Bonsoir bonsoir !

Mwahaha.

Et oui, qui d'autre que moi pour poster à 5h30 du matin ? XD

J'ai enfin réussi à terminer cet After, et je peux donc vous dire qu'il y aura 6 parties (à la place des 3-4 que j'avais prévue de base, oui oui, pour changer...). Je posterai le planning sur Twitter dans les jours qui viennent, si jamais ça vous intéresse (et même s'il est susceptible de changer, puisque je ne sais toujours pas où je serai après le 26 hahaha...)

OH ! J'ai empiré mon découvert il y a une semaine. Une amie m'a envoyé un message à 16h en me demandant si j'étais prête pour la mise en vente des places pour Ravi. Hahahahahaha......... j'avais juste oublié que c'était dimanche dernier, j'avais même totalement oublié qu'il venait. Cette méga loose. C'est pas comme si c'était mon bias hein. Mais quand je vous dit que j'ai aucune vie quand je bosse l'été, c'est pas une blague. MAIS du coup, grâce à elle j'étais sur le site à 17h pour la mise en vente, et j'ai réussi à chopper un package VIP sans pression (jamais pu acheter des places aussi facilement, c'était tellement étrange que j'ai pris mon temps XD). Si ça se trouve je pourrai même pas y aller vu que c'est fin novembre et que j'espère que j'aurai trouvé du taf d'ici là, mais pour l'instant, c'est bon x')

Si jamais je peux y aller, je pourrai rattraper le moment "méga loose 2016" que j'avais raconté dans mon Rantbook lors de mon voyage en Corée. Croyez bien que l'eye-contact je le laisserai pas filer cette fois, merde alors XD

Bon. Sur ce, je vais m'en aller dormir. J'espère que cette seconde partie vous plaira !

Désolée pour l'attente, et désolée pour les fautes, si jamais~

Bonne Léocture ! ♥

~~+~~

Il était un peu plus de quinze heures. Je venais de terminer ma pause déjeuner que j'avais partagée avec Kévin. Nous avions discuté brièvement, notamment de sa sœur qui était là pour un remplacement et qui s'en sortait franchement bien. Le monde ne se bousculait pas dans la librairie, alors je me dirigeai vers la réserve pour préparer les prochaines commandes. Plus tôt je m'en chargeais, et moins j'y passerais de temps au moment de les envoyer à la centrale. Ça ne faisait pas vingt minutes que j'étais là quand la porte s'ouvrit dans mon dos. Je ne tournai même pas la tête, me doutant que ça ne pouvait être que Taehyung, et je continuai ce que je faisais.

« Je suis vraiment vexé que tu aies refusé de manger en tête-à-tête avec moi ce midi, déclara-t-il.

– Ne sois pas trop gourmand mon ami, répondis-je sans lever les yeux de mon écran, nous dînons déjà ensemble ce soir, c'est bien suffisant.

– Non, je voulais encore t'avoir pour moi.

– C'est bien ce que je dis, arrête d'être trop gourmand. »

Il rigola et vint se poser contre le bord de mon bureau à ma gauche.

« Ça va mieux ? me demanda-t-il.

– Je te dis que oui, soupirai-je. Arrête de me poser cinquante fois la question. J'ai juste pas assez dormi cette nuit et le réveil a été dur.

– Et-

– Écoute, Taehyung, dis-je doucement. On va passer au moins deux bonnes heures encore ensemble après que j'aie terminé le boulot. Tu peux garder tes questions pour ce moment-là ? »

Il resta silencieux, mais je sentais bien son regard surpris sur mon profil. Il finit par soupirer et par se redresser.

« Très bien. Je passerai te chercher à la fermeture. Mais n'en fais pas trop.

