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Chapitre 𝟯𝟯 - Le roi et le serpent

[23/08/2020]

Bonsoir bonsoir !

Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas posté un chapitre à une heure aussi proche de la "deadline" XD

Pour l'anecdote, quand j'étais ado je regardais une série qui s'appelait Greek et ça faisait quelques années que je voulais la revoir. On a lancé le premier épisode hier avec ma sœur en se disant que ça avait dû super mal vieillir mais on est retombées dedans c'est presque flippant XD

BREF.

Alors, du coup, DYNAMITE ? Je pense que j'ai dû dire quelques mots dessus dans la dernière intro (flemme d'aller vérifier pour être honnête XD) mais je partais plutôt défaitiste parce que dernièrement je suis difficile même sur leurs sons "normaux", mais là avec le combo paroles full anglais + style "son de l'été"... ça partait très mal MDR

J'avais pas sauté partout en voyant le teaser vidéo donc je ne m'attendais pas à grand chose... Mais au final, même si je ne l'écouterai pas en boucle, je l'aime bien, elle donne vachement la pêche ! (bon on va pas parler de leur accent ni de tous les sujets fâcheux, flemme) Du coup ça va je suis moins frustrée que prévu x')

OH VOUS AVEZ VU LES SELFIES DE JIMIN ENCORE !? Ce petit con doit faire horriblement souffrir ses stans (et les OT7 of course, je souffre aussi) depuis un mois à attaquer sans prévenir, mais en plus il a joué avec mon cœur de delulu aujourd'hui : sur le verre de ses lunettes y a écrit "J-HOPE". Je vais le taper.

BREF, nous voilà de retour en Égypte antique. J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Traçant un dernier symbole sur la page de papyrus, Aapep tendit son calame à Hotepaton qui était assis en tailleur à côté de lui.

« Allez. À toi.

C'est gonflant... soupira-t-il. Tu ne veux pas plutôt aller te balader ?

Non.

Pêcher ?

Je ne mange pas de poisson, à quoi bon.

Chasser ?

Trop dangereux.

Se baigner ?

Hors de question.

Tout ça parce que tu es aussi peureux qu'une fileuse de lin, grogna le prince en tentant de reproduire la phrase que son ami avait écrite quelques secondes auparavant.

Et toi tu seras couvert de honte lorsque tu monteras sur le trône d'Égypte si tu ne sais ni lire, ni écrire.

Je sais lire et écrire !

Tellement peu que c'est à croire qu'on t'a tout juste appris à t'entraîner sur ton nom. D'ailleurs, écris ton nom !

T'es vraiment chiant. J'aurais mieux fait de rester à Akhetaton ; mon précepteur ne m'aurait pas obligé à écrire.

Penses-y la prochaine fois que tu seras en chemin pour venir me déranger.

Oh arrête, je suis certain que tu t'ennuies quand je ne suis pas là.

Loin de là. J'ai des tas de choses à faire.

Mais ça ne te prend pas toute une journée ! Tu dois t'ennuyer tout seul. Pourquoi personne ne vient t'aider ?

Longue histoire. »

Hotepaton roula des yeux. « Longue histoire », il avait tellement entendu cette phrase qu'il en rêvait parfois la nuit. Il termina alors de recopier les mots qu'il devait reproduire, puis dessina les hiéroglyphes représentant son nom.

« Mmh. Ce n'est pas terrible. On dirait que c'est un enfant de quatre ans qui a écrit ça.

Hé !

Quoi ? C'est vrai, regarde comme tes traits tremblent ! Et puis tu tiens mal le calame aussi. Sérieux, tu as tout à réapprendre. »

Hotepaton leva les yeux au ciel et grogna dans sa barbe tandis que son ami réajustait la position de sa main sur l'outil.

« C'est chiant. Pourquoi ils ont inventé une écriture aussi compliquée ?

Je ne peux pas te répondre pour ça, sourit le prêtre.

On ne pourrait pas inventer la nôtre ?

Comment ça ? demanda-t-il en remontant ses pupilles dans ceux de son ami.

Inventer notre propre écriture. Genre... »

Le prince leva les yeux au ciel en réfléchissant, puis les reposa sur la feuille de papyrus. Il trempa une seconde le bout du roseau dans l'encrier avant de le ramener sur la feuille, faisant tomber quelques gouttes sur son passage et faisant ainsi soupirer Aapep. Hotepaton posa le bout de l'outil sur la feuille et traça quelques lignes se croisant.

« Genre ça, c'est toi.

Ah oui ? Et qu'est-ce que c'est censé dire ? Et comment être prononcé ?

Bah, c'est pour "ami". Ça se prononce normalement. Mais ça veut aussi dire ton nom.

Il veut dire "ami" et "serpent géant" ?

Oui !

Donc il se prononce de plusieurs manières suivant le contexte ?

Exactement.

Et tu penses qu'un signe qui signifie plusieurs choses n'ayant aucun rapport entre elles est plus simple à comprendre ? rigola le plus jeune.

Puisque c'est moi qui l'invente alors oui ! Mais pour cet exemple, "ami" et "serpent géant" ont un rapport puisque c'est toi. Ça sera peut-être une exception ?

Très bien. Dans ce cas, fit Aapep en s'emparant du calame, toi, ton signe, c'est ça. »

Il en traça un nouveau, laissant son imagination reproduire ce que Hotepaton lui inspirait.

« Ça veut dire quoi ? Mon nom ?

Pas seulement.

Quoi d'autre alors ?

C'est un secret, sourit le prêtre.

Un secret ? Hé, je t'ai dit pour le tien !

"Simplet" ou "idiot", ou les deux, au choix. »

Hotepaton fronça les sourcils en faisant la moue.

« En vrai.

Tu prendras la grosse tête si je te le dis, rigola Aapep.

Mais non, dis !

Très bien. C'est pour "roi".

"Roi" ? Mais je ne le suis pas encore !

Je sais. Mais même si tu es un peu idiot, je sais que tu seras un bon roi. »

Le compliment lui fit tellement chaud au cœur que Hotepaton en oublia la pique de début de phrase. Il posa alors sa main sur celle de son ami qui tenait encore l'outil et la leva au-dessus du papyrus.

« Très bien. Et ça, c'est nous. »

Aapep rigola mais se laissa faire, et bientôt, la pointe du roseau effleura de nouveau leur feuille. Puis, soulevant l'outil, ils regardèrent ce qu'ils avaient dessiné sans trop y réfléchir. Les deux pouffèrent alors et Hotepaton relâcha doucement la main de son ami.

« Ça ne ressemble à rien, rigola Aapep.

En effet. Mais je l'aime bien ! »

Le prêtre reposa ses yeux sur le papyrus et observa l'encre qui s'étalait encore un peu avant de sécher. Oui, lui aussi l'aimait bien. Et il ne savait pas pourquoi, mais ce symbole lui évoquait plus qu'un simple « nous ».

« Je vais en inventer d'autres ! s'écria alors Hotepaton en s'emparant du calame.

Tu ferais mieux d'apprendre les écritures déjà existantes plutôt que d'en inventer une nouvelle que personne ne comprendra, rigola le plus jeune.

Toi tu la comprendras, ça sera le plus important !

Et pourquoi donc ? Tu comptes m'écrire tous les jours lorsque tu seras devenu pharaon ?

Bien sûr ! Je ne pourrai plus venir te voir aussi souvent je pense. »

Cette dernière phrase serra leurs deux cœurs. Non, il était certain que lorsque le plus âgé arborerait les couronnes des deux Égypte, il n'aurait plus le temps et le loisir de descendre à Ouaset pour revoir le prêtre quand cela lui chanterait. Ils devraient très probablement se dire adieu. Et ils n'en avaient pas envie.

« Tiens, regarde : ça, ça veut dire "manger". »

Aapep cligna des yeux, surpris par ce changement de sujet qui était pourtant grandement le bienvenu.

« "Manger" ? Pourquoi ça ?

Parce que. Mmh... Tiens, ça, dit-il en dessinant un nouveau symbole, ça veut dire "lire".

D'accord », rigola le prêtre.

Il regarda pendant quelques minutes son ami inventer un tas de nouveaux symboles en essayant de les mémoriser, puis il alla chercher un autre calame et écrivit en dessous leur sens en hiératique. Cela pourrait aider son aîné à s'entraîner à lire, car il était certain qu'il finirait lui-même par oublier la signification de ces nouveaux caractères.

Quand cela ne les amusa plus, Aapep alla chercher une carte qu'il déplia devant eux, et le prince s'empressa de lui décrire les pays, l'endroit où ils se trouvaient dans le monde, comment s'appelaient les peuples y vivant, quelle langue ils parlaient et des tas d'autres choses passionnantes. Le prêtre l'observa parler avec fougue, bien que celui-ci eut toujours clamé que les cours étaient ennuyeux et inutiles. Son regard s'adoucit tandis que son ami continuait de lui raconter ce qu'il savait en faisant de grands signes. Il serait un grand homme. Il serait un grand roi, un grand pharaon, il en était convaincu.

Le plus jeune finit par s'absenter, laissant son ami dans sa petite chambre. Il alla se purifier et se changer, puis se dirigea vers le cœur du temple. Il s'empara d'un plateau d'or qu'il remplit de nourriture et qu'il alla ensuite déposer au pied de la statue d'Amon. Il s'inclina et commença à prier, répétant plusieurs fois ses litanies, sa voix chantant presque, avant de nettoyer la statue du dieu et de la parfumer à l'aide d'huiles.

Bien qu'il n'ait pas le droit de se trouver ici, Hotepaton s'était faufilé comme bien souvent pour voir ce spectacle presque hypnotisant qu'offrait son ami à ce dieu qu'il ne connaissait pas. Qu'avait pu faire Amon pour mériter cela ?

Lorsqu'il eut terminé, Aapep quitta le sanctuaire et referma la porte avant de longer le temple afin de retrouver son modeste logis.

« Ne reste pas là, viens. »

Hotepaton sursauta, puis déglutit et finit par lui enchaîner le pas.

« Tu savais que j'étais là ?

Oui. Tu es toujours là, tu n'es pas discret du tout.

Tu... Pourquoi tu ne me demandes pas de partir alors ? Vu que tu ne veux pas que je sois là normalement ?

Ça servirait à quelque chose ? Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas de toi à ces moments-là, mais tu reviens toujours. Alors la prochaine fois, viens prier avec moi.

Moi, prier Amon ?

Oui, toi, prier Amon.

Je ne suis pas sûr... Et puis il n'y a que les prêtres ou Pharaon qui peuvent s'approcher de la statue normalement.

Arrête de te chercher des excuses, fils d'Aton. La prochaine fois, viens avec moi. »

Hotepaton ne répondit pas. Il n'avait aucune envie d'aller prier Amon, même si c'était pour être en compagnie d'Aapep et le regarder danser. Devrait-il ? Ils entrèrent bien vite dans la minuscule demeure du prêtre attenante au temple et ce dernier retira sa tunique d'un blanc immaculé pour en enfiler une plus ordinaire.

« J'imagine que tu ne rentres pas chez toi cette nuit non plus ? soupira le prêtre en nouant son nouveau vêtement autour de sa taille.

Non. Les chevaux sont fatigués, ils doivent se reposer.

Tu es arrivé ce matin, ton excuse ne tient pas.

L'air de Ouaset et du Nil leur font du bien ? »

Aapep pouffa, puis se laissa tomber sur sa couchette.

« Très bien, disons qu'ils sont en cure, sourit-il.

Exactement ! »

Hotepaton s'approcha du rudimentaire lit de son ami et s'y assit à son tour. Ils grignotèrent les restes des offrandes laissées par Amon avant qu'ils ne s'allongent, tout de même fatigués, l'un en face de l'autre. Les bras repliés sous sa tête, Hotepaton observa son ami en silence tandis que le feu crépitait encore doucement dans le dos de ce dernier. Puis, sans trop savoir pourquoi, il leva sa main gauche et caressa le visage de son cadet. Ce dernier rouvrit les yeux immédiatement mais ne chassa pas ses doigts pour autant.

« Qu'est-ce que tu fais ?

Rien. C'est juste que... Enfin, je te vois prier, danser, chanter à chaque fois...

Mmh ? Et ?

Tu es magnifique.

Je te demande pardon ? ricana Aapep. Je suis loin d'être magnifique. Je fais juste ce pour quoi je suis né.

L'un n'empêche pas l'autre. Et puis tu passes ton temps à me dire que tu es lié aux ténèbres, mais en réalité, tu es aussi brillant qu'Aton et tu es horriblement pur.

Et qu'est-ce qui te fait dire ça ? C'est toi-même qui m'as donné mon nom.

Et je ne reviendrai pas dessus, il te va vraiment bien, sourit Hotepaton en ramenant sa main sous son visage.

J'ai du mal à comprendre ta logique.

Tout en toi respire la beauté et la pureté.

Je ne suis pas pur.

Si.

Non. Loin de là. Toi tu l'es par contre. Bien de trop, même.

Moi ?

Oui, toi. Tu es pur, mon prince, murmura-t-il. Ce n'est pas le cas de tout le monde.

Ah oui ?

Oui. Tu es le seul dans ce monde qui le soit autant.

Avec toi on est deux. »

Aapep ricana tout en gardant ses yeux ancrés dans les siens.

« Je ne suis pas pur.

Bien sûr que si !

Non. Regarde-moi mieux. »

Hotepaton fronça les sourcils et l'observa plus attentivement.

« En quoi te regarder mieux changerait l'opinion que j'ai de toi ? »

Le prêtre sourit davantage et leva sa main vers le visage du prince. Il caressa à son tour doucement sa peau du bout des doigts en le regardant dans les yeux. Puis, ses pupilles tombèrent sur ses lèvres tandis que ses doigts commencèrent à longer la gorge de son aîné.

« Je n'ai ni nom, ni privilège, ni richesse. Mais je sais tout. J'entends tout, je connais tout. Je peux blasphémer, prédire, maudire, manipuler. Je peux m'insinuer partout et entraîner n'importe qui au pécher.

Tu ne ferais pas ça », sourit Hotepaton.

Aapep sourit à son tour, puis rapprocha son visage de celui du prince.

« Tu crois ? Tu ne me connais pas. Tu crois que tu es revenu ici par hasard ? Et si c'était parce que je l'avais souhaité ? Parce que je savais que je pourrais te manipuler comme je le désirais pour obtenir ce dont j'avais besoin ? »

Hotepaton déglutit difficilement. Il ne savait pas quoi répondre. Le prêtre sourit davantage et continua tout en glissant sa main sur le haut du bras de son ami.

« Tu es tellement pur et innocent, mon prince... Tu n'as jamais imaginé cette possibilité ? Et si tu n'étais qu'une petite souris entre mes pattes ? Tu donnes ta confiance bien trop facilement, sais-tu combien de personnes auraient souhaité en profiter ? murmura-t-il, sa main glissant sur le bras de son vis-à-vis. Pourquoi serais-je différent du reste du monde ? Ton père m'a tout enlevé. Pourquoi ne me serais-je pas rapproché de toi pour récupérer ce qu'il m'a volé ? Le pouvoir, la richesse ? »

Le jeune homme sourit largement tout en laissant son pouce glisser sur le bracelet d'or qui décorait le biceps de son ami.

« Tu ne dis plus rien ? Réalises-tu que tu t'es trompé à mon propos ?

Je... »

Hotepaton avala sa salive difficilement tout en cherchant ses mots.

« Je ne te crois pas un instant.

Ah oui ? continua Aapep en souriant tout en laissant ses doigts faire frissonner la peau du prince. Et si je te disais qu'en réalité, je n'avais que faire d'Amon, que penserais-tu ? Bien que caché, il brille trop. Je préfère les ténèbres. Sombres mais calmes et reposantes.

Ce que je n'ai jamais compris. Le soleil, c'est bien mieux...

Je préfère la nuit. Je préfère la mort. Tu m'avais promis que tu enrichirais les temples d'Amon et que tu le prierais plus que les autres... Mais si au lieu de lui, tu te dédiais à Anubis une fois sur le trône ?

Anubis ? Ça... Non, ça serait trop... bizarre...

Seth, alors ?

Quoi ? Ça serait... encore pire...

Sekhmet ?

Comment je pourrais ? Et puis Aton est notre dieu, je...

Tu pourrais renverser ton père, susurra Aapep tandis que ses doigts longeaient toujours la peau frémissante du prince. Tu pourrais prendre sa place. Tu pourrais renverser Aton comme il l'a fait avec Amon.

Tu es... »

La fin de sa phrase s'étrangla dans sa gorge tandis que le prêtre se recula légèrement, n'ayant pas remarqué que son visage était si proche de celui de son ami.

« Je suis ?

Un... Un serpent, murmura-t-il, le souffle tremblant.

Ça fait des mois que tu le sais. As-tu oublié le nom que tu m'as donné, mon prince ? »

Un puissant frisson remonta la colonne vertébrale d'Hotepaton. Paniqué, ce dernier repoussa brusquement son ami pour se lever, et partit en courant sous le rire bien trop amusé et presque machiavélique d'Aapep. Un serpent. C'était un serpent.

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