Chapitre 17 - Les brins d'herbe sous le soleil du zénith
[17/07/2020]
Bonjour bonjour !
J'espère que vous allez bien ! Aucune idée de quoi parler dans cette intro et j'ai pas envie de réfléchir à ce que j'ai fait cet aprèm pour vous pondre deux paragraphes sortis de nulle part comme avant-hier alors je m'en vais XD
AH MAIS SI BT21 ET SES SOLDES D'ETE HAHAHAHAHA DES BONNES BARRES !
Non j'ai dit que je n'allais pas parler.
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Les égyptologues étaient retournés dans le tombeau un bon quart d'heure plus tard, toujours avec des masques sur le visage pour se protéger de la poussière et des spores, et ils s'étaient penchés sur le second sarcophage sous l'objectif du photographe de l'équipe qui immortalisait ce moment historique. À l'aide de petits pinceaux, ils avaient retiré délicatement les débris du coffre de pierre qui étaient tombés sur celui de bois afin de le découvrir plus et de pouvoir l'observer entièrement. Des hiéroglyphes étaient gravés sur le bois le long de la ceinture enroulée autour du corps du défunt représenté et qui descendait le long de ses jambes. Hoseok emprunta le téléphone de Menes pour prendre une photo rapidement et continua d'observer ce qu'il avait sous les yeux tandis que ses amis continuaient de nettoyer minutieusement le sarcophage.
Lorsque même les lampes-torche devinrent insuffisantes, ils recouvrirent le coffre de pierre et remontèrent à la surface. Le soleil semblait commencer à se coucher de l'autre côté de la vallée des Rois. Quand Hoseok croisa Rise par hasard alors qu'il se dirigeait vers l'espace de restauration, il se souvint alors que Jimin avait disparu. Il sauta donc sur la jeune femme pour lui demander si elle l'avait vu.
« Non, la dernière fois que je l'ai vu, c'est quand vous êtes tous descendus pour l'ouverture... Pourquoi ?
– Il est parti précipitamment et je n'ai pas réussi à remettre la main sur lui depuis... Ça m'inquiète.
– Je ne sais pas du tout je suis désolée... Tu veux que je demande à tout le monde pour savoir si quelqu'un l'a croisé ?
– Non, ne t'en fais pas, je vais me débrouiller. Merci.
– Je t'en prie. »
Elle continua alors son chemin mais Hoseok s'arrêta. Où était passé ce foutu Jimin ? Quelle mouche avait bien pu le piquer ? Il continua alors de quadriller en long et en large la zone des fouilles, puis étendit ses recherches au reste de la vallée, tout en commençant évidemment par le tombeau de Toutânkhamon, mais rien, aucune trace de Jimin. Il continua pendant de longues minutes, puis remonta le cimetière géant jusqu'à sa sortie. Et là, il le trouva, recroquevillé à même le sol, ses mains dans ses cheveux. Il s'approcha doucement de lui sans un bruit, puis se pencha lentement et posa sa main sur son épaule. L'historien ne sursauta même pas, comme s'il s'y attendait.
« Tu m'as fait peur, murmura alors Hoseok. Qu'est-ce qu'il t'a pris tout à l'heure ? Tu as raté le plus important.
– Je sais, murmura Jimin. Mais j'étais en train d'étouffer.
– D'étouffer ? Tu n'avais rien mis sur ton visage ?
– Si mais ce n'était pas ça... C'était... à l'intérieur de moi. J'ai... je ne sais pas, je ne voulais pas voir ça, mes tripes se sont tordues, j'ai cru que j'allais vomir avant d'être arrivé à la surface. »
Hoseok fronça les sourcils et bougea pour s'accroupir en face de lui.
« C'est peut-être les odeurs, ça peut surprendre.
