𝟎𝟔:𝟏𝟔𝟏 - Palaye Royale, 𝐻𝑎𝑛𝑔 𝑂𝑛 𝑇𝑜 𝑌𝑜𝑢𝑟𝑠𝑒𝑙𝑓
[29/01/2024]
Bonjour bonjour !
Pour changer, un enfer, cette correction ptdr
Plus de 5k mots, et en prime, une idée d'histoire/OS qui est venue me hanter sans raison et qui m'a fait perdre une bonne demi-heure parce que c'était impossible de rester concentrée.
Le point positif est que maintenant, si j'ai envie d'écrire une histoire courte, j'ai tout un plan détaillé en tête 😑
Faut d'ailleurs que j'aille l'écrire avant d'oublier. Pas que je fasse comme il y a 3-4 semaines, où en entendant un truc pendant les infos, j'ai été inspirée et que j'ai eu tout un scénario de A à Z en tête. Sauf que je n'ai rien noté. Et le lendemain, j'étais incapable de donner ne serait-ce que le thème de l'histoire en question. Ultra frustrant 🤡
Bref. Dans une semaine, je serai à Bruxelles pour voir Bad Omens. J'ai hâte, mais depuis le coup de gros bâtards qu'ils nous ont fait avec les packages VIP, j'ai perdu tout vrai enthousiasme. Le concert que j'attends vraiment, cette année, c'est I Prevail fin mai MDR
J'espère que ça ne m'empêchera pas de profiter, en tout cas. Sinon j'aurai grave le seum. Le chapitre de lundi prochain sera d'ailleurs programmé, si j'ai le temps de m'en occuper. A priori, oui, mais on ne sait jamais. Je vous tiendrai au courant.
La chanson de Palaye Royale du jour est une de mes préférées. J'avais dit un truc à propos de ce groupe, un jour, dans une de mes intros. Si vous prévoyez de l'écouter en lisant ce chapitre, je vous conseille de le faire à la fin. Je dis ça, je dis rien~
Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
On était le samedi 16 avril. Ça allait faire une semaine que j'étais sur Las Vegas. Ce soir était le dernier concert qu'ils donnaient ici.
J'étais reparti bien sagement le lundi matin après avoir déposé Jimin à quelques mètres de son hôtel en toute discrétion, et j'étais ensuite revenu avec Steven le vendredi suivant. Lui était reparti le dimanche, en avion, moi j'étais resté.
Puis il était revenu avec Dean, ma mère et ma sœur hier, pour le troisième concert. Et ce soir, c'était le dernier. Tous repartiraient ensemble dimanche dans l'après-midi. Moi, je resterais ici.
Jimin et ses amis quittaient Las Vegas mercredi, ça nous laissait donc deux jours et demi ensemble. C'était mieux que rien. Et j'avais d'ailleurs hâte d'être à demain, car débarrassé de mes potes et de ma famille, j'allais pouvoir retourner passer mes nuits avec lui. Et surtout ne plus entendre ma sœur piailler derrière la porte de la chambre que je partageais avec mes amis parce qu'elle voulait voir Jimin maintenant.
« Hyde, va lui ouvrir, je vais la tuer autrement, grogna Steven.
– Fais-toi plaisir. Flemme.
– Pourquoi t'es aussi claqué alors que t'as pas sauté comme un dingue hier soir, et que t'as pas baisé non plus ?
– Je suis vieux, mec. Laisse-moi dormir.
– Oppaaaaaa ! continua de couiner ma sœur en tapant à la porte.
– T'as que onze mois de plus que moi. Ça compte pas. »
J'entendis du bruit, et en me disant qu'il s'était enfin levé, je fus autant soulagé que déçu. Quelqu'un traversa la chambre, et la porte s'ouvrit.
« Coucou !
– Coucou, répondit la voix de Dean. Ton frère dort encore.
– Je vais le réveiller ! »
Mon meilleur ami ne tenta même pas de la retenir. Je l'entendis rire tandis que ma sœur m'appela encore avant de venir se jeter sur moi. Je lâchai une plainte mais ça sembla lui faire ni chaud ni froid.
« Debouuuut ! Je veux voir Jiminie-oppa !
– Il est déjà en train de s'entraîner, tu dois attendre ce soir. Descends.
– Mais non ! On peut aller le voir s'entraîner !
– Arrête de faire des caprices, Ally. Laisse-moi dormir. »
On frappa encore à la porte et j'enfonçai mon visage dans l'oreiller.
« Bonjour.
– Bonjour, Dean. Tu as bien dormi ? demanda ma mère.
– Très bien. Et vous ?
– Très bien aussi. Ally est avec vous ?
– Oui, je viens de la faire entrer. J'avais peur qu'elle réveille tout l'étage.
– C'est ce que je pensais.
– Entrez.
– Je ne veux pas vous déranger.
– Aucun souci, on est un minimum habillés. Bon, ça sent peut-être un peu le bouc, par contre. »
La porte se referma et Dean retraversa la chambre.
« Allez, va voir maman, grognai-je en bougeant pour faire tomber Ally, tandis que l'une des fenêtres s'ouvrit.
– Mais non, lève-toi ! Je veux qu'on aille voir Jiminie-oppa !
– Je t'ai dit qu'il travaillait !
– Viens, Ally, l'appela ma mère. On va aller déjeuner et se balader.
– Voilà, écoute maman.
– Tu devrais faire de même, Hayden. Le soleil te ferait du bien.
– Je l'ai beaucoup vu, dernièrement.
– Comme tu veux. Mais je pense que tu traînes assez au lit comme ça. »
Mes deux amis pouffèrent sans pouvoir se retenir et je serrai les dents. Je ne savais pas s'il y avait un sous-entendu voulu, mais je l'avais capté. Et je ne pouvais pas vraiment démentir, j'avais passé pas mal de temps au lit, avec Jimin. Mais qui pouvait me blâmer ?
Je me redressai sur les coudes, les bras tremblants, et je grognai une fois encore.
« Ok, qu'est-ce que tu veux faire ?
– Aller voir Jiminie-oppa !
– C'est pas à toi que j'ai posé la question, Ally. »
Je me retournai sur le dos, toujours soutenu par mes coudes, et j'ouvris l'œil gauche en faisant la grimace.
« Tu n'as pas fait des choses sympas cette semaine ?
– Pas pour bébé, non.
– Je suis plus un bébé ! s'offusqua Ally.
– Alors que tu pleures pour aller voir Jimin alors que je te dis qu'il travaille et qu'on ne peut pas le voir pour le moment ? »
Elle fit la moue et me tourna le dos. Je roulai les yeux et me laissai retomber dans mon lit.
« Y a les gondoles vénitiennes si tu veux, ou à la limite la tour Eiffel. C'est pas trop loin et pas trop cher.
– Pourquoi pas. Tu veux faire ça, Ally ? »
Elle ne répondit pas et je me retournai dans les draps.
« Sinon y a peut-être des toboggans et des balançoires quelque part.
– Je suis plus un bébé ! hurla-t-elle.
– Alors montre-le. Arrête de chouiner et de faire des caprices.
– Pourquoi je devrais arrêter alors que toi tu fais un caprice pour rester au lit et que moi je suis obligée de me lever ?
– Ally ! Ça suffit ! » la réprimanda ma mère.
Oh bordel.
Je me redressai d'un coup, fis sursauter tout le monde, et je la pointai du doigt d'un air menaçant.
« Écoute-moi bien. Tu n'es pas la seule à vouloir voir Jimin, sur cette planète. Si je te dis que ce n'est pas possible et que tu dois attendre, alors tu dois attendre. Et maintenant, tu vas aller prendre ton petit déjeuner avec maman, et je ne veux plus t'entendre de la matinée. Sinon, le concert ce soir, ça sera sans toi, et tu rentreras demain sans avoir vu Jimin.
– T'as pas le droit !
– All-
– Tu oses me répondre, en plus !? »
J'avais haussé le ton, et je choquai visiblement tout le monde, car ma mère ne continua pas sa remontrance, et j'entendis soudain les mouches voler. Mes deux amis suivaient la scène de loin, gênés, mais ce n'était pas terminé.
