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𝟎𝟓:𝟏𝟓𝟎 - I Prevail, 𝑉𝑖𝑠𝑐𝑒𝑟𝑎𝑙

[24/11/2023]

Bonjour bonjour !

Après un long débat avec moi-même, j'ai finalement décidé de vous programmer ce chapitre pour aujourd'hui et non pas pour hier, comme ça, ça vous fera un petit riquiqui jour de moins à attendre jusqu'à mon retour, et jusqu'au chapitre 151 (qui arrivera le 7, je pense) 🤧

Au moment où ce chapitre sortira, je serai quelque part à Louxor. Probablement en train de vadrouiller en ville, à moins que je n'arrive pas à attendre encore une semaine, et que je sois déjà en train de marcher sur les pas d'Aapep au temple d'Amon 🥰🤧

(Enfin, dans l'optique où mon avion ne crash pas, comme d'hab MDR)

Bref, donc ce chapitre est la "deuxième partie" du précédent. J'espère que l'attente n'a pas été trop dure à supporter. Croisons les doigts pour qu'Hayden ne s'emporte pas face au ton de Jimin mdr, c'est pas le moment, les bébés 🥲

J'espère que ce chapitre vous plaira, et je m'excuse encore une fois pour le ralentissement de mon rythme de publication, et pour les deux semaines que vous allez devoir attendre, après celui-là 😞

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Je roulai des yeux, puis fis un pas vers lui.

« Tu te souviens de la nana qui m'avait dragué à la soirée d'anniversaire de Dylan, en avril ? »

Il réfléchit quelques secondes, puis hocha la tête.

« Celle qui avait posté des photos sur Twitter ?

C'est ça.

Eh bien quoi ?

Elle était en loge aussi, ce soir. On l'a croisée dans le salon, quand on attendait que quelqu'un de ton staff vienne nous chercher. Elle m'a reconnu. J'ai voulu l'ignorer, mais mon frère m'a interpelé très fortement, de sorte que je sois obligé de lui parler. Alors j'ai accepté, et j'ai voulu mettre les points sur les i une bonne fois pour toutes. Mais elle a un problème. Elle ne voulait rien entendre. Elle a continué de faire une fixette sur toi, et... enfin, sur ma "copine", refusait de me croire quand je lui disais que je n'étais pas intéressé... Bref, et elle m'a sauté dessus. Je t'assure que je l'ai aussitôt repoussée.

Je vois.

Je te le jure. Il y avait des caméras de sécurité. Elle voulait me faire chanter, aller porter plainte pour violence ou que sais-je, si je ne restais pas avec elle. Mais j'ai vu qu'il y avait des caméras qui avaient filmé toute la scène et pouvaient jouer en ma faveur. Si tu ne me crois pas, demande les enregistrements à la salle de concert. »

Il croisa ses bras sur sa poitrine et me regarda de haut en bas.

« Quoi ? Qu'est-ce que tu veux que je te dise de plus ? »

Il remonta ses yeux dans les miens, puis sourit.

« Rien. Je sais comment tu peux te faire pardonner.

Me faire pardonner ? Alors que c'est moi qui me suis fait agresser ?

Ne bouge pas. »

Je fronçai les sourcils et le regardai s'éloigner. Puis, en sentant les regards des six autres artistes sur moi, je tournai la tête vers eux.

« Je ne sais pas à quoi vous pensez et pourquoi vous me regardez comme ça, mais arrêtez tout de suite. Je n'ai rien fait.

On n'a rien fait non plus, dit Jungkook en se levant. Désolé pour toi qu'une femme t'ait embrassé sans ton autorisation, je reconnais que ça peut être traumatisant.

Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu n'en penses pas un mot ?

Parce que-

Jungkook », dit sèchement Namjoon.

Il se retourna.

« Quoi ? Combien de temps encore vous allez faire comme si vous ne voyiez rien ?

Ce ne sont pas nos affaires, Kook, intervint Yoongi. Ça ne nous regarde pas. C'est sa vie, pas la nôtre.