– C'est possible... Je ne sais pas, je ne voulais pas rester là, je ne pouvais pas. Je ne voulais pas voir ça, c'était au-dessus de mes forces. Alors que pourtant... Pourtant c'est ce que j'ai attendu depuis des années... »
Hoseok posa délicatement ses mains sur le crâne de Jimin qui releva la tête après quelques secondes. Les longs doigts d'Hoseok descendirent sur son visage avant de le prendre doucement en coupe. Il l'observa avec inquiétude jusqu'à ce que l'historien ne le repousse en secouant la tête de droite à gauche.
« C'est bon, j'ai juste besoin de me reposer. Ça fait un peu beaucoup depuis quelques jours.
– Oui, tu as raison. Rentre à l'hôtel et repose-toi, ça ira mieux demain. C'est juste la fatigue, peut-être aussi l'émotion, qui sait.
– Mmh. »
Le plus jeune se releva et épousseta ses vêtements en quelques coups de main.
« Je ne sais pas si ton pote veut m'embaucher du coup, mais... je dois réfléchir.
– Oui, ne t'en fais pas. D'abord, il faut qu'on en parle à ceux qui financent l'expédition et si ça se trouve ils refuseront donc ne te prends pas la tête. Si jamais c'est le cas, tu pourras toujours nous aider officieusement si tu le souhaites. Si tu veux rester, je t'aiderai.
– Tu ne vas pas m'entretenir pendant des semaines, laisse tomber.
– Je le ferai, assura Hoseok. Si tu ne peux pas intégrer l'équipe mais que tu restes pour nous aider, alors je le ferai, et je ne te laisserai pas le choix. »
Un sourire en coin éclaira quelque peu le visage de Jimin. Hoseok ne changerait jamais, il n'en ferait toujours qu'à sa tête.
« Si je refuse, j'imagine que tu me séquestreras ?
– Ça serait une possibilité en effet. »
Ils pouffèrent doucement, puis se sourirent avec amusement.
« Très bien, je retiens. Je vais y aller du coup.
– D'accord. Nous on va encore passer la nuit ici.
– Sérieux ? Mais comment vous faîtes pour vous laver ? demanda Jimin en faisant la moue.
– Il y a des gîtes pas très loin d'ici où la moitié de l'équipe est hébergée. On se relaie pour dormir, pour se laver, bref, tout ce qu'on ne peut pas faire ici. Ne t'en fais pas pour nous.
– Mouais.
– Oh, et je n'ai plus de batterie sur mon portable, donc appelle Menes si tu veux revenir. Je te rappellerai de son téléphone.
– Ça marche. Bon courage pour cette nuit. J'imagine que ce n'est pas très confortable.
– Très peu en effet, mais on fait avec. Rentre bien.
– Oui. À demain. Peut-être.
– À demain », sourit Hoseok.
Jimin le contourna et quitta la vallée des Rois pour rejoindre la vie en contrebas et trouver un taxi qui pourrait le ramener à l'hôtel. Il fallait d'ailleurs qu'il songe à retourner à l'aéroport pour récupérer sa valise, il n'allait pas profiter d'Hoseok indéfiniment, ça le mettait mal à l'aise. L'archéologue finit par tourner les talons, rassuré d'avoir tout de même pu remettre la main sur le jeune homme avant qu'il ne s'en aille, et il retrouva bien vite le cœur du site où c'était encore l'effervescence malgré la nuit naissante.
[...]
La nuit avait été courte pour tout le monde. La chaleur abominable, des curieux voulant faire irruption sur le site pour voir ce que les archéologues avaient trouvé... Toute l'équipe avait les traits horriblement tirés. Mais profitant d'être tous levés tôt, Namjoon et Menes redescendirent dans le tombeau dès le saut du lit pour étudier la construction du sarcophage de bois et évaluer s'ils pouvaient le retirer en l'état où s'ils devraient l'ouvrir, enlever les couches petit à petit à la manière d'un oignon, jusqu'à ce qu'ils puissent accéder à la chose la plus précieuse se trouvant ici.
Hoseok était allé retrouver son bureau sous sa tente et avait récupéré son carnet avant de relire encore et encore ce que lui avait pu y noter depuis des semaines, et ce que Jimin y avait noté la veille. Il était surpris à quel point cela avait un sens, et à quel point cela était étrange. Toujours aussi minutieux, l'historien avait pris soin d'entourer les mots qui correspondaient aux symboles étranges. Hoseok se saisit alors d'un crayon, puis arracha une page de son précieux carnet. Il reproduisit chacun des symboles inconnus, et en se fiant aux traductions de Jimin, il écrivit en face leur signification. Il en avait interprété une dizaine, ce qui était déjà énorme pour quelqu'un disant ne pas les comprendre. Le jeune homme se laissa retomber contre le dossier de sa chaise et porta la page devant ses yeux, puis son esprit s'envola quelques secondes.
Jimin avait en quelque sorte traduit trois des premiers symboles diffusés parce qu'il les avait dessinés en pensant à lui ? « Ami », il pouvait comprendre, « amour » aussi. Mais « roi » ? Dans quel sens devait-il interpréter ce mot-là ? Jimin avait toujours détesté qu'Hoseok lui dise quoi faire, prenne des décisions sans lui en parler ou impose sa vision des choses sur tout et n'importe quoi. Il se sentait pris au piège, étouffé, incapable de choisir la direction que prendrait sa vie, de vivre librement son histoire. Hoseok était un tyran, même si ce n'était pas volontaire et que lui-même ne s'en rendait pas compte sur le moment, alors est-ce que c'était dans le sens-là que Jimin avait dessiné ce symbole ? Ou est-ce que c'était quand tout allait encore bien entre eux, quand il le regardait avec des étoiles dans les yeux, ébloui par ses sourires, sa joie de vivre, sa motivation et son enthousiasme hors du commun ? Quand il le portait aux nues et le vantait jour et nuit auprès du monde entier ?
Soudain, il entendit des éclats de voix, ce qui le fit sortir de sa rêverie. Il glissa la page dans son carnet, puis se leva pour sortir de la tente. Des ouvriers murmuraient entre eux à une dizaine de mètres et des inventoristes sortirent de leur tente, également intrigués. Hoseok s'approcha du groupe d'hommes qui discutaient, mais en réalisant qu'ils parlaient en arabe, il comprit que personne ne lui répondrait s'il posait des questions. Il suivit alors le bruit des voix, et au fur et à mesure qu'il les reconnut, son ventre se serra. Il pressa alors le pas et ne tarda pas à tomber sur Namjoon, Menes et Asar qui tentaient de se comprendre difficilement.
« Hey ! Tout le monde vous entend, qu'est-ce qu'il se passe ? » s'interposa-t-il.
Les regards des trois hommes se posèrent alors sur lui et Namjoon eut un rictus mauvais avant de lever les yeux au ciel. Les deux égyptiens restèrent muets, mal à l'aise, avant qu'Hoseok ne revienne à l'attaque.
« Il se passe quoi ? C'est quoi le problème ?
– Tu sais très bien ce que c'est, grogna Namjoon en coréen.
– Il est en train de nous faire une scène parce que ton ami vient de m'appeler, dit alors Menes.
– Je refuse que ce mec ait accès au site et aux objets !
– Mais pourquoi ? demanda Asar.
– C'est quoi ton putain de problème avec lui ? enchaîna Menes. Es-tu capable de les comprendre, ces fichus papyrus ? Ils rendent dingue tout le monde !
– Je m'en bas les reins de tes papyrus ! Je ne veux pas de lui ici !
– Écoute Namjoon, tu as certes ton mot à dire, mais si tu as des différents personnels avec lui, c'est ton problème. La commission doit en discuter, mais s'ils veulent qu'il nous rejoigne, alors il nous rejoindra.
– S'il vient, alors c'est moi qui m'en vais.
– Namjoon, tu ne crois pas que tu exagères !? s'écria alors Hoseok. Non mais sérieux, tu es ridicule !
