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Chapitre 𝟯𝟭 - Baptême au bord du Nil

[18/08/2020]

Bonjour bonjour !

Aujourd'hui c'est l'anniversaire du King alors happy GD day ! (Je ne vais pas faire tout le monde de la K-pop, non, flemme XD)

Ce chapitre est l'un de mes préférés, j'avais teeeeeeeeeeeeeeeeeeeellement hâte de vous le poster ! *-*

On y apprend quelque chose (lol, vive le suspense) que j'ai failli spoiler dans l'un des précédents chapitres alors que je venais de rajouter un passage. C'est presque à la dernière minute que je me suis dit "mais attends... ça, c'est pas encore maintenant" XD

J'aurais été tellement frustrée. M'enfin, l'honneur est sauf XD

Le teaser de DYNAMITE vient de sortir, vous en pensez quoi ? Pour ma part je suis sceptique, ça fait très tube de l'été et c'est pas mon kiff en général, mais on verra bien dimanche (je suis toujours chiante de toute manière alors sommes-nous étonnés ? Noooooooooon xD)

Bref, sur ce, je vous laisse avec ce chapitre, et j'espère qu'il vous plaira autant qu'à moi.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




« Errant sur le Nil jusqu'à la mer, le corps d'Osiris disparut et Seth en profita pour s'emparer du pouvoir. Isis partit alors à la recherche du corps de son époux et le retrouva en Phénicie. Elle ramena sa dépouille en Égypte et se réfugia dans les marais, mais lors d'une chasse nocturne, Seth retrouva le corps de son frère. Hors de lui, il découpa donc ce dernier en quatorze morceaux qu'il dispersa à travers le pays en espérant ne plus jamais entendre parler de lui. Cependant, Isis partit à la recherche des parties du corps de son époux à l'aide de Thot, Nephtys et Anubis. Lorsqu'ils eurent tout retrouvé à l'exception de son pénis qui fut mangé par un poisson, la veuve embauma le corps d'Osiris dans des bandelettes de lin à l'aide du dieu à tête de chacal. Osiris resta inanimé alors Isis se transforma et se mit à battre des ailes avec l'aide de Nephtys, et criant fortement, elle réussit à réveiller son mari grâce à sa magie le temps de s'accoupler avec lui. Ce dernier fut le premier être vivant à mourir, alors c'est pour cela qu'il devint le roi du royaume des morts. Et c'est ainsi que naquit Har-pokhrat. »

Le jeune prince pouffa alors, toujours allongé sur le dos, ses mains posées sur son ventre.

« C'est vraiment ridicule, continua-t-il de rire. Les scribes devraient arrêter le vin lorsqu'ils veulent écrire.

Tu ne crois pas à tout ça ? demanda alors le serviteur d'Amon. Tu es le fils d'Horus, tu ne crois pas à ces histoires ?

Si, mais pas à ça. Même si Isis est une déesse, elle ne peut pas avoir un enfant alors qu'elle est transformée en oiseau, et avec le cadavre d'Osiris dont en plus il manque le pénis !

C'est une déesse, elle peut faire ce qu'elle veut. Et puis elle a ranimé son corps le temps de la conception.

Tu y crois, toi ? se retourna alors Hotepaton, s'allongeant sur le ventre et fixant son ami.

Moi ? Non. L'histoire a été enjolivée à chaque fois un peu plus, au fil des lunes. Peut-être même que les dieux ont raconté aux Hommes la version qui leur plaisait uniquement. Imagine si Horus n'était pas le fils d'Osiris.

C'est forcément son fils !

Tu ne disais pas que c'était impossible, il y a un instant ? »

Hotepaton ouvrit la bouche, puis la referma. C'était vrai.

« Alors quelle est la vraie version, d'après toi ? Quelles sont les histoires auxquelles tu crois ?

Je n'en crois aucune. Tout du moins, je n'en prends aucune au pied de la lettre, je pense que tout ça est bien loin de la vérité.

Ah oui ? Même concernant Amon ?

Les seuls mythes auxquels je crois sont ceux le concernant. Et également ceux concernant Anubis et Seth.

Pourquoi ?

Je ne sais pas. Peut-être parce que ce sont les seuls que je comprends vraiment. »

Le plus jeune descendit ses yeux sur le prince qui continuait de le regarder.

« Tu me raconteras leurs histoires la prochaine fois alors ?

Tu n'as qu'à lire toi-même, je suis certain que tu as tout ça chez toi.

