#11.2 After - Liberté
Bonsoir bonsoir !
Désolée pour ces 45 minutes de retard. Je me suis perdue sur SuperStar BTS en début de soirée. Je voulais level up mes cartes mais j'avais plus assez de sous donc j'ai dû refaire des chansons et tout et tout... *tousse*
Bref. Voilà donc la partie 2 !
Dedans, il y a une petite référence au chapitre 81 "Famille" de LPELD. Qui saura la retrouver ? 🙃
Voilà, je n'ai rien d'autre à rajouter... Toujours pas eu les résultats de mon master donc on attend toujours xD
Oh, Yoongi chat et Yoongi chou ont deux nouveaux copains de jeu. J'espère qu'ils s'entendront bien tous les quatre 😌
Sur ce, je vous laisse, en espérant que ce chapitre vous plaise.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Sentant quelque chose caresser mes cheveux, je fronçai les sourcils et tournai le visage avant de relever mon bras pour chasser ces doigts qui me chatouillaient. Je les repoussai mais ils revinrent bien rapidement, avant de descendre dans ma nuque, puis entre mes omoplates. J'avais mal au crâne putain, alors ce n'était pas le moment pour me faire chier.
« Arrête ça, grognai-je.
– Pourquoi ? Je sais que tu aimes bien. »
Je me figeai à l'entente de cette voix et j'ouvris immédiatement les yeux. Je me retournai d'un bond et découvris que j'étais dans un lit aux côtés d'une femme. Le soleil passait faiblement dans la pièce et mon état ne m'aidait pas à comprendre ce qu'il s'était passé. C'était qui ? J'étais où ? Je voulais voir Taehyung en partant, moi...
« Ça y est, tu es réveillé ? rigola-t-elle.
– Qu'est-ce que...
– Mmh ? Quoi ? Me dis pas que tu ne te rappelles pas ? »
Je fis un nouveau bond mais cette fois-ci en arrière lorsque ses doigts frôlèrent mon front et je m'écrasai au sol. Une violente douleur s'empara de mes fesses et de mon coccyx, remontant le long de ma colonne vertébrale. Ma vision finit par redevenir claire et je la reconnus. C'était Sarah. Qu'est-ce que je foutais dans son lit ? Et... et à moitié à poil ? Je cherchai mon pull du regard et je bondis dessus en l'apercevant à ma gauche.
« Tu vas mieux ? » me demanda-t-elle doucement.
Je me redressai sans un mot et la douleur étreignant l'arrière de mon corps me retourna le ventre. Bordel... qu'est-ce que... qu'est-ce que j'avais fait ?
Je me ruai sur la porte de sa chambre et je l'ouvris.
« Léo attends ! » tenta-t-elle de me retenir.
Mais je ne l'écoutai pas. Mes pensées se mélangeaient dans ma tête, ma vision était à nouveau trouble et mes oreilles sifflaient en plus de mon crâne qui me lançait à son tour violemment. J'entendis des voix sur ma droite alors je tournai la tête, mais je ne reconnus pas qui c'était.
« Bah t'en as une sale tête... »
Je ne répondis pas et cherchai la sortie, les jambes flageolantes et mon pull toujours serré pitoyablement dans mon poing.
« Wow Léo, attends ! »
Je reconnus alors la voix de Morvan, mais je n'écoutai pas mon ami et continuai d'avancer, avant de me rattraper maladroitement à un mur. J'étais pas bien. Vraiment pas bien.
« Bah dis-donc, t'es dans un sale état... fit alors la voix de Benjamin, qui vivait ici en colocation avec Sarah. Viens t'asseoir.
– Non... soufflai-je en secouant mon bras pour qu'il me lâche.
– Si, viens. »
Il tira sur mon bras et mes jambes me lâchèrent. Ma tête tournait, j'étais vraiment pas bien, je commençais à avoir la nausée.
« Léo ! s'écria-t-il. Tu me fais peur, là, qu'est-ce qu'il t'arrive ?
– J'suis pas bien... j'ai mal...
– Je t'avais prévenu d'arrêter de boire comme un trou sans manger », siffla alors Morvan.
Je ne répondis pas, et Benjamin reprit.
« Où est-ce que tu as mal ? On t'emmène à l'hôpital ?
– J'ai mal au cœur... à la tête... au dos... et au cul... je sais plus... j'me souviens plus... soufflai-je, la voix tremblante.
– Suis-moi à la salle de bain alors.
– J'suis vraiment pas bien... murmurai-je en me laissant entraîner.
– C'est ce que je t'ai mis cette nuit qui te fout dans cet état ?
– Quoi ?
– Si j'avais su, j'y serais allé plus doucement, soupira-t-il alors que je portai ma main gauche à ma bouche. C'était pourtant pas la première fois que- Léo ! »
Je me ruai à l'aveugle vers ses toilettes et je vidai le contenu de mon maigre estomac. J'étais pris de convulsions, j'avais mal partout, j'avais le sentiment que j'allais faire un malaise et que j'allais mourir.
« Putain mais mec, ne bois plus jamais de ta vie si une cuite te met dans cet état-là ! En tout cas avec moi, c'est terminé, je ne parie plus rien contre toi si c'est pour que tu finisses comme ça », reprit-il en s'approchant de moi après une bonne minute.
Je ne répondis pas, encore recroquevillé et au bout de ma vie. Il s'approcha encore un peu de moi en silence, mais j'entendais le reste de mes amis chuchoter dans mon dos malgré mes oreilles bourdonnantes.
« Ça va mieux ? me demanda-t-il en posant sa main sur mes épaules encore nues.
– Me touche pas ! hurlai-je.
– Quoi ?
– Me... touche pas... »
Je fus alors pris de sanglots et je plongeai mes mains dans mes cheveux que je tirai sans aucune douceur, mes coudes appuyés sur la cuvette décorée de mon repas sans aucun doute inexistant de la veille. J'avais pas pu... je pouvais pas avoir fait ça... Des haut-le-cœur me saisirent à nouveau et je recrachai toute ma honte une fois de plus. J'entendis la porte se refermer derrière moi et je restai seul.
[...]
Marchant tout sauf droit dans les rues, je me dirigeai vers l'immeuble et je rentrai le code de la porte d'entrée. Je montai dans l'ascenseur et arrivai bien vite au quatrième étage. J'en ressortis et me ruai vers la porte. Je ne savais pas quelle heure il était, je ne savais pas s'il se doutait que j'allais venir, il n'était peut-être même pas levé...
D'après ce que mes amis m'avaient raconté, ils m'avaient retrouvé dans l'un de nos bars habituels, déjà pas mal alcoolisé. On avait parié sur lequel craquerait le premier, et ils me soutenaient que j'avais perdu même si j'étais certain que je ne pouvais pas avoir perdu. J'enchaînais toujours l'alcool facilement, ventre plein ou non. Je ne pouvais pas avoir perdu. Et, n'ayant pas mon portefeuille sur moi, Morvan avait payé mes trente euros de consommation avant qu'ils ne me traînent chez Benjamin et Sarah. Je m'étais endormi comme une loque sur le lit de mon amie et l'histoire s'était terminée comme ça. Mais comment avait-elle commencé ? Qu'est-ce qu'il s'était passé entre le moment où j'avais quitté mon appartement et le moment où ils m'avaient tous retrouvé ? Est-ce que j'avais juste bu ? Est-ce que j'étais seul ? Pourquoi je n'étais pas chez Taehyung ? C'était chez lui que je devais aller de base. Pourquoi je n'y étais pas arrivé ? Pourquoi Yoongi n'avait visiblement pas cherché à me retrouver ?
Toujours le crâne posé contre la porte et les yeux clos, je continuai de frapper contre le bois pendant de longues minutes, avant que je n'entende la clé tourner dans la serrure. Lorsque le battant s'ouvrit, je basculai en avant, mon pilier s'en allant, et je fus bien vite rattrapé par des bras bien trop forts pour être ceux auxquels je m'attendais.
« Mais qu'est-ce que tu fous là ?
– Tae... Taehyung... soufflai-je.
– Tu pues en plus, t'as encore fait des mélanges cette nuit ?
– Taehyung...
– Hyung ! s'écria alors Jungkook tout en repoussant la porte derrière moi. Taehyung, grouille !
– Qu'est-ce qu'il se passe, Kook ? grogna alors mon ami.
– Une bouteille de soixante-dix litres vient d'arriver.
– Qu'est-ce que tu ra-Léo !? »
J'entendis ses pas se presser sur le parquet et ses bras me saisirent maladroitement.
« Oh putain... tu sors d'où pour puer comme ça ? Viens là.
– Taetae... soufflai-je.
– Quoi ?
– Je... je crois...
– Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
– Je... je... je... »
Ma respiration s'accéléra dangereusement et je n'arrivai presque plus à respirer. Les larmes dévalaient mes joues malgré mes yeux fermés fortement depuis mon arrivée dans leur appartement, et je frappai ma poitrine de mon poing. Je tombai bien vite à genoux, et compris que Taehyung s'était assis par terre afin de me prendre dans ses bras.
« Calme-toi, respire.
– Je... je... j'ai... je... sais... je... Tae...
– Respire, ne parle plus. Tu me raconteras plus tard. Respire calmement.
– Tae... »
Ma voix se brisa et je frappai ma poitrine une nouvelle fois. Il saisit alors mon poignet et enfonça ses doigts dans ma peau pour m'empêcher de recommencer. Je n'arrivais pas à respirer. Qu'est-ce que j'avais fait cette nuit ? Pourquoi j'avais mal partout ? Il y avait des doubles sens dans les paroles de Benjamin ? C'était volontaire ? J'avais mal compris ? Pourquoi je m'étais réveillé dans le lit de Sarah et à moitié déshabillé ? Non, c'était mes amis, pourquoi je commençais à penser à des choses comme ça. Mais avant... J'avais pas pu faire ça... J'avais rien fait, c'était pas possible...
« ... gi... Yoon... gi... soufflai-je difficilement. Il... Tae...
– Je vais l'appeler, ne-
– Non ! m'écriai-je en saisissant son pantalon à l'aveugle de ma main droite. Je... non... on... pas... dis pas...
– D'accord, je ne lui dirai pas. Mais respire, calme-toi, murmura-t-il en laissait ses pouces caresser mon corps doucement. Kook, amène-moi un sac en papier !
– J'te cherche ça.
– Tae... soufflai-je, les larmes dévalant toujours mes joues.
– Oui ?
– J'crois... j'ai... fait... connerie... pas dû... Yoon... il va...
– Chuuuut, ça va aller, murmura-t-il en me berçant et en posant son menton sur mon crâne. Respire, ça va aller. »
Non, ça n'allait pas aller. J'étais allé beaucoup trop loin pour être pardonné. Sans compter que j'avais peut-être commis l'irréparable. Non. J'avais déjà commis l'irréparable en lui parlant comme ça et en quittant l'appartement. Ce que j'avais pu faire après n'avait aucune importance. Je l'avais déjà blessé et trahi avec mes paroles. Mes actes n'avaient plus d'importance après ça. Je me tournai difficilement pour prendre Taehyung dans mes bras, ma respiration toujours aussi difficile. J'avais détruit ce que j'avais de plus précieux.
[...]
Il était plus de dix-huit heures. J'étais toujours recroquevillé sur le canapé de mon ami, recouvert entièrement par une grosse couverture que m'avait donnée Jungkook après que j'aie longtemps bataillé contre lui concernant mon éventuelle douche ou non. J'avais fini par y aller à reculons, et accepté sa couverture malgré son aide dont je ne voulais pas. Caché là-dessous, au chaud, j'étais dans un cocon, coupé du monde extérieur. Plus rien n'existait dehors, la soirée d'hier ne s'était jamais passée, Yoongi et moi ne nous étions pas engueulés une nouvelle fois, je n'étais pas parti en claquant la porte et je n'avais pas passé une nuit dehors dont la moitié était encore un gros trou noir. C'était juste un cauchemar dont j'allais bientôt pouvoir me réveiller.
Jungkook travaillait dans sa chambre comme bien souvent, tandis que Taehyung était parti travailler à reculons une heure après mon arrivée. Il était revenu il y a peu, et se rendant compte qu'il avait totalement oublié d'aller chercher Sun Mi à l'école, il avait appelé Sun Hae en catastrophe. Celle-ci avait sonné à la porte il y a une dizaine de minutes et ils étaient restés dans le couloir. Taehyung n'avait probablement pas voulu qu'elle me voie dans cet état, ni lui expliquer ce qu'il en était à côté de moi. Mais ce n'était pas plus mal. Je n'avais pas envie que quelqu'un ressasse l'état pitoyable de ma vie une fois de plus. Mais bientôt, la porte d'entrée s'ouvrit et ma filleule ne tarda pas à se faire entendre.