– Moi je suis ridicule ?
– Oui, toi tu es ridicule ! C'est quoi cette scène que tu nous fais encore ? Tu ne peux pas prendre sur toi et être professionnel ?
– Prendre sur moi ? ricana Namjoon en revenant au coréen. Pourquoi je devrais prendre sur moi alors que ton ex ramène ses fesses ici ?
– Mais quand vas-tu te mettre dans la tête que c'est terminé putain ? Ça fait quatre ans, pète un coup ! Est-ce que je t'ai fait des scènes pareilles quand on a croisé ton ex dans un bar et qu'il s'est assis avec nous pendant deux heures ?
– N'inverse pas la situation ! »
Hoseok éclata alors de rire tandis que son cœur se serra abominablement. Alors c'était lui qui était en tort sur toute la ligne ? Comment Namjoon pouvait agir aussi détestablement ?
« Dis-nous pourquoi tu ne veux pas de lui, Namjoon, reprit alors Asar. Donne-nous ta raison et on y réfléchira.
– Je ne veux pas de lui, ça me semble être une raison suffisante.
– Tu ne veux pas partager le gâteau ? ricana Menes. C'est ça ta raison en fait ?
– Loin de là, je m'en tamponne de ça.
– D'autant plus que tout le monde ici sait qu'il s'en fiche de la célébrité ou de la renommée, ce n'est pas ce qu'il cherche en venant ici, répliqua Hoseok en foudroyant son compagnon des yeux.
– Je sais très bien ce qu'il cherche en venant ici, Jung Hoseok. Et je sais qu'il le trouvera. C'est pour ça que je ne veux pas de lui ici. »
Hoseok sentit les larmes monter au bord de ses yeux. Les deux égyptiens avaient tourné le visage vers lui, se demandant ce que le blond avait voulu dire par là. L'archéologue tremblait, ses poings serrés et le cœur brisé. Il finit par baisser les yeux, puis la tête légèrement, ses pupilles balayant le sable tandis qu'il serrait sa mâchoire pour l'empêcher de trembler. Namjoon n'avait pas le droit de dire ça, il n'avait pas le droit de douter de ses sentiments. Et même en imaginant qu'Hoseok puisse vouloir retourner auprès de Jimin, il était justement en train de le pousser dans ses bras. Le brun finit par remonter ses yeux dans ceux de ses collègues égyptiens qui le fixaient toujours avec interrogation, puis il les planta sur Namjoon jusqu'à ce que ce dernier ne se décide à le regarder à son tour. Quand leurs pupilles s'accrochèrent enfin de nouveau, Hoseok prit la parole d'une voix tremblante.
« Si la commission accepte que Jimin soit intégré à l'équipe, alors il le sera. Il nous aidera sur les traductions et sur le reste des fouilles, que ça te plaise ou non. Si tu veux partir, alors va-t'en. C'est triste à dire, mais pour l'instant, il nous serait plus utile que toi. »
C'était la phrase de trop ; son propre cœur se brisa lorsqu'elle quitta ses lèvres, mais cela ne sembla même pas perturber Namjoon. Il expira simplement, la colère se voyant sur son visage malgré un sourire mauvais.
« Je t'interdis de me parler encore une seule fois sur ce ton, reprit Hoseok. Si tu n'es pas capable de te contrôler et d'être professionnel, alors tu n'as pas ta place ici.
– Je peux te retourner la remarque.
– Va te faire foutre. »
Hoseok tourna alors les talons, se faufila dans la foule de curieux venus voir ce qu'il se passait, puis il accéléra le pas et s'engouffra dans sa tente. Il se jeta sur son lit de camp avant de craquer. Il était fatigué, il n'en pouvait plus, et ça venait de l'achever. Namjoon n'avait pas le droit de lui parler comme ça et de remettre ses sentiments en question. Évidemment qu'il y aurait toujours un lien entre lui et Jimin, c'était indéniable, mais il était avec lui maintenant. Il l'aimait, ça faisait quatre ans qu'ils vivaient ensemble et partageaient absolument tout, alors comment osait-il lui faire ce genre de scène ? Ça l'épuisait. Il savait qu'il ne tiendrait pas longtemps comme ça. Il fallait absolument que les deux hommes trouvent un terrain d'entente. Hoseok essuya son visage et plongea sa main dans son sac pour trouver son téléphone. Il fallait qu'il parle à Jungkook ou à Taehyung. Mais en réalisant qu'il n'avait plus de batterie, il le fourra de nouveau dans son sac qu'il saisit et quitta sa tente. Il fonça vers celle où il travaillait et s'empara de son carnet, puis des copies des papyrus qu'il plia maladroitement pour les enfoncer dans sa sacoche avant de la balancer sur son épaule et de quitter le site. Il fallait qu'il respire.
Il marcha rapidement, n'écoutant pas les bruits autour de lui, regardant à peine où il allait, la vue brouillée par ses larmes qui ne cessaient de lui monter aux yeux. Il était sur les nerfs, il était blessé, il était seul. Soudain, une main saisit son poignet et l'obligea à se retourner.
« Hyung ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? »
Hoseok resta muet, ne comprenant pas ce que Jimin faisait ici.
« Hyung ? Ça va ? »
Il ne répondit toujours pas, et la main de Jimin se posa sur sa joue pour essuyer ses larmes.
« Réponds-moi, Hoseok-ah... Qu'est-ce qu'il se passe ?
– Tu... Qu'est-ce que tu fais là ?
– Quoi ? s'étonna Jimin. Ton ami m'a dit de revenir. Je l'ai appelé il y a vingt bonnes minutes et j'attendais qu'il envoie quelqu'un pour me faire entrer... »
Ah, c'était ça l'origine de la dispute qui venait de briser le cœur de l'archéologue.
« Hyung, est-ce que ça va ? Tu me fais peur... »
Hoseok saisit alors doucement le poignet de Jimin pour le retirer de son visage. Il jeta un regard dans le dos de ce dernier, puis plongea ses pupilles dans celles de son ami avant de prendre sa main dans la sienne et d'entrelacer leurs doigts.
« Viens avec moi. »
Ne comprenant pas ce qu'il se passait, Jimin jeta un coup d'œil vers le terrain des fouilles au loin, puis se laissa entraîner.
[...]
Ça faisait désormais plusieurs heures que Hoseok et Jimin étaient rentrés à l'hôtel. Le plus âgé avait pris une bonne douche autant pour se laver un bon coup que pour se détendre et espérer que son visage dégonflerait. Il était vraiment hideux en arrivant ici et il avait honte de s'être montré comme ça au personnel de l'hôtel ainsi qu'à Jimin. Son portable avait un peu chargé pendant le temps qu'il avait passé sous l'eau donc il s'était jeté dessus une fois sorti de la salle de bain pour appeler son ami et son petit frère. Lorsqu'il avait raccroché, il s'était excusé auprès de Jimin qui avait regardé au travers de la fenêtre en attendant que le temps passe, assis sur le lit près de la vitre. Hoseok lui avait raconté qu'il y avait eu une dispute dans l'équipe, sans préciser qu'il en était le sujet principal, puis il avait sorti les copies du papyrus et son carnet de son sac avant de venir les poser près de Jimin. Ce dernier avait alors relâché ses jambes et son aîné avait tout déposé sur ses cuisses. L'historien lui avait demandé s'il avait eu le droit de sortir ça du site de fouilles, ce à quoi Hoseok avait pu éviter de répondre lorsque le téléphone de Jimin avait sonné, indiquant le nom de Menes. Il lui avait dit de ne pas répondre, et lorsque le téléphone de la chambre avait sonné à son tour, Hoseok s'était levé et l'avait débranché. Il voulait être loin du campement pour un petit moment. Il avait éteint son téléphone où il avait eu la surprise de voir des appels manqués de Menes ainsi que de Namjoon, et il était venu se rasseoir près de son cadet. Jimin n'avait pas posé de question, et après avoir quémandé un stylo à Hoseok, il s'était remis à la traduction.
