Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝟎𝟔:𝟏𝟕𝟒 - Green Day, 21 𝐺𝑢𝑛𝑠

[15/03/2024]

Bonjour bonjour !

On est déjà mi-mars (je sais, je me répète à chaque update, mais bordel, ce mois de mars passe beaucoup trop vite).

Ça vous fait quoi de savoir que dans pile deux mois, je posterai l'épilogue ?

Vous pouvez pleurer avec moi.

Taehyung fait des listening party, moi je fais des crying party.

Chacun son truc.

Je suis toujours pas prête pour ça, mais une part de moi a quand même hâte de terminer cette histoire. Fichue balance que je suis.

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




J'étais rentré depuis deux semaines. On était début décembre, et il y avait toujours un froid glacial entre Sharon et moi. Nous avions fait notre mini-concert à Halloween, et ça s'était malgré tout mieux passé que je ne l'aurais cru.

Malheureusement, notre communication était à bosser. Nous ne nous étions toujours pas fixés sur un nom de groupe. Nous avions repris STIX par défaut, mais nous savions que ça ne durerait pas. Ça ne nous plaisait pas, à moi et Dean, et ça ne plaisait pas non plus à Sharon et Adrian qui se sentaient comme des remplaçants. Et ils avaient raison. Cependant, rien de ce que nous avions proposé ne plaisait à tout le monde. J'avais essayé de faire quelque chose avec nos initiales, comme à l'époque, mais il n'y avait rien de satisfaisant. Et il fallait qu'on se trouve un nom, pour pouvoir s'en faire un.

Ce soir, nous avions de nouveau joué quelques chansons dans un bar que nous connaissions depuis longtemps, avec Dean. Ça s'était bien passé. Steven avait filmé pour envoyer ça à Jimin avec mon téléphone, et j'avais hâte d'avoir son retour.

Un client me tapa encore sur l'épaule en me félicitant, et je m'accoudai au bar.

« Une bière, s'il te plaît !

Tout de suite ! »

Je remerciai le barman, et on me sauta soudain dessus.

« Hayden ! Mec, c'était trop bien ! »

Je n'eus pas à me retourner pour deviner de qui il s'agissait. Je fis face à Ulrich et lui offris un large sourire.

« Salut. Merci. Comment tu vas ? Je ne savais pas que tu serais là, ce soir.

Ça va ! J'ai pas osé t'envoyer un message, et puis je me suis dit que tu devais recevoir des centaines de messages par jour alors que ça ne servirait à rien. »

Un sourire se dessina sur mon visage. Je glissai quelques billets au barman et saisis ma bière en le remerciant.

« Je t'offre quelque chose ?

Grave !

Une bière ?

Ça me va ! »

Je fis signe à l'homme au comptoir d'en faire une deuxième et je revins à Ulrich.

« Je ne reçois pas autant de messages que ça par jour, même si à une époque, ça a été effrayant, oui, ris-je. Mais je ne les regarde pas souvent, alors tu as raison sur un point. Je vais te filer mon numéro, ça sera plus simple.

Sérieux !?

Oui. Tu ne veux pas ?

Si ! Carrément ! Mais toi, ça ne te dérange pas ?

Non. Je sais que tu es digne de confiance. »

Il afficha un air fier et je pouffai. Je lui tendis mon téléphone et lui dis de rentrer son numéro, puis que je lui enverrais un message. Il le fit sans discuter. Je récupérai mon portable, payai sa bière, et nous nous éloignâmes. Nous trouvâmes une table alors nous prîmes place et commençâmes à discuter.

Il s'écoula une bonne vingtaine de minutes avant que quelqu'un ne s'approche de nous.

« Oh, salut numéro deux ! »

Je fronçai les sourcils et relevai les yeux.

« Salut, répondit Ulrich en se levant. Ça va ?

Ça va et toi ?

Ça va. Hayden était en train de me dire que tu assurais.

Vraiment ? »

Ils échangèrent quelques mots, quand une main se posa sur mon épaule.

« Oui ? fis-je à Dean.

Bon, je n'avais pas envie de t'en parler, mais on a un problème.

Lequel ?

Sharon. »

Je me levai d'un coup, faisant sursauter les deux bassistes.

« Qu'est-ce qu'elle a fait ?

Je ne vais pas parler de son comportement avec les hommes parce qu'il n'y a pas si longtemps, tu faisais pareil avec des femmes dès que tu avais un coup dans le nez, mais elle est en train de tenir un discours qui ne devrait pas du tout te plaire. »

Qu'elle baise avec qui elle voulait, je m'en cognais, du moment que ça ne causait pas de problème à notre image. Mais qu'est-ce qu'elle racontait ?

« C'est-à-dire ?

Certaines idées sont les siennes, tu refuses de suivre ses conseils, etc. Comme d'habitude, au fond, mais là, elle raconte ça à une jolie petite cour. Je lui ai déjà glissé un mot, mais elle m'a ignoré.

Je vais la défoncer.

Essaie de le faire de manière discrète, je t'en supplie.

Je ne garantis rien.

Si on n'a plus de chanteuse, Hyde...

On prendra la fille qui est arrivée en deuxième position à nos auditions. Je m'en bats les couilles, je vais pas fermer les yeux sur ses conneries pendant encore longtemps. »

Dean m'abandonna dès que nous aperçûmes Sharon, qui était en train de parler, un verre à la main, à une dizaine de mecs qui la mataient avec les yeux brillants et la bave qui coulait au bord des lèvres. Répugnants.

Je m'approchai et je perçus quelques mots.

« ... mais il a refusé. Pourtant, je sais que ça aurait sonné vachement mieux, mais que voulez-vous. C'est le chef, il faut faire ce qu'il demande.

Pourquoi tu chantes pour ce con, alors ?

Il a des contacts, ce qui n'est pas négligeable. Et il est doué, en pratique. Même si c'est une tête de con, qu'on ne s'entend pas, je ne peux pas lui enlever ça. Et il est canon.

Mais con.

Mais con, confirma-t-elle dans un soupir théâtral.

Peut-être qu'après l'avoir sauté, il sera moins coincé et rigide sur ses idées, ricana un mec.

J'y ai sérieusement pensé, mais il est pris, et il semble étrangement fidèle. Par contre, sa meuf ne doit pas casser des briques sinon il l'afficherait. Et ça ne doit pas être une bombe au lit, sinon il ne tirerait pas la gueule depuis qu'il est revenu de vacances après l'avoir vue. Limite il a l'air encore plus coincé. »

J'en avais assez entendu.

« Pour ta gouverne, sache que la personne avec qui je suis en couple est un canon de beauté plus que reconnu, et que c'est le meilleur coup que j'aie jamais tiré de toute ma vie. Même après deux ans, elle arrive encore à me surprendre. »

Tous les regards s'étaient tournés vers moi, et Sharon avait pâli.

« Si je tire la gueule depuis que je suis revenu, c'est parce que je ne vais pas la retrouver avant un moment et que ça va être dur à vivre. Ah, et aussi parce que je savais que j'allais de nouveau devoir supporter tes crises de starlette. Tu me trouves doué et beau gosse ? Merci des compliments. Tu n'aimes pas ma manière de travailler ? Viens aux réunions travailler avec nous. Si je suis trop con pour ça, alors va-t'en, la porte est grande ouverte. Tu trouveras sans doute un autre groupe d'abrutis prêt à te donner une chance, plus ouvert à la baise ou à tes propositions de modifications cinq minutes avant de monter sur scène. Et peut-être avec encore plus de contacts dans l'industrie que moi. »

Elle n'osa pas répliquer, et toute sa petite cour continuait de me regarder avec des yeux surpris, mais curieux.

« J'en ai ma claque de ton hypocrisie, Sharon. Ou t'es avec nous, et tu bosses avec nous, pour nous, ou tu te sers de nous et fais ton travail à part, sans t'investir, et tu n'as plus qu'à dégager. On n'a pas de temps à perdre avec une nana qui n'est là que de passage. C'est ton dernier avertissement. La prochaine fois que je te reprends, tu dégages. »

Je tournai les talons quand je l'entendis rire.

« La prochaine fois que tu me reprends, je dégage ? Sérieusement ? »

Je lui refis face.

« Oui. T'as un problème avec ça ?

Non. Je te signale que c'est ton pote qui m'a couru après quand je suis partie, l'autre jour. J'ai accepté de revenir et de te redonner une chance. Ce n'est-

Me redonner une chance ? Je rêve. C'est nous qui t'en avons redonné une. Pas l'inverse.

Absolument pas. Alors ce n'est pas toi qui me vires. C'est moi qui m'en vais. Je trouverai mieux, et je percerai. Plus vite que vous, et sans traîner vos cadavres. »

Quelle connasse.

« Si tant est que vous perciez un jour. »

Quelle connasse.

« Allez, tu peux y aller, on n'a plus rien à se dire. »

Elle bougea sa main dans un signe me disant de dégager, et mes poings se serrèrent. Quelle connasse. J'avais envie de la cogner.

« Très bien. L'affaire est close. Bon courage pour trouver un groupe qui puisse supporter ton égo surdimensionné.

Je te retourne les encouragements.

Nous verrons bien lequel de nous deux percera en premier.

J'ai déjà la réponse, Hayden.

Nous verrons. Bon courage.

Merci. À toi aussi. Tu en auras besoin. »

Quelle connasse. Je ne pris même pas la peine de répondre et je fis demi-tour. Je fonçai directement vers la sortie, quand Dean m'attrapa par le poignet.

« Alors ?

Alors on n'a plus de chanteuse. Mais c'est tant mieux comme ça, j'allais la tuer, autrement.

Qu'est-ce que tu as fait ?

Qu'est-ce que j'ai fait !? m'emportai-je. Je rêve ! Elle était en train de sortir des conneries sur ma vie de couple, je n'ai fait que mettre les points sur les i. Et elle a clairement dit que j'étais un gros con et qu'elle se servait de nous parce qu'on avait des contacts, mais qu'elle réussirait bien mieux sans nous et nos casseroles. »

Il resta interdit.

« Maintenant, je vais fumer un coup pour me détendre. »

Il me laissa m'enfuir et je quittai le bar. J'étais énervé comme jamais.

Une cigarette allumée au bout des lèvres, j'inspirai profondément. Il fallait que je me calme. Il fallait vraiment que je me calme. J'avais besoin de parler à Jimin, de le voir. Quelle heure était-il, en ce moment, à Séoul ?

Je glissai une main dans ma poche quand une autre se posa sur mon épaule pour encore m'interrompre.

« Je te cherchais, mec ! me fit Ulrich en ramenant une mèche de cheveux derrière son oreille. Je vais y aller.

Déjà ? Mais...

Oui, il est tard. Mes cousins veulent qu'on y aille, et comme je suis chez eux... Et puis... je ne suis pas le bienvenu pour tout le monde, alors je préfère filer. »

Je fronçai les sourcils.

« Qui ne te considère pas comme le bienvenu ?

Adrian. Je crois qu'il a peur pour sa place.

Comment ça ?

Vu qu'on se connaissait déjà avant vos auditions, tu sais. Tu avais raison quand tu disais que tu avais peur de faire un choix parce que j'étais là. Je ne me suis pas fait que des potes, là-bas. Et c'était pas très bien passé avec lui.

Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ?

Parce que je suis adulte, bro'. C'est mon problème, pourquoi je serais venu pleurer dans tes jupes ?

Je-

Ceci dit, moi je suis fair-play, et ce n'est pas son cas. Je préfère ne pas attiser le feu. Et puis je suis attendu de toute manière. Bref. J'y vais.

Je t'envoie un message pour que tu aies mon numéro. Tiens-moi au courant la prochaine fois que tu viens sur L.A., dis-je en écrasant ma cigarette. Et désolé pour Adrian. Je n'ai pas compris tout à l'heure pourquoi il t'avait appelé "numéro deux". C'est puéril.

C'est comme ça. »

Il haussa les épaules et je lui fis un sourire triste. Je posai ma main sur le haut de son bras et tapotai dessus à deux reprises.

« File, dans ce cas.

Ouais, j'y vais. À plus ! Bon courage pour la suite !

Merci, à toi aussi. Rentre bien ! »

Il me sourit et rejoignit les trois personnes qui l'attendaient. Je leur fis un signe de tête et les regardai s'éloigner.

Mon visage s'assombrit. Décidément, les choses qui avaient bien commencé partaient de plus en plus en vrille, ce soir. J'en avais marre. J'allais remonter les bretelles de notre bassiste, rentrer, et appeler Jimin. Ou me prendre une cuite dans le pire des cas, en flirtant avec le risque de retomber dans l'alcool. Non, Jimin était la meilleure option.

Je retrouvai rapidement mon ancienne table où la fin de ma bière m'attendait, ainsi que Dean et Adrian. Je m'arrêtai et restai planté comme un piquet. Ils finirent par me remarquer et s'étonnèrent de me voir ainsi.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

J'ignorai Dean, les yeux rivés sur notre bassiste.

« Toi. La prochaine fois que t'as un complexe d'infériorité, tu viens m'en parler, je suis clair ? Si tu te comportes encore comme un gros con hautain, notamment avec Ulrich, tu vires. Pigé ?

Je te demande pardon ?

Ouais, j'avais pas saisi le surnom quand t'es arrivé. Tu te crois drôle avec ton "numéro deux" ? Tu veux qu'on t'appelle "numéro un", peut-être ?

Hyde, qu'est-ce qui te prend !?

Tu laisses ce gosse tranquille. Tu piges ? Ok c'était un participant, et l'un de tes concurrents, mais c'est un de mes potes. La prochaine fois que tu t'en prends à lui, je t'en colle une, c'est clair ?

C'est une plaisanterie ? me questionna Adrian avec les yeux écarquillés.

J'ai l'air de plaisanter ?

Hyde, tu vas me dire ce qu'il se passe, putain ? s'énerva Dean en se levant.

Il se passe qu'on n'a plus de chanteuse, que notre bassiste joue au con avec un de mes potes, que tout part en couille, et que si j'avais su, je serais resté en Corée !

Hey, calme-toi ! Tout va s'arranger. Ok ?

– "Tout va s'arranger" ? Comment tu veux que tout s'arrange ? Je suis coincé avec une bande de bons à rien qui-

– "Une bande de bons à rien" ? me coupa Adrian.

Parfaitement ! Y en a pas un pour rattraper l'autre ! Sharon qui se croit mieux que tout le monde et qui critique, alors qu'elle ne bouge pas un doigt pour qu'on travaille tous ensemble ; toi, qui te permets de faire fuir mes potes parce que t'as peur pour ta place ou parce que tu as besoin de te rassurer sur le fait que tu es le meilleur ; toi, Dean, qui as tellement envie de t'accrocher à ce semblant de groupe parce que tu ne veux plus de la vie minable que tu mènes depuis des années par ma faute, et-

Je te demande pardon !? me coupa-t-il.

Je sais parfaitement que tu ne veux pas de cette vie et que tu m'en veux ! Arrête de faire semblant !

Et toi alors, tu te crois mieux !? me coupa Adrian.

Je n'ai jamais dit que j'étais mieux ! me récriai-je.

Encore heureux ! Et tu sais ce qu'il te dit, le bon à rien ?

Qu'il va s'en aller aussi, j'imagine ?

Ouais, ça me paraît pas mal !

Arrêtez, les mecs, tenta de temporiser Dean. Ça ne sert à rien de se disputer maintenant et dans ces conditions.

Bien sûr que si, autant que ça pète maintenant avant que ça soit trop tard ! rétorqua Adrian.

Totalement !

Absolument pas. On est énervés, on a bu ; c'est inutile.

Je n'ai bu qu'une demi bière pour ma part, je suis parfaitement lucide. Je suis le mec le plus clean de nous trois.

Ouais, pour une fois, ricana Adrian.

T'as quelque chose à me dire ? Tu crois que j'ai pas remarqué que tu prenais des trucs avant de monter sur scène ? »

L'étonnement se vit aussitôt sur son visage, et je perçus une exclamation de la part de Dean.

« J'ai pas terminé avec un groupe de camés pour en commencer un nouveau. Je sais pas si t'as été comme ça avec Ulrich parce que t'es défoncé, mais t'as intérêt à arrêter tes conneries, si tu veux rester avec nous.

T'as aucunes pr-

Stop, on arrête tout ! intervint Dean.

Ouais, t'as raison ! criai-je en le repoussant. J'ai eu ma dose. On arrête tout, c'est fini. Je vais rentrer, me laver, appeler Jimin et me coucher. Je vais dormir jusqu'à ce qu'on puisse se revoir, et ça sera parfait comme ça.

Tu m'accuses de prendre des trucs, mais tu te trouves mieux avec ta putain de dépendance affective ? »

Je fis volte-face et fusillai Adrian du regard.

« Ma dépendance affective ?

Ouais, chouiner dès que ta meuf te manque, rester sur ton téléphone pendant des heures, nous planter dès qu'elle t'appelle ?

Tu me diras comment tu seras le jour où ta meuf habitera de l'autre côté de la planète, et que tu seras si pitoyable que tu n'auras pas les moyens de la rejoindre autant que tu le voudrais.

Hyde, ça suffit, murmura Dean en posant sa main sur mon épaule. Si tu continues, ça va-

"Ça va" quoi ? J'en ai ma claque.

Tu crois qu'il a envie que tu te montres encore en spectacle ?

Je m'en branle de ce qu'il pense, sur ce coup.

Hyde !

Quoi ? Laisse-le où il est, c'est entre Adrian et moi.

Ouais, et je suis là, ça tombe bien, renchérit ce dernier.

Je ne sais même plus ce que je disais, mais je m'en cogne, repris-je. Chacun ses problèmes, mais viens pas foutre mon couple en parallèle de tes addictions.

Bien sûr que si, je le peux.

Absolument pas. Toi, tu te shootes pour ton plaisir personnel, le stress, ou autre chose encore et je m'en fous, du moment que ça ne vient pas poser de problème dans le groupe. C'est pas un truc vital. Mais moi, je suis obligé de vivre dix mois sur douze loin de mon mec parce qu'il est à l'autre bout du monde. Excuse-moi de lui répondre dès que nous sommes en ligne en même temps afin de sauver mon couple ! »

Il avait écarquillé les yeux, et quand je sentis la main de Dean quitter mon épaule, je ramenai mes pupilles sur lui.

« Quoi ? »

Il mordilla sa lèvre inférieure et jeta un regard à Adrian. Je ne comprenais pas.

« Je vois pourquoi t'es si en pétard, dit-il soudain. "Ton mec" ? "À l'autre bout du monde" ? T'exagères. Seattle, c'est à quelques heures d'ici.

De quoi tu parles ?

De "numéro deux" avec qui tu me casses les couilles depuis un quart d'heure ! C'est lui, ta copine ? Je comprends mieux !

Mais qu'est-ce que tu racontes ?

Tu viens de me balancer que "ton mec" vivait loin, tu vas continuer de nier encore combien de temps ?

Mais pas du tout, je-

J'ai eu un putain de cul de réussir à passer l'audition, si tu baisais les autres participants. Pourquoi tu m'as filé la place à moi, du coup ? Parce que je t'intéresse aussi ? Tu veux me baiser, espèce- »

Ce fut plus fort que moi et mon poing partit. Il s'écroula, renversant sa chaise, notre table, et les verres qui se trouvaient dessus. Dean vint aussitôt me bloquer et me fit reculer. Je vis Adrian se relever et se mettre à hurler, mais je ne l'entendis pas.

Je finis par me retrouver dehors, mais je n'entendis pas plus ce que mon meilleur ami me disait. Je me contentai de lui arracher ma veste des mains, et je partis à pied.

J'avais besoin d'un verre. De deux verres. De trois verres. Je voulais arrêter de penser et oublier ce qu'il venait de se passer.

Lorsque j'arrivai devant l'appartement de Jimin après plus de deux heures de marche, frigorifié, je m'empressai d'y entrer. Je luttai pour ne pas fouiller dans le frigo ou les placards de la cuisine, et je fonçai sous la douche.

Après un long moment, je me laissai tomber dans le lit et lançai un appel. Ça sonna pendant deux bonnes minutes, mais il décrocha.

« Coucou ! Désolé, j'étais avec mon manager, je ne pouvais pas décrocher ! Alors, comment ça s'est passé ?

Mal.

"Mal" ?

Y a plus de groupe. Plus rien, c'est fini. Et j'ai accidentellement lâché en plein milieu du bar que j'avais un mec. »

Il ne répondit pas.

« Prépare-toi à ce que d'ici quelques heures, des rumeurs sur moi commencent à circuler.

Il te sera facile de démentir, ne te prends pas la tête.

Tes parents vont me défoncer.

Ça ira. Mais au pire, ça pourrait préparer le terrain pour le jour où...

Pas faux. Mais bon...

Ça ira. Ne t'en fais pas.

Tu me manques. »

Mon cœur accéléra en attendant sa réponse.

« Tu me manques aussi, Hayden.

Vivement qu'on puisse se revoir.

Oui. Vivement. »

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro