre du silence, moi, commença-t-il à trembler.

Nous verrons ça. »

Je souris plus largement et laissai ma langue passer la barrière de mes lèvres.

« Mmh... »

Tout ça allait être horriblement frustrant.

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