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Chapitre 𝟮𝟳 - Akhetaton pt.1

[09/08/2020]

Bonjour bonjour !

Encore trop de soleil et de chaleur, quand est-ce que la pluie revient ? ToT *nana relou*

Je vous conseille de relire le dernier chapitre "passé", ou au moins les derniers paragraphes pour saisir le début de ce chapitre-ci, mais rien de bien grave si vous ne le faites pas x)

Autrement, je n'ai rien de spécial qui me vienne à l'esprit alors je vous laisse sur cette courte intro pour aujourd'hui XD

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




« Non ». C'était ce qu'avait répondu le prêtre à cette question. Et pourtant, cela n'avait pas découragé le prince qui était revenu à de multiples reprises. Ce dernier avait même réussi à le traîner jusqu'au bord du Nil et à l'obliger à le regarder pêcher, à défaut de s'abaisser à faire de même. Le plus jeune ne traînait plus autant les pieds lorsque le fils de Pharaon venait le chercher, il n'était plus non plus autant sur ses gardes lorsqu'il entendait des bruits de pas violer l'enceinte du sanctuaire. Il savait qui était là, et bien malgré lui, petit à petit, ces visites lui faisaient chaud au cœur. Petit à petit, son visage neutre et ses arcades sourcilières froncées se transformaient en un regard moins méfiant et un léger sourire. Cependant, il gardait toujours une part d'ombre en lui, et il se retenait au mieux pour ne pas la montrer. Hotepaton le voyait bien mais dans le fond, il s'en fichait. Ça lui faisait plaisir d'essayer d'éclairer ce visage sombre, et il appréciait sa compagnie.

Ce n'était plus une stupide histoire de promesse, de devenir son ami, sa famille ou autre chose encore. Davantage que ses frères et sœurs avec qui il ne s'entendait pas à part le petit Toutânkhaton ; davantage que les fils de nobles habitant au palais ; davantage que ses anciens amis du peuple, cet enfant, ou plutôt cet adolescent, avait quelque chose de particulier. Il était franc, honnête. Il avait un très mauvais caractère, mais une bonne répartie. Il ne se laissait pas faire sous prétexte qu'Hotepaton était le fils de Pharaon, il se comportait avec lui comme s'il était quelqu'un de normal. Il lui parlait mal parce que c'était dans sa nature, mais il le respectait tout de même, et ne lui faisait pas de traitement de faveur. C'était ce qui plaisait au jeune prince.

Et même si ce dernier considérait le prêtre comme son ami et que ce n'était pas réciproque, il ne changeait pas ses habitudes. Il continuait de s'enfuir d'Akhetaton au moins une fois toutes les deux semaines pour se réfugier dans le palais de Malqata, en face de Ouaset, et de retrouver son mystérieux ami. Et ce jour-là, Hotepaton avait une idée toute particulière à l'esprit. Arrêtant son char près du temple, il s'y engouffra d'un pas rapide et se mit à crier le nouveau surnom qu'il avait trouvé pour le serviteur d'Amon depuis quelques semaines.

« Amoni ! Je suis là ! Où es-tu, mon ami ? »

Courant dans le sanctuaire en hurlant à la recherche de son cadet, il fut stoppé brutalement par un coude surgissant derrière un mur et s'enfonçant dans son ventre. Il couina de douleur, s'étouffant du même coup, et tomba à genoux, son bras contre son estomac.

« Tu es bruyant. Il faut vraiment refaire ton éducation. On ne t'a jamais appris que le silence était le mot d'ordre dans les complexes religieux ? »

Le prêtre tourna les talons et quitta la petite chambre, laissant le fils de Pharaon agoniser au sol. Après une bonne minute, ce dernier finit par se relever, souffrant toujours, et il partit à la recherche de son ami.

« Moni ! Amoni ! T'es où ?

Que me veux-tu encore ? soupira le prêtre. Et arrête avec ce surnom, je t'ai dit que je ne l'aimais pas.

Tu n'aimes rien, répondit-il en roulant des yeux tout en suivant le son de sa voix.

Pourquoi est-ce que je devrais aimer ces sobriquets idiots ?

Parce que c'est moi qui te les donne ? »

Le serviteur d'Amon leva les yeux au plafond et posa son plateau dans la pièce avant d'en sortir.

