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Chapitre 38 - 20220709

[03/11/2021]

Bonsoir bonsoir !

Nous voici enfin en novembre ! J'aime tellement cette période de l'année même si on se les pèle. L'odeur du froid, de l'automne, la couleur des feuillages, l'atmosphère, et les fêtes de fin d'années qui se rapprochent petit à petit. Je suis une gamine, mais j'adore ça XD

L'un de mes personnages préférés fait enfin son apparition dans ce chapitre. J'avais tellement hâte, même si ce n'est pas encore du pur inédit zohjfuriozeg

N.B. : ce chapitre contient une scène d'agression sexuelle de la part de Jungkook (attouchements et baisers). Je ne glorifie aucunement ces actes qui sont punis par la loi.
De plus, la réaction en face n'est nullement romantisée. En attendant que les chapitres suivants paraissent, vous pouvez toujours vous référer au chapitre 67 du tome 2 de LPELD.

Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Ça faisait trois jours. Trois jours depuis que j'étais revenu d'Italie. Trois jours depuis que j'avais couché avec ce mec dans ce train. Aujourd'hui, on était samedi. Aujourd'hui, c'était le jour de son mariage. Et aujourd'hui, ça faisait trois jours que je n'avais quasiment pas dormi.

Trois jours que je pensais à Jaeheon nuit et jour, à Haejoon, et à ce mec un peu trop canon et un peu trop con, et qui rassemblait bien trop de choses en lui pouvant me plaire, mais également me détruire. Il m'avait plu, et il m'avait détruit.

Je me sentais mal, je me sentais sale. Parce que je l'avais volé à une femme qui l'aimait de tout son cœur depuis des années, parce que j'avais craqué pour de mauvaises raisons, parce que je devenais fou. Je m'étais pourtant raisonné dans ce train, en début de soirée. Je lui avais dit que je ne tenterais rien, et j'étais honnête. Mais sa voix et son sourire m'avaient fait perdre la tête. Je m'étais servi de lui pour avoir ce que je n'avais pas pu avoir par le passé. Les « Je t'aime » de Jaeheon, l'amour d'Haejoon mais de façon physique même si je n'avais jamais vraiment osé en rêver. Je ne me rappelais même pas de ce à quoi j'avais pu penser, dans ce compartiment. Est-ce que j'avais pensé à quelque chose ? À quelqu'un ? Est-ce que j'avais pensé à eux pendant que cet homme détruisait sa vie et son mariage ?

Si ça se trouve, il m'avait déjà oublié. Comme tous les autres. Je l'aurais aussi oublié s'il n'y avait pas eu tout ça autour. En réalité, est-ce que c'était lui personnellement que je n'arrivais pas à oublier, ou tout ce qu'il y avait autour ? J'avais beau sortir, boire, coucher, je n'arrivais pas à me sortir de la tête ce que j'avais fait ce soir-là. J'avais envie de prendre ce vieux téléphone au fond de ma valise et de l'allumer. D'appeler mon meilleur ami et de lui dire que je me sentais mal, que je voulais mourir tellement je me dégoutais, et tellement il me manquait. Mais si je faisais ça, il ne me resterait plus qu'à sauter du Pont des Arts, ce pont où nous nous étions promis d'accrocher un cadenas ensemble. J'avais besoin de lui. J'avais envie de prendre le premier avion ou le premier train en direction de Rome et de retrouver Alessia et sa bonne humeur. J'avais besoin d'elle aussi. Pourquoi est-ce que j'étais encore seul ?

On était samedi. Le jour du mariage de cet homme au physique de mannequin, à la voix de mon premier amour, et au sourire de mon meilleur ami. Le mariage de cet homme que j'avais poussé à fauter trois jours plus tôt. Est-ce qu'il continuait sa vie comme si de rien n'était ? Très probablement. Alors pourquoi est-ce que moi, je continuais d'y penser sans cesse, sans aucune seconde de répit ? Ça me rendait malade.

