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Chapitre 3 - 201402

[04/11/2020]

Bonsoir bonsoir !

Encore une fois, j'ai eu énormément de mal à me concentrer sur ma correction. Je sais pas ce que j'ai en ce moment, mais j'arrive pas, c'est horriblement frustrant XD

Sur ce, j'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Le retour en Corée fut difficile. Non seulement je n'avais plus d'endroit où revenir, mais en plus j'étais encore plus seul qu'avant.

Un an auparavant, ne supportant plus d'aller au lycée et de rentrer tous les soirs dans ce petit appartement où nous avions toujours vécus avec ma mère, m'y retrouver seul, voir tous ces objets qui me rappelaient des centaines de souvenirs, être obligé de fréquenter les mêmes pétasses et les mêmes têtes de cons qu'au collège parce qu'ils étaient tous partis dans le même lycée que moi... j'avais craqué.

Ça, en plus du fait que pour pouvoir survivre, je devais travailler nuit et jour dès que je n'étais pas en cours, je m'étais enfui. J'avais postulé à un échange universitaire avec le Japon et j'avais été accepté je ne sais comment à Nagoya. Mes résultats scolaires étaient certes bons et j'avais quelques petites économies grâce à ce que m'avait laissé ma mère, mais j'étais certain que c'étaient mes professeurs qui avaient dû appuyer ma demande en voyant à quel point j'étais au fond du trou. Là-bas, la nourriture et le logement étaient payés grâce à une bourse d'étude que j'avais pu toucher. Je m'étais fait quelques amis, j'avais même réussi à intéresser une fille de ma classe pendant quelques semaines. La vie ne m'avait jamais semblé aussi simple, mais je n'avais cependant pas rêvassé pour autant. Chaque soir, j'avais travaillé au noir dans des petites boutiques pour mettre de l'argent de côté. Parce qu'en rentrant en Corée, je savais que je n'allais plus rien avoir. Je ne pouvais pas me permettre de garder l'appartement donc j'avais dû m'en débarrasser. J'avais jeté énormément de choses, et les objets les plus précieux, je les avais confiés à Haejoon et sa famille.

En reposant le pied en Corée cet hiver-là, c'était donc les bras ouverts qu'ils m'avaient accueilli parmi eux, mais ne voulant pas abuser, j'avais recommencé à travailler tard le soir et entre mes heures de cours quand je pouvais quitter le lycée. Lorsque j'avais pu avoir une petite chambre dans le dortoir du lycée, j'en avais été plus qu'heureux. Je détestais dépendre des autres et avoir le sentiment d'être un poids. Il me fallait être indépendant. C'était comme ça que marchait le monde. Maman serait fière de moi si elle me voyait. Horriblement inquiète, mais elle serait fière de voir que je tenais le coup et que je gardais la tête haute. Je faisais attention à manger suffisamment, à me reposer un minimum et à prendre garde à la chaleur. Je faisais attention à chaque fois que je traversais, et si je me sentais trop faible à cause d'un quelconque élément, je restais sur le trottoir. Ainsi, je ne me ferai pas renverser suite à un malaise. Ainsi, je pourrai continuer de la rendre fière de moi.

[...]

J'étais assis sur l'un des bancs de la plage Gwangalli, mon carton à dessin sur les genoux, et je piétinais et soufflais dans mes mains pour me réchauffer. Je ne savais pas trop quoi dessiner en ce moment, j'étais plus fatigué qu'autre chose et la motivation retombait vite, même si je n'avais qu'une envie dans le fond, c'était de laisser la mine de mon crayon glisser sur le papier. Je soupirai finalement bruyamment et je fis demi-tour. Je remontai jusqu'à la station de métro la plus proche pour rentrer. L'air frais me faisait du bien.

Aussitôt de retour au lycée, je rejoignis ma chambre où je déposai mes affaires. Je commençais à travailler deux heures plus tard dans le petit restaurant où j'étais employé illégalement en cuisine pour faire la plonge, mais également aider à préparer certains trucs ou envoyer les repas en salle quand il y avait trop de monde à servir et pas assez de mains pour le faire. Il n'était pas rare que l'on me questionne sur mon âge d'ailleurs, mais je mentais : pour ne pas m'attirer d'ennui ni en attirer à mon employeur, mais surtout pour ne pas perdre ce travail dont j'avais besoin.

La soirée fut harassante, et j'avais cours à huit heures le lendemain matin, mais à vingt-trois heures, il restait encore trois tables. Mon patron me demanda alors si je pouvais rester, me disant que je serais bien sûr payé plus, alors j'acceptai. Et lorsqu'enfin je quittai mon lieu de travail, la peau humide et collante par la transpiration et l'ambiance de cuisine huilée, retrouver l'air glacial de février me fit un bien fou. Je passai devant de nombreux bars encore ouverts, des groupes d'amis rigolant fortement dans les rues, et j'entrepris de rentrer sur le campus. J'étais lessivé et il fallait que je dorme. J'accélérai alors le pas, faisant attention à ne bousculer personne accidentellement, et une fois dans ma petite chambre après de multiples acrobaties, je me douchai, frottant fortement ma peau pour la débarrasser de tout élément indésirable, et je me couchai.

[...]

Le réveil fut très dur le lendemain matin. Je n'avais bien sûr pas assez dormi, mais je devais faire mon maximum. Il fallait que je fasse tout ce que je pouvais pour partir d'ici. Je voulais retourner au Japon, retrouver toutes ces personnes ouvertes d'esprit que j'avais pu rencontrer. À m'entendre parler, on croirait entendre un adulte. Je n'avais pourtant que seize ans et j'allais sur mes dix-sept. Mes professeurs disaient parfois que j'étais trop mature, trop sérieux, les gens de mon entourage me disaient de profiter de ma jeunesse, mais je ne pouvais pas. J'étais en sursis, je devais survivre pour pouvoir vivre un jour. Ces personnes-là, bien que bienveillantes, n'avaient pas vécu ce que moi j'avais vécu, elles ne pouvaient pas comprendre.

Alors je continuais, encore et encore, enchaînant les petits boulots non déclarés après mes heures de cours, passant d'une supérette à un petit restaurant, ou devenant livreur de journaux, de lait ou de fleurs le lendemain.

Et ce soir-là, alors que j'étais encore dans le petit resto, transpirant et empestant l'huile, je me baladais difficilement entre les tables pour servir les clients, la propriétaire s'étant tordu la cheville quelques heures auparavant et ne pouvant s'occuper du service. Je ne savais plus où donner de la tête, j'avais faim, j'avais soif, j'étais fatigué, et tout ce que je voulais faire, c'était me laisser tomber dans mon lit. Lorsque je vis la porte s'ouvrir sur un nouveau groupe de clients, je me tournai vers ma responsable d'un air désespéré, et d'un signe de tête, elle me fit comprendre qu'elle allait s'en occuper. Je posai les assiettes sur la table devant les clients affamés et je courus en cuisine chercher le reste. J'étais épuisé, je n'en pouvais plus.

J'enchaînai les commandes, les plats, quand soudain je relevai les yeux sur l'un des clients assis que je n'avais pas encore vu de la soirée. L'une des femmes l'accompagnant, son coude posé sur son épaule à lui, leva les yeux sur moi et me regarda de haut en bas, puis me salua sans vraiment de politesse avant de me dire ce qu'elle voulait. Je me repris de justesse et écrivis ce qu'elle m'avait demandé, avant de prendre la commande de l'homme et de la femme assis en face d'elle. Et enfin, l'homme assis contre le mur, qui regardait encore la carte depuis tout ce temps, leva le visage vers moi. Ses sourcils se froncèrent une seconde et il me regarda de haut en bas, avant de me donner sa commande. Je la pris, ramassai les petits menus plastifiés et je fuis sans demander mon reste. Je posai presque violemment les menus sur la table près de la caisse et j'allai m'enfermer en cuisine tout en sentant son regard dans mon dos. Kyung Jaeheon. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Pourquoi mon cœur battait aussi vite ?

« Jeon, tu fais quoi ? m'apostropha le cuisinier. Apporte ça à la quatre !

Dé-désolé ! »

J'attrapai les assiettes que je déposai jusque sur mon poignet pour avoir une main de libre, mais lorsque je voulus pousser la porte, l'une des assiettes glissa et s'écrasa au sol bruyamment.

« Mais tu fous quoi bordel ?

Pa-pardon ! Pardon ! »

Je posai les deux qui étaient encore saines et sauves sur le plan de travail et je me baissai pour ramasser les dégâts.

« Laisse, je m'en charge, me dit le commis, va servir ce qu'il reste. »

Je m'excusai une nouvelle fois sous les grognements du cuisinier et j'allai déposer les assiettes à la table numéro quatre.

« De l'eau s'il vous plait ! »

Je me tendis. Je tournai la tête et le vis qui me regardait, sa main levée en l'air.

« J'arrive », dis-je en hochant la tête.

Je repartis vers la cuisine, puis je m'enfuis à l'arrière du restaurant où je m'enfermai dans les toilettes du personnel. Je fis couler de l'eau et la recueillis de mes mains avant d'y plonger mon visage. Il fallait que je me calme. C'était juste un homme que j'avais rencontré une fois dans ma vie. Pourquoi ça me stressait à ce point ? Il fallait que je me reprenne. J'avais besoin de ce boulot en plus, je ne pouvais pas me permettre de le perdre à cause d'une chose aussi stupide. Je coupai le robinet, essuyai mon visage de mes manches et repartis vers la cuisine. Je remplis un pichet d'eau à la fontaine et je retournai en salle. Je fis un signe de tête à une table qui m'interpella pour leur signifier que j'arrivais, et j'allai déposer la carafe à la table du fond.

« Merci.

Je vous en prie. »

Je m'apprêtais à faire demi-tour quand je vis qu'il allait me parler de nouveau.

« Tu dessines toujours ? »

Mon cœur loupa un battement. Il s'en souvenait ?

« Je... oui, bredouillai-je. Moins qu'avant parce que je dois bosser énormément à côté des cours pour vivre mais je dessine toujours...

Mais tu as l'âge de travailler ? s'étonna-t-il.

Évidemment ! »

C'était sorti tellement fort et rapidement que ça ne pouvait que sonner faux. Il le comprit très vite et s'esclaffa.

« Je ne suis pas là pour faire un contrôle judiciaire, respire. »

Je me sentis devenir rouge comme une tomate.

« C'est quoi ton nom, déjà ?

Jungkook. Jeon Jungkook.

Jungkook. C'est vrai », me sourit-il.

Mon cœur loupa un nouveau battement tandis que mon ventre chauffa en entendant mon prénom rouler sur sa langue.

« Excusez-moi ! s'exclama alors un client plus loin.

J'a-j'arrive ! Pardon, fis-je à Jaeheon.

T'en fais pas, file. Tu as du travail. »

Je partis sans demander mon reste sous les gloussements et le regard désapprobateur de la femme à côté de lui afin de m'occuper des clients qui m'appelaient.

[...]

Il était presque minuit lorsque nous fermâmes le restaurant. Kyung Jaeheon était parti depuis un moment avec ses amis alors j'avais pu terminer de bosser en pouvant respirer. J'étais sans aucun doute paranoïaque, mais je n'avais cessé de sentir un regard sur moi dès que je faisais un pas hors des cuisines. J'étais épuisé. Le restaurant était fermé le lendemain, mais je travaillais au combini à deux stations de métro de chez moi à la place. Ça allait être plus calme. En attendant, il fallait que je me dépêche de rentrer, de manger, de me laver et de me coucher. Il fallait que je dorme, ça commençait à devenir dangereux. Tout le monde partit de son côté, et je sursautai en apercevant une silhouette dans la rue que je devais emprunter seul. Une odeur de cigarette parvint à mes narines et la peur commença à nouer mes entrailles. On m'attendait ? On voulait me battre à mort et me dépouiller de mes biens ? Je fis un écart sur le côté pour éviter cet homme qui ne semblait pourtant pas prêter attention à moi, mais je posai mal mon pied sur le sol et je perdis l'équilibre. Je tombai sur mon coude et ma hanche gauche en gémissant, et aussitôt, cette personne se rua vers moi.

« Oh, tu vas bien ? »

J'ouvris la bouche mais je ne parvins pas à prononcer quoi que ce soit. Qu'est-ce qu'il faisait là ?

« Tu es exténué... Tu habites loin ?

Je... »

Il m'aida à me redresser, mais une fois sur mes deux pieds, je tanguai encore dangereusement. J'étais à bout.

« Tu habites où ? me demanda-t-il à nouveau.

L'internat du lycée... murmurai-je tandis qu'il passa mon bras droit autour de ses épaules.

Je t'y emmène.

Non, je-

Je t'y emmène », me coupa-t-il.

Il commença alors à marcher et je le suivis difficilement en silence. Mon cœur battait vite, mais il était horriblement confus. Pourquoi était-il là ? Pourquoi m'aidait-il à rentrer chez moi ? Je ne l'avais vu qu'une seule fois de toute ma vie avant aujourd'hui...

« Pourquoi tu travailles jusqu'à cette heure-là ? me demanda-t-il alors. Déjà que tu n'as pas l'âge légal...

J'ai besoin d'argent, soufflai-je, honteux.

D'argent ? Tes parents ne te donnent pas de quoi te nourrir ?

Je suis tout seul. Je n'ai plus personne.

Oh... Je suis vraiment désolé. »

Je pinçai mes lèvres et je fermai fortement les yeux alors que des larmes coulèrent sur mes joues. J'étais épuisé. Je voulais revoir maman. Elle me manquait tellement... Je n'en pouvais plus de travailler pour le lycée, de travailler pour vivre, et de toujours rester seul. Sans elle.

« Même si tu dessines moins qu'avant, j'imagine que tu t'es amélioré, non ? »

Je reniflai et clignai fortement des yeux pour faire disparaître mes larmes de mes cils.

« Je... Peut-être, oui, je ne sais pas...

La dernière fois qu'on s'est vus, tu m'avais promis que tu me laisserais te regarder dessiner un jour.

N'importe quoi, reniflai-je, c'est toi qui m'avais promis que tu viendrais me voir à mon club au collège mais tu l'as jamais fait. »

Il rigola doucement et je me rendis tout de suite compte que j'avais gaffé.

« C'est possible. J'espère que tu ne m'en veux pas, mais j'étais en période d'examens donc ça m'est complètement sorti de la tête.

Mmh.

Et après tu as disparu de la circulation...

Longue histoire. J'ai pas envie d'en parler.

Ne t'en fais pas, je ne t'obligerai pas à parler de quoi que ce soit. »

Nous marchâmes encore quelques minutes en silence avant qu'il ne tente de relancer la discussion.

« Je dessine toujours aussi mal pour ma part, rigola-t-il.

Ah oui ?

Oui. Bon, je ne me suis pas entraîné non plus depuis, mais c'est toujours pas brillant. »

Un nouveau silence s'installa entre nous quand la question m'obsédant finit par traverser la barrière de mes lèvres.

« Tu m'attendais ? »

Je l'entendis expirer par le nez alors qu'il baissa la tête en souriant. J'avais dit une connerie ?

« Peut-être », me répondit-il de façon évasive.

Mon cœur loupa un battement. Je me faisais des idées, n'est-ce pas ?

« Tes amis sont rentrés chez eux ?

Oui. J'ai raccompagné ma copine chez elle, même si elle n'habite pas loin. C'est pour ça que j'étais toujours dans le quartier. Et puis en repassant près du restaurant, j'ai vu que vous fermiez.

D'accord. »

Il m'avait donc bien attendu d'une certaine façon. Attends. Sa copine ? Mon cœur se serra d'un coup en réalisant ça. Évidemment Jeon Jungkook, imbécile, tu t'attendais à quoi ?

Les minutes de silence s'enchaînèrent et nous finîmes par arriver au lycée.

« Ce n'est pas fermé la nuit d'ailleurs ? s'étonna-t-il soudain.

Si, mais il y a un endroit où on peut sauter par-dessus la grille.

Je ne suis pas certain que ça soit très prudent dans ton état.

Ça va aller. »

Je récupérai mon bras qui était toujours autour de ses épaules et je partis sur la droite pour contourner l'établissement. Il me suivit, peu convaincu, mais ne me retint pas. Arrivé près de l'entrée du personnel, j'escaladai les poubelles et je passai une jambe par-dessus la grille.

« Fais attention ! s'exclama-t-il.

Ça va aller. Je le fais toutes les nuits.

Toutes les nuits !?

Oui. »

Je me tins en équilibre sur mes deux bras pour passer la seconde jambe, puis je me laissai tomber au sol deux mètres plus bas.

« Ça va ? me demanda-t-il.

Oui. Rentre vite chez toi.

Ne t'en fais pas pour moi. Ça va aller, tu es sûr ?

Oui. J'ai juste besoin de sommeil.

Dors bien alors.

Oui. Salut. »

Je tournai les talons mais mon cœur serré me hurla de rester là ou bien de dire quelque chose, ou de faire quelque chose. Alors je me retournai vers lui qui m'observait toujours derrière la grille.

« Si jamais tu veux venir me voir dessiner, j'ai mon club tous les mercredis après-midi.

Je prends note, me sourit-il.

Bonne nuit.

Bonne nuit à toi aussi, Jungkook. »

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