[13/11/2023]

Bonjour bonjour !

J'espère que vous allez bien !

Encore une fois, vraiment désolée de ne pas avoir posté jeudi dernier. J'avais retravaillé toute la fin de ma partie 5 avant de partir en voyage en Allemagne, pour vous poster ce chapitre 148 comme prévu, sauf qu'au moment où j'ai voulu faire ma dernière relecture/correction, je me suis rendue compte que le fichier présent dans mon drive était l'ancienne version. La dernière n'avait visiblement pas chargé 🤡

J'étais saoulée, et avec la fatigue et tout, je n'avais franchement pas la motivation de recommencer. J'étais frustrée en plus, parce que du coup ce chapitre aurait dû sortir pendant que j'étais en M&G avec Black Veil Brides (et Andy ohrhuieghiurh). Tant pis.

Mais par conséquent, je peux vous dire dans cette intro que je pensais qu'il ferait 3 têtes de plus que moi, mais en vrai ça va mdr, il est plus grand que moi (en même temps, ça, c'est pas compliqué), mais je fais pas minimoys non plus sur la photo. Et ma tête est passable, contrairement à ma photo avec Palaye Royale.

Ils faisaient la première partie du groupe Halestorm, que je ne connaissais pas quand j'ai acheté mes places. J'avais écouté quelques chansons un soir, histoire d'au moins me renseigner, mais ça ne m'avait pas transcendé. Eh bah bordel, les pistes audios ne leur rendent VRAIMENT PAS HOMMAGE. La voix de la chanteuse, bordel, j'suis tombée par terre. La puissance qu'elle a, c'est un truc de malade. Et sa présence sur scène, elle faisait le spectacle à elle toute seule.

Quand elle a commencé à chanter, tout de suite, je me suis dit "putain, c'est Chelsea". En plus, elle avait les cheveux bruns/auburn, mais avec la lumière, ils avaient l'air rouges, à des moments. Et après, quand elle a commencé à enchaîner les accords de guitare et à prendre possession de la scène, je me suis dit que c'était quelqu'un d'autre. Je vous laisse chercher qui, si ça vous amuse 🙃

Bref, cette intro est déjà beaucoup trop longue et j'ai des tonnes de trucs à faire alors je vais m'arrêter là.

Je n'ai que cinq jours devant moi pour avancer, m'organiser et refaire mes bagages pour l'Égypte. J'ai pas beaucoup avancé dans l'écriture pendant que j'étais à Hambourg parce que je me suis pas mal baladée (je pense que personne ne peut m'en vouloir mdr), donc je n'ai toujours pas bouclé la partie 6. Par conséquent, après ce chapitre, il n'en reste plus que 4. J'essaierai de quand même retravailler et programmer les chapitres pour les semaines où je serai en Égypte, mais je ne promets rien. Et comme je n'aurai pas d'ordinateur là-bas, je ne pourrai pas écrire pendant deux semaines et demie.

J'espère que je ne serai pas obligée de faire une pause à mon retour. Même si techniquement, j'ai encore plus de 30 chapitres devant moi avant le "sold out", c'est du premier/deuxième jet. Même sans parler du post de "présentation" de la partie 6, c'est la dernière partie, la dernière ligne droite, et je dois la retravailler dans son ensemble pour que tout soit cohérent.

Je posterai le chapitre 149 vendredi avant de repartir, et je vous dirai ce qu'il en sera à ce moment-là.

Sur ce, j'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥

~~+~~

Le lendemain matin, je me réveillai seul, sans surprise. Je traînai cependant au lit, le visage caché sous la couette à la recherche de l'odeur de Jimin, afin d'oublier autant son absence que mon horripilation de m'être couché habillé.

Je finis par me résoudre à devoir me lever, lus le petit message qu'il m'avait envoyé après s'être enfui, et je quittai la chambre pour aller me laver.

Je me baladai dans le quartier, et heureusement, la journée passa plutôt rapidement.

J'hésitai à retourner à la maison lorsque Jimin me dit qu'il ne rentrerait finalement pas, mais j'optai pour l'appartement. Même s'il ne m'y rejoindrait pas, je préférais rester ici, être tranquille, plutôt que de devoir voir mon père et possiblement mon frère. Que ce dernier fasse des allusions dans mon dos, je m'en fichais. S'il les faisait en face de moi et mon père, il s'en mangerait une, et toute la famille volerait en éclat parce que j'assumerais. Et je ne voulais pas mettre ma mère dans une position inconfortable, et attrister Ally par la suite. Les concerts des jours à venir seraient déjà très durs à supporter en les sachant dans mon dos.

Une fois rentré, je me laissai tomber sur le canapé et commençai à zapper dans l'espoir de trouver quelque chose d'intéressant. Je finis par me laisser entraîner dans une série policière, et lorsque je commençai à avoir faim, j'eus plus que la flemme de sortir m'acheter à manger. Et me faire livrer quelque chose ici était une très mauvaise idée.

Je me résolus donc à me lever et à aller fouiller dans les placards. Je finis par me faire cuire des pâtes, les yeux toujours rivés sur l'immense écran plat à une dizaine de mètres de moi.

Une fois que ce fut prêt, j'allai déposer mon repas au salon, retournai chercher une bouteille d'eau, un coca, quelques gâteaux qui traînaient par-là, et une tablette de chocolat. Pas du tout équilibré, mais je m'en cognais comme de l'an quarante.

Je commençai à manger, et une bonne demi-heure plus tard, toujours devant la télé, je vis l'écran de mon téléphone s'allumer sur la table basse. Je m'y penchai pour m'en emparer et décrocher.

« Good evening, sweetheart.

– Hayden... »

Je soufflai bruyamment par le nez et me laissai aller contre le dossier du canapé.

« Alors, comment s'est passée ta journée ?

– C'était fatiguant. Et la tienne ?

– Ennuyant.

– Ah oui ?

– Oui. Je n'ai pas voulu rentrer à la maison et je n'avais personne de disponible pour sortir, du coup je me suis baladé dans le quartier, mais tout seul, c'était pas drôle. Donc je suis rentré à l'appartement et je suis devant la télé depuis plusieurs heures.

– Tu vas avoir mal à la tête, à force...

– T'inquiète. Tu as mangé ?

– Oui, on a été dans un restaurant avec les gars et quelques membres du staff. C'était bon.

– Et cher ?

– Et cher, confirma-t-il dans un rire. Et toi ?

– Gratuit.

– Gratuit ?

– Oui, j'ai piqué dans tes placards. »

Il rit, puis soupira en chantonnant.

« Des pâtes, j'imagine ?

– Ouais. Je t'ai piqué des gâteaux et du chocolat aussi. Et un coca.

– Pas très équilibré et pas très intelligent si tu veux réussir à dormir ce soir.

– Mais peut-être que je n'ai pas envie de dormir, ce soir.

– Comment ça ?

– Je préfère rester au téléphone avec toi. »

Il rit de nouveau avant de prononcer mon prénom de façon langoureuse. J'eus un petit coup de chaud et je me penchai pour vider ma canette de coca.

« Autrement, j'ai une bonne nouvelle. C'était surtout ça que j'avais à te dire.

– Une bonne nouvelle ?

– Oui !

– Tu restes à Los Angeles plus longtemps ?

– J'aurais aimé, mais non. J'ai dit "bonne nouvelle", pas "la meilleure nouvelle au monde".

– Dommage...

– N'est-ce pas.

– Allez, dis-moi.

– J'ai eu du mal, mais j'ai réussi à trouver une loge pour toi !

– Vraiment ?

– Oui ! Pour les deux jours ! Toi, Steven, Dean s'il le souhaite, et puis bien évidemment Ally et ta mère. Ton père s'il le veut, ton frère je m'en passerai volontiers. Tu peux emmener sept personnes avec toi. Ça m'attriste que ta cousine ne soit pas là d'ailleurs, ça fait un moment que je ne l'ai pas vue...

