Chapitre 53 - 20240606
[16/02/2022]
Bonjour bonjour !
Cette intro sera courte, je suis épuisée et mon cerveau marche au ralenti. De toute façon, rien de spécial à raconter en dehors des concerts à Séoul qui seront réservés exclusivement aux coréen.ne.s. Je vous avoue que j'ai le seum, j'avais tout prévu pour tenter la raffle, au cas où. Mais du coup bah... Bah non lol
Pas grave, le groupe Bad Omens a sorti un nouveau MV ce matin, et je suis (encore) in love. La sortie de l'album compensera ça. Y a plus que deux irréductibles "non covidés" dans Bangtan maintenant, le Hopekook passera-t-il à travers ? x'D
Bref, je vous laisse, je vais m'en aller comater pendant les heures que me séparent du début de ma nuit. J'espère que ce chapitre vous plaira, et que je n'y aurai pas laissé une cinquantaine de fautes.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Ça faisait maintenant plusieurs heures que je travaillais sur une modélisation de la prochaine exposition à partir d'une reproduction de la galerie et du listing des œuvres que nous allions recevoir, quand une notification apparut en bas de mon écran. En voyant d'où elle venait, je m'empressai de cliquer dessus et mon navigateur internet s'ouvrit. La page internet s'afficha alors et je pus découvrir la nouvelle publication d'un artiste argentin que j'adorais, et qui exposait actuellement en Europe. Si jamais je pouvais le faire venir ici... Il fallait que j'en parle à Sun Hae.
Je pris donc mon téléphone, cherchai la page de l'artiste et je me levai pour partir à la recherche de ma tutrice, mais quand je vis l'heure qu'il était, je me rendis non seulement compte qu'elle était peut-être déjà partie, mais que moi aussi j'aurais dû m'en aller. Je pressai donc le pas et manquai de me prendre Guillaume de plein fouet.
« Oh, fais gaffe !
– Excuse-moi, tu sais si Sun Hae est encore là ?
– Oui, elle est allée voir Bastien. Si tu veux lui parler, fais vite, son mari l'attend.
– Son mari ? Qui ?
– L'homme là-bas. »
Je tournai alors la tête vers l'entrée, et quand mes yeux se posèrent sur cet homme, mon cerveau planta. Il releva lentement la tête sur nous, et lorsque ses yeux croisèrent les miens, j'hésitai entre faire un malaise et éclater de rire. Ce n'était pas possible. Ça ne pouvait pas être lui, si ? Ce ne pouvait pas être... Ce n'était pas ce mec, dans le train, deux ans plus tôt ? La femme qui était devenue cocue à cause de moi, ça ne pouvait pas être... Ça ne pouvait pas être Sun Hae, ma tutrice, quand même...
« Oh, ça va ? »
Je refis immédiatement face à mon collègue, remarquant que j'étais resté fixé sur cet homme pendant plusieurs secondes.
« Oui... Oui ça va... »
Mais malgré tout, mes yeux repartirent vers lui. Ça ne pouvait pas être lui. Ça ne pouvait pas être elle. Ce n'était pas possible. Pourtant, je le vis faire un pas vers moi. Il ne me quittait pas du regard et semblait décidé à s'approcher de moi. Si, c'était bien lui, et il m'avait reconnu. Et c'était... le mari de Sun Hae ?
« Nampyeon... murmurai-je.
– Quoi ? Tu sais bien que je ne parle pas coréen Jungkook, arrête de ruminer. »
Je gardai cependant mes yeux sur cet homme, mais il eut soudain un sursaut, et probablement une prise de conscience. Même si sa bouche s'ouvrit, il ne prononça pas un mot, et il fit demi-tour avant de s'enfuir. Je pus alors reprendre ma respiration, mais la main de Guillaume se posa sur mon bras pour le secouer doucement.
« Oh, Jungkook, tu es sûr que ça va ?
– Quoi ? Oui. Oui, pardon. C'est la première fois que je le voyais, j'ai été surpris.
– J'ai vu ça.
– Tu le connaissais déjà, toi ?
– Non, je viens juste de le rencontrer. D'ailleurs, il venait chercher Sun Hae, je ne comprends pas pourquoi il est parti...
– C'est bon, je suis là ! » s'exclama alors la voix de ma tutrice.
Ses pas rapides arrivèrent dans la salle, et je vis ses yeux chercher dans la pièce avant de tomber sur nous.
« Bah... murmura-t-elle. Vous n'avez pas vu mon mari ?
– Il est... reparti, dit Guillaume.
– Reparti ? s'étonna-t-elle. Pourquoi ?
– Aucune idée. »
Elle sortit alors son téléphone de sa poche.
« Il y a peut-être eu un problème à la librairie », murmura-t-elle.
Puis, Sun Hae releva le visage vers nous et nous sourit.
« Je file, les garçons. Et vu l'heure, vous devriez partir aussi !
– Je vais y aller, dit Guillaume, je terminerai ça demain.
– Oui, ce n'est pas urgent. Tu peux y aller aussi, Jungkook. Ça a dû t'épuiser. Bastien fermera.
– Non, c'est bon, je...
– Tu devais pas lui montrer quelque chose ? me demanda Guillaume.
– Hein ? Ah, si, mais ça peut attendre.
– Vraiment ? s'étonna Sun Hae. Je ne suis pas à cinq minutes près.
– Ça peut attendre, répétai-je en lui souriant. File, sunbae, ton mari doit t'attendre.
– Très bien, si tu insistes, me sourit-elle. J'y vais. Rentrez bien, on se voit demain !
– Rentre bien toi aussi ! lui lança Guillaume.
– À demain !
– À demain ! » me répondit-elle.
Après un dernier sourire, elle tourna les talons et s'éloigna en direction de la porte de la galerie. Guillaume me poussa légèrement pour rentrer dans notre bureau, mais je restai là, face à la porte vitrée et je la regardai disparaître tout en portant son téléphone à son oreille. Je finis par reprendre mes esprits et je retournai dans le bureau. Guillaume était en train de vérifier ses poches, son sac sur l'épaule.
« Bon, j'y vais du coup.
– Ça marche. On se voit demain.
– Oui. Bonne soirée.
– À toi aussi ! »
Il quitta alors la pièce et je me rassis à mon bureau pour ranger mes affaires et éteindre mon ordinateur, mais la scène s'étant déroulée cinq minutes plus tôt se remit en lecture dans ma tête, et passa en boucle pendant un temps indéfini. C'était une blague, sérieusement ? Comment est-ce que c'était possible ? Quel était le pourcentage de malchance pour que l'homme avec qui j'avais couché deux ans plus tôt, soit désormais marié à ma tutrice de stage ?
Il m'avait reconnu en plus. Il se rappelait de moi. J'avais espéré qu'il m'ait oublié, mais non. Dans tous les cas, je savais désormais qu'il s'était bien marié, après cette nuit-là. Et Sun Hae avait l'air heureuse et épanouie. C'était une femme géniale, je l'adorais, même si ça ne faisait que deux semaines que je travaillais avec elle. Elle était souriante, agréable, tendre et prévenante. J'espérais vraiment que ça soit le choc des retrouvailles qui lui ait fait faire cette tête-là, et que ça n'allait rien changer. Sun Hae ne méritait pas d'être malheureuse.
« Jungkook !? Tu es encore là !? »
Je relevai alors la tête et mes yeux rencontrèrent ceux de Bastien.
« Ah, oui, pardon, je réfléchissais à l'agencement des œuvres...
– Je suis agréablement surpris que tu t'impliques à ce point dans ton travail, et te mettre dehors me chagrine, mais je ne veux pas non plus te réduire à l'esclavage, rit-il doucement.
– Oui, pardon, j'ai pas vu le temps passer.
– Ce n'est pas grave. Tu partiras plus tôt un jour si tu as besoin, on s'arrangera comme ça si tu veux.
– Ça ne posera pas de problème pour la convention ?
– Non, ne t'en fais pas.
– D'accord. Mais ça ne me dérange pas de faire des heures en plus, tu sais.
– C'est gentil, mais vu le peu qu'on te paye, ça me gêne, quand même. »
Je rigolai doucement en me levant tandis que mon écran s'éteignit, puis je m'empressai de balancer mon téléphone, ma tablette et mes lunettes dans mon sac avant de saisir ma veste.
« C'est bon.
– Super. On y va alors. »
Je quittai la pièce et le suivis jusqu'à la porte arrière de la galerie. Il la déverrouilla, me l'ouvrit, et je la maintins ouverte le temps qu'il tape le code de l'alarme, puis il la claqua dans son dos. Nous discutâmes tous les deux jusqu'à arriver à la station de métro où nous nous séparâmes, puis je m'empressai de rentrer chez moi.
Seulement tout le long du trajet, les mêmes questions ne cessèrent de se bousculer dans ma tête.
Comment est-ce qu'un tel hasard était possible ? Est-ce que c'était vraiment lui ? Et si oui, est-ce que sa fiancée à l'époque, c'était Sun Hae ? La rendait-il vraiment heureuse ? J'en avais l'impression, jusqu'ici. Allait-il faire pression pour me faire virer, de peur que je ne lui raconte quelque chose ? Allait-il au contraire faire comme s'il ne me connaissait pas ? Espérait-il que moi, je ne me rappelle pas de lui ? Il était évident que lui se souvenait de moi. Que Guillaume n'ait pas compris qu'il soit parti par ma faute était d'ailleurs étrange, mais ce n'était pas plus mal. Si on pouvait éviter d'ébruiter la chose...
Bordel, mais dans quel foutoir est-ce que je m'étais mis, encore ? C'était pas possible. C'était juste un horrible cauchemar. Bon. Respire. Calme-toi, Jungkook.
Ça m'étonnerait que ce mec ait envie de me voir revenir dans sa vie maintenant, et surtout que sa femme apprenne ce qu'il a fait juste avant leur mariage. Il n'allait pas me chercher de problèmes, il allait m'éviter, au contraire. Ou me faire savoir que je n'avais pas intérêt à dire un mot. Qu'il ne s'inquiète pas, ce n'était pas mon intention dans tous les cas.
Était-ce vraiment Sun Hae, sa fiancée, à l'époque ? Mais comment avait-il pu... ? Elle était tellement douce... Si je n'avais pas été gay, je suis certain que j'aurais pu en tomber amoureux aussi. Je ne la connaissais que depuis peu, mais professionnellement, il n'y avait absolument rien à redire sur elle, et humainement non plus. Et c'était vraiment une belle femme.
« Ça va, Kook ? »
Je relevai alors la tête et regardai autour de moi, réalisant que j'étais en plein milieu du salon, et qu'Alexis se tenait à l'entrée de la chambre.
« Jungkook ? s'approcha-t-il de moi.
– Je... Pardon, tu m'as dit quelque chose ?
– Rien d'important... mais ça fait quelques minutes que tu es rentré et que tu ne bouges pas alors ça m'inquiète, vint-il poser sa main sur mon front.
– J'étais dans mes pensées, excuse-moi. Je n'ai même pas réalisé que j'étais rentré. Je suis fatigué.
– Tu as eu une dure journée ?
– Mmh. »
Je me retournai pour être totalement face à lui et je passai mes bras autour de sa taille pour le serrer contre moi. Il me laissa faire, et après quelques secondes, il me prit dans ses bras à son tour.
« Tu as faim ? me demanda-t-il doucement après quelques secondes.
– Non, pas encore. Mais on peut manger si tu veux.
– Je n'ai pas encore faim non plus, mais on peut préparer quelque chose pour après.
– Pourquoi pas. Je vais me laver vite fait et je viens t'aider.
– Prends ton temps », souffla-t-il.
Il déposa un baiser sur mon épaule puis me relâcha doucement. Je le laissai s'échapper et me dirigeai ensuite vers la chambre pour rejoindre la salle de bain.
[...]
Lorsque je mis les pieds à la cuisine, passant ma main dans mes cheveux encore humides, je retrouvai mon compagnon qui était debout devant la gazinière tandis que trois casseroles chauffaient.
« Tu fais quoi ? demandai-je en fronçant les sourcils. Ça sent bon.
– C'est pas trop de saison, mais je te fais des lasagnes végé'.
– Oh, vraiment ? écarquillai-je les yeux.
– Oui.
– J'suis trop content.
– Je m'en doutais », rigola-t-il doucement.
Je m'empressai de le rejoindre et je l'enlaçai par derrière.
« Fais attention, recula-t-il, tu aurais pu te brûler, Kook. Je t'ai déjà dit de ne pas faire ça quand je cuisine.
– Mais je voulais te faire un câlin, bougonnai-je en cachant mon visage dans ses cheveux.
– Je vois. Bébé Kook est de retour.
– Oui ! Et j'ai pas eu mon bisou, d'ailleurs ! »
Il rigola légèrement, et après quelques secondes, il tenta de tourner dans mes bras. Je relâchai donc doucement ma prise pour le laisser faire plus facilement, et sa bouche vint trouver la mienne sans aucune difficulté. J'aurais bien continué ce baiser pendant des heures, mais malheureusement, il m'envoya balader. Maudites lasagnes. Pourquoi fallait-il autant de temps pour les préparer, et pourquoi fallait-il autant surveiller la cuisson de chaque légume ?
« Tu peux mettre les pâtes dans le plat au lieu d'insulter les carottes, rit-il.
– Je les insulte si je veux.
– Les pauvres. Déjà qu'elles se sont fait couper en morceau. Elles n'ont vraiment pas de chance. Heureusement que j'ai de l'amour pour elles, moi.
– Je préférerais que tu en aies pour moi plutôt que pour elle, grognai-je en refermant le placard, la boîte en carton dans les mains.
– Mais j'en ai pour toi, et elles aussi ! démentit-il.
– Mon cul.
– Si, regarde !
– Quoi ? roulai-je des yeux.
– Regarde, je te dis ! »
Je me tournai alors vers lui et m'approchai de la casserole.
« Eh bien quoi ? Ce sont des carottes. Qui ont une sale gueule d'ailleurs, pourquoi y a des espèces de spaghettis de carottes ?
– Tu le fais exprès ? ricana-t-il.
– Du tout.
– Quelle tête de pioche, sourit-il en plongeant sa spatule dans l'eau.
– J'assume.
– Regarde.
– Mais quoi ? »
Je baissai alors les yeux sur l'objet de bois qu'il tenait et y découvris une rondelle de carotte. Enfin, rondelle... Une tranche de carotte, qui avait la forme d'un cœur.
« Et ? Je vois pas ce que ça prouve.
– Les carottes sont en cœur. Ça prouve qu'elles t'aiment.
– Ça prouve que t'as du temps à perdre surtout, oui. »
Il pouffa et retourna à sa casserole tandis que je repris ce que je voulais faire. Je sortis un petit sachet individuel de la boîte pour commencer à disposer les pâtes dans le plat, quand je réalisai ce qu'il avait vraiment fait.
« Attends, t'as coupé les carottes en forme de cœur ? pouffai-je à mon tour.
– Eh bien, ça t'a pris quoi ? Cinq minutes ? rigola-t-il.
– Non mais t'es sérieux ? ris-je en me rapprochant de lui pour regarder à l'intérieur de la casserole.
– Oui. J'avais effectivement du temps à perdre, continua-t-il de rire.
– Mais t'es au courant que si j'avais passé vingt minutes de plus dans la salle de bain, je ne les aurais jamais vus, tes cœurs ?
– Justement, me dit-il avec un sourire malicieux.
– Quoi, justement ? Ça aurait été nul !
– Du tout. Leur amour t'aurait été transmis pendant que tu les mangeais.
– N'importe quoi, pouffai-je.
– Ça aurait été un secret jusqu'à la fin. Ça aurait été beau.
– C'est nul, ça. J'aime pas les tragédies. Puis maintenant, comment tu veux que je les mange ? Elles sont trop mignonnes...
– Dis-toi qu'elles seront encore meilleures dans ton ventre et qu'elles te feront du bien. »
Je pouffai alors fortement et il arqua soudain un sourcil.
« Quoi ? me demanda-t-il.
– Je ne sais pas si c'est moi qui ai mal compris ou toi qui ne fais pas attention à ce que tu dis, mais je te jure que des fois, j'entends des trucs étranges.
– Et qu'as-tu entendu ?
– Tu vas vouloir me taper, dis-je en pinçant mes lèvres.
– Te taper ? plissa-t-il les yeux. J'imagine donc que c'est encore quelque chose de pas très propre.
– Ouais. Et si tu veux tout savoir, murmurai-je en me rapprochant de son oreille, je préférerais que ça soit toi plutôt que ces carottes.
– Quoi donc ? Qui finisse en lasagnes ?
– Non, dans mon ventre, et qui me fasse du bien. »
Sa bouche s'ouvrit, mais aucun son n'en sortit. Je commençai alors à rire, puis je m'éloignai de lui pour revenir à mon plat et à mes pâtes.
« Jungkook... »
Je continuai de rire et ouvris le petit sachet de lamelles.
« Dans ton estomac, c'est bon pour la santé, et ça épongera ta faim. Ça te va, dit comme ça ?
– Oui, mais disons que c'est bien moins sexy.
– Sexy, répéta-t-il en secouant la tête de droite à gauche.
– Ou excitant.
– Tu vas voir si ça va être excitant le jour où je te couperai les aubergines en forme de bite.
– Et tu oses dire que tu le fais pas exprès ! m'exclamai-je.
– Tu as un cerveau dépravé, Jeon Jungkook ! s'écria-t-il en se retournant vers moi, sa spatule de bois tendue vers mon visage.
– Mais c'est de ta faute !
– Bah bien sûr !
– Bah oui ! Je suis toujours en mode on, donc j'entends tout !
– Tu me fatigues ! »
Il retourna à ses casseroles et je fis le premier étage.
« C'est bon.
– Parfait, je vais pouvoir mettre la première couche, dit-il en éteignant le gaz sous l'une des casseroles.
– Tu as encore besoin d'aide ?
– Oui : si toi et ton petit cerveau pouviez aller faire des allusions salaces ailleurs...
– Très bien. Je vais aller mettre la table.
– C'est ça.
– Avec du sopalin.
– Fais donc.
– Je vais faire des origamis avec les feuilles. »
Il se figea dans ses gestes et remonta immédiatement ses yeux dans les miens. Je pouffai alors bruyamment, puis pinçai mes lèvres.
« Jeon Jungkook... »
Je tournai donc les talons et quittai la pièce en courant.
« Je t'interdis de jouer avec le sopalin ! » hurla-t-il.
Rigolant comme un gamin, je m'emparai du rouleau qui était resté sur la table basse et j'en découpai une première feuille avant de me laisser tomber dans le canapé pour commencer mon pliage. J'y passai plusieurs minutes, mais petit à petit, mon sourire diminua ; les souvenirs de ma fin de journée revenaient me hanter. Je n'arrivais pas à croire ce qu'il s'était passé, et j'avais peur de ce que ça allait pouvoir provoquer. Et surtout, je ne voulais pas inquiéter Alexis...
Par chance, ce dernier arriva soudain dans le salon et se laissa tomber à côté de moi.
« C'est dans le four, y a plus qu'à attendre que ça cuise. Oh, un poisson ?
– Mmh ? Ah, oui. Je ne voulais pas trop gaspiller de papier. Et une grenouille. Tiens.
– Pas mal.
– Mais elle saute pas. Faut du vrai papier.
– J'imagine », sourit-il.
Il observa mon origami pendant quelques secondes, puis je soupirai et me laissai tomber contre son épaule. Il sursauta légèrement avant de se poser contre le dossier du canapé et je suivis le mouvement.
« T'es sûr que ça va ?
– Je suis fatigué.
– Alors on mange et on se couche directement.
– Mmh. Vivement samedi soir.
– Tu voudras que je t'accompagne samedi matin ? Ou qu'on mange ensemble le midi ?
– Ne te lève pas exprès pour moi. Mais on pourra manger ensemble si tu veux, oui.
– Ça ne me dérange pas de me lever, si ça me permet de passer plus de temps avec toi. »
Je souris, puis penchai un peu ma tête en arrière. Je finis par capter son regard, et mes yeux chutèrent sur ses lèvres.
« J'ai hâte de manger tes carottes amoureuses. Je suis sûr qu'elles seront encore meilleures que d'habitude.
– C'est une évidence. »
Il me sourit et je fis de même avant de me redresser un peu pour lui voler un baiser. Il fallait que j'arrête de m'en faire. Quoi qu'il puisse se passer, le mec de ce train ne pouvait rien contre moi, c'était lui qui avait le plus à perdre. Je pouvais me détendre. Tout irait bien.
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