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Chapitre 42 - 20231118

[01/12/2021]

Bonsoir bonsoir !

Nous voilà en décembre, déjà ! Vous avez commencé à ouvrir votre calendrier de Noël ? :)

J'ai enfin pu ouvrir mon cadeau d'anniversaire, qui était un calendrier de l'Avent Funko Pop Harry Potter. Ce sont des pocketpop, elles sont tellement mignonnes 🥰

Aujourd'hui, c'était Hermione dans Le prisonnier d'Azkaban uwu

Et en parlant de calendrier de l'Avent, j'en ai préparé deux pour vous, sur mes réseaux sociaux, cette année encore 👀

J'y dévoile le prologue et la première partie de ma prochaine grosse histoire, si jamais ça vous intéresse 😉

BREF.

Ce chapitre est un de mes préférés, j'avais hâte de vous le poster ! Je pensais que ça irait vite, du coup, mais au final j'ai fait beaucoup de retouches, et comme je n'avais pas fait la mise en page en amont, j'ai perdu du temps 😑

J'espère qu'il vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Assis sur le piano à queue qui était fermé et les pieds posés sur le petit fauteuil crapaud de velours bleu placé comme toujours dans le creux de la queue, j'observais le tableau face à moi, les bras croisés sur mes genoux et mon verre dansant doucement entre les doigts de ma main droite tournée vers le sol. Je ne pouvais détacher mes yeux de ce tableau. Il n'y avait pas un jour où je ne m'asseyais pas devant et où mon esprit ne s'en allait pas pendant cinq bonnes minutes. Ce tableau que j'avais adoré il y a quelques mois, dans la galerie Monet où j'avais traîné Alexis. Il l'avait acheté, ce con. Et il me l'avait offert pour mon anniversaire. Je l'avais cogné, puis j'avais pleuré, sans trop savoir pourquoi. Ce tableau me parlait énormément. Il me faisait du mal, mais il m'apaisait également. Ça dépendait de mon humeur, de mes états d'âme du moment. Aujourd'hui, il me rendait un peu mélancolique. Et quand je prêtais l'oreille au bruit qu'il y avait dans le reste de l'appartement, il me rendait confus. Lui aussi.

Je sentis soudain un doigt appuyer près de ma tempe à plusieurs reprises et de façon insistante alors je finis par détacher mes yeux du tableau et tourner la tête sur ma droite. Quand je reconnus Alexis qui me regardait avec les yeux plissés, je m'empressai de descendre de son piano et je me raclai la gorge.

« J'ai rien fait.

Ah oui ?

Oui. J'étais pas sur ton piano. »

Il me sourit alors, puis glissa sa main dans la poche de son pantalon. Je le regardai faire, puis remonter son téléphone à son visage. Il glissa son pouce dessus quelques secondes, puis me tendit son écran.

« J'ai peut-être bu, Kook, mais pas mon téléphone.

Je t'ai déjà dit que ta résolution était mauvaise, ton modèle est trop ancien. »

Je tentai de m'enfuir mais il me rattrapa par le bras et me ramena devant lui.

« T'as oublié quelque chose.

Ah oui ? Quoi ?

Ton empreinte palmaire sur le vernis. »

Je me retournai alors et posai mes yeux sur le dessus du piano noir, et effectivement, en bougeant un peu pour voir en fonction de l'éclairage, je remarquai qu'on pouvait voir que j'y avais posé la main, et visiblement pas une main très propre pour que ça laisse une telle marque.

« J'ai perdu l'équilibre, bredouillai-je. Je vais nettoyer.

Laisse, rigola-t-il doucement. Je fais l'impasse pour aujourd'hui. Viens t'asseoir avec nous au lieu de rester là. »

Sa main glissa sur mon poignet et il tira dessus pour me faire parcourir les deux mètres qui séparaient son piano du reste du salon où tous ses amis étaient réunis pour son anniversaire. Il me lâcha et passa sa main doucement dans mon dos pour me faire passer devant lui et me pousser vers le canapé. Je m'y glissai entre Xiaolin et Antoine tout en essayant de ne pas renverser mon verre et je me joignis petit à petit à la conversation dont le début m'avait totalement échappé.