– Tu vas me dire que tu ne la vois pas dans mon dos quand tu es en Corée ? demandai-je avec un ton faussement jaloux.

– Tu sais que si ça avait été le cas, alors le monde entier penserait qu'on serait en couple elle et moi. »

Je ricanai et il fit de même avant de soupirer.

« Enfin. Du coup voilà, tu as une loge, monsieur Jung, c'est officiel. Pas de place en fosse parce que tu avais trop peur de mourir, alors une place en gradin, séparée du reste du public, et privée. On pourra vous voir, mais personne ne pourra vous approcher.

– Super.

– C'était ironique ?

– Pas du tout. J'ai hâte de voir Steven se liquéfier en direct.

– C'est tout ce qui t'intéresse ?

– Bien sûr que non. Voir les étoiles dans les yeux d'Ally sera un vrai bonheur aussi. Et je suis curieux de voir ce que ma mère penserait de toi sur scène. J'espère qu'elle pourra venir.

– Me parle plus.

– Et te voir aussi de mes propres yeux en direct, bébé. Mais tu seras loin, je ne regarderai que les écrans.

– Il faudra que tu me regardes moi.

– Même si je ne vois qu'un petit pois ?

– Même si tu ne vois qu'un petit pois.

– Pourquoi ?

– Parce que sentir ton regard sur moi me donnera des ailes.

– D'habitude, tu dis que ça te déconcentre si tu sais que je te regarde.

– Mais cette fois, ça sera différent. Parce que tu seras vraiment là. »

J'hochai doucement la tête en levant une main à ma gorge. Je la massai avant de descendre à ma poitrine et d'appuyer sur mon sternum.

« D'accord. Je regarderai le petit pois qui sautera sur scène en face de moi.

– Super.

– Pour les deux jours, du coup ?

– Oui, les deux.

– Ally passe son temps à hurler depuis que je leur ai parlé de ta proposition, et mes parents ont capitulé, mais ça reste en pleine semaine. On n'est jamais à l'abri qu'ils annulent...

– Je comprends.

– Je verrai avec eux. Je leur dirai que c'est maintenant ou jamais. Moi je serai là les deux jours.

– Promis ?

– Promis, Kitty. Steven aussi, tu peux en être certain.

– Je ne me posais même pas la question, rit-il.

– Dean m'a dit que si tu l'invites, il sera là les deux jours même s'il bosse le vendredi matin, et que BTS n'est pas son style non plus. Il sait que ça te fera plaisir qu'il soit là, alors il a dit qu'il viendra.

– Bah tiens, j'en connais un qui ne voulait pas venir parce que je n'étais pas son style même s'il savait que ça me ferait plaisir qu'il vienne.

– Lui ne risque rien à se retrouver au milieu de tes fans, personne ne le connaît.

– Mmh, permets-moi de démentir ; on le voit sur la vidéo de ta cover, et surtout sur celle de notre duo. On peut le reconnaître. Et puis il est canon en plus, donc-

– Je te demande pardon !? m'étouffai-je en continuant de masser ma poitrine.

– Eh bien quoi ? Tu ne crois quand même pas que j'allais dire qu'il était moche ?

– Tu aurais pu t'en abstenir devant moi.

– Tu es idiot, souffla-t-il avec un sourire dans la voix.

– Il paraît.

– Je disais ça dans le sens où il n'est sûrement pas passé inaperçu, même si les plans étaient rarement centrés sur lui. Donc tu peux être certain que si des ARMYs ont eu un petit coup de cœur sur lui, s'ils le croisent, ils vont le reconnaître directement.

– Mouais.

– Enfin, c'est surtout toi qui seras en première ligne. Il faudra faire attention à ta sœur et à ta mère, si elles viennent.

– Je leur dirai de porter des masques.

– Il vaut mieux. Des fois il y a des fans excessifs, je ne veux pas que ça vous pose problème si c'est juste pour venir me voir.

– T'en fais pas.

– D'accord. »

Un petit silence s'installa et je déglutis avant de me redresser un peu dans le fauteuil. Je me sentais bizarre.

« Du coup, si tu viens accompagné, je pense qu'il sera difficile de passer la fin de soirée ensemble...

– On verra bien. D'ailleurs, jeudi soir, tu viendras dormir ?

– Je vais essayer de m'enfuir après le concert. Tu penses que tu pourrais venir me chercher si je n'arrive pas à partir avec toi après le backstage ? S'ils apprennent que j'ai appelé un taxi, je vais me faire engueuler, rit-il.

– Bien sûr.

– Mais je ne pourrai pas traîner vendredi matin. On a un shooting photo en début d'après-midi.

– Ne t'en fais pas. Je te laisserai t'échapper au lever du jour. »

Il rit encore et je déglutis de nouveau difficilement. Je me penchai sur la table et m'emparai de la bouteille d'eau.

« Et sinon...

– Oui ?

– Je repars dimanche...

– Je sais...

– Je vais essayer de repousser ma date de départ. Je vais essayer de partir plus tard. On ne rentre pas tous en même temps donc il y a peut-être moyen que j'échange avec un des mecs...

– D'accord.

– Tu as des choses de prévues, ce weekend ?

– Tu sais bien que non.

– Tu aurais pu avoir un tournage ou une soirée.

– J'aurais annulé ou reporté. Tu le sais parfaitement.

– Alors on pourra se voir ?

– Évidemment. Ce n'est même pas une éventualité. On restera ensemble, tout simplement.

– Super. »

Deux jours de libres ? Presque deux jours entiers avec lui ? Il était hors de question que quelqu'un nous les vole. J'allais en savourer chaque minute.

Je fermai les yeux et laissai ma tête repartir contre l'appuie-tête. Le regarder sourire, l'écouter parler et rire. L'embrasser, caresser sa peau du bout des doigts, le serrer contre moi. Oui, il n'y avait aucune alternative.

Je repensai soudain à ce que j'avais demandé à mes meilleurs amis et je déglutis une fois de plus difficilement. Oui, ça aussi, pourquoi pas.

« Hayden ?

– Oui ?

– Tout va bien ?

– Oui, pourquoi ?

– Ta respiration a l'air extrêmement rapide.

– C'est parce que je pensais à ces deux jours qu'on allait passer ensemble. J'ai hâte.

– Moi aussi... J'espère qu'on pourra arrêter le temps.

– J'essaierai. »

Il rit doucement et ça me fit sourire, mais je perdis ce dernier aussitôt. Il y avait quelque chose qui me gênait, quelque chose dans mon corps qui n'allait pas, ce soir.

« Je peux te rappeler dans deux minutes ? »

Surpris, il mit quelques secondes avant de me répondre.

« Oui, bien sûr.

– D'accord. À tout de suite. »

Je raccrochai et fermai les yeux pour prendre une grande inspiration. Je bus encore, puis je me levai pour aller à la salle de bain afin de me passer de l'eau sur le visage. Je restai devant le lavabo, les mains posées sur le rebord et le visage gouttant penché en avant. Je tentai d'inspirer encore, et je sentis mes membres trembler.

Après un moment, je rouvris les yeux, regardai mes mains, puis replongerai ces dernières sous l'eau pour mouiller mon visage mais également ma nuque. J'avais chaud. Mon corps était sous tension. Pourquoi ?

Mon portable vibra à côté de moi alors j'y reposai mes yeux après avoir sursauté. Jimin.

J'essorai rapidement mes cheveux, essuyai mes mains, mon visage et ma nuque dans une serviette, puis je repris mon téléphone et décrochai.

« C'est encore moi. Ça va ?

– Oui, pourquoi ça n'irait pas ?

– Parce que tu m'as dit deux minutes et ça en fait presque vingt...

