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𝟎𝟔:𝟏𝟖𝟕 - Halestorm, 𝑅𝑎𝑖𝑠𝑒 𝑌𝑜𝑢𝑟 𝐻𝑜𝑟𝑛𝑠

[29/04/2024]

Bonjour bonjour !

Qui c'est qui est au bout de sa vie après ces 6.3k mots de correction ? 🤡

Et de mémoire, je crois que c'est comme ça jusqu'à la fin, épilogue compris. Foutue limite de Wattpad. Je vais en chier jusqu'au bout 😭

Et c'est pas comme si y a une semaine j'étais repassée sur tous ces derniers chapitres pour rajouter des trucs. Genre ici tout le "listing" (je ne peux pas être plus floue ni plus précise mdr), et dans les chapitres suivants... secret 🙃

Ça m'a fait capter que j'ai oublié de rajouter une réplique dans le chapitre de vendredi. Je vais voir si je peux la recaser quelque part sur la fin, sinon tant pis x')

Je crois que j'avais quelque chose à dire dans cette intro, mais j'ai oublié. Comme d'hab. D'ailleurs, le passage de la honte vendredi, c'était la chanson. Je serai jamais parolière ptdr

Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Le trajet du retour se fit en silence. Jimin fila s'enfermer dans sa chambre dès que nous passâmes la porte de l'appartement, et mon ventre se serra. Il devait y avoir autre chose, derrière ça.

Je soufflai et entrai dans la cuisine. Je fis couler un café, et je remontai le couloir jusqu'à la chambre. Je tapai à la porte, puis la poussai. Il était encore assis devant sa coiffeuse, et quand il me vit apparaître dans son dos, il sursauta et passa ses mains sur son visage avant de se retourner vers moi.

« Je ne t'ai pas entendu arriver.

Tiens. »

Il saisit la tasse en me remerciant dans un souffle.

« Dis-moi ce qui ne va pas, Jimin. Vraiment. »

Ses yeux montèrent dans les miens une seconde, avant de replonger dans le café.

« Tout devient concret. Trop concret... »

Il fit pivoter son tabouret et replongea ses pupilles dans son reflet. Sa main glissa sur son crâne, dans ses cheveux qui ne dépassaient pas les neuf millimètres.

« Ce matin, Tae' et Namjoonie-hyung. Ce midi, mes cheveux. Demain matin, mes bijoux. Et demain midi, moi. Et toi. »

Sa mâchoire trembla. Je le rejoignis d'un pas et posai mes mains sur ses épaules.

« Tes cheveux, tes bijoux, ce ne sont que des détails. Tu vas devoir t'effacer pour entrer dans le moule, mais tu redeviendras toi dès que ça sera terminé. Et puis tu ne seras pas seul, comme tu pars avec Jungkook. Et vous allez retrouver Seokjin. Vous serez trois, là-bas. Tu vas te faire des amis. Tu trouveras rapidement tes marques, et tu pourras redevenir toi.

Je ne peux pas être pleinement moi, Hayden. Tu le sais.

Alors ça ne changera pas beaucoup d'habituellement. »

Il ne répondit pas, mais il savait que j'avais raison. Il n'y avait que quand il était en moment de off, qu'il pouvait vraiment être lui-même.

« Et toi ?

Moi... Je serai toujours là. À un message de toi. Tu pourras me contacter quand tu le voudras, je te répondrai toujours. Si jamais je peux te rejoindre lors de certaines permissions, je le ferai. Et je serai là à ton retour. J'aurai tellement d'amour à te donner que tu étoufferas.

Charmante image. »

Je lâchai un petit ricanement, et en voyant un sourire se dessiner sur son visage, je fus soulagé.

« Qu'est-ce que tu veux qu'on fasse, pour le reste de la journée ? Tu veux qu'on sorte ? Ou qu'on reste ici ?

Je préfère rester ici, si ça ne te dérange pas.

Bien sûr que non. »

Je posai un baiser sur le dessus de son crâne, mais les pointes de ses cheveux me piquèrent les lèvres.

« C'est nul, hein, les cheveux si courts ? »

Je me pinçai les lèvres.

« Ça change. Mais je t'assure que je te trouve toujours aussi beau qu'avant.

Mouais.

Je te le jure. »

Je glissai mon visage à côté du sien et posai un baiser pressant contre sa joue.

« Je vais me faire un café aussi, je t'attends au salon. »

Il me répondit d'un « Mmh » en hochant à peine la tête, et je quittai la chambre. Il fallait que je réussisse à rendre ce dernier jour inoubliable.

[...]

Rester ici en mode cocooning avait été agréable. Nous avions regardé des films, des vidéos YouTube, nous avions tourné quelques trucs pour sa chaîne, et nous avions continué d'écrire des morceaux de chanson, fantasmant sur de vrais duos que nous aurions pu présenter au monde entier. Nous avions profité du contact de l'autre, de sa chaleur. Il m'avait juste abandonné un quart d'heure, le temps de faire un dernier live pour ses fans. Et puis le jour était arrivé.

