Kenma x Yandere Reader
Hey ! Bon alors, déjà, je vous préviens que cet OS sera un peu violent... C'est un Kenma x Yandere Reader après tout ! Il m'a été demandé par shionateru, j'espère qu'il va répondre à tes attentes. Aussi, c'est dans un mande similaire alternatif à celui de Haikyuu x) j'espère d'ailleurs que j'ai pas trop OC Kenma... Bon allez, trêve de bavardages et bonne lecture !
PS : Hitsuji_daichi je te nem <3
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Un chat. Beige cendré. Aux yeux ambre dilatés. Il est là à te regarder comme si tu étais la pire des merdes. Comme s'il savait tout de toi, et de ton petit manège. Un chat, là, juste à côté. Et il voit, il voit tout. Il sait tout. C'est ce qui t'a poussé à le prendre avec toi. Après tout, c'est le seul être au monde à savoir vraiment ce que tu manigance, à connaître ton passé. Mais il ne fait rien d'autre que te regarder.
Parfois c'est un peu gênant, mais tu t'y es habituée. C'est le seul moyen que tu as trouver pour t'en vouloir un peu de ce que tu fais. Et ce chat, là, tu ne pourras pas le tuer, non non. Ce n'est pas un de ces humains morbides et inutiles. Non, ce chat est un être à part, comme tout les autres chats : Il sait, et il ne fait rien. C'est d'ailleurs le seul à qui tu te confies, à qui tu expliques tes peurs, tes désirs, tes malheurs... Tes souffrances... Et les horreurs que tu fais. Mais va t'il comprendre les mots trop compliqués, comme déchiqueter ? Non, tu ne penses pas. Et pourtant, il comprends que ce n'est pas beau. Et il te fixe sans rien faire d'autre. Mais est-ce vraiment ta faute ? Est-ce vraiment ta faute d'aimer quelqu'un aussi... Hideusement ? Effroyablement ? Non. Non, ce n'est pas ta faute. Mais tu en es quand même responsable. C'est ainsi que tu es. Tu es (t/n) (t/p), et tu tues par amour.
•••
- (t/p) ! (t/p) !
- quoi, encore ?
- un nouveau va arriver dans notre classe !
- et ? En quoi ça me regarde ?
- bah... T'es la plus populaire du lycée, c'est normal que ça te regarde !
- euh... Il faut que tu saches que pour l'instant, le taux de personnes avec qui je suis sortie est de... Attends... Laisse moi réfléchir... Zéro ! Oh, comme c'est dommage ! Je suis pas intéressée par l'amour, donc non merci, rembarras tu la fille dont tu ne connaissais même plus le nom.
Celle ci te regarda méchamment, vexée, et se détourna de toi pour parler aux autres filles. Tu soupiras et chuchota pour toi.
- l'amour, j'en veux plus... Je veux plus jamais revivre ça...
Tu mis ta tête dans tes bras et fermas les yeux, voyageant dans les songes du semi sommeil.
Tu fus réveillée par la sonnerie et le claquement de la porte de ta salle de classe. Le cours allait commencer. À présent parfaitement réveillée, tu regardas autour de toi, te rendant compte que tout le monde était silencieux. Ne comprenant pas tout de suite, tu fixas le professeur qui parlait. Le problème c'est que la façon dont il parlait était tellement inaudible que tu ne comprenais rien. Tu tentas alors de lire sur ses lèvres. "aujourd'hui... Vous... Banane et vanille... Et... Élève... Tomate... Soleil... Un... Accueil... Pour... Cheveux"
- ... Bon, c'est pour le nouvel élève, conclus tu.
Haussant les épaules, tu fixas la porte, attendant que le soi disant nouvel élève rentre. Après le magnifique discours de ton prof principal, celui ci rajouta un grand "Tu peux entrer !" A l'intention du nouveau. Celui ci ouvrit la porte. Et...
"qu'est ce que... Mon chat ?" Pensas tu en remarquant la couleur des yeux et des cheveux du garçon.
Celui ci avait un regard ambre blasé, des cheveux blonds cendrés, la racine marrons montrant une décoloration et une teinture, il n'était pas très grand, peut être un peu plus que toi, il avait une posture assez mignonne, entre le courbure et la droiture. Et... Aucune expression ne marquait vraiment son visage. Il était juste blasé.
- présente toi, lui fit le professeur.
Le blond le regarda avec des yeux sans vie puis soupira, comprenant qu'il devait le faire.
- bonjour, je m'appelle Kozume Kenma. Vous n'avez pas besoin d'en savoir plus sur moi, fit il d'une voix blasée.
Oui, tu avais raison, il était blasé.
- euh... Très bien... Fit le professeur, gêné. Kozume, vous pouvez aller vous asseoir à côté de (t/n). (t/n), levez la main s'il vous plait.
Tu levas donc la main sans grande conviction, ne voulant pas franchement être la voisine de classe de monsieur blasé qui ressemble à ton chat.
Le jeune garçon s'installa à sa place et sans même un regard, tu remis ta tête dans tes bras, prête à continuer ta sieste, entamée quelques minutes auparavant.
"Couteau de cuisine en main, tu te déplaçais le plus discrètement possible dans la pièce. Tes jambes, tout comme tes bras, tremblaient à la fois de peur et d'excitation. Un meurtre. Tu allais commettre un meurtre. Tuer une personne de tes propres mains.
Ta rivale, celle qui avait osé voler le cœur de ton senpai, était juste derrière la porte. Et aujourd'hui, oui, aujourd'hui, elle allait payer !
Ton plan était parfaitement huilé. Comme chaque jour, à midi cette catin venait se maquiller avant de rejoindre son futur petit ami... qui finalement ne le deviendra jamais. La malheureuse vivait, sans le savoir, ses derniers instants.
Un léger ricanement d'impatience franchit tes lèvres, alors que tu te recapitulais étapes par étapes ton plan machiavélique. Quand elle quittera sa cabine, tu l'attendras, arme à la main et la poignarderas dans le dos et...
Ta victime déverrouilla la porte, te coupant dans tes pensées pour le moins morbides. Tu attendis quelques secondes, pour laisser à ta rivale le temps de franchir la petite porte à battants.
Ses cheveux violets rangés en petits chignons trop parfait à ton goût, cette opulente poitrine tellement vulgaire, tout chez elle te répugnait.
Tu levas le bras, avant de l'abattre en direction de la colonne vertébrale de la jeune femme. Enfin, tu allais planter ton couteau dans son corps trop parfait !"
- Hey. Réveille toi. Le cours est fini.
Tu ouvris difficilement les paupières, réveillée par les secousses de ton voisin, tentant de te tirer de ton rêve, pour le moins plaisant. Le faux blond te fit ce qui ressemblait à un sourire et quitta la salle de classe, Ps vita à la main.
Tu soupiras et rangeas dans ton sac tes affaires, ne t'ayant pas été d'une grande utilité, et quitta la salle de cours. Comme à ton habitude, tu te dirigeas vers le toit. Et comme à ton habitude, tu croisas cette satané putain au bras de ce qui fut ton fantasme pendant quelques années.
Car, oui, ta tentative d'assassinat avait échoué, lamentablement même. Tu avais bien réussi à poignarder la jeune femme mais la blessure que tu lui avais infligée n'avait pas été mortelle. Et ce qui devait, de base, éloigner pour de bon l'adolescente de ton amour - ce qui semblait plutôt logique, étant donné qu'elle était destinée à mourir -, avait eu l'effet totalement inverse. Depuis son agression, elle restait collée au jeune homme tel un bernique à son rocher.
Ignorant la scène, te prodiguant nausées et dégout, tu pressas le pas pour gagner au plus vite le toit. Tout ce monde, tout ces couples te revulsaient. L'amour, très peu pour toi. Plus jamais tu ne retomberais amoureuse. Cela ne t'avais RIEN apporté de positif. Au contraire. Tu n'osais pas imaginer si par malheur, l'adolescente t'avait reconnue durant ton attaque. Rarement dans ta vie, tu n'avais eu autant de chance.
Enfin arrivée sur le toit, tu t'installas contre le mur de la cage d'escalier, inspirant et expirant profondément l'air pollué de la ville. La pause de midi était le moment que tu affectionnais le plus. Le seul moment ou tu pouvais être seule avec toi même. Seul le vent te tenait compagnie pour admirer la beauté, plus ou moins discutable, du paysage urbain que dominait ton lycée.
Seulement ce jour là, ton agréable solitude fut dérangée par un garçon, ce satané garçon à la frappante ressemblance avec ton chat. Il vint à ta rencontre, avec son expression toujours aussi blasée.
- qu'est ce que tu fais ici ? lui sifflas tu, d'une voix trahissant ton agacement.
- je visite le lycée. Et toi, qu'est ce que tu fais là ? te répondit-il, sans se démonter devant ton hostilité apparente.
- je préfère manger ici qu'en compagnie de petites pestes bonne qu'à répendre des rumeurs et des ragots.
- je vois.
Le décoloré s'installa à tes côtés, malgré ton air surpris. Il sortit de son sac un bento ainsi que sa console de jeu. Il commença à manger son repas, composé de petits sandwichs au thon. "Encore un point commun avec mon chat..." pensas-tu, légèrement perturbée par les nombreuses similarités entre l'adolescent et le félin. Le jeune homme sentit certainement ton regard car il leva la tête en te dévisageant.
- Tu en veux ? te questionna-t'il en te tendant l'un de ses encas.
- c'est bon merci. Garde le pour toi, j'ai mon propre bento.
- comme tu veux.
Vous mangeâtes en silence jusqu'à ce qu'un léger éternuement vienne troubler ce calme si reposant. Kenma se tourna vers toi, un petit sourire aux lèvres.
- Voila ce qui arrive quand on traine dehors en plein hiver sans manteau.
- j'ai perdu le mien...
Le faux blond soupira gentiment et se défit de l'écharpe jusqu'alors enroulée autour de son cou. Il se leva et te la tendit gentiment. Tu l'attrapas et restas sans rien faire quelques secondes, regardant simplement le jeune homme s'éloigner vers l'escalier, seule issue pour quitter le toit.
- tu viens ? C'est l'heure d'aller en cours, t'interpella le jeune homme, te tirant alors de ta rêverie.
- j'arrive !
Kenma disparu dans les escaliers alors que tu te relevais à peine. Tu enroulas l'écharpe autour de ton cou et huma le bout de tissu. Une légère odeur citronnée emplie alors tes narines.
- il sent super bon... murmuras tu pour toi même.
Tu attrapas ton sac et accéléras le pas pour rattraper Kenma.
[Quelques mois plus tard]
Impossible. C'était impossible. Et pourtant tellement prévisible. Mais tu avais rompu ta promesse... Malgré tout tes efforts tu avais succomber à son charme. Alongée sur ton lit, tu racontais tout tes malheurs à ton félin, dont les iris sondaient probablement ton âme. Plus aucun doute possible désormais. Ton chat te comprenait et il était presque sûr qu'il te maudissait de t'être éprise si facilement de ces si ignobles créatures appelées ''hommes''. Mais Kenma t'avais fait tomber amoureuse. Comme tu ne l'avais jamais été.
Sauf qu'il y avait un problème. Un gros problème. Depuis son arrivée au lycée, de nombreuses lycéennes avaient déjà tenter de se déclarer au jeune homme et ce, malgré son tempérament introverti. Il fallait croire que ce côté mystérieux attirait comme des mouches les adolescentes en quête de relations à l'eau de rose.
Mais toi, tu étais différente. Tu en étais convaincue. Toi tu connaissais ses passions. Toi tu savais ce qu'il aimait. Toi tu connaissais ses préférences culinaires. Toi tu lui avais souhaité son anniversaire. Toi tu lui apportait ses cours quand il était malade. Alors de quel droit ces femmes vulgaires et superficielles prenaient elles le droit de s'approcher de ton Kozume ? La plupart des déclarations, tu les laissais passer. Tu serais les dents, certes, mais tu les laissais passer. Après tout, Kenma ne se laissait pas avoir par leurs manières répugnantes et leurs attitudes grossières. C'était une personne honnête, pas comme tout ces hommes pervers, attirés par la moindre paire de seins passant devant eux.
Mais cette fois ci, tu n'allais pas laisser passer. Elle avait décidé de se déclarer. Oui, elle. Ta rivale. Celle qui semblait vouloir pourrir ta vie pendant le restant de tes jours. Celle qui était sensé être avec l'autre et qui avait rompu avec il y a un peine un jour afin de se mettre avec TON chat. Elle représentait vraiment tout ce que tu détestais. Elle ne t'inspirait que le dégoût. Et le meurtre. Et de nouveau, comme par hasard, elle avait jeter son dévolu sur ton chaton. Et pour cela elle allait veritablement mourir. Pour de vrai cette fois ci. Ton plan n'allait pas échouer.
Ton félin sur le ventre, tu réfléchissais à un plan. Ou plutôt à la manière d'attirer à toi ta pire ennemie. Elle te détestait, tu la détestais et c'était parfait ainsi, mais il fallait tout de même que tu la fasses venir sur le lieu de son assassinat. Ton chat te fixait. Ses yeux ambres semblaient capable de percevoir le moindre recoin de ton âme. Tout devait lui sembler tellement simple. Il devait certainement te trouver idiote de ne pas trouver de solution.
- je pourrais écrire une lettre...
Ton chat se redressa, s'étira et quitta ton lit, comme si tu n'avais plus besoin de son aide. Comme prise d'une révélation, tu te redressas sur tes deux coudes.
- mais oui ! Une lettre ! Tu es génial mon chat !
Le dit félin te dévisagea, interrompu dans sa toilette quotidienne. De ton côté, tu te précipitas à ta petite table, pressée d'entamer la rédaction de ton message. Mordillant le capuchon de ton stylo, tu te creusais la tête, à la recherche d'une idée de texte à copier sur la petite feuille de papier. Il te fallait quelque chose de simple et de court. Tu laissas le crayon se balader sur le papier rouge, écrivant tout ce qui te passait par la tête.
Rejoins moi aujourd'hui, derrière le lycée à 12h30. Viens seule s'il te plaît, ce que j'ai à te dire n'est pas simple et j'aimerais empêcher les oreilles indiscrètes.
Kozume Kenma
Plutôt poli, dans un langage simple et clair. Cela correspondait bien à la manière de parler du décoloré. Fière du résultat, tu glissas le message dans une petite enveloppe rose pâle avant de la glisser dans ton sac. Tu règlas ensuite ton réveil une heure plus tôt que d'ordinaire. Il fallait que tu sois tôt au lycée, il te restait quelques préparatifs à réaliser.
Le lendemain, tu fus l'une des premières à entrer dans ton académie. Seuls certains clubs de sport venaient aussi tôt, les entraînements du matin nécessitant de la rigueur et de la motivation. Cela t'arrangeais, personne ne te dérangerait dans tes préparatifs à une heure si matinale.
Tu débutas donc ta préparation en déposant dans le casier de mademoiselle peste la lettre rédigée avec soin la veille. Aussi, à cette heure ci, l'infirmière n'était pas encore arrivée. Tu pus donc sans aucune difficulté repérer une paire de gants en latex que tu fourras dans ton sac. Tu montas ensuite au dernier étage, où se trouvaient l'essentiel des salles de clubs. Tu trouvas ainsi sans trop de problème la salle du club d'art plastique dont tu déverrouillas la porte à l'aide d'un passe partout obtenu par on ne sait quelle manière.
À l'intérieur de la salle humide et peu éclairée, tu peinas à trouver tes repères. La peinture et la colle liquide embaumait l'air, un mélange assez spécial pour les narines. Au fond de la pièce se dressait une armoire, d'où débordait une multitude de cartons, fils de fer et autres papiers crépons.
- je sais bien que le désordre inspire à la création mais quand même... Y'a pas moyen de trouver ce qu'on cherche ici ! pestas-tu en fouillant dans l'un des tiroirs de la commode.
Une léger éclat attira alors ton attention. Tu trouvas finalement sur l'une des étagères ce que tu étais venue chercher. Tu pris l'objet en main et admiras ta trouvaille. Tu adorais imaginer la sensation de la lame de ce cutter, planté dans l'abdomen de cette garce, la couleur du sang, tâchant ces magnifiques reflets argentés... Tu en tremblais d'excitation. Avec une impatience non dissimulée, tu attendais le plus calmement possible l'heure de la pause méridienne, synonyme de délivrance.
•••
Elle était là. Devant toi. Ses horripilants cheveux violets. Sa vulgaire poitrine. Son maquillage outrancier. Et elle espérait séduire TON Kenma. Quelle idiote. Tu avais beau lui chercher une qualité, tu ne lui trouvais rien. Non. Elle était moche, bête, méchante. Tout ce qu'il y a avait de plus détestable était contenu en elle.
Ton cutter dans la main droite, tu t'impatientais. Il fallait que tu sois maligne et rapide. Elle ne devait pas crier. Dissimulant ton arme dans la manche de ton pull, tu affichas ton plus beau - faux - sourire et t'approchas de la jeune femme.
- oh ! (pute)-san ! Que fait-tu ici ?
- (t/n)-san... Eh bien, j'attends Kenma-san. J'ai rendez vous avec lui !
- eh bien, je te souhaite bonne chance !
La lame argentée dans la main, tu t'approchas de ta pire ennemie, trop concentrée par ses pensées pour remarquer ton arme, légèrement dissimulée dans ton poing gauche. Cette dernière ne releva la tête qu'au dernier moment, à peine quelques centièmes de seconde avant que le cutter ne s'enfonce dans sa poitrine.
- t'as vraiment cru que j'allais dire ça salope, lui murmuras tu au creux de son oreille.
À ces mots tu retiras la lame de la cage thoracique de l'adolescente, qui tomba à genoux à tes pieds. Le sang coulait à flots et se répandait sur le sol, formant une marre rouge d'hémoglobine. Ta victime releva la tête. Elle te devisagea, ses yeux globuleux se remplissaient de larmes. Elle ne comprenait pas, fixait tour a tour ses mains ensanglantée, la lame de ton cutter et ton visage, où s'affichait ton plus beau sourire victorieux. Tu avais gagné. Et elle le savait.
- espèce de co...
Dans un dernier souffle, ta rivale tenta une dernière fois de t'exprimer tout le dégoût dont elle faisait preuve à ton égard. Mais elle ne put finir sa phrase, ses yeux se voilèrent et elle retomba au sol, inerte. C'était la fin. Elle avait payé pour son crime : elle avait aimé la mauvaise personne.
Par chance, le sang de ta rivale n'avait pas tâché ta chemise blanche. Ton uniforme était encore intacte. Quant à ton arme, aucunes empreintes digitales n'avait put être laissé sur le plastique de ton cutter. En professionnelle, tes gants en latex empêchaient ton identité d'être révélée par le biais de cette preuve. Satisfaite de ton meurtre, tu quittas l'arrière du lycée, pour rejoindre le toit et déguster ton bento, en compagnie de ton chaton préféré.
•••
Le lendemain, l'ambiance était tendue au lycée. Pour cause, le corps sans vie d'une étudiante avait été retrouvé derrière l'établissement. D'après les policiers, venus examiner le cadavre la veille dans la soirée, il s'agissait d'un suicide. L'adolescente tenait en effet un cutter ensanglanté dans sa main. De ton côté, tu jubilais. Jamais tu n'avais espéré que ton plan marche aussi bien. Tu pensais avoir réussi à berner tout le monde.
Comme à ton habitude, tu mangeais tranquillement sur le toit en compagnie de Kenma. C'était devenu votre habitude, votre petit rituel entre vous. Cependant, aujourd'hui, le gamer restait étrangement calme. Il fixait son bento, composé de riz ainsi que de saucisses, sans en manger la moindre bouchée. Ses cheveux blonds retombaient devant son visage et cachaient ses yeux ambres que tu aimais tant.
- Kenma ?
- (t/p)... te répondit le décoloré, sans relevé la tête.
- Est-ce qu'il y a un problème ?
Seul le silence te répondit. Puis après quelques secondes, de nombreuses gouttelettes salées vinrent s'écraser au sol. De toute évidence, ton chaton pleurait. Affolée, tu répètas son prénom une nouvelle fois.
- Kenma ?! Qu'est ce que...
Il te coupa la parole, sa voix étant tremblotante et entrecoupée de sanglots.
- de-depuis tout petit, je-je n'ai cessé d'ob-observer les gens... d'essayer de savoir ce qu'ils pen-pensaient de moi... Grâ-Grâce à ça, je suis cap-capable de déchiffrer les expressions de-de n'importe qu-quelle personne, du moment que je l'ai suf-suffisamment analysée. Mê... même toi, (t/p)... Je lis en toi co-comme dans un livre ouvert... Je sais que tu m'aimes... Et tes sen-sentiments sont partagés. Alors pourquoi je te l'ai pas dit... plus tôt... ? Je-je ne sais pas. J'au-j'aurais dû... La timidité sûrement... C'est p-pas facile de dire ce genre de chose...
Tes joues chauffaient alors que tu te disais qu'il était définitivement comme ton chat. Mais, enfin, enfin ! Celui que tu aimais ressentait la même chose ! Tu ne pouvais rien souhaiter de plus beau. Ton cœur battait la chamade, ta respiration s'accélérait. Tu t'approchas donc de l'adolescent, qui releva soudainement la tête, à quelques centimètres de la tienne. Vos lèvres n'étaient séparées que par quelques centimètres, que tu avais bien envie de réduire à neéant. Après tout, il t'aimait ! Tu avais bien le droit de l'embrasser ! Cependant, le visage toujours plein de larmes de Kenma te coupa net dans ton élan. Il s'écarta brusquement de toi, te repoussant le plus loin possible de lui, te troublant énormément.
- pourquoi (t/p) ? Pourquoi ?
- hein ? De quoi tu parles ?
- pourquoi as-tu eu besoin de la tuer hein ?
Les paroles de ton camarade te figèrent. Tu baissas à ton tour la tête, fixant un point invisible du sol. Quelques larmes perlèrent sur tes joues. Ça ne pouvait pas être possible. Ton crime était parfait. Même la police n'en savait rien. Comment un adolescent d'une quinzaine d'années avait-il put résoudre une enquête policière à lui tout seul ?
- je... Je ne vois pas de quoi tu parles... Fis tu d'une petite voix.
- non, (t/p), ne joue p-pas à ce jeu là avec moi. Tu... tu me dégoûtes... Tu n'es qu'une criminelle... Tu... Tu mérites de mourir !
Tes larmes s'arrêtèrent d'un coup et tu relevas la tête vers le gamer décoloré, les yeux écarquillés.
- je... Mérites... De mourir ? Chuchotas tu, toujours choquée.
Ton visage resta éberlué pendant plusieurs secondes, puis un rire sonore retentit sur le toit sortant des méandres les plus profonds de ta gorge, de ton coeur. Ce n'était pas un rire cristallin, non. C'était un rire de folle. Un rire de psychopathe. Un rire malsain. Un rire qui dura plusieurs dizaines de secondes avant que tu ne prennes une expression de pure folie, malgré les larmes qui s'étaient remises à couler le long de tes joues. Tu arboras alors un gigantesque sourire fou avant d'ouvrir la bouche, laissant sortir une voix que tu voulais amusée mais qui sorti brisée, rouillée, cassée.
- tu as sûrement raison, Kenma... Le monde ne mérite pas de subir un fardeau tel que moi. Soit, si c'est ce que tu veux... je vais mourir... Je t'aime Kenma, je suis heureuse de t'avoir rencontré... Tu m'as fais voir la vie en couleurs...
Tu te relevas lentement, sous le regard incrédule de Kenma, a qui les larmes avaient cessé de couler sous le choc.
Tu quittas par la suite le toit et te dirigeas vers la salle de cuisine dans une démarche assez étrange, t'empêchant désespérément d'éclater de rire. Dans les escaliers tu croisas de nombreux étudiants. Tous rigolaient, chahutaient, s'amusaient, mais toi non. Tu continuais ta marche vers la salle de l'ancien club de l'autre morte.
Arrivée devant la salle, tu poussas la porte lentement. À l'intérieur, se trouvaient quelques filles qui te regarderent d'un air étrange lorsque tu entras dans la pièce. Tu t'approchas doucement du plan de travail et saisit le couteau de cuisine trônant sur une planche à découper.
- désolée les filles, j'interomps votre séance repas...
En prononçant ces mots, tu pris la lame dans tes mains, et, d'un coup sec, te l'enfonças dans l'abdomen. Le sang tintait ton chemisier de rouge tandis que des gouttes écarlates se répandaient au sol, se mélangeant alors avec tes larmes qui sortirent, abondantes, de tes yeux. La douleur était atroce. "Au moins, l'autre salope à souffert " pensas tu, ravie, malgré le fait que Kenla te déteste à cause de cela. En effet, tu ne regrettais pas tes actions, tu t'en délectais même.
Ignorant cette sensation te déchirant la poitrine, tu relevas une dernière fois la tête. Les autres filles de la pièce ne bougeaient pas d'un pouce, tétanisées par la scène se déroulant devant leur yeux, sauf une qui s'était affalée sur le sol et qui régurgitait son repas.
Derrière elles, à travers la porte de la pièce et malgré ton champ de vision qui diminuait à une vitesse folle, tu aperçus un garçon aux cheveux blonds, les yeux à nouveau plein de larmes se précipiter à tes côtés.
- (T/p) ! (T/p) ! Non ! (T/p) ! Je... Je t'ai mentis... C'était sous l'émotion... Non... Je ne veux... Je ne veux pas te perdre...
Tu ne voyais plus que du noir. Autour de toi, les cris de panique diminuaient, s'amenuisaient, jusqu'à ne plus rien entendre à part sa voix. Finalement, un dernier hurlement de désespoir parvint jusqu'à tes oreilles. L'appel déchirant de ton chaton, s'époumonant, criant désespérément ton nom. Souriante, tu te dis que finalement il ne te détestait pas. Un plaisir intense empli ta poitrine tandis que tes lèvres s'etiraient en un dernier sourire.
Ce fut la dernière chose que tu ressentis, avant que la mort ne vienne te chercher, acceuillante, t'emmenant loin du monde des mortels pour t'emmener dans les limbes les plus sombres de son monde.
Tu étais partie heureuse. Tu ne regrettais rien, à part peut être ton chat qui était dans ton appartement. Et ton chat qui n'était PAS dans ton appartement. Mais tu étais tout de même heureuse.
Haut dans le ciel, tu regardais la vie avancer, sans toi. Tu regardais un homme, à présent âgé de 24 ans, avec des cheveux blonds décolorés à la racine, se déplaçant calmement en direction de son université, le regard toujours blasé. Tu souris tristement en le voyant se rapprocher d'une femme et l'embrasser doucement sur ses lèvres, mais tu te dis qu'il avait réussi à passer outre ton suicide qu'il avait en partie provoqué.
Tu l'avais vu, il s'en était voulu longtemps. Il ne dormait plus la nuit. Il avait de grandes cernes sous les yeux. Il séchait les cours en allant à l'infirmerie, les yeux pleins de larmes. Et toi, ça te faisait mal.
Alors, une nuit, une nuit pendant laquelle la mort avait accepté que tu rendes visite à ton chaton, tu y étais allée. Nuit pendant laquelle tu étais entrée dans son rêve alors qu'il rêvait une nouvelle fois de ton suicide. Et tu l'avais pris dans tes bras et lui avait chuchoté, tout bas.
- c'est fini, Kenma. Je vais bien. Ne t'en fais pas. Continue ta vie. Fais toi de nouveaux souvenirs. Ne te détruis pas à cause de moi, Kenma... Je t'aime, alors fait toi une nouvelle vie... Ne m'oublie pas, mais garde moi dans ton cœur, non dans tes cauchemars...
- mais tu es morte ! T'a t'il fait, en larmes.
- même morte, j'ai trouvé le moyen de te parler ! Maintenant, vis, Kenma !
Et il se réveilla, s'apercevant que c'était vraiment toi qui lui avait parlé. Il était en larmes et a passé le reste de la nuit à dire ton nom. Mais après cela, il ne fit plus de cauchemars. Et à présent, il vit, heureux. Et tu es heureuse pour lui.
Après tout, tu l'aimes.
~~~~~~~
Voilà ! J'espère que vous avez aimé ! Passez un joyeux nouvel an, bonne année et bonne santé !
Zoubi zoubi,
Pouff_sensei
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro