[27/10/2020]

Bonsoir bonsoir !

Je ne vais pas m'attarder sur cette intro, j'ai clairement envie de me pendre. Je suis sur mon fichier depuis environ 15h et je viens seulement de terminer. Au bout de quasiment 5h. Alors que normalement, un chapitre de cette taille aurait dû me prendre 1h30 max. Impossible de me concentrer, que ça soit dans ma propre tête ou avec ce que j'ai autour de moi qui puisse me distraire, j'en pouvais vraiment plus ToT

Après, je me dis que la fatigue doit jouer énormément, hier j'avais la pêche et j'avais hâte de corriger mon chap x')

ENFIN BREF.

Du coup je file, marre de ce chapitre XD

Si jamais il y a des fautes, n'hésitez pas à me les signaler pour que je corrige ça plus tard lorsque j'aurai fait la paix avec cette update XD

Merci à SoCalled pour m'avoir aidé avec certaines phrases. Love you ♥

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥

~~+~~

Après de longues minutes de monologue, le journaliste s'arrêta.

« Voilà, maintenant tu sais tout. Je peux me coucher ?

– T'es vraiment sûr que c'est ce qu'il t'a raconté ?

– Oui. Je ne sais pas comment ça va se terminer, même si on peut aisément deviner que ça se termine mal, vu ce qu'on a découvert... Mais j'ai un mauvais pressentiment. Quant à Jimin, je pense qu'il s'est beaucoup trop attaché à ce truc et que ça le flingue moralement. T'aurais pas dû le laisser bosser là-dessus seul. »

Hoseok releva les yeux sur Namjoon qui l'observait toujours et qui caressait doucement sa cuisse depuis qu'il était venu se rasseoir dans le lit.

« Oui, je pense aussi... ça me serre le cœur.

– Tu m'étonnes. »

Hoseok serra les dents mais ne répondit pas.

« Donc voilà, continua Yoongi. Mon titre d'article est fondé, il n'est pas mensonger. Il explique juste ce que j'ai ressenti à l'écoute de la première traduction. Et puis cet article vient de mon blog, pas de mon journal, pète un coup, il va passer bien plus inaperçu.

– N'importe quoi, c'était l'un des premiers résultats apparaissant dans mon moteur de recherche. Tu sais à quel point les infos circulent vite quand elles sont relayées sur Twitter ?

– Je ne l'ai pas posté sur Twitter.

– Mais tu as sans aucun doute posté un lien vers ton article, ne me prends pas pour un con.

– Tu as gagné, bâilla Yoongi. Allez, je te laisse, j'ai quelqu'un qui m'attend.

– Je te préviens, tu-

– Bonne baise ! »

Le reporter raccrocha alors et Hoseok se sentit bouillonner davantage. Il venait d'apprendre bien trop de choses d'un coup, et Min Yoongi l'avait bien trop énervé.

« J'ai envie de le dépecer. De le découper en petits morceaux, et de jeter tout ça dans un enclos de cochons pour qu'on ne retrouve plus jamais aucune trace de lui », dit Hoseok entre ses dents.

Namjoon rigola doucement et laissa sa main remonter doucement sur l'intérieur de la cuisse de son compagnon.

« Tu feras ça demain.

– Mmh. Tu as raison. Je suis trop énervé pour le moment, je pourrais laisser des preuves accidentellement. »

Namjoon pouffa alors que le brun mit son téléphone à charger avant de s'allonger sur le lit. Il regarda le plafond pendant de longues secondes. Le plus jeune éteignit les lumières et revint se coucher avant de se tourner vers Hoseok. Il posa sa main sur son ventre et le caressa du bout des doigts avant de déposer un baiser sur son épaule.

« Détends-toi. Ça ira mieux.

– Je suis trop énervé pour me détendre.

– Alors je vais t'y aider. »

Hoseok pouffa narquoisement alors que son compagnon se suréleva un peu pour déposer des baisers le long de sa clavicule, puis pour plonger dans le creux de son cou.

« J'ai pas envie », soupira Hoseok.

Namjoon se figea, déglutit difficilement et serra sa mâchoire. Ça faisait combien de fois qu'il se faisait recaler depuis la fin d'après-midi ?

« Très bien. »

Il se retourna et exposa son dos à la vue d'Hoseok. Il en avait marre. Ce n'était même plus que de la frustration physique ; toute cette situation l'énervait au plus haut point. Il allait finir par commettre un meurtre.