Jimin s'enrôlait aujourd'hui, et nous ne pouvions rien faire pour avoir plus de temps pour nous, repousser l'échéance, tout annuler. On ne pouvait pas s'enfuir. Il allait partir. J'en avais mal au ventre, mais je faisais comme si ça ne m'atteignait pas le moins du monde. Je devais être fort pour lui. Si je m'effondrais, je n'étais pas certain qu'il arriverait à me soutenir. Il tomberait très certainement avec moi, cette fois.

Nous avions passé la nuit dans les bras l'un de l'autre à nous dire que nous nous aimions, et à lister tout ce que nous ferions en nous retrouvant. On commencerait par faire l'amour et rattraper le temps perdu ; puis on voyagerait, on ferait le tour du monde ensemble ; quand je partirais en tournée, il viendrait me voir sur scène, passerait quelques nuits avec moi dans le tour-bus, et lorsqu'on dormirait à l'hôtel, on saccagerait la chambre ; quand lui repartirait en tournée, j'irais le voir sur scène ; nous monterions sur scène avec l'autre en tant qu'invité ; nous referions des vidéos pour YouTube, et des duos ; nous nous marierions et annoncerions la nouvelle au monde, si nous nous sentions prêts ; on partirait en voyage de noces dans les îles, et on ferait l'amour en plein vol dans son jet privé, puis dans le sable blanc et l'eau turquoise ; on s'installerait ensemble dans un coin tranquille de Los Angeles en espérant ne pas être harcelés de paparazzis et de fans ; et pour finir, on adopterait des animaux de compagnie et on essaierait d'avoir des enfants.

Pour ce dernier point, je ne savais pas trop, parce que l'un comme l'autre demandait énormément de temps, d'efforts, et d'argent. Surtout d'argent. Lui avait l'argent, mais peu de temps. Moi je n'avais rien de tout ça. Surtout la flemme, et déjà du mal à m'occuper de moi-même. Mais l'idée de fonder une famille avec lui me plaisait, alors je serais prêt à faire des efforts, si ça pouvait le rendre encore plus heureux. Parce que plus que tout, ce que nous voulions, c'était être heureux.

Nous avions rêvé. Mais c'était terminé.

Penché au-dessus de l'évier de la cuisine, le visage gouttant, je tentais de respirer profondément. Je devais ravaler mes nausées et rationnaliser. Je devais le soutenir, pas empirer ses craintes. L'annonce d'All Time Low de tenir trois shows exceptionnels l'été prochain n'arrivait même pas à contrebalancer ça. Rien n'y arriverait.

Mon téléphone sonna sur le marbre à côté de moi et j'y jetai un regard. On allait devoir y aller, mais ce ne fut pas ce qui retint mon attention. Sooyeon m'avait envoyé un message. Elle me demandait comment on allait, tous les deux, et si je voulais qu'elle vienne. J'hésitai à lui répondre, puis j'éteignis mon écran.

J'inspirai une dernière fois et essuyai mon visage dans mon t-shirt. Je quittai la cuisine et donnai quelques coups à la porte de la chambre, qui n'était pas fermée. Jimin était une fois encore devant sa coiffeuse, mais cette fois, il n'était pas assis à s'observer avec mélancolie. Les mains devant lui, il semblait contempler quelque chose.

« Il est l'heure, Kitty..., murmurai-je.

Je sais. Mais je n'arrive pas à l'enlever... »

Je fronçai les sourcils et le rejoignis. Le collier d'argent était toujours accroché à son cou, et sa bague de fiançailles avec. J'esquissai un petit sourire.

« Tu veux que je t'aide ?

Si tu veux... »

Je glissai mes mains dans sa nuque et tirai sur la chaîne jusqu'à ce que le fermoir glisse sous mes doigts. Jimin récupéra les bijoux dans ses paumes, et il effleura l'or de la bague.

« Dis-toi que la prochaine fois que tu la verras, tu pourras la porter et ne plus jamais la quitter. D'accord ? »

Un léger sourire s'étendit sur son visage, et il hocha la tête.

« J'aurais tellement voulu l'emporter avec moi... mais on ne peut rien amener.

Ce n'est pas plus mal. Ça t'empêchera de la perdre ou de l'abîmer. Et de devoir répondre à des questions dessus.

C'est vrai. »

Il soupira, puis me la tendit.

« Tiens. Je te la confie. »

J'eus un mouvement de recul et il fronça les sourcils.

« Tu ne-

Non, je ne peux pas la prendre.

Pourquoi ?

Parce que... Parce que j'aurais le sentiment que tu me la rendais, comme si tu rompais nos fiançailles...

C'est vrai... Tu as raison. Et puis, qui sait, si tu m'oubliais et que tu avais besoin d'argent, tu pourrais le revendre, et il en est hors de question. »

Je souris.

« Je vais la confier à ma mère.

À ta mère ? Pourquoi tu ne la laisses pas tout simplement ici avec le reste de tes bijoux ?

Eh bien... c'est pareil que si je te la rendais. Si je la posais simplement là et que je tournais les talons, j'aurais l'impression de te quitter...

Ok, file-la à ta mère. »

Un léger rire lui échappa tandis qu'il déposa le collier dans son coffret à bijoux.

« Je laisse la clé de ton corps ici. Tu pourras la récupérer si tu le souhaites.

J'attendrai que tu viennes ouvrir toi-même le cadenas. »

Un sourire aux lèvres, il referma le coffret. Il passa la bague sur son doigt et l'observa un instant.

« Je suis prêt.

Alors allons-y, sweety. »

Il m'adressa un petit sourire, et je passai ma main dans ses reins pour l'encourager à traverser l'appartement.

[...]

Son manager nous avait attendus en bas, dans le parking de sa résidence. La route fut beaucoup trop courte à notre goût, et nous arrivâmes trop vite. Quelques membres du staff de son agence allaient être présents. Il y aurait quelques caméras pour filmer leur départ. Quelques-uns de ses amis seraient aussi là, avec sa famille, bien évidemment. Seokjin et Rahyeon lui avaient dit qu'ils viendraient aussi. En bref, bien trop de monde. Et bien trop de monde qui ne devait pas être au courant de notre relation. Rien que nous voir descendre du même véhicule allait soulever des interrogations, mais il avait été hors de question qu'on se sépare avant ça.

La voiture s'arrêta, et la main de Jimin se resserra sur la mienne.

« Ça va aller, Kitty. »

Il ne me répondit pas et continua d'écraser mes doigts. Je fis donc de même et levai l'autre main vers son visage, quand la porte coulissante de la voiture s'ouvrit.

« On est arrivés, Jimin-ah.

Tu nous laisses deux minutes ?

Bien sûr. »

Les yeux de son manager nous sourirent, et il referma la porte. Jimin relâcha ma main, fit sauter sa ceinture, puis il se tourna vers moi. Il m'observa attentivement, et leva ensuite les mains vers moi. Il saisit mon visage et s'en approcha.

« Ne m'oublie pas, Jung Hayden Hoseok. Sinon je te promets qu'à mon retour, je te tue. »

Je pouffai en ne pouvant pas retenir un grand sourire.

« Je ne t'oublierai pas. Tu sais bien que j'en serais incapable, même si je le voulais.

Bien.

Mais toi, ne m'oublie pas non plus. Je sais que tu auras moult tentations sous le nez pendant dix-huit mois, mais n'y cède pas.

Je ne pourrai pas. Je me ferai virer, autrement. »

Je m'éloignai avec un sourire et lui pinçai la taille. Il couina et se mit à rire. Ses mains glissèrent sur ma gorge et il vint souffler contre ma bouche.

« Je te le promets. Même si je voulais t'oublier, je n'y arriverais pas non plus. Je suis corps et âme à toi, pour l'éternité. »

Je l'embrassai, et mes doigts s'enfoncèrent dans le tissu de son manteau. Je voulais le rapprocher de moi, retirer toutes ces couches de vêtement qui nous séparaient, le serrer contre moi. Il était déjà trop loin de moi. Seulement la porte du véhicule s'ouvrit de nouveau et nous nous séparâmes d'un bond.

« C'est l'heure.

Oui... »

Son manager nous offrit un sourire désolé avant de remonter son masque sur son visage. Il nous tourna le dos, mais cette fois, il ne referma pas la porte. C'était terminé.

Jimin passa un masque, et il descendit de la voiture sans me jeter un regard. Je m'empressai de faire de même et de regarder à l'extérieur. Pas de caméras, alors je sortis à mon tour. Son manager referma derrière moi et m'emboîta le pas.

« J'espère que vous vous êtes dit tout ce que vous aviez à vous dire, et pareil pour le reste. À partir de maintenant, tu es juste un de ses potes. OK ?

Compris. »

Il hocha la tête et reposa ses yeux sur Jimin. Nous le suivîmes en silence, quand nous aperçûmes Jungkook, plus loin. Il se mit à courir et lui sauta dessus. J'eus un pincement au cœur, mais je tentai de ne rien laisser paraître. Il pouvait bien sauter dans les bras de Jungkook devant les caméras, devant le monde entier. C'était normal. Dans les miens, ça ne l'était pas, même si notre amitié était désormais connue de tous. Il existait une barrière invisible entre l'amitié qu'il pouvait avoir avec les membres de son groupe, et celle qu'il pouvait avoir avec les gens extérieurs, aux yeux de ses fans. Je détestais ça, désormais.

Seokjin et Rahyeon débarquèrent et les serrèrent dans leurs bras. Ils échangèrent quelques mots entre eux, devant les deux caméras tenues par des membres de leur équipe, posèrent pour des photos, et je me retins de débouler. Je n'étais qu'un ami. J'étais personne.

Je soufflai bruyamment, dégageant un nuage de vapeur bien plus grand que je ne l'aurais cru, et à côté de moi, le manager de Jimin se mit à ricaner.

« Quoi ? lâchai-je sèchement.

Si tu commences à être jaloux ou saoulé, tu n'es pas au bout de tes peines.

Je sais. Je vais crever.

Ça va le faire.

Vous êtes sûr ? J'ai entendu tellement de trucs sur le service militaire... Et puis c'est long, bordel.

Oui, c'est un enfer, c'est vrai, mais personne ne s'amusera à le bizuter. Il part avec cet avantage, contrairement aux autres soldats. Et puis il sera sous le commandement de Seokjin, au début. Ne t'en fais pas, ça se passera bien pour lui.

OK.

Et c'est long, mais dès qu'il sera revenu, il fera tout ce qu'il pourra pour te rejoindre. Il ne t'oubliera pas. Ne te torture pas pour ça. »

Je me sentis rougir à travers mon masque.

« Vraiment ?

Oui. Il t'aime vraiment. Il n'y a que toi, dans son monde, et personne ne pourra jamais t'en chasser. Si tu en doutais, c'est que tu es idiot.

J'en doutais pas, mais... les relations à distance, c'est chaud... et puis on aura peu de contact, aucune intimité...

Vous avez tenu quoi, deux ans ?

Trois. On vient de fêter nos trois ans. »

Il lâcha un petit rire, les yeux toujours rivés sur Jimin.

« Vous avez tenu trois ans. Vous avez fait le plus dur. Vous pourrez tout surmonter. Ça passera vite, tu verras. Surtout si tu arrives à lancer ton groupe. »

J'écarquillai les yeux et tournai la tête vers lui.

« Comment vous savez ça ?

Je sais tout. »

Ah.

« Je lui sers un peu de psy, des fois. Il a déjà été voir des psy, mais je crois qu'il n'arrive pas à lâcher prise, malgré le secret médical.

Je vois.

Mais pour en revenir à toi, tu verras. Le temps passera vite. Il sera de retour plus vite que tu ne l'auras cru. Et à ce moment-là, vous aurez sans doute plus de libertés.

Vous le pensez vraiment ? »

Il haussa les épaules.

« En tout cas, je l'espère. Il en a bavé, pendant toutes ses années. Et plus que tout, je veux qu'il soit heureux. »

Je hochai la tête et reposai mes yeux sur Jimin. Il continuait de parler devant la caméra en tirant sur le bord de sa capuche pour être certain de ne pas trop dévoiler son crâne. Puis, j'entendis du bruit non loin de nous. Je me retournai et reconnus ses parents et son frère. Quand ils me virent, ils n'eurent pas l'air surpris. Ils me saluèrent et je m'inclinai à mon tour.

« Venez par ici. »

Le manager de Jimin les conduisit derrière des barrières, et ne sachant pas trop quoi faire, je suivis. Nous marchâmes pendant une bonne minute dans un froid glacial, puis nous entrâmes dans un bâtiment. Nous patientâmes, observant la grande cour centrale où des futurs soldats se trouvaient déjà.

Je restai silencieux. Je n'avais rien à dire à ses parents, ni même à son frère. J'étais gêné d'être là avec eux. Pourtant, j'y avais ma place.

Heureusement, Jimin finit par revenir, suivi de Jungkook et des autres membres de son agence. Il alla saluer un groupe un peu plus loin, et je compris que c'était la famille de Jungkook. Jimin resta un instant avec eux, puis il s'inclina avec respect et se retourna. Je compris qu'il nous cherchait, et son manager s'avança vers lui en levant le bras pour lui faire signe avant que je ne le fasse. Il s'empressa donc de nous rejoindre, et il se jeta dans les bras de sa mère. Il échangea quelques mots avec elle, puis passa à son père, et ensuite à son frère. Je restai un peu en retrait pendant tout ce temps. Petit à petit, les manteaux s'ouvrirent, les capuches et les bonnets tombèrent. Son père caressa son crâne rasé avec fierté. Je n'étais pas certain que Jimin ressentait la même chose que lui à ce propos, mais il n'allait sûrement rien dire.

Il y eut soudain un sifflement désagréable, puis la voix d'un homme qui résonna dans un micro. Ça allait être l'heure. Les nouvelles recrues allaient partir. Jimin allait partir.

Ses yeux croisèrent aussitôt les miens. Nous nous observâmes pendant plusieurs secondes, puis il baissa la tête sur sa main gauche. Il saisit sa bague et la caressa de son pouce, avant de la retirer. Il regarda sa mère et il lui tendit. Elle recula au premier abord, mais il dut lui faire comprendre pourquoi il voulait que ça soit elle qui l'ait. Elle finit par la prendre et la serrer dans son poing en hochant la tête. Il la remercia, puis se tourna vers moi. Il me rejoignit enfin, et il passa ses bras hésitants autour de mes épaules. Je n'attendis pas une seconde pour entourer sa taille des miens et le serrer contre mon corps.

« Retiens-moi..., murmura-t-il.

Je ne fais que ça depuis tout à l'heure, par la pensée. Ça marche ? »

Un petit rire lui échappa, et ses doigts glissèrent sur mon crâne.

« Pourquoi tu as fait ça, Hayden...

J'aurais pas dû, ouais. Je ressemble à rien et y en a qui vont se foutre de ma gueule, quand je vais rentrer. C'est la dernière fois que je fais ce genre de truc pour te soutenir. Je t'aime, mais faut pas déconner. La prochaine fois, je te laisserai pleurer. »

Il s'esclaffa.

« Je pleurerai seul, mais au moins, je ne serai pas frustré, après. Ne plus pouvoir glisser mes doigts dans tes cheveux alors que j'aime tellement ça...

Et moi, on en parle ? »

Il rit encore, et je retirai mes bras de son dos. Notre étreinte était trop longue.

« Pas encore...

Il y a des gens autour de nous qui nous ont très certainement reconnus.

JLH. »

Mon cœur loupa un battement. Mais il avait gagné. Je le repris dans mes bras et l'écrasai contre moi.

« IK. Je t'aime aussi, Kit-, Jimin. Je t'aime aussi, Jimin. Mais je vais tenir bon. Alors fais de même.

Je vais essayer. »

J'inclinai mon visage et essayai de me frayer un chemin discret jusqu'à sa gorge. J'y déposai un baiser à travers mon masque, puis le repoussai.

« Allez. Enfuie-toi. »

Ses lèvres tremblèrent, mais il les étira dans un sourire pour lutter. Il me lâcha, puis tourna la tête. Il prit son frère dans ses bras. Ils échangèrent probablement quelques mots, puis ce fut au tour de sa mère, puis de son père. Il parla ensuite brièvement avec son manager et lui fit une accolade, avant de chercher quelqu'un du regard. Il leva ensuite le bras en l'air, et je vis Jungkook lui répondre, quelques mètres plus loin. Ils marchèrent en direction de l'autre et mon ventre se serra. Ça y est, il partait. Il s'en allait. Loin de moi. Pendant deux ans. J'avais mal au cœur.

Jimin s'arrêta soudain et se retourna. Ses yeux tombèrent aussitôt dans les miens, et mon estomac fit un salto. Il se mit alors à courir dans ma direction et un sentiment de panique envahit mon corps. Qu'est-ce qu'il faisait ?

Il se jeta sur moi, le visage contre mon écharpe, et la main droite dans les quelques cheveux restants sur mon crâne. Confus, je ne réagis pas tout de suite, mais je finis par le prendre dans mes bras. Ses tremblements cessèrent lorsqu'il se retrouva contre moi.

« Jimin... T'aurais pas dû faire ça, ça va questionner les gens...

Je n'en ai rien à foutre. »

Sa main gauche écrasa mon écharpe contre ma nuque. Il releva la tête, et ses yeux croisèrent les miens. Ses doigts glissèrent derrière mon oreille pour retirer l'élastique de mon masque, et mes tripes se mirent à frire dans mon ventre. Je ne réagis pas pour autant, perdu dans ses iris sombres. Elles chutèrent ensuite sur ma bouche, et il y plongea. Mon cœur s'arrêta, et je perçus la panique des membres de sa famille autour de moi. Son baiser ne dura que deux secondes, et je n'eus même pas le temps de lui répondre avant qu'il souffle contre ma bouche :

« Je reviendrai, alors attends-moi. »

L'élastique repassa derrière mon oreille, et ses yeux remontèrent dans les miens.

« Reviens-moi vite, Jimin. »

Il me sourit, puis s'éloigna. Il effleura le bras de son manager et rejoignit Jungkook qui l'attendait près de la sortie. Il se retourna une dernière fois vers nous, et leva le bras pour nous saluer.

« À bientôt ! »

Sa famille lui répondit. Moi, j'en fus incapable. Puis il disparut. Une sorte de porte invisible se referma derrière lui et les autres futurs soldats. Tous prirent place dans l'immense cour à ciel ouvert, à des endroits indiqués, et on commença à leur servir un discours. J'avais envie d'aller le chercher et de l'arracher à ce protocole idiot. Il n'avait pas besoin de le faire, cette histoire de guerre avec la Corée du Nord était une connerie, il avait assez travaillé pour son pays comme ça depuis dix ans. Mais je ne fis rien. Je ne voulais pas lui poser de problème. Alors j'attendis, près de sa famille. Lorsqu'ils firent le salut militaire, mon cœur se serra. Puis ils passèrent leur sac sur leur dos et tournèrent les talons pour suivre leur instructeur.

Jimin tourna la tête vers nous et ses yeux croisèrent les miens. Il me fit un discret signe de la main et continua son chemin. Il allait disparaître dans le bâtiment sur la gauche, et je ne voulais pas voir ça.

Je fus donc le premier à tourner les talons. Je n'avais pas le courage d'affronter le regard de sa famille, ni des autres personnes présentes, si on nous avait vus. Jimin avait déconné, sévèrement. Mais dire que je le regrettais serait faux. Ces quelques secondes volées avaient été précieuses.

Une fois hors du bâtiment, tout le monde commença à se disperser et retrouva son véhicule pour repartir. En réalisant que je n'en avais pas, j'eus une vague de stress. Je me retournai donc vers le manager de Jimin. Il sembla entendre ma question muette et il secoua la tête. Rassuré, j'inclinai la mienne pour le remercier, et je le laissai me dépasser. Quand nous vîmes que les parents de Jimin semblaient vouloir partir dans une autre direction, nous nous arrêtâmes et leur fîmes face.

« Messieurs et madame Park, fit le manager de Jimin en s'inclinant. Je vous souhaite un bon retour sur Busan.

Merci. Bon retour à vous aussi, et bon courage pour votre prochain emploi.

Merci beaucoup. »

Je fus confus, mais en réalité, c'était logique : il se retrouvait au chômage technique, maintenant que Jimin était parti pour dix-huit mois. Il fallait qu'il trouve une manière de s'occuper et de régler ses factures.

Les yeux de la famille Park se posèrent sur moi et ma gorge se serra.

« Tu restes en Corée jusque quand ?

Je repars après-demain.

Et tu loges chez notre fils, actuellement ?

Oui.

Très bien. Ne t'embête pas à nettoyer et couper l'électricité et l'eau, nous reviendrons après ton départ pour nous occuper de tout.

Je le ferai, ne vous en faites pas. C'est la moindre des choses.

Comme tu veux. »

Mes yeux se posèrent sur sa mère, et glissèrent jusqu'à ses mains. Son poing était toujours serré autour de la bague. Elle remarqua que je le fixais alors elle releva la main.

« Tu souhaites la garder ?

Non, répondis-je immédiatement. Je ne veux pas avoir le sentiment qu'il me l'a rendue... »

Elle esquissa un sourire et referma son poing.

« Alors je vais la garder. Tu as la tienne ? »

Je hochai la tête et relevai un peu ma manche pour dévoiler ma main gauche.

« Elle ne me quitte jamais. »

Son sourire s'agrandit. Je lui répondis de la même manière, et son père se racla soudain la gorge.

« Bien. Nous allons y aller, nous avons plusieurs heures de route jusqu'à Busan.

Soyez prudents.

Oui. Toi aussi. Rentre bien.

Merci.

Salut, Hayden ! me lança Jihyun.

Salut ! »

Ils s'inclinèrent alors je fis de même. En me relevant, je vis que la mère de famille n'avait pas bougé et m'observait toujours avec un sourire. Elle s'approcha de moi et j'avalai ma salive. J'eus envie de reculer, mais en comprenant qu'elle voulait me prendre dans ses bras, je me figeai.

« Je vais prendre soin de sa bague. Alors en échange, promets-moi de prendre soin de la tienne, de prendre soin de toi, et de faire attention à ce que tu dis et fais.

Je vous le promets.

Sois-lui fidèle.

Le contraire est impensable. Ne vous en faites pas pour ça.

Bien. Et essaie de préparer votre futur. Si vous voulez pouvoir avoir un avenir ensemble, il va falloir travailler beaucoup.

J'ai déjà commencé. Et je ne m'arrêterai que lorsque je l'aurai rattrapé et que je serai en droit de le mériter. »

Elle relâcha son étreinte et plongea ses yeux dans les miens.

« S'il t'aime, c'est que tu le mérites déjà. Mais il est vrai que le monde entier ne sera pas de son avis. Alors très bien. Travaille dur.

Je le ferai.

Et si jamais tu as besoin d'aide, tu peux compter sur nous. »

Je lui souris et hochai la tête.

« Merci beaucoup. »

Elle monta sa main à mon visage et tapota ma joue.

« Rentre bien, mon gendre. Et bon courage.

Merci beaucoup, madame. »

Elle me relâcha et s'éloigna d'un pas. Je m'inclinai à quatre-vingt-dix degrés.

« Bon retour à vous... mère.

Merci. »

Je me sentis fondre de l'intérieur, mais elle s'éloigna sans un mot.

Je restai ainsi quelques secondes avant de me redresser. Je me retournai et vis que le manager de Jimin m'attendait quelques mètres plus loin.

« Je te ramène à l'appartement ?

S'il vous plaît.

Monte. »

Je ne me fis pas prier, et il referma la porte derrière moi.

Je sortis mon téléphone de ma poche et ouvris KakaoTalk, mais aucun message de Jimin. J'allais devoir me faire à l'idée que je n'allais plus en recevoir avant un moment.

La voiture démarra, mais je restai figé sur la conversation et les derniers messages que nous avions échangés, qui dataient du jour de mon retour ici. C'était il y a si longtemps...

Ces quelques jours repassèrent devant mes pupilles. Nos retrouvailles, nos balades, nos étreintes, l'anniversaire de nos trois ans ensemble, puis ses craintes, les épreuves qu'on avait dû surmonter, jusqu'à notre séparation aujourd'hui.

J'allais rentrer à Los Angeles et retrouver mon groupe. Je n'en avais aucune envie. Je n'avais pas envie de repartir, je n'avais pas envie de les retrouver, je n'avais pas envie de rejouer, de composer, d'enregistrer, de travailler si loin de Jimin. Mais je n'avais pas le choix. J'étais dans un bad mood et ça passerait vite une fois de retour chez moi et dans mon élément. Mais pour le moment, j'avais juste envie de me morfondre en me roulant dans les draps rouges du lit.

La portière s'ouvrit et je sursautai. Je n'avais même pas réalisé que nous nous étions arrêtés. Je m'empressai de descendre.

« Merci beaucoup de m'avoir raccompagné.

Je n'allais pas te laisser là-bas tout seul, rit-il. Tiens. C'est mon numéro. Appelle-moi si tu as besoin de quelque chose.

Oh, c'est gentil, mais ça devrait aller. Je vais me débrouiller.

Même pour repartir à l'aéroport ?

Oui. Je prendrai le métro. Je ne vais pas vous déranger pour ça.

Je suis payé pour ça.

Vous êtes payés pour vous occuper de Jimin, répondis-je dans un rire. Rien ne vous-

Jimin me paye pour m'occuper de toi.

Quoi !? »

Ma voix résonna dans le garage souterrain, et il lâcha un rire.

« Oui. Jimin a décidé de me garder à son service le temps de son service militaire ; pour m'occuper de ses affaires comme de son appartement, afin que tout soit prêt lorsqu'il reviendra de permission, mais aussi pour m'occuper de toi, si jamais tu étais dans les parages.

Mais...

Si tu as besoin d'un chauffeur ou d'un garde du corps, je suis là pour ça.

D'accord... Merci.

De rien. Il m'a d'ailleurs dit de te transmettre un message, quand on serait rentrés. »

Mon cœur se serra.

« Dans son ordinateur, il y a un fichier pour toi, sur le bureau, qui porte ton nom. Ouvre-le. »

Je hochai la tête après que l'information ait fait le tour.

« Voilà, c'est tout. Appelle-moi si jamais tu as besoin de moi demain ou après-demain, pour rejoindre l'aéroport. Je suis là pour ça.

D'accord. J'y réfléchirai. Merci.

De rien. Passe une bonne fin de journée !

Merci, vous aussi. »

Il s'inclina alors je m'empressai de faire de même. Puis, il remonta dans la voiture et démarra, me laissant seul dans le parking. Je rejoignis donc l'ascenseur et appuyai sur le bouton du treizième étage.

Mais une fois seul dans ce grand appartement qui ne m'appartenait pas, je ne me sentis pas bien. Ce sentiment d'imposture était encore là. J'avais envie d'avancer mon vol et de repartir pour les États-Unis immédiatement.

Je fonçai vers la chambre, et en apercevant le lit défait, je retirai mes vêtements et m'y cachai. L'odeur me calma instantanément, mais avec l'absence de Jimin, mon angoisse ne tarda pas à revenir graduellement. Je m'emparai de son oreiller et le serrai contre moi, et je finis par sombrer.

[...]

Quand je me réveillai, la seule chose à laquelle je pensai, ce fut à ce fameux fichier dont m'avait parlé son manager. Jimin m'avait laissé quelque chose. Qu'est-ce que c'était ? Une lettre d'amour ? Une lettre d'adieu ? Une nude ou une petite sextape ? Il en serait bien capable.

Je quittai le lit, me rhabillai, et fonçai vers son bureau. J'appuyai sur le bouton de son ordinateur et ignorai mon estomac qui grognait. Je voulais voir ce fameux fichier.

Je tapai le mot de passe, et le fond d'écran s'afficha juste après. Je cherchai le fichier, et je le trouvai. Cependant, je vis qu'il s'agissait d'une vidéo. Elle datait d'il y a deux jours. Je déglutis, et la lançai.

Le logiciel s'ouvrit, et après quelques secondes, son visage apparut.

« "Coucou, Hayden", commença-t-il en souriant. "Je ne sais pas combien de temps va durer cette vidéo, autant parce que tu es au salon et que je n'ai pas envie de te laisser seul trop longtemps, parce que nous avons trop peu de temps à passer ensemble, que parce que je ne sais pas quand est-ce que je vais m'arrêter de parler. J'ai des tas de choses à te dire, tout comme je n'en ai aucune. En réalité, je pense que je vais te dire peu de choses, ici. Car les choses les plus importantes, je te les dirai en face. Te dire que je t'aime, que tu peux revenir ici quand tu le souhaites, utiliser mon appartement, mes cartes bancaires, ma voiture... Mon manager, aussi, je te parlerai sans doute de tout ça avant de partir. Si jamais j'oublie... désolé. Tu pourras lui demander. Mais une chose est sûre, je n'oublierai pas de te dire que je t'aime. Ça, ça sera impossible." »

Il rit, et un sourire étira mes lèvres.

« "Je me suis perdu dans ce que je voulais te dire. Mais bref. Le point le plus important que je voulais aborder dans cette vidéo, je sais que je n'aurai pas le courage de t'en parler en face. Donc je suis lâche et je te laisse ce message vidéo. Ne m'en veux pas." »

Il déglutit et reprit.

« "Tu sais, cette chanson qu'on a commencé à écrire et à enregistrer ensemble, il y a deux jour... Je l'ai terminée. Bon, je ne sais pas si on pourra réellement en faire quelque chose, mais je l'ai terminée. Tu la trouveras dans le dossier qui porte ton nom, dans le fichier « musique », dans mes documents. Et tu trouveras aussi une chanson que j'ai écrite il y a plusieurs mois... Pour être honnête, je n'avais pas l'intention de te la partager, mais... après avoir entendu celle que toi tu as écrite pour moi... je voulais au moins faire ça. J'ai réussi à trouver un petit peu de courage afin de t'en parler. Ne t'emballe pas, elle n'est clairement pas au niveau de la tienne, et j'ai honte... mais j'espère que ça te fera au moins sourire. Voilà. Je crois que c'est tout ce que j'avais à te dire, ici. Ah, dans le dossier, tu trouveras également une adresse mail pour contacter mon agence, si tu as besoin de leur accord pour quoi que ce soit. Ça t'empêchera de tomber dans la foule de mails et d'attendre plusieurs jours avant d'obtenir une réponse. Avec cette adresse-là, tu auras quelqu'un pour te répondre dans les dix minutes. Et tu trouveras aussi les numéros de plusieurs de nos producteurs. Si jamais l'envie de sortir notre duo te disait bien, travailler avec l'agence faciliterait les démarches. Je dis ça, je ne dis rien." »

Son petit sourire en coin me manquait. Il me manquait tellement.

« "Finalement, je vais craquer. Je t'aime, Hayden. Et je sais qu'au moment où tu verras cette vidéo, j'aurai le cœur serré. J'espère que le tien sera un peu soulagé par ce que je viens de te dire. Je t'aime. Je te souhaite bon courage pour le retour, et pour ta reprise. Travaille dur, compose des putains de chansons, trouve une maison de disque, sors un album, éblouis le monde, et envole-toi, Hayden. Envole-toi, et attends-moi. Je te retrouverai aussi vite que je le pourrai. Je te rejoindrai, et on ne se séparera plus. Je te le promets. Travaillons dur chacun de notre côté et retrouvons-nous dans dix-huit mois. D'accord ?" »

Il voulait avoir l'air assuré, mais sa dernière question l'avait trahi : sa voix avait tremblé.

« "À bientôt, Hayden. Prends soin de toi. Je reviendrai vite. Je t'aime." »

Un dernier sourire, et il coupa l'enregistrement. La fenêtre du logiciel se ferma, mais je relançai la vidéo.

Je la regardai plusieurs fois, et même si j'avais le cœur comprimé, je me sentais mieux.

Je copiai sur mon ordinateur les fichiers qu'il m'avait laissés, ainsi que cette vidéo, puis j'allumai sa webcam pour m'enregistrer à mon tour, et laisser ce fichier de façon bien visible sur son bureau.

« Coucou, sweetheart. Je viens de voir ta vidéo. Ça ne fait que quelques heures que tu es parti, mais je suis au bout de ma vie. C'est plus dur que ce que je pensais. Me retrouver ici, tout seul... avec ton manager à mon service, en plus, t'abuses... Mais je vais tenir bon. J'ai récupéré tes fichiers, et j'écouterai tout ça sur le chemin du retour, quand je serai au fond du trou. Je ne sais pas quand est-ce que tu verras cette vidéo. Peut-être lors de ta première permission. Mais j'espère que j'aurai déjà bien avancé, avec le groupe, et que tu seras fier de moi. Je te souhaite bon retour, et repose-toi bien. Tu as bien travaillé, et tu mérites ces quelques jours de répit. Appelle-moi vite, parce que je sais que j'aurai besoin d'entendre ta voix. Et n'oublie pas que je t'aime aussi. Bon courage pour la suite, Jimin. HLJ. »

Je coupai l'enregistrement. Je ne pris même pas la peine de le visionner. Je le renommai avec le nom de Jimin, et je le posai bien en évidence au milieu de la fenêtre. Puis, j'éteignis l'ordinateur. Je repensai au message que Sooyeon m'avait envoyé ce matin. Passer quelques heures en sa compagnie demain me ferait du bien, après réflexion. Je ne l'avais pas vue depuis trop longtemps, et rester seul ici finirait par me rendre fou. Mais en attendant, j'allais me retrousser les manches et me remettre au travail. J'allais tenter de rattraper Jimin dès maintenant.

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