Et maintenant, plusieurs heures après leur arrivée, Jimin continuait de griffonner ce qu'il pouvait comprendre dans le carnet d'Hoseok, vérifiant de temps en temps certains mots dans son téléphone, tandis que son aîné s'était endormi à côté de lui, sa tête reposant lourdement sur son épaule. Ce n'était pas la meilleure des positions pour dormir, ni pour travailler, mais Jimin ne prononça pas un mot et le laissa se reposer contre lui. Il était épuisé et ça se voyait.
Lorsque le plus âgé des deux se réveilla après une bonne heure, il s'excusa immédiatement, ce à quoi Jimin lui répondit que ce n'était pas grave.
« Regarde, dit-il alors pour changer de sujet et qu'Hoseok arrête d'être mal à l'aise. J'ai traduit tout ça. Enfin, pas cette phrase-là, je la trouve ultra bizarre, mais j'ai fait tout ça.
– Sérieux !? s'exclama Hoseok en lui arrachant presque son carnet des mains. Wow ! Mais comment tu as fait !?
– Bah, rigola Jimin, avec mes connaissances, un bon dico et mon intuition ?
– Waaaa... répéta Hoseok.
– Vous avez trouvé un bracelet ?
– Un bracelet ? On a trouvé plusieurs bijoux, oui, pourquoi ?
– Parce que ça parle d'un bracelet. Ici. Et c'est... ici, indiqua-t-il sur le carnet.
– "Et le fils d'Aton revint dans sa maison chercher ce qu'il eut oublié la première fois qu'il eut pénétré le domaine d'Amon comme un voleur. Un bracelet d'or et de pierre verte, scintillant comme les brins d'herbe sous le soleil au zénith." »
Hoseok resta bouche bée.
« Tu t'es trompé de voie en fait.
– Quoi ? Comment ça ?
– Tu aurais dû devenir auteur et écrire des bouquins. »
Jimin éclata alors de rire et porta sa main gauche à son visage.
« Je te jure ! assura Hoseok.
– Je ne sais pas comment je dois le prendre, se calma doucement Jimin. Je dois prendre ça comme un compliment parce que je sais tourner mes phrases, ou je dois me vexer parce que tu penses que j'invente et que je ne traduis pas comme il faut ?
– Loin de là ! démentit Hoseok en remontant ses yeux sur lui. C'est du super boulot, mais tu tournes vraiment tes phrases... Enfin, c'est juste une première traduction, et on dirait un truc officiel publié dans les bouquins d'Histoire. »
Jimin rigola de plus belle, sa tête partant en arrière.
« Faut pas exagérer non plus !
– Je t'assure ! »
Hoseok relut encore la phrase, puis remonta dans ses souvenirs. Peut-être qu'un tel objet avait été trouvé, mais lui n'en avait pas eu connaissance, ça ne lui disait rien. Il ne l'avait en tout cas pas vu de ses propres yeux.
« En or avec une pierre verte ?
– Oui, probablement de la malachite, c'était ce qui était utilisé à l'époque il me semble.
– Ça ne me dit rien. Je vais essayer de contacter Rise, elle était à l'inventaire avant, elle pourra peut-être nous renseigner.
– D'accord. »
Hoseok ralluma alors son téléphone, envoya un message à la jeune femme, pas mécontent de lui avoir demandé son numéro quelques jours auparavant au cas où, et il reposa son portable sur le bout du lit.
« Alors, donc ce bracelet », murmura Hoseok en ramenant le carnet vers lui pour lire la suite de ce que Jimin avait écrit.
Et avec un sourire, le plus jeune l'écouta lire à voix haute, puis ferma les yeux en laissant sa tête se poser contre le mur dans son dos. Ça le rendait affreusement nostalgique.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro