𝟎𝟓:𝟏𝟒𝟗 - State Of Mine & No Resolve, 𝑇ℎ𝑒 𝑇ℎ𝑢𝑛𝑑𝑒𝑟 𝑅𝑜𝑙𝑙𝑠 ⁽ᶜᵒᵛᵉʳ⁾
[17/11/2023]
Bonsoir bonsoir !
Vu que lundi je vous ai fait une intro qui faisait la moitié du chapitre, je n'ai plus grand chose à dire aujourd'hui mdr
Le 149 et le 150 forment un seul chapitre (que j'ai coupé en deux), et pareil pour le 151 et le 152, qui terminent la partie 5 de l'histoire. Je vais m'occuper du chapitre 150 ce soir afin de vous le programmer pour la semaine prochaine, mais je ne suis pas convaincue d'avoir le temps de faire les deux autres avant de partir.
Dans ce cas, vous n'aurez pas de chapitre dans deux semaines et il faudra attendre mon retour (vers le 7 décembre).
Par ailleurs, depuis lundi j'écris, j'écris, et j'écris encore afin d'essayer de terminer l'histoire. Je suis actuellement au 187, et comme j'ai tout un passage de déjà écrit auquel je vais bientôt arriver, je vais pouvoir bondir jusqu'au 189. Sachant que le 191 devrait être le dernier (toute façon j'ai pas le choix au niveau de Wattpad, parce que c'est 200 updates max par livre ptdr).
Bref, tout ça pour dire que votre sacrifice sur ces dernières semaines et jusqu'à mon retour début décembre vaudra le coup, parce que dès que l'histoire sera bouclée, je n'aurai plus qu'à tout relire et retravailler dans son ensemble, et ensuite je pourrai reprendre mon rythme habituel de deux chapitres par semaine \0/
Voilà mdr
Pour en revenir à ce chapitre, petit trigger warning. Je vais le mettre en commentaire sur ce paragraphe, si vous voulez savoir ce qu'il en est. Si vous ne voulez pas être spoilé.e.s dans votre lecture, alors passez outre !
J'espère que ce chapitre vous plaira tout de même.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Je me bidonnais encore et encore, mon téléphone à la main, tandis que Steven sautait en l'air avec son lightstick, hurlant à la mort qu'il voulait que le groupe revienne sur scène, et qu'Ally faisait de même, assise sur les épaules de Dean.
« Bande de groupies, ricanai-je.
– Tu peux parler ! s'exclama Steven.
– Je n'ai ni hurlé, ni sauté sur place pendant deux heures.
– Parce que tu es coincé, mon ami. Mais je sais que ton cœur et tes boyaux le faisaient à l'intérieur de ton corps. »
Je continuai de ricaner, puis jetai un coup d'œil dans notre dos.
Mon père remontait sa manche pour regarder sa montre, ma mère observait l'effervescence présente dans le stade. Mon frère, lui, avait les yeux rivés sur son téléphone, assis au fond de la loge. Parce que oui, il avait voulu venir. Uniquement pour me casser les couilles, je le savais. Il n'avait sûrement rien écouté ni regardé du concert. Sans doute m'avait-il filmé pour se foutre de moi, et c'était pour ça que j'avais essayé de rester le plus stoïque possible, ou en tout cas le plus neutre possible. J'étais juste un mec qui était là pour encourager son ami. C'était tout.
Les écrans s'éteignirent, et une voix commença à dire aux fans de quitter la salle sans se bousculer. Dean reposa ma sœur sur ses pieds et remua ses épaules. Je m'approchai de lui et tapai sur ces dernières avant d'enfoncer mes pouces dans ses omoplates avec douceur.
« T'aurais pas dû la porter.
– Elle n'est pas si lourde que ça.
– Tu mens.
– Je suis plus balèze que toi, Hyde.
– C'est pas une question d'être balèze.
– Bien sûr que si. Et je ne l'ai pas portée pendant tout le concert. »
En entendant Ally sautiller et crier, je lâchai mon meilleur ami et tournai la tête vers elle. Elle hurlait qu'elle voulait voir Jimin alors que mon père lui disait qu'il était l'heure de rentrer. Elle aurait déjà dû être couchée car elle avait école le lendemain. Mon frère se leva en soupirant, glissa son téléphone dans son pantalon, puis ses mains dans ses poches.
