𝟎𝟔:𝟏𝟕𝟖 - Motionless In White, 𝑆𝑖𝑔𝑛 𝑂𝑓 𝐿𝑖𝑓𝑒
[29/03/2024]
Bonjour bonjour !
Je poste tôt aujourd'hui parce que mes sœurs sont rentrées un jour plus tôt. On va probablement finir devant un film ou un animé, donc j'ai tracé pour ma correction XD
J'ai mis entre 40 et 50 minutes, encore, j'suis choquée. Et j'ai réussi à repérer des fautes de frappe qui m'avaient échappé lors de la mise en page/relecture il y a quelques semaines, donc c'est qu'à priori, j'ai quand même réussi à être efficace. Mais bon, on ne sait jamais XD
Vous avez écouté "Neuron", qui est sorti ce matin ? Perso c'est pas un coup de cœur, mais je ne suis pas étonnée, le teaser ne m'avait pas emballée. J'espère que les autres pistes me parleront plus. (Mais de toute façon, "On The Street" restera mon plus gros coup de cœur, je l'avais aimée dès les premières secondes.)
Je vous donnerai mon anecdote concernant la fin du chapitre précédent et le début de celui-ci lundi prochain. Même si ce n'est pas vraiment du spoil, je préfère le faire plus tard xD
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Je venais de débarquer à Londres. Par chance, nous n'avions un concert de prévu que le samedi 27, alors si je partais la veille, avant Jimin, ça allait le faire. J'allais juste rater les séances de studio et les répétitions. J'étais un canard faible ? Oui. Mais ça faisait sept mois. Je ne pouvais plus tenir. Et puis tout ce qu'il se passait avec le groupe, notamment avec Adrian, me faisait stresser. J'avais besoin d'arrêter d'y penser, d'arrêter de me dire qu'on allait sans doute devoir recommencer depuis le début. Encore une fois.
Le monde entier savait que Jimin était ici. Ses fans avaient je-ne-sais-comment eu vent de son décollage la veille, d'Incheon, et il avait été mitraillé. Je croisais les doigts pour qu'on le laisse tranquille pendant son séjour, sinon je serais cramé aussi. Et puis, en sa compagnie, surtout. Je connaissais des gens que ça emmerderait. Et je n'avais pas envie que ça lui retombe dessus.
Jimin m'avait bien évidemment payé l'avion et l'hôtel. Je n'avais pas eu les moyens de dépenser autant actuellement. Ça me gênait toujours autant de profiter de son compte en banque, mais je ne préférais pas y penser. Ce n'était que pour un temps. Quand je réussirais à faire décoller mon groupe, alors il n'aurait plus à me payer ou à m'avancer quoi que ce soit. Et cette fois, ça serait moi qui dépenserais des mille et des cents pour lui.
Je connectai mon téléphone au wifi de l'aéroport tout en me dirigeant vers les contrôles douaniers, quand je reçus un message de sa part. Il m'attendait à l'extérieur dans un van noir aux vitres teintées.
Et même si ça faisait désormais une dizaine de jours que je savais que j'allais le revoir, mon cœur se mit à battre à tout rompre. C'était concret, enfin. Mon impatience était telle que j'avais envie de courir, de passer les barrages matériels et humains, de tout envoyer balader et de sauter dans cette voiture.
J'allais revoir Jimin. J'allais enfin le revoir. Après sept mois sans s'être vus, après sept mois à avoir travaillé comme des dingues chacun de notre côté, on allait enfin se retrouver. Pas à Séoul, pas à L.A., à Londres, mais c'était peut-être même encore mieux. On serait loin de ma vie, loin de la sienne, loin des gens que nous connaissions, comme l'été dernier.
Je lui répondis, pris mon mal en patience, et continuai de faire la queue.
Lorsque je quittai enfin l'aéroport, je me mis à la recherche du véhicule grâce à sa description et à sa plaque d'immatriculation. Quand je l'aperçus, mon cœur bondit plus fort dans ma poitrine. J'accélérai le pas, et arrivé près de la porte arrière, elle s'ouvrit. Mes yeux croisèrent ceux de Jimin et je hissai mon sac avant de monter sans un mot, mais je me figeai en me retrouvant face à deux hommes que je ne connaissais pas.
« Assis-toi », m'indiqua Jimin dans un rire.
Je m'exécutai et il referma la porte derrière moi. L'un des hommes présent fit signe au conducteur de repartir, et je restai silencieux.
« Les mecs, je vous présente Hayden. Mon compagnon. »
Je manquai de m'étouffer. Il me présenta ses amis et je les saluai. Je n'avais pas le souvenir qu'il m'ait déjà parlé d'eux. Maintenant que j'y réfléchissais, je savais qu'il connaissait un tas de monde, mais il ne m'avait toujours parlé que des membres de son groupe. Je me sentais idiot à réaliser qu'en dehors des six autres musiciens de BTS, et sa famille, je ne connaissais rien à son entourage, et proche, qui plus est. Pour qu'il leur avoue qu'on était ensemble, ce n'étaient pas n'importe qui.
Ils me posèrent des questions sur moi, ce qui me mit un peu plus à l'aise. Après une bonne vingtaine de minutes, le véhicule s'arrêta. Jimin ouvrit la porte, sauta du van, et m'intima de le suivre. Je compris alors que ses amis restaient là. Je les saluai et refermai la portière, quand son manager arriva au bout du parking couvert. Il me salua, me souhaita la bienvenue, et je le remerciai avant qu'il nous dise de le suivre. Nous rejoignîmes un ascenseur et je ne regardai même pas sur quel bouton il appuya. Jimin sentit mon embarras alors il glissa ses doigts entre les miens, mais ça ne fit qu'empirer. Je voulus m'échapper mais il resserra sa prise. Je pris donc mon mal en patience, et lorsque l'ascenseur s'arrêta, son manager en sortit et s'écarta pour nous laisser passer.
« Envoie-moi un message quand vous voulez sortir.
– Oui. Merci. »
Il nous sourit et nous fit un signe de tête avant de retourner dans la cage. Je fis de même, mais Jimin tira sur ma main et je décollai. J'observai avec étonnement le luxe de la décoration du couloir, jusqu'à ce qu'il s'arrête devant une porte. Il y passa une carte et un bip retentit avant qu'il ne la pousse. Je le suivis, passai devant lui, et il referma derrière moi.
« Oh merde. »
Je crois que c'était la chambre la plus luxueuse où je ne m'étais jamais trouvé. Combien d'étoiles y avait-il, sur la façade ?
Les bras de Jimin passèrent soudain autour de ma taille et mon ventre vibra. Je laissai tomber mon sac de voyage au sol et pivotai vers lui. Nous nous regardâmes dans les yeux pendant de longues minutes et la tension monta. Elle monta, monta, monta, jusqu'à ce que je craque en plongeant sur ses lèvres, mes mains sous sa mâchoire. Notre baiser s'enflamma rapidement et je sentis des frissons envahir tout mon corps. Je le fis reculer et le plaquai contre le premier mur venu. Sa veste en cuir le quitta, la mienne également, son pull suivit. Mes mains glissèrent sur le tissu de son t-shirt, de ses épaules à sa taille, remontant et redescendant, lorsque je sentis quelque chose, en dessous. Je mis donc fin au baiser et reculai un peu pour descendre mes yeux sur ses abdominaux. Mes doigts effleurèrent le coton jusqu'à de nouveau sentir quelque chose.
« Qu'est-ce que c'est ? »
Je remontai une seconde mes pupilles dans les siennes, mais quand je vis le sourire qu'il avait tout en mordant sa lèvre inférieure, je compris que je n'aurais pas ma réponse. Je redescendis donc mes yeux sur son ventre et continuai de longer l'étrange ligne qui semblait faire le tour de sa taille. Et quand je remarquai la petite bosse qui était formée au niveau de son nombril, mon cœur accéléra.
« Jimin...
– Oui ?
– C'est quoi, ça ?
– Ah, ça... »
Je remontai mes yeux dans les siens. Il ne tentait même pas de retenir son sourire.
« T'as mis ton faux piercing ?
– "Faux" ? »
Je buguai une seconde.
« Oui ? »
Il ne répondit pas alors je fronçai les sourcils.
« Quoi ? Tu vas pas me dire que tu l'as fait pour de vrai ?
– Peut-être que si ?
– Tu te fous de moi ? Alors tu m'as menti ?
– Menti ? Non. C'était vraiment un faux, la dernière fois. Je te l'avais montré.
– Mais pourquoi tu l'as fait pour de vrai ?
– J'ai perdu un pari. Je devais assumer. L'oreille, c'était lâche.
– Jimin...
– Je ne regrette pas. Et j'espère que toi non plus.
– Du moment que ça ne te porte pas préjudice...
– Non, du tout. Et j'espère que tu aimeras.
– Que j'aimerai ?
– Oui. »
Ses bras passèrent autour de mon cou et il s'y accrocha.
« J'espère qu'il te fera tourner la tête. »
J'eus un coup de chaud. Il ne me laissa pas le temps de répondre et posa un baiser sur mes lèvres. Puis, il s'éloigna.
« Viens ranger tes affaires dans la commode. »
Quoi ?
Je m'empressai de le rejoindre, saisis son bras et l'obligeai à se retourner vers moi.
« Tu viens de me dire que tu avais le nombril percé et tu veux que je range mes vêtements ? Tu rêves. Je veux voir. »
Il se pinça les lèvres et me fixa sans un mot.
« Quoi ? Tu veux que je te déshabille, c'est ça ? »
Il pouffa et secoua la tête avant de venir effleurer mon visage du bout des doigts.
« Tu le feras ce soir. Pour l'instant, je veux que tu imagines ça, encore et encore, et que ça te rende fou.
– Tu veux me tuer ?
– Non. Juste t'exciter à un point tel qu'aussitôt rentrés ce soir, tu auras envie de m'arracher mes vêtements et de me prendre à même le mur de l'entrée. »
Oh putain. Le con. J'avais des images dans la tête, maintenant, et ça commençait à pulser, dans mon boxer.
« Je vais te tuer, Jimin.
– Tu sais que j'aime quand c'est violent.
– Je vais vraiment te tuer.
– Moi aussi, je t'aime. »
Il me nargua d'un sourire et se détacha de ma prise.
« Range tes affaires, je préviens mon manager qu'on descend d'ici cinq minutes. On a des tas de choses à visiter. J'ai hâte de voir tout ça avec toi. »
J'avais sincèrement envie d'envoyer mon poing quelque part. C'était inhumain de me chauffer comme ça, surtout après sept mois sans s'être vus, sans s'être touchés.
« Hayden ?
– Quoi ? grognai-je en me retournant.
– Je t'aime. »
Mon cœur loupa un battement.
« Pas moi. »
Il laissa échapper un rire et je récupérai mon sac avant de l'ouvrir. Une grande inspiration plus tard, je commençai à ranger mes vêtements près des siens. Ça allait passer. Ça allait passer. Et il fallait que je me prépare, parce que s'il commençait à me faire chier et à me chauffer à ce point cinq minutes après qu'on se soit retrouvés seuls pour la première fois, je ne donnais pas cher de ma peau pour les trois jours restants. Je n'allais pas tenir longtemps.
[...]
Après nous être baladés le long de la Tamise et être allés au célèbre Tower Bridge ainsi qu'à la tour de Londres, nous nous posâmes dans un petit restaurant car nos estomacs criaient famine. Il m'expliqua le programme de ces trois jours que nous allions passer ensemble, et me demanda s'il y avait des choses que je voulais faire ou ne pas faire, tout en sachant que le lendemain, il allait à la gare de King's Cross, puis aux studios Warner Bros avec ses amis. Comme beaucoup de jeunes de ma génération, j'avais grandi avec Harry Potter, alors l'idée me plaisait bien.
« Donc pour cet après-midi, ça te dit ? Trafalgar Square, Big Ben, l'abbaye de Westminster et Buckingham Palace ?
– Si tu penses qu'on a le temps de tout faire, alors oui, ça me va.
– Super.
– Le Sherlock Holmes Museum, ça peut être sympa. Puis le British Museum, aussi. Je sais que tu aimes les musées.
– Et je sais que toi, ce n'est pas trop ta tasse de thé, plaisanta-t-il.
– Je suis hermétique à l'art moderne et contemporain, mais autrement, j'aime bien.
– Je verrai ça avec eux ce soir. Et sinon, s'il nous reste du temps...
– Oui ?
– C'est un peu bête, mais il y a un endroit où j'aimerais bien aller avec toi.
– Dis-moi tout.
– C'est un endroit qui est presque fait pour nous.
– Ta chambre d'hôtel ? »
Il lâcha un éclat de rire sans pouvoir se retenir et porta immédiatement ses mains à sa bouche avant de regarder autour de nous.
« Abruti, lâcha-t-il en retenant son rire.
– C'était facile, ris-je. Allez, dis-moi.
– Hyde Park. »
Au début, je ne compris pas, et lorsque ça fit le tour de mon cerveau, un sourire étira mes lèvres.
« Ou Park Hyde. Après tout, dans ton pays, tu pourrais prendre mon nom de famille, après notre mariage. »
Je soufflai par le nez en secouant la tête.
« C'est toi qui deviendras Jung Jimin.
– L'un n'empêche pas l'autre.
– On n'aurait pas le même nom, dans tous les cas.
– On pourrait prendre les deux. »
Je remontai mes yeux dans les siens en secouant toujours la tête.
« Si tu veux qu'on aille là-bas, je suis d'accord aussi.
– Super. »
Il afficha un nouveau sourire, puis s'empara de sa fourchette pour continuer son plat.
Je n'y avais jamais pensé, que le nom de ce parc était comme un mélange de nos deux noms. C'était un hasard amusant. Et s'il voulait qu'on s'y rende, j'allais lui faire ce plaisir. Immortaliser notre couple dans ce lieu aurait un petit quelque chose de spécial.
[...]
Nous avions fait tout ce que Jimin avait prévu de faire, et nous avions retrouvé ses deux amis au restaurant de l'hôtel, le soir. Nous avions mangé à une table excentrée, et vu les prix sur le menu, j'étais rassuré sur le fait que les personnes qui pourraient nous voir ici, en dehors des employés, ne seraient sûrement pas là pour nous photographier.
Jimin paya intégralement l'addition, et en voyant ses amis le remercier sans une once de culpabilité, je tentai de faire de même. Mais si moi je n'avais bu que deux verres de vin, lui s'était envoyé une bouteille et demie avec ses amis. Et un Park Jimin qui avait bu était un Park Jimin dangereux. Alors dès que nous quittâmes notre table, je le priai d'accélérer le pas jusqu'à l'ascenseur pour éviter un quelconque problème. Son manager n'était pas resté avec nous, ce soir, alors je devais le remplacer.
Arrivés à notre étage, ses deux amis disparurent chacun dans une chambre, et Jimin et moi terminâmes dans la sienne. Il referma la porte derrière moi et je commençai à me dévêtir en me tournant vers lui.
« Tu veux aller te doucher en premier ?
– On peut se doucher ensemble ? »
Coup de chaud. Ça commençait bien.
Il retira sa veste sans me quitter des yeux, et je suivis le mouvement de ses épaules, jusqu'à ce qu'elle tombe par terre. Son pull suivit ensuite et j'eus du mal à déglutir.
« La salle de bains est plus loin, Jimin... »
Un sourire en coin, il s'approcha de moi. Je crus que j'allais mourir, mais il me poussa, me poussa encore, jusqu'à ce que j'arrive dans la chambre, près du lit. Je résistai tout de même, et quand il appuya sur mes épaules pour me faire basculer dessus, je me laissai asseoir sans rétorquer.
Les pupilles toujours rivées sur mon visage, la lèvre inférieure coincée entre ses dents, Jimin posa un genou sur le matelas, puis un deuxième. Il avança petit à petit, jusqu'à m'obliger à reculer et allonger les jambes si je voulais rester assis. Mon cœur battait déjà à un rythme anormal, et mon ventre fourmillait bien de trop ; il était hors de question que je m'allonge. Il voulait vraiment me tuer.
« Ne me dis pas que tu avais oublié ton cadeau.
– Mon cadeau ? demandai-je en manquant de m'étrangler.
– Oui. Ici. »
Il posa ses doigts sur son menton et les laissa glisser lentement sur sa gorge, le haut de son buste, son sternum, pour s'arrêter sur son nombril. J'avalai ma salive et inspirai un grand coup pour essayer de survivre.
Je sentais qu'il me regardait, ses yeux me brûlaient la peau, mais je n'arrivais plus à détacher les miens de l'endroit où ses doigts s'étaient arrêtés.
« Regarde-moi, Hayden. »
Je manquai de m'étouffer une fois encore.
Je remontai mes pupilles docilement dans les siennes, et au mouvement de ses épaules et de ses bras, je compris qu'il les avait croisés devant son corps pour saisir le bas de son t-shirt afin de le retirer. Je brisai donc notre contact visuel pour poser mes yeux sur la peau qui allait être découverte. Malheureusement, le tissu retomba aussitôt sur sa hanche et ses doigts saisirent mon menton qu'il releva vers lui.
« C'est ici que tu dois regarder. Ne me quitte pas des yeux. Après, tu pourras regarder ce que tu veux. »
Une vague de chaleur remonta tout mon corps une fois de plus. Putain. J'allais crever. Il jouait avec moi. Je l'avais dit, qu'un Jimin alcoolisé était un Jimin dangereux. Il me tentait, me narguait. J'avais envie de lui, et maintenant. Et il en avait parfaitement conscience. Il s'en amusait.
Malgré tout, je hochai la tête, et sa main quitta ma peau avant de retrouver son vêtement. Ses bras se levèrent gracieusement au-dessus de son corps tandis que le coton s'échappait, et ce dernier finit par être tenu uniquement par sa main droite. Il le laissa tomber tout en passant son autre main dans ses cheveux, ses yeux toujours dans les miens, et il mordit sa lèvre de nouveau avant de reprendre la parole.
« Maintenant, tu peux me regarder entièrement. »
Je laissai cependant mes pupilles dans les siennes pendant quelques secondes, valsant entre les deux. Je finis par les descendre le long de son visage, sur sa gorge, ses épaules, ses clavicules, ses pectoraux, son tatouage, le début de sa ligne abdominale, pour finir sur son nombril. Une perle dorée brisait l'harmonie de sa peau, et une seconde ressortait en dessous. Mais ce n'était pas tout. Une fine chaîne d'or partait de cette seconde perle et faisait le tour de sa taille jusqu'à revenir de l'autre côté, des petits diamants venant effleurer le dessus de ses hanches. Et une fois revenues au piercing, les extrémités de la petite chaîne descendaient le long des veines qui pulsaient sous sa peau sur quelques centimètres, avant de se terminer par de nouveaux petits diamants.
Mes mains se posèrent sur ses cuisses sans que je n'en aie conscience, et je ne pus lâcher ce piercing des yeux avant que je ne sente sa main glisser dans mes cheveux.
« Alors ? souffla-t-il. Tu aimes ? »
Je relevai les yeux dans les siens une seconde avant de revenir à son nombril, et j'approchai mon visage de son corps pour déposer un baiser sur le bijou.
« T'es affreusement sexy », grognai-je en laissant mes lèvres glisser le long de la chaîne.
Seul un lourd soupir satisfait me répondit, et ses doigts se resserrèrent ensuite sur mes cheveux. Je sentis sa peau frissonner au contact de mes lèvres, et sa respiration accélérer petit à petit. Je revins à son nombril, déposai un nouveau baiser sur le bijou, puis je relevai la tête pour plonger mes yeux dans les siens. Il recula, puis se laissa tomber sur mes cuisses. Je continuai de le regarder. Sa main, qui était toujours dans mes cheveux, descendit doucement le long de mon visage.
« Tu aimes ?
– Je viens de te dire que oui. »
Il se pinça les lèvres. Ses mains se posèrent sur mes bras et remontèrent jusqu'à mon visage, faisant frissonner ma peau à travers mes vêtements.
« Tu m'as tellement manqué... »
J'eus à peine le temps d'ouvrir la bouche qu'il m'embrassa. C'était notre premier baiser depuis ce matin, lorsque nous avions posé mes affaires dans la chambre à mon arrivée. Mon corps bouillonnait déjà depuis un moment, mais cette fois, il s'embrasa entièrement. Toi aussi, Jimin, tu m'avais affreusement manqué. Tu n'imaginais pas à quel point.
[...]
