[11/03/2024]
Bonjour bonjour !
C'est avec un chat ronronnant entre moi et mon clavier que j'essaie de vous taper cette intro. Spoiler alert: c'est pas facile quand ça ne fait que de bouger et de donner des coups de tête dans les poignets pour obtenir des caresses mdr
Bref, revenons-en à l'histoire... qui pensez-vous/espérez-vous qu'il soit arrivé, vendredi, à la fin du chapitre ? 👀
Je me suis longtemps questionnée sur la façon de commencer ce chapitre 173. Au final, j'ai écrit la première scène et je l'ai laissée.
Comme d'habitude, j'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Emporté dans son élan, Jimin ne s'immobilisa pas instantanément, et ce ne fut que lorsque la porte de la chambre claqua que nous réalisâmes vraiment ce qu'il venait de se passer.
« Je crois que je vais vomir, murmurai-je.
– Moi aussi... »
Nos respirations commencèrent à ralentir, et son front se posa contre le mien.
« Je pense que sauter par la fenêtre est une bonne option...
– Ça te dit qu'on saute ensemble ? »
Un petit rire lui échappa.
« Je suis désolé, soufflai-je ensuite. Si j'avais su que tes parents allaient venir...
– Je n'en savais rien... Je pensais les retrouver ce soir à la maison. Ils ont visiblement voulu me faire une surprise aussi, mais tu as été plus rapide... »
J'avalai ma salive et redressai un peu mon visage. Je frôlai ses lèvres tremblantes et posai un baiser dessus.
« On ferait mieux d'aller les retrouver...
– Je veux mourir, Hayden...
– Ça va aller.
– Comment tu peux dire ça ? Imagine si c'était tes parents qui nous avaient surpris ? »
Mon père nous aurait fait passer par la fenêtre lui-même.
« On ne va quand même pas rester là jusqu'à ce qu'ils s'en aillent. On va devoir les affronter à un moment.
– Je n'étais pas prêt à le faire maintenant, et sûrement pas après ce que ma mère vient de voir...
– Ça va aller. Fais-moi confiance. »
Je l'embrassai avec tendresse et il me répondit, avant de laisser son front retomber contre le mien. Il prit une grande inspiration, et ses jambes tremblantes se redressèrent. Ce fut compliqué car mon érection était quasiment retombée, mais nous réussîmes à nous séparer l'un de l'autre. Nous allâmes prendre une douche par respect pour ses parents, et une fois rhabillés, nous quittâmes la chambre.
[...]
Ça faisait une bonne dizaine de minutes que nous étions à genoux devant la table basse, Jimin et moi. Sa mère était assise sur le canapé et s'éventait autant que possible, tandis que son père faisait des allées et venues de gauche à droite entre elle et la table, tantôt silencieux, tantôt hurlant comme s'il allait nous arracher la tête.
« Je n'ai pas de mot pour décrire ce que je ressens, reprit-il soudain. En tout cas en langage poli. C'est... Vous êtes... »
Il continua de marcher en parlant pour lui-même de choses qui ne nous plairaient sûrement pas.
« J'ai accepté à contrecœur que vous soyez... attirés l'un par l'autre, voire amoureux, mais ça... Ça... »
Je n'osais rien dire, je n'osais pas bouger, j'osais à peine respirer. J'étais mort de honte et de peur. Ça devait être pareil pour Jimin.
« Bon sang, Jimin, mais qu'est-ce qui t'es passé par la tête ? Et toi ? Vous êtes inconscients ou quoi ? Vous êtes... Vous êtes des hommes, pas des animaux ! Pourquoi vous... Tu n'as aucune fierté, mon fils ? »
Bordel, ça commençait à dégénérer comme conversation. Ça ne me plaisait pas du tout.
« Tu imagines si jamais quelqu'un l'apprend ? Si déjà quelqu'un apprend que vous êtes... ensemble, ta carrière est finie, mais ça ?
– Je... »
Je risquai un coup d'œil vers Jimin, nerveux.
« Oui ?
– Si... Si Hayden avait été une femme, ça aurait été pareil. Les gens-
– Mais Hayden n'est pas une femme, fils ! Et tu n'en es pas une non plus ! Vous ne pouvez pas faire ça !
– Et pourquoi ? »
Jimin avait haussé la voix et je me recroquevillai.
« Pourquoi je n'aurais pas le droit de faire l'amour avec la personne que j'aime ? Hein ?
– Bon sang, Jimin !
– Je l'aime. Et il m'aime aussi. On est ensemble comme toi et maman. La seule différence est que nous sommes du même sexe. Et alors ? Ça ne change rien à nos sentiments. Ça ne change rien à nos envies. C'est comme ça !
– Mais les gens-
– Je me fous de ce que peuvent penser les gens ! cria-t-il.
– Mon fi-
– Je m'en fous ! Ils penseront bien ce qu'ils voudront, ça m'est égal ! Mais vous, je veux que vous compreniez. C'est ma vie privée, ma vie intime, mais je veux que vous compreniez. On sait ce qu'on fait. On s'aime. Et... Et peut-être qu'un jour, on se mariera.
– Cesse de-
– Il me l'a demandé. »
Son père se tut, et je tournai les yeux vers Jimin. Il détacha le collier autour de son cou et en retira la bague. Sa bague.
« Il me l'a demandé cet été. Et j'ai accepté. Et avant que vous ne disiez quoi que ce soit, j'avais aussi envisagé cette possibilité, il y a plus d'un an. »
Les yeux de son père se posèrent sur moi. Je me recroquevillai sur moi-même, puis je retirai ma main gauche de mon genou et lui présentai l'anneau qui brillait à mon annulaire.
Sa mère lâcha une plainte et s'allongea sur le canapé, la main coincée derrière la nuque, et j'étais persuadé que son père n'était pas loin du malaise lui aussi.
Jimin ouvrit la bouche pour continuer de parler mais je posai ma main sur son bras. Il se tourna vers moi, et j'inspirai profondément avant de m'incliner.
« Je vous présente mes plus plates excuses pour ce que vous avez vu aujourd'hui, et pour la façon dont vous apprenez nos fiançailles. J'aurais aimé vous en parler avant comme le dicte la coutume, mais l'occasion ne s'est jamais présentée. Je veux que vous sachiez que j'aime Jimin du plus profond de mon être, et que je souhaite de tout mon cœur joindre mon existence à la sienne. Je sais que ça va être compliqué, que nous aurons beaucoup d'embûches sur notre chemin, mais je sais qu'on y arrivera. Alors même si c'est un peu tard, je souhaiterais que vous me donniez votre bénédiction. Que vous nous donniez votre bénédiction. Laissez-moi rendre Jimin heureux, jusqu'à la fin de nos jours, s'il vous plaît. »
Son père me regarda gravement. Je reculai mes genoux pour m'incliner.
« Hayden..., murmura Jimin en posant sa main sur la mienne.
– Monsieur Park, madame Park. J'aime Jimin. J'aime votre fils du plus profond de mon âme. Je sais à quel point c'est dangereux pour lui d'être avec moi, j'ai essayé à plusieurs reprises de garder de la distance entre nous pour le protéger, mais j'ai dû me faire une raison. J'ai dû accepter le fait que je ne pouvais pas vivre sans lui. Je sais que c'est difficile pour vous d'accepter totalement notre relation et de la comprendre... mais ça nous tiendrait à cœur que malgré tout, vous nous souteniez. Ça compte beaucoup pour Jimin. Pour rien au monde je ne voudrais devenir une raison de conflit entre vous. Et... »
La main de Jimin se posa avec douceur sur la mienne. Je m'interrompis et inclinai la tête sur le côté pour lui jeter un coup d'œil. Il recula à son tour et s'inclina face à ses parents.
« Je vous le demande aussi, papa, maman. Je sais que ce que vous souhaitez par-dessus tout est mon bonheur. Mais même si ça vous paraît dangereux, contrenature ou que sais-je encore, je sais que mon bonheur est avec Hayden. Il me rend vivant. Il me voit moi avant tout autre chose, et jamais je n'aurais espéré trouver quelqu'un comme lui, un jour. Je m'étais résolu à finir mes jours seul, ou marié par intérêt, sans amour. »
Ses doigts se resserrèrent sur les miens.
« Moi non plus je ne vois pas ma vie sans lui. Pourtant j'ai essayé, plusieurs fois, mais c'est trop dur. Je l'aime. Je suis tombé amoureux de lui. J'ai trouvé ce qu'on appelle le Grand Amour, et j'en mourrais si je le perdais. Tout comme j'en mourrais si je vous perdais. Je ne veux pas le perdre, et je ne veux pas vous perdre non plus. Je sais que c'est égoïste, mais j'ai besoin de vous, comme j'ai besoin de lui. Je ne veux pas devoir choisir. Alors s'il vous plaît... Même si ça vous paraît impossible, essayez de nous accepter comme nous sommes. Même si ça prend du temps, s'il vous plaît, donnez-nous votre bénédiction. »
Mon cœur battait à tout rompre. Jimin m'avait déjà fait des dizaines de déclarations d'amour, mais celle-là avait une saveur particulière. Elle était officielle, elle était puissante. Horriblement puissante. Il prenait position face aux personnes à qui il tenait le plus au monde pour moi.
Une bonne minute s'écoula. Je ne me sentais pas bien. Et quand j'entendis son père soupirer, ce fut encore pire. Je resserrai mes doigts sur ceux de Jimin. Il tremblait. Je ne pouvais qu'imaginer à quel point il pouvait être mal, à ce moment précis. Tant de silence pour finir par un soupir ?
« D'accord. »
Mes yeux se rouvrirent immédiatement. Je voulus me redresser, mais je restai incliné. Je n'allais bouger que lorsque j'y serais autorisé.
« Nous allons avoir besoin de temps pour nous faire à cette nouvelle. Je crois qu'une part de nous espérait en réalité que ça ne soit pas si sérieux que ça entre vous, et pour ça, nous vous présentons nos excuses. »
Jimin resta silencieux, mais je sentis son pouce effleurer mes doigts.
« Si vraiment c'est ce que vous ressentez... nous n'allons pas nous interposer. Nous voulons votre bonheur. Nous voulons ton bonheur, mon fils. Si tu es sûr de toi, alors on va l'accepter. Mais vous, à votre tour, comprenez-nous, et laissez-nous un peu de temps. »
Jimin se redressa et je fis de même, mais moins rapidement.
« Bien sûr ! Tout le temps que vous voudrez ! »
Son père me sourit une seconde avant de revenir à Jimin. Son épouse s'était redressée sur le canapé. Elle avait posé une main sur son épaule et regardait Jimin avec un peu de gêne, mais avec aussi beaucoup d'affection.
« Nous vous donnons notre bénédiction, ajouta-t-il ensuite. Ne nous en voulez pas de ne pas sauter de joie immédiatement, mais-
– Ce n'est pas grave ! le coupa Jimin avec la voix tremblante. Merci ! Merci !
– À une condition. »
Mes poings se serrèrent sur mes genoux, et mes yeux se levèrent sur sa mère. Son mari la regardait aussi avec étonnement.
« Laquelle ? demanda Jimin.
– Tout ça doit rester secret.
– Secret ?
– Oui. Jusqu'à ce que tu reviennes du service militaire, et que tu aies fait ton retour sur scène avec ton groupe. Tu as encore trop à perdre. »
Jimin l'observa un instant. Personnellement, pas une seule seconde j'aurais imaginé que nous cracherions le morceau dans les mois à venir, mais peut-être que ça n'avait pas été son cas. Mais dorénavant, je n'avais pas mon mot à dire, alors j'attendis patiemment. Jimin hocha la tête.
« D'accord. »
Il posa ses yeux sur moi et me sourit. Je lui rendis en hochant la tête à mon tour, et nous refîmes face à ses parents.
« Merci du fond du cœur. »
[...]
Nous étions partis à Busan tous ensemble, en jet privé, après avoir passé la journée sur Séoul avec ses parents. Le malaise avait été présent, mais tout s'était bien passé. En tout cas, ça aurait pu être pire.
Un taxi avait raccompagné ses parents chez eux depuis l'aéroport, et un autre nous avait emmenés, Jimin et moi, à son hôtel. Je ne l'avais pas beaucoup vu les deux jours qui avaient précédé les jours des concerts, mais Sooyeon m'avait rejoint. Ça m'avait fait un bien fou de la voir. On s'était pas mal baladés en ville ensemble, et ça nous avait rappelé le passé. L'envie de regarder Jimin répéter avait été tentante, mais nous n'avions pas voulu le déranger. Et puis, nous allions le voir bientôt sur scène. Ça serait pareil.
Les concerts étaient passés. Beaucoup de leurs fans avaient fini en pleurs après la dernière date, et quand le lendemain, l'agence avait officiellement annoncé qu'ils devraient tous faire leur service militaire, ça avait été très dur à encaisser. Pour tous, mais je l'avais surtout constaté chez Jimin, puisque c'était avec moi qu'il avait passé la majeure partie de son temps libre.
Sooyeon était repartie à Gwangju, mais nous, on était restés sur Busan, et on avait été dîner chez ses parents le mercredi soir. Jimin avait déposé mon EP sur son étagère, avec ses propres albums, puis on était rentrés sur Séoul dans la nuit. La fin de la semaine s'était rapidement écoulée.
Nous étions le dimanche soir, je repartais le lendemain, et je n'en avais aucune envie. Jimin non plus ne voulait pas me laisser partir.
J'étais allongé depuis de longues minutes dans son lit, et je fixais le plafond, le bras droit replié contre mon front. C'était les dernières heures qu'on allait passer ensemble. Les dernières avant plusieurs mois, de nouveau. Ça me foutait le moral en vrac.
« À quoi tu penses, encore ? »
Je ne répondis pas, et Jimin se glissa dans les draps à mes côtés. Il se blottit contre moi, la tête contre mon épaule. Il y déposa un baiser, et sa main gauche glissa sur mon t-shirt.
« Hayden ? »
J'expirai profondément.
« Aux mêmes choses que toi, à chaque fois que tu dois repartir. »
Ses doigts effectuèrent de doux cercles sur ma poitrine, et il déposa un nouveau baiser sur mon épaule.
« On va y arriver. On se l'est promis. Et puis tu l'as promis à mes parents, aussi. Il n'y a plus aucun moyen qu'on envisage de se séparer de nouveau, désormais. Alors on va être patients, on va se battre. On va continuer de s'aimer de loin, s'appeler, s'envoyer des messages... et on se retrouvera dès qu'on le pourra.
– Tu sais que moi, c'est terminé, pour le moment. Je vais me concentrer sur le groupe, et avec les problèmes qu'on a actuellement, je sens qu'on va bientôt devoir repartir de zéro. Tant qu'on n'aura pas une formation qui marche, on n'ira pas loin. Et si je veux pouvoir y arriver, il faut que j'arrête de faire des allers-retours entre L.A. et ici.
– Je sais. Je ne te le demande pas. Concentre-toi sur ton groupe, sur ta musique. Si tu as besoin d'aide, que ça soit pour la composition, la production, ou financièrement, tu n'auras qu'à me le dire. Je t'aiderai. Et je sais que tu ne veux pas de mon argent, ajouta-t-il en sentant que j'allais rétorquer, mais tu vas en avoir besoin. Je culpabilise que tu aies dépensé tout ce qu'il te restait pour venir me voir pour mon anniversaire. Alors je te dois bien ça.
– Tu ne me dois rien, Jimin.
– Si. Tu m'offres tant alors que tu as bien moins de moyens que moi, et moi je ne peux rien t'offrir parce que tu refuses tout ce que j'ai envie de te donner. C'est un déséquilibre qui me pèse beaucoup. »
J'expirai et tournai la tête vers lui. Il releva légèrement le visage et nos yeux se croisèrent.
« Ça me fait plaisir de te couvrir de cadeaux dès que j'ai un peu d'argent. Tu le mérites.
– Mais toi aussi tu le mérites, Hayden. Moi aussi ça me fait plaisir de te couvrir de cadeaux. J'aimerais faire tellement plus pour t'aider, si tu savais... »
Je lui souris.
« Tu m'as déjà tellement aidé et sans débourser un centime, tu ne t'en rends même pas compte... »
Il me rendit mon sourire et se redressa un peu.
« Je veux faire encore plus. »
Il m'embrassa tendrement et je lui répondis en retirant mon bras de mon front.
« Alors dans ce cas...
– Oui ? »
Il recula et replongea ses yeux dans les miens.
« Quand ton single avec le chanteur de BIGBANG sera sorti, que tu auras fini tout ce que tu as à faire pour ton album en mars, et que tu auras un peu de vacances entre deux défilés de mode à Paris, tu pourras venir me voir ?
– C'est promis.
– Et...
– Oui ?
– Tu penses qu'on pourrait se tourner des vidéos à distance ?
– Des vidéos !?
– Pour YouTube ! m'empressai-je de préciser en riant.
– Ah ! »
Il commença à rire aussi, et quand il se calma, il replongea ses yeux dans les miens.
« Je me disais bien que c'était bizarre, venant de toi.
– Qui sait, peut-être que dans six mois, je ne serai pas contre une petite nude vidéo bien cochonne... »
Il pouffa et glissa son sourire sur l'arête de ma mâchoire.
« Je vais te prendre au mot...
– Et moi je vais te prendre tout court, sunshine. »
Il se figea, et je ris à mon tour.
« Putain, Hayden...
– Pardon, c'était trop tentant, continuai-je de rire en posant un baiser sur sa joue. Mais je disais des vidéos, comme ce qu'on faisait chez moi, mais à distance... Steven pourrait aussi participer. Je pourrais les poster en parallèle de mon taf pour le groupe, ça pourrait me faire une petite rentrée d'argent supplémentaire.
– Alors oui. Bien sûr. Ça pourrait être drôle.
– Super. »
Ma main glissa dans sa nuque et je l'embrassai. Il se laissa basculer et je me fondis entre ses cuisses.
J'allais avoir du travail, en rentrant. Dean ne m'avait pas envoyé de message à propos de Sharon, et c'était tant mieux. Que le problème soit réglé ou non, ça m'avait permis de ne pas me prendre la tête pendant ces dix jours avec Jimin. Je m'occuperais des problèmes en rentrant. Pour l'instant, je voulais seulement profiter des dernières heures qu'il me restait à passer en sa compagnie. Il était dans mes bras, mais il me manquait déjà.
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