« Bien. On peut y aller ?
– Si vous voulez y aller, oui. Je vais voir si je peux aller en backstage.
– Ça fait une semaine que tu ne le lâches pas d'une semelle, tu peux vivre sans lui pendant une soirée, non ? »
Je serrai les dents en souriant et inspirai profondément.
« Désolé d'avoir des amis mondialement connus et rarement présents dans ma ville, Troy. Si tu veux rentrer, rentre. J'ai deux personnes qui peuvent me ramener ou chez qui je peux dormir, si besoin.
– Bien sûr.
– Je veux aller voir Jiminie-oppa !
– Arrête ton cinéma, Ally. Il est déjà très tard, et il doit être fatigué. On ne va pas aller le déranger alors qu'il doit être en train de se reposer.
– Mais Seokie-oppa il veut aller le voir !
– Hoseok est son ami, répondit mon père.
– Bah moi aussi !
– Chéri... tenta ma mère.
– Quoi ? Tu veux qu'on y aille ?
– On n'est plus à une demi-heure près. Si ça ne dérange pas Jimin, on peut y aller. Je suis certaine que ça lui fera plaisir. Et puis j'aimerais le féliciter, si je le peux. Il est vraiment très talentueux. »
Mon père la jaugea du regard, puis il expira fortement et ramena ses yeux sur moi.
« Il veut qu'on vienne ?
– Ça lui ferait plaisir, c'est certain.
– Très bien.
– Toi, je te pose pas la question, dis-je à Steven, Dean, tu nous accompagnes ?
– Oui, j'ai bien dormi la nuit dernière. Et puis comme tu l'as dit, il ne repassera pas avant un moment alors c'est l'occasion. Enfin, s'il est en état de recevoir du monde, bien sûr.
– T'en fais pas. »
Je récupérai mon téléphone et déverrouillai mon écran. J'ouvris KakaoTalk, mais à l'instant où notre conversation s'afficha, un appel entrant apparut.
« Quand on parle du loup. »
Je décrochai et portai mon téléphone à mon oreille.
« Salut, soufflai-je.
– Coucou ! Tu es encore là ?
– Oui. Comment tu vas ?
– Ça va. Fatigué, mais ça va. Tu vas venir ?
– Si tu veux, oui. Ally veut absolument te voir. Et Steven aussi, tu te doutes bien.
– Je m'en doute, en effet, rit-il. Je vous envoie quelqu'un. Vous pouvez partir en direction de la sortie VIP. Si on veut vous faire sortir, montre ton pass. On viendra vous chercher là-bas.
– Super. À tout de suite alors.
– À tout de suite. »
Je raccrochai, refis la discussion en anglais pour que tout le monde, y compris mes deux amis, comprenne, et nous commençâmes à rassembler nos affaires.
Je jetai un dernier coup d'œil à la salle qui était désormais à moitié vide. Je la photographiai, puis je pris la tête du cortège.
Nous longeâmes le long couloir coloré en arc de cercle, descendîmes des escaliers, puis nous arrivâmes dans le salon où nous avions patienté en arrivant. Quelques personnes étaient encore là, et soudain, je reconnus l'une des femmes présentes. Mon visage changea d'expression et je fis demi-tour.
« On se casse.
– Quoi !?
– Pourquoi ? demanda Dean.
– Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda ma mère.
– Rien, on va juste attendre ici.
– On peut aller s'asseoir là-bas ? demanda Ally en indiquant l'autre côté de la pièce de son index.
– Pas besoin, on va repartir tout de suite.
– Hyde ? »
Je tournai la tête vers Steven qui venait de m'interpeller, et lui répondis dans un murmure.
« La blonde, là-bas. C'est la meuf qui était à l'anniversaire de Dylan. »
Ils se retournèrent discrètement pour jeter un coup d'œil et ils revinrent à moi.
« Qu'est-ce qu'elle fait là ?
– Aucune idée. C'est une influenceuse alors soit elle a été invitée par quelqu'un, soit elle a les moyens de se payer une place comme ça.
– Il y a quelque chose qui ne va pas ? demanda mon père.
– Tout va bien.
– Tu es sûr ? intervint mon frère.
– Certain.
– Tu ferais mieux de te retourner si quelqu'un doit venir nous chercher. On ne risque pas de te reconnaître, de dos. »
Putain. J'allais le tuer.
J'inspirai fortement et jetai un nouveau regard dans mon dos. Elle discutait toujours avec les personnes l'accompagnant. Ça devrait le faire. Non ?
Je récupérai mon téléphone dans ma poche, mais aucune nouvelle de Jimin. Je le remis donc à sa place, puis pris un masque que je plaçai sur mon visage. J'allais de toute manière en avoir besoin pour entrer dans la loge du groupe, alors si en plus ça me permettait d'être moins reconnaissable, ça serait d'une pierre deux coups. Cette fille ne ferait sans doute pas attention à moi.
Je vis soudain un homme passer la porte à l'autre bout du hall et chercher quelqu'un du regard. Je repérai tout de suite le tour de cou contre sa poitrine, alors je me retournai vers ma famille.
« Mettez votre masque. Et Ally, tu m'as bien compris : tu ne hurles pas, tu ne te jettes pas sur Jimin, et tu gardes ton masque sur le nez. C'est promis ?
– Oui.
– Bien. »
Tout le monde se masqua rapidement. Je leur tournai le dos et avançai en direction de l'homme qui semblait me chercher. Lorsque son regard croisa le mien, je sortis subtilement mon pass de ma poche et l'y replaçai ensuite.
Arrivé face à lui, je m'arrêtai et m'inclinai en le saluant. Il fit de même, puis nous ordonna de le suivre. Nous reprîmes donc la marche quand on nous interpella. Et merde.
Je fis comme si je ne l'avais pas entendue, mais mon frère se fit une joie de m'arrêter.
« Hayden, on t'a appelé. Ça serait malpoli de ne pas répondre. »
J'allais le tuer. Cependant, il l'avait dit tellement fort que je ne pouvais plus l'ignorer.
Je me tournai donc sur ma droite, et mes yeux tombèrent dans ceux de cette nana. Celle-là même qui avait causé des problèmes dans mon couple. Je m'approchai de Dean discrètement.
« Allez-y, je règle ça.
– Tu es sûr ?
– Oui. »
J'expliquai la situation à l'homme qui était venu nous chercher, et il emporta ma famille et mes deux amis tandis que je restai là, les poings serrés. Quel était ce timing de merde ?
Une fois qu'ils eurent tous disparu derrière la porte, je me retournai vers cette femme qui n'avait pas cessé de me fixer depuis qu'elle m'avait reconnu.
« J'étais sûre que c'était toi, j'ai reconnu ton tatouage ! dit-elle en s'approchant de moi. Comment tu vas, depuis la dernière fois ?
– Je vais bien. Et toi ?
– Très bien. Encore mieux depuis deux minutes. »
Rester calme. Rester calme.
« Je ne pensais pas que c'était ton style de musique.
– Ça ne l'est pas. J'accompagnais juste Steven avec Dean.
– Je vois.
– Sur ce, je-
– Vous allez les voir en backstage ? »
Merde. Bah oui, évidemment qu'elle savait aussi que je connaissais Jimin. Quel con.
« Oui. Et justement, je suis attendu, alors je dois y aller.
– Tu ne peux pas me faire entrer ?
– Désolé mais non.
– Tant pis. Et ta copine ? »
Bordel. Elle me gavait.
« Elle va bien, merci de t'en inquiéter. Sur ce, bonne soirée.
– Je ne lâcherai pas l'affaire, tu sais.
– Viens là. »
J'attrapai sèchement son poignet et tirai dessus. J'allais mettre les points sur les i, mais ce n'était pas avec ses amis qui nous observaient quelques mètres plus loin que j'allais y arriver. L'humilier n'était pas mon intention.
Je poussai donc la porte par laquelle j'étais à l'origine passé, et je la lâchai.