Je ne sais pas. Mon père n'aime pas qu'on parle des autres dieux.

Alors tu n'as qu'à questionner d'anciens prêtres. Ou fouiller dans les bibliothèques de l'ancien palais, je suis certain que ça regorge de documents.

Oui mais non. De toute manière, je préfère quand c'est toi qui me racontes. C'est tout de suite plus intéressant.

Tu es juste trop fainéant pour lire.

Possible.

Et trop nul. »

Le plus âgé roula des yeux avant de se redresser et de s'étirer.

« J'ai envie de sortir. Tu viens ?

Non.

Mais allez ! Tu étais content que je t'emmène à Akhetaton l'autre jour !

Tu m'as fait perdre deux jours de cérémonie. Heureusement qu'il y avait les fresques sur les murs pour servir d'offrandes à Amon.

Oui bah voilà, elles y sont toujours alors Amon pourra se passer de toi quelques heures.

Je t'ai dit non.

Et moi je te dis que si ! Allez ! Juste une petite heure ! On va au bord du Nil ! S'il te plaît ! Pas plus loin ! »

Le prêtre roula des yeux à son tour en soupirant fortement, puis il hocha la tête.

« Très bien, capitula-t-il.

Viens ! »

Hotepaton se remit sur ses deux pieds et tendit la main à son ami pour qu'il la saisisse et se relève. Son cadet l'ignora cependant et se releva tout seul. Ils quittèrent le minuscule logement du prêtre et se dirigèrent vers la sortie du temple. Bien que réticent, le plus jeune suivit le prince en direction de l'extérieur, et après une profonde inspiration et un dernier regard à la maison d'Amon, il mit un pied dehors, un deuxième, puis secoua la tête. Après tout, il ne faisait rien de mal. Il serait rentré à l'heure des rituels.

« Il fait chaud aujourd'hui, souffla Hotepaton en regardant le ciel bleu.

Oui. Sirius va bientôt apparaître à l'horizon, annonçant les crues du Nil et Shemou. Le temps deviendra de plus en plus beau, et il fera de plus en plus chaud.

Sans doute...

Je te le dis.

Je vais te croire. Je n'y connais rien. »

Le prêtre esquissa un sourire, puis s'arrêta au bord du Nil avec son ami. Ils restèrent quelques minutes ainsi, immobiles, muets, observant simplement le faible courant faire scintiller l'eau au soleil. Le prince finit par passer ses doigts autour du poignet de « Moni » pour descendre un peu vers le sud, et ce dernier se laissa faire. Après tout, il avait promis qu'ils ne s'éloigneraient pas.

Après quelques minutes de marche qui furent également silencieuses, Hotepaton relâcha le bras de son ami pour s'approcher du bord où la terre s'était un peu éboulée et donc formait une petite pente naturelle jusqu'à l'eau. Le prêtre le regarda faire, perplexe, et leva son bras par automatisme quand le plus âgé mit ses pieds dans l'eau, tenant ses sandales de cuir tressé entre ses doigts. Il se retint finalement de faire quoi que ce soit, attendant que l'autre lui dise quelque chose.

« L'eau est chaude...

Ça ne m'étonne pas. »

Le prince se retourna alors, face au temple, et remonta vers le bord. Il abandonna ses sandales au sol puis posa ses mains sur sa ceinture. Il la retira et la déposa également par terre avant de retirer son chendjit de lin sous les yeux écarquillés de son ami.

« Qu'est-ce que tu fais ?

Je vais me baigner.

Quoi ? Non, c'est dangereux !

Dangereux ? Du tout, réfuta-t-il en secouant la tête de droite à gauche tout en pliant son pagne qu'il posa au sol avec le reste de ses vêtements.

Si ! Il y a du courant et... et des crocodiles !

Pas ici, rigola Hotepaton en remontant sur la terre ferme.

Ah oui ? Et comment peux-tu le savoir ?

Mon père me l'a dit.

Et ton père sait tout ?

Évidemment, c'est Pharaon !

Alors comment peut-il laisser l'ennemi aux portes de l'Égypte et ne pas venir en aide à ses alliés ? »

Hotepaton se figea alors et fronça les sourcils.

« De quoi tu parles ?

Tu vas me dire que tu n'entends pas le peuple parler ?

Et parler de quoi ? Le pays est en paix.

La paix n'est qu'illusoire. Tu verras le jour où tu monteras sur le trône que j'avais raison. »

Le prince laissa ses yeux se perdre dans les sombres de son ami, puis il hocha la tête, tout de même peu convaincu.

« On verra, mais j'ai le temps d'ici là alors ne cherche pas d'excuse, viens avec moi !

Avec toi ? Comment ça ?

Viens te baigner avec moi !

Tu rigoles j'espère ? Il en est hors de question.

Si ! Je ne vais pas y aller tout seul ! dit-il en posant ses mains sur le haut de sa tunique.

Bien sûr que si ! riposta le prêtre en reculant d'un pas.

Tu dois te laver plusieurs fois par jour pour être purifié afin de pouvoir aller prier, alors comme ça tu seras prêt à retourner au temple ! dit-il en retirant l'agrafe qui maintenait la bretelle de la tunique de son ami.

C'est... Ce n'est pas pareil !

Allez, ça va être marrant ! Viens ! »

Empreint à un dilemme intérieur, le prêtre observa son ami en serrant les dents, tandis que ce dernier ne se fit pas prier pour le déshabiller entièrement. Il posa les vêtements de lin près des siens en les pliant soigneusement, conscient qu'il se prendrait probablement une remarque autrement.

« Dis, je me demandais... murmura le prince.

Mmh ?

Pourquoi tu n'as pas une peau de bête comme les autres prêtres ? Et de l'or sur toi ? Je me suis toujours posé la question, se releva-t-il.

Longue histoire.

Mmh. Bon, on... »

Les yeux d'Hotepaton s'écarquillèrent et sa main se figea alors qu'elle se dirigeait vers son ami. Ses pupilles détaillèrent le corps en face du sien tandis que son cœur accéléra.

« C'est... C'est quoi, ça ? » souffla-t-il.

Le serviteur d'Amon réalisa soudain qu'il était quasiment nu alors il porta ses mains à son torse pour se cacher.

« Ne me regarde pas. »

Il se retourna alors en fermant fortement les yeux. Il avait vu. Cependant, les cicatrices n'étaient pas présentes uniquement sur son torse, et Hotepaton put s'en rendre compte lorsque son dos se présenta à lui.

« Qui t'a fait ça ?

Personne. Ça date d'il y a longtemps, ce n'est rien.

Comment c'est arrivé ?

C'est une longue histoire également. Je... n'ai pas envie d'en parler.

Mais...

Ne me regarde pas... »

Sa voix avait tremblé et le prince comprit tout de suite qu'il était allé trop loin. Alors il s'approcha de son ami, posa sa main sur son épaule, puis vint saisir doucement son poignet.

« Allez, viens. »

Le prêtre finit par se laisser emporter, cachant toujours son torse maladroitement. Lorsque ses pieds entrèrent en contact avec l'eau du Nil, il recula.

« Non... Je ne veux pas.

S'il te plaît ! Tu vas voir, elle est chaude ! Ça va te faire du bien !

Mais c'est dangereux !

C'est dans ta tête ! Allez, viens !

Je ne suis vraiment pas sûr que...

Viens j'te dis ! »

Il tira un peu plus fort sur le bras de son ami et « Moni » perdit l'équilibre avant de tomber à plat ventre dans l'eau. Hotepaton le relâcha alors et pouffa bruyamment avant d'éclater de rire lorsque son cadet refit surface.

« Tu me le paieras ! Je vais te maudire sur deux générations ! »

Essuyant son visage, le serviteur d'Amon fulminait.

« Tu es prêtre ; tu peux faire beaucoup de choses, mais pas ça, ricana son ami.

Je vais te noyer dans ce cas, ça marche aussi !

Viens, attrape-moi alors ! s'écria le prince en reculant.

Je vais me gêner ! »

Le plus âgé s'éloigna donc vers le milieu du fleuve en riant et le ventre du prêtre se serra aussitôt.

« Non, reviens ici, c'est dangereux ! dit-il en avançant de quelques pas. Reviens ici !

Pourquoi ? l'ignora Hotepaton en se penchant vers l'arrière afin de laisser son corps flotter à la surface, l'eau se reflétant dans l'or du bracelet fin présent autour de son bras qui ne le quittait jamais.

Il y a du courant ! Le Nil est capricieux, il pourrait empirer d'une minute à l'autre !

Ce que tu es parano, sourit le prince en se laissant flotter.

Reviens je te dis ! Et puis il y a des crocodiles, des poissons, des-ah ! »

Il sauta sur place et tenta de s'éloigner de l'endroit où il était en sentant quelque chose frôler ses jambes.

« Quoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda le prince en se remettant immédiatement sur ses pieds.

Il y a un truc ! J'ai senti quelque chose. Il y a quelque chose dans l'eau !

Une algue ? proposa-t-il en haussant les épaules. Un poisson ?

Un crocodile ? trembla la voix du prêtre.

Tu fais vraiment une fixette là-dessus, rigola le plus âgé. Détends-toi. Il n'y a pas de crocodiles par ici.

Qu'est-ce que tu en sais ? Ça nage, les crocodiles ! » affirma-t-il en le fusillant du regard.

Le prince rigola une fois de plus aux éclats et le serviteur d'Amon serra les dents et les poings. Il rigolerait moins le jour où il perdrait une jambe ou carrément la vie.

« C'est ça, rigole, rigole, moi je sors. Si ce n'est pas un crocodile, Hâpi enverra un hippopotame pour te dévorer. Je verrai mieux de là-haut. »

Il fit alors demi-tour et remonta sur la rive.

« C'est juste que tu ne sais pas nager, c'est ça ?

Absolument pas. »

Hotepaton pouffa tout en le regardant saisir sa tunique de lin pour l'enrouler autour de sa taille.

« Alors disons que tu as du mal à nager. Moi j'ai du mal à lire et à écrire. Tu es la tête et moi les jambes. On forme une bonne équipe, tous les deux.

Forme ton équipe tout seul, ça ne m'intéresse pas. »

Le prince rigola une fois de plus avant de se remettre à flotter à la surface, son ouïe désormais filtrée par l'eau. Il ferma les yeux et se détendit, se laissant transporter doucement par les caprices du Nil, lorsqu'il entendit du bruit dans l'eau. Il rouvrit un œil et vit son ami s'agiter en lui montrant quelque chose.

« Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il, sans pour autant bouger. Parle plus fort, je ne t'entends pas. »

Hotepaton continua de le regarder bouger dans tous les sens, le visage inquiet. Puis, « Moni », voyant que le prince ne réagissait toujours pas, pinça ses lèvres, puis se décida à redescendre dans l'eau. Son aîné fronça alors les sourcils et se redressa, son corps repartant naturellement vers le bas.

« Qu'est-ce qu'il y a ?

Je te dis qu'il y a un truc noir qui approche ! Tu es stupide ou inconscient ? Sors de là ! s'écria-t-il en attrapant son poignet.

Attends, Moni.

Ne m'appelle pas comme ça, par Horus, je te l'ai déjà dit une centaine de fois. Sortons de là, c'est dangereux. »

Le prince jeta un coup d'œil dans l'eau tout en se laissant entraîner, mais il ne vit rien. En se rapprochant du bord, il finit par en effet apercevoir quelque chose.

« Ah oui, je vois.

Quoi ? Il est où ?

Juste là, regarde ! dit-il en tentant de se détacher de la prise de son ami.

Hors de question ! »

Le prêtre lâcha Hotepaton et s'enfuit en courant vers la surface, ses vêtements désormais trempés. Le prince pouffa une fois de plus et s'approcha de la forme sombre.

« Regarde, ce n'est pas un crocodile ! »

Le cadet fit volte-face et regarda son ami, horrifié.

« Arrête de jouer et sors de là !

Oh, tu t'inquiètes vraiment pour moi ?

Va rencontrer Anubis ! Sors d'ici je te dis !

Mais ce n'est rien, c'est juste-aaaaaaaaaaaah ! cria-t-il, son bras s'enfonçant soudain dans l'eau.

Sors d'ici ! hurla le prêtre. Par Osiris, sors d'ici !

Aaaaaaaaaah ! »

Hotepaton se retrouva soudain entièrement sous l'eau et le cœur du prêtre s'arrêta.

« Mon prince ! hurla-t-il en remettant un pied dans l'eau.

Aaaaaaaaaah ! cria de nouveau Hotepaton en refaisant surface une seconde.

Je... »

Et puis soudain, plus rien. Le plus jeune scruta l'eau à la recherche de son ami, la vision floue et le cœur battant horriblement vite sous la peur. Où était-il ? Qu'était-il devenu ? Il ne pouvait pas... Il n'avait pas le droit... Il ne pouvait pas...

« Mon prince... murmura-t-il. Fils d'Aton... Je ne rigole pas, sors de là... »

Les mains serrées ensemble contre son torse, il remit un pied dans l'eau, puis un deuxième, la peur aux entrailles. Un instant plus tard, le corps de son ami refit surface en prenant une grande inspiration, un objet noir à la main. Le cœur du prêtre arrêta de battre, observant ce qui venait de surgir devant lui, totalement paralysé. Une fois son souffle repris, Hotepaton recommença à rire en levant victorieusement le morceau de bois sombre qu'il avait saisi au fond de l'eau.

« Tu es vraiment une flipette, ricana-t-il, ce n'était qu'un morceau de bois ! »

Le prêtre se sentit bouillir, tout sentiment de peur et de soulagement disparaissant d'un coup.

« Tu te moques de moi ? Tu trouves ça drôle ? J'ai cru que tu t'étais fait dévorer !

Bien sûr que non ! continua de rire Hotepaton. Tu n'as pas vu qu'il n'y avait pas de sang dans l'eau ? Je n'en reviens pas que tu te sois fait avoir aussi facilement !

Je rentre. »

Le cadet fit demi-tour, récupéra ses sandales et sa ceinture, et partit pieds nus vers le temple. Le rire de son ami ne cessa pas et il le maudit de nombreuses fois dans sa tête avant d'entendre ses pas lui courir après, puis de sentir son bras trempé passer autour de ses épaules.

« Tu t'es vraiment inquiété pour moi ? T'es trop mignon.

Va rencontrer Anubis, répéta le prêtre.

J'ai entendu comment tu m'as appelé... Tu as un peu de respect pour moi en fin de compte ?

Absolument pas. Crois bien que même si j'en ai eu une once plus tôt, désormais je n'en ai plus une seule après ce que tu viens de faire.

Oh allez, Moni !

Ne m'appelle pas comme ça. Et lâche-moi. »

Il retira le bras du prince de ses épaules et continua d'avancer vers le temple avec un visage sombre.

« C'était drôle, arrête de bouder !

Drôle ? Ça n'a fait rire que toi. Et puis je ne boude pas.

Bien sûr que si. Et ça prouve que tu m'aimes bien en réalité. Tu tiens à moi malgré tout ce que tu trouves à me reprocher. »

Le prêtre ricana, un petit sourire se dessinant sur ses lèvres.

« Loin de là.

Si, je le sais. Allez, rigole !

Non. Apophis viendra renverser ta barque après le jugement dernier pour ce que tu as osé faire. »

Il accéléra le pas tandis qu'Hotepaton s'arrêta. Ce dernier réfléchit pendant quelques secondes jusqu'à ce qu'un sourire n'éclaire son visage. Il avait trouvé. Il rejoignit le prêtre et sauta sur son dos, collant son torse trempé contre la tunique du même état de son ami.

« Lâche-moi.

Ce n'est pas Apophis qui renversera ma barque, ça sera toi, rigola Hotepaton.

C'est fort probable ; je pourrais lui demander ce service, il m'en doit un. »

Le prince rigola davantage et réussit à tirer un sourire à son cadet qui jusque-là, était encore horriblement remonté.

« J'ai trouvé, dit-il alors.

Trouvé ? Quoi donc ? demanda le prêtre, tout de même intrigué.

Ton nom.

Je ne veux pas d'un énième surnom ridicule, merci.

Ce n'est pas un surnom. C'est un nom. Je t'en ai trouvé un. »

Le cadet s'arrêta alors et le prince finit par le lâcher et le contourner pour se mettre face à lui.

« Tu m'as trouvé un nom ? demanda le serviteur d'Amon en haussant un sourcil.

Oui. Puisque tu ne veux pas qu'on t'appelle par l'actuel, je t'en ai trouvé un nouveau. Un nom dont tu n'auras pas à avoir honte. Un nom qui te va parfaitement. Et un nom que je serai le seul à prononcer, aussi.

Ah oui ? Et je peux savoir quelle brillante idée t'es venue à l'esprit ?

Aapep. »

Les arcades sourcilières du prêtre se froncèrent alors. Le nom du dieu des forces mauvaises et de la nuit ? Le serpent qui cherchait chaque jour à anéantir la création divine ?

« Ton nom sera Aapep. »

Ce dernier pencha légèrement sa tête sur son épaule droite sans quitter son aîné des yeux, et un sourire naquit sur son visage.

« Très bien. Mon nom sera Aapep. »

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