– Ne t'en fais pas pour ça. »

Sa main gauche se posa sur mon épaule quelques secondes et il la serra doucement avant de finalement s'éloigner de moi et quitter la pièce. Je soupirai à mon tour et glissai mes mains dans mes cheveux avant de laisser ma tête partir en arrière. Je voulais retrouver Yoongi. Mais j'allais encore rentrer tard ce soir, et c'était entièrement de ma faute. Mais c'était pour lui que je faisais ça. Peut-être que je ne devrais pas me mêler de sa vie, que ça ne me regardait pas. Mais j'avais bien vu il y a un mois son visage changer lorsque Jimin lui avait parlé de sa famille. Je n'avais pas tout compris, et je n'en savais que ce que Yoongi m'avait déjà raconté, à savoir que son père était également professeur, et que sa mère était infirmière. Ils n'étaient pas en très bons termes et je n'avais pas osé demander pourquoi, parce que j'avais bien vu qu'aborder ce sujet n'était pas son passe-temps préféré. Mais quand Jimin lui en avait parlé, j'avais vu une lueur de surprise et d'attente dans son regard. Elle s'était malheureusement vite dissipée et j'y avais vu un soupçon de déception. Il m'avait dit par le passé que sa famille n'était pas un point d'attache important et que c'était pour cette raison que me rejoindre ne lui avait absolument posé aucun problème. Mais j'étais certain qu'au fond de lui, il attendait un signe. Qu'il attendait qu'ils deviennent un port d'attache. J'en étais persuadé. Peut-être que je me plantais totalement. Peut-être qu'il m'en voudrait de me mêler à ce point de sa vie et de choses aussi délicates que cela. Mais je voulais essayer.

C'était pour ça que depuis quelques semaines, je passais davantage de temps avec Taehyung pour qu'il m'aide à travailler mon coréen, et également pour qu'il corrige les mails que j'essayais d'envoyer aux parents de Yoongi en leur racontant comment il allait. Mais je n'avais pour l'instant pas eu une seule réponse. Peut-être que les harceler de la sorte n'était pas la meilleure des solutions. Mais j'en profitais également pour leur envoyer une photo lorsque j'en avais une de potable. Même s'ils étaient en froid, ils restaient ses parents, et j'étais convaincu qu'au fond d'eux-mêmes, ils devaient être heureux et soulagés de savoir qu'il allait bien. Contrairement aux miens qui ne m'avaient jamais porté la moindre attention.

M'étant perdu dans mes pensées de longues minutes, je secouai la tête et me redressai, faisant ainsi de nouveau face à l'ordinateur. Je m'étirai et terminai rapidement la préparation de commandes, puis je m'attaquai aux retours, avant de retourner à l'intérieur de la librairie. Je passai derrière la banque et m'appuyai contre le mur, croisant mes bras sur ma poitrine, alors qu'Éléonore encaissait une cliente. Elle la salua en la remerciant et expira longuement avant de se retourner vers moi.

« Tu as terminé ? »

J'hochai doucement la tête.

« Tu veux que je te remplace ? Ou je vais faire un peu de mise en rayon ? demandai-je.

– Mes rayons sont pleins donc tu peux aller t'occuper des nouveautés si tu veux.

– D'accord. Il faudra aussi changer la vitrine. Je m'en occuperai ce soir. »

Je m'éloignai alors de l'îlot principal et allai faire un tour sur le présentoir à l'entrée de la librairie où étaient exposées les nouveautés. Deux-trois livres de chaque serait suffisant, mais il fallait quand même le refaire. Je repartis donc vers le fond de la librairie et allai me servir en réserve. Je pris une caisse et me servis dans les étagères et les cartons que nous n'avions pas pu vider par manque de place afin de la remplir. Je me saisis ensuite du cageot de plastique que je portai à travers la librairie. Je le posai au sol et commençai à remplir le présentoir avec les divers romans et biographies que je venais de ramener.

« Excusez-moi. »

Je me redressai et me retournai.

« Oui ? »

L'homme qui me faisait face remonta les yeux sur mon visage et les écarquilla, mais ne me répondit pas.

« Vous désirez ? demandai-je en fronçant les sourcils.

– Wow.

– Je vous demande pardon ?

– Excusez-moi. Je cherche le rayon pratique. »

Le rayon pratique ? Ce mec était du genre à faire du tricot ou des mugcakes ?

« Tout au fond à gauche.

– Merci. »

Il me sourit et s'éloigna. Je le regardai partir, d'un air soupçonneux, et repris ce que je faisais. C'était moi ou il m'avait reluqué ? J'étais mal placé pour dire qu'il ne semblait pas comme ça car je savais que les apparences étaient trompeuses, mais c'était étrange. Mais bref. Je continuai mon rangement. J'entendis des voix familières dans mon dos et je me retournai à nouveau pour faire face à un groupe d'adolescentes qui venaient souvent.

« Bonjour monsieur ! s'exclama la première.

– Bonjour, lui souris-je.

– Les nouveautés sont bien parties ? me demanda-t-elle.

– Oui. Surtout ce roman de KiimYura.

– Je l'ai acheté la semaine dernière et je l'ai adoré !

– Je l'ai beaucoup aimé aussi.

– Léo ! me fit alors la voix d'Élodie.

– Oui ? me retournai-je vers elle.

– J'y vais. À demain !

– Bonne soirée ! »

L'homme à côté d'elle, qui n'était autre que celui qui cherchait son rayon quelques minutes plus tôt, me salua à son tour et ils quittèrent la librairie. Soit je me faisais des films, soit elle devrait se méfier de son mec. Je continuai de discuter avec nos clientes tout en terminant ma mise en rayon, et je les laissai là pour retourner dans la réserve.

[...]

L'heure de la fermeture était arrivée, et je n'avais plus qu'à retrouver Taehyung. Je laissai mes collègues se charger des derniers trucs et filai dans la salle de pause pour récupérer mes affaires. Mais quelle ne fut pas ma surprise de découvrir mon ami allongé de tout son long sur le canapé, un livre dans les mains.

« Mais qu'est-ce que tu fais là ? m'étonnai-je.

– Je suis venu te chercher, mon ami.

– Tu pouvais attendre dehors.

– Avec cette température ? Tu rigoles ? me demanda-t-il en se redressant.

– C'est vrai, j'avais oublié. »

Je me saisis de ma veste que j'enfilai et de mon écharpe que j'enroulai autour de mon cou. Je fis le tour du canapé et vins poser mes mains de chaque côté de la tête de Taehyung.

« Tu lis quoi ? lui demandai-je.

– Rose, demi-teinte irréelle de Kwon Yoon Ki.

– Je l'ai ramené il y a quelques jours à l'appart' mais je n'ai pas encore eu le temps de le commencer. Il faut que je me dépêche vu qu'il sort la semaine prochaine.

– Il se lit bien. J'ai une étrange impression quand je le lis, je ne saurais pas expliquer.

– Tu as encore l'impression d'être le héro ?

– Non, pas cette fois, rigola-t-il en penchant la tête en arrière.

– Devrais-je trouver ça étrange ?

– Je ne sais pas. Mais arrête de me regarder comme ça.

– De te regarder comment ? Je te regarde normalement.

– Tu sais que la barbe de trois jours te va bien ?

– Ce n'est pas ce que tu disais ce matin. Tu disais que ça me donnait vingt ans de plus et que ça faisait ressortir mes rides.

– J'étais pas très réveillé, rigola-t-il. Ça te donne l'air plus mature. Et vachement plus sexy que d'habitude.

– Parce que d'habitude tu me trouves sexy ?

– Tu le restes moins que moi ou Kook, mais t'es pas mal dans ton genre, ricana-t-il.

– Quel connard. »

Je me redressai en souriant et me dirigeai vers la sortie.

« Allez viens, ne faisons pas attendre ton homme à tout faire.

– Oui, allons-y. »

Il se leva, glissa son livre dans sa sacoche et me suivit. Nous quittâmes la librairie tous les deux, laissant la fermeture aux bons soins de nos collègues, et nous nous dirigeâmes vers le métro.

[...]

J'appuyai sur « Envoyer » et le mail partit.

« Voilà. Terminé. »

Je m'étirai en gémissant, puis me laissai tomber contre le dossier du canapé. J'étais épuisé.

« Tu penses que ça suffira ? me demanda Taehyung.

– J'en sais rien. J'aurai sans doute jamais de réponse. Mais tant pis. Ce n'est pas ce que je cherche avant tout. Je veux surtout qu'ils sachent qu'il va bien.

– Vu ce que tu m'en dis, ça n'a pas l'air d'être vraiment le cas en ce moment. »

Je ne répondis pas et mes yeux se perdirent sur l'écran de l'ordinateur.

« Tu veux en parler ? me demanda-t-il doucement.

– Y a pas grand-chose à dire. On se voit pas beaucoup en ce moment. Et même quand on est ensemble, on ne peut pas vraiment être ensemble. On se prend la tête pour des trucs idiots et le lendemain c'est oublié. »

Il resta silencieux et je lui jetai un regard inquiet.

« Toi aussi tu trouves que ça craint ? »

Il releva les yeux sur moi et me sonda sans un mot pendant quelques secondes.

« C'est si grave que ça ?

– Je ne peux pas te dire. Je ne connais pas votre relation aussi bien que vous.

– Honnêtement. Tu penses qu'on va où, tous les deux ? Dans le mur, non ?

– Je n'irais pas jusque là... »

Mon cœur se serra et je fermai les yeux en m'enfonçant davantage dans le dossier du canapé.

« On n'est pas pareil tous les deux, c'est pas une nouveauté. Mais j'ai besoin de l'avoir près de moi. J'ai besoin qu'il me donne son affection. Mais il se retient. Et je sais que c'est en partie à cause de moi. Je sais pas quoi faire.

– Tu lui en as parlé franchement ?

– Pas récemment. Parce qu'il le sait. Et que ça ne changera rien.

– Tu veux que je lui en parle ?

– Sûrement pas. Il t'en veut déjà assez comme ça de me monopoliser.

– Te monopoliser, ricana-t-il. C'est toi qui me gâche toutes mes soirées en amoureux, oui.

– Je vous envie, tu sais.

– Kook et moi ?

– Oui.

– Pourquoi ?

– Tout est tellement simple pour vous maintenant... Tout était simple pour nous aussi, il y a un an. Il venait d'arriver, je vivais encore dans mon petit appartement rue Lécluse, et je... et rien ne s'était encore passé. Il ne m'embrassait pas et ne me prenait pas dans ses bras, c'était toujours moi qui faisais les premiers pas, mais il ne me repoussait pas quand je le faisais. Et surtout, il n'y avait pas ce fossé invisible entre nous deux à cause d'un seul geste.

– Je comprends. Mais...

– Mais ?

– Clairement, si tu n'en peux plus... dis-lui.

– Pour qu'il ne me réponde rien et me fasse me sentir encore plus mal ? Ou qu'il me réponde que nous devons nous séparer ? Non merci.

– Tu penses que ça irait jusque là ? Votre couple va si mal que ça ?

– Notre couple va très bien, démentis-je.

– Tu te voiles la face, Léo. »

Je serrai les dents. Mon cœur me faisait horriblement mal. Il était hors de question qu'on se sépare Yoongi et moi. Alors comment allions-nous pouvoir surmonter ça ? Je rouvris les yeux et regardai l'heure. Il était déjà plus de dix heures.

« Il faut que je rentre.

– Il est tard, tu ne veux pas rester là ?

– Et t'entendre copuler avec le Petit Beurre ? C'est mort. Et puis, Yoongi m'attend.

– J'espère qu'il ne m'en voudra pas trop de t'avoir monopolisé jusque si tard alors, sourit-il.

– Il ne sait pas que c'est pour lui. S'il apprend un jour que j'ai fouiné dans sa vie et que j'ai essayé de m'en mêler sans lui demander son avis, je pourrais me faire défoncer, mais bon... Je sens que ça pourrait marcher. Si au moins ils lui envoyaient une lettre ou l'appelaient pour prendre de ses nouvelles... j'aurais le cœur plus léger. Et je suis certain qu'il serait heureux.

– Nous verrons. Je vais espérer pour toi alors.

– Merci, dis-je en me levant. Allez, je te laisse.

– Rentre bien, me dit-il en se levant aussi.

– Tu ne bosses pas demain ?

– Non. On se revoit vendredi.

– Ça marche. Repose-toi bien.

– Toi aussi. Tu commences à treize heures ?

– Oui. Petite grasse mat'. Ça va faire du bien. »

Il me raccompagna jusqu'à la porte et l'ouvrit.

« Allez, file.

– Je sais que tu n'attends que de pouvoir enfiler ton croissant mais-

– Dégage ! rigola-t-il en me poussant dehors. Fais attention en rentrant.

– Tu ne démens pas ! rigolai-je à mon tour en tournant les talons.

– Nous verrons qui enfilera qui », fit alors la voix de Jungkook.

Je me retournai d'un coup et le regardai enlacer Taehyung par derrière.

« Tu ne dors pas ? lui demanda mon ami.

– Non, j'ai continué de bosser un peu. Je t'attendais.

– Enfilez-vous bien alors, les saluai-je en me retournant une fois de plus et en appuyant sur le bouton de l'ascenseur. Bonne nuit !

– À toi aussi. Rentre bien.

– Salut », fit la voix de Jungkook.

Les portes s'ouvrirent devant moi et je levai ma main droite en silence avant de rentrer dans la cage. J'entendis la porte se refermer derrière moi, puis, celles métalliques de l'ascenseur se fermèrent à leur tour dans mon dos.

[...]

Il faisait nuit et assez froid. J'avais dit à Yoongi que je rentrerais le plus tôt possible mais il était bientôt vingt-trois heures. Je sortis du métro et remontai la rue avant de m'engouffrer dans notre immeuble. J'attendis l'ascenseur une bonne minute et il finit par arriver. Je montai dedans, écrasai le bouton et attendis d'arriver sur notre palier. Je déverrouillai la porte d'entrée et pénétrai en silence dans l'appartement. Je refermai derrière-moi, laissant mes clés sur la porte, et je retirai mon écharpe et ma veste que je posai en vrac sur la table de salle, puis mes chaussures que je laissai par terre au hasard. J'entendis des trucs tomber par terre mais je les laissai où ils étaient et me dirigeai silencieusement vers la salle de bain. La chambre était plongée dans le noir et Yoongi ne faisait pas un bruit. Il devait dormir. Je me douchai, sortis une nouvelle fois nu de la salle de bain, et je fouinai à l'aveugle dans les placards. J'enfilai un boxer et récupérai mon jogging de la veille dont je me vêtis également, puis je me glissai sous les draps. Je me blottis contre Yoongi, posant mon bras droit autour de sa taille, et j'embrassai doucement l'extrémité de sa clavicule avant d'expirer longuement et d'essayer de vider mon esprit. J'espérais qu'il ne m'ait pas attendu toute la soirée. Je n'avais pas eu de réponse à mon SMS lui disant que je partais de chez Taehyung, alors avec un peu de chance, il dormait déjà... Je raffermis ma prise sur son corps en inspirant son odeur. Il fallait que je dorme.

[...]

Lorsque je me réveillai, mon téléphone sonnant à côté de moi, je fronçai les sourcils et me retournai sous le drap. Puis, ayant soudain froid, je cherchai Yoongi en balayant le matelas de ma main, mais je ne le trouvai pas. Je m'assis d'un coup dans le lit en ouvrant les yeux et tournai la tête. Il n'était pas là. Je saisis alors mon téléphone et vis qu'il était dix heures. Pourquoi mon réveil sonnait à cette heure-là ? Et comment il était arrivé là ? Je stoppai la sonnerie et vis que j'avais reçu plusieurs SMS.

« Je ne sais pas à quelle heure tu commences aujourd'hui alors dans le doute, j'ai pris la liberté de te mettre un réveil pas trop tard. »

« Oublie pas que ce soir je fais à manger. »

« Bonne journée. »

Je souris en voyant ça et je lui répondis rapidement. Plusieurs minutes s'écoulèrent et je ne reçus aucune réponse, alors je vérifiai mon réveil, hésitant à me retourner pour me rendormir, mais je l'avais éteint définitivement. Est-ce que je devais le reprogrammer et me rendormir ? Ou profiter d'être levé pour faire quelque chose de constructif ? Je me laissai tomber en arrière et soupirai bruyamment avant de me rouler en boule à la place de Yoongi. Les draps sentaient son odeur, un mélange entre son gel douche et son shampoing. Je voulais le prendre dans mes bras... Mais on s'était encore ratés. Et c'était de ma faute.

Je finis par me lever et par me diriger vers la cuisine. Je grignotai rapidement, avalai un café et je déambulai dans l'appartement pendant de longues minutes. Le chat dormait sur le canapé sans surprise. J'ouvris la fenêtre du salon et m'y accoudai, regardant la rue relativement animée pour l'heure. Mes yeux finirent par se poser sur le cendrier de Yoongi, que nous n'allions pas devoir tarder à vider, et je plongeai deux doigts dans la cendre. Je les observai en silence, puis les frottai de mon pouce. C'était mauvais, c'était toxique. Nous n'en avions pas besoin ni l'un ni l'autre. Et pourtant j'en avais envie, de plus en plus et c'était invivable. Ça me tâchait, ça nous éloignait. Est-ce que certaines dépendances étaient effaçables ? Je frottai plus fortement le bout de mes doigts, puis les glissai dans mes cheveux en soupirant. Il fallait que j'aille boire un bubble tea.