« Écoute, je-
– Je ne m'attendais pas à ça, rit-elle en se rapprochant de moi.
– Comment ça ?
– Ta copine va bien ? C'est pour ça que tu m'amènes à l'abri des regards ?
– Je ne veux juste pas t'humilier devant tes amis, répondis-je sèchement. Je ne sais pas quel est le mot que tu ne comprends pas dans "non", "je ne suis pas intéressé" ou encore "je suis en couple", mais j'aimerais que tu me lâches la grappe. Et aussi que tu fasses un petit démenti sur Twitter. J'en ai marre de tes réponses suggestives dès qu'on te parle de moi. Tu piges ?
– Elle est jalouse, c'est ça ?
– C'est pas le propos.
– Alors qu'elle vienne te récupérer, dans ce cas.
– Mais il te manque une case, je rêve !? m'étouffai-je alors qu'elle se rapprochait encore de moi.
– Absolument pas.
– Bien sûr que si. Il n'est pas question d'elle. Alors écoute-moi bien, dis-je en abaissant mon masque. Si je te dis que tu ne m'intéresses pas, copine ou pas copine, tu ne m'intéresses pas. Et je suis vraiment désolé de devoir le dire de cette manière, mais comme tu n'as pas l'air de comprendre, je suis obligé de parler crument.
– Je sais que tu mens. Je sais quel genre de femme tu aimes. Et je sais que je suis ton genre de femme.
– Et même si c'était le cas, si j'ai dit non, c'est non, tu piges ?
– Tu veux juste faire le mec inaccessible.
– Bien sûr, je n'ai que ça à faire. »
Je reculai encore, mais cette fois-ci, je me retrouvai coincé contre un mur.
« Qu'elle vienne te chercher, Hayden, murmura-t-elle.
– Je n'ai pas envie d'être violent, alors recule gentiment et retourne retrouver tes amis. Les miens m'attendent.
– Ils peuvent bien t'attendre encore dix minutes. Je t'attends depuis plus d'un an, moi. »
Elle se jeta sur moi et mon corps entier se tétanisa. Ce n'est que lorsque je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche quelques secondes plus tard que je me réveillai et la repoussai du plat de mes deux mains.
« Mais t'es malade !? m'écriai-je en essuyant ma bouche. Faut te faire soigner !
– Hayden !
– Ne prononce plus mon nom ! Et ne m'appelle plus ! »
Je la repoussai une fois encore alors qu'elle tentait de s'accrocher à moi. Je me dirigeai vers la porte et actionnai la poignée.
« Reste ici !
– Sûrement pas !
– Si tu t'en vas, je dirai à tout le monde que tu m'as agressée et tu seras fini ! »
La porte se figea, à moitié entrouverte. Mon cerveau se mit à carburer à toute vitesse.
Lorsque je sentis ses bras passer autour de ma taille après avoir fermement claqué la porte, je me raidis, me retournai et la repoussai une fois de plus.
« Je t'interdis de me toucher ! criai-je. Fous-moi la paix !
– Mais pourquoi ?
– Pourquoi ? J'ai besoin d'une raison pour ne pas vouloir que tu me touches ?
– Mais chez Dylan tu-
– Chez Dylan, tu m'as dragué et je t'ai repoussée plusieurs fois. Pas une seule fois je t'ai laissé une ouverture. Je t'ai dit non, j'ai posé les barrières dès notre rencontre, alors c'est quoi, ton problème ?
– Tu mens !
– Je mens ?
– Oui, tu mens ! Alors si tu franchis cette porte, je raconterai tout à tout le monde ! »
J'aurais dû lancer un enregistrement. J'aurais dû filmer. Filmer. Je regardai rapidement au plafond, et j'aperçus ce que je cherchais : plusieurs caméras.
« Ah oui ? hurlai-je alors. Je mens ? Tu veux te blesser pour ensuite dire que c'est moi qui t'ai frappée, ou pire ? Tu veux me faire accuser et condamner pour des choses totalement fausses sur ta simple parole ? Alors vas-y, fais-toi plaisir. Tous mes amis témoigneront en ma faveur, diront que ça fait des mois que tu me harcèles, et les enregistrements vidéo juste là prouveront que c'est toi qui viens de m'agresser. Tu veux me détruire parce que je t'ai rejetée ? Je ferai de même. Et tu es clairement celle qui a le plus à perdre.
– Hayden ! »
Je lui tournai le dos et l'entendis tomber à terre, mais je ne lui prêtai pas la moindre attention. J'appuyai sur la poignée et rouvris la porte, et je me retrouvai aussitôt face à face avec un homme qui avait l'air extrêmement choqué.
« C'est ta pote ? demandai-je sèchement en fuyant le couloir.
– Euh... oui.
– T'as entendu ?
– Oui...
– Parfait. Alors occupe-t'en. Et remets-lui les idées en place, sinon c'est elle qui va se retrouver en plein procès.
– Je suis désolé.
– Ouais, moi aussi.
– Non, vraiment. T'es pas le premier à qui elle fait vivre ça. C'est compliqué pour elle. Ce n'est pas de sa faute.
– Et ce n'est sûrement pas de la mienne. J'ai essayé d'être correct, mais là j'ai ma dose. Si elle s'approche encore une fois de moi, parle de moi, fait allusion à moi, je porte plainte. C'est clair ? »
Il hocha la tête, et je partis sans demander mon reste. Il fallait que je prévienne Dylan de faire plus attention à ses fréquentations, mais ce n'était pas le plus important. Le plus important, c'était Jimin.
Je récupérai donc mon téléphone et vis que j'avais des appels manqués de mes deux amis et des messages me demandant ce que je faisais. Je tentai de les rappeler, mais je tombai sur le répondeur à chaque fois. Putain.
J'appelai alors Jimin, mais il ne répondit pas. Je tentai donc ma mère, mais je tombai aussitôt sur le répondeur. Elle n'avait pas dû rallumer son téléphone. Et il était hors de question que j'appelle mon frère.
Je cherchai encore et encore, et lorsque je tombai sur quelqu'un travaillant ici et qu'en m'apercevant, il tenta de me foutre dehors, je lui expliquai tout en remettant mon masque que je travaillais avec le groupe et que je m'étais perdu. En voyant mon pass, il ne chercha pas plus loin et m'indiqua la direction. Je le remerciai et filai.
Je descendis des escaliers encore et encore, tournai encore et encore, et lorsque je tombai sur du staff coréen, je compris que je n'étais plus très loin.
On finit bien sûr par m'arrêter, je montrai mon pass, et quand on comprit qui j'étais, on me laissa passer en m'expliquant le chemin jusqu'à Jimin. Finalement, faire savoir que je sortais avec pouvait avoir quelques avantages, désormais.
Lorsque j'arrivai devant la porte de leur loge, où une feuille portant le nom du groupe avait été scotchée, je me recoiffai rapidement avant de replacer mon masque. Je frappai et poussai la porte.
J'entrai, et tous les regards se tournèrent sur moi. Je tombai en premier sur mon père, assis en face de la porte, un verre à la main, et je balayai ensuite la pièce des yeux.
« Bonsoir, Hayden ! s'exclama Taehyung. On n'attendait plus que toi !
– Bonsoir ! Désolé du retard, j'ai eu des choses à régler. »
Je refermai derrière moi, et mes yeux finirent par tomber sur Jimin, qui tenait ma sœur dans ses bras.
« Je ne t'avais pas dit de garder ton masque et de ne pas sauter sur Jimin ? lui demandai-je sèchement en fronçant les sourcils.
– C'est lui qui m'a dit de l'enlever et qui a voulu me faire un câlin ! se justifia-t-elle aussitôt.
– C'est vrai ?
– Oui. Désolé, je ne savais pas que tu lui avais donné des ordres contraires. »
Il rit, les yeux brillants, et je déglutis avant de poser mes yeux sur les autres chanteurs. Jungkook s'était approché de moi alors je lui souris et répondis à son accolade. Je fis ensuite de même avec Taehyung, puis Rahyeon, et je serrai la main de Namjoon avant de simplement m'incliner devant les deux plus vieux du groupe. Je m'approchai ensuite de Jimin pendant que les discussions reprenaient, et je lui fis une accolade très amicale.
