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𝟎𝟔:𝟏𝟓𝟖 - All Time Low, 𝐺𝑙𝑖𝑡𝑡𝑒𝑟 & 𝐶𝑟𝑖𝑚𝑠𝑜𝑛

[19/01/2024]

Bonsoir bonsoir !

J'espère que vous allez bien !

Plus 5.5k mots pour ce chapitre. 19 pages. J'avais envie de me pendre. J'espère que vous apprécirez le fruit de ma souffrance.

Ça me fait bizarre de poster maintenant, alors que j'ai posté mardi, déjà. Je ne suis plus habituée à avoir des publications aussi rapprochées 😭

En plus, le truc qu'il ne faut pas faire : ma mise en page + précorrection étaient faites jusqu'au 161, mais comme début février je ne serai pas chez moi, il faut que je puisse programmer mes chapitres pour être tranquille. Il fallait donc que ma mise en page et ma précorrection soient faites jusqu'au 164 au moins, ce qui m'a occupée un moment avant-hier. Bah mon cerveau il a pas aimé se retrouver 6 chapitres en arrière du jour au lendemain, aujourd'hui, il était paumé dans la timeline 😭

Sinon, je suis toujours en pleine recherche du titre de ma "nouvelle" histoire, mais j'ai écrit un brouillon de résumé, et je suis plutôt satisfaite de ce premier jet. Je pense que le résumé définitif n'en sera pas loin. Première fois que ça arrive 🤣

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Lorsque j'entendis mon téléphone sonner près de mon visage, je grognai et jurai de nombreuses fois avant de m'en emparer et de faire glisser mon doigt sur l'écran sans même ouvrir les yeux.

« Ouais ?

Coucou. Je te réveille encore ?

À ton avis.

Mais c'est toi qui veux que je continue de t'appeler le soir !

Mais tu appelles de plus en plus tard.

C'est faux. Il est même plus tôt que d'habitude. C'est juste toi qui as soudainement pris un vieux rythme, comme si tu avais des horaires de bureau.

Je raccroche, hein.

Trop tard ! Tu as décroché, tu m'écoutes. »

Je soupirai.

« Je t'écoute.

Je t'aime ! »

Je ne réagis pas, surpris, puis je tournai mon visage pour cacher mon sourire dans mon oreiller.

« Encore un point pour moi ! »

Je l'écoutai rire, puis je repris la parole.

« Alors, ta journée ?

Comme d'habitude. Ils nous ont donné nos dates et heures de vol pour dans deux semaines. J'ai aussi le nom de l'hôtel.

Et alors ? »

Il soupira bruyamment.

« Alors ils ne veulent pas que tu viennes.

Ils font chier...

Oui...

Mais ils pensent vraiment que je vais les écouter ? Tu viens ici presque un mois, et ils pensent vraiment que je vais rester bien sagement chez moi ? Ils rêvent.

En fait...

Oui ?

C'est pour les Grammys qu'ils ne veulent pas te voir dans les parages. Ils ne veulent pas te croiser aux alentours de la cérémonie ou de l'hôtel, parce que ça serait bien trop évident.

Pour les concerts c'est OK alors ? m'étonnai-je en ouvrant subitement les yeux.

Oui. Je t'envoie l'adresse par message.

Vraiment !? Donc pendant deux semaines, j'aurai le droit de squatter ta chambre d'hôtel ?

Ça non, par contre... Mais tu pourras venir me voir, ils t'ont d'office réservé une loge en gradin si jamais tu veux venir avec tes amis ou ta famille. D'ailleurs, il faudrait que je leur fasse faire des pass aussi, ça serait plus simple pour eux. Surtout pour Steven, les prochaines fois...

Tu penses qu'il pourrait venir te voir à un concert sans moi ? Pardon ? »

Il lâcha un petit rire.

« Enfin bref, c'est cool pour eux, la loge tout ça... mais moi je m'en tape de ça, Kitty.

Si tu te réserves une chambre dans le même hôtel que nous, par contre...

Pourquoi est-ce que je pourrais la réserver pour deux semaines et pas trois ? Après tout, ça ne les regarde pas.

Ils estiment que tu n'as rien à faire à cette cérémonie, et que si tu y viens pour être près de moi, qu'il n'y aura vraiment aucune raison plausible.

Ok, je capitule. Je ne te rejoindrai que la semaine suivante. Dis-moi dès que tu auras ton planning détaillé. Et je vais en reparler à ma mère et à mes potes.

Vous viendriez pour tout le weekend ou juste un soir ?

Steven voudra rester tout le weekend. Dean bosse alors je ne sais même pas s'il pourra venir, à part s'il pose un jour. Ma mère, je ne sais pas. Ça dépendra de mon père, mais si c'est pour Ally, je pense que ça ne sera qu'un soir.

D'accord. Ça sera déjà ça.

Mais je n'aurai probablement pas une chambre seul. Et puis, est-ce qu'il reste des hôtels de libres dans les alentours, déjà ? Tout doit être complet.

Il en reste dans le nôtre, mais le prix est élevé...

Steven et moi, on pourrait se contenter d'un motel pourri ou de dormir dans ma voiture, mais pas ma mère et ma sœur.

Tu vois et tu me redis. Dans tous les cas... Je ne pense pas que j'arriverai à me retenir de t'inviter dans ma chambre de temps en temps...

Tu n'as pas peur que ça te retombe dessus ?

Si... mais tu sais, le cœur a ses raisons que la raison ignore.

Ta raison n'est surtout pas raisonnable...

Et ça t'attriste ?

Non... Pas du tout. »

Je refermai les yeux en souriant. Heureusement qu'il n'était pas raisonnable, de temps en temps. Si c'était toujours moi qui faisais des conneries, je finirais avec une injonction d'éloignement de la part de son agence. Si cette dernière ne pouvait plus rien, ou presque, contre lui, alors c'était mieux comme ça.

« Et sinon, toi, ta journée ? me demanda-t-il.

Comme d'habitude. J'ai tourné avec Steven, cet aprèm.

Ah oui ? Encore une histoire de pari en perspective ?

Oui. C'est le format qui marche le mieux.

Et du coup ? Qui a perdu ?

Tu verras ça d'ici quelques jours quand il sortira la vidéo.

Je veux savoir !

Non.

Alors dis-moi au moins quel était le gage !

Non, je n'ai pas envie que tu me harcèles pendant des semaines si j'ai perdu, ou que tu sois déçu si jamais j'ai gagné.

S'il te plaît ! S'il te plaît, Haydeeeeeeeeeeeen ! Pour moi ! Je ne dirai rien !

À qui veux-tu le dire, de toute manière ? ricanai-je.

Tu n'es pas drôle. »

Je continuai de rire en silence tandis qu'il grognait à l'autre bout du fil. C'était moi qui avais gagné, cette fois. Et si j'avais perdu, j'aurais dû lui écrire une chanson. Steven avait parié que s'il gagnait, je devrais écrire une chanson pour « my lover ». C'était impossible, actuellement. J'étais trop pudique pour ça, et c'était presque étonnant. Pourtant, plus j'y pensais, plus je me sentais pousser des ailes. Écrire, composer une chanson pour Jimin... À cette idée, mon cœur battait plus fort. Mais ce n'était pas le moment, je le savais. Et puis surtout, je ne voulais pas devoir faire ça sous la contrainte, comme pour la cover que j'avais enregistrée avec Jimin. Si ça devait arriver, je voulais prendre mon temps.

« Hayden ?

Oui ?

Je pensais que tu t'étais rendormi.

Non, je pensais.

À quoi ?

À ce qu'on allait pouvoir faire quand on allait enfin se revoir.

Des câlins, déjà... »

Je lâchai un ricanement et il fit de même.

« Je ne connais pas trop Las Vegas.

J'y suis allé une fois avec les mecs, y a plusieurs années. Y a des trucs sympas à faire. Par contre, je suis pas certain que ton agence soit ultra chaude pour ça.

Ah oui ? Tu pensais à quoi ?

Aller jouer aux casinos, se réserver une suite immense au César Palace mais sans coke et prostituées, cela va sans dire... »

Il rit encore.

« ... ou encore aller se marier à l'arrache dans une des cent chapelles de la ville. »

Son rire cessa. Moi, mon cœur avait accéléré comme jamais. À l'origine, c'était une blague, mais je ne pouvais ignorer que c'était une idée qui m'avait déjà traversé la tête. J'avais la bague, j'avais prévu de lui faire ma demande un jour, mais qui sait. Le faire pour rire, comme ça, pourrait m'enlever le stress de faire ma demande et de me faire rejeter. En tout cas, proposer la chose pour rire pourrait me réconforter.

« Tu es sérieux ? souffla-t-il après quelques secondes.

Non. Mais si tu avais envie que je le sois, alors oui ? »

Le silence s'installa encore entre nous, et je préférai penser au fait qu'il étudiait la proposition plutôt qu'à la façon de me rejeter.

« Tu as raison. L'agence nous couperait la tête à tous les deux si on faisait un truc comme ça. »

Je ne répondis pas. Je venais de me prendre un râteau ?

« En vrai, ça serait drôle. Si je ne risquais pas de me retrouver en première page des magazines, ou interdit d'entrée sur le territoire coréen pour avoir contracté un mariage illégal. »

Il rit et je tentai d'ignorer la douleur qui venait de se créer dans mon cœur.

« Je ne pense pas que tu serais interdit d'entrée sur le territoire. Ça ne serait juste pas reconnu là-bas, dis-je en essayant de sourire. Mais tout le monde serait au courant, ouais. Tu serais dans la merde.

Jusqu'au cou, oui. »

Encore un silence. Je n'aurais pas dû proposer ça. J'avais maintenant ma réponse.

Je me raclai la gorge.

« Bref, plus sérieusement, y a des tas de trucs à faire. Visiter la ville, déjà, de jour comme de nuit, c'est chouette. Le Grand Canyon n'est pas loin, faut absolument que tu y ailles, avec ou sans moi. Y a des survols de la ville en hélicoptère la nuit, et je sais que c'est un truc qui pourrait te plaire. De mémoire, y a des trucs sympas à faire en kayak aussi, si t'as pas peur de finir trempé.

Je note tout ça.

D'accord. »

Je bâillai et me tournai sur le dos.

« Je vais te laisser, je suis désolé de t'avoir encore réveillé.

C'est bon. Je me rendormirai tout à l'heure, si tu as encore quelque chose à me dire.

Non, moi c'est bon. Et toi ? En dehors de ta vidéo ?

Pas grand-chose.

Et tu vas aller au concert de Kate, le weekend prochain ? »

Je rouvris les yeux.

« Je pense.

D'accord.

Jimin. Si tu ne veux pas que j'y aille, dis-le-moi.

Pas du tout. Je veux que tu y ailles. Je suis persuadé que ce n'est pas un hasard si on est tombés sur elle. Et puis, je sais que tu as envie d'y aller. Tu l'apprécies, et tu t'inquiètes pour elle, par rapport à son guitariste. Si elle pouvait juste se retenir de te dire que tu es mignon... »

J'expirai par le nez.

« Ne t'en fais pas. Elle a compris que tu avais marqué ton territoire.

Mmh.

Je t'assure. Et toi aussi, elle a dit que tu étais mignon de t'inquiéter pour elle.

Je ne m'inquiétais pas.

Menteur.

Du tout.

À chaque fois qu'on parle, elle me demande comment tu vas et quand est-ce que tu vas revenir.

Pour savoir quand est-ce qu'elle peut te mettre le grappin dessus, oui. Avec le K sur ton épaule, personne ne serait surpris.

C'est vrai que Kate et Kitty sont assez proches.

Si ça se trouve, les gens croiront que c'est pour elle que tu l'as fait. »

J'expirai fortement et secouai la tête contre mon oreiller.

« Bref. C'est tout ce que tu avais à me dire ?

Oui, je n'avais rien d'important à te dire en dehors de Las Vegas. Et du fait que l'agence ne veuille pas qu'on se fasse trop voir ensemble.

Comme d'hab.

Mmh.

On fera avec.

Pourtant j'ai essayé, tu sais. Les mecs m'ont aidé. On a essayé de les convaincre que justement, tu étais un bon exemple de notre philosophie Love Yourself, mais ils n'ont rien voulu entendre.

Arrêter l'alcool et la drogue, je suis pas sûr que ça soit le cœur de votre campagne, hein.

Mais ça reste un bon message. C'est possible. C'est possible de se reconstruire, de vivre sainement, et d'apprendre à s'aimer.

Je ne suis pas le meilleur exemple pour ça. Ils le savent. J'ai replongé y a six mois alors que ça faisait des années que j'avais rien pris.

Mais tu as pu t'en sortir !

Parce que tu m'as sauvé. Tout le monde n'a pas Park Jimin à ses côtés.

Tu chipotes.

Du tout.

Si. Mais je ne vais pas débattre cent-cinquante ans. Dors. On se rappelle demain matin, si tu veux.

Ça me va. Couche-toi vite aussi.

Je me douche et j'y vais.

Super.

Bonne nuit.

À toi aussi.

Ne pense pas trop à moi.

Ça devrait aller.

Comment ça, "ça devrait aller" ? Tu ne prévois pas de penser à moi, demain ? Ou de rêver de moi cette nuit ?

Non, j'ai mieux pour m'occuper l'esprit.

Pardon !?

Ouais, le pari avec Steven.

Ne me parle plus, Hayden. Je te déteste.

Je sais.

Je vais aller me doucher en pensant à lui, tiens.

Fais donc.

Et me toucher aussi. »

Je soufflai bruyamment.

« Je pensais que tu préférais Dean.

Bah les deux, dans ce cas. Tu sais que je suis un ancien adepte des plans à trois.

C'est vrai...

Alors je vais penser à ça. Fais de même, chéri.

Ne viens pas te plaindre si après ça, je te trompe avec eux.

Mauvaise nuit, foutu mec infidèle. »

Il raccrocha et je soupirai avec un sourire aux lèvres. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas fait semblant de bouder, comme ça. Il devait être fatigué.

Je reposai mon téléphone sur ma table de nuit et m'étirai avant de me tourner sur mon côté gauche, face à ma fenêtre. Je pensai à ce que Jimin m'avait dit pendant quelques minutes, puis je m'endormis.

[...]

Mon téléphone sonna. En voyant le nom de Jimin apparaître, je décrochai aussitôt.

« Coucou, mon cœur. Bien arrivé à Las Vegas ?

Coucou ! Oui, je suis dans ma chambre d'hôtel. Il faut que je te montre ça, c'est dingue. Regarde, je passe en appel visio.

D'accord. »

J'éloignai mon téléphone et posai mes yeux sur l'écran. Ce dernier changea, et je distinguai aussitôt la pièce dans laquelle il se trouvait.

« Regarde la chambre ! Elle est immense ! Tu as vu le lit ?

J'ai vu le lit.

On pourrait dormir à six, dedans.

C'est non, Kitty. »

Il lâcha un rire et fit le tour de la pièce.

« La salle de bain aussi, regarde ça.

Ça pue le luxe. »

Il continua de me faire sa petite visite guidée, puis il inversa la caméra pour que je puisse le voir. Il se laissa ensuite tomber sur son lit. Nous discutâmes, et quand des coups retentirent, il se redressa.

« Ça a frappé. Ça doit être mon manager qui vient me chercher pour qu'on aille visiter, ou un des gars.

Ça marche. On se rappelle plus tard si tu veux.

Mais tu n'as pas l'anniversaire de Dylan, ce soir ?

Si, mais tu peux m'appeler cet après-midi si tu as un moment de libre. Et je peux m'absenter de la soirée pendant quelques minutes pour te parler. T'en fais pas.

D'accord.

Envoie-moi des photos de toi là-bas, que je visite avec toi par procuration. »

Il échappa un rire, ses yeux disparaissant totalement.

« D'accord. Et toi rendors-toi.

Je vais faire ça. À plus tard.

À plus tard. Bisous.

Bisous. »

Il raccrocha, et je laissai retomber mon bras à côté de moi. Je m'étirai en gémissant, puis sautai du lit. On était le samedi 2 avril, lui et son groupe venaient d'arriver à Las Vegas pour la cérémonie des Grammys, et je n'y étais pas convié. Je n'étais autorisé à venir le voir que dans une semaine. Et même si j'avais capitulé deux semaines plus tôt quand il m'en avait parlé, je n'en avais désormais plus rien à faire.

Je m'emparai de l'anse de mon sac, le balançai sur mon épaule, puis je quittai ma chambre. Je dévalai les escaliers en vitesse, enfilai mes docs et ma veste en cuir, vérifiai mes poches, et je quittai la maison.

J'allais simplement faire l'aller-retour. Partir ce matin, rentrer lundi matin. Environ quatre heures dix de route, mais quarante balles d'essence. C'était plus rentable que l'avion. J'allais rater l'anniversaire de Dylan qui était ce soir, mais il ne m'en avait pas voulu. Il m'avait même dit de ramener Jimin, mais même si c'était extrêmement tentant, je savais que ça serait un coup de folie impossible à se faire pardonner. Même si en arrivant vers quatorze heures, j'arrivais à l'enlever immédiatement, le temps de rentrer à L.A. il serait presque dix-neuf heures. Une soirée, ça voulait dire boire, alcool ou non, jouer, discuter, s'amuser. Et il avait une cérémonie plus qu'importante le lendemain. Il aurait besoin de dormir.

J'ouvris ma voiture, balançai le sac à l'arrière, et je démarrai.

[...]

La route se fit bien. Pas de problème, pas de con qui n'avançait pas ou qui était ultra dangereux, rien, et j'arrivai près de Las Vegas un peu après treize heures.

Je m'empressai de foncer à mon motel, et par chance, je pus récupérer la clé immédiatement car la chambre n'avait pas été occupée la veille. J'y déposai mon sac et me laissai tomber sur le lit avant de prendre mon téléphone et d'allumer l'écran. Jimin m'avait envoyé des messages. Je les ouvris donc et y découvris plusieurs photos. Soit il s'était pris en selfie, soit il avait demandé à ses amis de prendre une photo de lui d'un peu plus loin. Il s'amusait.

J'hésitai à lui envoyer un message, mais finalement je ne le fis pas. Je m'étirai en grognant, allai prendre une douche car j'avais eu un peu chaud sur le trajet, et je me rhabillai avant de quitter la chambre.

Une fois dehors, je repris ma voiture pour me rapprocher du centre de la ville, et je me garai dès que je trouvai un emplacement. Je commençai à fouiner dans les photos de Jimin pour trouver où est-ce qu'il avait été exactement, et je commençai mon mini pèlerinage. Je me pris également en photo aux mêmes endroits et je lui envoyai au fur et à mesure. Il ne vit pas mes messages aussitôt alors je fus déçu, mais je n'arrêtai pas pour autant.

Lorsque l'un des endroits me posa problème, je cachai le visage de Jimin, puis j'arrêtai un groupe de jeunes dans la rue pour leur demander s'ils s'avaient où c'était. Manque de chance, ils me reconnurent et j'eus du mal à leur expliquer que personne ne devait savoir que j'étais ici sans en dire trop. Ils finirent par accepter de ne rien révéler, et ils m'indiquèrent où était l'endroit que je cherchais. Je les remerciai en prenant une photo avec eux, et je m'enfuis en croisant les doigts pour que d'un, ma surprise ne tombe pas à l'eau, et de deux, que l'agence de Jimin ne tombe jamais sur cette photo si jamais elle était publiée dans les semaines qui venaient.

Lorsque je vis l'endroit que je cherchais se profiler à une centaine de mètres, je déverrouillai mon téléphone et vis que Jimin m'avait répondu. Il s'étonnait que j'aie été exactement aux mêmes endroits que lui. Je lui répondis que le hasard était amusant, et arrivé devant le bâtiment, je cherchai le meilleur angle, pris une photo, et je lui envoyai juste après.

Je regardai quel était l'endroit suivant qu'il m'avait communiqué et où je devais donc me rendre, et alors que j'allais reprendre ma route, je vis le petit « 1 » disparaître. Je patientai un peu devant mon écran et je repris finalement la marche. Une dizaine de mètres plus tard, mon portable vibra dans ma main alors je le ramenai à mon visage. Un appel.

« Oui, Kitty ?

Dis...

Oui ?

Tu n'as pas fait ce que j'ai l'impression que tu as fait, hein ?

Comment ça ?

Tu n'es pas là, hein ?

Tu crois vraiment que j'aurais bravé les interdictions, et couru le risque que ton agence m'interdise l'entrée à la salle, à ton hôtel, à ta chambre et à ton lit pour les deux prochaines semaines ? »

Il ne répondit pas tout de suite, et après quelques secondes, je l'entendis soupirer.

« J'ai eu peur que tu sois devenu si inconscient que ça.

Je vois ça.

Tu fais quoi ?

Je me suis levé il n'y a pas longtemps. Je sors de la douche, et là je marche un peu en ville.

Tu vas faire quoi ?

Retrouver mon amant.

Je vois. Lequel, cette fois ?

Celui que tu veux. »

J'entendis un petit rire, puis un nouveau soupir.

« Il a de la chance.

T'as pas idée. Et toi ?

On se balade toujours.

Tous ensemble ? Vous ne vous faites pas arrêter tous les mètres ?

Non, ça va. On circule en véhicule d'un point à un autre, et on a quelques gardes du corps avec nous, et quelques managers.

Je vois. Tu t'amuses ?

Oui, c'est sympa ! J'allais t'envoyer une nouvelle photo d'ailleurs, avant de voir ta dernière. Attends. »

J'attendis, ramenant mon écran devant moi, et je le cachai du soleil afin de pouvoir y voir quelque chose. Je continuai cependant ma route, ne voulant pas perdre trop de temps. J'avais une vingtaine de minutes à marcher jusqu'à mon prochain point-photo, alors il ne fallait pas que je traîne. Moi, je circulais à pied.

« C'est drôle que tu aies aussi des photos prises aux mêmes endroits. J'ai l'impression qu'on est ensemble.

Si tu veux, une fois rentré, je ferai un montage de chaque pour qu'on ait vraiment l'impression qu'on est ensemble. »

Il rit, puis reprit la parole.

« C'est bon. J'avais du mal à choisir laquelle t'envoyer.

Tu pouvais toutes me les envoyer aussi, tu sais. Je ne dis jamais non à plusieurs photos de toi.

Tu plaisantes ? Tu chouines dès que tu reçois une nude. »

Je manquai de m'étouffer.

« C'est pas la même chose.

C'est la même chose : c'est moi.

Ouais mais quand tu m'envoies ça alors que tu sais pertinemment que je suis avec mes potes, j'ai le droit de gueuler que t'es un malade et que j'en veux pas.

Tu es vraiment pourri-gâté pour oser refuser une nude de ma part. »

Je ne répondis pas et tentai de voir où est-ce qu'il se trouvait sur cette nouvelle photo. Le panneau « Welcome to Las Vegas ». Merde, j'allais devoir récupérer ma voiture, c'était tout au sud.

« Hayden ?

Je regardais ta photo.

Tu n'en as pas de cet endroit-là ?

Si, faut que je trouve ça dans ma galerie, mais on a du soleil ici aussi, et maintenant que je suis dehors, j'ai du mal à voir mon écran.

D'accord. J'attends, dans ce cas.

Ok !

Ah, il faut que je te laisse. À plus tard !

À plus tard, amuse-toi bien.

Merci, toi aussi ! »

Il raccrocha et je lâchai un puissant soupir. Merde. Il fallait que j'accélère le pas. Je rangeai donc mon téléphone et repris ma route.

Arrivé près du Colisée du César Palace, j'en fis le tour pour trouver l'endroit exact où il avait pris sa photo. Une fois que ce fut fait, je décidai de ne plus rien lui envoyer jusqu'à ce que j'aie tout.

Je repartis sur le Las Vegas Boulevard afin de trouver les fontaines du Bellagio et la copie de Paris juste en face, comprenant la tour Eiffel et l'arc de Triomphe. J'aurais dû prendre ma voiture, tout compte fait. Rien que là, j'allais mettre une heure avant d'y retourner, si j'y allais à pied. J'allais prendre un bus aussitôt ces deux dernières photos faites.

Je commençai par les fontaines, cherchant l'endroit exact, sous les arbres et à l'abri du soleil où lui-même s'était mis, puis je traversai afin de rejoindre la miniature parisienne. Mais lorsque je trouvai le bon angle, je vis une notification apparaître. Encore une photo.

J'attendis qu'elle disparaisse, puis je pris ma photo et ramenai mon téléphone à moi. Il était encore je-ne-sais-où. J'allais à nouveau devoir demander de l'aide.

Je continuai mon chemin vers le sud à la recherche de l'arc de Triomphe, quand je fus soudain tiré sur la gauche. Je sentis mon âme s'envoler un quart de seconde, et le suivant, j'étais de nouveau sur mes deux pieds, le poing serré et prêt à l'envoyer dans mon agresseur. Ce fut cependant moi qui me reçus un coup de poing dans la poitrine, et mes yeux s'écarquillèrent.

« Je le savais ! Tu as osé me mentir de vive voix ! Je vais te casser la gueule ! »

Jimin me frappa une fois encore.

« Je rêve. Putain, Hayden, je vais te tuer. Tu fais quoi si quelqu'un te voit et que ça monte aux oreilles de mon staff ? »

Son poing s'écrasa une fois encore contre moi, et je le saisis afin de l'immobiliser.

« Mais pourquoi t'es encore là ?

Pardon !? C'est ta seule question ? piailla-t-il.

T'étais pas censé être encore dans le coin vu tes photos !

J'étais sûr que tu me mentais, alors je t'ai envoyé une photo que j'ai prise ce matin en arrivant et je t'ai attendu ! Je rêve !

Fais comme si tu m'avais pas vu, je vais continuer mon petit chemin et-

Tu te fous de moi ? Tu crois vraiment que tu peux t'enfuir après ça ? »

Il saisit ma main et tira dessus pour m'attirer plus près du mur.

« Tu comptes continuer ta visite et me suivre toute la journée comme ça ?

Ça ne t'amuse pas ?

Ce n'est pas la question ! Et puis tu es venu pour jouer pendant quoi, cinq heures, pour repartir après ? Tu es au courant que c'est la chose la plus débile que tu n'aies jamais faite ?

Repartir ? Pourquoi je repartirais ?

L'anniversaire de ton ami ?

Ah, non, je leur ai dit que je ne pourrai pas être là.

Quoi !? Mais pourquoi ?

Parce que je préférais être ici avec toi.

Avec moi ? Sans me dire que tu étais ici ?

Je te l'aurais dit ce soir ou demain. »

Il ne rétorqua pas et je fus soulagé de ne pas l'entendre hurler une fois de plus.

« Ton agence me casse les couilles, lâchai-je. Je voulais quand même être là avec toi, même si c'était de loin. »

Il tira sur mon poignet pour que je me rapproche de lui.

« Pardon, je n'aurais pas dû crier, mais j'ai peur pour toi, et pour nous... S'ils apprennent que tu es quand même venu, ils ne me lâcheront plus d'une semelle afin d'être certains qu'on ne se croise plus. Je suis content que tu sois là, ça me fait du bien de te voir après un mois... mais je n'ai pas envie que ça vienne faire valser nos plans de la semaine prochaine... »

Je montai ma main libre à son visage et la posai sur sa joue, à travers son masque.

« Je vais me faire discret.

D'accord.

Où est le reste de ton équipe ?

On s'est posés dans un café, derrière. J'ai dit que j'allais aux toilettes et je suis sorti en douce.

Ils vont te trouver drôlement long et vont s'inquiéter, non ?

Il y a du monde, je n'aurai qu'à dire que j'ai dû faire la queue, mais oui, je vais devoir te laisser...

Alors je te laisse t'enfuir. Je suis content de quand même avoir pu te voir.

Moi aussi... murmura-t-il en resserrant ses doigts sur mon poignet. Mais tu restes là jusque quand ?

Je repars à L.A. lundi matin.

D'accord...

Si jamais on peut se voir demain soir, tu m'envoies un message.

Mmh... »

Il hocha la tête avant de tourner les yeux sur sa droite, et de revenir à moi. Il sembla réfléchir, des tas de choses se bousculant dans sa tête, puis il me lâcha et fourra ses mains dans ses poches. Il en sortit son portefeuille et je fronçai les sourcils.

« Tiens. Prends-ça.

Qu'est-ce que tu veux que je fasse avec ta carte d'identité ?

Va à mon hôtel, demande la clé de la chambre 578. Si on te pose des questions, montre ma carte et dis que tu fais partie de l'agence, et que tu vas récupérer quelque chose pour moi.

Jimin, si on me demande mes papiers ou si je me fais cramer...

Je veux juste qu'on puisse se voir un peu tranquilles. Ailleurs que dans la rue. »

Il regarda dans mon dos pour souligner ses propos, puis revint à moi.

« Même si ce n'est qu'une heure, ça me suffira. Demain, après la cérémonie, je ne sais pas à quelle heure je rejoindrai ma chambre. On ne pourra peut-être même pas se voir. »

J'observai ses pupilles, puis je hochai la tête.

« Ok. Je capitule. »

Je saisis sa carte et la rangeai dans mon portefeuille avec la mienne.

« Tu me rejoins rapidement ?

Oui. Je vais demander à ce qu'on me ramène dès que j'y suis retourné.

J'en ai pour une heure à pied pour retrouver ma voiture, tu sais.

À ce point ?

Ouais. Je vais essayer de choper un bus.

D'accord... Alors envoie-moi un message quand tu es dans ta voiture. Je partirai à ce moment-là.

On fait ça. »

Je lui souris, et je le vis faire de même au travers de ses yeux.

« À tout à l'heure, murmurai-je.

À tout à l'heure. »

Nous nous séparâmes et je le regardai s'éloigner. Il disparut derrière l'angle de la boutique, et je me retournai face à la copie de l'arc de Triomphe. Je regardai l'heure et vis qu'il était près de quinze heures trente. J'avais encore le temps.

Je partis donc faire ma photo en imitant celle que Jimin m'avait envoyée un peu plus tôt, et je lui transférai avant de prendre le chemin du retour.

[...]

J'arrivai à son hôtel environ une heure après que nous nous soyons séparés, et je n'eus pas à attendre longtemps avant qu'il ne frappe à la porte de sa chambre. Je m'empressai d'aller lui ouvrir, restai discret derrière le bâtant pour ne pas être vu, et dès qu'il fut refermé, Jimin me sauta dessus.

Lorsque nos lèvres se touchèrent, tout mon abdomen se retourna et des frissons parcoururent mon corps. Il m'avait manqué à un point inimaginable, et si seulement un baiser me provoquait ces sensations, je ne voulais pas imaginer ce que ce serait d'ici une semaine, lorsque j'aurais enfin l'autorisation de passer du temps avec lui.

Nous finîmes par nous séparer et nous nous dirigeâmes vers le lit. Nous nous y couchâmes l'un contre l'autre et il me serra dans ses bras.

« Tu es vraiment inconscient, murmura-t-il.

Personne ne devait savoir que j'étais là, à l'origine. Tu n'avais qu'à pas me démasquer. Et c'est toi qui m'as fait venir ici. Si je me fais cramer dans ta chambre, on est morts.

Mmh... Mais je n'ai aucune envie de te laisser t'enfuir, maintenant. »

Je laissai échapper un petit rire et je me redressai un peu sur le lit de façon à pouvoir le regarder. Il bougea à son tour et se coucha sur mon flanc gauche, son bras plié contre ma poitrine, et ses yeux dans les miens.

« Tu es vraiment fou.

Fou de-

Non, me coupa-t-il en riant. Ne le dis pas.

Tu ne veux plus de disquette ?

Pas celle-là, elle est vraiment trop ringarde. »

Nous rîmes à l'unissons, et il m'embrassa avant de reprendre sa place. Mes doigts caressant le haut de sa colonne et la lune tatouée sur sa nuque, nous discutâmes de mon hôtel à l'extérieur de la ville ; de mon départ lundi matin ; de mon retour le vendredi ; de sa soirée du lendemain ; des concerts ; et quand je lui demandai ce qu'il voulait faire ce soir et s'il voulait que je reste ici, à nos risques et périls, son menton se posa sur le dos de sa main et il replongea ses yeux dans les miens.

« Tu as vraiment annulé la soirée ?

J'ai annulé ma venue, pas la soirée, répondis-je dans un rire.

Tu m'as compris.

Oui.

Tu n'aurais pas dû. Tu vas regretter.

Je lui paierai un coup lundi soir, dis-je en fermant les yeux. T'inquiète.

Ce n'est pas pareil.

Mais si.

Pas du tout. Je suis certain qu'il est déçu.

Non, t'en fais pas. Quand je leur ai dit que je ne serais pas là parce que j'allais te rejoindre, ils m'ont dit de te ramener. Si t'avais été à L.A., je l'aurais fait sans hésiter, mais c'est pas le cas. Après, je me suis dit que ça aurait aussi pu être cool, de t'enlever, avouai-je dans un rire. Mais bon, ils ont compris, et ils m'ont dit de courir te retrouver.

Fais-le.

De quoi ? »

Je rouvris les yeux en grimaçant tandis qu'il se redressait, son coude s'enfonçant dans ma poitrine.

« Enlève-moi. »

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