« Tu me fatigues. Que fais-tu encore ici ? Je ne vais jamais pouvoir passer deux lunes tranquille.

Tu es de mauvaise foi ! Et je sais que tu t'ennuies quand je ne suis pas là !

Bien au contraire. Le calme est appréciable, la prière aussi, la lecture également. Tu devrais essayer. »

Hotepaton fronça le nez. Le calme ? La prière ? La lecture ? Beurk. Sûrement pas. Il inspira, et un nouveau sourire illumina son visage.

« J'ai une surprise pour toi.

Une surprise ? Non merci.

Si, viens ! »

Le prince s'empara du poignet de son ami et l'attira à travers le temple. Traînant des pieds autant par principe que parce qu'il n'avait pas envie de voir ce qu'il avait encore préparé, « Amoni » se laissa pourtant entraîner. Ils passèrent la large porte marquant l'entrée du temple et son visage afficha de plus en plus de suspicion.

« Qu'as-tu encore préparé, fils d'Aton ?

Fais-moi confiance. Tu ne le regretteras pas.

Ah oui ? On parie ?

Si tu veux. Une pyramide que tu ne le regretteras pas.

Tenu. »

Arrivant près du char, le prêtre fronça les sourcils. Où était cette fichue surprise ?

« Alors ? »

Avec un sourire malicieux, Hotepaton relâcha le poignet de son ami pour passer ses bras autour de sa taille et le soulever.

« Que... Repose-moi ! ordonna le prêtre. Qu'est-ce que tu fais !? »

Il se débattit mais pas trop non plus, ne voulant pas blesser l'énergumène qui enserrait son corps, et lorsque ses pieds retrouvèrent un support, il se calma. Son soulagement fut cependant de courte durée, car le fils de Pharaon monta à son tour dans le char et s'empara des rênes de ses chevaux avant de les claquer. Ces derniers partirent alors sous l'ordre, et le jeune prêtre tomba en avant contre le corps de son ami.

« Mais... Mais t'es malade !? Arrête-toi !

Non ! J'en ai marre de traîner ici !

Arrête-toi ! hurla-t-il, ses doigts enfonçant le bracelet d'or présent autour du biceps du prince dans la peau de celui-ci. Arrête-toi immédiatement !

Je veux te faire découvrir des choses !

Et moi je veux descendre ! »

Le prince lâcha l'horizon des yeux pour les poser sur son ami à ses côtés qui tremblait de tout son corps. Ce dernier le regardait avec colère, mais aussi avec peur.

« Amon ne va pas te condamner pour avoir abandonné ton temple quelques heures. Et si tu as peur, accroche-toi à moi ou au char, tu deviendras rapidement stable.

À toi ? Va rendre visite à Anubis. »

Relâchant les bras d'Hotepaton qu'il avait pourtant saisis par peur lors du départ, il se retourna et posa ses mains fortement sur le bord du char. Il ferma les yeux et serra les dents. Il avait peur, c'était la première fois qu'il montait dans un tel engin ; ça allait bien trop vite pour lui. Et s'ils avaient un accident ? Il n'était pas prêt à rencontrer Osiris. Ils passèrent le temple d'Ipet-sout et s'enfoncèrent dans le désert, et après de longues minutes où il réussit à s'habituer à la vitesse, « Moni » essaya de se détendre un peu.

« J'aurais dû me douter que tu préparais quelque chose de louche. Je t'avais dit de ne plus arrêter tes chevaux devant l'entrée principale, on pourrait te voir.

Tu commences à me connaître, mon ami, sourit Hotepaton.

Tu es juste trop prévisible. »

Le prince éclata de rire tout en gardant son regard rivé sur l'horizon.

« J'ai le droit de savoir pourquoi est-ce que tu as ressenti le besoin de m'enlever, au lieu de tout simplement me proposer d'aller quelque part ? »

Le fils de Pharaon rit de nouveau, et son ami serra les dents. Il se moquait un peu trop de lui aujourd'hui, à son goût.

« Je savais que tu aurais refusé.

Ah oui ? Je peux savoir où tu m'emmènes, alors ?

C'est une surprise.

Une surprise ? Non, je veux savoir. Surtout si c'est un endroit où je n'aurais pas voulu aller.

Tu verras.

Non ! Réponds-moi !

Sinon quoi ? »

Hotepaton reposa ses yeux sur « Amoni » qui fulminait.

« Sinon je vais prier Apophis pour qu'il vienne te mordre pendant la nuit. »

Le prince pouffa et continua sa route.

« Tu ne me fais pas peur, mon ami. Tes dieux non plus. Alors laisse-moi t'emmener quelque part. Je veux te faire découvrir le monde.

Le monde ?

Oui. Mon monde. »

Perplexe, le prêtre jeta un coup d'œil en arrière pour regarder le visage de son aîné, mais ce dernier avait l'air sérieux et déterminé. Dans tous les cas, il serait incapable de conduire ce char de lui-même, et il avait bien trop peur de se blesser s'il sautait ou que le prince soit blessé s'il l'éjectait pour se venger. Il l'aurait pleinement mérité, mais il ne voulait pas courir le risque de le tuer aujourd'hui.

[...]

Après quelques heures, la cité d'Akhetaton se dessina au loin et le prêtre soupira de soulagement. Il n'en pouvait plus. Ses jambes l'auraient bien lâché depuis un moment s'il n'avait pas eu la force mentale de rester debout, et il aurait probablement glissé du char pour finir par manger la poussière. Seulement Hotepaton ne vint pas s'arrêter à l'entrée de la résidence royale. Il arrêta ses chevaux à l'est du palais devant un immense bâtiment qui était visiblement les écuries. Il finit par descendre, vint flatter ses chevaux tendrement, tandis que « Moni » resta figé, au bout de sa vie.

« Allez, ne fais pas la chochotte, on est arrivés. Tu peux descendre ! »

Si un regard pouvait tuer, alors il serait décédé sur le moment. Les jambes tremblantes, le prêtre d'Amon avança jusqu'au bout du char, et descendit. Ses jambes le lâchèrent immédiatement et il se rattrapa de justesse grâce à ses bras avant que son visage ne rencontre le sol.

« Ça va !? s'écria Hotepaton.

Non, et c'est de ta faute. Je vais demander un dédommagement. »

Le prince rigola et aida son ami à se relever avant de s'assurer qu'il tenait bien sur ses deux jambes.

« Reste-là, j'en ai pour deux minutes.

Où vas-tu ?

Je rentre mes chevaux. Je fais vite. »

« Moni » tenta de le retenir mais il se ravisa finalement. Il n'avait pas besoin de lui, après tout. Il regarda alors autour de lui, la verdure s'étendant sur le sable du désert et colorant un peu ce paysage bien trop beige. D'immenses bâtiments s'élevaient à quelques centaines de mètres, et même si ça avait l'air calme, il n'était pas du tout rassuré.

« C'est bon ! »

Le jeune homme sursauta soudain avant de se retourner vers son ami. Hotepaton saisit alors son poignet et tira dessus doucement.

« Où comptes-tu m'emmener encore ? demanda le plus jeune.

Secret ! »

Le prêtre d'Amon leva les yeux au ciel, maudissant les dieux d'avoir placé ce phénomène sur son chemin, mais il se laissa finalement entraîner. Après avoir escaladé quelques murs, avoir manqué de tomber dans des dérivations du Nil ainsi que de se faire surprendre à de nombreuses reprises par les gardes du palais, les deux adolescents arrivèrent finalement à l'intérieur de l'enceinte.

« Suis-moi rapidement.

Quoi ? »

Seulement Hotepaton se mit à courir et le plus jeune commença à paniquer. Pourquoi courait-il d'un coup ? Il lui enchaîna alors rapidement le pas, puis se fit attraper et plaquer contre un mur. Il manqua de couiner mais la main du prince se plaqua contre sa bouche.

« Chut. Si Père apprend qu'un étranger est ici, il le punira.

Je te demande pardon ? hurla le serviteur d'Amon contre sa main. Pourquoi m'as-tu amené ici, dans ce cas ? Tu veux ma mort ?

Viens », rigola-t-il.

Il retira sa main et saisit de nouveau le poignet de son cadet. Ils longèrent les riches murs pendant près d'une minute encore, avant qu'ils n'arrivent devant l'entrée d'une pièce. Le prince regarda derrière, et quand il fut certain que c'était sans danger, il fit signe à l'autre de le rejoindre, lequel n'attendit pas une seconde de plus. Hotepaton rabattit alors la porte, puis plaça une sorte de paravent devant l'entrée de la pièce tandis que l'autre s'émerveillait de ce qu'il avait sous les yeux.

« Wow... Où sommes-nous ?

C'est ma chambre ! s'exclama le prince en se jetant sur son lit.

Quoi !? s'écria le prêtre.

Je t'assure ! Ça change de la tienne ! »

« Moni » resta silencieux. Il était donc bien à Akhetaton, et présentement dans la chambre du prince héritier. Il était certain que personne ne devait le surprendre ici.

Il fit le tour de la pièce des yeux, et laissa parfois ses doigts effleurer les murs lisses et brillants, le mobilier richement décoré, et de nombreux objets dont la probable utilité pourrait le laisser perplexe. Ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas vu autant de richesses. Il finit par arriver devant une large fenêtre où la brise faisait voler un rideau de lin très fin. Il s'y accouda et regarda le paysage s'étendre sous ses yeux. Hotepaton l'observa en silence un instant avant de se lever et de le rejoindre. Puis, il s'accouda à ses côtés et soupira.

« C'est beau, hein ? »

Le prêtre hocha seulement la tête.

« Dans cette direction, c'est le sud. Si on marchait très longtemps et qu'ensuite on tournait vers l'est, on arriverait à Ouaset. La chambre de mon père est de l'autre côté et elle donne sur la ville d'Akhetaton. Je préfère cette vue-là, je n'ai que faire du peuple.

Tu ne devrais pas dire ça. Un pharaon doit s'occuper de son peuple.

Je ne suis pas un pharaon, tu l'as dit toi-même.

Mais tu le seras un jour, non ? »

Hotepaton tourna la tête vers son ami qui le regardait en souriant.

« Mmh. Mais je n'en ai aucune envie.

C'est ton destin, tout comme le mien est de rester cloîtré dans mon temple à prier Amon jour et nuit.

Et pourtant, tu es là.

Parce que tu m'y as obligé. Tu as intérêt à me ramener avant que la nuit ne tombe. »

Le prince pouffa alors nerveusement et le prêtre reposa ses yeux sur lui.

« Je peux savoir ce qu'il y a de drôle ?

Tu pensais vraiment qu'on rentrerait aujourd'hui ?

Ça ne sera pas le cas ? demanda-t-il en se tendant de tout son corps.

Non, on rentrera demain !

Demain ?! Mais ce n'est pas possible !

Respire ! Personne ne se rendra compte de ton absence.

Tu es vraiment inconscient !

Je sais.

Et irresponsable !

Je sais.

Et insupportable !

Je le sais aussi », rigola Hotepaton.

Le jeune prêtre continua de le regarder, irrité, puis il finit par capituler. Il n'avait plus le choix, de toute manière. Il s'accouda de nouveau sur la pierre et regarda au loin.

« Le peuple sera malheureux lorsque tu seras sur le trône, si tu t'en occupes avec tant de désinvolture.

Ce n'est pas encore pour demain ; j'ai le temps de mûrir d'ici là.

J'espère bien.

Je serai aussi chiant et grincheux que toi.

Hey !

C'est un fait, rigola Hotepaton. Mais je n'ai vraiment, vraiment pas hâte que ce jour arrive.

Et pourquoi ? Tu pourrais faire ce que tu veux. Et puis, tu pourrais tenir la dernière promesse que tu as envers moi.

C'est vrai qu'il ne m'en reste plus qu'une. Tu as fini par devenir mon ami, malgré tout.

C'est un bien grand mot, mais disons que je t'autorise à l'utiliser. »

Ils rirent doucement tous les deux, leur regard perdu sur la nature.

« L'autre jour, je me suis disputé avec mon père à propos de ça, d'ailleurs... murmura Hotepaton.

De quoi donc ? Nos promesses ? Il est au courant ?

Non, non. Il disait qu'il serait temps que je grandisse. Il s'est d'ailleurs mis dans la tête de me faire épouser une de mes sœurs.

C'est normal.

Mais je n'en ai aucune envie.

Pourquoi donc ?

C'est un bébé. Elle est moche. Elle est plate, et elle est stupide. »

Le plus jeune des deux éclata alors de rire tandis que le prince se tendit légèrement.

« Ce n'est pas drôle du tout !

Je ne me moque pas de toi, je rigole parce que c'est amusant de voir à quel point vous avez l'air de vous ressembler.

Hey, tu peux parler ! s'exclama le prince, vexé. Je n'ai jamais vu un prêtre aussi moche que toi. Même le vieux prêtre d'Aton est plus beau que toi ! »

Le cadet se contenta de sourire en regardant au loin, puis il soupira fortement.

« Jeune, moche, plate, idiote, peu importe ce qu'elle est. Tu devras te marier et avoir un héritier.

Il aurait pu demander de l'aide à Hathor pour faire des filles jolies et intelligentes, aussi. Malheureusement, il a déjà épousé Mérytaton. C'était la seule potable et avec un cerveau.

Les femmes intelligentes sont dangereuses.

Mais au moins, on ne s'ennuie pas.

Certes. Tu voudrais une femme comment, alors ? Il n'y a vraiment aucune de tes sœurs qui puisse correspondre à tes goûts ?

Non, aucune. Pour me plaire, faudrait qu'elles soient jolies, déjà. Néfertash', rien que m'imaginer l'enlacer, ça me donne des boutons.

N'exagère pas, rigola le prêtre.

Je n'exagère pas ! Si elle était un minimum jolie... mais ce n'est même pas le cas.

Elle va grandir.

Ça ne changera rien, je le sais ! Et puis elle a un nom à rallonge, même son surnom est imprononçable ! Enfin bref.

Tu es difficile.

J'assume.

De toute façon, tu te moques bien de la personne que tu épouseras. Son rôle sera de te donner un fils. C'est tout ce qui comptera.

Je sais, mais je ne serai pas capable de faire mon travail si je ne suis pas inspiré. Même les dieux n'arriveront pas à m'aider. »

« Amoni » pouffa bruyamment avant de cacher sa bouche par gêne. C'était la première fois qu'il riait aussi ouvertement depuis qu'ils se connaissaient, et cela surprenait agréablement son ami.

« À défaut d'avoir la beauté ou l'intelligence, j'aimerais une femme avec du répondant, comme toi. Ainsi, je ne m'ennuierais pas. Si c'est une potiche, autant épouser une plante verte.

Une plante verte ne te donnera pas de fils, mais vous pourriez avoir des discussions du même niveau, vu ton cerveau. »

Hotepaton sourit et vint pincer le haut du bras de son ami, qui grogna sans pour autant réussir à faire disparaître son propre sourire.

« Une plante verte avec ton sourire aussi, alors. »

Le plus jeune se figea une seconde avant de pouffer et de tourner la tête par gêne.

« J'ai compris, j'ai compris, finit par répondre le serviteur d'Amon en plongeant de nouveau ses yeux dans ceux du prince. Tu n'as qu'à me demander en mariage, j'accepterai avec joie ; je ne mange pas assez à ma faim dans mon temple ! »

Ils rigolèrent davantage quand du bruit se fit entendre dans le couloir. Ils se turent alors immédiatement et Hotepaton recula un peu pour venir se placer devant son ami au cas où quelqu'un entrerait dans la pièce sans y avoir été invité.

« Fausse alerte, finit-il par soupirer.

Ton père me ferait vraiment exécuter s'il me surprenait ici ? demanda le prêtre.

Non, il n'irait pas jusque-là. Ou en tout cas je ne pense pas.

Tu ne penses pas ? s'étrangla-t-il.

Il faudrait me punir aussi, parce que c'est moi qui t'ai fait entrer. Mais ne t'en fais pas, je ne le laisserais pas faire. »

« Moni » resta tendu. Tout ça ne le rassurait pas des masses.

« Et en parlant de faim, reprit le prince, ça devrait bientôt être l'heure du repas. Ça va être compliqué, mais j'ai mes petites habitudes et quelques complices. Tu mangeras comme jamais ce soir, tu peux me croire ! »

Le jeune homme haussa un sourcil, intrigué. S'empiffrer n'était pas prévu dans ses projets, mais soit, s'il n'avait rien d'autre à faire.

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