« "... que cette vidéo vous aura plu. J'avais envie de changer de Weverse et je voulais tester cette plateforme-là. Dites-moi ce que vous en aurez pensé. Si vous préférez que je continue sur Weverse, ou que j'arrête totalement les vidéos." »
Jimin lâcha un éclat de rire et je ne pus retenir mon sourire de s'élargir.
« "En tout cas, si jamais ça vous a plu, je sais déjà ce que je ferai dans la suivante." »
Son regard presque coquin et son sourire en coin me firent rire. Il continua de parler, sa voix sortant des enceintes de mon ordinateur, mais celle-ci se mit également à chuchoter contre mon oreille.
« Alors ? Tu en as pensé quoi ?
– J'en ai pensé que t'étais trop mignon, sweetie.
– Honnêtement, Hayden.
– Je suis honnête. »
La vidéo s'arrêta et je fermai la page YouTube. Je me raclai la gorge, puis me redressai un peu dans mon fauteuil.
« J'ai passé un bon moment à te regarder rire devant vos épisodes. Ça me donne envie de tous les regarder.
– Vraiment ?
– Oui. Vous avez l'air de vous taper de sacrées barres quand vous tournez votre mini-série.
– C'est le cas.
– Donc ça me donne envie de regarder tous les épisodes. Mais les regarder en même temps que toi, ça serait encore mieux. On aurait dû faire ça quand on était à Londres.
– Je n'y ai pas pensé. Je n'étais pas certain que ça t'intéresserait, pour être honnête. Mais on pourrait en regarder quelques-uns quand on se retrouvera, si tu veux.
– Ça marche. Et tu vas garder ce nom de chaîne ? "ThisIsJimin" ?
– Oui. Je n'avais pas beaucoup d'inspiration. J'ai essayé de faire des jeux de mots, comme toi pour la tienne, mais rien n'arrivait à me convaincre. J'ai pensé à "ParkKitty", mais... »
Je m'étouffai et il lâcha un rire.
« ... on m'aurait demandé pourquoi "Kitty". Et on a promis à ma mère de ne rien dire.
– C'est bien.
– Et j'avais aussi pensé à "JiminLH", mais on m'aurait demandé ce que ça voulait dire.
– En effet. Et pourquoi ?
– Tu me poses vraiment la question ?
– Visiblement.
– Si tu enlèves les lettres en minuscule pour aller plus vite, ça aurait fait "JLH". »
Mon cœur loupa un battement.
« Mais on m'aurait demandé ce que signifiaient le "L" et le "H", et je n'ai pas trouvé de réponse à fournir.
– On t'aurait probablement demandé pourquoi tu faisais de la pub à Lufthansa ou à des magasins de fringues.
– Probablement. Donc j'en ai discuté avec l'agence, et on a opté pour ça. Très simple, mais bon. Ce n'est pas plus mal.
– Je suis d'accord.
– Et sinon...
– Et sinon ? l'encourageai-je à continuer.
– De ton côté, ça donne quoi, depuis ton retour ? Ça s'est arrangé ? Entre Adrian qui va être moins disponible pour répéter, composer et faire des concerts, et Kate et son abruti de guitariste...
– C'est plutôt mal barré, concernant Adrian. Et on va avancer bien moins vite, sans lui. Il pouvait récupérer ses soirées en bossant exceptionnellement en journée, mais maintenant qu'il aura un autre boulot en journée, ça sera plus possible. Donc je ne sais pas. Honnêtement, ça pue.
– Fait chier...
– Tu l'as dit. Et concernant Kate, elle m'a dit que tout allait bien. Comme d'habitude, mais je la crois pas. Ce connard la prend pour sa poupée. La prochaine fois que je le vois, je lui casse la gueule.
– Ne fais pas de bêtise...
– Tu voudrais que je le laisse faire ?
– Ça n'apportera rien de bon pour elle si tu t'en mêles. »
Je levai les yeux au ciel. J'avais l'impression d'entendre Dean.
« Et puis elle sait se défendre. Si elle avait besoin d'aide, elle te le demanderait. Ce n'est pas le cas.
– Peut-être qu'il la terrorise ?
– Tu crois vraiment qu'elle serait avec un mec pareil, si c'était le cas ?
– Elle en est peut-être amoureuse ?
– Je ne crois pas.
– Quoi qu'il en soit, si elle ne veut pas de ton aide, alors n'insiste pas. Même si je comprends que ça t'inquiète. Je ne suis pas tranquille non plus. Et puis, ça s'est bien passé pendant ton absence, alors il n'y a pas de raison. Arrête d'y penser quotidiennement, ça va finir par te rendre malade. »
Je restai silencieux quelques secondes.
« Bref, on verra bien. Elle devait venir nous voir à l'origine vendredi soir, mais je ne sais pas si c'est encore d'actualité. Et elle n'a pas décommandé pour l'anniversaire de Samia du lendemain, alors si tout se passe bien...
– C'est plutôt bon signe. Tiens-moi au courant !
– Promis.
– Il va falloir que je te laisse, souffla-t-il. Je dois me préparer pour mon avion.
– Alors file. Je vais encore regarder ta petite vidéo.
– Tu ferais mieux de travailler sur les tiennes.
– Je le ferai plus tard. Je vais te regarder et t'écouter parler pendant encore un quart d'heure. T'es beaucoup trop mignon.
– Je raccroche.
– Passe une bonne journée, mon amour de petit youtubeur ThisIsJimin.
– J'te parle plus.
– Je t'aime. »
Je l'entendis souffler.
« Moi aussi. Bonne fin de journée.
– Bon vol !
– Merci. Bonne soirée, je t'aime.
– Love you. »
Il raccrocha, et je reposai mon téléphone. Je m'étirai en soupirant et rouvris YouTube pour relancer la vidéo de Jimin.
À son retour en Corée il y a quelques semaines, il s'était lancé sur la plateforme pour tester, parce qu'il n'aimait pas trop la nouvelle application qu'ils utilisaient pour leurs vidéos et leurs lives. Et puis, l'idée d'être sur la même plateforme que moi lui plaisait, aussi. Il disait qu'il avait le sentiment que nous devenions plus proches, ainsi. Moi, j'entrais dans son monde en reprenant la musique, et lui, il entrait dans le mien en commençant à poster des petites vidéos, que ça soit des morceaux de chorégraphies, ou des vidéos réaction, comme celle qu'il venait de publier pour l'ouverture de sa chaîne. Ça me plaisait bien, comme idée. Et pour être franc, actuellement, c'était la seule chose qui me motivait à me lever le matin, depuis quelques semaines. Parce qu'entre Adrian et Kate, j'avais juste envie de m'enterrer et d'hiberner.
[...]
Nous étions samedi soir. J'étais chez Samia avec Steven, Dylan, et bien sûr Dean et le reste de mon groupe, pour son anniversaire. Il y avait une bonne ambiance, ses amis étaient chouettes, il y avait de la musique entraînante et un brouhaha phénoménal, mais beaucoup de rires. Malheureusement, ce soir, j'étais hermétique à tout ça.
Kate était venue à notre concert, hier, comme promis. Elle avait balayé mes inquiétudes, était restée jusque vingt-trois heures avec nous, puis elle était repartie sans souci. Son mec lui avait probablement lâché la bride. Mais pourtant, je n'arrivais pas à oublier la façon dont s'était terminée notre précédente entrevue.
Il était près de vingt-deux heures, et même si elle avait pour habitude de toujours arriver en fin de soirée, ce n'était pas normal qu'elle ne me donne pas de nouvelles.
« Elle va arriver, Hayden, arrête de te prendre la tête, me souffla Dylan.
– J'ai un mauvais pressentiment.
– Je te dis que ça va aller. Elle a peut-être un truc de prévu avant, ou alors elle a oublié l'adresse et elle ne va pas tarder à t'envoyer un message pour te demander de lui filer.
– J'en suis pas convaincu.
– Détends-toi. »
Quelque chose s'alluma soudain sur la table basse et nous y descendîmes nos yeux. C'était l'écran de mon téléphone, et son nom était apparu.
« Bah tu vois, je te l'avais dit ! »
Je m'en saisis immédiatement et décrochai.
« Kate !? T'es sur la route ? »
Aucune réponse. M'avait-elle appelé accidentellement ? Ou...
« Kate ? Tout va bien ?
– Hayden... »
Mon ventre se tordit. Sa voix avait tremblé, et jamais je ne l'avais entendue comme ça.
« Ça va ? Qu'est-ce qu'il se passe !?
– Aide-moi... »
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