Chapitre 32 - Lâcheté
Les autres commencèrent à s'amuser. Moi pas. Et quand Jimin vint me chercher pour m'emmener sur la terrasse afin que je danse avec lui, je le repoussai.
« Sans façon. J'ai mal dormi cette nuit alors je vais rentrer.
– Mais déjà l'année dernière tu-
– Oui, à cause de qui, tu crois ?
– Tu vas me dire que c'est aussi à cause de moi si tu as mal dormi ?
– Tout à fait.
– Je savais que tu adorais partager ta tente avec moi.
– C'est pas dans ce sens-là que je l'ai dit ! rétorquai-je en sentant le rouge me monter aux joues.
– Quel sens, alors ?
– J'étais énervé à cause de toi et j'ai mal dormi. Ça te va comme réponse ?
– Énervé ? Et pour quelle raison ? Je t'avais foutu la paix !
– Justement ! »
Il me relâcha alors que l'incompréhension envahissait son visage.
« Je ne te suis plus, Hoseok. Plus du tout.
– Et c'est mieux comme ça.
– Non. Explique-moi.
– Oublie-moi, Jimin. »
Je tournai les talons. Il prononça mon nom mais je l'ignorai. Je me faufilai entre les gens qui voulaient rejoindre la soirée. Il ne me rappela pas.
Après quelques mètres, je m'arrêtai et me retournai. Nos regards se croisèrent. Tout s'emballa dans ma poitrine, et je fus de nouveau perdu. Je ne saurais dire combien de temps nous nous fixâmes, mais ce fut lui qui coupa court. Il s'en alla retrouver les autres. Je fis un pas en avant, un deuxième, puis je m'arrêtai. Non. Il abandonnait, alors c'était mieux ainsi.
Mais lorsque je voulus m'en aller définitivement, une chose déplaisante apparut. Elle m'aperçut, puis se dirigea vers Jimin après l'avoir remarqué, avec un sourire narquois aux lèvres. Alors je ne réfléchis plus. Je m'élançai vers la terrasse, poussai sans ménagement les personnes qui se trouvaient là, et j'attrapai le bras de Jimin. Il lâcha un cri et manqua de s'étaler de toute sa longueur, et quand il vit que c'était moi, il commença à se débattre en hurlant. Mais je n'allais pas le laisser partir maintenant.
« Lâche-moi putain ! »
Je resserrai au contraire ma prise.
« C'est quoi ton foutu problème, Jung Hoseok ? »
Il tira avec force sur son bras, et il m'échappa. Je me retournai donc vers lui. Il se frottait le poignet comme si je lui avais fait mal.
« Je t'-
– Hein ? C'est quoi ton problème ? Tu me repousses, tu me dis de te foutre la paix et de t'oublier, et quand je le fais, tu viens me chercher en manquant de m'éclater la gueule par terre ? C'est quoi ton problème ?
– Mon problème c'est qu'il y avait l'autre connard qui était en train de se payer ma tête et qui allait venir t'aborder. Désolé d'avoir voulu te protéger !
– Mais de quoi tu parles ?
– De l'abruti avec qui t'as couché.
– Mais pourquoi tu viens remettre ça sur le tapis ? Ça ne te regarde pas ! Tu es jaloux ou quoi ?
– Sûrement pas !
– Alors c'est quoi ton problème ? Pourquoi tu lui as cassé la gueule ? Je ne comprends plus rien et ça me rend dingue !
– Tu vas me dire que tu l'ignores ?
– Crache le morceau !
– Il s'est vanté de t'avoir baisé et de t'avoir fait pleurer ! OK tu me sors par les yeux, mais comment j'aurais pu laisser passer ça ? »
Sa bouche resta entrouverte.
« Alors quoi ? Tu ne voulais pas que je l'apprenne ?
– Non, je...
– Eh bien trop tard. Fais ce que tu veux, je m'en fous. Mais c'est un connard. Si tu retournes le voir, ça sera en connaissance de cause, maintenant. »
Je lui tournai le dos. J'avais fait ce que j'avais à faire.
Je marchai sur quelques mètres, jusqu'à ce que ses doigts me retiennent. Et lorsque je lui refis face, ses lèvres se plaquèrent contre les miennes. Je ne réagis pas sur l'instant, et quand il s'écarta d'un dixième de millimètre pour m'embrasser une deuxième fois, je le repoussai.
« Mais qu'est-ce que tu fous ? hurlai-je.
– Toi, qu'est-ce que tu fous ? Tu empestes la jalousie, tu-
– Même si c'était le cas, ça t'autorise à me sauter dessus ?
– Alors dis-moi ce que tu veux !
– Ce que je veux ?
– Oui ! Je ne comprends plus rien ! Je ne sais pas ce que tu veux et ça me rend fou ! Arrête de jouer avec moi ! »
Un éclat de rire m'échappa.
« Moi, je joue avec toi ? C'est la meilleure, ça !
– Totalement ! Tu me laisses des ouvertures, tu flirtes, tu vas jusqu'à m'embrasser, tu me-
– Et toi, alors ?
– Ne change pas de sujet ! J'en ai marre, putain, Hoseok, merde !
– Je ne le change pas !
– Si, tu ne fais que ça !
– Pas du tout !
– Arrête d'être de mauvaise foi comme ça ! cria-t-il encore en enfonçant son poing dans mon épaule.
– Tu me saoules, Park Jimin ! Retourne t'amuser loin de moi.
– Non ! Réponds-moi !
– J'ai rien à te dire.
– Tu prends la fuite. Tu es lâche.
– Fous-moi la paix. »
Je repris ma route, mais la seconde d'après, je sentis ses doigts effleurer ma nuque. J'y portai une main pour lui donner une tape, mais je le fis dans le vent. En revanche, je sentis parfaitement ma chaîne glisser autour de ma gorge, et je n'eus pas le temps de la retenir.
« Rends-moi ça ! hurlai-je.
– Non. Pas tant que tu n'auras pas craché le morceau.
– Je vais t'attraper et t'éclater la tête contre le sol jusqu'à ce que les grains de sable te sortent par les oreilles. T'en es bien conscient ?
– Tes menaces ne me font plus peur depuis longtemps, Hoseok. Ou tu craches le morceau et je te le rends, ou tu t'enfuies et je le garde.
– Donc en plus du vol, on a du chantage, maintenant ?
– Puisque c'est la seule chose que tu sembles comprendre, oui. C'est malheureux, mais oui. »
Je roulai des yeux.
« Alors garde-le. J'en rachèterai un.
– Parfait. »
Je repris le chemin de notre emplacement. J'avais eu ma dose.
« C'est dommage.
– Je m'en branle, répondis-je.
– En plus d'être coincé, tu es lâche. Je suis très déçu.
– C'est ça.
– Je vais aller retrouver Tim.
– Fais donc. Retourne pleurer dans son lit. »
Il ne répondit pas. J'entendis ses pas s'éloigner des miens, et je fus soulagé. Puis, il se mit à courir. Mon cœur se serra, et je me retournai malgré moi. Pourquoi courait-il ? Est-ce que je l'avais blessé ? Non. Sûrement pas.
Je repris ma route et glissai les mains dans mes poches. À cet instant-là, je remarquai que quelque chose n'allait pas. Je n'avais plus mon téléphone.
Je fis volte-face. Jimin s'était arrêté à une cinquantaine de mètres de moi, à l'autre bout de l'allée. Il leva une main et l'agita. Mais pas pour me saluer. Il tenait quelque chose. Quelque chose qui était noir et vert. Comme mon téléphone.
« Tu veux mourir ? » criai-je.
Son bras se baissa.
« Viens. »
Je ne bougeai pas, et la seconde d'après, il reprit sa course.
J'allais le tuer.
~~+~~
[09/08/2024]
Bonjour bonjour !
Aaaaaaaah, ça m'avait manqué les petits "Je vais le tuer" de Hoseok 🤭
On a de nouveau de l'action huhu (je jubile 🙃)
Lequel va taper sur l'autre en premier, vous pensez ?
J'ai SI hâte d'être lundi pour vous poster la suite omg (j'adore quand il y a du sang 😈)
(Je dis ça mais si ça se trouve, y aura juste des bulles et des paillettes. Ou pire, le calme plat ptdr)
Bon allez, sur ce, je vous laisse. Je commence à piquer du nez et je sens la migraine de la fatigue arriver, on adore.
Passez un bon weekend, à lundi pour le chapitre 33 💙
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