De quoi est-ce que vous parlez ?

On parle de vous, cracha Jungkook. Je t'apprécie énormément, mais je ne supporte plus de voir Jiminie faire les montagnes russes depuis des mois.

Jungkook, ça suffit. »

Nous nous retournâmes tous vers Rahyeon qui s'était levé.

« Et pourquoi ?

Parce qu'Hayden aussi fait les montagnes russes depuis des mois, tu le saurais si tu t'étais un minimum renseigné. Tu crois que c'est facile, pour eux ? Qu'ils n'en souffrent pas déjà assez ? Je comprends que tu t'inquiètes pour Jiminie, mais ce n'est pas pour autant que tu as le droit d'enfoncer le couteau dans la plaie. C'est leur vie privée, on n'a pas notre mot à dire. La seule chose qu'on peut faire, c'est les soutenir du mieux qu'on le peut. »

Jungkook ouvrit la bouche, prêt à lâcher quelque chose de bien cinglant, mais son regard croisa celui de Yoongi et il se retint. Il inspira alors calmement, le corps malgré tout tendu, puis il me fit face et s'inclina.

« Je suis désolé.

Je ne t'en veux pas. Je comprends que tu sois inquiet pour lui. Mais je t'assure que je n'ai rien fait pour mériter ça, cette fois.

Je suis désolé.

C'est bon. Redresse-toi. »

Il le fit, mais ses yeux n'osèrent pas croiser les miens. L'ambiance était horriblement pesante et ça me retournait l'estomac. Qu'est-ce que faisait Jimin ? Pourquoi n'était-il toujours pas revenu ? Taehyung sembla lire dans mes pensées puisqu'il se leva en grommelant et franchit la porte qu'avait passée Jimin un peu plus tôt.

Jungkook en profita pour s'enfuir, et je restai là, penaud. J'étais mal à l'aise. En plus, ma famille m'attendait je-ne-sais-où. Combien de temps s'était-il écoulé depuis qu'ils avaient franchi la porte ?

Heureusement, Jimin revint, changé et essoufflé.

« Pardon, je voulais te raccompagner alors je me suis changé rapidement.

Me raccompagner ?

Oui, jusqu'à ta voiture.

Mais tu peux aller jusque-là ? On va sans doute te voir, non ?

Je m'en fiche comme de l'an quarante. Je reviens, les mecs ! »

Il attrapa mon bras et commença à m'entraîner vers la sortie de la pièce.

« Bon bah à une prochaine, alors !

Rentre bien !

Salut Hayden ! »

Je leur répondis, lançai quelques sourires et des signes de la main, puis je disparus derrière la porte.

« Viens. »

Je laissai Jimin tirer sur mon bras, puis il poussa une autre porte. Nous arrivâmes dans des toilettes, et il m'attira vers les lavabos. Je tournai la tête vers le miroir et vis qu'effectivement, j'avais du rouge à lèvres, et jusqu'au milieu de la joue après m'être essuyé.

Je baissai les yeux vers le robinet et voulus l'ouvrir, mais Jimin attrapa mon visage et le tourna vers lui. J'écarquillai les yeux et le regardai sans comprendre. Sa main relâcha ma mâchoire et je sentis un tissu légèrement humide entrer en contact avec ma peau.

« Qu'est-ce que tu fais ?

Ferme la bouche. »

Je m'exécutai et le laissai frotter doucement ma joue, l'arête de ma mâchoire, puis replier la compresse pour venir nettoyer le coin de ma bouche, puis mes lèvres.

« Voilà. Il n'y a plus rien. »

Il me relâcha et jeta le coton dans une poubelle.

« Je suis vraiment désolé, Jimin, je te jure que-

Je te crois. J'ai été surpris et j'ai imaginé des tas de choses, mais je sais que tu n'aurais pas été assez stupide pour me tromper après tout ça, surtout juste avant de venir me voir. Mais quand ton frère a sous-entendu que cette femme était avec vous et que tu l'avais abandonnée avant de venir, je n'ai pas pu me retenir de voir rouge. J'ai été stupide.

Je m'excuse quand même. J'aurais dû me douter que les choses tourneraient comme ça. J'aurais dû être plus prudent.

Ne t'en fais pas. C'est oublié, dit-il en se regardant dans le miroir.

Pas pour moi. »

Il se figea, puis se tourna vers moi.

« Tu veux qu'on en parle ?

Non, c'est bon. Je sais qu'il y a des personnes, et notamment des femmes, qui vivent bien pire que ça tous les jours, je ne me sens pas légitime à me plaindre pour un baiser volé, mais je me sens quand même... je ne dirais pas sale, mais c'est dérangeant. Je sens encore sa bouche sur la mienne et ça me dégoûte.

Ce n'est pas parce que tu es un homme que tu n'as pas le droit de te sentir agressé quand on t'embrasse de force. Et ça me fait réaliser qu'il y a quelques années, moi aussi je t'ai embrassé sans te demander ton avis.

Ce n'était pas pareil.

C'était exactement pareil. Même si on jouait, qu'on flirtait, je n'avais pas à faire ça.

Tu t'es déjà excusé pour ça, et je ne t'en ai jamais voulu. Notre relation n'était pas comme celle que j'ai avec cette nana. Je ne la connais pas et je n'ai jamais eu envie de la connaître.

Bon, très bien, si tu le dis. »

Il refit face au miroir, puis plongea les doigts dans son sac à main. Il en sortit un tube de baume à lèvres, et il commença à s'en mettre. Je l'observai faire, des petits frissons dans l'estomac après avoir fixé sa bouche si appétissante pendant de longues secondes, puis il se tourna vers moi.

« Voilà. Tu peux venir te faire pardonner, maintenant. »

Je mis un instant à comprendre, mais lorsqu'il tendit ses bras au niveau de mes épaules, je n'attendis pas une seconde.

Je parcourus le mètre qui nous séparait d'un pas, glissai mes bras autour de sa taille, et je l'embrassai passionnément. Ses poignets se croisèrent dans ma nuque, comme toujours, et il plaqua son corps contre le mien.

Lorsque la porte s'ouvrit dans mon dos une minute plus tard, nous sursautâmes et je m'empressai de me séparer de Jimin, mais l'intrus s'excusa avant de repartir aussitôt. Mon amant lâcha donc un petit rire avant de se décoller du mur contre lequel je l'avais plaqué.

« Comme quoi, ça a du bon que tout le monde sache pour nous.

Parce qu'ils nous laissent tranquilles au lieu de me coller une balle entre les omoplates ?

Exactement. »

Il se rapprocha de moi, me vola un dernier baiser, puis en posa un sur le coin de mes lèvres et d'autres sur mes joues, avant de s'éloigner.

« Allons-y, tout le monde doit se demander où tu es passé.

Je pense que tout le monde excepté Ally doit se douter du pourquoi je ne suis plus avec eux.

Elle doit savoir que tu es resté avec moi et elle doit te détester pour ça.

Mais elle ne sait pas que c'est pour t'embrasser à en perdre la tête. »

Il tenta de retenir son sourire et pinça les lèvres avant de baisser la tête. Je ne cachai pas le mien, et le regardai prendre un masque dans son sac.

« Allez, allons-y.

Je peux avoir un dernier bisou, au moins ?

Bien sûr. »

Nous nous embrassâmes une dernière fois, et je dus me résoudre à le lâcher. Nous quittâmes enfin la pièce, visages couverts, et je le suivis sans discuter.

Lorsque nous retrouvâmes ma famille et mes deux amis, il ralentit le pas et tourna la tête vers moi.

« Tu rentres chez tes parents ? murmura-t-il.

Oui. Si je ne veux pas empirer les choses, je vais éviter de leur dire que je préfère rester dormir dans ton hôtel.

Certes, rit-il. Alors on se retrouve demain ?

Oui. Envoie-moi un message si tu veux que je vienne te chercher, ou pour me dire à quelle heure et où on peut se retrouver.

Je veux bien te rejoindre dès neuf heures du matin, mais ça va sembler louche si tu es déjà debout à cette heure-là, non ?

Tout le monde aura quitté la maison, on sera vendredi...

Alors neuf heures ?

Oui. À l'appartement ? Ou je passe te chercher ?

À l'appartement.

D'accord.

Rentre bien.

Toi aussi. Et repose-toi.

Ça ira, ne t'en fais pas. Vivement demain.

Vivement demain. »

Je lui souris à travers mon masque, puis détournai les yeux et repris la marche. Il resta en retrait, et lorsque Dean m'aperçut, il me fit un signe de la main. J'y répondis et accélérai le pas, et les questions ne manquèrent pas. Je bredouillai que Jimin avait voulu connaître tous les détails par rapport à cette fille et qu'il avait refusé de me laisser partir tant que je ne lui avais pas tout avoué. Ça sembla convaincre mon père puisqu'il n'ajouta rien et se racla la gorge avant de décider qu'il était l'heure de rentrer parce qu'Ally n'allait jamais réussir à se lever le lendemain matin.

Nous saluâmes mes deux amis, et la voiture familiale partit. Je sortis aussitôt mon téléphone de ma poche et tapai un message dans la conversation de groupe pour leur expliquer ce qui s'était passé entre le moment où je les avais abandonnés au staff, et le moment où j'étais revenu vers eux dans le hall. Steven s'insurgea et promit qu'il me vengerait, tandis que Dean resta plus calme mais dit qu'il faudrait prévenir au moins Dylan, pour que cette femme ne soit plus jamais invitée à un endroit où moi je serais présent.

Une fois de retour à la maison, je couchai Ally pour que mes parents puissent se mettre au lit et commencer leur nuit, et j'allai ensuite retrouver ma propre chambre. J'observai mon lit vide, mes murs sombres, mon ordinateur éteint. Plus le temps passait, moins je me reconnaissais, ici. C'était vraiment déroutant.

Je pris des vêtements propres, puis je filai à la salle de bain. Ce ne fut que lorsque je me trouvai face à mon reflet que je compris ce qu'avait voulu dire Jimin par « me faire pardonner. » Il était drôle. Est-ce que son rouge à lèvres allait s'effacer, avec de l'eau ? Il était rose et pâle, contrairement à celui de cette femme, mais je le voyais, sur ma peau. J'en avais encore plus qu'avant, il s'était fait plaisir.

Je saisis mon téléphone et ouvris l'appareil photo. J'en pris une, et je lui envoyai aussitôt en disant qu'il avait un peu abusé, puis je filai sous la douche. Ça me fit un bien fou, et lorsque j'en sortis, je vis que Jimin m'avait répondu. Apparemment, il ne voyait pas de quoi je parlais.

Une fois au fond de mon lit, je continuai d'échanger avec Jimin, mais je finis par lui souhaiter une bonne nuit, parce qu'il fallait qu'il se repose après ce dernier concert.

Quand mon réveil sonna sept heures plus tard, j'eus envie de l'envoyer balader, mais la vision de Jimin dans mes bras suffit à me motiver. Je quittai donc mon lit, fis un sac avec de nouveaux vêtements, puis j'attendis que la dernière personne quitte la maison pour sortir de ma chambre et passer à la salle de bain.

Une fois prêt, je montai dans ma voiture, envoyai un message à ma mère pour lui dire que je ne serais de retour que dimanche, et je partis en direction de West Hollywood.

[...]

Lorsque je poussai la porte de l'appartement, je m'attendais à devoir patienter une demi-heure minimum avant que Jimin n'arrive, mais il était déjà là, assis dans l'un des fauteuils devant les hautes fenêtres. Il se leva et courut vers moi pour sauter dans mes bras. Nous nous embrassâmes et nous serrâmes l'un contre l'autre, puis il me laissa poser mes affaires avant que nous ne sortions.

Nous nous baladâmes toute la journée, et lorsque la nuit tomba, il me traîna dans un bar où la musique s'entendait depuis l'autre côté de la rue. Il m'offrit un cocktail sans alcool et il prit la même chose pour m'accompagner. Après un discret baiser sur ma joue, nous trinquâmes et commençâmes à boire. Nous discutâmes autant qu'il était possible, jusqu'à ce que je manque de m'étouffer en voyant la chanteuse de la dernière fois monter sur scène. Je regardai Jimin avec de gros yeux, mais il me tournait déjà le dos, les pupilles rivées sur la jeune femme et ses musiciens. Il l'avait fait exprès, ça ne pouvait pas être une coïncidence.

Je tentai pourtant de ne pas y penser et de profiter de la prestation. C'était très perturbant d'être de nouveau ici à l'écouter chanter, et de lutter contre tous ces sentiments contraires qui voulaient m'envahir. Et lorsqu'ils finirent au bout d'une bonne demi-heure, Jimin se retourna vers moi en souriant.

« C'était trop bien. J'aime trop.

Pourquoi tu m'as amené ici, Jimin ? »

Il perdit peu à peu son sourire et détourna le regard avant de reposer son verre vide sur le comptoir.

« Peut-être que j'ai une idée derrière la tête.

Et quelle est-elle ? »

Il inspira, sa poitrine se relevant sous son pull, et il replongea ses yeux dans les miens.

« J'essaie de réveiller ta flamme, mais je ne sais pas trop si ça marche.

Ma flamme ? Laquelle ?

La musique.

Jimin...

Je sais. Mais je sais aussi que tu en as envie et que tu n'oses pas parce que tu as peur.

J'ai peur. Mais je ne suis surtout pas prêt.

Et moi je sais que tu l'es. J'ai regardé tellement de fois la vidéo de notre cover, et toutes celles que tu as faites ensuite. Je vois à quel point tu es dans ton élément, à quel point tu es heureux. Il n'y a que toi qui oses dire le contraire.

Je serai vraiment heureux le jour où je pourrai rejouer de la basse.

Est-ce si important ? Tu ne pourrais pas te contenter de la guitare ?

Non. Tu pourrais te contenter de chanter sans danser ?

Ce n'est pas comparable...

Pour moi, si. J'ai eu une révélation en commençant la basse. J'aime le grave des cordes, leur épaisseur, la fermeté avec laquelle tu dois les pincer. J'aime le côté précis, technique de la basse, bien plus que les accords ou les solos de guitare.

D'accord. Je ne savais pas que tu aimais à ce point cet instrument, je pensais que c'était surtout une question d'habitude. Excuse-moi.

Je ne t'en veux pas. Je suis touché que tu veuilles à ce point m'aider.

Tu n'as pas à l'être, c'est normal, me répondit-il avec un petit sourire.

Même. »

Je vins saisir discrètement son poignet et je caressai sa peau à travers sa manche avec tendresse.

« Love you. »

Surpris, il finit néanmoins par me sourire, et il tourna son bras pour attraper mon propre poignet et le serrer entre ses doigts.

« Love you too. »

Mon sourire s'élargit, et il me lâcha pour s'accouder au bar et analyser la carte qui se trouvait affichée sur le mur.

« Tu veux un dernier verre ?

Oui, ce que tu veux.

Je vais prendre cette Piña Colada améliorée.

Ça me va. »

Il fit donc signe à l'un des barmans qui s'approcha, et il commanda. Je le regardai faire avec fierté, puis soupirai et posai mes yeux sur le reste de l'établissement. Et comme par hasard, ces derniers tombèrent sur la chanteuse. Elle s'approcha de nous et me regarda de haut en bas.

« Bonsoir !

Bonsoir, répondis-je.

Je te manquais déjà ? me demanda-t-elle avec un sourire.

Tu manquais surtout à mon copain, visiblement. »

Elle tourna la tête, et c'est à ce moment-là que Jimin revint vers moi en me tendant mon verre. Il sursauta en voyant la jeune femme à côté de lui, et il manqua de lâcher mon cocktail.

« J'ai eu peur », murmura-t-il en fermant les yeux.

Je ris et saisis le verre qu'il me tendait.

« Merci, sweetie.

De rien. Bonsoir.

Bonsoir.

Je t'offre un verre ? proposa-t-il.

Avec plaisir. La même chose que vous.

C'est sans alcool, précisai-je.

Aucun problème. J'essaie de limiter ma consommation.

Vraiment ?

Oui. Je n'en suis pas très fière, mais on pourrait me qualifier d'alcoolique étant donné que je bois quasiment tous les soirs.

Oh... J'ai presque le même problème.

Vraiment ? C'est pour ça que vous êtes au sans alcool ?

C'est ça. Il me soutient.

C'est vraiment trop mignon. »

Je répondis à son sourire, puis reposai mes yeux sur Jimin.

« Tu comprends ?

Oui, c'est bon.

Super. »

Je lui souris tendrement et il se rapprocha de moi.

« Quel est ton nom, déjà ? lui demanda-t-il.

Kate. Et vous ?

Moi c'est Jimin.

Jimin ?

Oui. Et lui Hayden.

Je vais tâcher de les retenir. »

Le barman posa un troisième verre sur le comptoir alors Jimin le saisit et lui tendit. Elle le remercia et le tendit vers nous.

« À nous trois, déclara-t-elle.

À nous trois, répéta Jimin.

À nous trois. »

Nous trinquâmes, puis portâmes nos cocktails à nos bouches.

« Très bon ! s'exclama-t-elle.

Je suis d'accord ! acquiesçai-je.

Vous ne voulez pas qu'on aille s'asseoir ? »

Je jetai un coup d'œil à Jimin, puis lui posai la question en coréen. Il haussa les épaules, alors j'acceptai, et elle nous conduisit vers le fond du bar. Nous nous assîmes à une table et nous commençâmes à discuter.

Je dus malheureusement faire le traducteur à de nombreuses reprises, et petit à petit, je sentis Jimin se rapprocher de moi jusqu'à poser son coude sur mon épaule. Je ne dis rien, plutôt émoustillé par ce geste, s'il s'agissait bien d'un acte de jalousie ; comme s'il voulait encore faire comprendre que j'étais à lui. Kate ne dit rien. Soit elle n'avait pas remarqué, soit elle s'en fichait comme de l'an quarante.

Les heures passèrent, et le bar commença à se vider. Un homme vint nous couper en pleine discussion, et la façon dont il avait posé la main sur son épaule pour l'amener à remarquer sa présence ne m'avait pas plu du tout.

« On s'en va.

J'arrive tout de suite. »

Sans nous adresser un regard, il tourna les talons. Kate nous expliqua que c'était son guitariste et s'excusa de nous planter ainsi. Nous lui dîmes qu'il n'y avait aucun souci, et avant qu'elle ne s'en aille, je la retins et lui demandai son numéro. Elle me taquina, taquina Jimin aussi, puis me le donna. Je l'enregistrai, et elle s'enfuit, nous laissant tous les deux seuls autour de la table.

La fatigue nous tomba d'un coup sur le coin du nez alors nous terminâmes nos verres et décidâmes de rentrer à notre tour. Manque de chance, nous avions tellement marché dans la journée que nous étions désormais à plus d'une heure de marche de l'appartement. Jimin appela donc un taxi, et ce dernier nous lâcha à quelques blocs de notre chez nous, au cas où.

Une fois rentrés, nous prîmes une douche ensemble rapidement, puis nous nous laissâmes tomber dans les draps frais. Allongé sur le dos, je fermai les yeux, mon avant-bras droit contre mon front, et il vint se blottir contre moi après quelques minutes.

« À quoi tu penses ?

Honnêtement ?

Honnêtement.

À cette fille. »

Je sentis ses doigts effleurer doucement mon torse, mais il ne dit rien. Il me laissa continuer.

« Elle est géniale. Ça faisait des années que je n'avais pas sympathisé avec une femme de cette manière sans avoir pour objectif de la mettre dans mon lit. Enfin, en dehors de Samia.

Samia ?

Oui, tu te rappelles, la fille qui était sur notre vidéo, le soir où on s'est pris une cuite monumentale.

Ah oui... Bordel, ça date.

Carrément.

C'est chouette que vous soyez resté en contact.

Pas pour elle.

Pourquoi ?

Steven m'a laissé sous-entendre il y a quelques mois que je lui plaisais... Il y a quelques semaines, quand j'étais dans le mal, c'est elle qui m'a retrouvé dans un bar. Et je lui ai dit des choses horribles.

Du genre ?

Que je ne comprenais pas pourquoi elle voulait m'aider à me réconcilier avec toi alors que je savais que je lui plaisais, et que les autres nanas auraient au contraire profité de la situation. »

Ses doigts se figèrent sur mon t-shirt.

« Tu n'aurais pas dû dire ça, c'est horriblement blessant...

Je sais, elle me l'a dit.

Tu t'es excusé ?

Je ne m'en rappelle même plus.

Alors fais-le. Tu le regretteras plus tard, autrement.

Je le ferai...

Bien. »

Il expira et me prit dans ses bras.

« Je suis épuisé.

Moi aussi. »

Il embrassa mon épaule, puis se hissa jusqu'à mon visage. Je capturai ses lèvres dès qu'elles s'approchèrent des miennes, et il se recoucha près de moi.

Seulement, bien qu'épuisé, je ne parvins pas à trouver le sommeil, et lui non plus, puisqu'il roula sur le côté. J'attendis, me disant qu'il allait revenir, mais comme il resta loin de moi, je tournai la tête vers lui et fixai sa silhouette pendant quelques secondes.

« Jimin ?

Mmh ?

Tu ne dors pas ?

Non, soupira-t-il. Pourquoi ?

À quoi tu penses ? »

Une bonne dizaine de secondes s'écoula avant qu'il ne soupire de nouveau.

« Comme toi. À cette fille.

Pourquoi ? Tu es encore jaloux ? demandai-je avec un sourire en me tournant sur mon côté gauche à mon tour.

Pas vraiment.

C'est-à-dire ?

Ça a super bien matché entre vous. Je me suis dit que si elle quittait son groupe et que tu voulais ajouter une chanteuse dans le tien... »

Je ne dis rien. Cette idée m'avait aussi effleuré l'esprit, je ne pouvais pas dire que c'était idiot.

« Vous feriez des ravages à tous les deux. Avec Dean aussi. Que des canons dans ce groupe.

Je te retourne le compliment. »

Il souffla par le nez mais resta dos à moi.

« Je suis certain que vos fans adoreraient vous voir ensemble.

Qu'est-ce que tu vas chercher là ?

C'est vrai. Elle est canon et talentueuse, toi aussi. Il y a une super alchimie entre vous. Vous iriez bien ensemble. »

Je roulai des yeux et hésitai à poser ma main sur sa hanche pour tirer dessus, mais je me rapprochai finalement de lui et me collai contre son dos avant de passer mes bras autour de son ventre.

« Et quand mes fans verront la super alchimie qu'il y a entre toi et moi, ils diront qu'on va bien ensemble aussi. »

Il souffla par le nez une fois de plus, et sa main se posa sur la mienne.

« Tu le penses vraiment ?

Bien sûr.

Tant mieux alors. Ça me rassure. »

Je déposai un baiser sur son épaule, puis dans sa nuque, et je resserrai mon étreinte.

« Serre-moi plus fort... » murmura-t-il.

Encore plus ? Je déglutis, bougeai un peu pour remplir la moindre de ses courbes, et j'appuyai mon bras contre son ventre sans pour autant l'écraser et l'empêcher de respirer. Il glissa ses doigts entre les miens, me murmura qu'il m'aimait, et peu de temps après, je sombrai.

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