– Vraiment !?

– Oui.

– Pardon, j'ai pas vu le temps passer.

– Je te dérange ? Tu étais aux toilettes, ou...

– Non, je...

– Oui ?

– Je suis juste allé me passer de l'eau sur le visage. Mais je ne pensais pas que ça faisait vingt minutes...

– Tu... Tu es sûr que ça va ? »

Je quittai la salle de bain en éteignant la lumière et je me laissai tomber sur le lit.

« Oui, c'est rien. Désolé si je t'ai inquiété.

– C'est bon, c'est moi. Ça va mieux du coup ? »

J'ouvris la bouche, mais je ne répondis pas.

« Hayden ?

– Pour être totalement honnête avec toi, je me sens un peu bizarre.

– Bizarre ? Comment ça ?

– Je ne saurais pas trop expliquer... Mon cœur bat très vite...

– C'est parce que tu me parles au téléphone, ça.

– Non.

– Non ?

– Enfin si, mais pas que. Y a un truc pas normal.

– Tu as vu quelque chose de stressant à la télé, peut-être ?

– Non, pas du tout... Et je tremble un peu aussi...

– Hayden, tu me fais peur... »

Je regardai ma main droite et serrai mon poing.

« Hayden ?

– J'ai... J'ai l'impression d'être en manque...

– En manque ?

– Oui. J'ai comme des symptômes de manque qui viennent d'un coup. »

Oui, ça y ressemblait fortement.

« Tu... Tu as pris quelque chose dernièrement ?

– Non ! démentis-je aussitôt.

– Tu peux me le dire.

– Je n'ai rien pris. Je te le promets. Je n'ai rien pris depuis l'année dernière.

– Alors appelle les secours, je suis très inquiet...

– J'ai chaud, aussi...

– Hayden, appelle les pompiers. Je ne rigole pas. Tu me fais peur.

– Ça va aller, j'ai peut-être juste-

– Non, ça ne va pas aller ! Je les appelle si tu refuses de le faire !

– Laisse-moi deux minutes. Je vais boire un peu d'eau et essayer de respirer calmement.

– Hayden...

– Deux minutes. »

Je fermai les yeux et tentai de calmer ma respiration et les battements de mon cœur. Seulement, ça ne fonctionna pas et ça sembla même être pire.

« Ça change pas...

– Appelle les secours, je t'en supplie...

– C'est pas normal...

– C'est pour ça que je te dis de le faire !

– Il y a pas un truc que je peux boire ou manger ?

– Hayden, pour l'amour du ciel, commença-t-il à sangloter à l'autre bout du fil, pourquoi tu ne fais rien ? »

Je ne dis rien et fermai les yeux. Je me sentais vraiment étrange. J'avais chaud, je tremblais encore plus, une tension étrange balayait tout mon corps de plus en plus.

« Hayden ! » hurla-t-il.

Je repris soudain mes esprits et je rouvris les yeux.

« Pardon. Je vais appeler quelqu'un. »

Je l'entendis sangloter à l'autre bout du fil et je fermai les yeux une fois de plus, la tête penchée en arrière, ma pomme d'Adam glissant sous ma peau à chaque déglutition.

« Hayden ?

– Je crois...

– Quoi ?

– Que je suis excité...

– Quoi !? cria-t-il. Comment ça ? »

Je glissai ma main droite dans mes cheveux, puis massai ma gorge avant de la descendre sur mon entrejambe.

« Oui...

– "Oui" quoi ?

– Je suis excité...

– Alors que tu es en train de faire une crise de je-ne-sais-quoi !? Tu te fous de moi !? Ce n'est pas le moment ! »

J'expirai lourdement en posant ma paume sur ma braguette. Oui, j'étais excité.

« C'est pas comme d'habitude...

– Comment ça ?

– J'ai l'impression d'avoir pris un truc, c'est trop bizarre.

– Tu ne regardes pas un porno, en réalité ?

– Pas du tout. Et ce n'est pas te parler qui peut me mettre dans cet état-là. »

Je l'entendis renifler, et après une dizaine de secondes, il reprit la parole.

« Attends... Qu'est-ce que tu as mangé, ce soir ?

– Je te l'ai dit tout à l'heure, j'ai piqué dans ce qu'il y avait dans tes placards.

– Qu'est-ce que tu as mangé ? » me redemanda-t-il d'un ton sans appel.

Je rouvris les yeux et retirai ma main de mon pantalon. Il y avait quelque chose qu'il savait.

« Je me suis fait des pâtes. J'ai piqué dans tes gâteaux qui traînent sur le plan de travail, et je t'ai fauché une tablette de chocolat, aussi.

– Quel chocolat ?

– Blanc, à la vanille. »

Quelques secondes s'écoulèrent, et je l'entendis expirer bruyamment.

« Putain, Hayden...

– Quoi ?

– Tu es con. Tu es vraiment con.

– Mais quoi ? Pourquoi tu m'insultes alors qu'il y a une minute, tu pleurais comme si j'allais mourir ?

– Parce que c'est du chocolat aphrodisiaque, espèce d'abruti ! Pourquoi tu n'as pas lu ce qui était marqué sur l'emballage !?

– Que... Tu te fous de moi ?

– J'en ai l'air ?

– Je peux savoir ce que ça fout dans ta cuisine avec le reste ?

– C'était pour te l'offrir, mais si je l'avais emmené dans la chambre, tu l'aurais vu direct. Et ensuite j'ai oublié.

– Pourquoi tu voulais m'offrir ça ?

– Pour qu'on puisse s'amuser, imbécile. J'avais envie de tester ça avec toi. Taehyung m'a dit que c'était génial. »

Oh.

« Combien tu en as mangé ?

– Un seul morceau, ça faisait déjà le quart de la tablette, alors...

– Dieu soit loué.

– Jimin...

– Quoi ?

– Tout va bien, alors ?

– Oui. Oui, tout va bien.

– Qu'est-ce que je suis censé faire, du coup ? »

Il ne dit rien. Est-ce qu'on avait la même chose en tête, ou pas ?

« Tu es...

– Oui. Vraiment beaucoup.

– Vraiment ?

– Oui. C'est encore pire depuis quelques secondes.

– Hayden...

– Qu'est-ce que je fais, Jimin ?

– Je ne peux pas venir...

– Tu es sûr ?

– Oui...

– Alors qu'est-ce que je fais ?

– Tu sais ce que tu dois faire... Ça ne passera jamais tout seul...

– Sûr ?

– Oui. Touche-toi.

– Tu restes là ?

– Oui. Je veux t'entendre. Je veux savoir si ça te fait du bien...

– Alors touche-toi aussi.

– Je vais avoir besoin d'un temps d'adaptation après tout ça, mon cerveau n'était pas du tout configuré pour ça... mais ça devrait se faire rapidement. S'il t'entend.

– Alors écoute-moi, mon amour.

– Hayden...

– Écoute-moi, et profite, parce que je ne me laisserai pas prendre une deuxième fois au piège. Ou sûrement pas tout seul.

– Hayden... »

Je descendis ma main droite à mon entrejambe et défis le bouton, puis fis descendre la braguette. Je m'effleurai à peine que de puissants frissons remontèrent tout mon corps.

« Y a quoi dans ton putain de chocolat, Jimin ? soupirai-je.

– Du ginseng et du gingembre, il me semble. Pourquoi ?

– Parce que j'ai vraiment l'impression d'être sous ecstasy... Ça me fait un peu flipper.

– Il n'y a rien de chimique là-dedans, je te le promets. Je n'aurais jamais acheté ça, autrement.

– Je te fais confiance.

– Alors profite.

– Je profiterais mieux si tu étais là avec moi...

– Je suis là, Hayden.

– Dis-moi ce que tu fais...

– D'accord... Alors dis-moi aussi ce que toi tu fais... »