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Chapitre 𝟱𝟭 - Promets-le-moi, mon ami

[24/10/2020]

Bonjour bonjour !

Il était temps que je termine ma correction, j'ai un gros coup de barre qui vient de me tomber dessus comme je suis réveillée depuis 3h pour le boulot XD

En plus c'est un de mes chapitres préférés donc je ne voulais pas me foirer. J'espère ne pas avoir foiré XD

J'espère que ce chapitre vous plaira autant qu'à moi (préparez vos cœurs quand même, on ne sait jamais). Sur ce, je m'en vais comater XD

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Il s'était écoulé deux semaines depuis qu'Hotepaton avait quitté le petit temple de Ouaset en pleine nuit après les aveux du prêtre des lieux. Il n'arrivait pas à réaliser ce qu'il avait appris, à prendre conscience de ce que ça impliquait, et bien sûr, du rôle qu'il allait devoir jouer là-dedans. En fait, Aapep l'avait mis au pied du mur. Comment pourrait-il être un bon roi s'il pardonnait de tels péchés ? Et même sans pardonner, s'il ne donnait aucune sanction en retour ? Un crime devait être puni, et pas seulement par le châtiment divin. Il devait être puni sur Terre avant que l'âme ne soit pesée par Maât. Mais comment pouvait-il faire condamner son ami ? Son meilleur ami ? Son seul ami ? Cet ami pour qui il commençait à avoir des sentiments différents d'avant ? Différents de ce qu'il était censé avoir ? Il n'en savait rien. Alors il était resté loin pour réfléchir. Il devait prendre une décision, et ce n'était pas simple.

Aapep quant à lui, souriait beaucoup. Peut-être en avait-il marre de ce secret, de cette vie ; peut-être que l'avouer et voir la fin arriver le soulageait. Il attendait chaque jour qu'on vienne le chercher pour le juger et l'exécuter, à moins qu'un brigand ne soit envoyé pour l'assassiner dans son sommeil afin que cette histoire soit enterrée rapidement en silence. Il profitait de ces jours qui seraient peut-être les derniers, et il priait toujours Amon malgré tout : il allait tenir son rôle jusqu'au bout, comme il l'avait toujours fait. Mais il passait plus de temps dehors, au soleil, le long du Nil où il laissait ses pensées voltiger.

Ce jour-là, les pieds dans l'eau et l'esprit ailleurs, il se leva après avoir vu l'inclinaison de l'astre solaire. Il allait bientôt devoir se préparer pour aller prier. Il se dirigea donc vers sa minuscule maison et se déshabilla. Il se lava entièrement, puis partit vers le temple avec un plateau d'offrandes. Cependant, alors qu'il allait quitter la salle hypostyle pour entrer dans le hall du sanctuaire, il entendit du bruit à l'extérieur. Des chevaux. Et des chars. Pas un seul. Il y en avait plusieurs. Il s'arrêta alors, la tête basse, et ferma les yeux pour prendre une grande inspiration. On arrivait pour lui. Il resta immobile jusqu'à ce que des bruits de pas commencent à se faire entendre dans le temple.

« Prêtre d'Amon ! »

Un désagréable frisson remonta sa colonne vertébrale. Jamais on ne l'avait appelé comme ça.

« Aapep. »

Son cœur loupa alors un battement et il n'osa pas se retourner. Il était là ? Il venait lui-même l'arrêter ? Aapep savait qu'il ne pourrait pas s'enfuir s'il était présent... Il ne le souhaitait pas de toute manière... Voulait-il lui rendre la tâche de se rendre plus facile ? Le prêtre ne bougea pas, la tête toujours baissée vers le sol, et il attendit que les bruits de pas entrent dans la salle où il se trouvait.

« Enfin je te trouve, mon ami. »

Un sourire étira les lèvres d'Aapep qui finit par rouvrir les paupières, relever la tête et se retourner.

« Je suis là, mon prince. »

Ils se regardèrent dans les yeux pendant de longues secondes, avant que le plus jeune détourne les pupilles pour chercher les gardes du regard.

« Tu sais pourquoi je suis là, j'imagine. »

Aapep ramena ses yeux dans ceux de son ami, puis il hocha doucement la tête.

« Oui, mon prince. Je vous suivrai sans faire d'histoire. Puis-je cependant honorer mon dieu une dernière fois ? »

Un sourire en coin décora le visage d'Hotepaton qui semblait plus amusé qu'autre chose, ce qui fit froncer les sourcils de son cadet. Que trouvait-il de drôle à ça ? Qu'il veuille malgré tout jouer son rôle jusqu'au bout ?

« Aapep, détends-toi. Il n'y a que nous, les gardes sont dehors.

Que je me détende ? ricana ce dernier. Même si je te suis sans faire d'histoire et que c'est ce que je voulais, tu m'excuseras de rester tendu à ce qui m'attend. »

Le prince pouffa et cela irrita le plus jeune.

« Je prends ça pour un oui. Attends-moi dehors s'il te plaît. »

Aapep tourna alors les talons pour traverser le hall d'entrée et atteindre la salle des offrandes, mais son ami le rattrapa en quelques enjambées et saisit son poignet pour qu'il se retourne face à lui, faisant ainsi valser quelques fruits qui s'écrasèrent contre la pierre lisse du sol.

« Quoi !? s'écria alors le prêtre, confus. Je ne peux pas ? »

Hotepaton rigola doucement et posa sa main droite sur la joue de son ami.

« Si, tu peux.

Alors pourquoi ris-tu ?

Parce que.

Parce que quoi ? Je ne te suis pas.

Tu es certain de ne pas vouloir devenir le chef de ma garde lorsque je serai pharaon ?

Encore avec ça ? soupira Aapep en repoussant la main de son ami. Je t'ai dit que je n'étais pas pour la guerre, et que je ne pouvais pas quitter mon temple.

Mais pourtant tu le dois.

Je... »

Il ne termina pas sa phrase et déglutit.

« C'est différent.

Tu te souviens de ce que tu m'avais dit à Akhetaton ?

À Akhetaton ? Tu rigoles j'espère, ça fait de nombreuses lunes que tu m'as traîné là-bas.

C'était pour rire, mais tu m'avais dit que tu accepterais avec joie si je te demandais en mariage. »

Aapep s'étrangla simplement en respirant. Avait-il bien compris ?

« Viens avec moi, murmura alors le prince. Viens vivre là-bas avec moi...

Mais... Mais qu'est-ce que tu racontes ? recula-t-il d'un pas.

Je me fiche de ton passé. Un roi doit apprendre à faire la part des choses, et la personne que tu es aujourd'hui est quelqu'un de bien. J'en ai marre de devoir galoper des heures avant de pouvoir te revoir ; j'en ai marre de compter les jours avant de pouvoir de nouveau m'enfuir ici ; j'en ai marre de voir que le temps passe trop vite quand je suis avec toi parce que j'en ai marre de devoir repartir là-bas... seul...

Je... »

Aapep déglutit de nouveau et ne sut pas comment continuer sa phrase.

« Il y a trois manières pour toi de me rejoindre. Tu peux entrer dans l'armée et être à mon service.

Je t'ai dit que j'étais pour la paix...

Alors tu peux être nommé Grand prêtre d'Amon.

Avec ton père ? Sérieusement ?

Je rétablirai Amon pour toi, je te l'ai déjà promis. Je deviendrai la paix d'Amon pour toi.

Ne fais pas basculer le monde pour moi...

Très bien. Alors la dernière manière est la suivante : tu peux m'épouser. »

Aapep s'étouffa une fois de plus.

« T'épouser ? Tu t'es cogné dans une pyramide ou quoi ?

Du tout. Les pharaons ont plusieurs épouses, mais il n'a jamais été dit qu'ils ne pouvaient pas avoir d'époux.

Tu divagues totalement...

Je n'ai aucune envie d'épouser ma sœur. Ni aucune autre femme au monde. C'est toi que je veux. »

Le cœur du prêtre loupa un battement et son ventre se tordit. Avait-il bien compris ?

« Quoi ? »

Hotepaton sourit et leva sa main précédemment chassée pour revenir la poser sur la joue de son cadet.

« C'est avec toi que je veux vivre.

Mais... Mais qu'est-ce que tu racontes ? C'est impossible.

Bien sûr que si.

Non. Arrête de rêver. Ton destin est de gouverner ce pays. Tu ne peux pas mettre fin à ta dynastie pour un caprice de ce genre.

Un caprice ? Tu n'es pas un caprice.

Ah oui ? Et comment comptes-tu avoir des héritiers, si je puis me permettre ? »

Hotepaton pouffa doucement et sourit davantage.

« Lorsque je serai pharaon, je serai le fils d'Horus et son représentant. Je deviendrai un dieu.

Et alors ?

Tu te souviens de l'histoire de Seth et Horus ? »

Aapep déglutit difficilement et se tendit de tout son corps.

« Lorsque je serai pharaon, je serai un dieu. Je pourrai te faire un fils qui règnera sur l'Égypte après moi. »

Le prêtre sentit ses joues chauffer désagréablement et son ventre se tordre de nouveau. Qu'est-ce qu'il racontait ?

« C'est impossible. Horus et Seth sont tous les deux des dieux, dit-il, la voix tremblante. Deux hommes comme toi et moi ne pouvons pas donner la vie entre nous, nous avons besoin d'une femme.

Je serai un dieu.

Toi oui. Moi non.

Alors toi, tu me feras un fils. »

Aapep avala sa salive avec difficulté une fois de plus, et sa peau frémit entièrement lorsque son ami caressa doucement son visage de son pouce.

« Même... Même si c'était possible, jamais ton père ne l'accepterait. Ta mère non plus, les vizirs, les prêtres... Personne.

Le jour où je deviendrai roi, c'est que mon père aura rejoint Osiris. Mais même si personne ne l'accepte, ça ne m'empêchera jamais de... »

Il prit une inspiration, puis termina sa phrase en baissant le volume de sa voix.

« Ça ne m'empêchera jamais de t'aimer... »

Un sourire impossible à retenir éclaira le visage du plus jeune, qui baissa la tête vers son plateau qui penchait de plus en plus, afin de le camoufler. Son cœur venait d'avoir un nouveau loupé, et le remue-ménage qui se passait dans son ventre sembla d'un coup plus agréable. Le pouce d'Hotepaton caressa une fois de plus sa joue et sa peau frissonna encore un peu.

« Viens avec moi...

Pourquoi avoir amené des gardes avec toi ? Si tu ne me fais pas prisonnier ?

Je vais te faire prisonnier. Tu seras emprisonné à vie. Avec moi.

Imbécile, pouffa le prêtre.

Viens avec moi, dit-il de nouveau.

Je ne peux pas... murmura Aapep en posant sa main gauche sur le poignet de son ami. Aussitôt que je mettrai les pieds dans ton palais, ton père me fera empaler ou décapiter. Je le sais, je l'ai vu. Et si tu restes près de moi, ton avenir deviendra aussi sombre et flou que le mien. Ne t'accroche pas à moi, mon prince. Oublie-moi...

Je le refuse.

Mon prince...

Je deviendrai roi pour toi.

Ne dis pas de bêtises. Ne vis pas pour moi. Lorsque Pharaon ne sera plus, tu pourras revenir me poser la question. Mais-

Je deviendrai roi pour toi. Je deviendrai Pharaon, et je deviendrai un dieu pour toi. Plus personne ne pourra nous séparer, et plus personne ne te fera jamais de mal.

Mon prince...

Promets-moi que lorsque je serai devenu pharaon, tu viendras à mes côtés.

Je...

Promets-moi que ce jour-là, tu deviendras mien. »

Aapep remonta ses yeux dans ceux du prince. Il était horriblement confus, mais pourtant, son cœur battait à tout rompre. Comment devait-il comprendre ça ? Ses doigts se resserrèrent sur le poignet d'Hotepaton qui porta alors sa seconde main au visage du plus jeune.

« Promets-le-moi...

Je... Je dois aller prier, il est l'heure de-

Promets-le-moi, mon ami. Chaque victoire de Rê sur les ténèbres est un calvaire à vivre tant que tu n'es pas à mes côtés. Même si ce n'est pas aujourd'hui... promets-moi que tu me rejoindras lorsque le jour sera venu... »

Le prêtre avala sa salive difficilement, ses yeux ne pouvant quitter ceux de son aîné. Que devait-il dire ? Que devait-il faire ? Accepter en sachant que leur avenir s'annonçait sombre, ou refuser pour le protéger, mais alors souffrir pour le reste de sa misérable vie ?

« Ces gardes... Tu les as amenés pour m'embarquer de force au cas où je refuserais, c'est ça ? sourit Aapep.

C'est possible, en effet. Même dans une cellule, tu serais plus près de moi qu'ici, rigola doucement le prince.

Tu es incorrigible. »

Hotepaton lui sourit doucement et ses yeux chutèrent sur le bas de son visage.

« Promets-le-moi, Aapep. »

Les derniers fruits échouèrent sur le sol tandis que le plateau se retrouva quasiment à la verticale. Aapep resserra ses doigts sur le poignet de son ami, le cœur battant vite. Il ne savait ni quoi dire, ni quoi faire. Comment agir. Quelles responsabilités prendre. Qui écouter, ou écouter quoi. De ses lèvres restées légèrement entrouvertes depuis plusieurs secondes, il finit par prononcer quelques mots dans un souffle.

« Je coulerai la barque Mésektet pour que ta peine soit un peu moins lourde, mon prince, murmura-t-il alors.

Aapep...

Je... Je ne peux pas partir avec toi maintenant... mais je t'attendrai. Le jour où tu seras devenu roi, si tu veux toujours de moi, viens me chercher ou fais-moi demander. Ce jour-là, je te rejoindrai.

Je... souffla-t-il en caressant plus fortement les joues du prêtre de ses pouces.

Le jour où tu seras devenu un dieu... »

Il fit une légère pause et ferma les yeux fortement, avant de les replonger dans ceux de son ami qui attendait la fin de sa phrase comme un homme perdu attendrait une goutte de pluie en plein désert.

« Le jour où tu seras devenu pharaon, je deviendrai tien, mon prince. »

Les yeux d'Hotepaton se mirent à papillonner et à briller tandis qu'un large sourire éclaircissait son visage, et sans attendre une seconde de plus et une quelconque autorisation, il parcourut les quelques centimètres qui le séparaient du visage d'Aapep pour l'embrasser. Le cœur de chacun explosa sur le moment et plus rien n'exista autour d'eux. Les gardes, Pharaon, les dieux, les prêtres, le peuple, rien.

La main droite du serviteur d'Amon finit par totalement lâcher le plateau d'or qui chuta bruyamment au sol. Faiblement, elle se leva et se posa sur le deuxième poignet, puis le serra doucement entre ses doigts. Lorsque les lèvres du prince quittèrent celles de son cadet, elles s'en emparèrent de nouveau et eurent le droit à une délicieuse réponse. Les mains d'Aapep glissèrent sur les avant-bras de son aîné et se posèrent à l'intérieur de ses coudes. Plus, ils avaient envie de plus, mais le feu se trouvant dans leurs corps devait arriver à se maîtriser.

« Je reviendrai à la prochaine nouvelle lune, souffla-t-il contre le visage d'Aapep. N'oublie pas de surveiller le ciel. »

Il s'empara une nouvelle fois de ses lèvres avant de le relâcher et de tourner les talons, les mains du prêtre le laissant partir sans aucune résistance. Submergé par ses sentiments et ces sensations nouvelles, ce dernier resta figé comme dans un autre monde pendant de longues secondes, avant de réaliser ce qu'il venait de se passer. Leur pacte, leurs baisers, et le fait qu'il ne reviendrait pas le voir avant au moins deux semaines. C'était trop loin. Beaucoup trop loin. Pourrait-il survivre autant de temps sans lui, désormais ? De plus... il pouvait se passer tellement de choses en deux semaines... Trop de choses pouvaient arriver. Et en réalisant cela, le ventre d'Aapep se tordit de nouveau. Ce n'était plus de plaisir, c'était un mauvais pressentiment.

« Attends ! » s'écria-t-il.

Il remonta le temple en courant, franchit le pylône puis le mur de l'enceinte, mais les trois chars s'éloignaient déjà dans la poussière du soleil couchant.

« Ne fais rien de stupide ! » hurla-t-il.

Mais Hotepaton ne l'entendit pas. Personne ne l'entendit.

« Fais attention à toi... »

Il porta sa main à sa poitrine où son cœur battait encore horriblement fort, mais lui faisait soudain horriblement mal. Il avait peur. Il avait très peur. Alors il lâcha les chars des yeux et courut en sens inverse. Il remonta le temple dans toute sa longueur et fit irruption dans le naos, la pièce où vivait Amon. Il se laissa tomber au pied de la statue couverte d'or et se prosterna.

« Ô Amon, dieu créateur et maître de l'éternité ! Je t'en conjure, puisses-tu protéger le fils d'Horus de son impatience et de sa jeunesse. Je t'en supplie, ô mon dieu, d'éloigner Seth de son destin si brillant, car toi-même crois en lui, lui qui a promis de te rendre la place qui était la tienne. Détourne-le de ses pensées sombres, lui qui deviendra ton fils et ta voix lorsqu'il sera arrivé à la tête de ce pays. »

Puis, étouffant un étrange sanglot, il serra les poings et ferma fortement les yeux.

« Puisses-tu prendre mon âme en échange et la donner à Anubis si cela t'est nécessaire ; je l'offrirai volontiers si cela peut sauver la sienne. »

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