Chapitre 7 - 201406
[30/12/2020]
Bonsoir bonsoir !
Happy Taetae Day ! ♥
Bordel, ça faisait une éternité que je n'avais pas posté un chapitre à cette heure-là, ça me fait bizarre XD
Et ça fait aussi bientôt un mois que je n'ai plus rien posté étant donné que LADA a été bouclée début décembre. Avec une update toutes les deux semaines ici, et quelques "cases" par-ci par-là du Calendrier de l'Avent auquel j'ai participé (il est génial, allez le lire ! ToT), on va pas dire que j'ai publié beaucoup de fois en quatre semaines XD
BREF. Je ne vais pas tarder davantage, j'ai encore une grosse journée de boulot qui m'attend demain. J'espère que vous passerez un bon réveillon, et je vous souhaite une bonne année 2021 avec un peu d'avance. Des gros bisous !
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Jaeheon n'était pas venu la semaine dernière lors de mon atelier. Étrangement, je m'en étais douté, mais mon cœur s'était tout de même serré en ne le voyant pas pousser la porte de la salle dans laquelle je dessinais l'un de mes camarades de classe avec les autres étudiants en dessin. Il ne m'avait pas envoyé de message pour me prévenir qu'il ne pouvait finalement pas venir, mais je m'en étais douté. Ce garçon avait un certain côté insaisissable. Si je voulais le voir ou le trouver, ça m'était compliqué. Je n'arrivais même pas à prononcer son prénom tellement j'avais peur de bégayer. Mais si lui voulait me voir, alors il y arrivait sans problème, que je l'attende ou non. Et quand il était avec moi, il ne perdait jamais une occasion de m'appeler. J'étais dépendant de sa volonté et ça me faisait peur. Je ne voulais pas être dépendant de qui que ce soit, mais malgré moi, j'attendais un quelconque signe de lui, même si j'appréhendais ce dernier plus que n'importe quoi.
J'appréhendais ce qu'il se passait dans mon corps.
J'étais naïf mais pas idiot. Je comprenais ce qu'il se passait plus ou moins dans mon cœur depuis tout ce temps, mais je ne voulais pas le dire. Ça me faisait trop peur. Au demeurant, c'était quoi, l'amour ? Je n'avais jamais aimé personne d'autre au monde que ma mère. Pourquoi est-ce que je devrais l'aimer, lui ? Si ça se trouve, c'était juste une sorte de fascination. Après tout, il était intelligent, il était gentil, il était beau... Il était fascinant.
Et alors que je continuais de dessiner, je sentis soudain une présence dans mon dos. Je me tendis alors, appréhendant de me faire réprimander par mon professeur s'il s'apercevait que je n'avais pas avancé depuis cinq minutes, mais lorsque je le vis passer en face de moi derrière une fille de ma classe, je tournai la tête et manquai d'avoir une attaque.
« Que...
– Bonjour, Jungkook, me sourit-il.
– Mais... comment...
– Tu m'as dit que tu avais atelier ici toutes les semaines, chuchota-t-il pour ne pas déranger mes camarades.
– Pourquoi tu ne m'as pas prévenu ? m'étranglai-je.
– Je voulais te faire la surprise. »
Mon cœur loupa un battement sous son sourire et je m'empressai de me retourner face au modèle du jour.
« T'es vraiment doué... Je ne m'attendais pas à ce que tu le sois autant en portrait également, je t'envie.
– Merci... »
Je tentai de me concentrer de nouveau pour continuer ce que je faisais, et après quelques minutes, quelque chose sonna dans mon dos. Je me couvris immédiatement de rouge, sentant les regards désapprobateurs sur moi, et Jaeheon s'empressa de couper son téléphone.
« Excusez-moi », dit-il immédiatement.
Tout le monde retourna à son dessin et je risquai un regard vers mon aîné.
« Encore elle... »
Il referma son téléphone et ramena ses yeux sur moi. Nos pupilles se croisèrent alors et j'avalai ma salive difficilement, me rendant compte qu'il m'avait surpris en train de l'observer.
« Désolé.
– C'est bon, soufflai-je. Ça arrive. »
Je fis craquer mon poignet droit rapidement et tentai de reprendre mon dessin quand je l'entendis jurer une fois de plus. Sa main se posa doucement sur mon épaule et je me tendis sous son geste.
« Excuse-moi, je reviens. »
Je ne répondis pas et le suivis des yeux jusqu'à ce qu'il quitte la pièce.
[...]
Au final, l'atelier s'acheva sans qu'il ne soit revenu. Je rangeai mes affaires, un pincement au cœur, quand j'aperçus une veste posée sur le tabouret présent dans mon dos. Et si c'était à lui ? Je la saisis donc et regardai autour de moi.
« C'est... c'est à quelqu'un d'entre vous ? demandai-je.
– Non, me répondit une fille. À la semaine prochaine !
– Oui, à la semaine prochaine... »
Elle me sourit et quitta la pièce. Personne d'autre ne prit la peine de me répondre alors j'en vins à me douter que c'était à lui. Mais comment allais-je lui rendre ? Où était-il parti ? Devais-je lui... proposer un rendez-vous pour qu'il la récupère ? Je secouai la tête et finis par quitter la salle d'arts plastiques à mon tour. Je regardai autour de moi, dans le couloir, puis ensuite dans la cour, mais il n'était pas là. Je sortis donc mon téléphone de ma poche et relevai l'écran. Je cherchai son nom dans mon répertoire peu fourni et commençai à écrire un message. Je finis par l'envoyer et hésitai à rester sur place ou à rentrer au dortoir. Il fallait que je me prépare pour aller à mon petit boulot.
Je n'obtins finalement aucune réponse et je partis travailler en abandonnant la veste sur mon lit. J'arrivai au restaurant et je fis un coup de ménage, puis commençai à préparer les tables en attendant que l'heure de l'ouverture se rapproche. Les heures passèrent rapidement et minuit arriva. Le restaurant ferma et je quittai l'établissement, épuisé. C'était bien la première fois que je restais aussi longtemps en plein milieu de semaine. J'allais avoir du mal à me lever. Je pris alors le chemin pour rentrer à l'internat du lycée, quand j'aperçus une silhouette qui fumait près d'un mur. Je m'en approchai doucement, hésitant.
« Kyung... Jaeheonie-ssi ?
– Oh, Jungkook ! »
Il se rapprocha alors de moi en quelques pas, un sourire aux lèvres.
« J'ai vu ton message.
– Ah, je... je suis désolé, je n'ai pas ta veste avec moi...
– Je peux t'accompagner ? Mes clés sont dans la poche, du coup je ne peux pas rentrer chez moi.
– Ah... oui, oui, bien sûr...
– Merci. »
Je repris alors la marche en silence et il me suivit.
« Ça a été ta soirée ?
– Oui, hochai-je la tête. Et toi ?
– Je me suis pris la tête avec ma copine. C'est pour ça que j'ai quitté ton cours précipitamment d'ailleurs, elle commençait à me saouler. Désolé pour ça.
– Pourquoi tu t'excuses ? m'étonnai-je.
– C'était comme si je n'étais pas venu. Donc je t'ai encore posé un lapin.
– Mais non.
– Mais si. Il faut que je me rattrape.
– Je t'assure que ça va...
– Même. Elle me gave et m'a fait rater le temps que je voulais te consacrer. »
Mon ventre chauffa d'un coup agréablement. Stop, il fallait que j'arrête ça. Ce n'était pas possible. Nous continuâmes de nous diriger vers le lycée en silence, et une fois arrivés, nous en fîmes le tour pour retrouver les poubelles.
« Bon... Je te ramène ta veste, je fais vite.
– Tu veux que je vienne avec toi ?
– Quoi !? Non !
– Pourquoi ?
– Tu... Si tu te fais prendre, tu vas te faire expulser... et moi...
– Compris. Je ne veux pas te poser de problèmes. Je t'attends ici.
– D'accord. »
Je grimpai sur les poubelles puis escaladai la grille comme presque toutes les nuits avant d'atterrir de l'autre côté. Je remontai rapidement jusqu'au bâtiment et j'en fis le tour avant de commencer à escalader la façade pour rejoindre ma fenêtre que j'avais laissée ouverte comme tous les soirs étant donné que la porte d'entrée était désormais verrouillée à partir de vingt heures. Essoufflé, je pris quelques minutes pour me reposer, avalai un peu d'eau, puis je m'emparai de la veste de Jaeheon avant de faire le chemin inverse. Sortir de ma chambre par la fenêtre était bien plus difficile que d'y rentrer. C'était la première fois que j'en sortais de cette manière, et j'allais me rappeler de ne pas recommencer. C'était bien trop dangereux.
Une fois sur la terre ferme, je traversai la cour en faisant attention et j'arrivai bien vite aux grilles. Seulement, il n'était plus là.
« Tu es où ? »
Aucune réponse.
« Jaeheon... Jaeheonie-ssi ? J'ai ta veste... Jaeheonie-ssi ? »
J'entendis du bruit et je sursautai avant de me recroqueviller contre le muret dans lequel étaient plantés les grilles. J'attendis un peu tout en regardant autour de moi, puis je me relevai.
« Jaeheonie-ssi ? Kyung Jaeheon ?
– Jungkook ! »
Je sursautai et mon cœur loupa un battement.
« T'es où ? demandai-je après m'être remis de mes émotions.
– Je suis là. »
Je le vis enfin apparaître et je me ruai à la grille pour le retrouver.
« Tu m'as fait peur !
– Excuse-moi, il y a eu du passage et je n'avais pas envie qu'on appelle la police parce qu'on soupçonnait un rodeur. Et puis on aurait pu te repérer revenir aussi.
– Tu as bien fait... Tiens. »
Je tendis son vêtement à travers la grille et il l'attrapa en me remerciant. Ses mains effleurèrent les miennes et j'avalai difficilement ma salive. Il ne remarqua rien, la nuit cachant à perfection mes moindres réactions, et il enfila sa veste en expirant bruyamment, un petit nuage de buée se formant devant son visage.
« Encore merci Jungkook. File maintenant, il faut que tu te reposes et je ne veux pas que tu attrapes froid.
– C'est bon. Rentre vite aussi.
– Mmh. Bonne nuit.
– À toi aussi ! »
Je tournai alors les talons pour retourner rapidement à mon dortoir quand il m'interpella.
« Au fait, Jungkook... »
Je me tendis alors, attendant la suite, et en voyant qu'elle ne venait pas, je lui refis face.
« Oui ?
– Tu me stresses à m'appeler comme ça...
– Désolé... Je... je ne sais pas comment... Enfin... »
Il rigola doucement en se rapprochant des grilles, puis posa ses deux mains sur les barres de fer en plongeant son visage entre les deux.
« Appelle-moi "hyung", ça sera parfait.
– Jaeheon... ie... hyung ?
– Juste "hyung".
– Tu es sûr ?
– Oui. Ça sera parfait. »
Je remerciai une fois de plus la nuit pour cacher les rougeurs désagréables de mon visage, et j'hochai la tête.
« D'accord. Alors bonne nuit... hyung.
– Bonne nuit, Jungkook. »
Mon cœur rata un nouveau battement lorsqu'il prononça mon nom, et je me retournai pour partir rapidement vers l'internat. « Hyung ». Ce mot allait être mon mot préféré de tout le dictionnaire, à partir de maintenant.
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