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𝟎𝟔:𝟏𝟓𝟑 - Falling In Reverse, 𝐼 𝐷𝑜𝑛'𝑡 𝑀𝑖𝑛𝑑

[23/12/2023]

Bonjour bonjour !

À l'heure où j'écris cette intro, on est vendredi, 16h dans quatre minutes, et je lutte pour ne pas reprendre du sirop contre la toux d'irritation, sinon je sais que dans une heure, je dors, et j'ai bien trop de choses à faire, aujourd'hui 🤡

(Comme par exemple continuer d'écrire l'histoire que j'ai officiellement commencée le 16, et où je suis déjà rendue à 35k mots... *tousse tousse*)

Bref, donc petite update matinale, aujourd'hui. C'est ce qui a eu le plus de votes sur Insta, alors je me plie aux résultats du sondage. Enfin, comme j'ai programmé le chapitre, en réalité, ça ne m'importe peu XD

Ce qui est bien, c'est que tout le monde aura le chapitre lorsqu'il voudra le lire à n'importe quel moment de la journée. J'avoue que le poster peu avant minuit me plaisait bien, comme idée, aussi, comme ça vous auriez pu l'avoir pour le 24, mais bon. On ne sait jamais ce qui peut s'y passer. Peut-être que ça n'aurait pas été une super idée, tout compte fait *tousse tousse*

Sinon, le single de Jimin ? (Comment ça, j'essaie de détourner le sujet de conversation ?)

Sur ce, je vous laisse avec ce premier chapitre de la sixième et dernière partie (qui a un titre qui vend du rêve, ne mentez pas), de plus de 5k mots. J'ai cru que je n'allais jamais finir la correction mdr

(Je viens à l'instant de me souvenir que j'avais encore quelque chose à faire, pour ce chapitre... fxck 🤡)

J'espère qu'il vous plaira.

Je vous souhaite un joyeux Noël avec un peu d'avance, et une bonne Léocture ♥




~~+~~




29 janvier 2022. Ce soir, nous fêtions l'anniversaire de Steven, et j'étais actuellement avec Ally. Nous étions en train de faire des courses pour la soirée, autant que pour la maison afin de soulager ma mère. Et ça allait bientôt faire deux mois que je n'avais pas vu Jimin.

Cependant, cette fois, rien ni personne n'était venu se mettre entre nous. Nous nous étions parlé tous les jours, et comme le lendemain de son retour en Corée, lui et les membres de son groupe avaient ouvert un compte Instagram personnel et public, nous ne nous étions pas gênés pour interagir un peu aux yeux du monde.

J'étais retourné chez Fine Brothers à deux reprises ; j'avais sorti plusieurs vidéos ; j'avais gagné un peu d'argent ; et j'avais fait attention à ma santé mentale.

J'avais été radin sur les cadeaux de Noël, cette année. Je n'avais pas touché à un verre d'alcool en dehors du Nouvel An que j'avais passé ici, et où Dean et Steven m'avaient chaperonné. J'avais aussi réussi à diminuer un peu ma consommation de tabac.

Tout ça cumulé, j'avais amassé une petite fortune qui allait me permettre de repartir en Corée pour rejoindre Jimin. Mais ça, il n'en savait rien, parce que j'avais prévu de lui faire la surprise. Je le soupçonnais d'avoir compris quelque chose parce qu'il m'avait lancé plusieurs perches, mais sans preuve, je préférais me dire qu'il n'avait pas compris, et que mon arrivée surprise lui ferait dix fois plus plaisir.

La vie redevenait petit à petit normale, ici. Sans compter les écoles qui avaient rouvert depuis quelques mois. Avec l'arrivée du vaccin contre le virus, les gens se sentaient un peu plus libres, plus libérés, et les sourires revenaient sur les visages, avec ou sans masque.

Bref, tout allait bien dans le meilleur des mondes. J'allais bientôt pouvoir revoir Jimin, et cette perspective me faisait pousser des ailes dans le dos.

