𝟎𝟔:𝟏𝟔𝟖 - Rammstein, 𝑀𝑒𝑖𝑛 𝐻𝑒𝑟𝑧 𝐵𝑟𝑒𝑛𝑛𝑡
[23/02/2024]
Bonjour bonjour !
Encore une fois, j'ai failli oublier de poster, mais aujourd'hui, c'est parce que je pensais qu'on était jeudi, pas samedi 🤣
4.5k mots, ce chapitre, et comme lundi prochain je ne serai pas chez moi, il faut aussi que je m'occupe du 169 (qui en plus en fait 5.3k), mais là, vraiment, je peux plus, je suis éclatée mdr
En plus j'ai des trucs importants à boucler avant mon déplacement, donc je ferai ça demain, au pire. Je vais faire mon possible pour ne pas devoir repousser la sortie à mercredi, surtout que ce mini arc se termine au prochain chapitre.
Bref, je vous laisse, je vais faire ce que j'ai à faire, et je croise les doigts pour trouver le courage de m'occuper du 169 dans la soirée.
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Ça faisait plusieurs minutes que j'étais réveillé et que les mêmes choses tournaient dans ma tête. Les yeux plantés sur la boîte de transport de la guitare qui m'avait été offerte par le chanteur de Green Day la veille, je me remémorais ce que j'avais ressenti sur scène, ce que je m'étais dit, ce que j'avais promis à Jimin.
J'allais remonter un groupe. J'allais refaire de la musique, et m'élever au plus haut point possible. Ça allait être long, compliqué, ça allait mettre ma relation avec Jimin en péril, mais j'allais le faire. Si je réussissais, je ferais enfin partie de son monde. Une facette voisine, mais son monde. Nous serions presque intouchables.
Son visage bougea contre ma poitrine et j'y baissai les yeux. Il dormait encore profondément. Cependant, j'en avais marre de rester là à penser, avec pour seule occupation de mon corps, mes doigts qui caressaient sa colonne vertébrale.
J'inspirai donc et tentai de me libérer sans le réveiller. J'y parvins avec soulagement, et je quittai le lit. J'enfilai un t-shirt et m'approchai de la guitare qui m'appelait. Je saisis son boîter et le déposai en silence sur la table du salon, dans la pièce à côté. Je l'ouvris, et je sentis mes tripes vibrer. Elle était magnifique.
Je saisis son manche et m'éloignai vers le canapé afin de m'installer. L'instrument se posa trop naturellement sur ma cuisse, mon bras droit par-dessus. Mon pouce glissa sur les cordes, et la justesse des notes me fit comprendre qu'elle était toujours accordée.
Ma main gauche se posa sur le manche pour presser les cordes, et un accord retentit dans la pièce. Puis un deuxième. Je fermai les yeux et replongeai dans mes souvenirs. La scène de la veille se dessina sous mes paupières. J'entendis le public chanter et hurler. Je sentis de nouveau cette énergie m'envahir. Ça faisait un bien fou.
Je sursautai lorsque j'entendis du bruit dans mon dos, et je me retournai. Jimin se trouvait à l'entrée de la pièce, un gilet sur le dos, qui dévoilait ses clavicules et cachait juste l'arrondi de ses épaules.
« Désolé, je ne voulais pas te déranger, murmura-t-il.
– Tu ne me déranges pas. Tu m'as juste fait peur.
– Je ne voulais pas te faire peur. »
Il décroisa ses bras et s'approcha. Il s'assit sur l'accoudoir du canapé et se pencha sur moi pour embrasser ma tempe.
« Tu as bien dormi ?
– Pas assez, je me suis réveillé tôt.
– Alors retourne te coucher, il n'est que sept heures.
– Et toi, qu'est-ce que tu fais debout ?
– J'ai senti que tu n'étais plus là, et je t'ai entendu jouer.
– Alors retourne te coucher.
– Tu viens avec moi ? »
Je ne pus résister à son ton enfantin et je lui souris avant de hocher la tête. Il s'éloigna et je rangeai la guitare avec soin avant de rejoindre la chambre. Je retirai mon t-shirt et retrouvai Jimin sous les draps. Aussitôt, il vint m'enlacer et me serra contre lui. Je lui rendis son étreinte et fermai les yeux en posant ma joue sur le dessus de son crâne.
« Désolé de t'avoir réveillé.
– Tu n'y es pour rien. J'ai juste pris l'habitude de dormir contre toi. Il faudra que je la perde.
– Alors commençons maintenant, déclarai-je en mimant une fuite.
– Non ! Reste-là ! »
Nous rîmes et je repris ma place avant de poser un baiser sur son front.
« Allez, dormons.
– Bonne nuit.
– Bonne nuit. »
Il expira longuement contre moi, et au bout de quelques minutes, je le sentis sombrer. Je tentai de faire de même, mais en vain. Je n'arrivais pas à me rendormir, rien à faire. Mon cerveau carburait. Je ne pensais qu'à cette guitare, à la scène, et au fait qu'il fallait que je prévienne Dean.
Je tentai de repousser cette envie et de m'endormir de nouveau aux côtés de Jimin, sans succès. Alors je pris la décision de quitter le lit une fois de plus, mais manque de chance, il grogna et rouvrit les yeux presque aussitôt.
« Hayden ?
– Excuse-moi.
– Pourquoi tu veux encore te lever ?
– Je dois prévenir Dean.
– Dean ? »
Il rit puis me sourit.
« Ça peut attendre, non ? Il doit dormir en plus à l'heure qu'il est.
– Je sais, mais je veux lui dire... »
Il se hissa vers mon visage et posa un tendre baiser sur le coin de mes lèvres.
« Tu ne changeras pas d'avis d'ici quelques heures. Si jamais c'est le cas, mieux vaut ne pas lui faire une fausse joie maintenant. Et puis de toute manière, il ne s'envolera pas.
– Je sais...
– Allez, essaie de te rendormir.
– J'y arrive pas. Ça me tourne dans la tête, j'arrête pas d'y penser.
– Détends-toi.
– J'y arrive pas, j'te dis.
– Tu veux que je te masse ? Ça t'aiderait à te rendormir.
– Et toi ça va t'en empêcher.
– Non, aucun souci. Tu veux ? »
Je pesai le pour et le contre, puis je grognai.
« Si tu veux, mais pas sûr que ça change quelque chose.
– Fais-moi confiance.
– Si tu le dis. »
Il se redressa, repoussa le drap, et je me tournai pour m'allonger sur le ventre. Je retirai le collier qu'il m'avait offert et le posai près de son oreiller. Il revint vers moi et enjamba mon corps avant d'ouvrir le flacon qui servait autant de lubrifiant que de gel de massage.
« Ça va peut-être être froid, au début.
– Pas grave. »
Je l'entendis frotter ses mains, et quelques secondes plus tard, elles se posèrent dans mon dos. Un frisson remonta immédiatement ma peau, et je l'entendis expirer.
« Je t'avais prévenu. Ça t'a déclenché une sacrée chair de poule.
– J'avais remarqué. »
Il rit et je vidai mes poumons. Ses mouvements commencèrent à longer mon épiderme et je tentai d'oublier Dean.
« Tes muscles sont encore vachement tendus », murmura-t-il après une minute.
Je me contentai de grogner, et ses touchers se firent plus durs au niveau des trapèzes et de la nuque.
Je commençais enfin à sombrer quand il reprit la parole.
« Tu penses que Dean va accepter ?
– De quoi ?
– De remonter un groupe avec toi, après l'autre jour...
– Oui.
– Ça me rassure.
– On a discuté après que toi et moi on ait décidé de partir en voyage. Même si je l'ai lâché, il va continuer de chercher des musiciens et une chanteuse. Si je reviens à temps, je chercherai avec lui. Si je reviens seulement dans deux ans, au moment de ton service militaire, il me gardera une place.
– Il est vraiment parfait.
– Bats les pattes, je t'ai dit. »
Il lâcha un rire et je sentis son visage effleurer mes cheveux.
« Tu sais que j'aime les plans à trois...
– C'est mort.
– Dommage. »
Je pouffai malgré tout et il continua son massage en silence pendant une bonne minute, avant de reprendre la parole.
« Tu n'imagines pas à quel point j'ai hâte que tu remontes sur scène, et pour jouer tes propres chansons...
– Ne sois pas trop impatient, ça va me prendre des années... Et si j'ai de la chance.
– Tu y arriveras. Je te donnerai un coup de pouce.
– Comment ça ?
– Je connais du monde.
– Tu comptes passer sous le bureau pour me faire avoir des contrats ? »
Il lâcha un rire, ses doigts effleurant ma peau avant de s'y reposer plus durement.
« Je connais des producteurs et des artistes, à qui je pourrais glisser quelques mots. Mais, sans vouloir me vanter, il me suffirait de parler de toi et de ton groupe de vive voix pour que vos vues décollent...
– C'est merveilleux d'avoir un mec avec autant de contacts.
– Pourquoi je ne sens que de l'ironie dans ta voix ?
– Parce que je ne veux pas tricher. C'est peut-être ma fierté qui parle, mais je ne veux pas qu'on vienne m'écouter et me supporter juste parce que tu as dit à tes petits robots de le faire, tu vois. Aïe ! »
Il venait de me donner une tape sur le crâne. Le petit con.
« Tu as vraiment une foutue fierté, Jung Hayden. Il est temps de la mettre de côté.
– J'aime pas la publicité mensongère.
– Je ne vois pas en quoi ça serait de la publicité mensongère si je partage ce que tu fais réellement. Ça ne sera pas comme pour ta cover de ma chanson.
– Mouais.
– Je t'assure. Alors arrête de refuser quand je propose de t'aider.
– On en est pas encore rendus là. J'aurai le temps de ramper à tes pieds pour te supplier de m'aider, si on galère.
– Tu n'auras pas besoin d'en arriver à là. Je sais que tu y arriveras sans moi.
– Alors pourquoi tu me proposes de m'aider ?
– Parce que je ne serais pas contre gagner quelques années avec toi...
– Comment ça ?
– Plus vite ta carrière aura démarré, plus vite on pourra se montrer ensemble sans avoir peur. »
Ses lèvres effleurèrent le cartilage de mon oreille et je dus lutter pour ne pas la frotter suite aux chatouillis qu'il venait d'y déclencher.
« J'ai si hâte, si tu savais...
– Tu devrais pas, je te dis.
– Et j'ai tellement envie de te voir jouer de la basse à nouveau, un jour... »
Mes yeux se rouvrirent mais je ne dis rien.
« Tu penses que tu pourrais y arriver ?
– J'essaierai, parce que j'ai envie d'y arriver. Mais je ne peux rien te promettre.
– La prochaine fois que tu essaieras, pense à moi. Pas à tes amis, pas à ce qu'il s'est passé. Pense à moi.
– Comment tu veux que j'y arrive en pensant à toi ?
– Tu as compris ce que je voulais dire.
– Dans tous les cas, ça sera compliqué.
– Tu y arriveras, murmura-t-il près de mon oreille. Je le sais. Et je serai là pour te regarder. »
Il posa un baiser sur mon cartilage et ma peau frémit entièrement de nouveau.
Il se redressa et reprit son massage, et je compris à ce moment-là que c'était foutu pour que je puisse me rendormir. S'il ne m'avait pas parlé, j'aurais pu. Maintenant, c'était mort, j'étais plus que réveillé. Et ses mains sur mon corps, son bassin qui bougeait contre mes fesses, tout ça n'aidait en rien.
« J'aime tellement ton dos... »
Un frisson remonta ma colonne vertébrale sous son murmure. Je n'allais sûrement plus me rendormir après ça.
Il se redressa un instant et je voulus en profiter pour bouger mon matériel afin d'être moins gêné. Je n'en eus malheureusement pas le temps, et il lâcha un petit gémissement lorsque le côté de ma fesse se pressa contre son entrejambe.
« Pardon, murmurai-je avant de me rallonger et de cacher mon visage entre mes bras.
– Il n'y a pas de mal. »
Je l'entendis frotter de nouveau ses mains, et il se rassit sur moi.
« Jimin ?
– Mmh ? fit-il en reprenant son massage.
– Je vais plus dormir, là.
– Pourquoi ?
– Parce que je suis trop réveillé, maintenant.
– Tu veux que j'arrête ?
– Non. Et toi ?
– J'aime te masser. Ça ne me dérange pas de continuer.
– J'ai senti que tu étais un peu excité. »
Il ne répondit pas. Ses mains remontèrent jusqu'à ma nuque et il lâcha un petit soupir.
« Ça va passer. Désolé de te faire subir ça.
– Je vais te cogner.
– Pourquoi !?
– Arrête de t'excuser, et tu ne me fais rien subir.
– Si tu le dis.
– Je vais te cogner.
– Vas-y. »
J'avais parfaitement entendu le sourire dans sa voix, et j'expirai dans un bruit.
« Tu me fatigues.
– C'était le but. Rendors-toi.
– Impossible. Surtout maintenant. »
Ses mouvements ralentirent un peu.
« Hayden ?
– Y a deux jours, tu voulais me demander un truc quand tu m'as massé, mais tu t'es ravisé. Je ne suis pas con, j'avais compris que tu avais autre chose en tête. »
Ses paumes s'arrêtèrent au milieu de mon dos.
« Dis-moi ce que c'était.
– C'était un truc idiot, oublie.
– Dis-moi.
– Non, tu ne voudras pas.
– Dis-moi, Jimin. »
Ses doigts tressautèrent contre ma peau.
« Tu sais que tu peux tout me dire. T'as aucune raison d'avoir peur de ma réaction.
– Ce n'est pas ta réaction mais ta réponse qui me fait peur.
– Qu'est-ce que tu racontes ?
– Rien. Laisse tomber. »
Ses mains glissèrent sur mon dos et je me redressai malgré son poids. Il bascula et je lui fis face quand il se rassit en croisant les jambes.
« Dis-moi de quoi tu as envie. »
Ses yeux restèrent dans les miens plusieurs secondes, et il secoua la tête de façon imperceptible avant de la baisser, et de tomber sur mon boxer.
« Et toi ? murmura-t-il.
– Ne me retourne pas la question pour te défiler.
– Tu n'es pas prêt à entendre ma réponse. »
J'avalai ma salive et respirai calmement. Je m'en étais douté.
« Je t'écoute. »
Il remonta ses yeux dans les miens et mon cœur accéléra.
« Moi aussi, j'aime être dans ton dos. »
Une immense bouffée de chaleur m'envahit. J'avais essayé de me préparer, mais je ne m'étais pas attendu à cette formulation.
Il ricana et passa une main sur son visage en fermant les yeux, avant de ramener ses cheveux en arrière.
« Tu regrettes de m'avoir forcé à te répondre, hein ? »
Je déglutis et inspirai.
« Non, mais... Je suis pas prêt pour ça, tu le sais. Je ne sais pas si un jour je le serai...
– Je le sais parfaitement, et je l'accepte même si c'est dur.
– Je suis désolé.
– Ne t'excuse pas. Tu as le droit de ne pas en avoir envie. Je ne te forcerai jamais. »
J'hochai la tête en silence et détournai le regard quand ses pupilles plongèrent dans les miennes.
« Tu veux te recoucher ? Qu'on se lève ? Ou je peux continuer ton massage ?
– Euh... Comme tu veux...
– Alors rallonge-toi. »
Je déglutis une fois encore et m'exécutai. J'inspirai profondément en replaçant mon entrejambe, et je cachai mon visage entre mes bras.
Il reprit place sur mon corps quelques secondes plus tard. J'entendis le flacon de gel s'ouvrir, puis ses mains se frotter l'une contre l'autre. J'attendis, et ses paumes se reposèrent sur ma peau.
Je tentai d'oublier notre précédente conversation, et après une bonne minute, il se pencha sur moi et son visage effleura mes cheveux.
« Détends-toi, Hayden. »
Il embrassa mon crâne et je grognai en réponse.
« Détends-toi.
– Je suis détendu.
– Tu mens. Je le sens. »
Je grognai et il rit encore. Il posa un nouveau baiser dans mes cheveux, puis y posa son nez.
« Oublie ce que je t'ai dit et détends-toi. »
Il glissa ses lèvres sur le cartilage de mon oreille et y déposa un nouveau baiser. Le traître.
J'avalai ma salive et tentai de me calmer. Sa bouche migra vers le creux de mon cou, et je pus de nouveau respirer lorsqu'il se redressa pour reprendre son massage. Mais une chair de poule envahit mon corps lorsque ses doigts remontèrent le long de ma colonne vertébrale. Bordel. Stop, calme-toi, Hayden.
Il continua son massage, et je finis par remarquer que ses mouvements étaient de plus en plus sensuels. Il cherchait à m'exciter.
« Jimin...
– Mmh ?
– Tu me cherches...
– Peut-être... »
Je pouffai.
« Tu te caches même pas.
– Je te l'ai dit : j'aime ton dos, et j'aime être dans ton dos. Ce que j'ai sous les yeux est particulièrement excitant.
– Tu...
– Mmh ?
– Rien.
– Dis-moi.
– Non, rien. Continue.
– D'accord. »
Et il continua. Ses caresses sur ma peau se poursuivirent, parce qu'il s'agissait bien plus de ça que d'un réel massage, désormais. Nous en étions conscients tous les deux.
Il se pencha sur moi et posa ses lèvres dans le creux de mon cou. Une nouvelle chair de poule couvrit mon corps tout entier. Bordel. J'allais pas tenir longtemps. J'avais chaud.
Ses doigts s'enroulèrent autour de ma taille, et son bassin glissa sur mes fesses. Il mordilla la peau de ma gorge avant de s'allonger contre moi. Mon cœur battait à tout rompre. Des frissons retournaient mon estomac, et mon entrejambe tentait de se redresser contre le matelas. Il m'avait excité avec son massage, mais je ne pouvais pas dire que l'avoir couché sur moi de cette manière ne me produisait pas d'effet. Je ne savais pas si c'était son poids, sa chaleur ou autre chose encore, mais c'était plaisant.
« Hayden...
– Oui ?
– J'ai envie de faire un truc. »
Je rouvris les yeux et mon cœur loupa un battement.
« Un truc ?
– Oui.
– Quoi ?
– J'aimerais... me frotter... contre toi. »
Je manquai de m'étouffer en avalant ma salive.
« Est-ce que tu veux bien ? »
J'avais chaud. Très chaud.
« Oui... »
Ses lèvres plongèrent sur ma peau et m'embrassèrent fiévreusement une fois de plus en me soufflant un : « Merci ». Je ne répondis pas, et j'attendis.
Il continua ses baisers, et ses doigts glissèrent sur mon flanc. Sa main gauche se posa sur mon poignet et j'eus un petit sursaut. Il ne changea cependant rien à son attitude, et quand je sentis son bassin se presser contre moi et effectuer un mouvement vers le haut de mon corps, mon estomac se retourna. Sa respiration brûlante cogna contre ma gorge et il se décolla un peu de moi pour embrasser ma joue. Cependant, son bassin se reposa contre mes fesses, et il recommença. Ma tête tourna sous la bouffée de chaleur que je subis, et mon entrejambe commença à être douloureux, coincé comme il l'était.
J'étais excité. Et malgré moi, je devais reconnaître que sa demande et ses gestes participaient à ça. L'entendre gémir près de mon oreille n'arrangeait pas les choses.
« Hayden... »
Je manquai de faire un malaise. Mon cœur n'allait pas tenir bien longtemps à ce rythme.
Je me redressai un peu, de manière à reposer sur mes coudes, et il suivit le mouvement. Il réajusta sa position et planta ses dents dans ma peau. En réponse, je glissai ma main droite dans sa nuque et y enfonçai mes ongles. Il faisait souvent ça lorsque nous étions dans cette position.
« Ça te gêne pas ? murmurai-je.
– Quoi donc ? Que tu... me tiennes com-
– Non, les vêtements. »
Il se figea, et je sentis à quel point son cœur battait vite, contre mon dos.
« Les vêtements ?
– Ça te gêne pas ?
– Non...
– Ça ne t'irrite pas ?
– Tu veux... que je l'enlève ? »
Je risquai un coup d'œil en arrière, et quand ses yeux croisèrent les miens, je le regrettai immédiatement.
« Ça sera plus confortable pour toi.
– Ça ne te dérangerait pas ?
– Non.
– Tu ne seras pas mal à l'aise ?
– Le pire est passé, ricanai-je. Je ne suis pas à ça près. »
Ses lèvres se posèrent sur mon épaule. Il y laissa un long baiser, puis remonta le long de ma gorge.
« Si tu veux bien, je ne vais pas dire non... », murmura-t-il contre mon oreille.
Un frisson se déclencha dans tout mon corps, et je fus certain qu'il l'avait ressenti. Foutue oreille.
« Alors fais-le. »
Il embrassa ma joue, et je relâchai sa nuque. Il se redressa et j'entendis le tissu de son boxer longer ses jambes. J'hésitai à le laisser retirer le mien, puis je me redressai et l'enlevai. Je le balançai au pied du lit, et quand je voulus me rallonger, la main de Jimin glissa sur ma mâchoire, et il m'embrassa.
Mon cœur loupa un battement mais je lui répondis. Il m'invita à me recoucher. Sa main droite glissa sur mon corps, et nos baisers s'enflammèrent. Je finis par le repousser et il sembla ne pas comprendre. Je me remis donc sur le ventre, difficilement. Il ne dit rien et se rallongea sur moi.
Des frissons parcoururent mon échine avant même qu'il ne recommence à bouger. Putain, j'étais à bout. Je n'allais vraiment pas tenir longtemps, et ça me foutait un coup.
« Hayden... »
Mon cœur loupa un battement. Sa bouche retrouva sa place sur la peau de mon épaule ou celle de ma nuque, tandis que son bassin se mouvait contre mon derrière, son membre dressé entre mes fesses. J'allais tourner de l'œil tellement j'avais chaud.
« Tu veux...
– Mmh ?
– Ça serait pas mieux avec du lubrifiant ?
– Si... Mais je ne tiens plus...
– Moi non plus... »
Il arrêta ses mouvements, puis quitta mon corps. J'expirai, le cœur battant, mais alors que je pensais qu'il allait quitter le lit pour récupérer du gel, il saisit mon épaule et mon bras pour que je me retourne sur le dos. Je le fis, étonné, et il me réembrassa avant de se rallonger sur moi. Ses hanches vinrent aussitôt se presser contre les miennes et je perdis pied.
« Jimin... »
Je n'en pouvais plus. Je me sentais partir, et quand sa main saisit ma cuisse et qu'il l'écarta subitement, ce n'en fut que plus vrai. Mes yeux s'ouvrirent d'un coup et je posai mes mains sur ses bras.
« Qu'est-ce que...
– Excuse-moi. »
Il m'embrassa de nouveau, puis se redressa sur son coude gauche pour libérer son autre main. Elle se faufila entre nous et nous saisit.
« Jimin...
– Je t'aime. »
Il m'embrassa encore et je me contentai de le serrer contre moi. J'étais épuisé.
[...]
On avait quitté Paris deux jours après le concert, comme prévu. Et si au début j'en avais été ravi, car nous partions pour l'Ouest de la France avant de nous envoler pour l'Italie, pour finir en Grèce, j'avais vite déchanté.
Ça faisait deux jours que nous étions en Bretagne. Demain, on remontait sur Paris pour partir à Rome. Et depuis lundi matin, Jimin était distant. Il parlait peu, ses sourires étaient la plupart du temps forcés, il ne m'embrassait plus, ne me touchait plus, et ne voulait plus non plus que je le touche. Après dimanche matin, c'était très étrange.
Quelque chose le travaillait, et j'avais beau lui poser la question, il balayait toujours mes inquiétudes d'un sourire en me disant que je me prenais la tête parce que tout allait bien. Mais je n'étais pas stupide ; je savais que quelque chose n'allait pas. Et j'avais peur que ça soit de ma faute, à cause de ce que nous avions fait.
Ma patience commençait à atteindre sa limite. On avait vingt jours de liberté à passer ensemble, à profiter l'un de l'autre avant de nous séparer de nouveau et de reprendre nos vies chacun d'un côté de la planète, alors il était hors de question que les dix jours restants, nous les passions encore dans cette ambiance. J'avais une idée de ce qui pouvait le mettre dans cet état, et j'avais aussi une idée de ce qui pourrait le faire aller mieux. Cependant, il fallait que je trouve l'occasion et la manière.
Je tirai encore une fois sur ma cigarette, le corps reposant contre le montant de la baie vitrée. Jimin était assis dans le sable, une dizaine de mètres plus loin, face à la mer, les cuisses remontées contre son torse. Je savais qu'être à cet endroit lui faisait du bien, mais je n'allais pas l'y laisser encore toute la journée. Il fallait qu'on parle. Et cette fois, je ne le laisserais pas détourner la conversation pour qu'on en vienne à moi.
J'écrasai donc mon mégot et retournai dans la maison qu'il avait louée pour ces trois jours, qui normalement auraient dû être paradisiaques. Je me servis un verre d'eau et l'avalai d'une traite, puis je pris une profonde inspiration. Courage, Hayden.
Je fis un pas hors de la maison, et je le rejoignis. Je m'assis à ses côtés, observai les vagues et le soleil qui descendait au loin, puis je tournai la tête vers lui.
« À quoi tu penses ? »
Il se tendit d'un coup, me jeta un bref coup d'œil, puis soupira en ramenant son téléphone contre lui.
« Je ne t'avais pas entendu arriver. »
Mes yeux fixèrent le smartphone qu'il serrait entre ses doigts contre son ventre.
« Dis-moi à quoi tu penses.
– À mon retour.
– C'est encore loin.
– Dans dix jours.
– C'est encore loin. On a le temps de faire des tas de choses, en dix jours.
– Mmh...
– Enfin, si tu arrêtes de me tenir à distance comme ça. Dis-moi ce qu'il se passe.
– Rien du tout.
– Jimin. Tu ne peux pas me dire qu'il ne se passe rien. Ça fait deux jours qu'on est là, et on n'a strictement rien fait. On n'a quasiment pas parlé, on ne s'est presque pas regardés, on ne s'est pas touchés non plus. On n'a pas du tout profité. Je refuse que la fin de nos vacances se passe de la même manière.
– Je suis désolé.
– Ne t'excuse pas. Dis-moi ce qu'il se passe.
– Rien du tout. J'ai juste beaucoup réfléchi.
– Sur ?
– Sur nous deux.
– Et ? »
Son visage trembla et je fronçai les sourcils. Ça ne me plaisait pas.
« Et je vais devoir rompre l'une des promesses que je t'ai faites.
– De quoi tu parles ? »
Il tourna la tête pour ne pas affronter mon regard. J'avais un mauvais pressentiment. Un très mauvais pressentiment.
Je posai ma main sur son poignet et resserrai mes doigts dessus.
« Jimin. J'en ai marre que tu me gardes à l'écart depuis lundi. On a perdu deux jours et ça me rend dingue. Alors parle-moi. Dis-moi ce qui se passe, si je peux t'aider.
– Tu ne peux pas...
– Explique-moi. Explique-moi de quoi tu parles. »
Sa pomme d'Adam bougea sous sa peau, et je l'entendis inspirer. Puis, sa tête se tourna vers moi.
« Je suis désolé.
– C'est pas grave. On a encore dix jours pour profiter l'un de l'autre. Mais parle-moi.
– Non, je veux dire... Enfin, je suis désolé aussi pour ça, mais je suis surtout désolé pour ma promesse.
– Parle. J'en ai marre. »
Il observa mes iris tour à tour, puis déglutit.
« Je veux qu'on se sépare. »
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