Il était à peine neuf heures, mais je savais que je n'arriverais pas à fermer l'œil malgré mon épuisement. Alors je quittai mon lit, me douchai en cinq minutes, puis je m'habillai et quittai ma chambre avec mon téléphone et mon portefeuille. Je me baladai en ville, essayai de me changer les idées, mais rien à faire. Alors j'échouai le long de la Seine et je laissai mes yeux se perdre sur l'eau. Est-ce que je devrais m'y laisser tomber ? Avec tout ce qu'il y avait là-dedans, j'aurais de fortes chances de choper une maladie incurable si je ne me noyais pas. Je soupirai, puis après de longues minutes, je me relevai et suivis le lit du fleuve.

Je finis par me perdre dans mes pensées sombres et lorsque je me rendis compte que j'étais en train d'échouer près de Bercy, je fis demi-tour. Après une bonne heure de marche, j'arrivai près du Louvre. Je traversai la Seine sur le Pont Neuf et marchai jusqu'à mon école. Arrivé devant les grilles de fer forgé noir, je restai figé, les yeux levés sur la façade. Je voulais entrer. Étudier, apprendre, dessiner, faire quelque chose qui m'occupe l'esprit. Mais c'était fermé. Je devais attendre presque deux mois encore. Est-ce que j'allais rester sain d'esprit jusque-là ?

Je soupirai fortement, puis partis à la recherche d'un café ou d'un bar où je pourrais me poser pour grignoter quelque chose et boire un coup. Je n'avais pas faim, mais il fallait quand même que je me nourrisse. Je sentais que je perdais de plus en plus mes forces comme je mangeais à peine depuis trois jours. Il fallait que je me reprenne. Doucement, mais il fallait que je le fasse. J'errai donc dans le quartier, puis jetai mon dévolu sur un bar dont la façade et la couleur des tables me plurent. Je me posai à une table et commandai à grignoter et à boire. Je terminai rapidement, les yeux plongés dans le vide, quand je sentis un regard sur moi. Je finis donc par tourner la tête et je remarquai qu'une jeune femme me regardait avec insistance. Je lui souris, mal à l'aise, puis je me levai et rentrai à l'intérieur du bar. Je réglai ma consommation et c'est alors qu'elle vint m'aborder.

« Bonjour, me dit-elle.

Bonjour, répondis-je.

Je m'appelle Maëlle.

Jungkook. Enchanté.

De même ! Je te paye un verre ?

C'est très gentil de ta part, mais je vais devoir refuser.

Oh. Pourquoi ?

Je n'accepte pas les verres offerts par des inconnus, mentis-je. Question de principe.

Mais je ne suis déjà plus une inconnue, voyons. »

Je pouffai doucement. Son assurance me plaisait. Mais malheureusement pour elle, il n'y avait que ça. Je savais ce qu'elle souhaiterait obtenir de moi, et ça n'allait pas être possible.

« Vraiment désolé, mais il faut que j'y aille. Une prochaine fois peut-être.

Je n'insiste pas. Passe une bonne fin de journée alors !

Merci, toi aussi. »

Elle s'en alla retrouver sa table et ses amis, et je soupirai avant de récupérer ma monnaie et de remercier le barman. J'étais presque frustré. J'avais envie d'un verre, maintenant, mais je ne pouvais plus rester là. Je quittai alors le local, ne jetai pas un regard à la jeune femme et aux personnes se trouvant autour d'elle, et je descendis la rue avant de tourner sur la gauche. J'errai encore un peu, puis je décidai d'entrer dans le premier bar que je vis. J'avais soif.

Je passai entre les tables en terrasse et allai m'asseoir directement au comptoir. J'avais besoin d'un verre. Je buvais pourtant très peu ; je n'étais pas très fan d'alcool et en plus, ça faisait ressortir de très mauvais côtés chez moi ; mais je sentais que j'avais besoin de boire. Alors je pris un verre, puis un deuxième. Lorsque je commandai ma troisième bière, un homme vint s'asseoir à côté de moi. Je n'y fis pas attention jusqu'à ce qu'il m'adresse la parole. Je tournai donc la tête vers lui et retins une grimace. Il était bien plus âgé que moi, affreux, et il avait l'air sale. Remarquez, je me sentais sale aussi. Je ne pouvais pas trop critiquer. Je lui répondis alors, serrai les dents lorsque je sentis sa main passer sur ma cuisse, et vidai mon verre avant d'en commander un quatrième tandis qu'un beau brun venait régler ses commandes. Je n'eus cependant pas le réflexe de l'aborder. Qui sait, je me serais sans doute fait envoyer balader. Je soupirai, puis saisis mon nouveau verre avant de reposer mes pupilles sur mon voisin. Après tout...

Une heure plus tard, vaseux à cause de la chaleur, de l'alcool et de la fatigue, et ayant mal au cul, je vins récupérer mon verre sur le comptoir et indiquai au barman que j'allais me poser en terrasse. Il me lança un regard sceptique, hésitant probablement entre me foutre dehors parce que je ternissais l'image de son bistro, et me faire payer tout de suite par peur que je m'en aille comme un voleur, mais il me laissa finalement partir. Je tentai de ne pas boîter de manière visible et allai donc m'asseoir en terrasse. Je m'écroulai dans une chaise en soupirant, gémis et me trémoussai sous l'inconfort, puis je fermai les yeux et penchai la tête en arrière sur le dossier, profitant d'une très mince brise.

« Oh, Jungkook, c'est toi !? »

Je rouvris alors les yeux et tombai sur un mec avec qui j'étais en cours. Lui, il était bien plus jeune que moi. Enfin, en réalité, il devait avoir deux ou trois ans de moins que moi, mais contrairement au mec que je venais de me taper en cinq minutes dans les chiottes du resto, il était plus jeune, plus mignon, et bien plus propre. Il m'avait déjà tendu des perches subtilement tout au long de l'année et je les avais ignorées.

« C'est moi, souris-je. Qu'est-ce que tu fais là ?

Je passais dans le coin pour aller voir des potes. T'es tout seul ?

Oui. Tu veux t'asseoir ?

Pourquoi pas, j'ai du temps devant moi.

Alors assis-toi, dis-je en tirant la chaise à côté de moi. Par contre, je suis déjà à mon quatrième verre alors je suis un peu défoncé.

Oh, pourquoi ? Quelque chose ne va pas ?

Mmh. J'ai besoin d'oublier un truc. »

Il s'assit alors à côté de moi et me regarda longuement.

« Oublier un truc ? me demanda-t-il doucement.

Oui. J'ai fait un truc que je regrette profondément. Donc je baise et je bois.

Je vois...

Ça ne marche qu'à moitié pour le moment.

C'est vrai ?

Oui. Donc je pense qu'il faut que j'augmente la cadence. »

Je lui envoyai un sourire en coin puis pris mon verre que je portai à mes lèvres. Cette fois, c'était à moi de tendre des perches. Mais est-ce qu'il allait les saisir, c'était autre chose.

[...]

Il était près de vingt-deux heures lorsque je sortis de l'immeuble où je venais de passer une heure avec un homme dont j'avais déjà oublié le nom. J'avais un peu décuvé depuis le début d'après-midi, mais il m'en fallait plus. Plus d'alcool, plus d'hommes, plus de sexe. Il fallait que j'arrête de penser. Dès que je pensais, j'en venais à imaginer cette femme dans sa belle robe blanche, cet homme dans un costume à ses côtés, Haejoon me disant qu'il m'aimait et qu'il voulait que je revienne, Jaeheon me sourire et me fixer de cet air prédateur qui me donnait des frissons. Il fallait que je les oublie, tous les quatre.

J'errai donc dans le quartier où j'avais atterri, essayai de me repérer, puis je finis par entendre des hurlements, des rires, et de la musique. Je me dirigeai donc instinctivement vers l'origine du bruit, et me rendis compte qu'il s'agissait d'une discothèque. Très probablement hétéro, mais je m'en fichais. L'un de mes points forts avait toujours été de réussir à faire basculer les mecs se trouvant à la limite. Je ne devrais pas avoir trop de mal à trouver quelqu'un, même ici.

Du coup, je tentai d'avoir l'air le plus sobre possible et je me mis à faire la queue afin de rentrer. Le videur me demanda ma carte et je galérai un peu à lui donner, mais il me laissa entrer sans problème. Parfait. Je me dirigeai directement vers le bar et commandai une vodka orange. Puis, je glissai la paille entre mes lèvres et laissai mes yeux faire un panorama. Il y avait du beau monde. Et soudain, mes yeux tombèrent sur un homme entouré de trois femmes et qui semblait rechigner à danser, ne souhaitant que s'enfuir. J'étouffai un petit rire, puis vidai mon verre d'une traite avant de le reposer sur le bar et d'avancer vers la piste. Il fallait que je me défoule.

[...]

Un temps incalculable passa. Enchaînant les verres, les collés-serrés avec autant de femmes que d'hommes, et même quelques baisers et caresses osées, je finis par me diriger vers les toilettes et vider ma vessie. Je passai ensuite de l'eau sur mon visage, m'observai longuement, puis j'essuyai ma peau et retournai dans la boîte. Je commandai un nouveau verre au bar et tentai de souffler un peu en laissant mes pupilles observer une fois de plus tout ce beau monde se déhanchant sous les lumières bleues et rose. Puis, mes yeux tombèrent de nouveau sur cet homme. Il avait attaché ses cheveux, mais même avec ça, de loin et avec cette pénombre, je l'avais reconnu. Ça faisait trois fois que mes yeux tombaient sur lui, aujourd'hui. C'était un signe. Il fallait que je l'aborde. Mais soudain, il tourna la tête et je sentis un contact se créer. Je ne pouvais pas vraiment le regarder dans les yeux de là où j'étais, et inversement, mais nous nous regardions, je le savais. Il brisa cependant le lien bien trop tôt pour moi et retourna à l'homme assis à côté de lui. Il fallait que j'aille lui parler. Trop de coïncidences pour que ça soit un hasard. Et dans mes souvenirs, l'ayant vu presque sobre quelques heures plus tôt, il était beau. Si je pouvais au moins m'envoyer en l'air avec un beau spécimen ce soir, alors la journée n'aurait pas été totalement pourrie.

Je continuai de le fixer, le vis vider son verre, puis se lever et partir vers la piste. Il fallait que je l'attrape. Je vidai donc mon verre, me promettant que cette fois-ci, ça serait le dernier, et je m'élançai à mon tour vers l'espace de défoulement. Je slalomai entre les danseurs et danseuses, échangeai quelques regards, quelques sourires ou pas de danse avec quelques-uns ou quelques-unes, et enfin, je retombai sur lui. Il dansait de nouveau avec trois femmes, sans doute les mêmes que tout à l'heure, et donc sans doute des amies, et je m'en approchai sans crainte. Je me rapprochai de lui, jouai des épaules afin d'éloigner les danseurs trop proches de son dos, et je vins commencer à danser tout contre. Il sentait bon. Entre les odeurs de transpiration et de parfums qui embaumaient le club, lui dégageait quelque chose de différent. Est-ce que c'était parce que j'étais défoncé et que j'avais fait de lui ma nouvelle cible ? Très probablement.

Je le sentis se tendre puis se détacher de moi, alors en bon forceur que j'avais décidé d'être, je vins de nouveau danser contre lui, levant mes bras au-dessus de mon corps en les faisant tout sauf accidentellement passer de part et d'autre de sa tête afin de lui montrer que j'étais bien là pour lui. En voyant que ça ne marchait pas, je me décidai à sortir le grand jeu, et mes mains vinrent se glisser sur sa taille. Il les retira aussitôt, mais je les y reposai, les lèvres pincées. J'étais un gamin. Et lepire c'est que dans la situation inverse, j'aurais collé un poing à ce mec quime collerait un peu trop si je n'avais pas été d'humeur. Est-ce que c'était ceque je cherchais, au fond ? Qu'on me remette les idées en place ?

Mais soudain, il se retourna vers moi. Les lumières passèrent sur son visage et je vis qu'il allait m'en coller une si je n'arrêtais pas. Qu'il me frappe. Ça m'aiderait. Je souris, me rendant compte que j'étais complètement maso, et avant de lui laisser le temps de m'envoyer balader froidement, j'inclinai mon visage et glissai mes lèvres sur sa gorge tandis que mes mains vinrent effleurer ses hanches avant de se poser sur ses fesses. Il se tendit de nouveau mais ne me repoussa finalement pas, alors je laissai glisser mes lèvres le long de sa gorge jusqu'à remonter à sa mâchoire, pour finir sur le lobe de son oreille. Ses deux mains finirent par venir se poser sur mes bras et je le relâchai afin de faire un léger pas en arrière. Les spots passèrent de nouveau sur lui, et quand je pus enfin lire dans ses yeux pour la première fois de la journée et que j'y vis que malgré tout, je lui plaisais et qu'il hésitait, je glissai mes pupilles sur ses lèvres.

« Écoute, mec... »

Mais je ne le laissai pas finir. Je le voulais, et pas seulement pour oublier. Il était canon. Ça serait mon plus beau trophée de la journée. Je glissai mes mains sous sa chemise tout en collant mon corps contre le sien et griffai sa peau doucement. Elle était douce, pas un poil de gras, et il sentait bon. Merveilleux. Et lorsqu'il répondit à mon baiser, je ne pus m'empêcher de sourire. C'était dans la poche. J'échangeai un nouveau baiser brûlant avec lui, puis glissai une deuxième fois ma bouche dans son cou. Il sentait foutrement bon. Seulement plus les secondes passèrent, moins je pus retenir mon envie pour lui. Je relâchai alors sa peau, saisis son poignet et l'entraînai derrière moi. Il me suivit sans trop de résistance, et une fois arrivés aux toilettes, je le plaquai contre un mur, attrapai sa taille fortement entre mes doigts, et écrasai mon corps contre le sien comme si je voulais que nous fusionnions. Je sentais son bas-ventre contre le mien et ça me rendait dingue. Je repris mes baisers brûlants le long de sa jugulaire, et lorsque j'entendis ses soupirs de satisfaction près de mon oreille, je n'écrasai que davantage ses hanches des miennes. J'étais à bout.

« Prends-moi, soufflai-je. Vite. »

Vite. Vite. Pourquoi tu ne le fais pas ? J'en avais besoin. Il posa alors ses mains sur mon corps et je crus que ça allait enfin commencer, seulement il me repoussa.

« Pourquoi tu fais ça ?

Quoi ? fut le seul mot qui réussit à sortir de ma bouche.

Pourquoi tu fais ça ? Ça n'a pas l'air d'être par gaieté de cœur. »

Quoi ? Mais il se foutait de ma gueule ou quoi ?

« Mais qu'est-ce que ça peut te faire ?

Je ne couche qu'avec des personnes consentantes, me répondit-il en massant sa nuque.

Consentantes ? ricanai-je. Tu m'en vois ravi. Mais je ne vois pas où est le problème dans ce cas.

T'es défoncé, ou en tout cas y a un truc qui ne va pas, je ne suis pas stupide.

Mais t'es chiant putain, grognai-je en frottant mon visage tout en reculant un peu. Je suis pas là pour avoir une séance de psy mais ta-

Je n'ai pas envie d'entendre la suite, me coupa-t-il. Désolé, mais c'est non. »

Il se foutait de ma gueule, c'était pas possible. Il fit alors demi-tour et je le rattrapai rapidement en saisissant son poignet afin de l'amener à me faire face de nouveau. Il était hors de question qu'il m'échappe.

« Mais c'est quoi ton problème ? crachai-je. Tu me suis depuis tout à l'heure, non ?

Je te suis ? Je te demande pardon ? Le monde ne tourne pas autour de ta petite personne je te signale, me répondit-il sèchement. Et je te ferai remarquer que c'est toi qui t'es pointé dans le bar où j'étais avec mes potes, puis ici, et non l'inverse.

Et les chiottes, je t'y ai entraîné de force peut-être ? Pourquoi donc, si ce n'est pas pour me sauter ? N'ose pas me dire que je ne te fais pas envie.

Non, je... commença-t-il en détournant le regard. Ouais, ça serait ridicule de mentir. Mais je ne te toucherai pas parce que j'estime que tu ne mérites pas ça.

Que je ne mérite pas ça ? ricanai-je de nouveau. Monsieur ne touche pas les salopes ? Pardon de vous avoir dérangé alors. »

J'étais hors de moi. Et j'avais mal. Je fis alors un pas sur le côté pour sortir d'ici mais il attrapa mon bras et me plaqua contre le mur avant de saisir mon menton de son autre main.

« Non. J'ai envie de toi parce que tu m'as excité comme tu n'aurais jamais dû le faire. Pour être franc, je pensais que c'était moi qui allais me faire prendre dans cette pièce. Et ce n'est pas parce que c'est l'inverse que je me débine. Je n'ai pas envie de te sauter, me dit-il calmement. Il y a un truc qui ne va pas chez toi, ça se voit, et je n'ai pas envie d'en profiter. Tu ne mérites pas ça. Et tu ne devrais pas faire ça, ce n'est pas de cette façon que les choses vont s'arranger. J'ignore de quoi il s'agit, mais tout le monde sait que se perdre dans le sexe ne mène à rien. Il y a d'autres solutions qu'offrir ton corps à n'importe qui. Alors je refuse d'aller plus loin avec toi ce soir. »

Il s'éloigna légèrement de moi et je le regardai avec de gros yeux. C'était une blague ? Il pensait vraiment que c'était le moment de me faire une leçon de morale ? Si je faisais ça, c'était bien parce que j'étais paumé et que réfléchir me faisait mal, non ? Que je n'avais trouvé aucune autre solution, non ? Alors quelle était l'utilité de remuer le couteau dans la plaie ?

Il approcha alors sa main de ma hanche et je fus encore plus perdu, mais lorsqu'il glissa ses doigts dans la poche de mon pantalon pour me subtiliser mon téléphone, je ne réagis pas. Qu'il se tire avec s'il voulait. Après tout, il n'y avait rien de précieux, dessus. Les numéros les plus importants, je les connaissais par cœur. Et si besoin, ils étaient sauvegardés dans mon vieux téléphone caché au fond de ma valise. Comme toujours. Cependant, il resta face à moi et pianota sur mon écran pendant quelques secondes avant de verrouiller l'écran et de le refaire glisser à sa place dans mon pantalon.

« Je m'appelle Alexis, me dit-il d'une voix douce. Tu n'en as aucun autre dans ton répertoire donc si tu veux me contacter, tu n'auras pas de mal à comprendre que c'est moi. Si tu te sens mal et que tu as envie de parler, appelle-moi. »

Je continuai de le fixer sans prononcer un mot, ne comprenant pas ce qu'il se passait, et sa main droite vint se poser sur ma joue. Son pouce caressa ma peau une seconde tandis qu'il me regardait avec un regard triste, puis il s'éloigna de moi et quitta les toilettes. Je restai là, toujours surpris par ce retournement de situation. Je ne comprenais rien à ce qu'il venait de se passer. Il aurait pu me sauter, il aurait pu partir avec mon téléphone... mais il n'avait rien fait de tout ça.

Était-il idiot ?

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