[07/06/2020]

Bonsoir bonsoir !

Je n'avais même pas percuté qu'on était le 7... et donc qu'il y a un an, j'étais au Stade de France devant nos moches préférés... Un an que j'attendais comme plein de monde sous la pluie que le soundcheck puis le concert commencent, un an que j'ai eu ces quelques eye-contact dont je n'ai plus trop de souvenirs malheureusement... Puis du coup un an moins un jour que j'ai fini en PLS après que Kook se soit mis à chanter "Aux champs Elysées" et que le Hopemin se soit mis à flirter sous mes yeux avec le Taekook. Puis un an que j'ai enfin eu mes eye-contact avec mon infidèle de mari aussi. Alala... le temps passe trop vite ToT

BREF.

Je dois vous avouer que j'ai un peu torché la correction ce soir, mes parents ont été ok pour qu'on se regarde un film et ma sœur a mis "Il faut sauver le soldat Ryan". Pas franchement joyeux mais j'adore ce film, alors je me dépêche de poster pour ne pas rater trop de choses XD

Pour me faire pardonner en cas de fautes etc., comme j'ai un planning plutôt soft cette semaine au boulot, j'ai décidé de poster un chap tous les deux jours (donc ça tombera mardi, jeudi et samedi) au lieu de trois jours (donc mercredi et samedi), on ne gagne qu'un chapitre mais c'est déjà ça. Puis comme j'aurai sans doute du mal à poster régulièrement cet été à cause du taf, prendre un chapitre d'avance n'est pas énorme XD

Sur ce je vous laisse, en espérant que ce chapitre vous plaise.

Bonne Léocture ! ♥

~~+~~

La nuit était passée rapidement et dès que le soleil avait pointé son nez dans la vallée des Rois, toutes les âmes vivant dans le coin s'étaient réveillées pour se remettre au travail, la hâte, l'appréhension et l'excitation de découvrir encore de nouvelles choses décuplées. Les fouilleurs commencèrent à vider le boyau menant à la troisième chambre, permettant ainsi à Namjoon, Menes et quelques ouvriers d'accéder plus facilement à la chambre funéraire. Pendant ce temps, au niveau de la première chambre, Hoseok observait minutieusement chaque objet transporté hors du tombeau. Du mobilier ; des bijoux ; des statuettes ; des objets non identifiables pour le moment ; des arcs ; des lances ; il y avait de tout. C'était un désordre très hétéroclite.

Alors qu'un ouvrier transportant une jarre passa devant lui, Hoseok aperçut quelque chose tomber au sol. Il héla alors l'homme tout en se baissant pour ramasser le petit morceau de ficelle et d'argile qui gisait dans la poussière. L'archéologue fronça alors les sourcils en faisant tourner le petit objet entre ses doigts, puis se décida à relever le visage vers l'ouvrier qui avait fait demi-tour.

« Attends, je viens avec toi, j'ai besoin d'un avis là-dessus », lui dit-il en anglais.

L'homme ne le comprit pas alors Hoseok lui fit signe de le suivre et ils se mêlèrent à la petite file indienne pour sortir du tombeau. À la surface, ils partirent vers l'une des tentes où plusieurs de ses collègues étaient en train d'étudier certains objets. Il tomba sur la ravissante céramologue nommée Noor, qui était incollable sur toutes les poteries et céramiques de n'importe quelle époque et trouvables partout dans le monde.

« Noor ! l'appela-t-il alors. Excuse-moi de te déranger. On vient de sortir ça du tombeau et il y a ça qui est tombé, comme une sorte d'étiquette. »

La jeune femme tourna le visage vers lui et baissa les yeux sur ce que lui tendait Hoseok.

« C'était accroché dessus ?

– Très probablement, mais la petite cordelette a cédé.

– Ça doit être le nom du propriétaire de l'objet ou sa provenance.

– Pas le contenant ?

– C'est moins probable. Je peux ?

– Bien sûr. »

Elle prit l'objet et s'éloigna un peu d'eux pour avoir plus de lumière afin d'observer la petite plaque comme il le fallait.

« Vous avez trouvé ça dans le tombeau !? s'exclama-t-elle en se retournant vers eux.

– Oui, répondit Hoseok en hochant la tête. J'ai cru lire "Ournésytemakhétaton"... mais ça ne peut pas être ça, si ?

– Mmh, tu as raison, si. Ça, c'est clairement l'un des cartouches d'Amenhotep IV. "À la grande royauté dans Akhenaton", si tu veux la traduction.

– Ça serait un présent d'Akhenaton ?

– Possiblement. Ça peut être de sa part à lui ou de celle de la famille royale, mais c'est ce que j'en déduirais. Dans tous les cas, ça nous donne une importante information de datation et ça confirme nos précédentes hypothèses. Vous avez répertorié l'objet déjà ?

– Pas encore, je suis venu te voir directement.

– Alors allez le faire numéroter et rapportez-le-moi immédiatement après, s'il vous plait. Ça m'a l'air très, très intéressant.

– Je peux te laisser lui traduire ? demanda Hoseok, mal à l'aise. Il ne parle pas anglais.

– Aucun soucis, file, je m'en occupe.

– Merci ! »

Hoseok tourna alors les talons et s'empressa de repartir vers le tombeau. Un présent d'Akhenaton ici ? Alors tout ça daterait bien de la XVIIIe dynastie comme ils semblaient le penser quelques jours plus tôt après avoir ouvert la première chambre. Et pour que le pharaon en personne, ou sa famille, offre quelque chose à un mort... la personne inhumée ici n'était pas n'importe qui. Ce n'était plus imaginable une seconde. Et qui disait Akhenaton... disait Toutânkhamon. Les deux tombeaux étaient plutôt proches l'un de l'autre, et les différentes couches stratigraphiques étaient assez semblables d'après le géomorphologue de l'équipe. Ces deux sépultures avaient dû être creusées plus ou moins à la même période, ça semblait évident désormais. Il fallait qu'il en parle aux autres.

« Les mecs ! s'exclama Hoseok. Nam ? Menes ?

– Quoi ? lui fit alors la voix de l'égyptien. Tu as trouvé quelque chose ?

– Oui ! Une jarre trouvée dans le couloir portait un petit écriteau avec l'un des noms d'Akhenaton dessus !

– Tu déconnes !?

– Je t'assure ! Je suis allé montrer ça à Noor immédiatement, elle attend que l'objet en question soit catalogué avant de l'étudier !

– C'est génial... C'est génial ! s'écria-t-il. T'as entendu Namjoon ?

– Mmh ? Non. Qu'est-ce qu'il se passe ? »

Hoseok serra les dents tandis que l'égyptien répétait à son collègue ce qu'il venait de découvrir. Namjoon ne tarda pas à exprimer sa joie à son tour, et le brun leur dit qu'il les laissait à leur chambre pour continuer de superviser la sortie des objets du tombeau.

[...]

De longues heures passèrent encore, et le boyau de pierre totalement dégagé, Hoseok jugea que c'était assez pour aujourd'hui et que tout le monde pouvait se reposer. Il quitta alors à son tour le tombeau, laissant les deux archéologues et les ouvriers présents avec eux dans la chambre la plus profonde, et il se posa à son bureau. Il prit une grande respiration, s'étira, puis se pencha sur les photos qu'il avait prises la veille. On lui en avait ramené des copies papier et c'était bien plus facile à étudier.

Seulement, cela faisait déjà une bonne heure qu'il griffonnait dans un carnet les mots qu'il comprenait, ses yeux balayant encore et encore les mêmes signes pendant de longues secondes avant de passer aux caractères suivants. Il n'était pas le meilleur concernant la traduction de hiéroglyphes, bien souvent il n'en comprenait que la moitié, et encore, faisait des contre-sens, mais il ne voulait pas laisser cette occasion à qui que ce soit. De plus, sa découverte de l'après-midi n'arrêtait pas de hanter ses pensées, il n'arrivait pas à se concentrer. Qui disait Akhenaton, disait Toutânkhamon. C'était trop beau pour y penser, mais comment ne pas y penser ? Ils s'étaient peut-être connus, ils avaient peut-être été amis, ou alors ils auraient pu être professeur et élève, ou encore plein d'autres choses.

« Tu avances ? »

Hoseok releva alors rapidement la tête et reconnut Menes qui se tenait devant lui, transpirant à grosses gouttes dans son t-shirt blanc.

« Oui. Lentement, très lentement, mais j'avance.

– Ça marche.

– Et vous ?

– On a commencé par retirer le corps pour ne pas être gênés. On a mis les ossements dans une boîte et Asar a normalement été remettre ça à Mariam.

– Parfait. Et le sarcophage du coup ? Tu t'en occupes avec Namjoon ?

– Oui, mais on n'a pas encore trouvé comment le sortir de là. Si ça se trouve on ne pourra pas le sortir ou alors on ne pourra retirer que le corps une fois qu'on aura fait du vide, mais vu la taille actuelle...

– Je vois. Il reste encore la seconde chambre à vider alors on ne pourra sans doute pas trop avancer sur le sarcophage avant demain.

– C'est ce qu'on pense aussi et c'est horriblement frustrant.

– Oui, sourit Hoseok. Mais ne soyons pas trop avides. Nous avons déjà fait une énorme découverte, sans doute la plus belle de ce siècle, des milliers d'archéologues aimeraient être à nos places. On peut tenir quelques jours encore.

– Depuis quand es-tu aussi sage ? rigola alors l'égyptien. Tu es bien le plus impatient de nous tous ! Regarde ton carnet, tu n'arrêtes pas de gribouiller de frustration ! »

Hoseok baissa ses yeux sur ses pages barbouillées et ferma son carnet d'un geste sec.

« Du tout, ce sont des ratures parce que je m'étais trompé.

– Ne t'en fais pas, akhi, je ne dirai rien à personne.

– C'est ça, dit Hoseok en soufflant par le nez. Tenez-moi au courant si vous arrivez à trouver une solution.

– T'en fais pas, mais je pense qu'on attendra pour le moment.

– D'accord.

– Toi aussi, tiens-nous au courant si tu trouves quelque chose. Oh, et des nouvelles de Noor d'ailleurs ?

– Non, je ne l'ai pas revue depuis tout à l'heure. Mais il semblerait que les informations aient fuité, j'ai entendu du monde parler de ça sur le campement alors qu'à part nous quatre, je ne l'ai dit à personne.

– Maudits journalistes, ricana Menes. Allez, je te laisse, bon courage !

– À toi aussi ! »

L'égyptien fit un signe de main à Hoseok qui lui répondit de la même façon en reposant ses yeux sur ses photos. Il rouvrit son carnet, continua d'observer les prises de vue et de griffonner sur ses pages déjà bien grisées pendant de longues minutes, sa découverte de l'après-midi lui polluant encore l'esprit, jusqu'à ce qu'il se fige. Il relut encore et encore les signes devant lui sans vraiment les comprendre, avant de tout lâcher et de se lever. Il fonça dans sa petite tente, fouilla dans son sac pour trouver son téléphone, déverrouilla son écran et alla dans ses contacts en retournant à son bureau. Il rechercha un numéro qu'il n'avait pas appelé depuis de longues années, mais une voix finit par lui dire qu'il n'était plus attribué.

« Putain, merde ! »

Il tourna en rond pendant quelques minutes, passant nerveusement sa main gauche dans ses cheveux sales à cause de la poussière, et mordant ses lèvres nerveusement. Il appela alors un vieil ami, espérant qu'il répondrait malgré le décalage horaire. Et par chance, ce dernier décrocha après quelques longues secondes.

« Salut, hyung ! Alors, il paraît que tu es devenu célèbre ?

– Oui, je... écoute Taehyung, j'ai besoin de toi.

– De moi ? s'étonna le plus jeune en se redressant dans son canapé. Pourquoi ça ?

– Tu peux me donner son nouveau numéro ?

– Son... Pourquoi ça ?

– Il faut que je lui dise ce que je viens de découvrir. Tout de suite !

– Il ne peut pas attendre de le voir dans la presse ?

– Non ! Il n'y a que moi qui suis au courant pour le moment, personne n'a vu les photos et personne n'est en train d'observer les hiéroglyphes. Je t'en supplie !

– Il va me défoncer...

– Crois-moi, il te pardonnera immédiatement ! »

Taehyung resta silencieux, puis soupira.

« Très bien. Je lui envoie un message pour lui dire de te répondre parce que c'est urgent.

– Merci Taehyung ! Je te revaudrai ça !

– Il paraît que tu as pas mal de trucs de valeur sous la main, puisque tu en parles.

– Désolé, sourit Hoseok, rien de tout ça ne sera pour moi malheureusement. Mais ne t'en fais pas, je n'oublierai pas ça ! Merci ! À plus tard ! »

Hoseok raccrocha, peut-être un peu trop rapidement, mais il fallait qu'il lui dise. Il fallait qu'il lui en parle avant de l'annoncer aux autres. Le message de Taehyung ne tarda pas à arriver avec le numéro de téléphone. Hoseok se retint d'appuyer directement dessus, préférant attendre que son cadet prévienne son futur interlocuteur qu'il devait répondre à ce numéro inconnu. Il prit alors soin d'enregistrer cette suite de chiffres dans ses contacts, remplaçant ainsi l'ancienne qui ne lui était plus d'aucune utilité, et lorsqu'il reçut un autre message de son ami lui disant que c'était bon, il s'empressa de débuter la communication. Cependant, c'est à ce moment-là que Namjoon revint.

« On ne pourra pas le déplacer, soupira ce dernier. J'ai trop soif putain. »

Ça sonnait encore et encore contre l'oreille d'Hoseok, et lorsqu'il tomba sur le répondeur, il ramena son téléphone devant ses yeux avant d'appeler à nouveau.

« Tu appelles qui ? »

Hoseok ne répondit pas, continuant de faire les cent pas en attendant qu'on décroche à l'autre bout du fil.

« Hoseok-ah, qu'est-ce que tu fous ? C'est Jungkook ?

– Non.

– Tu as trouvé quelque chose alors ?

– Oui, lâcha simplement Hoseok. Putain, réponds, réponds...

– Tu as trouvé quoi ? »

Hoseok ne répondit pas et ramena son téléphone rageusement devant lui.

« Pourquoi tu ne réponds pas, tête de con, Taehyung t'a dit que c'était urgent, non ?

– Hoseok, qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce que tu as trouvé ? lui redemanda Namjoon en s'avançant vers son ami.

– Je peux pas te le dire...

– Pourquoi ? s'en étonna le blond.

– Je... »

Hoseok relança un nouvel appel et Namjoon, voyant qu'il n'aurait aucune réponse, retourna vers le bureau de fortune où travaillait Hoseok. Il ramassa son carnet, survola les mots, passant de ses pages griffonnées aux photos, les sourcils froncés, quand il comprit.

« Tu... Ne me dis pas que c'est lui que tu appelles... »

Hoseok ne répondit pas, continuant de faire les cent pas. Il raccrocha, puis rappela une nouvelle fois.

« Hoseok ! »

Ce dernier se tendit et releva les yeux sur son compagnon qui le regardait fermement.

« Qui est-ce que tu appelles ? »

Hoseok déglutit difficilement. Et lorsqu'il entendit enfin qu'on décrochait de l'autre côté du téléphone, il se sentit coincé entre deux murs de fils barbelés.

« On ne s'est pas parlé depuis quatre ans et d'un coup, tu m'appelles sept fois en cinq minutes ? Je peux savoir quel est ton foutu problème, Jung Hoseok ?

– Tu avais raison ! s'écria alors Hoseok en tournant le dos à Namjoon. Il y a eu un autre pharaon avant Toutânkhamon ! Un homme ! Tu avais raison depuis le début, Jimin ! »