Lorsque la faim commença bien trop à se faire sentir et que les gâteaux apéritifs et les petits fours ne suffirent plus, Alexis et une de nos amies allèrent mettre des pizzas à chauffer au four. Un bref coup d'œil à la pendule me fit remarquer qu'il était déjà vingt-deux heures. C'était pour ça que mon estomac aussi criait famine. Je vidai mon verre, m'excusai entre deux rires auprès d'Antoine, puis je me levai pour aller aux toilettes. J'y restai de longues minutes, appréciant la fraicheur de la pièce et son côté insonorisant. Nous n'étions pourtant qu'une dizaine dans l'appartement, ce soir, mais il y faisait incroyablement chaud, et c'était plus bruyant que je ne l'aurais cru. À moins que ça soit moi qui aie trop bu ?

Je finis par passer un peu d'eau sur mon visage et par le sécher dans les manches de mon sweat, puis je remarquai que je portais effectivement un sweat. Normal que j'aie chaud. Je roulai des yeux et quittai les toilettes tout en retirant mon vêtement que j'allai balancer dans la chambre d'Alexis. J'avais une excuse : le portemanteau était plein et menaçait de s'écrouler, et ma chambre était présentement occupée par tout le monde. Mon lit était occupé puisqu'il s'agissait du canapé. Mais je ne me plaignais pas. Ma vie était devenue bien plus confortable depuis que j'avais emménagé chez lui. Et bien plus agréable.

J'allais revenir prendre place dans le canapé quand j'entendis la sonnerie du four retentir.

« Bougez pas, j'y vais », déclarai-je alors.

Je sentis des regards se lever sur moi tandis que je me dirigeai vers la cuisine qui était sur la droite de l'appartement. Je jetai un coup d'œil aux pizzas à travers la vitre, puis j'éteignis l'appareil et ouvris la porte doucement. La chaleur du four me donna un nouveau coup de chaud même si je m'étais reculé un peu, et je me tournai sur la gauche pour saisir les maniques ou les gants qui étaient accrochés au mur, mais ils n'y étaient pas. Je commençai alors à chercher autour de moi, mais rien. Où étaient passés ces foutus trucs ? Je finis par revenir vers le salon et par me rapprocher doucement d'Alexis.

« Alex', dis-je doucement pour ne pas le faire sursauter, tu saurais pas où sont passées les maniques ?

Les maniques ? demanda-t-il en se retournant vers moi. Elles ne sont pas accrochées à leur place ?

Tu crois que je te poserais la question autrement ?

Attends, j'arrive. »

Je me redressai et retournai vers la cuisine pour continuer de chercher, et mon ami me rejoignit quelques secondes plus tard.

« T'as regardé dans le placard ?

Pourquoi ça serait dans le placard ?

Aucune idée. Quelqu'un a pu croire qu'on rangeait ça avec les torchons.

Ça serait bizarre, dis-je en ouvrant la porte. Nan, y a rien.

Bah merde...

Tant pis, je vais prendre des torchons pour sortir les grilles du coup.

Non, c'est trop chaud, je vais chercher des grandes assiettes et on fera glisser ça directement dedans.

Mais non.

Si, tu touches pas à ça. »

Je levai les yeux au ciel tandis qu'il quitta la cuisine et je rouvris le placard pour prendre deux torchons. Je les pliai encore une fois avant de les mettre sur le bord de la grille pour la tirer vers moi et la poser sur le plan de travail. Je me retournai alors vers ce dernier et la mis dessus, puis vins reprendre la deuxième pour faire de même.

« Putain, Kook ! »

Je sursautai alors, et lorsque je vis la grille basculer dangereusement, j'eus un réflexe bizarre de vouloir retenir la pizza au lieu de remettre la grille à l'horizontal, et de boulette en boulette, je finis par tout laisser tomber sur la porte du four qui était toujours ouverte, et me ruai vers l'évier pour passer mes mains et mes bras sous l'eau.

« Ça va ? me demanda-t-il avec inquiétude en venant poser ses mains sur moi pour regarder de plus près.

Oui, ça va...

Je t'avais dit de ne pas prendre ça comme ça, t'es une vraie tête de mule, bordel.

J'y étais très bien arrivé avec la première et j'aurais réussi avec la deuxième si tu m'avais pas fait peur ! »

Il lâcha mon bras, puis vint me donner une pichenette sur le côté du front.

« T'es un vrai gamin. Tu aurais pu te brûler gravement.

T'avais qu'à me faire confiance au lieu de hurler aussi !

Bordel, je vais te cogner. »

Il quitta alors la cuisine et je le regardai faire en serrant les dents. Puis, je ramenai mes yeux à mes mains, et à mon poignet droit. J'avais une marque.

« Ça pique... geignis-je en inclinant ma blessure davantage sous l'eau.

Ça va, Jungkook ? »

Je sursautai une fois de plus, puis tournai le visage vers le salon. Pauline, la copine d'Antoine, me regardait avec un air inquiet.

« Oui, plus de peur que de mal, t'en fais pas.

T'es sûr ?

Oui, c'est bon, éteignis-je l'eau pour prouver mes dires. Regarde, j'ai rien !

D'accord », me sourit-elle.

Je lui souris en retour tout en rabaissant mes mains le long de mon corps, et elle rejoignit le salon. J'expirai profondément, puis m'emparai de l'essuie-main pour retirer l'eau qui glissait encore le long de mes avant-bras. En apercevant une silhouette revenir dans la pièce dans ma vision périphérique, je relevai les yeux une brève seconde, et en voyant qu'il s'agissait d'Alexis, je refis la moue immédiatement et lui tournai le dos. Je n'avais pas envie d'encore me faire engueuler. Je le sentis se rapprocher de moi mais je ne dis rien et continuai d'essuyer proprement mes mains et mes bras.

« Ça va ? murmura-t-il près de mon oreille.

Oui.

Fais voir.

Ça va, j'te dis, levai-je les yeux au ciel tout en venant raccrocher le torchon près de l'évier.

Montre-moi tes mains.

C'est bon Alex', faut amener-

Montre-moi tes mains, Jungkook. »

Je serrai les dents, puis je plongeai mes yeux dans les siens. Il était sérieux et ne voulait rien entendre. Je soupirai alors et lui montrai mes mains.

« Regarde, dis-je en les inclinant rapidement. Y a rien. »

Alors que je pensais pouvoir m'échapper de cette manière, ses doigts vinrent rapidement saisir ma main droite, et il l'inclina vers l'intérieur. Ma marque de brûlure fut donc exposée et je serrai les dents. Et merde.

Je fermai les yeux fortement, prêt à me faire engueuler sur ma maladresse et mon inconscience, mais au lieu de ça, il me lâcha. Je rouvris donc les paupières doucement et l'observai. Il était en train de verser le contenu d'un tube sur un morceau de gaze. Il vint ensuite reprendre ma main dans la sienne, inclina de nouveau mon avant-bras sur ma gauche, puis vint tamponner sa compresse contre ma blessure délicatement. Je le regardai faire, surpris, puis relevai mes pupilles sur son visage. Je l'observai ainsi pendant de longues secondes tout en sentant mon cœur accélérer petit à petit.

« Fais plus attention, Kook... »

Je clignai alors des yeux et avalai ma salive difficilement.

« Je... je vais le faire », dis-je en tentant de récupérer mon bras.

Ma main glissa dans la sienne mais il me rattrapa rapidement en resserrant ses doigts autour de mon poignet.

« Laisse-moi faire. Ce n'est pas la première fois que je soigne des brûlures.

Ah ? En stage ?

Non. Antoine s'est brûlé avec une casserole une fois, murmura-t-il tout en continuant de taponner ma peau de sa compresse.

Ah oui ?

Mmh. Tu as eu de la chance. Plus que lui.

Comment ça ?

C'était bien plus profond, la cicatrice a mis des mois à disparaître. »

Je ne répondis pas et reposai mes yeux sur son visage. Mon cœur continua d'accélérer doucement, et je me surpris à trouver la chaleur émanant de sa main sur mon poignet plutôt agréable.

« Qu'est-ce qu'il y a ? me demanda-t-il soudain.

Comment ça ?

Je sens ton regard sur moi.

Je... »

J'avalai ma salive et tentai de trouver rapidement quelque chose à répondre.

« C'est juste que je me disais que tu t'étais peut-être trompé de voie, au final.

Comment ça ? releva-t-il les yeux sur moi une seconde.

T'aurais dû devenir pompier ou infirmier pour les premiers soins. »

Il rigola silencieusement, un large sourire s'étirant sur ses lèvres. Je ne pus m'empêcher de l'imiter et mon cœur accéléra encore un peu.

« Je ne suis pas assez sportif pour devenir pompier, mais médecin ou infirmier, j'aurais bien aimé, tu le sais.

Mais même sans réussir à passer la première année de médecine, t'aurais dû persister en école d'infirmier.

J'ai essayé, mais mes profs étaient des connards et mes tuteurs de stage aussi. J'ai préféré sauver ma peau, j'aurais fini en dépression autrement.

C'est vraiment dommage que tu n'aies pas pu réaliser ton rêve d'enfant.

C'est comme ça. Mais je suis heureux dans ma reconversion, c'est le principal.

Mais j'ai quand même de la peine pour toi.

N'en aies pas. Je t'assure que ce n'est pas un si gros regret que ça.

D'accord. Mais c'est amusant que tu aies fait un virage à 180 degrés comme ça, n'empêche.

Il est certain que mes parents ne s'en remettront jamais », rigola-t-il.

Je rigolai à mon tour sans le quitter des yeux, et je me concentrai sur ma respiration pour la faire ralentir un peu.

« Voilà. Ça devrait aller, déclara-t-il en me relâchant.

Merci...

Tu veux un pansement ou une compresse ?

Non, c'est bon.

Tu es sûr ? Ça pourrait accélérer la régénérescence de ta peau.

C'est bon. Et puis ça ne me dérange pas de garder cette cicatrice.

Pourquoi donc ? haussa-t-il un sourcil.

Parce que ça me fera un souvenir de toi. »

Il me regarda fixement pendant quelques secondes, puis éclata de rire. Je tentai de me retenir de faire de même, mais je sentis mon cœur accélérer de plus belle. Sa main précédemment posée sur mon poignet remonta vers mon visage, et son index vint pousser sur mon front pour me faire pencher la tête en arrière.

« Arrête de me sortir des disquettes comme ça, c'est perturbant.

Perturbant ? souris-je en tentant d'ignorer ce qu'il se passait dans mon ventre.

Oui, ça ne te va pas du tout. »

Je pinçai mes lèvres tout en le regardant refermer le tube de crème, puis jeter la compresse usagée à la poubelle. Ensuite, ses yeux revinrent sur moi, et tout en continuant de sourire, il vint saisir mes deux bras, me fit passer devant lui, puis me poussa en direction du salon.

« Attends, je vais en-

Tu ne mets plus les pieds dans cette cuisine de la soirée !

Mais Alex' !

Interdiction ! Hop ! »

Je rigolai en capitulant, puis je retournai m'asseoir dans le canapé où je me fis assaillir de questions. Par chance, quelqu'un trouva bien vite un sujet de conversation autre que ce qu'il s'était passé dans cette cuisine, et quand Alexis revint avec les deux pizzas, ma mésaventure fut définitivement oubliée. Je m'empiffrai alors, mon ventre criant famine, et bien vite l'ambiance festive reprit.

Je me sentais tellement bien, ici. Dans cette bande d'amis. Dans cet appartement. Ça faisait une éternité que je n'avais pas eu ce sentiment agréable de faire partie d'un groupe. Un groupe qui était solide, qui était ensemble depuis longtemps et qui allait le rester. Je quittai Antoine du regard et allai poser mes yeux sur la personne assise en face de moi, de l'autre côté de la table basse. Ça faisait une éternité que je n'avais pas eu ce sentiment douloureusement agréable pour quelqu'un. Je le fixai pendant un long moment, jusqu'à ce que son regard croise le mien.

« Qu'est-ce qu'il y a ? me demanda-t-il.

Rien.

Pourquoi tu me regardes depuis tout à l'heure, alors ?

Je viens seulement de réaliser à quel point tu étais moche. »

Son visage changea du tout au tout, puis je vis sa mâchoire se contracter sous sa peau. Ses yeux descendirent sur la table mais je ne les suivis pas, continuant de l'observer avec un sourire aux lèvres, et quelques secondes plus tard, je me reçus le rouleau de sopalin dans le visage.

« Transforme-toi en momie, tu ne me verras plus. »

Ma grimace disparut immédiatement sous sa réplique et je souris tout en rembobinant les quelques feuilles qui s'étaient échappées du rouleau lorsque je l'avais rattrapé. Je remontai ensuite mes yeux sur Alexis, vis qu'il avait de nouveau pris part à la conversation qui animait la droite de la table, et je tentai de détacher mes yeux de lui. Je participai au débat après quelques minutes, la soirée continua de battre son plein, puis nos amis commencèrent à partir les uns après les autres.

Lorsque sur le coup de deux heures du matin, nos derniers amis s'en allèrent, nous nous laissâmes tous les deux tomber dans le canapé en soupirant. Nous étions épuisés. Nous commençâmes à ranger, bien que l'envie de laisser tout en bordel et d'aller squatter son lit m'avait traversé l'esprit une seconde, puis nous nous battîmes pour la salle de bain. Je finis par céder et revins dans le salon pour préparer mon couchage.

Lorsque je l'entendis m'appeler, je pris mes affaires et traversai sa chambre pour atteindre la salle de bain et je me déshabillai. Je passai de longues minutes sous la douche à laisser mon esprit voltiger. Puis, je finis par en sortir en me disant qu'il souhaitait peut-être se coucher, et je me séchai rapidement avant d'enfiler de quoi passer la nuit. Et alors que je terminais de me brosser les dents, je l'entendis taper à la porte.

« Tu peux entrer, c'est pas fermé à clé. »

Le battant s'effaça alors et il entra dans la pièce.

« Il faut vraiment que tu prennes l'habitude de verrouiller les choses, tu sais.

Je ne suis pas pudique, je me fiche que tu me voies à poil, rinçai-je ma bouche.

Je ne te parle pas de ça. Mais ton téléphone, les portes... La prochaine fois, c'est l'appartement que tu laisseras ouvert. »

Je gloussai, puis recrachai mon eau avant de poser le verre et ma brosse à dent sur le côté du lavabo.

« C'est pas grave, ça. T'es riche, tu pourras racheter.

Mes parents sont riches, nuance.

C'est pareil, souris-je dans le miroir avant de tendre la main vers mon pot de crème.

Non. Enfin bref, c'est pas le sujet.

Mmh ? Comment ça ? »

Il vint alors saisir mon poignet qu'il attira à lui. Je pris donc mon pot dans l'autre main et le laissai observer ma peau où la trace de brûlure était toujours là.

« Ça te fait mal ? me demanda-t-il doucement.

Non, c'est passé depuis un moment. C'est pas si grave que ça, tu en fais des caisses.

Tu as eu de la chance, c'est tout.

Oui, j'ai eu de la chance. Arrête de te prendre la tête, c'est bon, ça va partir.

Comment tu veux que ça ne m'inquiète pas ? J'ai eu peur, ça aurait pu être très grave.

Mais je vais bien, dis-je en tentant de récupérer ma main.

Remets un peu de crème », me dit-il en me relâchant.

Il se retourna vers le fond de la pièce et ouvrit l'armoire à pharmacie accrochée en haut du mur. Il en ressortit le tube de tout à l'heure et une boîte de compresses ainsi que du sparadrap qu'il vint poser sur le bord du lavabo.

« Il faut hydrater ta peau un maximum pour qu'elle récupère.

D'accord.

Appelle-moi si tu as besoin d'aide.

Pour mettre de la crème ? Ça devrait aller, rigolai-je.

On ne sait jamais, vu que parfois tu as deux mains gauches... me répondit-il avec un sourire en coin.

Tu peux parler. Je ne suis pas le plus maladroit des deux !

Bien sûr que si, et n'importe qui pourra te prouver le contraire ! »

Il quitta la pièce pour rejoindre sa chambre et je reposai mes yeux sur la pommade. Je la fixai quelques secondes, puis repris ce que je voulais faire avant qu'il n'arrive. Je lissai la peau de mon visage avec ma crème hydratante pendant deux minutes, puis je reposai le pot et me résolus à appliquer de son médicament en tube sur mon avant-bras. J'essayai de le faire proprement, puis hésitai à me faire un pansement. Au final, je décidai d'en mettre un, rien que pour ne pas tâcher les draps au cas où, et après quelques secondes, je me rendis compte que j'étais coincé.

« Alex' ?

Mmh ? me répondit-il.

Tu vas rire mais... j'ai un peu de mal avec le pansement. »

Un petit rire me répondit, puis je l'entendis quitter son lit et se rapprocher de moi.

« Je savais que tu avais deux mains gauches.

C'est juste pas facile.

Le sparadrap et une compresse, pas facile ?

J'aime pas trop ça, je préfère un pansement normal, mais d'une seule main, c'est pas simple. »

Il secoua doucement la tête en souriant et je fis la moue. Je le regardai ouvrir l'emballage, puis soulever la partie blanche pour mettre à jour le côté à mettre sur la blessure. Je tournai immédiatement mon bras et il l'appliqua proprement.

« Voilà. Fini.

Merci. »

Il remballa tout ça dans la pharmacie tandis que je rangeai mes affaires, puis il retourna dans sa chambre. J'éteignis la lumière de la salle de bain et fermai la porte, puis je traversai sa chambre en sens inverse.

« Bonne nuit, du coup.

Mmh, merci, bonne nuit à toi aussi, Kook.

Merci. À demain.

À demain ! »

Après un dernier sourire, je quittai sa chambre en refermant la porte derrière moi. J'éteignis toutes les lumières du salon avant de venir me glisser dans mon canapé. Je traînai sur mon téléphone quelques minutes, puis le posai sur la table basse, écran contre le bois. J'étais fatigué, mais pourtant, le sommeil ne semblait pas pressé de pointer le bout de son nez. Je repensai alors à la soirée avec un sourire aux lèvres, puis je remontai mon bras droit au niveau de mon visage. L'odeur de la crème était apaisante. Petit à petit, je finis par sentir le contact du pansement contre mon nez et je me surpris à avoir remonté mon avant-bras jusque-là.

Je rouvris les yeux et fixai le noir en face de moi tandis que mon cœur accélérait une fois de plus dans ma poitrine. Je repensai à ces quelques minutes dans la cuisine, ou dans la salle de bain. Ou même dans ce salon, avant ou pendant la soirée. De petits frissons naquirent dans mon ventre, puis remontèrent le long de mon torse. Ça faisait longtemps. Très longtemps.

Très longtemps que je n'avais pas ressenti ça pour quelqu'un. J'étais en train de tomber amoureux. Est-ce que je l'étais déjà ? Je n'en savais rien. Mais j'avais de plus en plus de sentiments qui naissaient à son encontre. Ça me faisait peur. Je m'étais interdit de retomber amoureux, parce que l'amour ça faisait mal. Je m'étais promis que je ne tomberais plus dans ce piège. Malheureusement, j'avais visiblement échoué. Mais étrangement, j'avais l'impression que c'était une bonne chose.

Que je lui avoue ou non, qu'il le comprenne par lui-même ou non, qu'il me retourne mes sentiments ou non, je m'en moquais un peu. Peut-être que je me trompais et que plus le temps passerait, plus ça serait dur, comme avec Haejoon. Mais j'avais grandi depuis. Alexis n'était plus un gamin non plus. On saurait gérer ça, si jamais il fallait le faire. Mais pour le moment, j'avais chaud au cœur et je me sentais bien.

Et c'est en pensant de cette manière que je finis par m'endormir, un sourire aux lèvres, l'odeur de la pommade dans le nez et le pansement contre mon cœur.

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