𝟎𝟔:𝟏𝟖𝟓 - I Prevail, 𝑇ℎ𝑒𝑟𝑒'𝑠 𝐹𝑒𝑎𝑟 𝐼𝑛 𝐿𝑒𝑡𝑡𝑖𝑛𝑔 𝐺𝑜
[22/04/2024]
Bonjour bonjour !
C'est drôle, encore une chanson d'I Prevail, aujourd'hui... 🤡 (que j'adore, soit dit en passant)
J'ai pas encore mes billets de train parce que j'attendais de voir si je restais un jour de plus sur Paris pour voir une amie ou pas, MAIS j'ai mes hôtels et mon aller Paris-Bruxelles. Ce qui est déjà très bien (et ça m'a coûté une fortune rip, le sold out de la première date à Bruxelles a fait que la plupart des hôtels/auberges sont blindés. Et celui où j'ai été pour Bad Omens, qui est à une minute de la salle, c'était 541€, cette fois, alors nope, j'ai pris plus loin, mais moins cher. Tellement abusé 😭)
Pour des places de concert à 35 balles, je vais payer le double voire le triple pour chaque en logement et transport. Mais bon, ça vaudra le coup 💙 (puis j'avais qu'à m'y prendre avant mdr)
BREF.
Chapitre 185. À votre avis, comment va se terminer "l'audition" d'Ulrich ? Sera-t-il embauché parce qu'il a les capacités, ou faute de mieux ? Ou pas du tout ?
Et que va-t-il se passer ensuite ? On était en novembre 2023, pour vous resituer dans la timeline. Le départ de Jimin est pour bientôt...
Et la fin de cette histoire aussi, malheureusement. Je n'arrive toujours pas à le réaliser.
Quoi qu'il en soit, j'ai mis un temps fou à corriger ce chapitre, j'avais 0 concentration. J'espère que je n'ai pas laissé passer de fautes, et qu'il vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Après ma question, Ulrich avait simplement souri. Je n'avais pas trop su comment comprendre cette réaction. Mais il avait posé sa basse, avait saisi ma guitare, et l'avait branchée avant de commencer à jouer, enchaînant des accords rythmiques précis, et passant ensuite à des solos techniques qui avaient fait se dresser les poils sur mes bras.
« Je suis aussi guitariste. Je joue des deux depuis des années, et au contraire, alterner ne me poserait aucun problème. »
Ce gosse était mon ange sauveur. Il avait passé le test haut la main, et notre groupe s'était ainsi officialisé. Moi, Dean, Kate, et Ulrich. Kate avait quitté la maison car elle avait réussi à se trouver un tout petit studio. Ulrich logeait chez ses cousins en attendant d'aussi trouver quelque chose pour lui seul. Et moi, même si j'avais dû mettre ma fierté de côté pour ça, j'avais emménagé dans l'appartement de Jimin de façon quasi permanente. Ça embêtait ma mère, ça faisait chouiner ma sœur même si elle approchait de l'adolescence, et ça faisait jubiler mon frère. Mais il était plus que temps.
Ce soir, 1ᵉʳ décembre 2023, WIDZ donnait son dernier concert sous ce nom. Après notre dernière chanson, nous dévoilerions notre nouveau nom qui, on l'espérait, serait le dernier. Contre toute attente, c'était Adrian qui l'avait trouvé. Il avait repris mon idée, celle que j'avais toujours utilisée. Garder la première lettre du prénom de chacun des membres, et en y ajoutant des chiffres de façon simultanée, s'arrêter lorsque celles-ci donneraient un mot. Ainsi, Hayden, Dean, Kate et Ulrich donnaient « HDKU ». Et plus une lettre, ça donnait « IELV ». « IELV », ou en anglais « VEIL », « EVIL » ou encore « LIVE ». Même si au début nous penchions plus pour « VEIL », à moins de s'appeler « +1 » et de garder les trois acronymes pour des potentiels noms d'album, le fait que « EVIL » était le parfait miroir de « LIVE » nous avait plu. Ainsi, EVILLIVE, ou EVIL, était né.
Des amis de Dylan, qui venaient de lancer leur boîte de graphisme, nous avaient ainsi dessiné plusieurs logos, avec plusieurs typographies pour le nom du groupe. Le travail était si qualitatif que nous n'aurions sans doute pas eu mieux en nous adressant à une agence de communication avec plus d'expérience. Ils avaient refusé qu'on les paie, disant que simplement leur faire de la publicité serait suffisant.
Nous avions accepté, mais nous savions tous les quatre qu'un jour viendrait, on les paierait pour leur aide. Tout travail méritait salaire, et si nous réussissions à percer, alors leur travail serait exploité des dizaines et des dizaines de fois. Et sa première diffusion allait commencer ce soir.
Nous arrivâmes sur place plusieurs heures avant le début du concert, afin de vérifier que tout allait bien au niveau de la scène, mais aussi de la salle. C'était un bar-concert beaucoup plus grand que ceux que nous avions fait précédemment, et la somme à sortir pour le louer avait été plus importante. Nous nous étions cotisés, et nous étions plus qu'heureux de performer ici pour la dernière fois avec cet ancien nom, d'y faire le reveal du nouveau nom et du logo, et de partir sur ça.
De partir sur ça ?
Oui, parce qu'à partir de maintenant, nous allions nous concentrer sur la production. Nous avions réussi à toucher un large public, sur tout Los Angeles, voire même sur toute la côte ouest. Des gens venaient d'un peu partout pour nous voir, et c'était grisant. Alors maintenant que nous avions une petite fanbase qui nous surveillait, nous allions travailler, encore et encore, et mettre de l'argent de côté pour enfin produire ce premier EP tant rêvé.
Et puis surtout, Jimin s'en allait servir son pays. Ce soir, j'allais dormir chez Dean. J'allais lui abandonner ma guitare, et il me conduirait à l'aéroport vers cinq heures du matin avant d'aller travailler. J'allais être carrément en avance, mais c'était mieux ainsi. Mon avion décollait à neuf heures du matin, et j'étais censé arriver à seize heures, le 3. Jimin allait venir me chercher lui-même à Incheon. Et après, je ne savais pas ce que nous allions faire.
Sans doute allions-nous nous balader un peu dans Séoul, à la nuit tombée. Sans doute allions-nous faire des tas d'expositions et de restaurants parce qu'il aurait tout privatisé. Ou peut-être allions-nous rester chez lui, au chaud, à profiter l'un de l'autre de toutes les manières possibles. Après tout, nous n'allions avoir qu'une semaine. Huit jours, précisément. C'était beaucoup trop court. Alors rester ensemble chez lui, ça ne me dérangerait pas. Ne rien faire ne me dérangerait pas. Je savais seulement que si jamais je réussissais à trouver du courage, j'allais lui emprunter la guitare acoustique qui trônait dans son salon, à un moment.
Il y avait une chanson que j'avais composée, sur laquelle je travaillais depuis des mois, voire quasiment un an, que j'avais terminée, fin septembre. Je l'avais partagée avec les membres de mon groupe. Ils m'avaient aidé à faire quelques arrangements, ils l'avaient enregistrée avec moi, et elle était parfaite.
Je l'avais écrite pour Jimin. C'était sa chanson, notre chanson. Et si nous ne l'avions pas encore jouée en concert, ni diffusée, c'était parce que je voulais qu'il soit le premier à l'entendre.
Elle s'appelait « Our Alphabet », et je savais qu'il comprendrait dès les premières secondes que cette chanson était pour lui. Ally avait même participé, même si je ne lui avais pas fait écouter le reste. C'était elle qui chantonnait les premières secondes. Elle prononçait l'alphabet sur un air de comptine que tout le monde connaissait jusqu'à la lettre « P », avant que le premier couplet ne commence. Dans la version studio définitive, Kate m'accompagnait au chant, mais c'était principalement moi qui chantais. C'était une balade, et pour cette raison, ça n'allait pas être notre chanson titre, mais ce n'était pas grave. Peut-être qu'elle attirerait moins le regard, peut-être qu'on ne me poserait pas trop de questions, et peut-être que personne ne devinerait qu'elle était pour Jimin. Nous avions promis à sa mère de garder le secret jusqu'à son retour dans deux ans. Tout allait bientôt reposer sur mes épaules.
« Prêt ? »
Dean me fit soudain sortir de mes pensées.
« Oui. Pardon, je pensais aux jours qui allaient arriver.
– Essaie de te concentrer sur le concert, me dit-il en riant. Tu auras tout le temps du vol pour penser à tes "vacances". »
Il me donna une tape sur l'épaule et s'éloigna avec un sourire. Oui. Il n'avait pas tort.
Je me redressai, jetai un coup d'œil à mon téléphone, et j'inspirai profondément avant de le rejoindre. Ça allait bientôt être l'heure. C'était notre dernier concert avant quelques mois, il fallait qu'on assure.
[...]
L'ambiance avait été folle. Tellement de personnes étaient venues que beaucoup avaient malheureusement dû rester à l'extérieur. On nous avait félicités pour notre énergie sur scène, pour ces titres « génialissimes ». Ulrich avait déjà tout un groupe d'admirateurs (et surtout d'admiratrices), mais contre toute attente, il était si timide qu'il osait à peine parler à toutes ses fans, et ça me rassurait dans le sens où, malgré son jeune âge, il n'allait pas sauter sur tout ce qui bougeait et qui s'offrait à lui. Adrian, malgré tout, était content de cette alternative. Et même s'il ne faisait plus partie du visage du groupe, il faisait toujours partie de l'équipe. S'il pouvait monter sur scène en renfort, jamais nous ne l'en empêcherions. Nous nous étions promis que, le jour où nous partirions en tournée, il serait la personne qui nous accompagnerait sur scène. Et puis, Kate...
J'en étais triste pour Maria, car tout le monde semblait déjà l'avoir oubliée. Pourtant, c'était vraiment une bonne chanteuse. Mais Kate à côté, c'était Kate. Une fois encore, je n'étais pas du tout objectif, mais notre public semblait être du même avis. Beaucoup disaient que fusionner nos deux groupes à Kate et moi avait été la meilleure décision. Ce n'était pas du tout une fusion, mais mieux valait passer sous silence les raisons qui avaient fait qu'elle nous avait finalement rejoints.
Après un dernier verre sans alcool, je serrai mes amis dans mes bras et partis avec Dean. Je plaçai ma guitare dans un coin de son salon pour ne pas qu'elle le dérange, et je me préparai à dormir, mais j'eus énormément de mal à trouver le sommeil. Après tout, est-ce que ça valait vraiment la peine de sombrer, pour trois heures ?
Je somnolai pourtant, et j'entendis le réveil de mon meilleur ami sonner alors même que le mien était programmé pour une demi-heure plus tard. J'étais un déchet, mais j'allais dormir dans l'avion. Ce n'était pas grave. Vu l'heure à laquelle j'allais arriver, si je ne dormais pas, ça ne serait pas gênant non plus.
Je profitai de la salle de bains tandis qu'il prenait un petit déjeuner, et nous échangeâmes ensuite nos places. Je n'avalai qu'un café, l'estomac serré, et nous partîmes. Il me déposa à l'aéroport un peu avant cinq heures ; le trajet s'était fait plus rapidement que nous l'avions cru. Il me serra dans ses bras en me disant d'en profiter à fond, de revenir sans aucun regrets et la tête plein d'inspiration, et il remonta dans sa voiture avant de disparaître.
Je trimballai donc ma carcasse et ma valise jusqu'à l'intérieur de l'aéroport. J'allais avoir quatre heures à attendre, mais ça allait le faire.
Ma capuche sur la tête, mon casque vissé sur les oreilles et un masque sur le visage, je m'assis sagement et fermai les yeux. Les bras croisés sur mon torse, j'attendis calmement que les heures passent.
L'aéroport fut de plus en plus animé, et lorsque huit heures sonna, je me relevai et me rendis au dépose-bagage de Korean Air pour me débarrasser de ma valise qui allait en soute.
Ensuite, le trajet habituel se reproduisit, jusqu'à ce que j'arrive à ma porte d'embarquement. J'avais de l'avance, mais ce n'était pas plus mal. Je me rassis, remis ma capuche, mon casque et mon masque, et je refermai les yeux en reprenant la même position qu'une demi-heure plus tôt. J'avais hâte que le temps passe, j'avais hâte d'arriver en Corée, j'avais hâte de retrouver Jimin.
[...]
L'aéroport d'Incheon se dessina enfin à travers les hublots. Même si mon impatience se décuplait, j'avais du mal à garder les yeux ouverts tellement j'étais lessivé.
Lorsqu'on nous autorisa à sortir nos téléphones du « mode avion », je m'empressai de le faire et d'activer ma 4G. Je reçus des dizaines de notifications mais je les ignorai et ouvris KakaoTalk. Au bout de trente secondes, plusieurs messages apparurent dans la discussion. Jimin était là et m'attendait à la sortie près des taxis, dans sa voiture.
Je pris mon mal en patience quand le commandant de bord nous informa qu'on n'allait pas pouvoir descendre avant quelques minutes, le temps de se stationner. Évidemment, des voyageurs se levèrent quand même et se mirent debout dans les allées. J'allais devoir attendre que tout le monde dégage avant de pouvoir quitter ma place.
Je pus enfin sortir de l'avion et je pressai le pas jusqu'à l'immigration et aux tapis pour récupérer ma valise. Ensuite, je suivis les panneaux pour trouver la bonne sortie. Une fois la façade vitrée passée, je me mis à la recherche de sa voiture. Je crus l'apercevoir, un peu en retrait pour ne pas trop attirer l'attention, si tant est qu'une Porsche noire étincelante pouvait ne pas attirer l'attention, alors j'accélérai. Je reconnus la plaque d'immatriculation de loin, et je ne pus retenir mon sourire de s'agrandir. Il était là. Juste là.
Je fis le tour du véhicule et ouvris le coffre pour y placer ma valise et mon sac. Une fois devant la porte avant côté passager, je vérifiai que personne n'était derrière moi, et je l'ouvris avant de m'y engouffrer. Je la refermai et les portières se verrouillèrent instantanément.
Mes yeux se posèrent aussitôt dans ceux de Jimin, et mon cœur gonfla, gonfla, gonfla. Je retirai mon masque alors qu'il murmurait un « Salut » timide, et ma main glissa sur sa gorge. Je plaquai ma bouche contre la sienne et l'embrassai avec la passion qui me consumait. Il me répondit de la même manière, lâchant son volant pour s'accrocher à moi. Ma main glissa sur ses cuisses et s'y agrippa alors qu'il m'attirait à lui, ses ongles enfoncés dans le tissu de mon manteau. Je finis par le repousser à contrecœur, et posai mon front contre le sien.
« Oh mon dieu..., souffla-t-il.
– C'est un nouveau surnom ? »
Il mit quelques secondes avant de comprendre ma question. Il lâcha un petit rire et redressa légèrement son visage.
« Ça pourrait... »
J'essayai de reprendre mon souffle et laissai mon nez caresser le sien.
« Désolé, je n'ai pas pu me retenir.
– Ne t'excuse pas pour ça. »
Il m'embrassa encore et je le repoussai tant bien que mal.
« Il vaut mieux qu'on s'éloigne d'ici, sinon je risque de finir par réaliser l'un de tes fantasmes devant tout Incheon. »
Il rit.
« Je peux aller me garer un peu plus loin, si tu veux... »
Mon cœur accéléra encore. Il me rendait fou. Tellement fou.
« Pas en pleine journée.
– Le soleil va bientôt se coucher », rétorqua-t-il avec un sourire taquin.
Je déglutis difficilement et reculai pour m'asseoir à ma place.
« Dans ton parking sous-terrain à la limite, mais pas ici. Ou en tout cas, pas maintenant, Kitty. »
Son sourire s'agrandit, et il passa une main dans ses cheveux blonds.
« Très bien, je capitule. Mais ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, Hayden.
– Je n'en doute pas une seconde.
– Il faudra que tu te fasses pardonner de m'avoir frustré à ce point.
– Désolé, bébé. »
Il se rassit face à la route et passa sa ceinture. Je jetai un coup d'œil vers son entrejambe et eus une bouffée de chaleur. Le début d'une bosse s'était formé sous son jean.
« Attache-toi. »
Je m'exécutai aussitôt sans dire un mot, et il tourna la clé dans le contact. Il vérifia ses angles morts et quitta son stationnement.
Quelques minutes de silence s'écoulèrent avant qu'il ne se racle la gorge.
« Tu as fait bon vol, autrement ? Tu ne m'as pas laissé le temps de te poser la question, en arrivant. »
Je mordis mes joues et secouai la tête.
« Oui. J'ai un peu dormi au début, ça m'a fait du bien comme j'ai pas vraiment fermé l'œil, avant de partir.
– Et le concert d'hier, alors ? J'aurais adoré être là. J'ai vu les stories de Steven et ça m'a déprimé.
– C'était génial ! »
Je commençai à lui raconter dans les détails, heureux de changer de sujet, et surtout de casser ce petit moment de blanc, depuis que nous avions quitté l'aéroport.
Nous continuâmes de discuter jusqu'à ce que nous arrivions chez lui. Nous déposâmes mes affaires, puis sortîmes dîner dans un restaurant qu'il connaissait bien, et où notre anonymat serait assuré. Ça faisait une éternité que je n'avais pas mangé de barbecue coréen alors je me fis péter la panse aux frais de Jimin sans le moindre remord. Nous finîmes au soju avant de quitter le restaurant vers vingt-trois heures. Plutôt euphoriques, nous fîmes notre maximum pour ne pas nous faire remarquer, et surtout reconnaître.
Une fois de retour chez lui, la porte à peine passée, il me demanda si je voulais encore manger ou boire quelque chose. Je commençai à rire, et il fit de même avant de tomber dans un fou rire incontrôlable. Il voulut s'asseoir sur son canapé mais il rata je-ne-sais-comment son coup et atterrit les fesses sur le tapis. Je ris de plus belle. La fatigue et l'alcool m'avaient déjà bien attaqué, mon sevrage n'arrangeant pas les choses, mais l'entendre rire et le voir se rétamer par terre de cette manière venaient de m'achever.
Je m'approchai de lui et lui tendis mes mains pour lui proposer mon aide. J'étais pourtant bien incapable de tirer son poids vu mon état, et lorsqu'il saisit mes mains, ça ne loupa pas. Je partis en avant et manquai de lui écraser mon coude dans le visage.
Nos rires se calmèrent petit à petit, et je me redressai pour plonger mes yeux dans les siens.
« Faut qu'on... Faut qu'on aille dormir, sweety. On est... totalement morts.
– Totalement... »
Il rit encore, mais il ne fit aucun mouvement pour me repousser et se relever. Au contraire, lorsque son rire se calma enfin, ses yeux valsèrent entre les miens, puis ses mains vinrent s'accrocher au col de mon sweat.
« Hayden...
– Oui ?
– Je veux que tu m'embrasses. »
Je fus surpris par cette demande, mais j'allais la satisfaire avec joie. Je rapprochai mon visage du sien mais il le tourna.
« Partout. Je veux sentir tes lèvres partout sur mon corps.
– Partout ?
– Partout. »
Il replongea ses yeux dans les miens et mon cœur s'emballa.
« Alors viens. »
Je me redressai tant bien que mal, et il me suivit d'un pas peu assuré. Je glissai ma main dans la sienne et l'entraînai jusqu'à sa chambre.
La porte refermée, je le plaquai au mur et posai mon front contre lui, mon nez effleurant le sien, et nos respirations brûlantes s'emmêlant.
« Sûr, Kitty ? murmurai-je tandis que mes mains étaient déjà posées sur le bas de son pull pour le faire remonter.
– Sûr. J'en rêve depuis des semaines.
– Des semaines, carrément ?
– Oui. Je rêve de ta bouche sur moi et ça me rend fou. »
Il brisa la tension en s'emparant de mes lèvres et je ne pus que suivre le mouvement. Notre baiser devint bestial, et je finis par le repousser et le plaquer de nouveau contre le mur. À son sourire, je devinai que ça lui avait plu.
Je fis enfin sauter son pull et les deux couches qu'il avait encore en dessous, avant que son slim noir et son boxer ne disparaissent à leur tour. Une fois nu, il me sauta encore au cou et je le pris dans mes bras tout en reculant afin de me rapprocher du lit. Je finis par l'y pousser et retirai mon sweat et mon t-shirt d'un même geste avant de grimper sur le matelas. Je remontai vers le haut de son corps, marchant à quatre pattes au-dessus de lui, et je vis sa peau se couvrir de chair de poule, grâce au lustre.
Je me redressai d'un coup pour l'éteindre, et en voyant que la lampe que je lui avais offerte était posée là, sur sa table de nuit, j'actionnai le bouton. Je replongeai mes yeux dans les siens et vis aussitôt les étoiles s'y refléter.
Mes lèvres retrouvèrent les siennes quelques secondes plus tard avant de s'éloigner.
« Toujours sûr ?
– Oui... »
Je l'embrassai une fois encore, pressant avec force mes lèvres contre les siennes, puis je les déplaçai sur sa joue. Je traçai la ligne de sa mâchoire, déposai un baiser sur son oreille, remontai à sa tempe. Je fis tout son visage ainsi avant de m'attaquer à sa gorge.
Tandis que mes lèvres faisaient frissonner la peau le long de son deuxième bras, des images me revinrent en mémoire. J'avais déjà fait ça, il y a longtemps, mais avec mes mains... Le jour de notre première fois. J'avais voulu imprimer son corps dans ma mémoire pour m'en rappeler et pouvoir le redessiner dans mon esprit. Et aujourd'hui, je reproduisais la même chose, à la différence que je connaissais son corps par cœur, désormais. Je n'avais plus rien à apprendre.
Lorsque mes baisers arrivèrent à son nombril, je m'attardai à l'endroit où son piercing se trouvait, quelques mois plus tôt. Puis je continuai, faisant frissonner la peau de ses hanches.
Je posai mes mains sur ses cuisses et lui ordonnai silencieusement de les écarter afin que je me place entre elles pour continuer mes baisers.
Ma bouche commença alors à embrasser le haut de ses cuisses, et le haut de son pubis. Il trembla davantage, soupirant, et sa main glissa dans mes cheveux. Je déposai des baisers le long de sa verge, puis tout autour de son gland, avant d'en poser un dernier sur le bout. Je fis le chemin inverse pour redescendre au niveau de ses bourses. Puis, mes baisers s'envolèrent pour sa cuisse droite, où je m'attardai sur le prénom gravé sous sa peau.
« Hayden...
– Tu feras quoi avec celui-là, là-bas ? On te posera des questions.
– Je dirai que c'était un pari... À moins que... que tu veuilles que j'avoue tout ? »
En réponse, je plantai mes dents dans l'encre. Ses doigts tirèrent plus fortement sur mes cheveux et je cessai ma mission pour replonger mes yeux dans les siens. Mon cœur accéléra encore plus. J'avais pourtant beau être habitué à lui, à son visage, à son corps, à sa « sexyness », jamais je n'arriverais à ne rien ressentir quand je le voyais dans cette tenue, et avec cette expression sur le visage.
« Oui ? »
Il déglutit douloureusement sans me quitter du regard.
« Qu'est-ce qu'il y a, Kitty ? »
Ses lèvres s'entrouvrirent mais il ne dit rien.
« Ça va ?
– Dis mon nom.
– Quoi ?
– Dis mon nom. »
Je ne comprenais pas. Sa prise se resserra sur mes cheveux, me demandant de remonter vers lui, et je posai ma bouche de nouveau sur la sienne.
« Jimin..., murmurai-je entre deux baisers.
– Encore...
– Jimin... »
Ses jambes glissèrent derrière mes genoux et m'ordonnèrent de poser mon bassin sur le sien. Le jeu était terminé.
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