Un bon quart d'heure s'écoula sans qu'aucun des deux ne parvienne à trouver le sommeil. Au final, Hoseok se tourna vers son compagnon et regarda dans le noir à l'endroit où devait se trouver son corps.

« J'arrive pas à dormir.

– Moi non plus, lui répondit la voix froide de Namjoon.

– Je suis encore énervé.

– Moi aussi. »

Hoseok soupira fortement et tendit la main vers son compagnon. Cette dernière effleura ses pectoraux, et elle glissa jusqu'à la mâchoire du blond. Namjoon se laissa faire, sa peau parcourue de frissons, et bientôt les lèvres de son aîné vinrent se poser sur les siennes. Il le laissa faire, la tension dans son corps entier encore présente, et le brun finit par se redresser sans quitter son visage, et par l'enjamber avant de s'asseoir sur son ventre. Leurs baisers se réchauffèrent, et lorsque les mains rêches de Namjoon vinrent se poser sur la taille de l'archéologue, leurs corps chauffèrent également. Il finit par se redresser et Hoseok recula pour s'asseoir sur ses cuisses tout en passant ses bras autour de la nuque de son amant.

« Je suis toujours énervé, souffla Namjoon.

– Moi aussi.

– Tu vas prendre tellement cher, bébé...

– Parce que tu crois que tu peux me dominer, ce soir ? » sourit Hoseok.

Namjoon laissa ses mains glisser sur les cuisses de son amant avant de les poser sur ses fesses. Il les malaxa tout en répondant au baiser que le brun lui offrait, puis il raffermit sa prise et tira dessus. Hoseok se retrouva donc serré contre lui, son entrejambe contre le sien, et il sourit contre ses lèvres.

« Je peux te dominer, et je vais te dominer, susurra Namjoon en descendant ses lèvres le long de la gorge de son aîné. Je vais te faire l'amour tellement sauvagement que tu vas réveiller tout l'hôtel. »

Hoseok pouffa et glissa ses mains dans les cheveux blonds de Namjoon pour tirer dessus et relever son visage vers le sien.

« Et toi, tu n'auras pas de taxi à payer demain.

– Et pourquoi ça ?

– Parce que tu ne seras pas en état d'aller jusqu'à la vallée. »

Namjoon pouffa et resserra ses mains sur les fesses d'Hoseok.

« Très bien. J'attends de voir ça.

– Tu vas voir ça rapidement. »

Namjoon remonta sa main droite dans le dos d'Hoseok tandis que la gauche glissa sous sa cuisse, et après un nouveau baiser où chacun essayait de prendre le dessus sur l'autre, il retourna son amant avant de le plaquer contre le lit.

« Je verrai ça plus tard, bébé, murmura-t-il contre ses lèvres tout en glissant entre ses cuisses. Je vais d'abord te faire payer pour ces heures d'attente. »

Hoseok pouffa et plongea ses doigts dans les cheveux de Namjoon en répondant à son baiser, avant de se cambrer contre lui lorsqu'il commença à le caresser. Il n'allait pas se laisser faire ; Namjoon aussi allait subir sa propre frustration.

[...]

Plissant les yeux fortement, Hoseok avança entre les tentes désormais quasiment vides de toute vie. C'était vraiment étrange de voir cet endroit qui grouillait d'ouvriers quelques semaines auparavant, aussi vide que ça. En revanche, les touristes, eux, affluaient de plus en plus dans la vallée, et nombreux étaient ceux qui venaient aux abords de leur périmètre de fouilles pour tenter de voir quelque chose. Tout ça était passé bien trop vite.

En le voyant errer sans trop de raison, Asar s'empressa de le rejoindre.

« Hoseok ! Comment vas-tu ?

– Oh, bonjour Asar, sourit le coréen. Je vais bien, et toi ?

– Moi aussi. Le photographe voulait qu'on prenne une photo de toute l'équipe comme nous commençons à tout vider. Demain nous lèverons définitivement le camp alors nous devons faire ça aujourd'hui.

– Mais il manque une bonne partie des gens maintenant...

– Ce n'est pas grave, il y a la photo qu'on a tous prise au début et lors de la découverte du tombeau pour se remémorer ça. Mais une dernière petite photo avant qu'on se retrouve tous après-demain, ça ne fera de mal à personne.

