
𝟎𝟓:𝟏𝟒𝟕 - Self Deception, 𝐼𝑛𝑡𝑜𝑥𝑖𝑐𝑎𝑡𝑒𝑑 𝐻𝑎𝑧𝑒
[02/11/2023]
Bonsoir bonsoir !
Bordel, j'ai encore failli ne pas vous poster de chapitre, cette semaine. Pourtant j'y ai pensé hier, j'y ai encore pensé ce matin, mais ça m'est totalement sorti de la tête. J'ai fait deux heures de plus au taf aujourd'hui, sachant que j'ai dormi environ 8h en deux jours, et que demain je monte pour Paris avant de partir à Hambourg, et que je n'ai toujours pas fini ma valise, MAIS TOUT VA BIEN MDR
Lundi, Green Day a annoncé un concert samedi à Paris, avec mise en vente mardi. Au Bataclan. Green Day. Green Day au Bataclan. 1500 places. C'était sold out en quelques minutes, j'avais plus de 10k personnes devant moi dans la queue de Ticketmaster mdr
Du coup je ne verrai pas Green Day samedi. Et comme les MTV ont été annulés, je ne verrai pas non plus JK dimanche (même si je sais que j'aurais pas aimé ses chansons mdr)
En vrai, j'ai écouté la preview de l'album ; il y a quatre chansons que je pourrais potentiellement bien aimer. C'est pas mal, 4 sur 11 🥲
Bref. Je suis éclatée alors je vous abandonne ici. Faut que je fasse de la place sur mon tel pour la semaine prochaine, que j'enregistre mes fichiers sur mon drive pour pouvoir écrire, et surtout, SURTOUT, que je dorme. Et comme je dois me lever tôt pour mon train, faut que je me bouge mdr
Je serai à la Y/CON tout le weekend d'ailleurs, si jamais vous êtes sur place et que vous voulez me croiser pour discuter quelques minutes 😉
Désolée si jamais il reste des coquilles, j'en ai repéré quelques unes, mais il est possible que mon cerveau se soit mis en veille de temps à autre.
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Les trois derniers jours me séparant de Jimin étaient passés.
J'avais parlé de sa proposition à mes amis et à ma famille. Steven avait hurlé et sauté de joie, tout en précisant que si je refusais, il me tuerait. Dean avait dit qu'il viendrait, comme je l'avais imaginé. Ma sœur avait crié et supplié encore et encore mes parents de la laisser aller voir Jimin. Ils avaient fini par capituler et avaient dit qu'ils viendraient aussi. Ça m'avait mis un étrange coup de pression.
Je n'avais finalement pas pu rejoindre Jimin le dimanche dans la nuit car avec son groupe et son staff, ils avaient tous veillé très tard. À la place, nous nous étions appelés dans la nuit, et lui étant un peu alcoolisé, l'atmosphère s'était vite réchauffée. Le réveil avait ensuite été très compliqué, mais je l'avais retrouvé près de son hôtel le lendemain à dix heures tapantes. Lorsqu'il était monté dans ma voiture, nous nous étions empressés de nous éloigner du quartier au cas où, mais une fois garés près de l'appartement et réfugiés à l'intérieur, nous nous étions embrassés et serrés l'un contre l'autre.
Il s'était changé, abandonnant certaines choses dans la chambre, et nous étions repartis en ville. Il avait acheté des tas de trucs et avait insisté pour m'offrir quelque chose. J'avais capitulé, imaginant toutes les possibilités, de la plus laide à la plus ridicule, et lorsqu'il était entré chez Hugo Boss et qu'il avait filé tout droit dans le coin des hommes, j'avais soupiré de soulagement en me disant que j'allais au moins échapper au string en dentelle rouge.
Je l'avais suivi et m'étais planté devant l'un des nombreux portants alors qu'il semblait fouiner dans des tas de costumes. Je lui avais demandé ce qu'il cherchait, il m'avait demandé ma taille, et lorsque je lui avais répondu, il s'était retourné vers moi avec un cintre dans les mains : un gilet de costume sans manches. Je lui avais demandé ce qu'il voulait que je fasse avec ça, et il m'avait répondu avec un sourire en coin avant de me pousser vers une cabine d'essayage.
J'avais donc capitulé. J'avais retiré ma veste et j'avais enfilé le gilet par-dessus mon t-shirt. Lorsque je lui avais montré, il m'avait dit de retirer le t-shirt. En voyant la lueur dans son regard, je l'avais fait sans discuter, et quand j'avais rouvert le rideau trente secondes plus tard, j'avais observé ses pupilles légèrement dilatées glisser le long de ma silhouette. C'était grisant. J'aimais qu'il me regarde de cette manière.
« Tu es bandant, Hayden. »
J'avais manqué de m'étouffer, mais j'avais pris le compliment. Je m'étais rhabillé et je lui avais redonné le vêtement. Je n'avais pas tenté de le dissuader de me l'acheter, et j'avais essayé de ne pas regarder le prix affiché à la caisse, ni d'entendre ce que lui demandait le caissier. Je n'avais pensé qu'à ses yeux sur moi, et à la façon dont il m'avait complimenté.
Nous étions repartis, étions allés prendre un café extrêmement cher, puis nous étions rentrés. Il s'était changé de nouveau, et avant d'aller s'enfermer dans la salle de bain, il m'avait dit de faire de même et d'enfiler ce qu'il venait de m'offrir. J'avais capitulé sans souci.
Quand il m'avait retrouvé au salon, je m'étais attendu à le voir me bouffer des yeux, mais c'était moi qui avais manqué de faire un malaise en voyant la façon dont il était coiffé, maquillé, et surtout habillé.
« Tu es vraiment bandant...
– Tu t'es regardé ? avais-je bégayé.
– Oui. Tu te rappelles de ce pull ? »
Oh oui, que je m'en rappelais. Il l'avait acheté la première fois que nous avions été faire du shopping ensemble, ce jour où ça me les avait brisées sévèrement, et qu'en voyant le prix de tout ce qu'il avait acheté, j'avais pété un câble.
Je ne l'avais encore jamais vu avec. Et il avait décidé de l'enfiler aujourd'hui, par-dessus un similicuir, et de relever ses cheveux noirs sur le dessus de sa tête tout en ombrant le coin de ses yeux pour lui donner un regard un peu charbonneux. Il voulait clairement me tuer. Cependant, j'avais avalé ma salive et je n'avais rien dit.
Il était venu m'embrasser en passant ses bras autour de mes épaules et j'avais lutté pour rester stoïque. Puis, il avait attrapé ma main et avait tiré dessus. Je l'avais suivi, nous étions sortis, nous avions repris ma voiture, et je m'étais garé en plein centre-ville comme il me l'avait demandé. Nous étions descendus de voiture, il avait glissé sa main dans la mienne, et il m'avait entraîné vers un bar où de nombreuses personnes fumaient à l'entrée.
Nous nous étions faufilés à l'intérieur, il nous avait payé deux verres, sans alcool pour moi, et nous avions commencé à les boire au comptoir, tandis que des personnes préparaient une scène un peu plus loin. J'avais compris pourquoi il nous avait amenés ici. D'un côté j'étais satisfait parce que nous devrions passer une bonne soirée, de l'autre j'étais anxieux parce que ça me rappelait de douloureux souvenirs.
Un premier groupe était monté, exclusivement composé de femmes, et même si ça n'avait pas trop été ma tasse de thé à cause de leurs paroles agressives et vulgaires, et du synthé trop fort, l'ambiance festive du bar avait été agréable. Puis, une heure après, un homme était monté et avait commencé à rapper sur des instrumentales, très probablement de sa composition. Il avait un bon flow, les paroles étaient censées, les instrus puissantes.
Jimin s'éclatait, sautant sur place, criant, applaudissant, avalant verre sur verre, les bras levés dévoilant ses reins et son nombril de temps à autre. Je ne savais honnêtement pas ce qui captivait le plus mon attention entre les musiciens sur scène, et lui.
