Chapitre 7 - Une nouvelle découverte
[19/06/2020]
Bonsoir bonsoir !
Bordel, j'ai cru que je n'allais jamais venir au bout de cette correction non plus, c'est le plus long chapitre que j'ai eu à corriger depuis un moment, et même si j'avais déjà pas mal retravaillé ce qui n'allait pas lors de ma grosse full relecture pour vérifier les cohérences et faire la mise ne page du même coup, j'ai quand même passé une bonne heure XD
Mais bon, j'aurais pu faire nettement pire alors je ne vais pas me plaindre.
J'ai enfin reçu mon DVD du Muster aujourd'hui, après un bon mois de galère avec les services postaux... eh bah devinez quoi, j'ai réussi à totalement l'oublier à deux reprises XD
Mais ça y est, je l'ai ouvert, et j'ai eu Kook. Ça faisait un moment qu'il avait cessé son harcèlement, je trouvais ça bizarre aussi...
Sinon, vous en avez pensé quoi de Stay Gold ? Personnellement ce n'est pas un coup de cœur et je suis un peu frustrée par la distribution des lignes... mais bon, c'est comme ça x')
Je m'arrête ici, je suis HS et j'ai encore une grosse journée qui m'attend demain.
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Toujours horriblement vexé de s'être fait avoir, Hoseok redescendit plusieurs mètres sous terre afin d'effectuer son prélèvement. Il évita soigneusement les regards de ses collègues et ne se mêla pas à la conversation, fuyant la troisième chambre dès qu'il eut refermé l'objet. Il confia le coton-tige scellé à Noor qui rentrait en ville une heure plus tard afin qu'elle fasse envoyer l'échantillon pour la capitale au plus vite, puis il prévint Mariam du petit colis surprise qui allait bientôt lui parvenir. Il en profita pour demander des informations, ce à quoi l'anthropologue ne lui répondit pas. Frustré mais pas le moins du monde surpris, Hoseok abandonna de nouveau son téléphone dans sa tente et alla rejoindre Rise.
Il entreprit de reprendre ce que la jeune femme avait trouvé pour monter un mini-dossier afin de faciliter les publications à venir ou au moins, les comptes-rendus. L'inventoriste ne tarda pas à découvrir un nouveau passage du Livre des morts, caché tout en bas du mur sous une centaine de hiéroglyphes encore non traduits. Au bout d'une bonne heure, Namjoon vint le rejoindre pour l'informer qu'ils avaient décidé de sacrifier un peu du coffre mortuaire afin de faire passer leurs outils. Ils auraient préféré faire fabriquer un objet sur mesure, mais ils n'avaient pas le temps. Ils n'avaient pas envie d'attendre encore des jours voire des semaines, déjà que leur temps était limité...
Vers midi, le soleil à son zénith, tout le monde se réfugia dans les tentes ou quitta le four qu'était la vallée des Rois afin de respirer et de se restaurer, même un tout petit peu, la chaleur coupant énormément d'estomacs. Deux heures plus tard, une bonne partie du personnel de fouille reprit son activité. Bientôt, la dernière chambre fut entièrement vidée. Tous les objets funéraires extraits, identifiés, et répertoriés, une bonne partie des plus précieux quitta immédiatement le site, comme le coffre renfermant très probablement les vases canopes et donc les organes du défunt. Les ouvriers quittèrent aussi la vallée, profitant d'une fin de journée bien méritée. Tout semblait bien plus calme et silencieux dans le campement, et cela perturbait pas mal de ces égyptologues qui s'étaient habitués à travailler dans une ambiance bien plus agitée.
Alors qu'Hoseok s'était improvisé restaurateur et nettoyait doucement les objets, l'apprentie épigraphiste à ses côtés tentant toujours de traduire le contenu des murs, des voix se firent entendre un peu plus loin, faisant se relever de nombreuses paires d'yeux.
« Hoseok ! s'écria Asar. On a trouvé quelque chose !
– Quoi !? se releva-t-il aussitôt. Qu'avez-vous trouvé ?
– Un petit papyrus roulé et coincé sous le sarcophage extérieur ! »
Hoseok descendit ses yeux sur Rise, leurs regards se croisèrent une seconde, puis il quitta la tente d'un pas rapide, sa main contre l'épaule de son ami. Ils descendirent immédiatement dans le tombeau, éclairés de lampes afin de voir quelque chose à l'intérieur, et finirent par bientôt débouler dans la dernière chambre. Namjoon était allongé à même le sol, sur le ventre, et essayait de retirer le petit morceau de papyrus à l'aide de pinces à épiler. Il avait peur de le déchirer, ça serait affreux. La sueur coulant le long de ses tempes, ses dents s'enfonçant dans sa lèvre inférieure, il tirait petit à petit sur le minuscule rouleau afin de l'extraire.
« Il a été coincé là lors de la mise au tombeau ? demanda Hoseok.
– Non, on pense qu'il a été placé là après. D'ailleurs, on a découvert une sorte de gravure sur la pierre, regarde, répondit Asar en pointant une étrange irrégularité.
– C'est quoi ?
– On ne sait pas encore, il faut qu'on essaie de faire... comment dire, un transfert ?
– Un transfert ? demanda le coréen en fronçant les sourcils.
– Oui... Avec la lumière on ne voit rien, prendre une photo ne servira à rien et-
– Oh bordel mais personne ne filme !? » s'écria alors Hoseok.
Namjoon se figea et les deux égyptiens présents se concertèrent du regard.
« Bordel mais vous êtes impossibles ! Bouge pas Nam', je reviens !
– Prends mon téléphone, grogna-t-il. Dans ma poche arrière. »
Hoseok revint sur ses pas et se jeta sur les fesses de son compagnon en tout bien tout honneur afin de récupérer le téléphone de ce dernier. Il ouvrit l'appareil photo rapidement et démarra un film.
« Je filme. Vas-y. »
Namjoon se remit donc à la tâche tandis que Hoseok, d'une voix off tremblante à cause de l'excitation, donnait la date du jour, l'heure, et expliquait ce qu'ils étaient en train de faire. Après de nombreuses insultes, des rires nerveux, des grognements et des bruits de déchirement, le petit morceau de papyrus se détacha entièrement de la pierre. Namjoon resta cependant immobile, n'y croyant pas encore, puis il posa le petit rouleau abîmé sur le sol et se releva pour s'asseoir en tailleur.
« Les amis... déclara-t-il. Je pense que nous allons faire une grande découverte.
– Je suis de ton avis, déclara Menes. Déplie-le ! »
Frémissant tous les quatre, Namjoon entreprit de dérouler le petit tissu végétal du bout de ses deux pinces, ne voulant pas prendre le risque que l'acidité de sa peau ne l'amène à se détruire ou à perdre des données importantes permettant une datation ou autre chose encore. Ils retinrent tous leur souffle tandis que le petit papyrus se déroula sous leurs yeux. Et lorsqu'il fut entièrement à plat, Hoseok laissa tomber le téléphone qui filmait encore, et tous froncèrent les sourcils.
« C'est quoi, ça ? demanda Namjoon.
– On dirait... un mélange de hiéroglyphe et de...
– Hiératique, termina Menes. Mais ça, je n'ai aucune idée de ce que c'est. Ce n'est pas du démotique.
– Ça serait une sorte de pierre de Rosette miniature ? demanda Hoseok.
– Je ne pense pas, dit Asar en tournant la tête de droite à gauche. Ça peut ressembler à du grec mais ce n'en est pas. Un langage codé ?
– Pourquoi on mettrait un message en langage codé ici ?
– Aucune idée...
– Je vais chercher une enveloppe stérile pour le protéger, ne bougez-pas, dit Asar.
– Merci, souffla Namjoon. On ne bouge pas. »
L'égyptien quitta la chambre en contournant Hoseok, et les trois autres restèrent figés, se demandant ce que pouvait être ce qu'ils venaient de découvrir.
« Si on arrive à comprendre comment est construit ce texte, ça sera peut-être plus simple pour nous de le traduire, le hiératique est bien plus simple à comprendre.
– Mmh. En tout cas, j'ai réussi à limiter la casse, j'ai cru qu'il allait me rester entre les pinces, dit Namjoon avec un sourire.
– Tu as été parfait, sourit Hoseok, j'ai une preuve. Oh merde ! »
Il récupéra le téléphone qui était tombé entre ses cuisses et il coupa la vidéo rapidement. Il allait devoir l'éditer plus que prévu s'il voulait la diffuser, mais tant pis. Asar revint alors rapidement et à l'aide des pinces, Namjoon fit glisser le petit document à l'intérieur de la pochette que l'égyptien scella juste après. Hoseok tendit ses mains vers l'objet et l'homme lui donna tandis que Namjoon reposa ses yeux sur le sarcophage de pierre.
« Il faut qu'on arrive à prendre une emprunte de ça. On n'a pas des pâtes ou de quoi faire des moulages ?
– Je ne sais pas du tout... mais un moulage ici, ça serait suicidaire, on perdrait tout.
– Mmh, pas faux.
– Vous avez pensé à utiliser un papier et un crayon gris ? Vous savez, comme dans les séries policières, quand les flics veulent savoir ce qui a été écrit sur une page d'un bloc note...
– Tu sais que des fois, tu as des éclairs de génie !? s'exclama Namjoon.
– "Des fois" ? Tu veux mourir ?
– Pas avant d'avoir résolu tout ce mystère, lui répondit-il avec aplomb.
– Tu m'étonnes. Je vais chercher ça. Vous gardez le papyrus ?
– Oui, dit Menes en tendant sa paume. Ça m'intrigue. »
Le coréen transmit l'objet, rendit le téléphone à son propriétaire, puis il repartit rapidement vers l'extérieur. Se ruant vers sa tente, il commença à farfouiller dans ses affaires afin de trouver ce qu'il cherchait. Il hésita pendant un moment à informer Rise de ce qu'ils avaient trouvé, mais il se dit que ça pouvait attendre quelques minutes. Il repartit alors illico vers le tombeau et poussa Namjoon sans un mot pour prendre sa place et s'asseoir en tailleur face à la large pierre. Il posa la petite page de carnet précédemment déchirée contre le sarcophage et prit une grande inspiration avant de commencer à frotter la mine de son crayon contre le papier. Le souffle coupé, les archéologues le regardèrent faire. Lorsque la pierre redevint lisse sous le petit bâtonnet de bois et de matières minérales, il releva sa main et porta le papier à son visage pour essayer de déchiffrer quelque chose. Tout le monde commença alors à rire et Hoseok laissa tomber sa tête en arrière en fermant les yeux.
« Ne te vexe pas, akhi, c'était une bonne idée, continua de rire Menes. On trouvera de quoi faire un moulage demain. Allez, sortons d'ici, nous avons déjà eu notre lot de découvertes ! »
Tous finirent par quitter le tombeau qui fut gardé par des militaires et ils réunirent tous les membres des équipes restants afin de leur faire part de leur découverte. Tous les regards se tournèrent évidemment vers Rise, et elle promit qu'elle ferait de son mieux pour traduire ce petit papyrus.
[...]
La nuit passa rapidement et le lendemain matin, lorsque Hoseok retrouva Rise, cette dernière s'était endormie sur son bureau de fortune, épuisée après avoir travaillé toute la nuit. Attendri, il bougea doucement son corps pour soulager sa nuque et son dos, ce qui ne la réveilla même pas. C'était dire à quel point elle était épuisée. Il finit par poser ses yeux sur le carnet de la jeune femme et fronça les sourcils en voyant tous les mots qui y étaient écrits dans sa langue maternelle. Il le prit alors et commença à lire ce qui y était écrit.
« Le prince », « dans la lumière d'Aton », « fait d'amour et de paix », « puisse-t-il revivre », « Chapitre IX : J'ouvre les chemins dans le Ciel et sur la Terre car je suis ton fils, Osiris, qui t'aime », et plein d'autres extraits du Livre des morts. Hoseok continua de déchiffrer tout ça pendant de longues minutes quand ses yeux s'arrêtèrent sur ce qu'il voulait savoir depuis le début. « Toutânkhaton abandonnant le prince à Osiris ». Le prince. Il était écrit « le prince ». Avait-elle bien compris ? Ne s'était-elle pas trompée ? Si cette phrase était bien celle qu'il avait vue en dessous de la fresque représentant un homme et un enfant devant Osiris... alors devait-il en conclure que la personne, très probablement cet homme, étant dans ce sarcophage, était un prince ? Un frère de Toutânkhamon ?