« J'espère que tu as bien compris ce que je t'ai dit. »
Elle baissa la tête, puis tourna les talons et j'entendis la porte de la chambre s'ouvrir.
« Je vous rejoins, dis-je à ma mère.
– D'accord. Je vais lui remonter les bretelles et lui dire de s'excuser. Désolée pour ça, les garçons.
– Aucun problème, répondit Steven avec un sourire embarrassé.
– T'en fais pas, maman. C'est pas de ta faute. Vu comme moi j'ai du mal, j'imagine à quel point t'es dépassée. Et on n'est qu'au début de son adolescence. On est mal barrés. »
Un sourire s'étira sur son visage et je fis de même.
« J'arrive.
– D'accord. À tout à l'heure. »
Elle fit un signe de tête à mes deux amis et quitta la chambre. Lorsque la porte se ferma, je me laissai tomber sur le dos et expirai dans un grand bruit.
« Eh bah... finit par lâcher Steven.
– Elle est pire que toi à quinze ans.
– Et elle va en avoir douze. Seulement douze. Je vais la passer par la fenêtre, un de ces jours.
– Si tu lui dis que Jimin est ton mec, elle n'insistera peut-être plus autant pour le voir, ricana Steven.
– Elle va me tuer pour prendre ma place, oui. »
Ils rirent tous les deux et je basculai sur le côté avant de me lever.
« Vous faites quoi ? Vous restez là ?
– Non, moi je vais descendre prendre un petit déjeuner avec vous. Après, je me fiche de ce que vous voulez faire. Je ne suis venu qu'une seule fois à Vegas, c'était avec toi, donc peu importe ce que tu veux faire avec ta mère et ta sœur, ça me va. Et toi, Steven ?
– Pareil. Je n'ai plus envie de dormir de toute manière, après ce qu'il vient de se passer. »
Nous ricanâmes tous les trois, et Dean se dirigea vers son lit pour prendre des vêtements.
« Je vais prendre une douche.
– Vas-y. Moi, faut que j'aille pisser, répondis-je.
– Je vais comater encore cinq minutes. »
Nous rîmes tandis que Steven se laissa retomber dans son lit, avant de chacun pousser l'une des portes présentes dans la chambre.
[...]
J'étais en train de me brosser les dents, Steven se douchant à côté, quand j'entendis quelques coups être donnés contre la porte. Je recrachai mon dentifrice, surpris d'entendre Dean frapper, mais quand je tournai la tête, j'aperçus un morceau de la robe de ma sœur dans l'entrebâillement.
« Oui ?
– C'est moi...
– Tu peux entrer.
– Quoi !? s'écria Steven tandis que la porte s'ouvrait.
– Attends, j'arrive.
– Ok... »
Je m'empressai de me rincer la bouche, et je saisis ma serviette pour m'essuyer le visage tout en tirant sur la porte de la salle de bain. Ally se trouvait là, la tête basse et les mains jointes devant elle.
« Tu as quelque chose à me dire ? »
Ses petites mains se resserrèrent l'une sur l'autre et elle hocha la tête. Je l'entendis renifler, et aussitôt après, elle remonta l'une de ses mains à son visage pour l'essuyer. J'avançai de deux pas, la fis reculer, et je fermai la porte dans mon dos.
« Je t'écoute. »
Elle renifla encore et jeta un coup d'œil discret dans son dos, mais je réussis à le capter. Je croisai le regard de Dean, et il comprit aussitôt ; il s'empressa de quitter la chambre sans un mot. Quand la porte se referma derrière lui, les mains de ma petite sœur se tordirent encore et j'entendis un semblant de phrase. Même si je devinai ce qu'elle avait voulu me dire, je ne l'avais pas entendu, et je voulais qu'elle le dise haut et fort.
« Je n'ai rien entendu. »
Elle se tassa encore plus, et renifla encore.
« Je te demande pardon pour avoir fait un caprice et pour avoir répondu quand tu m'as grondée. Je recommencerai pas. »
C'était ma mère qui lui avait fait retenir ça par cœur avant de me l'envoyer, je le savais. Est-ce qu'elle le pensait vraiment, c'était autre chose.
« Est-ce que tu es vraiment désolée ou est-ce que tu viens t'excuser parce que maman t'a obligée à le faire ?
– Je suis désolée, murmura-t-elle.
– Vraiment ?
– Oui. »
Je n'étais vraiment pas convaincu.
« Je suis très déçu, Ally. Et Jimin aussi l'aurait été, s'il t'avait vu agir de la sorte. Alors tu dois me promettre de ne plus recommencer.
– D'accord.
– Je n'ai pas entendu.
– Je te promets de pas recommencer.
– Bien. Alors c'est oublié. »
Seulement elle resta tout aussi figée, la tête basse. Je m'accroupis à son niveau.
« Allez, viens là. »
Elle hésita, puis elle se jeta sur moi en cachant son visage dans mon cou pour ne pas croiser mon regard. Je la serrai contre moi et caressai son dos avec tendresse.
« Si jamais on peut voir Jimin cet après-midi, on ira directement le retrouver, mais il faut qu'il répète, il n'aura peut-être pas de temps pour nous. Alors on devra sans doute attendre ce soir, mais dans tous les cas on le verra après le concert. Tu sais qu'il préférerait aussi être avec toi, mais il doit travailler.
– Je suis désolée, oppa. Je recommencerai plus.
– C'est bon, c'est oublié.
– Merci. »
Elle renifla encore, et je sentis quelque chose couler sur ma peau. Je priai pour que ça soit une larme et pas de la morve, puis je la repoussai. Elle essuya ses joues, et après quelques secondes, elle réussit à plonger ses yeux rouges dans les miens.
« Tu as déjà déjeuné avec maman ?
– Non, pas encore.
– Je m'habille et on y va, alors.
– D'accord. »
Elle me sourit enfin. Je donnai une petite pichenette dans son front et je me redressai.
« Tu t'es encore cogné ? Tu veux que je demande à maman si elle a de la pommade ?
– Cogné ? Non, pourquoi ?
– T'as encore des bleus. »
J'entendis pouffer dans la salle de bain et j'y portai malgré moi mes yeux.
« Ça va passer tout seul, rien de grave.
– D'accord. »
Je posai la serviette de toilette sur mon lit le temps d'attraper un t-shirt et un pantalon, puis je retournai dans la salle de bain mettre le coton à sécher.
« Je descends avec ma sœur. On se retrouve en bas ?
– On fait ça.
– Ok, à tout à l'heure. »
Je refermai la porte, retournai vers mon lit où je m'emparai de mon téléphone, de la carte de la chambre et d'une paire de chaussettes, et je posai mes yeux sur ma sœur.
« Viens, on va retrouver maman et Dean. »
Elle me sourit, et j'enfilai mes chaussures avant que nous quittions la chambre, main dans la main, comme si la dispute plus tôt n'avait jamais eu lieu.
[...]
Le quatrième concert à Las Vegas était terminé, et nous étions tous les cinq dans les loges du groupe depuis une bonne heure. Certaines starlettes que je ne connaissais pas étaient aussi venues faire une apparition, avaient pris des photos et discuté avec le groupe, avant de repartir rapidement. J'avais l'immense satisfaction de pouvoir rester dans cette pièce une fois que les personnes non familières avec le groupe soient parties.
Tout le staff commençait à me connaître d'ailleurs, et était désormais capable de reconnaître mes deux amis, ma mère et ma sœur, même s'ils portaient un masque. C'était très satisfaisant, ça émoustillait mon orgueil.
Je discutais depuis un moment avec Jungkook. La tension qu'il y avait eu entre nous quatre mois plus tôt avait fini par disparaître, et j'étais rassuré. Ma sœur était, sans surprise, sur les cuisses de Jimin, et parlait à ce dernier et à Taehyung, les yeux en cœur. Ma mère était assise à côté de mon compagnon et le couvait du regard aussi. Quant à mes amis, ils étaient avec les quatre autres membres du groupe.