« Léoppaaaaaaaaaaaaaaaa ! »
Elle courut vers moi et attrapa le bord de la couverture. Elle tenta de me la retirer alors je finis par l'aider et je découvris bien vite son petit visage inquiet devant moi.
« Pourquoi tu te caches ?
– Parce que j'ai froid, mentis-je en ramenant mes jambes en tailleur.
– Tu veux mon manteau ?
– C'est gentil, lui souris-je en tendant ma main gauche vers elle pour caresser ses cheveux. Tu es contente de venir chez papa cette semaine ?
– Oui ! s'exclama-t-elle. Même que mercredi avec appa et, et Kookie, on va aller dans le magasin et on va regarder les cadeaux que le Père Noël il va m'apporter !
– Qui te dit qu'il va te les apporter ? souris-je.
– J'ai été sage !
– T'es sûre ?
– Oui ! Même que le Père Noël il sera peut-être déjà dans le magasin et que je vais pouvoir aller lui dire bonjour !
– Dans le magasin ? m'étonnai-je.
– Bah oui ! Même que on peut prendre une photo avec lui et l'amener à la maison après !
– Le Père Noël ?
– Bah non, la photo ! » me répondit-elle sur le ton de l'évidence.
Je continuai de caresser ses cheveux noirs en lui souriant tendrement, quand je sentis la main de Taehyung se poser sur mon épaule et la serrer doucement avant qu'il ne s'assoie à côté de moi. Je lui souris faiblement et ramenai mes yeux sur sa fille quand elle posa ses deux mains sur mes genoux.
« C'est vrai que t'es triste ? »
J'avalai ma salive difficilement tout en serrant les dents et mes paupières papillonnèrent.
« Non, qui t'a dit ça ? mentis-je.
– C'est-
– Va voir Kookie mon cœur, la coupa alors Taehyung. Tu sais qu'il a hâte de te voir et de te faire un gros câlin.
– Oui ! »
Elle s'enfuit aussitôt vers la chambre de ses parents et mon ami soupira près de mon oreille.
« Tu vas mieux ?
– Comment je pourrais aller mieux ? »
Sa main glissa dans ma nuque et il commença à la masser doucement.
« Je sais pas ce que j'ai foutu de mon téléphone, mais s'il s'inquiétait pour moi, il t'aurait appelé. Et il ne l'a pas fait.
– Je suis certain qu'il est mort de stress. Mais il ne le montre pas par fierté, à cause d'hier soir. Quand il te verra, il te pardonnera tout.
– J'en doute.
– Léo...
– Je crois que c'est fini... soufflai-je en sentant les larmes monter. J'aurais pas dû dire ce que j'ai dit... et j'aurais pas dû partir. En claquant la porte, j'ai tourné la dernière page de notre livre. C'était ça notre épilogue : "et ils ne vécurent pas heureux jusqu'à la fin des temps".
– Léo... répéta-t-il.
– Quoi, "Léo" ? Tu le connais depuis plus longtemps que moi, ose me dire que je n'ai pas tout fait foirer ! » m'exclamai-je en tournant la tête vers lui.
Ses yeux se noyèrent dans les miens que je levai au ciel en prenant une grande inspiration, puis en clignant des paupières pour réussir à retenir mes larmes.
« Ça va aller demain ? me demanda-t-il doucement.
– Oui, évidemment. Pourquoi tu me demandes ça ?
– Comme ça. »
Ses doigts remontèrent dans le bas de ma chevelure et il commença à masser mon crâne doucement. Je fermai les yeux et le laissai faire, tout en ramenant mes cuisses contre mon torse.
« Tu vas rentrer quand ?
– Là-bas ?
– Mmh. »
Je restai silencieux. Est-ce que je pouvais rentrer ? Est-ce que j'en avais le droit ? Comment est-ce que ça allait se passer ? Il est certain qu'il n'allait pas me sauter dans les bras, pas comme la dernière fois lorsque j'avais disparu après ma petite soirée avec Taehyung. La dernière fois ce n'était pas prévu, c'était en quelque sorte un accident. Là, j'étais parti sur une engueulade et des paroles violentes. Ça n'avait aucun rapport.
« Je verrai demain... soufflai-je alors, sans grande conviction. Tu as un réveil en trop ?
– Un réveil ?
– Oui, pour que je me lève demain.
– Je viendrai te réveiller.
– D'accord. Je vais me coucher du coup.
– Mais... »
Je remontai ma couverture encore plus sur mes épaules et je me laissai tomber sur l'accoudoir à ma droite.
« Il n'est même pas dix-huit heures trente, Léo...
– Ah bon ?
– Non... »
Je rouvris les paupières et observai la table basse devant moi. Je ne savais pas quoi faire. Je voulais juste que le temps s'arrête, ou alors qu'il s'écoule jusqu'au moment où tout s'arrangerait entre Yoongi et moi.
« Pas grave, soufflai-je alors.
– Tu veux regarder un film ?
– Bof.
– Mange au moins.
– Pas faim.
– C'est Jungkook qui cuisine.
– Encore moins faim.
– Alleeeeeeeeez ! »
Il se laissa alors tomber sur moi et m'écrasa de tout son poids. Je ne réagis pas alors il commença à bouger pour me secouer avant de tenter de me retourner.
« Lâche-moi, grognai-je.
– Debout, on va se regarder un film débile !
– Rien que voir ta tête est hilarant, pas besoin de film, laisse-moi dormir.
– Tu es vexant ! s'écria-t-il en s'asseyant sur mon ventre. Allez, dis-moi celui que tu veux !
– Je veux que tu me laisses dormir ! grognai-je.
– Tu dormiras plus tard ! Allez, réponds-moi !
– Tu me saoules, Taehyung Kim ! hurlai-je sous ses doigts qui s'enfonçaient dans mes côtes. Descends !
– Alors dis-moi ce que tu veux regarder !
– Mais je veux rien regarder putain ! grognai-je en saisissant ses poignets. Dégage ! »
Il se pencha alors sur moi d'un coup et ma respiration se coupa sous la surprise. Ses yeux sombres plongèrent dans les miens et il me fixa comme ça sans prononcer un mot. Mon cœur commença à accélérer étrangement, ne comprenant pas ce qu'il faisait. Mes yeux valsaient entre les siens rapidement et mon cœur s'emballa.
« Pourquoi tu me regardes comme ça ? murmurai-je.
– Je n'avais jamais remarqué à quel point tes yeux étaient fascinants.
– Fascinants ?
– Oui... souffla-t-il.
– Comment ça ? D'habitude, tu me fais chier en disant qu'ils sont flippants. »
Il rigola doucement, ses lèvres s'étirant largement, et il reprit.
« Ils ne mentent jamais et j'arrive toujours à savoir ce que tu penses même quand tu essaies de me le cacher...
– Et alors ? C'est quoi le problème aujourd'hui ?
– On dirait...
– On dirait quoi ? »
Il ne me répondit pas et approcha son visage du mien. Mon cœur partit en trombe. Qu'est-ce qu'il foutait ? Mais alors que ses lèvres allaient frôler les miennes, je sentis son souffle glisser le long de ma peau jusqu'à mon oreille.
« Crétin. »
Il commença à rigoler en se redressant et je lâchai ses poignets sous la surprise. Il venait de se foutre de moi, là ? Comment il osait ? Il n'y avait que moi qui pouvais jouer comme ça. Je me redressai alors d'un coup et je le repoussai avant de lui monter dessus à mon tour et de me venger.
« Mais c'est quoi ton problème putain ? hurlai-je. Je t'ai dit que je voulais dormir ! »
Il continua de rire et de couiner sous mes coups, encaissant sans riposter. Taehyung... je ne m'étais pas trompé. Tu étais vraiment le seul capable de soigner mon cœur en miettes.
[...]
Il était quatorze heures, et je venais de finir ma journée. Je devais rentrer chez moi. Je devais aller retrouver Yoongi. Je devais m'excuser, le supplier de me pardonner s'il le fallait. Je pourrais faire n'importe quoi. Il fallait que je le voie. Mais paradoxalement j'étais mort de peur, je ne voulais pas y aller. Et s'il me disait que c'était terminé ? Qu'il ne pouvait pas me pardonner ce que j'avais dit, ce que j'avais fait ? Si c'était la fin ? La main de Taehyung se posa sur mon épaule. J'avais sentis sa présence dans mon dos depuis une bonne minute déjà alors je ne sursautai pas à ce geste.
« Arrête de te prendre la tête. Ça va aller.
– Il a répondu à ton message ?
– Non, avoua-t-il. Mais il ne répond pas souvent à mes messages donc je ne suis pas plus surpris que ça.
– Et Jimin ?
– Non plus. Mais je ne suis pas étonné non plus. Ça fait quelques semaines qu'il ne répond plus trop à mes messages. Il a des problèmes au boulot apparemment.
– Quoi ? me retournai-je alors. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? »
Il prit mon visage en coupe et rigola doucement.
« Y a rien de drôle, pourquoi tu rigoles ? demandai-je en posant mes mains sur ses poignets.
– Inquiète-toi d'abord pour toi. Tant que Hoseoki hyung est à ses côtés, il n'y a pas à s'inquiéter pour lui.
– Quand même...
– Ça ira, je te dis. Va retrouver Yoongi hyung et va sauver ton couple. »
Son sourire sonnait faux, tout comme ses yeux rieurs. Je voyais très bien qu'il s'inquiétait pour son meilleur ami, et également pour moi.
« J'y vais. »
Il relâcha alors mon visage et hocha la tête doucement. Je quittai la réserve pour aller prendre mes affaires dans la salle de pause, et enfin je quittai la librairie.
Je me dirigeai vers le métro et partis en direction de chez moi. Au moins, j'avais eu la présence d'esprit de prendre mes clés en partant samedi soir, et de ne pas les perdre. Je ne savais pas ce qu'il en était de mon téléphone, ni de mon portefeuille. Si je les avais perdus, il serait peut-être temps d'aller à la gendarmerie signaler leur perte et/ou leur vol. Mais bon. Il n'y avait peut-être pas lieu de s'alarmer tant que je n'avais pas encore vérifié chez moi.
Le trajet me sembla bien trop rapide. J'avais vraiment peur de mettre les pieds chez moi. Je sortis de la station de métro et descendis la rue. Arrivé devant mon immeuble, je restai figé devant la porte, me demandant si je ne devais pas faire demi-tour. Je passai finalement la lourde porte d'entrée et me pointai devant l'ascenseur. J'appuyai sur le bouton et attendis. Une fois à l'intérieur, les portes se refermèrent alors que je fixais toujours les boutons. J'appuyai finalement sur le 6 et attendis que la machine gravisse les étages. Lorsque les portes s'ouvrirent enfin, je les passai et mes pas résonnèrent sur le palier, tout comme les portes de métal se refermant dans mon dos. Je me dirigeai vers notre porte et posai ma main gauche sur la peinture sombre. Est-ce qu'il était là ? Qu'est-ce qu'il allait dire en me voyant ? S'il pouvait me frapper avant de se jeter sur moi comme la dernière fois, ça serait parfait. Mais il ne fallait pas trop y compter. Pas aujourd'hui. Je descendis mes yeux sur la serrure et je l'observai longuement. Puis soudain, mon cœur se serra, et je pris mes jambes à mon cou. Je fis demi-tour, appuyai sur le bouton de l'ascenseur qui se rouvrit immédiatement, et je m'enfermai dedans avant d'écraser une bonne dizaine de fois le bouton du rez-de-chaussée. Je ne pouvais pas... Qu'est-ce que j'allais faire s'il était là ? Et s'il n'était pas là ? J'allais l'attendre ? Je pris une grande inspiration et écrasai à nouveau le bouton du sixième étage. Il fallait que j'en aie le cœur net. La cage se rouvrit une fois arrivée au rez-de-chaussée, avant de remonter une nouvelle fois sous mon caprice. Lorsque la porte s'effaça, je sortis d'un pas décidé, mes clés à la main, et je les enfonçai dans la serrure. Je les fis tourner, pris une grande inspiration, et je poussai la porte.
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