« Tu peux retirer ton masque, me sourit-il.
– Tu es sûr ?
– Oui. Ça sera bien plus convivial. Et puis je veux voir ton visage. Toi aussi ma puce, non ?
– Si ! »
Je roulai des yeux, puis je retirai le masque que je pliai proprement. J'allais le remettre dans ma poche quand ma sœur se mit soudain à crier.
« Oppa ! Tu as une amoureuse ?
– Quoi !? couinai-je en écarquillant les yeux avant de regarder Jimin un quart de seconde. Bien sûr que non !
– Alors pourquoi t'as du rouge à lèvres sur la bouche ?
– Quoi ? »
Je portai immédiatement ma main à ma bouche et la frottai. En voyant du rouge bien pétant sur le dos de ma main, mon ventre se serra.
« Et du coup, quand nous la présentes-tu ? demanda fortement mon frère. Tu aurais pu lui dire de nous accompagner au lieu de la laisser dans le hall.
– Ce n'est pas... bredouillai-je alors que tous les regards étaient de nouveau posés sur moi.
– La jeune femme de tout à l'heure ? me questionna mon père.
– Non, c'est un malentendu, je... »
Les regards perdus de Steven et Dean me fixaient. Ils ne comprenaient rien à la discussion qui se déroulait en coréen, et ils comprenaient encore moins pourquoi est-ce que j'avais visiblement une tâche de rouge à lèvres sur le visage. Mais c'était le cadet de mes soucis.
Je reposai mes yeux sur Jimin, et lorsque notre regard se croisa, son expression changea d'un coup. Il me sourit avant de changer sa prise sur ma sœur afin de libérer l'une de ses mains, et il tendit cette dernière vers moi pour passer son pouce sur mon visage.
« Petit cachotier. Tu ne me l'avais pas dit, ça.
– C'est... très récent. Vraiment très récent.
– Félicitations, alors. »
Il me souriait, mais je sentais sa colère et sa haine. Il fallait que je dissipe ce malentendu, mais je ne pouvais pas le faire ici, avec mes parents et mes frère et sœur.
« Sinon, vous avez été géniaux, dis-je pour tenter d'apaiser l'ambiance. Vous avez assuré, c'était vraiment chouette !
– Merci, me répondit Jungkook de façon glaciale.
– Merci, Hayden ! intervint Rahyeon. Depuis le temps que j'espère que tu viennes nous voir, je suis trop content ! Quelle est la performance que tu as préférée ? »
Je plongeai dans mes souvenirs pour en trouver une. Ne connaissant pas le titre, je décrivis simplement leurs vêtements et le décor, et il comprit aussitôt de quoi je parlais.
« Et mon solo ?
– C'était génial. Tu as pris possession de la scène comme personne. Le public était fou !
– T'as vu !? C'est la première fois qu'on crie autant mon nom. J'étais à deux doigts de pleurer !
– C'est parce que je l'ai crié aussi, ris-je.
– Je m'en doutais ! Et le solo de Jiminie ?
– Il était magnifique. »
Je jetai un coup d'œil à ce dernier, mais il ne nous écoutait pas, trop concentré à cajoler ma petite sœur. Ou alors il faisait semblant de ne pas écouter, ce qui était également très probable.
Heureusement, le danseur réussit à relancer la discussion, à faire participer mes amis grâce à son anglais, et Namjoon se joignit rapidement à la conversation. Nous discutâmes tous ensemble, puis vint l'heure de s'en aller.
Nous prîmes de nombreuses photos, surtout Steven, puis nous les saluâmes avant de commencer à sortir de la pièce les uns après les autres. Une fois que tout le monde fut parti, au lieu de leur enchaîner le pas, je refermai la porte et me tournai vers Jimin. Il me fixait, les yeux plissés et les bras croisés contre son torse.
« Alors ?
– T'as vraiment envie qu'on ait une dispute de couple devant tes amis ?
– On n'en aura une que si ta justification ne me plaît pas. Mais pour le moment, c'est vrai que tu commences mal. »
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