– Tu as raison. Et puis ça fera un souvenir de plus, sourit Hoseok. Ça marche. Il veut faire ça quand ?

– Avant midi, si possible. Le soleil sera trop haut après, et lorsqu'il commencera à se coucher, on l'aura dans le dos, dans le cas où on se mettrait devant l'entrée. On serait à contre-jour donc ça ne serait pas l'idéal.

– Ok, pas de soucis. Tout le monde est là du coup ?

– Aucune idée. Je n'ai pas encore croisé Namjoon, vous n'êtes pas venus ensemble ?

– Si, il doit être avec Menes quelque part.

– Tu dois avoir raison, je ne l'ai pas vu depuis qu'on est arrivés. Je n'ai croisé que quelques égyptologues, la petite inventoriste, et les journalistes allemand, coréen et français autrement. L'égyptien et l'américain ne devraient pas tarder, ils ont dû leur transmettre le message.

– Je vois. Oh, tu n'as pas vu Jimin ?

– Non. Euh, Rise, c'est ça ?

– Euh, oui ?

– Je lui ai demandé de transmettre le message et elle m'a dit qu'elle le ferait. Apparemment, il se repose pour le moment.

– Il se repose ? demanda Hoseok en fronçant les sourcils. Mais il n'est même pas onze heures !

– Je n'en sais pas plus. Je te laisse, il faut que je trouve Menes et Namjoon. À tout à l'heure.

– D'accord ! Ils ne doivent pas être très loin de toute manière. »

Asar tourna les talons et Hoseok resta perplexe. Jimin se reposait ? Il devait cuver, s'il avait effectivement bu comme l'avait suggéré Min Yoongi. Qu'est-ce qu'il avait encore ? Il était inconscient ou quoi ? Il fallait qu'il le trouve. Hoseok bifurqua alors sur sa gauche pour entrer dans la tente de traduction. Il y trouva alors Rise qui rangeait ses affaires.

« Oh, bonjour Hoseok, sourit-elle en relevant le visage vers lui. Tu vas bien ? Tu as l'air fatigué.

– Oui, j'ai... passé une nuit difficile, répondit-il avant de se racler la gorge. Et toi, tu vas bien ?

– Oui. Même si ça me déprime un peu qu'on doive quitter les lieux. Bon, je n'avais pas besoin d'être ici pour travailler, mais je me sentais privilégiée de pouvoir passer autant de temps dans cet endroit, alors j'aimais venir tous les jours pour me prendre la tête sur mes hiéroglyphes, sourit-elle.

– Je comprends... Moi aussi ça va me faire bizarre. Je suis fait pour le travail de terrain, le reste me gonfle, je ne suis pas quelqu'un de patient qui aime passer des heures à étudier un objet ou lire des dizaines de livres pour trouver un minuscule élément.

– Ne t'en fais pas, je suis certaine que tu trouveras bientôt une nouvelle chose à explorer, rigola-t-elle tout en fermant la petite malle qu'elle remplissait depuis qu'elle était revenue dans la tente. Tu as une idée de l'endroit où tu voudrais faire tes prochaines fouilles ?

– J'aimerais rester ici. L'Égypte m'a toujours passionné, et puis c'est ce que je connais le mieux comme terrain. De plus, je suis certain que la vallée des Rois n'a pas encore révélé tous ses secrets.

– Je suis d'accord avec toi sur ce point.

– Et toi, tu comptes faire quoi ?

– Je songe à... enfin, dit comme ça, ça fait un peu présomptueux, mais j'aimerais bien écrire... Que ça soit un livre ou un essai, une thèse, ou autre chose. Travailler sur le terrain, passer des heures à identifier des textes, traduire des passages inédits... Je me rends compte de tout ce que j'aurais pu rater si je n'avais pas changé de poste ici... Et c'est grâce à toi. Alors je tenais à te remercier.

– Ne me remercie pas, sourit Hoseok. J'étais incapable de faire tout ça, tu nous as été d'une aide inimaginable, c'est nous qui devrions te remercier.

– Alors partageons les remerciements, sourit-elle.

– Faisons-ça, rigola-t-il. Sinon, tu n'aurais pas vu Jimin par hasard ?

– Si, je l'ai croisé ce matin, il avait l'air totalement à côté de ses pompes...

– Comment ça ?

– Je ne saurais pas trop t'expliquer... On aurait dit quelqu'un d'autre : il tournait en rond ; il descendait dans le tombeau avant de remonter immédiatement, le regard vide ; il racontait des choses qu'on ne comprenait pas, et c'était comme si nous n'existions pas... On a fini par l'obliger à se coucher pour se reposer. S'il n'a pas bougé, alors il est dans ta tente. »

Hoseok resta figé, les sourcils froncés. Il ne comprenait rien à ce que Rise venait de lui raconter. Jimin faisait quoi ?

« Ça va ? demanda alors la jeune femme.

– Oui, oui, je... Il faisait quoi ? »

Elle eut un rictus triste et répéta ce qu'elle venait de dire.

« ... donc quand Min Yoongi a vu ça, il l'a obligé à aller se reposer. Ça n'a pas été facile... Je voulais qu'on l'emmène voir un médecin mais le journaliste a dit que ce n'était pas nécessaire.

– Je vois... Je vais aller voir comment il va alors, ça me travaille. Et il faut que je lui parle de la photo.

– Ah, oui, Asar m'en a parlé tout à l'heure !

– Il faudra le réveiller si on veut qu'il soit là aussi mais il n'est pas encore l'heure, on a le temps. Je vais aller voir comment il va.

– D'accord. Moi je ramènerai mes affaires à l'hôtel dans l'après-midi. Je reviendrai sans doute pour traîner sur place parce que je ne veux pas quitter cet endroit.

– Personne ne le veut, sourit Hoseok. On a vécu tellement de choses ici, ça soude, que ça soit entre nous, ou avec cet endroit. On s'y est attachés.

– C'est ça. »

Ils se regardèrent quelques secondes en souriant, puis Hoseok tourna la tête vers l'extérieur avant de revenir vers elle.

« Bon, je vais voir Jimin. À tout à l'heure.

– À tout à l'heure ! »

Il finit par tourner les talons et se dirigea vers sa tente. Cependant, lorsqu'il vit le journaliste coréen en sortir, il serra les dents et accéléra le pas.

« Qu'est-ce que tu fous là !? s'écria-t-il.

– Pas ici, répondit Min Yoongi en attrapant son bras.

– Et pourquoi ça ?

– Viens.

– Non, se débattit Hoseok. Réponds-moi.

– Tu veux le réveiller maintenant après la nuit qu'il a passée ? Non, alors ferme ta grande gueule deux minutes et suis-moi si tu veux que je t'explique ce qu'il lui est arrivé. Tu auras tout le temps d'aller l'observer jusqu'à lui trouer la peau plus tard. »

Hoseok finit par se défaire de la prise de son aîné, et après un dernier regard noir échangé, il tourna la tête vers sa tente, puis capitula. Il suivit le journaliste sur une vingtaine de mètres, jusqu'à ce qu'ils arrivent à la limite du périmètre de fouilles.

« Raconte-moi, c'est quoi ce putain de suspense ? Je viens de croiser Rise et elle m'a fait flipper.

– Il y a de quoi. Et encore, elle, elle ne l'a vu qu'ici.

– Comment ça ?

– Je t'ai dit hier soir qu'il n'était pas net. Il parlait tout seul, dans je ne sais pas quelle langue, ses yeux passaient sur moi sans me voir...

– Mais tu m'as dit qu'il t'avait raconté ce que disaient ces papyrus ! Tu t'es servi en réalité, c'est ça ?

– Non. Pour une fois, je ne me le serais pas permis. »

Hoseok eut un rire nerveux tandis qu'il tourna la tête sur le côté.

« Pense ce que tu veux. Comme je te l'ai dit hier soir, il a déboulé en larmes pour me dire qu'il avait mal au cœur, qu'il voulait tout arrêter parce que ça l'atteignait trop et plein d'autres choses. J'ai essayé de l'aider à se calmer, et il a fini par me raconter l'histoire pour que je comprenne. Puis il s'est levé d'un coup et il a dit qu'il allait se coucher parce qu'il était épuisé et qu'il devenait fou. Mais contrairement à ce que tu peux penser, j'ai un cœur et je me suis inquiété, alors au bout d'une heure, je suis allé frapper à sa porte. Et là je l'ai trouvé en train de complètement disjoncter. »

Hoseok fronça les sourcils et Yoongi continua.

