𝟎𝟔:𝟏𝟖𝟎 - Thirty Seconds To Mars, 𝑇ℎ𝑖𝑠 𝐼𝑠 𝑊𝑎𝑟
[05/04/2024]
Bonjour bonjour !
J'espère que vous allez bien !
Je suis totalement paumée dans les jours à cause du teasing de ce que je vais sortir d'ici quelques semaines/mois. La faute à cette histoire XD
En général, quand j'ai des trucs à poster à un rythme de 3/semaine, je fais lundi-mercredi-vendredi, sauf que là, lundi et vendredi j'ai mes chapitres, donc j'ai programmé mes teasers pour mardi-jeudi-samedi. Mais dans ma tête, ça colle pas. Comme j'ai posté un teaser hier, c'est qu'aujourd'hui on est jeudi MDR
Bref, le chapitre d'aujourd'hui est quand même là en temps et en heure, tout va bien XD
Je suis frustrée que personne n'ait fait de remarque sur un élément du chapitre de lundi ; un détail que j'aime beaucoup. Personne n'a remarqué qu'Hayden n'a pas hésité une seconde à confier sa voiture à Dean, alors que personne n'a le droit d'y toucher habituellement, pas même Jimin ? 🤧
Je ne réalise pas qu'on est déjà au chapitre 180. Il n'en reste plus que dix. En ouvrant le fichier d'aujourd'hui, je m'apprêtais à en chier, parce que j'ai dû compacter le récit pour que tout rentre dans les dix derniers chapitres (la foutue limite d'updates/book sur Wattpad😤), mais quand j'ai vu que celui-là n'atteignait même pas les 3k mots, j'ai ri. Le calme avant la tempête, probablement. Je rirai moins lundi 🤡
Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Il était presque quatorze heures et j'étais chez Dean. J'avais ramené sa voiture et il était revenu du travail une demi-heure plus tôt. Nous discutions de la situation sans réussir à trouver une solution, mais je devais me faire à l'idée que je n'allais pas pouvoir séquestrer Kate indéfiniment, même si c'était avec de bonnes intentions, sinon je ne vaudrais pas mieux que l'autre connard. Elle seule était maîtresse de sa vie, et si elle était prête à se mettre en danger pour sa carrière, alors je n'avais pas le droit de l'en empêcher. Je devais simplement être là pour elle et la soutenir, même si ça me coûtait.
Je finis par rentrer à la maison, et lorsque je montai à l'étage, je trouvai ma sœur toute seule au petit salon. Tout de suite, la peur me serra les entrailles.
« Ally, elle est où ?
– Dans la chambre d'ami. Elle est au téléphone. »
Au téléphone ? Je ne le sentais pas. Je voulus faire demi-tour mais ma sœur se mit sur les genoux et se tourna vers moi.
« Dis, oppa, c'est ton amoureuse ? »
J'écarquillai grand les yeux.
« Quoi !? Non, pourquoi ?
– Parce qu'elle est trop belle ! »
Je souris en soufflant par le nez.
« Oui, elle est belle. Mais non, ce n'est pas mon amoureuse. C'est une amie. Et son amoureux a justement été méchant avec elle, c'est pour ça qu'elle est à la maison.
– Oh...
– Donc voilà. Il vaut mieux éviter le sujet, tu comprends ? Sinon ça va la rendre triste.
– D'accord. Je dirai rien.
– Bien. »
Nous nous sourîmes, et alors que j'allais lui demander ce qu'elles avaient regardé à la télé, j'entendis des voix dans le couloir. Troy était de retour.
« Enchanté.
– De même.
– Tu es ici pour le weekend ?
– Je ne sais pas encore, répondit-elle. Disons que je suis dans une situation délicate, et Hayden m'a aidée à la dernière minute.
– Je vois. »
Il la reluqua de haut en bas et j'arrivai à ce moment-là.
« Tiens, mon frère. Bonjour.
– Salut, dis-je sèchement. Viens, Kate, ma sœur t'attend pour regarder un autre film.
– Oh, d'accord. À plus tard, alors, dit-elle à mon frère.
– À plus tard ! »
Elle tourna les talons en souriant, et alors que j'allais la suivre, il me retint. J'échangeai un regard avec mon amie et lui dis de rejoindre Ally. Elle s'éloigna et je refis face à Troy.
« Quoi ?
– Tu n'es plus branché bite, ça y est, ça t'est passé ?
– Je ne vais même pas répondre.
– Elle me rappelle quelqu'un. Tu l'as déjà sautée ou ramenée à la maison un jour ?
