[06/08/2020]

Bonjour bonjour !

Premier jour de repos depuis une semaine et premier jour où je ne vais pas sur mon lieu de travail depuis deux semaines. Bordel ce que ça fait du bien. Par contre, même si je n'ai mis le nez dehors que dix secondes le temps d'ouvrir et d'accrocher mes volets, vu la couleur du ciel et l'éclairage que je vois depuis ma chambre, il doit faire une chaleur à crever. Ça doit être pour ça que même à l'intérieur, j'ai chaud. J'aime pas l'été oqgheiphgr

Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥

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Plusieurs heures s'écoulèrent dans le campement quand un énorme vacarme se fit entendre. Jimin frotta son visage en faisant la grimace. Ça l'empêchait de se concentrer et ça l'énervait. Pourquoi tout le monde se mettait à hurler d'un coup et à courir dans tous les sens ? Déjà qu'il avait eu du mal à se mettre au travail à cause de ses questions restées en suspens par la totale ignorance d'Hoseok... Bordel, il en avait marre.

« Le palais... murmura-t-il. Prince... Aton... Merde, c'est quoi ça déjà... »

Il attrapa son téléphone et chercha dans ses dictionnaires personnels ce que voulaient dire ces symboles.

« Mais oui putain...

– Tu deviens vulgaire, Jimin, murmura Rise tout en continuant d'écrire de son côté.

– Mon cerveau est mou aujourd'hui, je n'arrive à rien.

– Concentre-toi.

– J'essaie, mais je n'y arrive pas.

– Arrête de penser à lui, déjà.

– Je te demande pardon ? demanda Jimin en relevant la tête.

– Tu sais très bien de qui je parle.

– Non, pas trop.

– Tu es de mauvaise foi.

– Si tu penses que c'est à cause d'Hoseok que je n'arrive pas à me concentrer, tu te trompes. Le fait qu'il m'ait envoyé chier me travaille, certes, mais c'est surtout parce que je n'ai pas eu les réponses à mes questions. Je veux savoir si ce putain de bracelet est le même que dans ces textes. C'est l'un des plus gros éléments de preuve qu'on peut avoir pour le moment afin de prouver que ce n'est pas juste un conte de grand-mère. Je veux savoir ce que je suis en train de traduire. Même si je suis convaincu que ce sont des faits réels, historiques, appelle ça comme tu veux, je veux retrouver cet objet, et si jamais il l'avait sous les yeux hier et qu'il ne peut pas me le dire, je vais le défoncer. »

Un sourire étira les lèvres de la jeune femme et elle ne répondit pas. Que Jimin dise ce qu'il veuille. Peut-être qu'elle avait tort, mais rien ne lui enlèverait l'impression qu'elle avait à chaque fois qu'elle voyait ces deux-là ensemble.

« Et pourquoi ils font autant de bruit dehors aussi ? Ils se sont pris une pyramide sur le visage ? soupira Jimin.

– Aucune idée, je ne comprends rien, je n'entends que de l'arabe d'ici. Tu veux qu'on aille voir ?

– Flemme. Je vais essayer de continuer ça. J'ai quasiment pas avancé depuis tout à l'heure et ça m'énerve. »

Il passa ses deux mains dans ses cheveux noirs, s'étira, puis expira bruyamment avant de s'y remettre. Après quelques minutes, il reposa son crayon et se leva.

« Faut vraiment que je trouve des trucs sur Amarna. Ça parle de murs, de jardin, de rivière, je ne comprends rien. Je n'arrive pas à me projeter.

– Tu as besoin de ça pour traduire ? demanda Rise en relevant la tête.

– Oui, tu sais aussi bien que moi que certains hiéroglyphes peuvent être lus de différentes manières et avoir différents sens suivant le contexte ; c'est peut-être aussi le cas pour ces symboles. C'est la première fois que je traduis un truc de ce genre et je suis assez déstabilisé pour être honnête. Je veux me renseigner sur le sujet. Et puis je veux pouvoir imaginer à quoi ça ressemble quand je lis.

– Je comprends, sourit-elle. Il y a la Luxor Library and Heritage Center, si tu retournes en ville. Il paraît qu'elle est très bien. Je ne sais pas s'il y aura des documents sur Amarna en revanche.

– Qui ne tente rien n'a rien. Je vais aller y faire un tour, si on te demande où je suis, tu n'auras qu'à leur dire que j'y serai.

– Ça marche ! »

Il prit son carnet qu'il rangea soigneusement dans son sac, puis jeta un œil aux copies du papyrus.

« Je te laisse ça ? Ou je l'emmène ?

– Je ne pense pas que qui que ce soit en aura besoin ici, alors prends-les. Des fois que tu te débloquerais là-bas.

– D'accord. »

Il roula alors soigneusement les larges feuilles et les mit également dans son sac.

« À plus tard !

– À plus tard Jimin ! »

Après un dernier sourire, il sortit de la tente. Il ferma les yeux fortement sous la luminosité et manqua de se faire renverser par un ouvrier qui s'excusa rapidement avant de partir de nouveau en courant. Jimin haussa les épaules et continua son chemin. Il quitta bientôt la vallée, protégeant ses yeux du soleil grâce à sa main, et chercha un taxi pour remonter vers la ville de l'autre côté de la rive.

Après une bonne heure, il arriva enfin dans le centre de Louxor. Il paya le chauffeur avec les quelques billets qu'il lui restait dans sa poche, songeant au fait qu'il faudrait qu'il aille retirer un peu d'argent, puis il se mit à la recherche de la bibliothèque dont lui avait parlé Rise. Il finit par apercevoir un immense bâtiment décoré de colonnades sur le devant, puis aperçut le nom du lieu gravé sur la façade. Il passa les grilles avec hésitation, puis se dirigea vers la porte. Il s'émerveilla de la beauté et de la grandeur de l'édifice, et une fois à l'intérieur, il eut le souffle coupé. Il chercha un peu son chemin pendant quelques minutes, avant de finalement se décider à demander de l'aide à quelqu'un. Il tomba sur une femme parlant anglais qui le renseigna après qu'il se soit présenté et ait expliqué ce qu'il venait faire ici, et voyant qu'il était toujours un peu perdu, elle prévint ses collègues et décida d'accompagner Jimin. Il la suivit sans prononcer un mot, s'émerveillant toujours de tout ce qu'il avait sous les yeux. Après quelques minutes, la bibliothécaire s'arrêta devant une immense colonne d'ouvrages.

« Les documents concernant la ville Tell el-Amarna sont ici. Nombreux sont en arabe, mais nous en avons quelques-uns en anglais. Celui-là par exemple, et celui-là aussi.

– Merci beaucoup pour votre aide. Je vais me débrouiller.

– Je vous en prie. N'hésitez pas si vous avez besoin de quelque chose !

– Merci beaucoup ! »

Jimin s'inclina avec reconnaissance, et après quelques secondes d'hésitation, elle fit de même avant de tourner les talons. L'historien regarda autour de lui rapidement. Quelques personnes étaient attablées et semblaient concentrées. Il alla poser son sac sur une table libre et revint se poser devant la bibliothèque. Il commença à tirer sur le dos de nombreux livres et repoussa ceux qui étaient en arabe. Même si pour le moment, ce qu'il cherchait étaient des plans, il serait plus à l'aise avec des ouvrages écrits dans une langue qu'il pouvait comprendre.

[...]

Après plusieurs heures à prendre des notes, redessiner certains plans qu'il avait pu trouver dans certains ouvrages, il se redressa et s'étira en essayant de ne pas faire de bruit. Il commençait à avoir faim. Il jeta un coup d'œil à son téléphone et vit, en plus du fait qu'il était plus de seize heures, qu'il avait deux appels manqués de Menes, puis deux de Hoseok, et enfin un message de ce dernier. Surpris, il supprima les appels manqués de ses notifications et ouvrit la messagerie. Hoseok lui demandait où est-ce qu'il était et lui disait de le rappeler rapidement. Jimin ricana avec un sourire mauvais, puis éteignit son écran. Et puis quoi encore, il ne manquait pas d'air. Il l'avait envoyé balader quelques heures auparavant et il devrait le rappeler dans la minute parce que lui devait écouter ce qu'il avait à lui dire ? C'était peut-être puéril, mais Jimin s'en fichait. Lui aussi avait des choses intéressantes à faire. Mais se rendant compte qu'il avait quasiment appris tout ce qu'il voulait depuis le temps qu'il était là, il finit par ranger ses affaires et reposer les ouvrages à leur place. Il quitta ensuite la bibliothèque silencieusement et grimaça une fois de plus sous le soleil, même s'il était bien moins agressif qu'à midi. Il lui restait encore quelques heures de libre avant d'aller se coucher. Tant qu'à être ici, autant aller passer la nuit à l'hôtel, Hoseok et Namjoon ne devaient pas avoir pour projet d'y passer une nuit de plus. Il secoua sa tête sous les images lui apparaissant dont il ne voulait pas, puis il se mit à marcher sans trop réfléchir à l'endroit où il se rendait. Il avait faim mais il ne savait pas quoi manger. Il tomberait bien sur quelque chose qui lui plairait.

Puis, sentant qu'il arrivait près d'un endroit où il y avait du passage, il cligna des yeux et réalisa qu'il était devant le temple de Louxor. Il n'avait même pas fait attention. Il resta planté devant l'entrée pendant près d'une minute, puis plongea sa main dans son sac pour en sortir son carnet. Il feuilleta quelques pages pour retomber sur son écriture et les rares mots qu'il ait pu écrire en lettres romaines. « Temple de Louxor ». Il était question du temple d'Amon de Louxor, pas de celui de Karnak. Il releva la tête et admira une fois de plus sa façade et son seul obélisque encore présent, le deuxième ayant voyagé jusque Paris quelques siècles de ça. Jimin devait le visiter. Seulement, il était trop tard ; il n'aurait jamais le temps de tout voir avant la fermeture du site et ça le frustrerait. Il resta encore quelques minutes devant le temple avant de faire demi-tour à regret. Il ferait ça le lendemain matin. Il se lèverait tôt et viendrait le visiter avant de repartir pour la vallée des Rois. Finalement, il prit la direction de l'hôtel. Il ne savait pas si le restaurant de celui-ci était encore ouvert, mais au pire il patienterait jusqu'à dix-huit heures.

Après quelques minutes de marche, il posa ses pieds dans le hall, salua le personnel, puis monta dans la chambre. Il n'y avait personne, et c'est presque avec soulagement qu'il referma la porte dans son dos avant de se laisser tomber sur le lit qui était désormais le sien. Il était épuisé et il avait passé une mauvaise nuit. Devait-il se coucher tôt ce soir ? Il aurait moins de mal à se lever le lendemain. Jimin ferma les yeux un instant, mais son ventre continuant de grogner, il prit la décision de se rafraîchir avant de descendre au restaurant de l'hôtel. Il se doucha rapidement, nettoyant sa peau moite, puis finit par descendre au rez-de-chaussée, gardant uniquement son carnet, un billet et sa carte magnétique sur lui.

Par chance, même si l'heure n'était pas encore aux grands plats, le restaurant était ouvert de façon à lui servir de quoi grignoter. Il prit donc place à une table et demanda un thé glacé qu'il commença à siroter en attendant que la dernière heure avant le service du soir passe. La fraîcheur de la boisson lui faisait du bien. Il racla sa gorge puis éloigna son verre de lui pour plonger ses yeux entre ses pages noircies à outrance. La cité d'Amarna était donc construite de cette manière-là, d'après les égyptologues et archéologues ayant étudié les vestiges. Trois grands complexes comprenant un immense temple d'Aton, puis un grand palais et le domaine royal, côté Nil ; de l'autre côté de ces bâtiments, d'autres plus petits réservés aux militaires et aux prêtres, et tout autour mais plus loin, le peuple. Quant au détail des palais, il avait plus ou moins pu trouver l'agencement des pièces, ce qui pourrait l'aider à se faire une image mentale lorsqu'il reprendrait sa traduction. Il était satisfait, il n'avait pas fait tout ça pour rien.

Dix-huit heures arriva, on vint prendre sa commande, et lorsque le serveur revint avec son plat, l'historien s'empressa de fermer son carnet et de le remercier avant de commencer à manger. Son estomac fut immédiatement reconnaissant et il engloutit presque trop rapidement son repas. Il se permit de prendre un petit dessert composé d'une simple boule de glace au citron vert arrosée de quelques centilitres de vodka. Sa soirée de la veille était déjà bien loin. Après cela, il paya son repas et remonta à sa chambre. Il se changea, puis se laissa tomber sur son lit. Il sortit les copies des papyrus et tenta de reprendre ce qu'il avait tenté de traduire le matin-même avant de tout laisser tomber par frustration. Visualisant désormais mieux l'agencement du palais, des bâtiments et leurs rôles, c'est avec un petit sourire aux lèvres que son crayon se déplaça plus rapidement qu'avant sur les pages de son carnet. Mais après une bonne heure, quand il entendit le téléphone de la chambre sonner, il sursauta. Qui pouvait l'appeler ici ? Il jeta un coup d'œil à son téléphone pour voir qu'Hoseok avait de nouveau tenté de l'appeler, et lui avait envoyé de nouveaux messages, le traitant de « petit con » parce qu'il avait vu le précédent et n'y avait pas répondu. Le jeune homme finit par se lever et par traverser la pièce pour décrocher.

« Oui, allô ?

– Jimin !? Putain c'est pas trop tôt ! vociféra Hoseok. Je peux savoir pourquoi tu as disparu d'un coup comme ça ? »

Jimin serra les dents. Il ne manquait vraiment pas d'air.

« Ah, parce que tu es disposé à m'écouter maintenant ?

– Quoi ? Comment ça ?

– Ne joue pas au con, ce matin tu m'as envoyé chier alors excuse-moi de ne pas être resté à tes petits soins.

– Mais qu'est-ce que tu racontes ?

– Tu oses dire que je mens !? "Excuse-moi, je n'ai pas le temps, là", cita-t-il.

– Je... Excuse-moi, j'étais sous pression... Le comité avait pris la décision qu'on devait quitter le site si on n'avait plus rien à découvrir afin de protéger les peintures et tout... J'ai réussi à avoir un sursis par rapport à... à mon intuition, tu sais, mais ils ne m'avaient laissé que quarante-huit heures... je n'avais vraiment pas le temps.

– Je peux comprendre. Mais tu n'étais pas à trente secondes près pour m'expliquer. Et puis tu aurais pu me dire la veille pour le bracelet, j'ai attendu un message toute la journée aussi. Maintenant tu sais ce que j'ai vécu.

– T'as fini d'agir comme un enfant ? On n'a plus l'âge, soupira Hoseok.

– Bref, qu'est-ce que tu me veux ? »

Hoseok manqua de s'étouffer à l'autre bout du fil.

« Tu me prends vraiment pour un con, expira-t-il en s'allongeant sur son lit de camp.

– Ah ? Tu penses ?

– Jimin, je me suis excusé, qu'est-ce que tu veux que je fasse de plus ?

– Rien. Laisse tomber, je suis fatigué. Bonne soirée.

– Attends, Jimin ! s'écria Hoseok pour ne pas qu'il raccroche. J'avais raison, tu sais ! On l'a trouvée, la pièce secrète ! »

Jimin resta muet, surpris. Il ne s'attendait pas à ça.

« Ah ? finit-il par prononcer.

– Oui ! On a fini par remarquer une irrégularité dans la pierre sur un mur, celui du couloir entre les chambres deux et trois. C'était camouflé avec de l'enduit et de la peinture. On aurait pu passer totalement à côté...

– Et donc ? Vous avez réussi à ouvrir ?

– Pas totalement. Notre photographe est revenu faire de nombreuses photos et on a commencé à gratter la peinture doucement et à tenter de retirer l'enduit avec des outils fins comme des tournevis plats mais ce n'est pas l'idéal... C'est compliqué. Mais j'avais raison. Du coup notre permis de fouilles a été rallongé.

– C'est super... »

Un silence assez gênant s'installa alors entre eux. C'était bien la première fois depuis qu'ils s'étaient retrouvés.

« Hum, et... du coup, tu as fait quoi ?

– Oh, ça t'intéresse ?

– Jimin, s'il te plait... »

Jimin soupira et passa sa main dans ses cheveux.

« Je suis rentré en ville et j'ai passé plusieurs heures dans une bibliothèque. Je me suis renseigné sur la ville d'Amarna parce que ce que je suis en train de traduire parle de cette ville. Ça m'énervait de ne pas réussir à visualiser l'endroit. Donc voilà, j'ai été lire des tas de bouquins là-dessus, j'ai pris plein de notes. C'était super intéressant.

– Donc tu as pu avancer ?

– Oui. Et toi alors, tu as des photos de ce que je t'ai demandé ? Est-ce que c'est un bracelet ? »

Hoseok souffla par le nez, amusé. Il ne lâcherait pas.

« Oui, c'est un bracelet, j'ai pris plusieurs photos. Visiblement de l'or et une pierre verte grossièrement taillée, à moins qu'elle ait été cassée. Tu as une description précise de l'objet dans le texte ?

– Non. Mais je suis certain que c'est le même. Ce qui voudrait dire que c'est bien le prince qu'on a trouvé.

– C'est ce qui était sous-entendu par le texte sur le sarcophage de toute façon.

– C'est vrai... Après, reste à savoir pourquoi c'est lui qui l'a récupéré. Il appartenait à sa mère ou à sa belle-mère à l'origine.

– Tu le sauras peut-être plus tard.

– Je n'en suis pas convaincu, il n'est plus du tout question de ça actuellement.

– Ah oui ? Qu'est-ce qu'il se passe à Amarna alors ? Pourquoi ça parle de ça ? L'histoire ne s'y passe pas autrement, si ?

– Non, habituellement, elle se passe à Louxor. Au temple d'Amon de Louxor. J'irai le visiter demain matin d'ailleurs, je suis horriblement curieux.

– Tu rentreras, après ?

– Oui. Pourquoi, je te manque autant que ça ? rigola Jimin.

– Ne prends pas tes rêves pour la réalité, rigola le plus âgé à son tour. Mais je veux que tu sois là quand on ouvrira la porte.

– Pourquoi ?

– Tu as raté les deux exhumations en quelque sorte, donc je veux que tu puisses assister à ça.

– Ce n'est pas grave, ne t'en fais pas pour ça. Comme l'a dit Menes, je ne suis sans doute pas un homme de terrain.

– Il a raison... Tu es la tête et moi les jambes.

– C'est ça. »

Ils rigolèrent tous les deux, un sentiment de nostalgie les enveloppant doucement.

« Et du coup, reprit Hoseok, il se passe quoi, dans le texte ?

– Ça doit se passer quelques années après le déménagement de la cour de Louxor à Amarna. Le prince continue de venir voir le prêtre. Même si ce n'est pas dit, je pense qu'ils sont devenus amis parce que ses visites semblent assez régulières. Dans ce passage, ils partent tous les deux pour la nouvelle capitale.

– Ah oui ?

– Oui. Tu veux que je te lise ce que j'ai traduit ?

– Si tu veux.

– Bouge pas. »

Jimin posa le téléphone sur la table de nuit et retraversa la chambre. Il récupéra son carnet sur son lit et revint s'asseoir sur l'autre avant de saisir de nouveau le combiné.

« Enfin, je te propose ça mais je ne sais même pas si tu es à jour, rigola-t-il doucement. Je ne sais plus si je t'ai raconté les passages précédents.

– Ce n'est pas grave, sourit Hoseok en fermant les yeux. Raconte-moi ce que tu veux, je t'écoute. »

Jimin sourit et coinça le téléphone entre son oreille et son épaule le temps d'ouvrir son carnet et de feuilleter les pages pour trouver ce qu'il pourrait raconter à son aîné.

« Bon, certains passages sont vraiment brouillons, j'ai traduit mais je n'ai fait aucune mise en forme.

– Ce n'est pas grave. La forme vient après.

– Oui. Mais quand même.

– Ne t'en fais pas. Je t'écoute. »

Jimin continua de tourner les pages puis s'arrêta au début du passage concernant le départ des deux adolescents pour Amarna.

« Je vais te lire ça alors.

– D'accord. Je t'écoute. »

Jimin prit une grande inspiration, puis il commença sa lecture.