J'avais pris un billet pour le 10 février, soit dans onze jours, désormais. Ça allait d'ailleurs bientôt faire un an que mon grand-père était décédé, et j'allais profiter de l'occasion pour me rendre au cimetière dès que je sortirais de quarantaine. Cette fois, il était hors de question que je passe deux semaines chez mon oncle. J'allais faire ma quarantaine chez Jimin. Coloc' ou pas coloc', planning de star mondiale ou pas, je n'en avais rien à faire. Quitte à rester enfermer avec quelqu'un, je voulais que ça soit avec lui. Et si je prenais toutes mes précautions, il était impossible que je chope cette merde et le contamine.

Et en parlant du loup, je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche, Ally courant entre les rayons. Je m'arrêtai donc pour saisir mon portable et décrocher, puis je me penchai de nouveau sur le caddie pour le pousser de mes coudes.

« Coucou, sweetheart. Bien dormi ?

Bof, je suis encore enrhumé.

Encore ?

Oui.

T'as été voir un médecin ?

Ça va passer tout seul, ce n'est rien.

Et si ce n'est pas rien ? Va voir un médecin, je te dis.

Je n'ai pas eu le temps.

Jimin, tu sais à quel point ta santé est importante, encore plus pour ton agence que pour toi. Si tu leur dis que tu ne te sens pas bien, ils t'enverront chez le médecin, même si tu as du boulot.

Mais ça me dérange de retarder les autres.

Et si tu chopes une crève monumentale à force de laisser traîner, tu ne crois pas que ça sera pire ? »

Il ne répondit pas et je soupirai.

« Bref. Fais ce que tu veux, dans le fond, je suis le spécialiste de la non-prise de rendez-vous chez le médecin. Mais je m'inquiète.

Je capitule. Je vais prendre un rendez-vous pour ce soir.

Bien. Du coup, quoi de prévu ?

On doit tourner une publicité, ça va nous prendre plusieurs heures. Et après on aura le shooting avec les produits. Je pourrai rentrer tôt comme on tourne séparément.

D'accord.

Et toi, alors ? Ta journée ?

Bien. J'ai fait un react' sur le dernier MV du groupe Battle Beast.

C'était bien ?

Sympa, oui. Je n'écoute pas énormément de groupes avec une voix féminine alors ça change.

C'est un comble pour quelqu'un qui avait une chanteuse dans son ancien groupe. »

Je souris en continuant d'avancer, et en remarquant qu'Ally n'était plus autour de moi, je me redressai. Jimin était en train de me parler, mais je ne l'entendais plus depuis quelques secondes alors je le coupai.

« Excuse-moi, Ally a encore disparu, je n'ai pas entendu ce que tu as dit.

Tu veux qu'on se rappelle plus tard ?

Avec plaisir, mais ça ne veut pas pour autant dire que je veux qu'on raccroche, ris-je. Quitte pas.

Ça marche. »

Je commençai à chercher ma sœur tout en poussant le chariot, et quand je l'aperçus dans le rayon des bonbons, je l'appelai. Elle rappliqua immédiatement en me faisant une petite moue suppliante, et je finis par capituler sous le rire de Jimin dans mon oreille.

« Je vais te laisser, finit-il par dire. Je te dérange plus qu'autre chose.

T'inquiète.

À tout à l'heure.

À tout à l'heure. »

J'attendis quelques secondes, et il raccrocha. Ally revint à l'instant même avec un paquet de bonbons qu'elle laissa tomber dans le caddie.

« Je t'ai déjà dit d'arrêter de t'enfuir dans les rayons. Comment je fais pour te retrouver ?

Bah, t'as bien réussi, là. »

Oh bordel.

« Et tu ne me réponds pas. »

Elle fit la moue en baissant la tête et je roulai des yeux. Elle n'était pas encore en pleine adolescence, alors j'avais peur de ce que ça allait donner d'ici quelques années. Partie comme ça, elle deviendrait pire que moi. Elle passerait du bébé modèle à l'ado la plus incontrôlable du quartier.

Je soupirai et lui dis d'avancer. Nous continuâmes de faire les courses, et cette fois, elle resta près de moi. Lorsque nous eûmes tout, nous passâmes en caisse, et une fois toutes les courses dans la voiture, nous rentrâmes à la maison. J'hésitai à lui demander de m'aider à ranger, mais je la laissai finalement s'enfuir pour faire ses devoirs. C'était plus important.

[...]

Lorsque je me réveillai sur le coup de onze heures du matin, je grognai et tirai sur mes cheveux. Je m'étais couché tard, étant resté au téléphone avec Jimin jusque quatre heures du matin après être rentré de chez Steven.

Il n'avait finalement pas été voir de médecin et je l'avais engueulé, et quand il avait commencé à se plaindre de maux de ventre, j'avais soupiré en disant qu'il avait bien chopé une connerie, car je croyais peu à son histoire d'indigestion. Il m'avait promis qu'il irait chez un médecin à la première heure et nous avions raccroché.

C'est pour ça que je me jetai sur mon téléphone pour avoir de ses nouvelles. Cependant, lorsque je vis un « J'ai peur » dans l'aperçu, mon ventre se serra et j'écrasai mon pouce sur l'écran avant d'ouvrir notre conversation.

Mon cœur et ma respiration s'étaient arrêtés. Trop d'informations. COVID et appendicite ? Il devait être opéré ? Et ils ne pouvaient pas le faire tout de suite ? Et ça pouvait être aussi grave que ça s'ils attendaient ?

Je lançai immédiatement un appel. On était en pleine nuit chez lui, mais j'étais certain qu'il ne devait pas dormir, s'il souffrait encore. À part s'il était actuellement sur le billard ?

Je bondis hors de mon lit et commençai à tourner en rond dans ma chambre en arrachant mes cuticules du bout des ongles.

« Décroche, décroche... »

Malheureusement, la musique d'attente de KakaoTalk cessa et je ramenai mon téléphone à moi. Je lançai un nouvel appel, mais rien. Je lui envoyai des messages, me jetai sur Twitter et Google à la recherche d'informations, mais rien. Pas un mot concernant Jimin. Sooyeon ne devait pas être plus au courant que moi. Et si Jimin ne me répondait pas, je n'avais personne pour me contacter et me tenir au courant.

Je balançai mon téléphone sur mon lit et me jetai sur le deuxième tiroir de mon bureau. Respire, Hayden. L'appendicite est une opération courante, et facile. Il n'y a aucun risque que ça se passe mal. Mais si jamais ça se passait mal ? Avec le COVID, en plus ? Comment ils feraient pour l'anesthésie, si d'un coup il avait du mal à respirer ? Et s'ils opéraient trop tard à cause des médicaments qu'il avait pris ?

J'écrasai ma cigarette tellement vite que je n'eus pas le sentiment de l'avoir réellement fumée, alors j'en allumai une autre, puis je refermai ma fenêtre et repris mon téléphone. Toujours aucune nouvelle. Je retentai un appel, en vain.

J'ouvris mon agenda en ligne et vérifiai la date. On était le 30. Je devais le rejoindre dans dix jours. C'était trop loin.

J'inspirai profondément, puis je partis pour la salle de bain. Je pris une longue douche bien chaude, puis je descendis et me fis un café bien fort. Malheureusement, l'absence de réponse de Jimin me travaillait. Je savais que je m'inquiétais sans doute pour rien, mais je le sentais quand même mal.

[...]

Je passai la journée à vérifier mon téléphone, mordre mes lèvres et arracher mes cuticules. Et lorsque ma mère me demanda ce qui n'allait pas à la fin du repas, je pris ma décision après lui avoir répondu.

« Je vais changer mon billet pour partir tout de suite. »

Elle tenta de me retenir, me dit que ce n'était pas raisonnable, que ce n'était pas si grave que ça, mais je ne voulais rien entendre.

Je remontai en furie dans ma chambre, mes doigts s'activant déjà sur le site de ma réservation afin de voir si je pouvais changer mon billet sans frais. En voyant que c'était le cas, et qu'il restait des places dans l'avion de ce soir à vingt-trois heures, je validai le changement.

Je sortis ensuite ma valise et je commençai à y jeter des vêtements au hasard. Je récupérai la sacoche qui me servait de vanity et filai à la salle de bain pour la remplir. Pas besoin de prendre une serviette de douche, Jimin aurait ce qu'il faudrait.

Je bourrai tout ça dans ma valise, y ajoutai mon chargeur de téléphone, et hésitai à prendre une caméra, mais j'abandonnai. Inutile de m'en encombrer. Je n'y allais pas pour travailler.

J'éteignis mon ordinateur, descendis mes stores, glissai mon passeport et mon pass dans la poche de mon pantalon, et après avoir vérifié l'heure, et également que Jimin ne m'avait pas contacté, je descendis. Je tombai sur mes parents, assis devant l'écran plat dans le canapé, et ma mère se retourna. Elle se leva et avança vers moi alors que j'enfilais mes chaussures.

« Hayden...

J'ai un avion à onze heures. Je dois partir tout de suite.

Ce n'est qu'une appendicite...

Je sais, mais j'ai pas de nouvelle depuis près de quinze heures. Et puis partir maintenant ou dans dix jours, qu'est-ce que ça change ? Il aura plus besoin de moi maintenant que plus tard. »

Elle ne répondit pas et j'enfilai mon manteau. Je vérifiai mes poches, puis je lui fis de nouveau face.

« Fais un câlin à Ally pour moi demain matin.

Promis. Mais tu es sûr ?

Oui.

Tu y vas comment ? En voiture ?

Je n'ai pas le choix.

Tu veux que je t'emmène ? Tu ne vas pas la laisser là-bas pendant un mois ? »

J'hésitai quelques secondes, puis j'hochai la tête.

« Si tu veux.

Je vais me changer, je fais vite.

D'accord. »

Elle s'empressa de monter les escaliers, et je soupirai avant de poser les yeux sur mon père. J'hésitai quelques secondes, puis j'avançai vers lui.

« Papa ?

Oui ? »

Il ne bougea pas, le regard toujours rivé sur la télévision.

« Je pars.

Où ça ?

Séoul. »

Il resta silencieux.

« Tu n'as rien à me dire ?

Non. Tu fais bien ce que tu veux.

Tu es sûr ? »

Quelques secondes de silence s'écoulèrent encore, et je repris la parole.

« Comme tu voudras. Je reviens dans un mois, comme prévu. »

Je me retournai, et c'est à cet instant-là que sa voix grave me retint.

« C'est encore pour tes vidéos ? »

Je déglutis.

« Non. »

Allait-il me poser la question ? Allait-il me dire de ne pas revenir ? Allait-il me dire que j'étais une immense déception ?

« Tu comptes faire ça encore combien de temps ? »

Je réfléchis un instant à la façon de formuler ma réponse. J'entendis soudain les pas de ma mère descendre les escaliers, alors je me retournai vers mon père.

« Je le ferai tant qu'il le faudra. Jusqu'à ce que mon cœur n'en ait plus besoin. »

Il ne sembla pas ciller. Ma réponse était transparente.

« C'est bon ! »

Je refis face à ma mère et lui souris.

« Super.

Chéri, j'emmène Hayden à l'aéroport.

D'accord. Fais attention sur la route. »

Même pas un « bon voyage », mais je n'étais pas surpris. Je n'en avais pas besoin, je m'en fichais, dans le fond. Je saisis la poignée de ma valise et soupirai.

« Allons-y. »

[...]

Lorsque l'avion atterrit enfin, je sortis d'une lente agonie. Je n'avais pas fermé l'œil durant les treize heures vingt de vol à cause du stress, à cause des hôtesses, et à cause des autres voyageurs.

On était désormais le 1ᵉʳ février, il était cinq heures et vingt minutes, et je n'attendais qu'une chose : que l'avion se stabilise, afin que je puisse descendre, récupérer ma valise, courir me faire mettre un coton-tige dans le nez jusqu'au cerveau aussi, et foncer chez Jimin déposer mes affaires avant de faire irruption dans l'hôpital le plus connu de la ville, ou le plus proche. Il ne m'avait pas répondu, alors je ne savais pas où il était. L'aurait-il fait, depuis ?

Lorsque nous pûmes quitter l'avion, je m'empressai d'activer mes données mobiles, même si ça allait faire exploser mon hors-forfait. Je traçai mon chemin jusqu'à la douane. Quand je reçus un message de Steven, je voulus l'ignorer, mais en voyant le nom de Jimin apparaître, je sautai dessus. Apparemment, l'agence avait fait une annonce à propos de son état et de son opération, et il se remettait. Je soupirai, les nerfs enfin détendus, et je continuai ma petite route jusqu'à pouvoir enfin quitter l'aéroport.

Je n'avais cessé d'envoyer des messages à Jimin et de tenter de l'appeler, mais vu l'heure, il devait dormir. Même si son opération datait d'il y a plusieurs heures, presque un jour désormais, il devait encore dormir.

Le taxi me déposa comme les dernières fois, à l'entrée de leur quartier résidentiel, et je pressai le pas en tentant de ne pas me perdre dans le noir ni dans les multiples chemins.

Quand je vis leur grande maison se dessiner dans l'herbe sombre, j'accélérai encore et je me jetai sur la porte. Je tapai le code et elle s'ouvrit. J'entrai, retirai mes chaussures, et j'allai aussitôt taper à la chambre de Jimin et de son colocataire. Pas de réponse. J'ouvris prudemment, et allumai le flash de mon téléphone. La pièce était vide.

Je posai ma valise, observai la chambre et fus étonné de voir qu'il manquait beaucoup de choses. Le petit mouton en peluche n'était d'ailleurs plus sur l'étagère près du lit de Jimin. L'avait-il jeté, finalement ?

Je fis demi-tour, hésitant, puis allai frapper à la porte de la chambre de Jungkook. Je recommençai plusieurs fois, mais rien. Après avoir poussé la porte, je vis qu'il n'y avait personne non plus. Je recommençai avec les quatre autres chambres. La maison était vide. Où allais-je pouvoir trouver quelqu'un capable de me dire où était Jimin ?

Je voulus repartir immédiatement, mais après quelques secondes d'hésitation, je filai prendre une douche et me changer. Il était de toute manière trop tôt pour les visites, alors même si je trouvais son hôpital, on ne me laisserait jamais le voir.

Une fois de nouveau prêt à partir, je vis que Sooyeon m'avait envoyé un message. Je le lus, puis lui répondis avant de couper mes données mobiles. Apparemment, l'agence avait dit dans son communiqué que Jimin était dans l'hôpital le plus proche de chez lui ; ça allait me faciliter les choses.

Au moment de poser ma main sur la porte d'entrée, je fus empli d'un doute. Chez lui ? À Busan ? Non. Non, il était ici. Il avait travaillé la journée d'avant. J'ouvris la porte et je quittai la maison.

Le pas rapide, j'arrivai au bord de la route et cherchai un taxi des yeux. Deux minutes plus tard, il y en eut un qui vint dans ma direction et je lui fis signe de s'arrêter. Je montai et lui demandai de m'amener dans l'hôpital le plus proche d'ici.

Après de longues minutes de route, il me déposa à l'hôpital universitaire St Marie dans le quartier de Seocho. Malheureusement, je pus découvrir avec effarement qu'il était fermé avant huit heures trente. J'avais une bonne heure à attendre dans le froid glacial. Tous les cafés étaient fermés en plus, rien d'ouvert dans les environs. J'allais crever.

Je fis donc du sur-place devant les portes vitrées, me maudissant de ne pas avoir vérifié les horaires avant de quitter la maison. En plus, avec la fatigue qui me retombait sur la tronche, j'avais encore plus froid.

J'attendis donc, encore et encore, rallumant mes données Internet au cas où Jimin m'aurait répondu, mais rien.

Lorsqu'enfin les portes s'ouvrirent, je me ruai à l'intérieure en direction de l'accueil.

« Bonjour ! Pourriez-vous me dire où se trouve la chambre de Park Jimin ?

Bonjour. Je vais regarder. »

Impatient, je commençai à taper du pied tandis que l'employée regardait sur son ordinateur.

« Park Jimin ? me demanda-t-elle.

Oui.

Nous avons deux patients à ce nom qui sont hospitalisés actuellement. »

Ah. Foutu pays et ses foutus homonymes.

« Vous avez sa date de naissance ?

Oui, octobre 1995. Le 13.

Mmh, non. Vous êtes certain ?

Oui. Park Jimin de BTS, si vous préférez. Il est sans doute dans le secteur VIP. Il est là pour une appendicite.

Non, il n'est pas ici.

Quoi !?

Il n'est pas hospitalisé ici.

Vous êtes sûre ?

Oui, certaine. Mais de toute manière, les visites ne seront pas autorisées à n'importe qui, nous ne vous aurions pas laissé monter le voir sans une vérification de vos papiers d'identité. »

Je sortis mon pass et mon passeport de ma poche.

« Ça vous suffit comme preuve ?

Je suis désolée, il n'est pas hospitalisé ici. »

Putain.

Je ravalai ma colère et rangeai mes affaires à leur place.

« On a dû se tromper en me prévenant. Merci quand même.

Bonne journée, monsieur.

À vous aussi. »

Je fis demi-tour et sortis. Putain, comment ça se faisait que je n'étais pas dans le bon hôpital ? Le chauffeur de taxi s'était planté ? Ou l'agence de Jimin avait menti en espérant que les fans ne se mettraient pas à le chercher pour venir lui bondir dessus pendant sa convalescence ?

Je repris mon téléphone et ouvris Naver. Je vis qu'il y avait un hôpital à trente minutes d'ici à pied. Je grognai, puis partis dans cette direction. Si jamais ce n'était pas le bon, j'allais tuer quelqu'un. Probablement Jimin, lorsqu'il me répondrait dans quelques heures et que je pourrais enfin le retrouver.

Je marchai dans le froid, mes doigts gelant à chaque fois que je sortais mon téléphone de ma poche pour vérifier le plan. Je me maudis de ne pas avoir pris mon casque, sans quoi j'aurais pu garder mon téléphone et les mains dans les poches.

Lorsque j'arrivai enfin devant l'hôpital, je m'empressai de m'y engouffrer. Il y avait du monde dans le hall, et ça me fit tout de suite tiquer. Je me dirigeai vers l'accueil, et une fois encore, je tombai sur plusieurs femmes qui semblaient débordées, malgré l'heure plus que matinale.

« Bonjour, les saluai-je en désinfectant mes mains.

Bonjour.

Je viens rendre visite à un ami qui vient d'être hospitalisé. Est-ce que vous pourriez me donner son numéro de chambre, s'il vous plaît ?

Bien sûr. Quel est le nom du patient ? »

Je le sentais mal.

« Park Jimin. »

Je vis le corps de la femme se figer une demi-seconde.

« Nous n'avons personne de ce nom-là ici, je suis désolée. »

Je ne soupirai même pas. Sa réponse était un aveu. Un moins, j'avais trouvé Jimin.

Je glissai la main dans ma poche une fois encore et en ressortis mon passeport et mon pass. Je les lui montrai à travers la plaque de verre la protégeant des visiteurs, puis les fis glisser en dessous par l'ouverture. Je baissai rapidement mon masque pour qu'elle puisse voir mon visage.

« Je sais que vous devez avoir des centaines de personnes qui viennent se faire passer pour un de ses proches, mais on a dû vous montrer à quoi ressemblaient les pass du staff et de ses proches, non ?

Son équipe et ses proches n'ont pas besoin de nous demander le numéro de sa chambre. »

Ce n'était pas faux. Je manquai de lui dire que je venais tout juste d'arriver des États-Unis et que personne n'avait pu me prévenir avant que je parte, mais elle m'aurait fait expulser parce que j'étais supposé être en quarantaine.

« Il n'a pas eu le temps de me prévenir. Vous avez sûrement un numéro de téléphone à contacter dans ce cas de figure, alors appelez-le et vérifiez mon identité, s'il vous plaît. »

Elle me jaugea du regard, récupéra mon passeport et mon pass, et elle décrocha son téléphone. Elle composa un numéro, puis me tourna le dos. Je me retournai également pour ne pas écouter sa discussion, et lorsqu'elle raccrocha, je lui refis face. Elle me rendit mes affaires et je les saisis sans un mot. Un mauvais pressentiment m'envahit. Ne me dites pas qu'on me foutait une fois de plus dehors ? Alors que tout le monde savait désormais que j'étais avec lui ?

« Alors ? »

Elle hocha la tête et jeta un coup d'œil à son ordinateur.

« Ils ont confirmé votre lien avec le patient. Il est au quatrième étage, au service de médecine générale. Chambre 483. Les ascenseurs sont là-bas sur la droite, m'indiqua-t-elle en tendant la main vers le bout du hall. Quand vous en sortez, tournez tout de suite à droite, remontez le couloir, et vous arriverez vers les chambres VIP.

Je vous remercie. Bon courage.

Merci, bonne journée à vous. »

Je rangeai mon passeport dans ma poche, gardai mon tour de cou avec moi, et une fois dans l'ascenseur, je l'enfilai tout en appuyant sur le bouton du quatrième étage.

Une fois sorti de la cage, je désinfectai mes mains une fois de plus, tournai à droite comme on me l'avait indiqué, et je commençai à regarder les numéros des chambres. La décoration était luxueuse et n'avait rien à voir avec nos hôpitaux, à Los Angeles. Je n'avais pas l'impression d'être dans un hôpital mais dans le couloir d'un hôtel.

Je continuai de chercher, et quand je vis au loin quatre hommes en costume et droits comme des piquets, je me dis que ça ne pouvait être qu'ici. J'accélérai le pas, et en m'entendant arriver, ils tournèrent tous la tête vers moi. Ils se tendirent en voyant que je me dirigeais vers eux, alors je sortis mon pass de mon manteau et le serrai entre mes doigts jusqu'à arriver devant eux. En jetant un rapide coup d'œil à la porte qu'ils gardaient, je vis qu'il s'agissait du bon numéro.

« Bonjour. Je suis Jung Hayden, un ami de Jimin. Je viens lui rendre visite. »

L'homme le plus proche de moi s'approcha et observa la carte avec mes informations.

« Ce n'est pas l'heure des visites. Qui vous a dit de venir maintenant ?

Personne, je viens juste d'arriver sur Séoul alors je suis venu directement.

De Los Angeles ? »

Ah.

« Oui, avouai-je. Mais j'ai été testé au départ et à l'arrivée, je suis négatif. Et puis dans le pire des cas, lui est positif alors c'est plus moi qui ai à craindre quelque chose, que lui. »

Il me jaugea quelques secondes, puis interrogea ses collègues du regard. Deux haussèrent les épaules, et le dernier hocha la tête.

« Ok, allez-y. »

Victoire.

« Merci beaucoup. »

Il se poussa et j'appuyai sur la poignée.

J'avançai dans la pièce, un petit salon se découvrant devant moi, et lorsque je tournai la tête sur la droite, je le vis enfin. Il était en train de se redresser dans son lit, m'ayant sans doute entendu entrer.

« Bonjour do... »

Il s'arrêta dans sa phrase, réalisant que je n'étais pas un médecin, et je vis ses yeux endormis s'écarquiller doucement, au-dessus de son masque.

« Hayden ?

Salut, Kitty.

Mais... Mais qu'est-ce que tu... Mais... »

Un rire m'échappa, et je ne pus plus me retenir. J'accélérai le pas, contournai le lit par la gauche et ouvris mes bras.

« Non ! Tu... Non, je suis malade, je-

Je m'en fiche. Ça ne me dérange pas de me taper une quarantaine avec toi. »

Je l'enlaçai, cachant son visage dans le creux de mon cou, et après quelques secondes d'hésitation, il me prit dans ses bras. Ses ongles s'accrochèrent dans le tissu de mon manteau alors qu'il tentait de me serrer contre lui.

« Tu es venu exprès pour moi ?

À ton avis.

Tu es fou...

Je voulais venir dans dix jours. Je voulais te faire une surprise pour la Saint Valentin, et passer mon anniversaire avec toi. J'ai juste avancé mon arrivée, en réalité.

Tu es fou, répéta-t-il.

Fou de toi. »

Il rit et me repoussa un peu.

« Déshabille-toi, sinon tu vas attraper froid.

Eh bien.

Non, pas comme ça ! »

Il commença à rire, puis fit la grimace et cessa.

« Il ne faut pas que je rigole, j'ai encore mal au ventre.

Vraiment ?

Oui. Pourtant ils n'ont fait que de petites incisions. Mais passons, on s'en fiche, de ça. Putain, Hayden, je n'en reviens pas...

Tu sais que tu deviens de plus en plus vulgaire, honey ?

C'est de ta faute. Tu as une mauvaise influence sur moi. »

Je ris en posant mon manteau et mon écharpe sur un fauteuil, et je m'assis près de lui. Il monta immédiatement une main à mon visage, et ce que je voyais du sien changea.

« Mais... Tu es gelé...

Ah, oui, commençai-je alors qu'il venait palper tout mon corps. Comme je ne savais pas où tu étais, j'ai demandé au taxi de m'amener à l'hôpital le plus proche de chez toi, mais manque de chance, ce n'était pas le bon. J'ai attendu quasiment une heure avant l'ouverture, déjà, puis là, je viens de me taper trente minutes de marche pour venir dans celui-là. Si je m'étais encore fait recaler, tu m'aurais entendu.

Hayden... Je suis désolé, si j'avais su que tu viendrais...

Ne t'en fais pas.

Viens là. »

Il m'attira à lui et se rallongea dans le lit. Je retirai mes chaussures et me couchai près de lui. Il tira sur les draps pour que je passe en dessous, et je me blottis contre son corps en le prenant dans mes bras.

« En plus, j'ai ma journée dans les pattes ; je n'ai pas dormi dans l'avion. Je ne saurais pas te dire de quand date ma dernière nuit. C'était avant que tu sois opéré. Y a plus de vingt-quatre heures, je pense.

Tu es fou... Tu vas tomber malade avec tout ça... Et puis avec moi...

Je m'en fiche. Au moins je suis avec toi, soupirai-je.

Ne dis pas ça. »

Je resserrai ma prise sur lui et inspirai fortement. Il n'avait pas la même odeur que d'habitude et c'était perturbant.

« Tu sors quand ?

On parlera plus tard. Dors.

Ok. T'as personne qui vient, ce matin ?

Si, les médecins, mon manager...

Tant pis. »

Il rit et bougea un peu pour raffermir son étreinte.

« Oui. Tant pis. »

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