« Je lui ai dit de se calmer et je l'ai forcé à se mettre au lit mais il ne me voyait pas, il était totalement ailleurs. Il a fini par se calmer alors je suis retourné dans ma chambre et c'est là que tu as fini par m'appeler. Tu as l'air d'avoir passé une nuit assez courte et on est trois, mais contrairement à toi, on n'a pas pris notre pied ou pas autant qu'on l'aurait voulu. J'ai fini par planter Erwan et par retourner voir Jimin, et il était encore en train de tourner en rond tout en sanglotant et en parlant dans une langue que je ne comprenais pas avant de se recroqueviller sur son lit. Il a fini par se rendormir, j'ai fait de même à côté, et tu n'iras pas me reprocher quoi que ce soit parce que je ne pouvais clairement pas le laisser tout seul, prit-il les devants. Quand je me suis réveillé il était de retour à son bureau et il traduisait encore, comme si de rien n'était. »

Hoseok ne l'interrompit pas et le journaliste continua sous ses sourcils froncés.

« J'ai tenté de lui parler de son comportement mais il ne m'a pas cru et a voulu me renvoyer dans ma chambre. J'ai d'ailleurs été surpris qu'il ne m'ait pas réveillé mais là n'est pas la question. Je suis resté là à le surveiller, et des fois il piquait du nez et dormait dix minutes avant de se réveiller et de recommencer à travailler, ou alors il se mettait à fondre en larmes, ou bien il perdait de nouveau la tête après une courte sieste. Sérieusement, il n'a pas des antécédents psychiatriques ? C'est super inquiétant ! »

Hoseok resta incrédule. Il avait du mal à croire que ce que le rédacteur était en train de lui raconter puisse être vrai.

« Non, il... Enfin, ça fait des années que je ne l'ai pas vu, mais je ne pense pas, ça serait étrange... Et puis il n'y a pas de cas dans sa famille, à ma connaissance...

– Il n'empêche que ça a pu naître récemment. N'importe qui deviendrait fou aussi, balloté comme ça.

– Balloté comme ça ? Comment ça ?

– Écoute Hoseok, on n'a jamais été proches et on ne le sera jamais. Mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir que vous vous tournez autour depuis qu'il est arrivé. Il a beau clamer haut et fort qu'il serait fou de vouloir retourner avec toi, et toi que tu es parfaitement heureux avec Namjoon, vos actes contredisent tout ça. Des amis, et seulement amis, ne se regardent pas comme vous le faites et ne se touchent pas comme vous le faites.

– Tu débloques complètement...

– C'est ça le problème. Aucun de vous ne veut voir la réalité en face quand on en parle. C'est sans doute inconscient, mais votre langage corporel parle pour vous.

– Langage corporel, rigola Hoseok en levant les yeux au ciel. N'importe quoi.

– Pense ce que tu veux. Mais tu ne m'enlèveras jamais de l'esprit que ça lui fait du mal tout ce qu'il se passe, que ça soit son travail ou toi. »

L'archéologue reposa ses yeux sur l'autre homme et resta silencieux. Yoongi expira fortement en passant sa main dans ses cheveux, puis il tourna légèrement.

« J'ai dit tout ce que j'avais à dire. Libre à toi de prendre des choses en considération ou non, mais s'il finit dans un état pire que celui dans lequel il est déjà, je t'assure que tu ne pourras t'en prendre qu'à toi-même. Après tout, c'est toi qui l'as fait venir ici. Il aurait peut-être mieux valu pour lui qu'il reste dans son café à Séoul, avec sa petite famille. Et loin de toi. »

Leurs yeux se croisèrent, mais Hoseok ne répondit pas. Yoongi finit par tourner la tête et par s'éloigner de lui, et le brun reposa ses pupilles sur le sol. Songeur, il repensa à tout ce que venait de lui dire le journaliste, même si certaines choses étaient à son avis plus que risibles. Peut-être aurait-il mieux fait de laisser Jimin loin de tout ça, c'était certain. Mais comment aurait-il pu ? Il passa ses deux mains dans ses cheveux et les ébouriffa, puis expira longuement et reprit le chemin de sa tente. Il rentra en silence et s'approcha de Jimin qui était endormi. Il avait l'air épuisé : des cernes très marqués et qui semblaient presque gonflés gâchaient son beau visage.

Hoseok s'accroupit près de lui tout en l'observant en silence, puis il leva sa main gauche qu'il passa doucement dans ses cheveux noirs.

« Qu'est-ce qu'il t'arrive, Jiminie ? murmura-t-il. L'autre chieur vient de me faire des leçons à cause de toi et je me suis senti con à ne pas savoir comment répondre. C'est vraiment à cause de moi ? »

Ça faisait très longtemps qu'il ne l'avait pas vu dans un état de fatigue pareil. Ça lui serrait le cœur. Après quelques secondes, il retira ses doigts des mèches sèches de son ami et expira longuement.

« Allez, repose-toi. »

Il se releva en prenant une grande inspiration, puis il quitta la tente. Quelle heure était-il ? Il ne devait pas encore être onze heures, ils avaient un peu de temps avant de réveiller Jimin et de prendre la photo. Il erra sur le site pendant quelques minutes avant de glisser ses mains dans ses poches et de descendre vers le tombeau. Il observa les murs faiblement décorés jusqu'à arriver dans la chambre mortuaire. Rise avait pu terminer de tout traduire... il ne restait donc plus qu'à analyser les peintures. Il laissa ses yeux observer les représentations d'Isis, d'Osiris et d'Anubis qu'il n'avait pas vues depuis un moment. Ici, une représentation du défunt, ici, une du dieu Aton, puis Rê, Apophis, et une femme pour terminer la fresque. Qui pouvait-elle être ? Néfertiti peut-être ? Était-elle sa mère ou sa belle-mère ? Et était-ce bien une femme, d'ailleurs ? Ses cheveux semblaient avoir été effacés... Il y avait encore tellement de questions entourant leur découverte... Finiraient-ils par avoir les réponses ? Il resta de longues minutes dans cette chambre affreusement vide quand il entendit son nom.

« Oui ? cria-t-il.

– Tu viens ? fit alors la voix d'Asar. Tente de réunion !

– J'arrive ! »

L'égyptien rebroussa chemin et Hoseok, après un dernier regard à la pièce et au sarcophage de pierre, tourna les talons pour rejoindre le couloir. Il remonta la trentaine de mètres jusqu'à retrouver la surface et il inspira l'air beaucoup plus frais. Il partit en direction de la tente pour retrouver ses collaborateurs quand il entendit une voix non loin.

« Per-aâ ! »

Il tourna la tête et aperçut Jimin se tenant à quelques mètres de lui.

« Jimin ? »

Le plus jeune resta immobile, les larmes aux yeux, puis il fit un pas, un second, avant de se mettre à courir et de sauter sur Hoseok. L'archéologue resta figé, ne comprenant pas du tout ce qu'il se passait.

« Que... »

Jimin tremblait contre lui et semblait pleurer comme une fontaine.

« Per-aâ... Ant kuntu hounaa, anaa a'rif, anaa 'aarif innahou ant...¹

– Que... qu'est-ce que tu racontes, Jimin ? »

Hoseok posa ses mains sur sa taille et le repoussa doucement. L'historien se laissa faire et plongea aussitôt ses yeux dans ceux de son aîné. Il le regarda sans sourciller pendant quelques secondes, puis le dévisagea en portant ses mains à son crâne. Hoseok saisit immédiatement les poignets de son ami d'enfance pour le faire cesser.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

Les yeux emplis de larmes, Jimin continua d'observer Hoseok de la tête aux pieds.

« Jimin, tu me fais vraiment peur, qu'est-ce qu'il t'arrive ? demanda-t-il en saisissait ses épaules.

– Ouhibbouka !²

– Quoi ? »

Les larmes continuèrent de rouler sur les joues de Jimin.

« Hal laa ta'rifnii ?³

– Je ne comprends pas ce que tu me dis... Qu'est-ce qu'il t'arrive ? »

Hoseok porta sa main droite au visage de Jimin et passa son pouce sur sa joue pour essuyer ses larmes qui ne voulaient pas cesser de couler. Le regard toujours étrange du plus petit changea une seconde, et sans attendre plus longtemps, il sauta une fois de plus au cou d'Hoseok ; mais cette fois-ci, il plaqua ses lèvres contre les siennes.

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¹ - ... أنت كنت هنا، انا اعرف، انا عارف إنه أنت : Tu étais là, je le savais, je savais que c'était toi...

² - ! احبك : Je t'aime !

³ - هل لا تعرفني ؟ : Tu ne me reconnais pas ?