Hoseok sentit l'excitation monter de plus en plus dans son corps. Il voulait en savoir plus, il fallait qu'il en sache plus, il voulait en parler à tout le monde. Et il voulait en parler à Jimin. Il mordit ses lèvres en réalisant ça et secoua la tête avant de reposer le carnet de la jeune femme sur le bureau. Il n'allait pas la réveiller maintenant, elle méritait de dormir, même si l'endroit était tout sauf confortable... Que devait-il faire ?
Au final, il prit sur lui et sa curiosité et partit à la recherche de ses collègues. Il ne tarda pas à apprendre que son échantillon était bien parvenu au Caire, et également que le zoologue à qui avait été confiés la mue et les restes du serpent retrouvés dans la dernière chambre appartenaient à un Echis pyramidum ou Échide des pyramides, un petit reptile de la famille des vipères et crotales. Venimeux. On pouvait donc émettre l'hypothèse que ce qui avait tué le deuxième homme était une morsure, à défaut de la famine. Mais morsure accidentelle ou non ? Et était-il vivant en entrant là-dedans, ou pas ? La thèse du suicide restait plausible. Les égyptologues avaient quant à eux fait passer le petit papyrus qu'ils avaient trouvé à tous les membres de l'équipe afin de savoir si quelqu'un pouvait déchiffrer ces lignes cryptées, mais à part quelques mots évidents ressortant, tout le monde avait décliné avec regret.
Après une nouvelle réunion de groupe, il fut décidé que l'équipe égypto-coréenne demanderait de l'aide à leurs mentors ou à des collègues restés au pays concernant ce texte qui semblait faire arracher beaucoup de cheveux à beaucoup de monde. Cependant, quelle ne fut pas la surprise quand Rise révéla que certains signes étaient encore inconnus et que même elle n'y arriverait pas, et que tous les brillants prédécesseurs et enseignants des archéologues présents répondirent la même chose, que cela était un mystère et que c'était un nouveau secret à découvrir.
Ils étaient au pied du mur. Ils décidèrent donc de publier une partie du document afin d'élargir leurs chances de le traduire, et s'accordèrent sur le fait de d'abord révéler son existence lors de la conférence de presse du lendemain, puis sur Internet dans la foulée. La fin de la journée passa presque trop rapidement, et après que les piliers des deux groupes eurent rejoint Louxor, la nuit tomba sur la vallée des Rois.
[...]
Habillés de costumes qu'ils n'avaient pas enfilés depuis des mois, Hoseok, Namjoon, Menes et Asar se tenaient debout derrière le petit pupitre où étaient disposées leurs notes. Mariam était revenue du Caire pour la conférence, Noor était là également, et Rise avait été conviée même si elle avait bien fait comprendre qu'elle ne serait pas du tout à l'aise pour parler devant autant de personnes. Les journalistes des quatre coins du monde s'étaient battus pour pouvoir entrer dans la salle et obtenir en avant-première certaines informations ainsi que pour pouvoir leur poser les questions qui les intéressaient et auxquelles ils n'avaient pas eu de réponse depuis le début des fouilles. Les cinq journalistes attachés à l'équipe – un coréen, un égyptien, un français, un américain et un allemand – étaient quant à eux sur le côté, les bras croisés, et regardaient pour certains narquoisement leurs homologues qui étaient pendus aux lèvres des archéologues.
Lorsque Menes prit une grande inspiration pour présenter le point suivant, les cinq rédacteurs s'emparèrent de leurs téléphones, prêts à lâcher l'information dès qu'on leur en donnerait l'ordre. L'image tant attendue du précieux papyrus indéchiffrable apparut alors à l'écran sous de nombreux murmures tandis que l'égyptien commença à expliquer où ils l'avaient trouvé, et à quelles difficultés ils faisaient face. De nombreux journalistes présents ne purent s'empêcher de prendre des photos du papyrus en question afin d'enrichir leurs articles, et Namjoon posa ses yeux sur Yoongi et ses quatre collègues. Il hocha la tête et l'envoyé spécial fit de même avant de déverrouiller son téléphone. Les quatre autres comprirent également le signal et en quelques secondes, cinq articles apparurent sur le Chosun Ilbo, le Daily News Egypt, Le Monde, The New York Times et Der Spiegel. Nombreux furent les journalistes alertés de ces nouvelles publications et qui lâchèrent quelques secondes le discours de Menes pour regarder leur téléphone et grogner en voyant que les archéologues eux-mêmes venaient de lâcher l'information.
Vint le temps des questions-réponses et toute l'équipe se prêta au jeu. La conférence finit par prendre fin et la large pièce de l'hôtel finit par se vider. Tout le monde put enfin respirer. Les égyptologues se séparèrent tous le temps de souffler un peu, puis ils se retrouvèrent autour d'une grande table pour manger au restaurant de l'hôtel avant de se séparer, certains logeant dans un autre établissement un peu plus loin. Puis, après cette dure journée, ils passèrent tous une deuxième nuit bien méritée dans les draps propres et frais de leurs chambres avant de se lever et de repartir pour la vallée des Rois.
[...]
Il était près de neuf heures trente lorsque tout le monde se retrouva au centre de la vallée. Ils se saluèrent, échangèrent quelques mots avant de s'échanger les dernières nouvelles et de décider du planning du jour. Malgré les vives réactions qu'avaient pu susciter la publication de la photo du petit papyrus mystère, personne de fiable ne s'était encore déclaré capable de le traduire ou au moins de donner une piste. Mais tant pis, chaque chose en son temps. Rise allait se concentrer sur les murs du tombeau et les quatre têtes pensantes allaient essayer de trouver comment ouvrir le sarcophage de pierre.
Lorsque midi arriva et qu'ils se rejoignirent pour manger, Hoseok récupéra son téléphone dans sa tente et alluma l'écran. Il avait des nouvelles du Caire. Il écouta donc précipitamment le message vocal qu'une femme lui avait laissé, se présentant comme étant une collègue de Mariam, l'anthropologue. Lorsque le message se termina, il appuya rapidement sur la touche trois pour le réécouter. Sûr d'avoir bien entendu, il archiva le message et raccrocha.
« Alors ? demanda soudain Namjoon.
– Mmh ?
– Tu as l'air perturbé. C'est qui ? Ton frère ?
– Quoi ? Non, du tout. J'ai les résultats de mon prélèvement.
– Oh, déjà !? fit Asar, soudain intéressé par leur conversation. Alors ?
– Pour faire simple, apparemment, ça serait du vin.
– Du vin ?
– Oui.
– Comment est-ce que ça serait arrivé là ? »
Tous restèrent pensif quand soudain Hoseok se leva.
« Je sais. Il faut que je trouve les photos de la chambre avant qu'on ne la vide. La réponse doit être dessus. »
Sans laisser à quiconque le temps de répondre, il quitta la table, laissant la fin de son repas à la chaleur, et fila vers les archivistes. Il quémanda donc les photos aux femmes présentes qui mirent un peu de temps à lui retrouver. De là, il remarqua la présence de plusieurs amphores le long du mur. Ça devait être ça. Il fallait qu'il trouve ces amphores et qu'il les fasse analyser. Il était sûr que c'était une clé importante.
« Est-ce que je peux savoir où sont passés ces objets ?
– Lesquels ? lui demanda la femme lui ayant fourni les photos.
– Ces deux amphores, là.
– Attendez. »
Elle alla chercher un carnet tandis qu'Hoseok se retenait de taper du pied par impatience. Il détestait attendre mais là, c'était à croire qu'elle le faisait exprès. Elle revint alors vers lui, feuilletant les pages beaucoup trop lentement à son goût.
« Ça doit être les objets KV65-R3-57 et KV65-R3-58. Ils ne sont plus là normalement.
– Merde.
– Désolée.
– Pas de soucis. Je vais essayer de contacter l'équipe qui est partie avec. Merci. »
Il tourna alors les talons et quitta la tente. C'était bien sa veine. Si jamais Noor pouvait les trouver et regarder ça en priorité, ça serait parfait. Il reprit donc son téléphone qui était encore dans sa poche et se hâta de composer le numéro de la céramologue.
« Oui ?
– Noor, c'est Hoseok, répondit-il rapidement. J'aurais besoin d'infos sur deux objets mais ils ont quitté le campement. Si tu peux les intercepter, est-ce que tu pourrais les observer en priorité ?
– Je vais voir ce que je peux faire. Tu as les numéros ?
– Oui. KV65-R3-57 et KV65-R3-58. Ce sont deux amphores qui faisaient partie du mobilier de la troisième chambre.
– J'ai noté ça, dit la jeune femme tandis qu'un bip sonna contre l'oreille d'Hoseok. Je te tiens au courant. C'est urgent ?
– Oui et non, répondit-il en regardant son écran et en fronçant les sourcils en voyant qu'il avait un double appel. Tu sais, le prélèvement que je t'ai demandé d'envoyer il y a deux jours ? Ça venait d'une tâche que j'ai découvert au sol. Apparemment, ce sont des traces de vin. Je pense que ça vient de là, et je veux savoir pourquoi, ça m'intrigue.
– D'accord. Je verrai si je peux récupérer ça en priorité alors. Je te tiens au courant.
– Je te remercie. Je dois te laisser, j'ai un double appel. Bon courage, à plus tard.
– À plus tard ! »
Hoseok raccrocha et se pressa de récupérer le deuxième appel, pourtant perturbé par le nom s'affichant sur son écran.
« Oui Jimin ?
– Hyung...
– Jimin ?
– Je... j'ai vu le papyrus que vous avez publié dans les journaux.
– Mmh ? Oui, et alors ? Tu as réussi à le traduire ? sourit-il.
– Non pas vraiment, c'est un mystère pour moi aussi, mais il y a des choses étranges.
– Ah ? Comme ?
– Certains des signes inconnus... Je les ai dessinés.
– Dessinés ? Où ça ?
– Le tatouage de ton frère. Celui qu'il a sur le poignet. »
Hoseok fronça les sourcils en tentant de se remémorer à quoi ressemblait le tatouage ancré sur la peau de Jungkook.
« C'est... c'est toi qui lui as dessiné ?
– Oui, mais ce n'est pas la question. »
Effectivement, ce n'était pas la question. Pourtant, Hoseok était perplexe. Il n'avait pas le souvenir qu'ils aient été assez proches pour que Jungkook lui demande de lui faire un design pour quelque chose qu'il porterait toute sa vie. Ils se connaissaient depuis toujours, et même si Jimin aurait pu considérer Jungkook comme son frère, Hoseok n'aurait jamais cru qu'ils puissent partager quelque chose de ce genre sans lui en faire part, et surtout après leur séparation.
« Mmh, oui. Eh bien... Un hasard ? suggéra Hoseok.
– Évidemment, qu'est-ce que ça pourrait être d'autre ?
– Justement, c'est pour ça que je te pose la question, sourit-il. Ils signifiaient quoi quand tu les as dessinés ?
– Je... Ça serait trop compliqué à expliquer.
– Comment ça ?
– Ce que je voulais te dire c'est que...
– Oui ?
– Nan rien, laisse tomber, j'aurais jamais dû t'appeler.
– Jimin ! Je t'interdis de raccrocher, tu as commencé alors tu termines. Qu'est-ce que tu veux me dire ?
– Rien, je dois juste devenir fou.
– Dis-moi. »
Jimin resta silencieux en pinçant ses lèvres et en tirant sur ses cheveux noirs. Oui, il devenait très certainement fou, il n'avait pas dormi plus de dix heures en trois jours.
« Dis-moi, Jimin. Qu'as-tu découvert ?
– Je crois que je sais ce que c'est.
– Quoi donc ? Ce papyrus ?
– Oui.
– Et c'est quoi ?
– C'est une lettre.
– Une lettre ?
– Oui. Une lettre d'amour. »
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