Chapitre 29 - La quatrième chambre
[13/08/2020]
Bonjour bonjour !
Hier, une amie avec qui je discute peu en ce moment à cause du boulot, m'a dit qu'elle venait de se faire tatouer, et elle m'a envoyé des photos. J'ai bugué de ouf parce que l'un des tattoos est au même endroit et avec le même genre de typo que l'un des miens. Je les ai faits il y a deux semaines et je ne lui en avais pas encore parlé et je n'avais publié aucune photo nulle part. J'adore quand il y a des coïncidences de malade de ce genre c'est tordant x')
Bon autrement, retour au XXIe siècle une fois de plus, j'espère que ça ne sera pas trop dépaysant après deux updates se passant il y a 4000 ans xD
Personnellement, j'aime vraiment, vraiment trop l'amitié entre ces deux-là. Je suis vraiment tombée amoureuse de ce duo (comment ça c'est mon histoire ?)
D'ailleurs, le prochain chapitre "passé" est l'un de mes préférés alors j'ai hâte de vous le poster. N'en disons pas trop, encore un peu de patience XD
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Lorsque Jimin se réveilla, il réalisa immédiatement qu'il s'était endormi sur le mauvais lit, et que le téléphone qu'il tenait avant de sombrer était tombé par terre. Et se dépêcha de se lever et de ramasser le combiné avant de le porter à son oreille. Ça sonnait dans le vide, Hoseok avait dû finir par raccrocher. Il s'était endormi en lisant ? Comment était-ce possible ? Il reposa le téléphone sur sa base et prit son carnet dont les pages s'étaient un peu froissées. Bien que les draps eussent sans aucun doute été changés depuis la veille, l'odeur d'Hoseok imprégnait encore l'endroit et ça lui faisait bizarre de se réveiller avec ce parfum près de lui. Il traversa donc la chambre, regarda l'heure qu'il était même s'il doutait que la matinée était déjà bien avancée à cause de la lumière naturelle entrant par la fenêtre, puis il se lava rapidement avant de se changer et de ramasser ses affaires pour partir en direction du temple d'Amon. Il avait dit qu'il le visiterait, alors il allait le faire avant de revenir au campement.
Et du côté de ce dernier, tout le monde était réveillé depuis un moment et s'activait afin de préparer le terrain au cas où la porte de la nouvelle chambre céderait enfin. Les archéologues avaient réussi à retirer une bonne partie de l'enduit mais ils ne trouvaient pas comment faire tourner ou basculer cette porte secrète. Et des tas de questions venaient se rajouter aux précédentes, comme par exemple : que pouvait-il y avoir dans cette pièce qui nécessite plus de protection que le corps du défunt prince ? Menes et deux ouvriers continuèrent d'essayer de détacher totalement les deux pans de murs en tapant sur leurs tournevis à l'aide de marteaux, et bientôt, plus rien ne retint la « porte » au reste. Que devaient-ils faire ? Essayer de la pivoter ? De la pousser ? Pouvaient-ils déjà la faire bouger ? Cela allait dépendre du poids. L'archéologue fit donc évacuer le boyau de pierre et ne garda avec lui que trois hommes pour l'aider à essayer d'ouvrir ça. De toute façon, s'ils ne tentaient rien, jamais ça ne s'ouvrirait.
Alors, après une dernière grande inspiration, ils commencèrent à pousser le mur en focalisant leur force sur le bas, pour empêcher toute chute en arrière possible. Ça ne bougea malheureusement pas alors ils recommencèrent, encore et encore, et à un moment, un crissement désagréable se fit entendre. Ils se regardèrent tous, puis se sourirent en comprenant qu'ils étaient sur la bonne piste. Menes compta en arabe jusqu'à trois pour qu'ils recommencent, et après cinq bonnes minutes supplémentaires, le mur bougea davantage et un léger courant d'air se fit sentir. Ils persévérèrent encore et encore, et au bout de longues minutes d'effort, le mur leur échappa malheureusement et il partit vers l'arrière avant de s'écraser dans un bruit monstre et un gros nuage de poussière. Les quatre hommes s'empressèrent de sortir de là pour retrouver l'air libre et furent assaillis de questions. Ils ne purent pas y répondre immédiatement, tentant de reprendre leur souffle après avoir craché leurs poumons, puis Menes prit la parole et expliqua qu'ils devaient normalement avoir ouvert le passage, mais qu'ils ne pouvaient pour l'instant rien voir à cause du nuage de sable et de la façon dont était creusée cette chambre. Ils allaient avoir besoin de lampes torches dès que ça serait à nouveau respirable.
Ils attendirent de longues minutes avant de descendre de nouveau dans le tombeau, cachant tout de même leur nez au cas où, et Menes ouvrant la marche, il tenta de voir quelque chose à l'aide de sa lampe entre les volutes de poussière tournoyant encore dans le couloir de pierre. Il toussa un peu de nouveau et passa le faisceau dans l'ouverture. La lumière lui revint au visage alors il ferma les yeux tout en bougeant la lampe, et rouvrit les paupières pour essayer de voir ce qu'il y avait à l'intérieur, et qui en plus avait pu l'aveugler de cette manière. Et ses pupilles se posant une nouvelle fois sur le contenu de cette pièce, il manqua de s'étouffer. De l'or. Plein d'or. Et des tonnes de statuettes, d'objets en tout genre entassés un peu n'importe comment.
« Allez chercher Hoseok, ordonna-t-il.
– D'accord ! »
L'un des hommes fit demi-tour et partit à la recherche de l'archéologue tandis que Menes tenta de rentrer dans la pièce. Il était bouche bée. Ils avaient failli passer à côté de ça ? Il réussit à finalement se glisser dans l'ouverture et fit le tour de la pièce de son faisceau de lumière, puis posa ce dernier sur la porte qui avait basculé et s'était écrasée et brisée contre le mur intérieur de la chambre secrète. Certains objets avaient dû être abîmés en se prenant ça sur le visage... mais tant pis, ils n'auraient de toute manière pas pu faire mieux.
« Je suis là ! »
Menes sourit en entendant son homologue coréen arriver à toute allure, et lorsque ce dernier se pointa devant l'ouverture, l'homme brandit sa lampe au visage d'Hoseok pour le faire riposter et cacher ses yeux.
« Qu'est-ce que tu fous ? grogna Hoseok. Laisse-moi voir !
– Respire fortement d'abord, akhi. Tu risques d'être bien trop surpris autrement. »
Il baissa le faisceau de sa lampe et Hoseok rouvrit les yeux en inspirant fortement. Puis, il prit la lampe que l'un des ouvriers lui tendait, et il l'alluma. Lorsque la lumière lui revint également au visage, il s'empressa de baisser l'objet, puis essaya d'éclairer la pièce, les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte derrière le mouchoir de tissu qu'il plaquait contre elle. Il leva sa jambe gauche et la passa par-dessus le morceau de pierre brisé avant de faire de même avec sa jambe droite. Il manqua de perdre l'équilibre lorsque son pied butta dedans mais il se rattrapa de justesse.
« Bordel...
– Tu avais raison, dit Menes en le regardant observer cette nouvelle découverte. On aurait dû t'écouter plus tôt.
– Laisse », murmura Hoseok.
Il s'en fichait de tout ça, l'heure n'était pas aux médailles, peu importe qu'il ait eu raison ou non et qu'il ait dû s'acharner parce que personne ne voulait le croire. Ils venaient de trouver de nouvelles choses.
« Il n'y a rien sur les murs... murmura Hoseok. Tu penses que c'est normal ?
– Je ne sais pas... Je ne sais même pas si cette pièce était censée être là à l'origine... Elle communiquait forcément avec ce tombeau, ça serait trop gros pour qu'elle appartienne à quelqu'un d'autre, mais... Je ne sais pas, je n'ai pas le sentiment que ça soit à notre bonhomme, tout ça. »
Hoseok hocha la tête doucement et continua d'observer ce qu'ils avaient sous les yeux. De hautes statues comme de petites statuettes de toutes matières étaient entreposées là, du sol jusqu'au plafond, des plateaux en or brillaient sous sa lampe, des bijoux, des armes... et ça. Hoseok passa derrière Menes qui se retourna pour le regarder faire. Hoseok tendit la main vers un objet et l'effleura du bout des doigts.
« Ne touche à rien !
– Non, je... »
Hoseok déglutit difficilement.
« Il était écrit quoi sur le cercueil ?
– Quoi ?
– Hier. Sur la ceinture.
– Euh, "Prince de haute et basse Égypte", je crois.
– Pas de nom ?
– Non... Ah, "Fils d'Aton" je crois.
– Il était écrit : "Éclat de paix d'Aton, fils du soleil et prince de haute et basse Égypte", plus ou moins, fit alors la voix d'Asar.
– Éclat de paix... d'Aton ? demanda Hoseok en se redressant.
– Oui. Pourquoi ?
– Maintenant que j'y repense, ce n'était pas le nom qu'on avait trouvé de gravé dans la pierre.
– Où ça ?
– Sur le sarcophage extérieur. Jimin avait trouvé Amon. Pas Aton. »
Les trois hommes se regardèrent difficilement, les lampes n'éclairant pas leurs visages pour ne pas s'aveugler, et Asar murmura.
« Ça donnait Hotepaton, c'est ça ?
– Oui. Mais ce n'était pas ce qu'on avait trouvé. Et je pense savoir pourquoi. »
Hoseok reposa une nouvelle fois son regard sur la tête de bélier en or qui était posée sans soin sur un tas d'autres objets, puis il contourna ses deux collègues pour sortir de la chambre.
« Je vais chercher le photographe et je vous l'envoie. Je vous laisse prévenir les journalistes et le comité. »
Et sans attendre un mot en réponse, il s'empressa de quitter le tombeau pour retrouver l'air frais. Il retourna sous la tente où Rise travaillait toujours et où il était avant que l'un des ouvriers ne vienne le chercher, et la jeune femme releva immédiatement le visage sur lui.
« Alors ? lui demanda-t-elle avec un sourire.
– Y a des tas de trucs, ça va nous donner un boulot monstre, mais Jimin n'est toujours pas là ?
– Tu vois bien que non, haussa-t-elle un sourcil, et puis tu es parti à peine cinq minutes, pourquoi ça aurait changé ?
– Laisse tomber, il faut que je trouve cet imbécile, on vient de découvrir un truc énorme.
– Et quoi donc ?
– Je... »
Hoseok pinça ses lèvres. Il voulait en parler à Jimin en priorité.
« Oui, quoi donc ? »
Le jeune homme sursauta alors en entendant la voix de Namjoon dans son dos. Il était piégé.
« Va voir par toi-même, bafouilla l'archéologue. Mais il y a des tas de statuettes, de l'or, tout ce que tu veux... et j'ai vu une représentation d'Amon.
– D'Amon ? s'étonna Namjoon. Tu es sûr ?
– Oui. Sauf erreur de ma part, le bélier était associé à lui, non ?
– Si... Comme on ne pouvait pas le représenter, soit on le représentait en pharaon avec deux plumes, soit en bélier ou en oie. Mais ce n'est pas logique.
– Si ! Réfléchis ! Et si toutes les représentations d'Amon restantes avaient été enterrées avec lui pour ne plus qu'il en existe ?
– Il suffisait de les détruire ou de faire fondre l'or pour en couler à l'image d'Aton ou d'un autre dieu... non ?
– Je... »
Hoseok ne savait pas quoi dire. Il voulait confier ses soupçons à Jimin, pas à Namjoon, pas à Rise. Pourquoi ? Parce que c'était lui qui avait découvert cet élément ? Parce que c'était à lui qu'il pensait quand Toutânkhamon était dans les parages ?
Sous le regard soupçonneux de Namjoon, il avala sa salive et porta ses deux mains à son visage pour frotter sa peau.
« Tu sais, avant-hier, on vous a dit pendant le live qu'on avait trouvé une inscription sur le sarcophage en le nettoyant. Un truc comme "L'éclat de paix d'Aton, fils du soleil et prince de haute et basse Égypte". Après réflexion, le nom de cet homme était sans doute Hotepaton. "Hotep" pour la paix, et "Aton" pour le dieu, comme son père, son frère... enfin, dans l'hypothèse où ça serait bien le fils d'Akhenaton, Mariam va faire des analyses ADN, bref... Mais on pense qu'il s'appelait comme ça, Hotepaton. Et... et tu sais, quand Jimin est arrivé et que je l'ai fait descendre dans le tombeau... »
Il remarqua la mâchoire de Namjoon se serrer mais il ne fit aucun commentaire. Il posa ses yeux une seconde sur Rise qui attendait également la fin de l'histoire, puis son regard revint sur son compagnon.
« Tu sais, ce qui semblait gravé dans la pierre qu'on n'avait pas réussi à relever... Lui, il avait essayé de reconnaître les symboles du bout des doigts et il pensait avoir trouvé "Hotep" aussi. Par contre, il n'était pas d'accord sur la suite.
– Je ne me souviens pas, dit Namjoon, les sourcils froncés.
– Il était certain à cent pour cent que c'était le nom du dieu Amon qui y était accolé. Hotepamon, pas Hotepaton.
– Je vois... Et donc, pourquoi est-ce que tu le cherches, maintenant ?
– Je ne le cherche pas ! s'étouffa Hoseok.
– À peine. Alors ?
– Nam, ce n'est pas le moment, soupira Hoseok. Mais dans la nouvelle chambre, il y a des représentations d'Amon. Or, le culte d'Amon avait été remplacé par celui d'Aton à cette époque. Et si c'était lui qui avait tenté de rétablir Amon ? D'où la présence de tout ça dans son tombeau ?
– Si c'était le cas, pourquoi est-ce que son nom comprenant celui d'Aton aurait été gravé sur le sarcophage ?
– C'est justement ce que je me demande. Mais même si ce n'est pas lui qui a fait changer ça, il aurait pu être la tête pensante ? Enfin, ça pourrait être à cause de lui que Toutânkhamon aurait fait ça une fois sur le trône ?
– C'est une possibilité... répondit Namjoon, toujours perplexe. Mais dans ce cas, pourquoi un autre nom aurait été gravé sur le sarcophage extérieur ?
– Ça, je ne sais pas. On ne le saura peut-être jamais. Une blague d'un ouvrier ? Un prêtre n'aimant pas Aton ? Aucune idée. Mais je pense que Jimin avait raison. Cet-
– Sur quel sujet ? le coupa vivement Namjoon.
– Sur... »
Hoseok jeta un nouveau regard à Rise qui fixait Namjoon avec les sourcils froncés.
« Sur le fait que cet homme, qui qu'il soit, a eu une influence sur Toutânkhamon et le futur de l'Égypte. Toutânkhamon s'appelait Toutânkhaton à l'origine, je suis certain que c'est pareil. Qu'il ait changé son nom ou pas, je suis certain qu'il y a un lien puissant entre ces deux hommes. »
Namjoon resta pensif en continuant de regarder Hoseok dans les yeux, puis il hocha la tête.
« Tu as sans doute raison. Et les papyrus, ça dit quoi ?
– Je... je ne sais pas où en est Jimin, dit Hoseok en tournant la tête vers Rise. Tu sais s'il a avancé depuis hier ?
– Non. Il est parti hier matin pour faire des recherches sur la ville d'Amarna mais je n'en sais pas plus. Le papyrus parlait de cette ville. Il avait du mal à visualiser l'endroit et à traduire alors il est parti faire des recherches dans le centre.
– Je vois, fit Namjoon.
– Il m'a dit que dans le passage qui était raconté, le prince emmenait le prêtre au palais royal d'Amarna.
– Et ce prince... c'est le nôtre ? C'est Hotepaton ou Hotepamon ?
– Je crois qu'il n'y a aucun nom de cité... mais je pense que c'est lui. Enfin, il pense que c'est lui, parce que le prince a un petit frère qui visiblement est handicapé. Toutânkhamon avait un pied bot d'après les scientifiques. Et même si le nom du pharaon n'est pas donné, il n'y avait qu'Akhenaton pour vivre à Amarna, la ville a été abandonnée après son décès. Donc je pense que c'est lui.
– Bien. S'il daigne un jour réapparaître, fais-moi signe, je suis curieux. »
Namjoon quitta alors la tente, et après quelques secondes d'hésitation, Hoseok s'élança à sa poursuite sans un regard en arrière pour la traductrice.
« Nam !
– Quoi ?
– C'est quoi ce ton ? Pourquoi tu es aussi sec ? Tu as entendu ce que je t'ai dit ? Tout ce qu'on a trouvé ? On s'en fout de Jimin, pourquoi tu te focalises sur-
– Pourquoi je me focalise sur lui ? Tu crois que je ne t'ai pas entendu lui parler pendant deux heures hier soir ? » fit-il volte-face.
Hoseok sursauta et se figea. Quoi ? Il l'avait entendu ?
« Comment...
– Tu me prends vraiment pour un idiot, sourit Namjoon. Je voulais venir te voir et dormir avec toi, mais il faut croire que tu étais trop occupé.
– Mais... Mais qu'est-ce que tu racontes ? Il fallait venir, j'aurais raccroché !
– Tu voulais que j'interrompe votre petit téléphone rose ? Très peu pour moi.
– Mais qu'est-ce que tu me racontes ? haussa-t-il le ton. Il me racontait ce qu'il avait traduit grâce à ses recherches sur Amarna, qu'est-ce que tu imagines encore ?
– Alors ses traductions avaient l'air ultra plaisantes à entendre.
– Comment ça ?
– Tu veux que j'imite le ton que tu employais et la façon dont tu parlais ?
– Mais il te manque une case... lâcha Hoseok, dépité.
– Plus d'une, c'est certain. »
Namjoon tourna les talons et partit en direction du tombeau pour voir de ses propres yeux ce que venaient de découvrir ses collègues. Hoseok le regarda s'éloigner sans prononcer un mot, plus que perplexe. C'était vraiment de la jalousie mal placée, la discussion de la veille entre lui et Jimin avait été plus que professionnelle. Son cadet lui avait fait part de ce qu'il avait appris, c'était tout, ils n'avaient rien abordé d'autre. Alors l'archéologue finit par expirer fortement, las, et il partit à la recherche du photographe de l'équipe afin qu'il immortalise la pièce avant que les égyptologues ne commencent à y toucher. Finalement, il partit ensuite à la recherche de l'équipe des journalistes même s'il y en avait un qu'il ne voulait pas croiser de nouveau. Il devait être professionnel. Il les informa de leur découverte et leur dit qu'ils étaient autorisés à venir immédiatement prendre des photos et écrire puis publier des articles, et qu'il se chargerait de valider chacun d'entre eux avant qu'ils ne les envoient à leur rédaction pour qu'ils soient publiés sur Internet ou dans les journaux papiers.
[...]
Les heures suivantes passèrent bien trop vite. Entre la validation des articles par Hoseok, la reprise de l'inventaire ainsi que le rappel express des inventoristes qui n'étaient pour la plupart plus sur le terrain, puis le début de l'étude des objets trouvés... Certains ne prirent même pas le temps de manger quelque chose, trop occupés par ce qu'ils faisaient pour penser à leur estomac. Il était désormais près de seize heures, et fatigués, tout le monde mit en pause ses activités. Les pièces extraites du tombeau furent mises en sécurité dans des coffres ou envoyées directement au Caire si elles nécessitaient une étude spéciale ou une restauration, et l'entrée du tombeau fut mise sous surveillance. Hoseok, littéralement épuisé par toutes ses relectures, validations d'articles et sa propre écriture de rapport de fouille, il quitta la tente de réunion dans les premiers. Il voulait dormir quelques heures. Il serait bien rentré à l'hôtel ou même dans les chambres d'hôtes près de l'entrée de la vallée, mais il n'avait pas la conscience tranquille maintenant, surtout depuis que le monde entier était désormais au courant de leur nouvelle découverte. Il rentra alors sous sa petite tente, retira sa chemise et versa un peu d'eau dans ses mains pour les passer sur son visage puis dans sa nuque. Ça lui faisait du bien. Il expira de bien-être quand deux mains se posèrent sur sa taille. Il se tendit immédiatement, ses abdominaux se contractant sous la surprise, et lorsqu'il reconnut l'odeur de Namjoon, il expira bruyamment.
« Tu m'as fait peur, abruti.
– Je sais. »
Les lèvres du blond se posèrent dans le creux du cou du plus âgé, ce qui lui provoqua une agréable chair de poule.
« Qu'est-ce que tu veux ? Je croyais que tu faisais encore la gueule pour n'importe quoi, grogna Hoseok sans pour autant se débattre.
– J'en ai marre de faire la gueule.
– Tu m'étonnes.
– Et puis je ne l'ai pas vu de la journée alors ça va mieux.
– Tu es désespérant, sourit Hoseok tout en gardant les yeux clos sous les frissons qui parcouraient sa peau.
– Et toi tu m'énerves.
– Je t'énerve ? Pourquoi ?
– Je t'aime trop. »
Hoseok rigola doucement et posa ses mains sur celles de Namjoon sans pour autant les retirer.
« Alors montre-le-moi. Je préfère voir que tu m'aimes plutôt que tu ne le supportes pas.
– Les deux vont ensemble, grogna le blond en remontant ses lèvres le long de la gorge d'Hoseok. C'est parce que je t'aime qu'il m'énerve.
– Tu me fatigues. »
Hoseok rigola doucement, puis passa ses pouces sous les paumes de Namjoon pour retirer ses mains de son corps.
« Allez, arrête ça, si quelqu'un débarque on est mal, se retourna-t-il.
– Tu parles, la moitié du campement est déjà au courant, rétorqua Namjoon en passant ses bras autour du corps d'Hoseok pour le ramener contre lui.
– Quoi ? Comment ça ? s'étouffa-t-il en posant ses paumes sur les épaules de son compagnon pour garder le haut de son corps loin de lui.
– Quasiment toute l'équipe coréenne, déjà.
– Toute... quoi ?
– L'inventoriste, le journaliste, le journaliste français aussi...
– Et c'est ça que tu appelles "presque toute l'équipe" ? rigola Hoseok. Tu m'as fait peur ! »
Namjoon sourit, ce qui fit ressortir ses fossettes et Hoseok craqua. Il était tellement beau. Il laissa ses mains passer sur les épaules de son compagnon pour le prendre également dans ses bras et se laissa faire avec plaisir quand les lèvres charnues du blond se posèrent contre les siennes. Le plus âgé rigola doucement puis répondit à son baiser. Il fallait prier pour que personne n'entre sans prévenir.
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