Chapitre 46 - 2024030617H
[29/12/2021]
Bonjour bonjour !
Plus que deux jours avant 2022... Déjà. Bordel. Cette update sera donc la dernière que je ferai de l'année, et ça me fait bizarre, dit comme ça XD
Oh, j'espère que vous avez passé un bon Noël d'ailleurs, et que vous avez été gâté.e.s x)
Sur ce, je vais vous laisser ici, ma 2e sœur ne devrait pas tarder à rentrer du boulot, et j'ai hâte qu'on termine Vincenzo. Je jubile tellement en imaginant leur réaction pouahahaha
Passez un bon réveillon du jour l'an, on se retrouve bientôt ! N'abusez pas sur les chocolats, l'alcool, et tout et tout xD
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~🥝~~
Je fouinai dans le congélateur et commençai à récupérer quelques glaçons que je fis tomber dans un bol. Après en avoir mis une petite dizaine, je me questionnai, puis en rajoutai quelques autres. Ça pouvait toujours servir.
Je revins dans la chambre avec mon petit bol et je le posai sur la table de nuit avant de débarrasser le lit et de soulever la couette en mordant mes lèvres. Je jetai un coup d'œil à la porte de la salle de bain et portai inconsciemment ma main à mon entrejambe. Il s'impatientait déjà. Bordel. Je me caressai quelques secondes à travers mon boxer quand la porte s'ouvrit enfin sur Alexis, totalement nu, dont les cheveux mouillés continuaient de faire tomber des petites gouttes d'eau sur ses épaules et le haut de son torse.
« Eh bien, je ne te pensais vraiment pas si pressé, rigola-t-il doucement.
– Je le suis. Bien de trop. Vite, vite ! »
Il éclata de rire, puis me rejoignit. Il s'assit sur le bord du lit et je vins immédiatement l'embrasser et l'amener à se coucher sous moi. Petit à petit, mon boxer me quitta et nous nous retrouvâmes peau contre peau. J'étouffais et lui aussi.
« Tu ne veux pas que je te montre pour les glaçons ? Et après tu reproduis sur moi ?
– Je vais me passer des glaçons au final, je veux t'attacher », grognai-je en plongeant de nouveau sur ses lèvres.
Il pouffa contre ma bouche mais il se laissa faire. Je dus bricoler un peu afin de coincer ses bras et les menottes au-dessus de sa tête, mais une fois que ce fut fait, la vision que j'eus sous les yeux me donna presque un orgasme.
« T'es tellement excitant, comme ça... soufflai-je.
– Je te retourne le compliment, souffla-t-il à son tour.
– Merci, pouffai-je en souriant.
– Du coup ? Maintenant, tu fais quoi ? »
Je continuai de laisser mon regard caresser son corps de haut en bas sans relâche en tentant de choisir quelque chose dans toutes les idées qui se bousculaient dans ma tête. Je voulais le torturer mais lui faire du bien en même temps. Prendre mon temps mais accélérer les choses parce que j'étais à bout. Soulever ses cuisses et poser ses mollets sur mes épaules, et m'asseoir sur son bassin. Je voulais tout faire, trop faire, et mon imagination débordante commençait à me faire mal.
« Si tu veux juste te toucher en me regardant, ça me va aussi, rit-il.
– Hein ? Non, pourquoi tu dis ça ? demandai-je en relevant rapidement ma main.
– Pour rien, sourit-il.
– Mmh. Laisse-moi réfléchir.
– Réfléchir ? Tu veux et peux réfléchir dans ces conditions, toi ?
– Pas le choix. Je ne sais pas encore me dédoubler, vins-je me pencher sur lui.
– C'est dommage, souffla-t-il.
– Ah oui ?
– Oui. Toi qui disais que tu rêverais d'un plan à trois...
– N'importe quoi, rigolai-je contre sa bouche.
– Je ne dirais pas non à deux Jungkook pour ma part... »
Je plongeai sur ses lèvres pour effacer mon immense sourire, et après quelques secondes, il grogna contre moi avant de pencher la tête en arrière et de soupirer.
« J'avais oublié... »
Je pinçai mes lèvres, puis les descendis sur sa gorge. J'avais envie de lui. Tellement envie de lui.
« Kook... »
Je continuai de glisser le long de son corps, jouant avec lui, même si la tension était carrément insupportable, et après plusieurs minutes où la pièce avait pu prendre plusieurs degrés, je glissai entre ses cuisses et lui fis l'amour en venant lier mes doigts aux siens.
Le souffle court, affalé sur son corps, et trempé, mes paumes continuaient de pulser contre les siennes, mes doigts toujours crispés sur les siens. Je sentis son visage bouger et tenter de se redresser un peu, et il lâcha un baiser dans mes cheveux en bataille.
« Ça va ? murmura-t-il.
– Oui... Et toi ?
– Ça va. Mais je te cache pas que je commence à avoir mal aux bras.
– Oh... Pardon.
– T'excuse pas, souffla-t-il alors que je me redressai difficilement.
– Où sont les clés ?
– Dans la boîte. Normalement.
– Normalement ? pouffai-je. Si elles n'y sont pas, je rigole.
– Je ne rigolerai pas trop, moi. »
Je quittai le lit, le laissant ainsi respirer, et un courant d'air étonnamment frais me requinqua. Ça faisait du bien, il faisait une chaleur étouffante dans la chambre. Je retirai mon préservatif que je jetai, puis m'accroupis près de la boîte et commençai à fouiner dedans, quand je tombai sur une petite clé.
« C'est ça ?
– Je pense. »
Je me relevai alors et remontai sur le lit. Il ne me quitta pas des yeux et je fis de même, jusqu'à finalement l'enjamber et m'asseoir sur son ventre.
« Je sens que tu es encore en forme.
– Tu sens ? souris-je avant de me pencher sur lui pour libérer son poignet droit.
– Oui, contre mon ventre. »
J'étouffai un éclat de rire et la menotte s'ouvrit. Il ramena son bras vers lui en soupirant de soulagement, et je m'attaquai ensuite à la deuxième. Lorsque ce fut fait, il frotta doucement ses deux poignets à tour de rôle et je le regardai faire, inquiet.
« Tu t'es fait mal ?
– Non, ne t'en fais pas, c'est normal. En tirant dessus, j'appuie forcément quelque part.
– D'accord... »
Il remonta ensuite ses yeux dans les miens, puis un petit sourire se dessina sur son visage, et je sentis ses mains se poser sur mes cuisses. Mon corps fut soudain assailli de frissons. Son toucher m'avait manqué. Je me penchai sur lui pour échanger un nouveau baiser tandis qu'il caressa ma peau tantôt en l'accrochant tellement il pressait sa paume contre moi, tantôt en me provoquant d'agréables chatouilles lorsque ses doigts frôlaient à peine mon corps.
Je le sentis bouger sous moi et compris ce qu'il voulait faire, alors je le laissai me retourner sans opposer la moindre résistance. Il vint déposer des baisers le long de mon visage, puis remonta sur ma tempe et glissa vers mon oreille.
« Tu veux toujours jouer, Kook ?
– Oui, murmurai-je.
– Les glaçons ?
– Oui.
– Les menottes ?
– Oui...
– Sûr ?
– Oui ! »
Il éclata alors de rire et se redressa légèrement entre mes cuisses.
« Quel enthousiasme !
– J'ai envie... »
Je pinçai mes lèvres puis tournai le visage sur le côté.
« Oui ?
– D'être... totalement... soumis... à toi.
– Oh...
– Je t'aurais bien dit que j'ai envie que tu me défonces, mais tu-aïe !
– Exactement.
– Aleeeeeeeeeeeeex' ! geignis-je en frottant mon front dans lequel il m'avait donné une pichenette.
– Tu me fatigues. Ta pseudo bipolarité est épuisante.
– Alors trouve une manière de me faire taire. »
Il replongea ses yeux dans les miens, puis pencha la tête en pouffant doucement. Je pinçai mes lèvres une fois de plus et continuai de le regarder. Mes pupilles descendirent le long de son torse et mon ventre papillonna de nouveau. J'aimais vraiment tout chez lui. Et tout particulièrement, ces deux petits grains de beauté sur son pectoral gauche. Je me redressai alors, tant que cela m'était encore possible, et je vins les embrasser doucement. Il se tendit légèrement sous la surprise, même si ce n'était pas la première fois que je le faisais, et je descendis mes lèvres petit à petit vers son mamelon. Sa main glissa dans mes cheveux alors que je commençai à jouer avec.
« Certes, tu as arrêté de parler, mais je ne m'attendais pas à ça, rigola-t-il doucement entre deux soupirs.
– Alors je t'en prie, montre-moi ce que tu avais imaginé », répondis-je en relevant mes yeux dans les siens.
Ses mains se posèrent sur mes épaules et il appuya dessus pour me rallonger. Je n'opposai pas la moindre résistance et répondis à son baiser tout en laissant mes mains frôler sa peau brûlante.
« Tu veux que je t'attache ? murmura-t-il contre ma bouche.
– Oui.
– Tu en es sûr ?
– Oui, vas-y.
– D'accord. »
Il s'éloigna un peu de moi pour s'emparer des menottes et je mordis mes lèvres en le regardant faire. Il passa ses deux jambes de part et d'autre de mon corps pour s'approcher de la tête de lit, et je levai mes bras au-dessus de mon crâne. Un petit sourire étira ses lèvres et je continuai de le regarder faire, le cœur battant à tout rompre. Je sentis le métal passer autour de mon poignet droit, puis j'entendis le bruit de la menotte se refermer autour de moi. Mon cœur s'emballa de plus belle et mes papillons s'en donnèrent à cœur joie dans mon ventre. Quelques secondes plus tard, mon deuxième poignet fut à son tour enserré, et mon excitation se retrouva à son apogée.
« Alex'... soufflai-je.
– Oui ? Ça ne va pas ? releva-t-il les yeux dans les miens.
– Mmh, j'ai mal. Va plus vite. »
Il roula alors des yeux en souriant, puis se pencha vers la table de nuit pour s'emparer du bol de glaçons. À sa tête, je compris immédiatement qu'ils avaient fondu.
« Y en reste dans le congélateur, j'avais pas tout pris.
– D'accord, je vais aller en reprendre quelques-uns. Ils sont minuscules maintenant.
– Ok, mais fais viiiiiiiiiiite.
– Je vais faire de mon mieux, rigola-t-il doucement en se levant.
– Ok ! Je bouge pas ! »
Il lâcha un éclat de rire puis quitta la chambre. Je l'entendis traverser l'appartement et ouvrir le congélateur au loin. Je baissai les yeux sur mon érection, soupirai lourdement, puis les montai sur mes mains liées au-dessus de ma tête. J'avais hâte de tester tout ça.
Il revint enfin après une bonne minute qui m'eut paru être une éternité, et il posa le bol doucement là où je l'avais laissé une demi-heure plus tôt.
« Est-ce que je peux te bander les yeux ?
– Euh... si tu veux, répondis-je, surpris. Pourquoi ?
– Si tu ne sais pas ce que je vais faire, ça peut être encore meilleur.
– Alors vas-y. Aucun problème, au contraire.
– Faut que je trouve quelque chose par contre...
– Prends n'importe quoi !
– N'importe quoi ? arqua-t-il les sourcils.
– Oui, mais fais vite, j'en peux plus ! »
Il me sourit, puis se leva et se dirigea vers la penderie. Il commença à chercher sur les différents rayons, et même si le voir de dos et totalement nu ne me déplaisait pas un instant, je commençai à me trémousser et à gémir pour montrer mon impatience. Malheureusement, cela ne le fit que ricaner davantage. Je fis alors la moue et lorsqu'il revint avec un foulard gris, mon cœur loupa un battement.
« T'as pas autre chose ?
– Quoi ? Mais tu voulais que je fasse vite !
– Oui non mais en voyant ça, j'ai eu une idée... Si on l'utilise pour faire des cochonneries...
– Très bien, je vais chercher autre chose. »
Il fit demi-tour et je gémis davantage. Il me dit alors que je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même et je gigotai encore plus sur les draps. Je voulais le voir uniquement vêtu de ce foulard qui était très fin et transparent. Je voulais le dessiner en portant ça pour seul vêtement. Je ne pourrais jamais me concentrer si nous l'utilisions maintenant.
« Une cravate. Ça te va ?
– Parfait ! m'écriai-je. Grouille !
– Rien ne presse, Kook, tu as commencé à débander.
– Ouais bah c'est pas de ma faute, et je te signale que toi aussi. »
Il me rejoignit, grimpa sur le lit, une jambe de chaque côté de mon torse, et il se pencha vers moi d'un coup.
« T'en fais pas, ça va vite changer. »
Mon cœur loupa un battement, et je sentis mon excitation repartir. Oh bordel. Je mordis ma lèvre inférieure et l'observai se redresser avec un immense sourire sur le visage, puis il me tendit la cravate.
« Prêt ?
– Oui ! »
Il rit encore et vint poser le tissu sur mes yeux. Je relevai doucement la tête pour qu'il vienne le nouer derrière, puis il descendit du lit.
« Si jamais ça ne va pas, tu me le dis, ok ?
– Pourquoi ça n'irait pas ?
– Plusieurs raisons. La sensation de froid peut ne pas te plaire, dans ce cas je ne continuerai pas. Le fait de ne pas pouvoir bouger les mains peut te frustrer, et je ne veux pas que tu te fasses mal. Ne pas voir ce qu'il se passe peut aussi t'angoisser.
– Ne t'en fais pas. J'ai pleinement confiance en toi. Tu peux faire tout ce que tu veux. Vraiment tout. »
Je sentis sa main effleurer ma joue, puis il vint m'embrasser doucement. Mon cœur fit un nouveau salto dans ma poitrine. Comment était-il possible d'aimer quelqu'un à ce point ?
« Dis-moi tout ce que tu ressens. D'accord ?
– Oui. »
Il posa ses mains sur mes cuisses et les écarta lentement. Des frissons remontèrent mon corps. J'avais été surpris, et son toucher m'avait électrisé. Ne pas voir était vraiment étrange. Je devinai qu'il venait de prendre le bol puisque j'entendis des glaçons tinter doucement, puis le matelas s'affaissa un peu, signe qu'il remontait sur le lit. Je sentis ses genoux s'enfoncer dans le drap au niveau de ma taille, puis ses boucles ne tardèrent pas à effleurer mon nez.
« Ouvre la bouche, me dit-il doucement. Et fais attention à ne pas t'étouffer. »
Surpris par ce conseil et soudainement hésitant, je finis pourtant par le faire, et quelques secondes après, il vint m'embrasser. Je fus confus un instant, jusqu'à ce que je comprenne qu'il voulait me partager l'un des glaçons. Je le récupérai difficilement et il s'éloigna avant de passer son pouce sur mes lèvres.
« Je commence.
– D'accord. »
Le silence qui s'ensuivit me fit me tendre un peu, et lorsque je sentis quelque chose de gelé se poser contre ma gorge, je sursautai. Je repris cependant bien vite le contrôle de moi-même et tentai de calmer ma respiration en croquant dans le morceau de glace qui fondait doucement dans ma bouche.
Le petit bloc congelé qu'il tenait descendit alors sur mon sternum entre mes pectoraux, et alors que je m'attendais à ce qu'il vienne jouer avec mes tétons, il continua de descendre le long de ma ligne abdominale, pour finir jusqu'à ma cheville droite.
« Ça va ? me demanda-t-il.
– Oui... Mais j'en peux plus... »
Seul un petit rire me répondit. Je voulus retirer ce bandeau pour lui taper dessus mais les menottes m'en empêchèrent. Merde.
Je sentis à l'affaissement du matelas qu'il était remonté vers le haut du lit, et plusieurs secondes passèrent sans qu'aucun bruit ne parvienne à mes oreilles.
« Alex' ? »
Le lit grinça un peu, puis je sentis ses boucles effleurer ma joue. Sa bouche trouva refuge dans le creux de mon cou, et la froideur de ses lèvres me donna des frissons démesurés. Puis, sa langue rencontra ma peau et la sensation se décupla. Il descendit lentement le long de ma gorge et je tentai de glisser ma main dans ses cheveux, mais les menottes m'en empêchèrent une fois de plus. Ma respiration commença à s'accélérer, et lorsqu'il vint passer sa langue glacée sur mon téton gauche, un nouveau frisson me parcourut, mais il fut accompagné de sueurs froides. Un malaise commença soudain à m'envahir. J'avalai ma salive et tentai de me calmer, mais plus il descendit vers le bas de mon corps, plus ma respiration accéléra.
Une étrange vague d'angoisse était en train de me submerger. Je voulais le voir. Je tentai de retirer la cravate qui cachait ma vue, mais mes mains étaient toujours accrochées au-dessus de ma tête. Je ne voyais rien et je ne pouvais pas bouger. J'avais peur. J'étouffais. Que ça s'arrête. Je voulais qu'il arrête. Stop. Stop. Arrête.
« Laisse...
– Quoi ?
– Laisse-moi... Laisse-moi partir... Laisse-moi partir, répétai-je en tirant sur les menottes. Laisse-moi partir !
– Jungkook, qu'est-ce qu'il se passe ?
– Laisse-moi partir ! hurlai-je. Arrête ! Me touche pas ! »
Je continuai de hurler, la panique ayant pris possession de tout mon corps, et lorsque je sentis l'une de mes mains être libérée, j'arrachai ce qui bloquait ma vue et je me recroquevillai contre la tête de lit.
« Jungkook... souffla Alexis après quelques secondes. Ça va ? Je t'ai fait mal ? »
Je restai silencieux, la vue brouillée par mes larmes et la respiration bordélique, et quand je sentis sa main se poser sur mon bras, je sursautai, le repoussai en hurlant et me recroquevillai davantage.
Un peu plus tard, je sentis quelque chose de doux et chaud se poser sur moi. En rouvrant les yeux, après avoir essuyé mes larmes, je reconnus l'un de mes plaids. Je me lovai à l'intérieur, fis disparaître ma tête en dessous, puis je fermai les yeux en continuant de respirer le plus calmement possible.
Après quelques minutes, une fois calmé et les idées en place, je réalisai ce que j'avais fait. Mon cœur se serra et je retirai rapidement la couverture duveteuse de mon corps pour chercher Alexis des yeux. Je le trouvai assis sur son fauteuil de bureau, enveloppé dans un peignoir, et qui me fixait, le teint blafard.
« Alex'... soufflai-je.
– Ça va ? me demanda-t-il doucement.
– Oui, c'est bon maintenant...
– Je suis désolé.
– Quoi ? Non, t'as pas à t'excuser, j'ai...
– Je m'y suis mal pris ou alors c'était trop tôt pour toi.
– Non, c'est pas ça. Alex'... Il... il y a quelque chose que je ne t'ai jamais raconté... »
Il resta silencieux mais je vis sur son visage qu'il avait compris la nature de ce que j'allais lui avouer.
« Tu n'es pas obligé.
– Je veux te raconter. Viens là s'il te plait... »
Il hésita quelques secondes, puis se leva et vint s'asseoir sur le lit à une distance raisonnable de moi. Bien trop raisonnable. Je finis alors par me rapprocher de lui, et après quelques secondes, je penchai mon visage vers lui pour l'embrasser. Il recula soudain, ne s'attendant pas à ça, alors je posai ma main sur sa joue et tentai une nouvelle fois d'obtenir un baiser. Il finit par me le donner, puis je m'assis à côté de lui en m'enveloppant dans le plaid tout en posant ma tête sur son épaule.
« Tu sais, quand j'étais au Japon et que j'ai bossé en tant qu'hôte...
– Oui ?
– Il y a un truc dont je n'ai jamais parlé à personne... »
Je déglutis difficilement et sentis une sorte de nausée monter en moi. Des frissons de dégoût parcouraient soudain mon dos, et je me mis à trembler. Puis, la main d'Alexis vint saisir la mienne et il la serra fortement. J'avais tellement refoulé cette nuit-là au fin fond de ma mémoire que j'en étais arrivé à me convaincre qu'elle n'avait jamais existé. Mais mon corps semblait s'en souvenir, lui.
« J'ai compris. Mais si tu tiens à me le dire, je t'écoute.
– Tu penses que je me sentirai mieux après ? » demandai-je doucement.
Il expira par le nez en resserrant sa prise sur ma main.
« Oui. Comme toujours. »
Mon cœur se calma un peu, et je posai ma main droite sur la sienne afin de la serrer entre mes deux mains. L'anneau de la menotte était toujours accroché à mon poignet et je le regardai longuement. Ça allait être dur, mais j'allais lui dire. Il le fallait. Et après, cette sombre nuit serait définitivement derrière moi. Je ne pouvais pas me permettre de laisser cet homme dérangé pourrir la vie que j'avais difficilement réussi à faire tenir debout, et blesser la personne que j'aimais désormais plus que tout.
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