Nous passâmes encore une bonne heure avec eux avant que leurs managers n'entrent dans la pièce pour nous mettre poliment dehors. Ally ne fit pas de cinéma. Après un dernier câlin à Jimin, elle prit la main de Dean et quitta la pièce en secouant sa paume libre pour les saluer. Le groupe fit de même avec de grands sourires. Puis Steven et ma mère s'inclinèrent avant de s'en aller, et Jimin me sauta aussitôt au cou pour me voler un baiser claquant. Mes lèvres s'étendirent tandis que je soufflai de l'air bruyamment par le nez.
« On se voit demain.
– Je viendrai les voir avant qu'ils ne partent. On rentrera à mon hôtel ensemble.
– Ça marche. Rentre bien. »
Je lui volai à mon tour un baiser sonore et je me défis de son étreinte.
« Salut ! Reposez-vous bien !
– Toi aussi ! On se verra sans doute avant de repartir ! me lança Rahyeon.
– Je pense aussi. Salut !
– Salut, Hayden ! »
Un sourire, un bref signe de la tête et de la main, et je quittai à mon tour la pièce pour rejoindre mes amis et ma famille.
[...]
Ma mère nous prit à tour de rôle dans ses bras, puis ce fut au tour d'Ally. Elle sauta sur moi quelques secondes, puis écrasa une fois encore Jimin dans ses bras. Lorsqu'elle se résolut à le lâcher, elle lui fit promettre de vite revenir, et elle monta à l'arrière de la voiture. Steven tapa dans ma main puis me fit une rapide accolade avant de passer à Jimin. Il lui glissa quelques mots que je m'efforçai de ne pas écouter et je fis face à Dean.
« Tu rentres mercredi, du coup ?
– Oui. Je ne sais pas encore l'heure précise, probablement milieu d'après-midi ; il part le matin.
– Tu nous redis.
– Yep. »
Il me prit dans ses bras et tapa dans mon dos.
« Fais attention sur la route, soufflai-je. Et bon courage pour la reprise du boulot.
– Ça va le faire, je n'ai posé que deux jours, ce n'est pas ça qui m'aura rouillé. Et ne t'en fais pas pour la route. Au pire on changera de conducteur si je ne me sens pas bien, même avec une pause.
– Parfait. Merci.
– Ne me remercie pas, Hyde. Profite.
– Promis. »
Il hocha la tête en me souriant, puis passa à Jimin. Steven me lança un regard bourré de sous-entendus et j'arquai les sourcils en baissant le menton et en le regardant de haut en bas, signe que je voulais savoir ce qu'il me voulait. Il se contenta de ricaner et monta à l'avant, et après une dernière tape dans le dos, Dean s'éloigna de Jimin pour aller s'asseoir derrière le volant. Nous échangeâmes encore quelques paroles, et la voiture démarra avant de s'éloigner.
Jimin et moi restâmes silencieux jusqu'à ce qu'elle disparaisse totalement, et je sentis sa main glisser dans la mienne alors que je m'apprêtais à lui faire face.
« Tu déménages ?
– Avec plaisir. »
Il pinça les lèvres et je me retins de l'embrasser. Nous étions dehors, ce n'était pas prudent. Nous rejoignîmes donc ma voiture, et nous prîmes directement la direction de son hôtel.
Une fois garé, je plaçai un masque sur mon visage, remontai mes lunettes de soleil, et je réajustai la veste de costume qu'il m'avait prêtée afin de passer plus incognito. Nous descendîmes, je récupérai mon sac à l'arrière, et je verrouillai le véhicule. Je suivis Jimin à l'intérieur de l'hôtel, et comme il avait gardé sa carte magnétique sur lui, nous nous dirigeâmes directement vers l'ascenseur. Nous eûmes du mal à nous retenir de rire, une fois les portes refermées. Lorsqu'il s'arrêta, nous nous empressâmes d'aller nous réfugier dans sa chambre.
J'eus à peine le temps de poser mon sac près du lit que Jimin me saisit par les épaules pour que je me retourne. Il arracha mon masque, puis posa ses mains sur ma poitrine pour me pousser et que je tombe sur le lit. Je le laissai faire en riant, et il grimpa ensuite sur mon corps. Mes mains glissèrent aussitôt sur sa taille, et il m'embrassa. Ce fut passionné, et je sentis le désir monter bien trop vite. Malheureusement, des coups retentirent contre la porte et nous dûmes nous résoudre à nous séparer.
Jimin s'éloigna avant de descendre du lit, et il réajusta ses vêtements avant de passer ses mains dans ses cheveux. Je m'empressai de me faire présentable aussi, et j'avançai un peu dans la chambre. Il ouvrit la porte, et je reconnus aussitôt la voix de son manager lorsqu'il lui dit qu'il était content qu'il soit déjà rentré.
« Hayden-ssi est là aussi ? »
Je me tendis, mais Jimin répondit que oui, alors j'avançai. Il me vit arriver alors il fit une faible courbette pour me saluer. Je l'imitai, et il me sourit avant de revenir à Jimin.
« J'ai une bonne nouvelle pour toi.
– Pour moi ? Comment ça ?
– Tiens. C'est ton billet d'avion pour le retour.
– Ah, merci. »
Jimin le saisit, mais il resta bloqué dessus.
« Attends, ils se sont trompés, c'est le vingt qu'on repart et... Attends, quoi !?
– J'ai parlé au-dessus. Tu rentres samedi. De Los Angeles. Ça te va ? »
Je ne comprenais pas, et quand Jimin sauta au cou de cet homme en lui hurlant des remerciements dans les oreilles, je fus encore plus confus. Il ne partait pas avec les autres ? Ils l'autorisaient à rentrer trois jours plus tard ? De Los Angeles ? Non, j'avais mal compris, pourquoi est-ce qu'ils feraient ça ?
« Je t'embrasserais si j'étais infidèle ! »
Pardon !?
« Sans façon, rit son manager.
– Merci, hyung. Vraiment. Vraiment, vraiment.
– De rien. Si tu es heureux, c'est tout ce qui importe. Et je sais que je peux vous faire confiance. Enfin, presque. »
Il me lança un regard et Jimin ricana.
« C'était mon idée et je l'ai obligé. On ne recommencera plus. Promis.
– Bien. Et en échange, je te veux prêt à l'heure demain matin pour l'interview avec le magazine.
– Promis ! Merci !
– De rien. Sur ce, je vous laisse. Passez un bon après-midi.
– Merci ! » nous répondîmes en chœur.
Il hocha la tête, nous fîmes de même, et Jimin referma la porte. Les yeux rivés sur le billet d'avion, il se retourna lentement vers moi.
« Hayden...
– Oui ?
– Il a demandé à ce que je puisse rentrer plus tard...
– C'est ce que j'ai cru comprendre... Tu rentres samedi prochain, du coup ?
– Oui. Et mon billet est au départ de Los Angeles.
– Donc on a presque six jours encore à la place de deux ? Et on va pouvoir rentrer ensemble à L.A. dès mardi soir ?
– Oui ! »
Je mordillai ma lèvre inférieure pour retenir mon sourire. C'était presque trop beau.
Jimin parcourut les trois mètres qu'il y avait entre nous en deux enjambées, et il me sauta dessus une fois encore.
« Je lui avais dit que j'étais dégoûté qu'on reparte mercredi parce que je voulais rester avec toi jusque vendredi, mais je ne pensais pas qu'il demanderait à ce que je rentre plus tard...
– Pourquoi jusqu'à vendredi précisément ?
– Parce que ça sera notre anniversaire des cinq-cents jours !
– Vraiment ?
– Oui ! Le 22 avril, ça sera nos cinq-cents jours ! J'étais trop frustré de devoir repartir deux jours plus tôt... Et on va pouvoir les passer ensemble...
– C'est super, murmurai-je en caressant son dos. Tu voudras qu'on fasse quoi ?
– Plein de choses. Qu'on mange au restaurant, qu'on se balade, qu'on aille voir la mer...
– D'accord.
– Et qu'on fasse l'amour, aussi...
– Ce n'était même pas une option, dis-je en riant.
– Et qu'on s'offre des cadeaux... »
Des cadeaux ? J'en avais un qui attendait bien sagement depuis quasiment six mois... Est-ce que le moment était venu ?
« J'ai déjà le tien, et tu n'as pas idée d'à quel point c'était dur de me retenir de te le donner...
– Tu l'as ? Mais pourquoi, alors qu'on n'était pas censés pouvoir être ensemble ? Ah, tu voulais me le donner avant de partir ?
– Non, ça aurait attendu vendredi... »
Je le repoussai et essayai de capter son regard. Je ne comprenais pas.
« Mais j'ai envie de te le donner maintenant. »
Il fondit sur mes lèvres. J'étais bien incapable de refuser quoi que ce soit.
« Tu le veux ? »
Il m'embrassa, ne me laissant pas le loisir de répondre.
« Tu le veux maintenant ?
– Si tu veux me le donner maintenant, fais-le. »
Il n'attendit pas une seconde et commença à tirer sur mes vêtements. Je me demandai ce qu'il avait derrière la tête, mais je me laissai faire. Il me fit reculer puis me poussa sur le lit lorsque je me retrouvai en pantalon, et je rampai sur le matelas. Il fit valser son pull, et alors qu'il allait attraper son sous-pull pour faire de même, il s'interrompit.
« Attends. »
Mes yeux s'écarquillèrent et je le regardai se jeter sur son sac. Il commença à fouiller dedans, puis partit vers sa valise, sa penderie.
« Tu cherches quoi ?
– Ne bouge pas !
– Je ne compte pas... »
Je ne terminai pas ma phrase en le voyant s'enfuir. La porte de la chambre s'ouvrit, puis se referma, et je restai bouche bée. Il venait de me planter, là ? Je retombai sur le dos et portai mes bras à mon visage. J'expirai longuement. Je ne comprenais rien à rien, mais une chose était sûre : mon excitation allait redescendre.
J'attendis comme ça au moins cinq minutes avant que la porte de la chambre ne se rouvre. Je me redressai donc et il me refit face, le poing gauche fermé. Il tenait quelque chose. C'était le fameux cadeau ?
« Ne bouge pas.
– J'en n'ai pas l'intention, mais tu m'expliques ?
– Il faut qu'on soit dans l'ambiance pour que je te l'offre.
– Ah bah ça c'est sûr que tu l'as un peu cassée, l'ambiance, en me plantant comme tu l'as fait », bougonnai-je.
Un rire lui échappa. Il bifurqua vers la salle de bain et revint vers moi, les mains vides. Il retira son sous-pull qu'il balança sur un fauteuil, puis il se mit à genoux sur le lit et rampa jusqu'à moi. J'avalai ma salive difficilement et me rallongeai petit à petit pour qu'il puisse me surplomber.
« Tu vas adorer.
– Tu penses ?
– Oui. J'en suis certain. »
Il se pencha sur moi, son éternel pendentif se posant au niveau de mon creux sus-claviculaire, et il m'embrassa. Le désir finit par remonter et il s'éloigna de moi après une bonne minute.
« Je reviens.
– Si tu me dis que tu me plantes encore pour aller faire un lavement ou je-ne-sais-pas-quoi, je-
– Non, me répondit-il dans un rire. Je suis déjà prêt de ce côté-là. »
Une vague de chaleur remonta tout mon corps.
« Je fais vite.
– D'accord. »
Il m'abandonna encore et j'expirai de frustration. Je l'entendis se déshabiller, puis plus grand-chose. Je tendis l'oreille mais je ne reconnus pas ses gestes.
La porte de la salle de bain pivota et il se présenta à moi, un peignoir blanc sur le corps.
« Eh bien quoi ? Tu es tout nu en dessous ? Rien de bien exceptionnel.
– Attends de voir au lieu de juger trop vite. »
Je roulai des yeux et me redressai sur les coudes.
« Très bien. Vas-y.
– Avant, je vais te retirer ton pantalon...
– Fais ce que tu veux. »
Il grimpa une fois de plus de façon féline sur le lit et je manquai de faire une attaque. Il se rapprocha de moi, m'embrassa encore, m'obligeant à me recoucher temporairement, et ses mains glissèrent sur mon bassin pour ouvrir mon pantalon. Il s'éloigna et le fit glisser le long de mes jambes, et je me retrouvai en boxer. Il m'envoya un sourire en coin, et plaça ses deux genoux de chaque côté de mes mollets avant de remonter vers moi avec un regard de prédateur.
Je me remis sur les coudes et le regardai s'approcher, apeuré mais intrigué et excité. Il m'embrassa encore, longuement, puis recula et saisit le bord de son peignoir au niveau de son genou droit. J'y descendis les yeux, et il le souleva. Sa cuisse m'apparut alors, entourée d'un ruban rouge.
« Me dis pas que c'est ça que t'as été chercher tout à l'heure.
– Si.
– Tu l'as emprunté à qui ?
– Tae'.
– Je rêve.
– C'est tout ce qui t'intéresse ?
– Bien sûr que non. Mais qu'est-ce que ça signifie ? Que c'est toi, mon cadeau ? Vu tout le suspense que tu as voulu mettre, je m'attendais à autre chose.
– Je fais partie du cadeau, évidemment, mais ce n'est pas LE cadeau.
– Et c'est quoi, alors ?
– À ton avis ? Il est où, le ruban ? »
Je passai d'un œil à l'autre, puis redescendis sur sa cuisse.
« J'ai enfin le droit d'y toucher ? »
Il ne put s'empêcher de rire et je me renfrognai.
« Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle. Ça fait une semaine que tu m'interdis d'y toucher voire même de la regarder. Heureusement qu'il y avait ton nouveau tatouage sur la nuque où je pouvais planter mes dents.
– Pourquoi tu te plains ? Je croyais que tu adorais être dans mon dos !
– J'adore être dans ton dos, acquiesçai-je. Mais j'aime aussi te voir, être dans tes bras, et t'embrasser, à ces moments-là.
– Hayden...
– Quoi ?
– Si tu savais à quel point je t'aime...
– Je le sais, mais revenons-en à mon cadeau. Je peux la toucher de nouveau, c'est bon ? Ta blessure est enfin guérie ? T'as pu retirer le pansement et tout ?
– Oui.
– Donc c'est ça, mon cadeau ? Ta cuisse ?
– Oui. Alors déballe-la vite. »
Je n'allais pas me faire prier. Je lui adressai un sourire en coin et saisis le bord du ruban. Je tirai dessus lentement, mon regard dans le sien. Il mordait ses lèvres et je fus tenté de faire la même chose.
Je sentis le ruban se détacher et glisser le long de sa peau. Je descendis donc mes yeux sur sa cuisse, prêt à poser mes doigts dessus, mais mon cœur s'arrêta.
Sur la courbe de son muscle, à l'endroit même où je l'embrassais et le mordais à chaque fois, se trouvait mon prénom en lettres cursives. Je restai muet, incapable de réfléchir, et ses doigts glissèrent dans mes cheveux.
« Alors ? Ça te plaît ?
– Mais... Tu me fais marcher, c'est pas un vrai ?
– Si.
– Mais t'es malade ?
– Oui. Totalement. »
Il saisit mon visage et m'embrassa. Tout dans mon corps envoya balader les questions, les incompréhensions, les doutes. Il avait tatoué mon prénom. Mon prénom. Tatoué. Sous sa peau. Sur sa cuisse. À cet endroit-là. Il était malade. Givré. Totalement timbré. Mais c'était pour ça que je l'aimais.
Je lui arrachai son peignoir et le retournai. Je me jetai sur ses lèvres et entamai un nouveau baiser fougueux. Je perdais la tête. J'avais envie de lui. Tellement envie de lui. Je voulais le posséder si fort, que l'inscription dans sa cuisse soit prouvée et approuvée.
Je glissai le long de son corps et embrassai, mordis, léchai tout ce qui se trouvait sous le passage de ma langue. Il se cambrait, sa respiration accélérait encore et encore et j'étais certain qu'il m'avait déjà arraché quelques cheveux.
Arrivé au-dessus de son nombril, je remontai à son visage et l'embrassai sauvagement avant de poser mon front contre le sien.
« J'espère que ton tatoueur sera dispo à ton retour pour des retouches, parce que je ne vais pas te louper, Kitty.
– Ne t'en fais pas. Détruis-le. »
J'écrasai sa bouche une fois encore, et ma main gauche s'agrippa à sa cuisse en attendant que mes dents l'y rejoignent. J'allais le dévorer.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro