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𝟎𝟔:𝟏𝟔𝟗 - Palaye Royale, 𝑂𝑏𝑙𝑖𝑣𝑖𝑜𝑛

[26/02/2024]

Bonjour bonjour !

À l'heure où je vous programme ce chapitre, il est bientôt minuit, donc disons qu'il est dimanche XD

Lorsqu'il sortira, je serai à priori dans mon covoit' en direction de Paris. Vous, vous serez en stress concernant le contenu de ce chapitre et la suite de l'histoire, moi je serai en stress pour mon audience de mardi matin, c'est parfait, soyons toustes en PLS ! 🤣

Ce chapitre fait plus de 5.4k mots. J'ai passé la journée dessus, c'était si long, à tel point que j'ai l'impression d'avoir corrigé le début y a plusieurs jours, et pas cet aprèm.

Sans rire, j'ai commencé vers 16h30. Au début j'avançais bien, et puis j'ai été coupée dans ma correction. Après ça, c'était peine perdue.

En plus, j'ai rajouté des trucs vers 19h. En revenant de manger, il ne me restait plus que 261 mots sur lesquels je devais repasser. ET JE VIENS SEULEMENT DE FINIR. Ça c'était de la concentration de haut niveau. Du coup j'ai rien fait d'autre de ma journée, j'suis saoulée.

Pour la peine, je vais éteindre le pc et aller me mater un film. Voilà.

La chanson de Palaye Royale du titre est une merveille, une de mes préférées. Je vous la conseille chaudement 💙

J'espère que ce chapitre vous plaira (et soignera vos petits cœurs... ou pas 🥲 😈)

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Je restai muet, accusant le coup. Je ne m'étais pas attendu à ça.

Ses yeux dans les miens, il ne prononça pas un son de plus. J'ouvris la bouche, mais les mots réussirent à la quitter seulement de longues secondes plus tard.

« Je te demande pardon ? »

Sa mâchoire trembla une seconde, et il tourna la tête, refaisant face à la mer.

« Tu as compris.

Mais pourquoi ? J'ai fait quelque chose ? Ton agence t'a dit quelque chose ? ajoutai-je en redescendant mes yeux sur son téléphone.

Non, pas du tout.

Alors... »

Mon ventre se serra et je sentis mes yeux me brûler.

« Tu ne m'aimes plus ? »

Un léger sourire s'étira sur son visage.

« Au contraire.

Je ne comprends pas. »

Sa poitrine se gonfla, et il se tourna. Ses jambes se plièrent en tailleur, et il joignit ses mains devant lui.

« On s'était promis de se revoir plus souvent avec la baisse du COVID, comme les vols n'étaient plus aussi compliqués. Puis avec la pause du groupe, on s'était dit que ça serait plus facile, qu'on aurait tout le temps qu'on voudrait. Mais ça n'a pas été le cas, et je n'ai que vingt jours à te consacrer avant que tout recommence. J'ai été naïf. J'aurais dû savoir que ça n'arriverait pas, que je rêvais.

Et alors ?

Et alors ça ne va faire qu'empirer. Jusqu'à ce que je parte faire mon service, ça ne va faire qu'empirer. De mon côté, mais aussi du tien, désormais. Et je-

Et alors ? On s'en doutait, Jimin. Je m'en doutais, personnellement, que ça ne serait pas aussi facile que ça. Et on s'était promis de tout faire pour profiter de ces deux ans. Pourquoi tu veux abandonner ça ? Et puis même, pourquoi tu veux qu'on se sépare ? Je ne comprends pas.

Parce que je souffre. »

J'écarquillai les yeux.

« À cause de moi ? De nous ?

Oui.

Pourquoi ?

Parce que je sais que c'est avec toi que je veux faire ma vie. Mais c'est impossible, en tout cas dans l'immédiat. Et j'ai peur des quatre ans qui vont arriver. Tu sais que les trois quarts des mecs que je connais qui sont partis faire leur service militaire en étant en couple, ils sont revenus en étant cocus ? »

J'ouvris la bouche pour répliquer mais il me devança.

« Très peu de couples résistent au service militaire. Et même si j'ai confiance en tes sentiments, qu'on vit déjà une relation à longue distance depuis des mois, je ne veux pas t'obliger à devoir m'attendre pendant deux ans. Tu penses que ça sera facile, que tu y arriveras, mais l'abstinence finira par t'avoir. Je ne t'en voudrais même pas, parce que je ne pourrais que comprendre.

Je t'assure que tu n'as pas à avoir peur de ça, Jimin.

Et moi je t'assure que mes peurs sont fondées, malheureusement. Sans contact, les gens s'éloignent, les sentiments s'amenuisent et disparaissent. Je préfère qu'on se sépare maintenant plutôt que d'espérer te retrouver en revenant, et qu'au final, il n'y ait plus rien entre nous. J'avais aussi pensé à te proposer une relation libre, même si de mon côté je ne pourrais avoir personne dans ma vie, mais tout le monde sait que le sexe rapproche. Si tu tombais amoureux de quelqu'un d'autre alors que je t'attendais comme un con en Corée, je ne m'en remettrais jamais. C'est pour ça que je préfère qu'on se sépare avant. Et si jamais on doit se retrouver, qu'on s'aime toujours après tout ça, que nos vies ne sont plus aussi compliquées, alors peut-être qu'on aura le droit à une nouvelle chance. Mais je ne veux pas te gâcher deux ans.

Me gâcher deux ans ? Que je les passe à t'attendre ou à pleurer sur mon célibat, quelle serait la différence ?

Tu pourrais rencontrer quelqu'un d'autre l'esprit tranquille, et je n'en souffrirais pas. Ou moins.

Je n'ai aucune intention de rencontrer quelqu'un d'autre, Jimin. Je n'ai aucune intention de fréquenter quelqu'un, de coucher avec quelqu'un, ou tout ce que tu veux d'autre, pendant que tu seras parti. Si tu veux qu'on se sépare, que je te laisse partir pour te donner bonne conscience, alors ok. Mais mes sentiments pour toi ne changeront pas. Ils seront toujours là à ton retour et tu le sais. Je n'oublie jamais les personnes auxquelles je tiens.

Peut-être que tu devrais. Me concernant. »

Je tendis la main vers lui et resserrai mes doigts sur les siens. Bien que surpris, il ne me repoussa pas.

« Jamais je ne pourrai t'oublier, Jimin. Jamais je ne cesserai de t'aimer, et personne ne pourra jamais te remplacer. Tu n'as pas à avoir peur de me laisser derrière toi pendant que tu vas servir ton pays. J'ai retrouvé mon chemin et je vais avoir de quoi m'occuper. Je ne perdrai pas mon temps à t'attendre, je l'utiliserai pour avancer et te rattraper. Alors retire cette inquiétude idiote de ta tête. Ok ?

Mais les gens changent, là-bas, et-

Je sais quel enfer c'est. Et justement, tu auras besoin de moi à ton retour pour te sentir toi de nouveau. »

Ses yeux brillèrent. Il s'écoula quelques secondes avant qu'il ne se redresse sur ses genoux. Sa main droite glissa sous ma mâchoire et il plaqua sa bouche contre la mienne.

« Je t'aime, murmura-t-il.

Moi aussi.

Je suis désolé...

Pourquoi ?

Je t'avais promis que plus jamais je ne te dirais qu'on doit rompre... Et je l'ai quand même fait.

Si c'est ce que tu penses être le mieux pour toi, alors tu peux me le dire. Ça fait partie des deux cas de figure où j'accepterais ta décision.

Quel serait l'autre ?

Si jamais tu ne m'aimais plus.

Ça n'arrivera jamais... »

Il m'embrassa encore, ses bras se croisant dans ma nuque, et ses genoux se rapprochèrent de moi. Je dépliai mes jambes et il s'assit sur mes cuisses. Mes bras enserrèrent sa taille et nos baisers augmentèrent en température.

Je finis par le faire basculer et m'allongeai sur son corps. L'une de ses mains passa sous mon débardeur, puis la deuxième, et nos vêtements se retirèrent les uns après les autres. Nous fîmes l'amour à même le sable, les grains collant notre peau, et le bruit des vagues quelques mètres plus loin.

Le haut de mon crâne reposait dans le sable, mon nez contre sa pommette, tandis que ma respiration hachée frappait contre sa joue. En rouvrant les yeux, je vis la peau luisante de sa gorge, et son collier d'argent, dont l'anneau avait chuté sous son omoplate. Et je pris une décision.

J'allais lui faire ma demande. Peu importe qu'il me rejette, ou qu'il accepte pour qu'on se sépare ensuite, s'il pensait toujours que ce serait le mieux pour lui. Mais je voulais le faire. Je voulais lui montrer à quel point je tenais à lui, à quel point mes sentiments pour lui étaient forts, pour oser faire un truc pareil. J'allais mettre le genou à terre avant la fin du voyage. Ce qu'il me fallait désormais, c'était trouver quand et comment est-ce que j'allais pouvoir le faire.

[...]

Notre voyage se poursuivit. Jimin ne reparla pas une seule fois de séparation, et tout redevint comme avant. Enfin, c'est ce que j'essayais de me dire pour ne pas m'énerver ou commencer à déprimer. Je le connaissais : c'était très certainement resté dans un coin de sa tête. Néanmoins, la discussion semblait ne jamais avoir eu lieu, et c'était le principal.

Une fois envolés pour l'Italie, nous passâmes quatre jours à Rome, comme prévu. Nous aurions aimé aller ailleurs, faire un tour à Venise, à Milan, à Pompéi, à Tarente, mais nous n'avions pas assez de temps. Et hier, nous étions arrivés en Grèce. Nous étions restés sur Athènes et avions visité l'Acropole, l'Agora Antique et plein d'autres anciens bâtiments. Le temple d'Héphaïstos avait été à couper le souffle.

Aujourd'hui, on prenait le bateau pour faire le tour de quelques îles Saroniques. C'était paradisiaque. L'eau passait d'un bleu chaud au bleu turquoise en quelques mètres seulement, et elle était si limpide qu'elle me donnait envie de rester là pour toujours. Et même si je savais que grâce au compte bancaire de Jimin, j'en aurais la possibilité, je préférais ne pas y penser.

Trop rêver n'était pas bon. Et en parlant de rêver, ma poche pesait de plus en plus lourd. Je n'arrivais pas à trouver le bon moment, ni la bonne manière de lui offrir. De lui faire ma demande. Et plus les jours passaient, moins les occasions allaient se présenter. Ça retournait mon ventre.

Demain, il était prévu qu'on rejoigne l'île de Santorin, avant de repartir. Tous les bâtiments blancs, leurs toits bleus, la mer en fond... Toutes les photos que j'avais pu voir de cet endroit avaient semblé venir du paradis. Tout était si lisse, si éclatant, si parfait. Serait-ce le bon lieu ? Ou est-ce qu'au contraire, ça serait trop ? Je savais que Jimin se moquerait de l'endroit où je pourrais faire ça. Sans doute n'y pensait-il même pas. Sans doute allait-il refuser, aussi. C'était même très probable, surtout après notre discussion, quelques jours plus tôt.

On allait passer la nuit sur place, et même si je savais que l'envie d'aller faire la fête à Mykonos lui tournait toujours en tête, après-demain, on retournerait sur le continent. On partirait pour Delphes, et je savais que ça ne serait pas l'endroit le plus romantique qu'il soit. Ça serait notre dernier jour ensemble. Le jour suivant, on prendrait chacun un avion différent pour rentrer chez nous. Il fallait que je fasse ça avant. Mais où ? Quand ? Et comment ?

« Ça ne va pas ? »

Je m'empressai de cligner des yeux et de tourner un visage souriant vers Jimin. Je passai mon bras autour de ses épaules et l'amenai contre moi.

« Si, ça va. Je n'ai juste pas envie de partir d'ici. C'est trop beau.

On reviendra.

Super. »

J'embrassai sa tempe et il se laissa faire en riant. Oui, au pire, on reviendrait.

[...]

On était mercredi soir. Jimin était en train de se doucher, et moi j'étais épaulé à l'arche de la maison qu'il avait louée sur l'île, et où on allait passer la nuit. Le soleil se couchait lentement. Je voyais la terre d'ici, et plusieurs kilomètres de mer nous séparaient. La terrasse s'étendait sur plusieurs mètres, et sur la droite, un escalier descendait en arc de cercle jusqu'à la rue.

Il ne nous restait plus qu'un jour. Je n'avais pas envie que cet instant prenne fin, je n'avais pas envie qu'on doive encore se séparer, et pour au moins trois mois. Ils avaient un concert à Busan mi-octobre, et je devais y être, ce n'était même pas une option. Mais encore fallait-il que notre couple tienne jusque-là...

Je recrachai bruyamment ma fumée, puis coinçai ma cigarette entre mes lèvres. Ma main glissa dans la poche du pantalon que j'avais porté toute la journée et qui prenait l'air en attendant de passer à la machine. Je m'emparai de la petite boîte. Mon cœur accéléra. Je l'ouvris, et l'anneau se présenta à moi. Mon palpitant se mit à battre de plus belle. Je la caressai du bout du doigt, puis je la saisis et refermai le boîtier avant de le remettre à sa place.

Le soleil se reflétait dans l'or blanc, le saphir scintillait comme l'eau en face de moi, et les trois lettres gravées à l'intérieur glissaient sous mon doigt. J'aimerais tellement la voir à la main de Jimin que ça me rendait malade. C'était peut-être une mauvaise idée, tout compte fait. J'avais décidé ça sur un coup de tête, lorsque j'étais dans une mauvaise phase. C'était con.

« Tu es prêt ? »

Je sursautai et manquai de faire tomber ma cigarette.

« Pardon, je ne voulais pas te faire peur.

Non, c'est moi, je ne t'ai pas entendu arriver. »

Je serrai mon poing sur la bague. Qu'est-ce que j'allais en faire ?

« À quoi tu pensais encore ? »

Il m'enlaça par derrière et posa son menton sur mon épaule.

« Au fait que je n'ai toujours pas envie de partir d'ici. J'ai envie qu'on y reste pour l'éternité.

On pourra toujours prendre notre retraite ici, si c'est ton souhait. Tout m'ira, tant qu'on est ensemble. »

Mon ventre me chatouilla, et quand il posa un baiser près de mon os zygomatique, avant d'effleurer ma peau jusqu'à mon oreille, un frisson remonta tout mon corps. J'enfonçai mes ongles dans ma paume, l'anneau écrasé dans mon poing.

« On y va ? m'enquis-je.

Oui, j'ai faim, et c'est bientôt l'heure de notre réservation.

Alors c'est parti.

Tu y vas comme ça ?

Pourquoi ? Tu n'aimes pas ?

Bien sûr que si.

Dis-moi. Si tu veux que j'aille enfiler une chemise et un pantalon plus classe, ou-

Non, tu es parfait.

D'accord. »

Je lui souris, mais intérieurement, je regrettai qu'il ne m'ait pas envoyé me changer.

Il récupéra ce qui traînait sur la terrasse pour les ranger à l'intérieur, m'empêchant ainsi de remettre la bague à sa place.

« Allez, viens.

Ok. »

J'écrasai ma cigarette, et j'attrapai mon paquet. Je l'ouvris, fis glisser la bague à l'intérieur dès qu'il me tourna le dos, et je soupirai de soulagement. C'était moins une.

[...]

Le repas s'était bien passé. Plein d'amour, de romantisme, de coucher de soleil. De champagne. De Jimin et de ses envies salaces, de la piscine de la maison, des draps bleu azur dans cette chambre aussi blanche que la moitié du paysage, et ses rideaux de lins tout aussi bleus que la deuxième moitié du paysage.

Nous quittâmes le restaurant main dans la main, et je l'écoutai parler, rêver, et tentai de rêver avec lui. J'avais vraiment envie qu'on reste dans cette bulle, sans personne d'autre. On était juste Hayden et Jimin, ici. Personne ne nous connaissait, on pouvait être nous, être libres, et ça n'avait pas de prix.

« On reviendra, soupira-t-il soudain. Je me sens bien, ici. Même si ça grouille de monde, je me sens bien. Je ne me suis jamais senti aussi tranquille dans un endroit aussi touristiques.

On reviendra. »

Je lâchai sa main pour attraper mon paquet de cigarettes.

« J'ai presque envie qu'on annule pour Delphes, demain. Et pour notre retour.

Pour Delphes, c'est faisable. Pour notre retour...

Je sais... »

Je glissai une cigarette entre mes lèvres, puis inclinai le paquet pour faire descendre mon briquet.

« J'ai rendez-vous au studio avec nos équipes, continua-t-il alors que je tapais au cul de mon paquet. Youngbae-sunbaenim sera là aussi. »

Le briquet tomba dans ma paume, mais autre chose l'accompagna, avant de rebondir et de tomber en direction du sol. Je fronçai les sourcils une seconde, puis écarquillai les yeux.

« J'ai tellement hâte, si tu savais. Je suis un de ses fans depuis le début ! »

Ma cigarette chuta par terre et je regardai autour de nous. La bague. Je venais de faire tomber la bague. Mais quel con !

« Hayden ?

Quoi ?

Qu'est-ce que tu fais ? »

Je me redressai et vis qu'il m'observait avec un air inquiet.

« Rien, j'ai... J'ai juste fait tomber ma cigarette. Je t'écoutais et en voulant te répondre, je l'ai fait tomber. J'ai oublié que je l'avais dans la bouche. »

Il rit, et mes doigts écrasèrent mon paquet. Elle avait probablement dévalé les marches. C'était foutu. Pour aujourd'hui, pour demain, pour le reste de ce séjour et pour toujours.

Je n'aurais jamais le cran d'aller en racheter une. Et c'était la seule et l'unique. Même si je pouvais parfaitement demander à ce qu'on m'en fasse une deuxième, non seulement je n'avais pas les moyens actuellement pour ça, mais en plus, je savais que ça serait encore de l'argent jeté par les fenêtres.

Ou je pouvais faire ma demande mais sans bijou. Si je lui faisais une bague avec la tige d'une fleur qui passait par là, est-ce que ça irait ?

« Hayden ? s'inquiéta Jimin en glissant sa main dans la mienne. Tu es sûr que ça va ? »

J'avalai ma salive et me redressai en souriant. Non. Tant pis. C'était le signe que ça ne devait pas arriver, c'était tout.

« Oui, pardon. C'est le champagne, je pense. Je suis un peu fatigué. »

Il me toisa, puis soupira.

« Je sais que c'est un mensonge, même si je n'ai pas besoin de ton détecteur pour ça. »

Putain, ce foutu tic, je l'avais encore fait ?

« Mais très bien. Je ne vais pas insister, continua-t-il. Tu veux qu'on rentre ?

On peut se balader. C'est super joli, avec la nuit tombante.

Je suis d'accord. »

Il me sourit et tourna les talons pour reprendre notre route. Je jetai tout de même un coup d'œil au sol autour de nous, mais rien. Aucune trace de la bague, et mon ventre se serra. J'avais envie de me coller des baffes.

Je finis par me résoudre et m'empressai de lui emboîter le pas. Arrivé à son niveau, je repris une cigarette que je glissai entre mes lèvres, et je l'allumai avant de ranger tout ça dans mes poches et d'oublier la grosse connerie que je venais de faire. Je voulus reprendre sa main dans la mienne, mais elle ne se baladait pas sur le côté de son corps. Je tournai donc le regard et vis qu'il frottait sa peau de son pouce.

« Ça va ?

Mmh ?

Tu t'es fait mal ?

Mal ? »

Il suivit mon regard.

« Oh, non, ça va aller. Ne t'en fais pas.

Montre.

C'est bon, Hayden. »

Je le devançai et l'obligeai à s'arrêter avant de saisir sa main. Quand je vis qu'il avait une plaque rouge d'un centimètre carré, je fronçai les sourcils. Puis, je compris. Je bougeai ma main dans la sienne et vis que la marque arrivait au niveau de mon pouce.

« C'est moi qui t'ai fait ça ? »

Il se contenta de souffler avec un sourire aux lèvres.

« Tu ne l'as pas fait exprès.

C'est ça, mon tic ? »

Il hocha la tête.

« Je suis désolé, Kitty. Je ne l'ai pas remarqué, je...

C'est pour ça que je ne t'en veux pas. Ça va passer. Et puis c'est de ma faute, c'est moi qui ai voulu savoir si tu me mentais ou non. »

Il m'arracha un petit sourire, même si je n'avais pas le cœur à rire de la situation. Je pris sa main entre les deux miennes, ma clope coincée entre mon index et mon annulaire gauche, et je caressai sa peau de mes pouces.

« Je m'excuse quand même.

C'est bon, Hayden. Je t'assure. »

Je baissai la tête vers nos mains et posai un baiser sur l'irritation que je lui avais causée. Je sentis son pouls battre un peu plus fort.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

Je me redressai et plongeai mes yeux dans les siens.

« Rien. Juste un bisou magique. »

Il resta muet, puis lâcha un éclat de rire. Je quittai sa main et repris la descente des escaliers.

« Je pense que ton détecteur est un peu en panne. Le champagne a vraiment dû te monter à la tête.

Je pense aussi. »

Je glissai ma cigarette entre mes lèvres et inspirai. Il me rejoignit et sa main glissa de nouveau dans la mienne.

« Du coup je t'ai coupé, excuse-moi. Qu'est-ce que tu disais ?

Mmh ? Oh, oui, que même si je n'avais pas du tout envie de partir, j'avais quand même hâte de commencer à travailler sur mon duo. Mon premier titre officiel sans le groupe. C'est énormément de pression. Et puis ce n'est pas avec n'importe qui. Je vais être super intimidé.

Tu ne devrais pas. C'est lui qui devrait être intimidé face à toi.

C'est mon aîné.

Mais tu as dix fois plus de renommée que lui.

Mais je n'en serais pas où j'en suis aujourd'hui sans lui et son groupe.

Si tu le dis. Mais dans tous les cas, ne te mets pas la pression. Je sais que tu y arriveras et que ça sera parfait.

Je ne suis pas certain que ça te plaira... Mais bon, ce n'est pas grave. Je miserai tout sur mon album solo.

Pourquoi ça ne me plairait pas ? Et dis m'en plus sur cet album solo.

Tu n'aimeras pas parce que ce n'est pas ton style. Et pour mon album solo, je ne peux pas trop en parler encore, on n'a que des démos. Mais visuellement, je donnerai tout.

Tout ?

Tout. Et ça te plaira. »

Je lui jetai un coup d'œil et un sourire, et m'arrêtai en bas des marches. Un groupe d'amis était stationné juste en face, en plein milieu du passage, et parlait fortement en se prenant en photo. Même si je leur aurais bien demandé de se pousser avec politesse, je ne voulais pas me faire remarquer, pour Jimin. Je tirai donc sur sa main et nous nous faxâmes autant que possible pour quitter les escaliers et rejoindre la rue. Ils ne bougèrent pas d'un poil et nous les contournâmes. C'est seulement à ce moment-là qu'ils s'en allèrent, comme s'ils venaient juste de remarquer qu'ils gênaient. Bande d'imbéciles.

« Donc, tu disais que le visuel me plaira. J'ai hâte de voir ça. »

Il mordit sa lèvre inférieure, puis se rapprocha de moi et me vola un baiser.

« J'ai quelques idées qui te feraient pâlir méchamment. »

Un ricanement m'échappa, et il claqua un chaste baiser sur ma bouche.

« J'ai hâte de voir ça. »

Je penchai mon visage sur lui et l'embrassai tendrement. Il me répondit, sa main glissa sous ma mâchoire, et l'intérieur de mon corps commença à s'emballer. Je mis donc fin au baiser et m'éloignai. Je tirai une dernière fois sur ma cigarette, puis cherchai s'il y avait une poubelle quelque part. Malheureusement non, pas dans les parages. J'allais devoir me trimballer mon mégot en attendant. Joie.

« Bon, tu veux faire quoi ? demandai-je en lui refaisant face.

On peut continuer de se balader. Ou rentrer. Pour profiter de la piscine, par exemple... »

Je souris et roulai des yeux.

« Tout nu ? »

Il se mordit la lèvre de nouveau.

« Ça ne me dérangerait pas le moins du monde. »

Je soufflai par le nez, puis lui tendis la main avant de reculer d'un pas.

« Alors-

Attention !

Quoi ? »

Il s'approcha de moi d'un bond et se pencha. Quand il se releva et que je vis ce qu'il tenait, je manquai de faire un malaise.

« Les gens qui étaient là avant nous ont dû la perdre. Il faut qu'on les retrouve ! »

Il ne me laissa pas le temps d'en placer une et rebroussa chemin. Deux questions : comment cette foutue bague avait pu arriver jusque-là, et qu'est-ce que j'allais faire s'il la montrait à des personnes malhonnêtes qui partaient avec en disant que c'était à eux ?

« Attends-moi ! »

Je démarrai au quart de tour, tout en faisant attention à ne pas me casser la figure tête la première sur la pierre blanche. Je vis Jimin arrêter des personnes et leur montrer la bague. Ma bague. Sa bague. Mon cœur accéléra. J'avais peur. J'accélérai le pas mais heureusement, je vis les gens secouer la tête.

Je finis par le rejoindre. Les personnes avec qui il était me regardèrent bizarrement, puis elles le saluèrent avant de continuer leur chemin.

« Ce n'est pas à eux... »

Je me penchai en avant et tentai de reprendre mon souffle. Lorsque je me redressai, il observait la bague. Mon ventre se serra.

« Elle est magnifique, murmura-t-il.

T'as qu'à la garder, répondis-je simplement.

La garder ? Qu'est-ce que tu veux que j'en fasse ? Ce n'est pas ma bague, ça ne se fait pas, ça ne se porte pas. »

Il la fit tourner entre ses doigts et je restai silencieux.

« La personne qui l'a perdue doit être au bout de sa vie. Il faut qu'on la retrouve...

Et comment tu veux qu'on fasse ? »

Je me raclai la gorge et m'éloignai en direction d'une poubelle qui était partiellement cachée par un petit muret, près du bord de mer.

« Tu ferais mieux de la garder. Problème réglé.

Je ne peux pas. Elle doit coûter cher, en plus. »

Je jetai mon mégot et glissai ma main dans la poche de mon pantalon.

« Il n'y aurait pas un endroit pour les objets trouvés ? On pourrait la déposer là-bas ? Ou à la police, peut-être ? Je pense que c'est là que j'irais si jamais je perdais quelque chose de valeur. Il y a parfois des... »

Je coinçai la cigarette entre mes lèvres et rangeai mon paquet.

« Des ? »

Je l'allumai, mais comme Jimin ne répondit pas, je me retournai vers lui.

« Hayden... »

Il avait vu.

« C'est bien ce que je pense ? »

Sa voix avait chevroté. Il remonta ses yeux dans les miens. Ils brillaient.

« Quoi donc ? » le questionnai-je avant de tirer sur ma clope pour empêcher mes lèvres et mes mains de trembler.

Une larme dévala sa joue. Il l'avait vue. Il l'avait dans les mains. Il avait compris. Je ne pouvais plus fuir, il fallait que j'assume.

Je tirai une dernière fois sur ma cigarette et l'écrasai avant de la remettre dans mon paquet pour plus tard. Je m'approchai de Jimin qui ne m'avait pas quitté du regard, les yeux larmoyants.

« Ça sera ce que tu as envie que ce soit », murmurai-je.

Il lâcha un sanglot et monta immédiatement sa main gauche à son visage pour cacher sa bouche.

« Même si un jour, tu penses qu'il est mieux pour toi qu'on se sépare, je tenais à te l'offrir. Ça fait des mois que je l'ai, mais je n'ai jamais réussi à trouver le courage, ni le bon moment pour le faire. J'ai même encore failli me dégonfler. Quand je l'ai fait tomber il y a dix minutes, je me suis dit que c'était un signe, que ça ne devait pas arriver. Mais tu l'as retrouvée. Et maintenant, je n'ai plus le choix. »

Je lui subtilisai l'anneau d'or blanc et glissai un regard vers les trois lettres qui étaient gravées à l'intérieur.

« Cette bague sera ce que tu as envie que ce soit. Mais j'y ai mis tout mon cœur, tout mon amour, dedans. C'est ce qu'elle représente. Alors rien que pour ça, j'espère que tu l'accepteras.

Comment je pourrais..., craqua-t-il, ses yeux libérant des flots de larmes. Comment je pourrais ne pas l'accepter ? »

Je ne pus m'empêcher de sourire.

« Alors dis-moi sur quel doigt tu veux la porter. »

Il dut lutter pour se calmer. Il porta ses deux mains à son visage et me tourna le dos pour l'essuyer.

Quand il me refit face, il glissa sa main droite dans la poche de son pantalon, puis me tendit ses dix doigts. Il avait retiré toutes ses bagues.

« Tu sais où je veux la porter.

Sûr ?

Oui. »

Ma main gauche se porta à la sienne et j'approchai la bague de son annulaire.

« Est-ce que tu te penses assez courageux pour supporter ma mauvaise humeur, mon côté bordélique, mes soirées dans des bars sataniques, et Steven à chaque fois qu'on sortira ? »

Il pouffa entre deux reniflements et hocha la tête.

« Je m'y suis déjà accoutumé. Plus rien ne me fait peur. »

Je lui souris, puis glissai la bague autour de son doigt. Mon cœur battait la chamade. Lui, sa main tremblait même si je la tenais, et sa respiration était folle. Je saisis ensuite le bout de ses phalanges et portai une fois de plus sa main à mon visage. Je posai un baiser sur l'anneau, puis remontai mes yeux dans les siens.

« Je vous aime, monsieur Jung », déclarai-je.

Il pouffa, puis me sauta au cou en plaquant ses lèvres contre les miennes. Nous échangeâmes des baisers passionnés pendant près d'une minute avant qu'il ne desserre sa prise autour de ma nuque, et libère ma bouche.

« Je t'aime et je te déteste tellement à la fois, souffla-t-il avant de renifler et d'essuyer son nez.

C'est réciproque.

Je n'aurais jamais imaginé que tu ferais ça un jour...

Moi non plus, pour tout t'avouer. »

Il renifla encore, puis remonta ses yeux dans les miens avant de murmurer.

« Tu te rappelles il y a deux ans, quand je t'ai dit que j'avais bien une idée pour qu'on puisse voyager plus facilement ?

Oui. J'imagine que c'était ça ? »

Il appuya sur ma nuque pour m'embrasser encore, puis me relâcha et recula. Il glissa les doigts sous le col de sa chemise et en ressortit le collier qui ne le quittait pas depuis plusieurs années. Il ouvrit le fermoir et en retira la bague qu'il me tendit.

« Qu'est-ce que c'est ?

À ton avis ? »

Je déglutis difficilement.

« Tu rigoles ? Ça fait plus d'un an que tu trimballes ce collier, et tu m'as dit que c'était un cadeau de tes parents !

Ça fait deux ans que j'y pense mais que je n'ose pas sauter le pas. C'est arrivé juste avant le décès de ton grand-père, alors ce n'était vraiment pas le moment. Et en vérité, je ne sais pas si j'aurais eu le courage de te le demander... Et je ne t'ai pas menti. Le collier est bien un cadeau de mes parents. »

Putain. Je l'avais eu sous les yeux depuis tout ce temps, et je n'avais rien vu venir. Je me sentais très con.

« Et toi, alors ? Est-ce que tu penses réussir à venir me voir sur scène dès que ça te sera possible, malgré tous mes fans autour de toi ; à arrêter de rechigner quand je veux te faciliter la vie grâce à mon argent ; et surtout, à continuer de m'aimer, et pour toujours ? »

Ses yeux brillèrent de nouveau et j'eus du mal à empêcher les miens de faire de même. Mon cœur battait encore la chamade.

« Attends, je la refais. »

L'incompréhension balaya mes émotions, mais quand je le vis mettre un genou au sol, je manquai de m'évanouir.

« Hayden Hoseok Jung, accep-

Relève-toi tout de suite ou je te fais passer par-dessus bord. »

Il lâcha un éclat de rire et je déglutis en tournant la tête. J'allais faire un malaise. J'allais vraiment faire un malaise.

Je le vis se redresser dans ma vision périphérique.

« Donc je disais, acc-

Oh bordel ferme-la, je t'en supplie. »

Je lui tendis ma main gauche en essayant de ne pas m'étouffer avec ma salive.

« J'accepte. Alors fais vite, avant que je change d'avis. »

Sa main saisit la mienne. Je sentis le métal de la bague passer autour de mon doigt, et ce fut très perturbant.

J'inspirai profondément de nouveau et réussis à trouver le courage de regarder ma main.

Je portais une bague. Et pas n'importe quelle bague. Une bague de fiançailles. Offerte par Jimin. La preuve qu'actuellement, plus que jamais, il souhaitait lier sa vie à la mienne.

J'étais au bord de la tachycardie, et j'avais du mal à respirer. Je sentais que j'allais étouffer d'ici peu. Je récupérai ma main et lui tournai le dos en jurant. Il était hors de question que je pleure.

Jimin rit, puis vint m'enlacer.

« Je vois qu'en réalité, vous avez un gros cœur sensible, monsieur Park. »

Mon ventre se retourna.

« Je t'aime, souffla-t-il contre mon oreille. Si tu savais à quel point... Mon cœur va lâcher tellement il bat vite. »

Par je-ne-sais quel miracle, je réussis à lui refaire face, et ma main glissa sous sa mâchoire.

« Qu'il lâche avec le mien, dans ce cas », soufflai-je contre ses lèvres.

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