– Même si c'était le cas, tu sais bien que je n'ai jamais ramené personne ici. Qu'est-ce que tu cherches ?
– Rien. J'essaie de savoir d'où vient cette impression bizarre.
– Alors je te laisse réfléchir, je suis attendu. »
Je lui tournai le dos et je l'entendis ricaner.
« Je peux récupérer ta chienne, si tu n'en as plus besoin ?
– Je croyais que tu ne voulais pas passer après moi ?
– Donc tu avoues.
– Et toi aussi. »
Il ricana de nouveau et je m'éloignai. Ça ne servait à rien de rester discuter avec lui ; si on pouvait appeler ça une discussion.
Ally était en train de zapper sur la télévision quand je m'assis à côté de Kate.
« Alors, vous allez regarder quoi ?
– Je ne sais pas encore.
– On regarde tout ce qu'il y a ! s'exclama ma sœur.
– Si tu fais le tour du catalogue, t'en as pour un moment, tu sais », ris-je.
Elle continua pourtant, et je finis par tourner la tête vers Kate. Elle portait les vêtements que je lui avais prêtés ce matin, mais ses cheveux étaient relevés sur le dessus de son crâne, et plus un hématome ne se voyait sur son visage. Peut-être que ma mère lui avait prêté du maquillage pour qu'elle se sente mieux ? Je ne dis rien, et lorsque ma sœur proposa un film, j'acceptai sans même l'écouter.
La vidéo démarra, mais je ne la voyais pas. Je n'arrivais pas à y concentrer mon attention.
« Tu étais au téléphone avec qui ? »
Son visage se crispa une seconde.
« Tu lui as dit où tu étais ?
– Non. Je n'ai pas envie qu'il débarque ici, je ne suis pas aussi folle que ça.
– Alors tu lui as dit quoi ?
– Rien.
– Kate.
– Il s'est excusé et m'a demandé où j'étais. C'est tout.
– Et tu y crois, sincèrement ?
– J'ai envie d'y croire.
– Alors tu vas faire quoi ? Tu vas y retourner ? »
Elle resta silencieuse et j'eus envie d'envoyer valser la table basse en face de nous.
« Tu te moques de moi ?
– Je lui ai dit que j'avais besoin de temps. Je n'ai pas dit combien de temps.
– Ce qui veut dire ?
– Que je serai là pour nos concerts la semaine prochaine, mais que rien ne garantissait que je rentrerais après ça.
– Tu te fous de moi ?
– Écoute, Hayden, je comprends ton avis et ce que tu ressens. Mais je ne vais pas rester cachée chez toi indéfiniment.
– Mais te jeter dans la gueule du loup !?
– Chut ! » s'exclama ma sœur.
Je lui lançai un regard furtif, puis revins à Kate. J'étais hors de moi.
Je voulus me lever, mais elle attrapa ma main. J'hésitai à l'envoyer balader une seconde, puis je me rassis. Très bien, j'allais essayer d'appliquer les conseils de Dean, mais ça allait être très dur.
[...]
Trois jours passèrent, et nous étions désormais jeudi. Kate avait un concert ce soir, et je ne le sentais pas. Nous finîmes par couper la poire en deux. Je la laissais partir et faire son concert, et en échange, avec mon groupe, nous serions là pour lui servir de garde du corps et la ramener chez moi le soir. J'allais me retenir de casser la gueule de son guitariste, mais si lui m'attaquait ou s'en prenait à elle, je ne répondrais plus de rien.
Alors, à l'heure prévue, je la conduisis dans le centre-ville. J'y retrouvai Dean, Adrian, Maria, mais aussi Steven. Nous entrâmes dans le bar, et accoudés à la banque devant une bière, se trouvaient son bassiste, son batteur, et son guitariste. Ce dernier se leva d'un coup et je serrai les poings. Dean posa une main sur mon épaule pour me retenir de faire une connerie, et l'abruti en face se jeta sur Kate.
« Je suis désolé. J'avais bu et je sais que c'est pas une excuse. Je ne recommencerai pas, je te le promets. »
Il me donnait envie de vomir. Il recommencerait. C'était une certitude. Ce genre de mec ne changerait jamais.
« Concentrons-nous sur le concert. Nos problèmes personnels seront pour plus tard, dit Kate calmement.
– D'accord. Merci. »
Il la relâcha, et sans nous adresser un regard, il se retourna vers le bar. Il descendit la fin de sa bière et partit vers le fond de la salle. Les deux autres musiciens ne prononcèrent pas un mot et suivirent. Elle se tourna vers moi et me sourit en hochant la tête.
« À tout à l'heure.
– D'accord. Fais attention.
– Appelle-nous s'il y a le moindre problème, dit Dean. Crie s'il le faut. On accourra. D'accord ? »
Elle pouffa et lui envoya un sourire resplendissant.
« Promis.
– Super.
– On t'attend ici, repris-je.
– D'accord. À tout à l'heure ! »
Nous nous séparâmes, et je dus prendre sur moi pour ne pas la suivre. Mais peut-être qu'en nous sachant dans les parages, son mec se tiendrait à carreaux. En tout cas, je l'espérais.
« Bon, on fait quoi ? demanda Adrian. On boit un coup en attendant ?
– Ouais, dis-je. D'ailleurs, on a à parler, tous les deux. Enfin, tous les quatre, non ?
– Ouais. »
Nous allâmes prendre une bière, puis nous nous installâmes tous les cinq au fond du bar. L'ambiance était encore pesante.
« Alors, ton histoire de grossesse ?
– Elle veut garder le bébé, c'est certain. Je ne l'ai pas encore dit à ma copine, mais je sais que je vais me faire larguer par la suite.
– Y a de grandes chances, oui », dis-je.
Je me reçus un coup de pied de Steven mais je ne laissai rien paraître.
« Du coup, même si c'était pas dans mes plans, je vais assumer. J'ai postulé à plusieurs jobs, j'attends les réponses. J'espère seulement qu'on acceptera de me laisser mon jeudi pour que je puisse au moins venir répéter avec vous ce jour-là.
– Et si ce n'est pas le cas ? »
Il baissa la tête.
« Ça me ferait chier, mais je devrais probablement me retirer du groupe quelques temps ? »
Je retins un ricanement. « Quelques temps » ? Un bébé, ça ne mettait pas trois mois à être élevé. Tu devrais en chier pendant des années, mec.
« Je ne veux pas te faire peur ni quoi que ce soit, intervint Dean, mais même si je trouve ça admirable le fait que tu veuilles assumer, parce que je connais beaucoup de mecs qui se seraient enfuis comme des lâches, un enfant, c'est sur le long terme. Que tu l'élèves ou que tu te contentes d'une pension alimentaire, ça ne durera pas que quelques mois. Et si le groupe décolle, tu auras de l'argent, mais tu ne seras plus sur place. »
Ah, il m'enlevait les mots de la bouche. Parfait.
« Et pour nous, malheureusement, ça va être difficile de continuer, et d'avancer sans savoir où tu seras dans les mois qui viennent. On a déjà assez de Hayden et de ses déplacements à l'étranger à gérer. »
Désolé de sortir avec Park Jimin, hein.
« Heureusement, ou malheureusement pour lui, le problème sera bientôt réglé, continua Dean en ignorant le pieu qu'il venait de planter dans ma poitrine. Mais toi, ça va être compliqué. Très compliqué. Surtout qu'on va devoir investir énormément au début ; on ne se fera pas repérer si facilement juste en faisant des concerts dans des bars.
– Je sais... »
Adrian soupira.
« Je sais bien, et c'est égoïste de ma part de vous demander de faire avec ma situation. Mais je vous aime bien, on est une bonne équipe, et ça me ferait chier de devoir quitter le groupe.
– Ça nous touche. Mais il faut qu'on fasse un choix. Je ne vais pas te mettre la pression, prends ton temps, ce n'est pas une décision facile.
– Et si on trouvait un membre temporaire ? intervint Maria.
– Ça serait une bonne idée, acquiesça Dean, mais je ne suis pas certain que jouer temporairement dans un groupe plaise à beaucoup de musiciens.
– C'est vrai.
– Hyde ? »
Je relevai les yeux sur Dean.
« Oui ?
– Ça va ?
– Oui. Je pensais.
– À quoi ?
– À tout ce qu'on vient de dire.
– C'est-à-dire ?
– L'idée d'un membre temporaire ne serait pas bête. Très difficile à réaliser, je suis d'accord... mais je pense que je connais quelqu'un qui pourrait accepter. »
Tous les regards étaient rivés sur moi.
« Ulrich ? »
J'échangeai un regard avec Adrian, puis je revins à Dean.
« Oui.
– Il est à Seattle. Ça va être compliqué.
– Je sais.
– Il est encore étudiant.
– Je sais aussi. Mais ça ne le dérangerait pas de nous dépanner quelques mois. Je le sais.
– Mais ce n'est pas de quelques mois dont on a besoin, Hyde.
– Je sais. Mais t'as une autre solution ? Si on doit remplacer Adrian, il faut trouver, et vite.
– Pourquoi ne pas refaire des auditions ? proposa Maria. Ou recontacter les anciens participants et voir ceux qui étaient sur Los Angeles ? »
J'échangeai un regard avec elle, puis fis le tour de la table. Personne ne semblait vouloir d'Ulrich, ici. Bien. Tant pis.
« Faites comme vous voulez. »
Je pris ma bière sous les paroles de protestation de mes amis, mais je les ignorai. J'étais déjà plongé dans mes pensées. Si je devais remplacer Adrian, ça serait par Ulrich. J'allais attendre qu'il nous donne sa décision définitive, et j'allais me battre, s'il le fallait. C'était égoïste, je le savais, mais je m'en moquais.
[...]
Le concert de Kate s'était bien passé. Elle était repartie avec nous sans que son mec ne la retienne ou ne la menace. La même chose s'était reproduite le lendemain, et le samedi, nous avions abandonné Steven et Dylan dans son bar pour que moi, Dean, Maria et Adrian, on se produise sur scène de notre côté.
Je n'avais eu que peu de nouvelles de Jimin ces derniers jours, et ça commençait à me peser. Il ne répondait presque pas à mes messages, et ça me frustrait, même si je savais qu'il n'y avait rien à comprendre derrière. Et une phrase qu'avait dite Dean quelques jours plus tôt n'arrêtait pas de me tourner dans la tête. « On a déjà assez de Hayden et de ses déplacements à l'étranger à gérer. Heureusement, ou malheureusement pour lui, le problème sera bientôt réglé. » Oui, ce n'était plus qu'une question de mois. On était déjà au mois de juin, et d'ici six mois, il ne serait plus là, je le savais. D'ailleurs, l'été arrivait à grand pas, et il m'avait promis qu'il reviendrait à ce moment-là. Avait-il fixé les dates ?
Je lui envoyai un message pour lui demander, tout en lui disant qu'il me manquait, et en lui racontant ce qu'il s'était passé dernièrement ici. Je soupirai et reposai mon téléphone sur mon bureau quand l'écran s'alluma. Pensant que c'était Jimin, je me jetai dessus, mais c'était Adrian. Il me disait qu'on devait parler. Mon ventre se serra, mais je lui répondis immédiatement. Très bien. Qu'on boucle ça.
[...]
Nous étions à la recherche d'un bassiste temporaire depuis deux semaines. Adrian avait finalement pris la décision de travailler en production principalement, ne pouvant pas assurer une présence sur scène à chaque fois. Nous avions accepté en désespoir de cause, mais ça n'allait durer qu'un temps. Nous avions besoin d'un bassiste. Je voulais un bassiste.
Dean avait demandé à son collègue Ben, qui nous avait aidés sur les covers de « Clumsy », de nous dépanner, mais il n'allait pas pouvoir le faire indéfiniment. Bientôt, nous allions devoir faire sans bassiste sur scène, à moins de se servir d'une bande son en fond sonore, et ce n'était pas quelque chose avec lequel j'étais trop à l'aise.
J'étais encore en train de retourner la situation dans ma tête de toutes les manières possibles quand une notification apparut sur mon écran. Kate. Mon ventre se serra en voyant le message et je lançai aussitôt un appel. Heureusement, elle décrocha rapidement.
« Oui ?
– Tu te fous de moi !? Tu veux retourner chez lui ? T'es sérieuse ?
– Ça va bientôt faire trois semaines, Hayden. Je ne veux pas continuer d'abuser de ta gentillesse, ni de celle de ta famille. Et puis ça se passe bien, tout est redevenu normal.
– "Normal" ? Normal dans le sens où il n'a plus aucun geste violent envers toi, ou normal dans le sens où ce n'est plus visible ?
– Hayden, s'il te plaît...
– Non. Ça ne me plaît pas.
– Je veux essayer de sauver mon groupe. Comme toi tu veux essayer de sauver le tien.
– Nos situations ne sont pas les mêmes.
– Je sais. Mais je veux essayer. »
Je soupirai bruyamment.
« Très bien. Tu veux qu'on vienne quand même ce soir ?
– Non, ça devrait aller. Enfin, si vous voulez venir nous voir sur scène, bien sûr, mais pas en mode "gardes du corps". »
Je ricanai.
« Très bien. On se tient au courant.
– Merci.
– À plus tard. »
Je raccrochai et je tirai sur le tiroir de mon bureau. J'avais besoin d'une clope.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro