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Chapitre 23 - 20190403 (TW ⚠)

[19/05/2021]

Bonjour bonjour !

Bordel, ce que j'avais pas envie de corriger ce chapitre...

Comme vous pouvez le voir dans le titre, j'ai mis un Trigger Warning pour vous prévenir dès le début. Le passage que je commence à publier aujourd'hui s'étend sur (malheureusement) trois chapitres. Au départ ça n'en était qu'un seul, mais ça m'aurait fait câbler et je pense que vous aussi. Même si vous devez attendre une semaine avant de lire la suite, au moins, vous pourrez souffler un peu.

Il n'y aura "que" ce chapitre et le suivant que je noterai comme chapitres difficiles, le troisième étant la conclusion de ce passage et ne comportant aucune scène pouvant choquer ou déranger. La scène en question est une scène d'agression sexuelle, et elle commence à partir de la moitié du chapitre. Libre à vous de sauter ce chapitre entièrement ou de n'en lire que la moitié, ça a été un calvaire pour moi à écrire, à relire, et à corriger, alors je ne pourrai que comprendre.

Si jamais vous décidez de quand même lire ce chapitre, je vous souhaite bon courage.

Butter sera sorti lorsque je posterai la semaine prochaine, alors à défaut de vous souhaiter une bonne Léocture comme d'habitude, je vous souhaite un bon comeback x')




~~+~~




Trigger Warning /!\ Agression sexuelle



Le printemps arrivait enfin. Nous étions en pleine saison des cerisiers et je passais absolument tout mon temps libre à divers endroits de la ville afin de dessiner ces merveilles, le regret de ne pas pouvoir représenter ces magnifiques couleurs me pesant lourdement. Mais je ne pouvais plus faire de couleurs. Et par-dessus tout, je ne pouvais plus faire de rose. C'était trop dur pour moi, même quasiment trois ans après. De toute manière, j'avais toujours été plus doué avec le noir et blanc. C'était comme ça. Au moins, mes yeux étaient comblés.

Malheureusement, depuis quelques semaines, mon temps libre pour dessiner se réduisait. J'avais fini par suivre l'avis de tous mes collègues et aller jusqu'au bout de mon rôle d'hôte. Je parlais à mes clientes continuellement même lorsque je n'étais pas au bar, je sortais avec nombre d'entre elles l'après-midi plusieurs fois par semaine, et j'acceptais leurs cadeaux avec de moins en moins de retenue. Quoi que j'aie pu leur dire, elles insistaient à chaque fois pour m'offrir diverses choses. Alors autant que ça vienne dans ma poche plutôt que dans celles de certains de mes collègues qui parfois n'avaient aucune considération pour ces pauvres femmes en manque d'attention et d'amour.

Je me plaisais à penser que je valais mieux qu'eux et que j'étais plus correct avec elles. J'aurais pu me forcer à coucher avec certaines d'entre elles pour gagner plus, mais ça n'aurait pas été correct, pour elles comme pour moi. Et si j'avais besoin de soulager ma libido, j'avais Satoru, que j'avais quasiment fait virer de bord depuis notre première nuit ensemble. J'aurais pu dire que c'était un exploit, mais il fallait croire que j'étais un aimant à mec. Le nombre de propositions que je pouvais recevoir, que ça soit à la fac ou le soir pendant mes jours off quand je traînais avec des amis sur Shibuya, ne se comptait plus.

J'avais grandi. J'avais changé. Je plaisais. Et c'était quelque chose que je rêverais d'envoyer dans les dents d'une certaine personne... Si elle n'avait pas eu peur de s'assumer, si elle n'avait pas fait connerie sur connerie, alors j'aurais été à elle. Beaucoup de personnes, visiblement, l'auraient enviée. Mais elle ne m'avait pas laissé la moindre chance. Alors il fallait que je vive davantage et que je profite de ce qui pouvait me tomber dans les bras.

Je rencontrais beaucoup de monde, je flirtais avec beaucoup de monde, je couchais avec beaucoup de monde, mais quand je le faisais, ce n'était pas contre de l'argent. Je n'étais pas tombé aussi bas. J'envoyais désormais beaucoup de messages à mes clientes, que ça soit entre mes cours, à la sortie d'un rendez-vous, avant ma prise de poste, à la fin, jusque pendant la nuit, que la tête de mon collègue soit entre mes cuisses ou pas. C'était une nouvelle routine qui me permettait de survivre davantage tout en gonflant un peu plus mon minuscule égo. C'était plaisant.

Et ce soir-là, alors que je quittais le bar, je me détachai de Satoru avant qu'il ne m'emmène trop loin.

« Désolé, Sat-kun. Je t'ai dit qu'il fallait que je rentre chez moi, ce soir.

Tu dis ça à chaque fois, sourit-il en repassant son bras autour de mes épaules. Pourtant, tu t'en sors très bien quand tu passes la nuit chez moi.

Oui, mais ce soir, il faut vraiment que je rentre. Il faut que je termine de préparer le cadeau pour l'anniversaire de ma belle-mère si je veux pouvoir l'envoyer à temps pour qu'elle le reçoive le jour même ou le lendemain.

Ça marche. Rentre bien alors, ne rate pas le dernier métro. On se voit demain soir ?

Oui.

Tu me raconteras comment se sera passée ta sortie avec Midori-chan ?

Évidemment, rigolai-je doucement. Allez, rentre bien.

Toi aussi, repose-toi bien !

T'en fais pas ! À demain, passe une bonne nuit ! »

Après une légère accolade et un dernier sourire, je tournai les talons pour descendre vers le sud. Il ne faisait pas très froid, mais je n'avais pourtant pas chaud. Il fallait que je me dépêche de rentrer. En plus, j'avais cours tôt le lendemain matin, il ne fallait pas que je traîne. Je cherchai la station de métro la plus proche, les mains dans les poches. Les rues étaient étrangement désertes et ça me foutait les jetons. Et alors que j'aperçus l'entrée, des pas retentirent dans mon dos.

« Nara-kun ! Nara-kun ! »

Ne reconnaissant pas la voix, je me retournai avec méfiance. L'homme arriva alors devant moi et releva les yeux sur mon visage. Lorsque je le reconnus, je me tendis entièrement. C'était le mec qui me suivait le soir à la sortie du bar... Il avait pourtant arrêté depuis deux mois... Qu'est-ce qu'il faisait là ? Qu'est-ce qu'il me voulait ?

« Bonsoir...

Tu te souviens de moi ?

Évidemment, souris-je faussement. Que fais-tu dehors si tard ?

Je voulais te voir ! Il fallait que je te parle, Nara-kun ! »

Il saisit soudain mon poignet et je commençai à avoir peur.

« Viens avec moi !

Où ça ?

Il faut que je te parle !

Et que veux-tu me dire ? Ça fait un moment que tu n'es pas venu au bar, pourquoi tu n'y es pas venu pour me parler ?

Viens chez moi !

Euh, non, je ne préfère pas, je-

Viens chez moi ! hurla-t-il en tirant sur mon bras.

Écoute-

Non ! Tu viens chez moi ! Tu es à moi ! »

Mon sang ne fit qu'un tour. Ok, j'avais compris. Il fallait que je m'en débarrasse, et rapidement. C'était un malade.

« Écoute, mec, dis-je en retirant mon poignet de sa prise. Je vais être honnête avec toi. Je te connais pas. Si je me souviens de l'endroit où je t'ai déjà vu, c'est parce que t'es un malade qui me suit dès que je quitte mon taf, tu-

Un malade ? hurla-t-il en attrapant de nouveau mon poignet et en le serrant. Je suis pas un malade ! T'es à moi, Nara-kun ! Tu l'avais dit ! Tu me l'avais promis !

Jamais de la vie ! Fous-moi la paix !

Je te laisserai pas partir !

Ah oui ? Et que vas-tu faire ? »

Il plongea alors sa main droite dans sa poche et je pris peur. Lorsque je vis qu'il en ressortait un couteau, je manquai de me faire dessus. Il écrasait mon poignet donc je ne pouvais pas me libérer, et si je l'approchais pour le frapper, il pourrait me planter.

« Tu vas venir avec moi, dit-il, la voix tremblante alors que je regardais autour de moi pour chercher de l'aide.

Écoute, tentai-je de le calmer, ça te dit pas plutôt qu'on se voie demain pour discuter ?

Non ! Maintenant. J'ai trop attendu !

Je n'ai pas le droit de voir qui que ce soit en dehors de mon travail, mentis-je. Je pourrais me faire virer.

Tu mens. Et si jamais c'était vraiment le cas, moi je te paierais tous les jours !

C'est gentil. Peut-être que je devrais démissionner alors ? rigolai-je faussement en tentant de récupérer mon poignet, en vain.

Viens avec moi ! hurla-t-il de nouveau en plongeant la lame vers moi.

D'accord... Je te suis... »

Il me lança alors un immense sourire, et une chair de poule effroyable remonta ma colonne, accompagnée de sueurs froides. J'étais en plein dans une série, ce n'était pas possible... Ça ne pouvait pas être vrai... Pourtant, l'étau qui enserrait mon poignet était bien réel et me faisait mal. J'avais peur. Il fallait que je trouve un moyen de lui échapper. J'allais attendre un peu qu'il baisse sa garde. Je n'allais pas avoir beaucoup d'occasions.

Je le laissai donc m'entraîner dans de petites ruelles et le temps me parut affreusement long. Nous parcourûmes sans doute plusieurs kilomètres, quand nous arrivâmes devant un petit immeuble. Je n'avais aucune idée de l'endroit, du quartier où nous étions, et c'était ça qui me faisait le plus peur. Je n'avais aucune idée de comment j'allais sortir de là. Il me traîna alors jusqu'à un ascenseur, sortit sa main cachée jusqu'alors sous sa veste, et je déglutis difficilement en voyant la taille de la lame. S'il me plantait, je n'avais que peu de chances de m'en sortir. Comment est-ce que j'allais faire ? Comment est-ce que j'allais me sortir de cette situation de merde ?

Je tentai de calmer ma respiration et de réfléchir. Une fois chez lui, il était probable qu'il relâche sa vigilance. Je devrais pouvoir m'enfuir plus rapidement. Il fallait que je surveille s'il fermait sa porte à clé, si oui, s'il laissait les clés dessus ou s'il les cachait quelque part. Je pourrais toujours tenter de m'enfermer dans une pièce en appelant la police ? L'ascenseur s'arrêta et il tira sur mon poignet pour que je sorte avec lui. J'observai alors autour de nous et vis des escaliers qui visiblement menaient à l'extérieur, dans la petite cour à l'entrée. Ça serait bien plus rapide que l'ascenseur, et au moins, je saurais où il serait s'il partait à ma poursuite.

Arrivés devant la porte de son petit appartement, sa prise se resserra sur moi, et je vis un air contrarié se dessiner sur son visage. Il avait les deux mains prises. Il glissa alors le couteau entre ses jambes le temps de mettre sa main droite dans la poche de sa veste, et je compris que c'était ma chance. J'attendis un court instant, et lorsque je le vis chercher quelle était la bonne clé sur son trousseau, j'envoyai mon poing gauche dans son crâne au niveau de sa tempe, et sous la surprise, il lâcha et ses clés, et mon poignet.

Je n'attendis pas une seconde de plus et tournai les talons. Je courais comme si ma vie en dépendait, bien qu'au fond de moi, j'étais quasiment convaincu que c'était le cas, et je sus qu'il était à ma poursuite lorsque je l'entendis jurer et hurler mon surnom. Mes tripes se serrèrent sous la peur et je dévalai les marches parfois par plusieurs tellement j'avais peur. Je continuai de courir dans les escaliers, quand soudain, quelque chose me frappa au niveau de la hanche droite. Je perdis l'équilibre et portai mes bras à mon crâne pour protéger ma tête, mais ce ne fut pas suffisant étant donné ma vitesse, et sous la violence du choc, tout devint noir.

[...]

Lorsque je repris connaissance, je n'ouvris même pas les yeux tellement la douleur dans mon crâne était insupportable. J'avais l'impression qu'on écrasait ma tête dans un étau. Je portai donc mes mains à cette dernière, mais mes bras refusèrent de bouger plus de cinq centimètres. Je forçai donc, puis tentai de soulever mes paupières après quelques secondes. Ma vue était trouble, mes bras refusaient de bouger, mes jambes me semblaient horriblement lourdes, et il y avait un truc bizarre contre ma poitrine. J'avais l'impression qu'un escargot s'était glissé sous ma chemise et rampait lentement sur ma peau. Un escargot qui sortait d'un frigo visiblement, parce qu'il y avait des vapeurs froides qui s'échappaient de sa coquille à mon contact.

Je tournai la tête de droite à gauche, pinçai mes lèvres avant de les entrouvrir, ma langue collée contre mon palais, avant que mes dents se rejoignent lorsque je refermai la bouche. Je tentai de rouvrir les yeux pour regarder ce qu'il se passait, savoir où j'étais, mais lorsque mes mains furent une fois de plus bloquées, au-dessus de mon crâne de surcroit, une peur sourde commença à naître dans mon ventre. Puis, mes souvenirs refirent surface immédiatement. Je tentai de me redresser, en vain, et je compris soudain quelle était la chose qui semblait si humide et si froide contre mon torse. Ce n'était pas un escargot...

« Tu es réveillé, Nara-kun ? »

Je me tendis de tout mon corps et mon cœur accéléra. Non. Non. Ce n'était pas possible... Je fermai les paupières fortement et les rouvris, mais ma vue était toujours trouble.

« Tu t'es cogné la tête, j'avais peur que tu te sois fait mal, prononça-t-il alors en glissant sa main dans mes cheveux.

Me touche pas ! hurlai-je. Pourquoi t'as pas appelé une ambulance ?

Parce que je vais prendre soin de toi, Nara-kun. À partir d'aujourd'hui, je prendrai soin de toi tous les jours.

Qu'est-ce que... commençai-je en tirant sur mes bras. Tu m'as attaché ? T'es malade ? Retire ça tout de suite et laisse-moi partir ! »

Quelque chose de fin et glacial vint alors se poser contre ma gorge et j'arrêtai de respirer.

« Non. Tu resteras ici pour toujours. Comme tu le promets à toutes ces pétasses à chaque fois. Sauf que cette fois, tu tiendras ta promesse, chuchota-t-il, la lame de son couteau glissant le long de mon abdomen.

Mais t'es un gros malade !? J'ai aucune idée de ce dont t'es en train de me parler. Arrête tout ça maintenant tant que tu le peux encore ! Je te jure que tu-han ! »

Je m'étais pris un coup en plein visage, et je ne l'avais pas vu venir.

« Calme-toi, Nara-kun. Tu n'as pas à t'agiter comme ça. Ne crie pas, ça va m'énerver. »

Mon cœur se mit à battre à toute vitesse. Mais qui était ce malade ? Sa lame reprit ses caresses sur ma peau, et la main qui m'avait frappé fit de même. Je tremblai alors de tout mon corps. J'avais peur.

« Voilà. C'est mieux, comme ça. Tu n'es pas d'accord ? »

Je ne répondis pas et déglutis difficilement. Cependant, visiblement contrarié, il enfonça ses ongles dans ma peau et mon visage se tordit de douleur.

« Si... soufflai-je. Si, tu as raison.

Voilà. Tout va bien, Nara-kun. Maintenant, excuse-toi pour ce que tu m'as dit.

Que... Pour quoi ?

Pour ce que tu as dit. Tu m'as insulté, Nara-kun. Je ne le tolère pas. »

Je serrai de nouveau les dents sous la douleur et je sentis les larmes monter au bord de mes yeux.

« Je m'excuse. Je... je suis désolé. Je ne le pensais pas.

Je te pardonne. Maintenant que tout est pardonné, nous allons pouvoir repartir sur de bonnes bases. »

De bonnes bases ? Il était sérieux, là ?

« Ça fait tellement longtemps que j'attends ce moment, Nara-kun, chuchota-t-il.

Ça aurait pu arriver normalement, mentis-je. Tu n'étais pas obligé de me séquestrer de la sorte...

Bien sûr que si, voyons. Il fallait que je te fasse voir la vérité ! Que tu arrêtes de te mentir ! Tu ne crois pas ? »

J'avais peur.

« Si... Tu as raison.

Je suis heureux que tu comprennes.

Du coup... est-ce que tu peux me détacher ?

Pas encore. Pas tant que tu ne m'auras pas dit que tu m'aimes.

Je... »

C'était impossible. C'était impossible pour moi de dire ces mots, même pour de faux. Ils avaient trop de poids. La lame remonta le long de mon sternum, puis dériva sur mon pectoral gauche. Il la posa alors à plat sur mon aréole, et ce fut d'ailleurs seulement à ce moment-là que je réalisai que je ne portais plus mes vêtements. Je déglutis difficilement et il tira sur son couteau doucement, jusqu'à ce que la pointe ne se pose contre mon téton.

« Dis-moi que tu m'aimes, Nara-kun. »

Je ne pouvais pas le dire. Des larmes commencèrent à s'échapper de mes yeux et je serrai les dents. Il appuya sur la lame de son couteau et je tournai la tête sur la droite en tentant de cacher mon visage sous mon bras relevé.

« Laisse-moi partir... pleurai-je. S'il te plait...

Mais pourquoi tu veux partir ? On est bien, tous les deux...

Laisse-moi partir...

Pourquoi ? »

Je serrai les dents pour empêcher mes sanglots de devenir trop forts. J'étais terrifié.

« Pourquoi tu veux partir ? Tu es à moi. Tu ne peux pas partir.

S'il te plait...

Pour retourner draguer ces filles stupides ? Ou Satoru-kun ? Il ne t'aime pas autant que moi. Il ne prend pas soin de toi autant que je le ferai. »

La pointe du couteau laissa enfin mon téton tranquille, mais mon soulagement ne fut que de courte durée lorsque je sentis sa langue immonde se poser sur ma clavicule et remonter sur ma gorge.

« Arrête, gémis-je. Laisse-moi partir...

Tu ne quitteras jamais cette pièce, Nara-kun. Tu es à moi. Je vais enfin avoir ce que tu me dois depuis des mois.

Je ne te dois rien, tremblai-je de dégoût et de peur.

Bien sûr que si. Quand tu m'as bousculé ce soir-là et que tu m'as aidé à me relever, tu t'es excusé en disant que tu te ferais pardonner et que tu me donnerais ce que je voudrais. Seulement quand je suis revenu te voir, tu étais trop occupé avec ces femmes avides. Alors maintenant que nous ne sommes que tous les deux, sans personne pour nous déranger, tu vas pouvoir te faire pardonner et me donner ce que je veux.

Comment ? Et... et c'est quoi que tu veux ?

Tu es à moi, Nara-kun. C'est toi que je veux, et entièrement. J'ai trop attendu.

Mais pas moi... trembla ma voix.

Parce que tu ne veux pas te l'avouer. Je sais que tu m'aimes aussi. Alors dis-le-moi.

Je ne t'aime pas...

Si, tu m'aimes », me dit-il en appuyant soudain de sa lame sur le plat de mon ventre.

J'avais peur. Pour ma vie, et pour mon honneur. Mais je ne pouvais pas dire ça. C'était au-dessus de mes forces. Je le sentis alors revenir déposer des baisers sur ma peau et je retins de justesse un haut-le-cœur. Peut-être que je n'aurais pas dû au final. Si j'avais vidé mon estomac, ça l'aurait peut-être découragé.

« Arrête...

Je vais te montrer que tu m'aimes, Nara-kun. Ça se voit, mais tu ne veux pas assumer.

Je ne t'aime pas, crachai-je.

Pourtant, regarde comme ta poitrine pointe... Regarde comme tu bandes sous moi...

C'est uniquement parce que tu m'as touché, espèce de gros porc. Pas parce que j'en ai envie.

Tu en as envie. Parce que tu m'aimes.

Je ne t'aime pas.

Tu m'aimes. »

Je mordis mes lèvres et retins un gémissement de justesse lorsqu'il saisit mon sexe avec poigne. Il me faisait mal. Il me faisait peur. Je voulais partir d'ici. La lame de son couteau se posa alors sur ma hanche et descendit le long de ma cuisse avant de remonter le long de mon adducteur.

« Dis-moi que tu m'aimes, Nara-kun. »

Je cachai mon visage sous mon bras droit une fois de plus et serrai les dents le plus fortement possible.

« Dis-le-moi.

Je ne te le dirai pas... trembla ma voix.

Dis-le-moi.

Non. »

Sa langue se posa alors sur ma hanche et longea ma peau jusqu'à mon nombril, alors que la lame de son couteau venait de se mettre à plat contre la peau de ma cuisse, le manche de l'outil s'enfonçant dans mon muscle tellement il le compressait contre moi. Il fallait que je trouve une façon de lui échapper. Si je ne faisais rien, il allait finir par me violer. Si je tentais de faire quelque chose et que j'échouais, il le ferait aussi, et me tuerait probablement ensuite. Il avait l'air plus qu'instable. Mais je ne pouvais pas le laisser faire. Je préférerais mourir que de le laisser me toucher. Sa main gauche écrasa une fois de plus mon membre et je me crispai de douleur.

Et soudain, une lueur d'espoir pointa le bout de son nez. En me crispant, j'avais senti les liens retenant ma main droite se faire plus lâches. Je n'allais peut-être pas mourir tout de suite. J'inspirai alors profondément et rouvris les yeux, chose que je n'avais pas faite depuis un moment étant donné que ma vue était trouble jusqu'ici. J'attendis quelques secondes encore mais rien ne changea. Je voyais mal, sans doute une conséquence de ma chute, mais j'arrivais à visualiser les choses, bien que très floues. Il fallait que j'analyse l'endroit où j'étais du mieux que je le pouvais, et que je trouve comment utiliser cette infime chance afin de me sortir de là.

Je pouvais le faire. Pour Haejoon qui continuait sans doute de m'envoyer des messages tous les jours, pour mes beaux-parents qui devaient s'inquiéter, pour maman qui devait pleurer de toutes ses larmes, là-haut. Il fallait que je me sorte de là. Si je réussissais, je quitterais tout ça. Je ne ferais plus croire à personne que j'avais un quelconque intérêt pour lui ou elle, je ne mentirais plus sur mes sentiments, et dès qu'une personne me forcerait à lui avouer ce que je ressentais pour elle, quoi que ça puisse être, je fuirais.

J'allais me sortir de là. Je le devais, et j'allais y arriver. Ma vie ne pouvait pas s'arrêter ici et comme ça. J'avais encore bien trop de choses à vivre, et contre toute attente, encore beaucoup de couleurs à découvrir.

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