Puis un nouveau groupe était monté sur scène, et j'avais eu un feeling étrange. J'avais observé les musiciens préparer leurs instruments, vérifier les accords, et la femme se trouvant près d'eux. Toute vêtue de cuir, de longs cheveux blonds aux boucles féériques tombant jusqu'en dessous de ses fesses, un décolleté vertigineux... Elle avait l'air d'être un parfait mix entre Taylor Momsen de The Pretty Reckless... et Chelsea.
Je ne l'avais pas quittée des yeux tout du long de leur prestation, et mon regard avait parfois capté le sien, malgré les nombreux mètres et les gens devant qui nous avaient séparés. Sa présence sur scène, sa voix, ça m'avait scotché. Elle était incroyable.
Je n'avais repris pleinement mes esprits que lorsque Jimin m'avait sauté dessus pour me demander ce que j'en avais pensé, disant qu'il m'avait imaginé à la place du bassiste et que ça l'avait quelque peu excité, avant qu'il ne vide de nouveau son verre en me glissant à l'oreille qu'il m'abandonnait cinq minutes pour aller aux toilettes.
Il s'était enfui sans même me laisser le temps de répondre à la moindre de ses questions, ou de protester. Et maintenant, il avait disparu depuis un temps incalculable, un nouveau groupe avait pris place sur scène, et devant moi se trouvait la chanteuse blonde de tout à l'heure, qui me regardait de haut en bas avec un sourire charmeur.
« Comment tu t'appelles, chéri ? »
Un frisson remonta toute ma colonne et mon ventre se retourna. Non. Non, non, et non.
Je me raclai la gorge et tentai de me reprendre.
« Hayden. Et toi ?
– Kate.
– Enchanté.
– De même. »
Elle approcha son verre de son visage et glissa la paille entre ses lèvres.
« Tu es tout seul ?
– Non, je suis avec un ami.
– Vous avez aimé ?
– Quoi donc ?
– Notre performance », me répondit-elle en pouffant.
Putain. J'étais à côté de la plaque. Reprends-toi, mec. T'as même pas bu en plus.
« J'ai adoré. C'était vraiment génial.
– Tu avais l'air très concentré...
– Je suis désolé. Pour tout t'avouer, tu ressembles beaucoup à une ancienne amie.
– Ah oui ?
– Oui. J'avais un groupe il y a quelques années, c'était la chanteuse, et elle avait le même look que toi, la même façon de chanter, presque la même voix. Disons que j'ai été un peu choqué au premier abord.
– Je comprends mieux. »
Elle m'observa de haut en bas et je fis comme si je ne l'avais pas remarqué. Cependant, j'étais troublé et je savais que ça, je ne pourrais pas réussir à le cacher bien longtemps. Elle me rappelait bien trop Chelsea, c'était impossible pour moi de dissimuler mes pensées et mes sentiments qui ressurgissaient sans prévenir.
« Et du coup, tu fais quoi dans la vie, Hayden ? Tu es toujours dans un groupe ?
– Pas vraiment. J'essaie de me remettre à la musique, et peut-être que je remonterai un groupe avec mon meilleur ami d'ici quelques temps, mais mon activité principale, c'est YouTube.
– D'accord.
– Et toi ? Tu ne fais que chanter ?
– Oui. C'est la seule chose qui me fasse vibrer. Et je sais que je peux réussir à trouver ma place dans ce milieu, alors inutile de perdre du temps ailleurs. »
Elle lui ressemblait vraiment trop.
« Tu n'es pas d'accord ? »
Je me repris aussitôt.
« Si. Si, totalement d'accord. Pardon, je suis à côté de la plaque.
– Je peux comprendre. »
Même son sourire ressemblait au sien. Mais non. Ce n'était pas elle. Chelsea était morte. Et j'avais Jimin. C'était fini. Alors pourquoi est-ce que j'étais aussi perturbé que ça ?
« Et sinon, tu as quelque chose de prévu, ce soir ?
– C'est-à-dire ? bégayai-je.
– Pour finir la soirée. »
Oh.
« Je ne sais pas, ça va dépendre de mon pote, c'est lui qui a prévu le programme. Peut-être qu'il va me traîner dans un autre bar après ça ou qu'il va vouloir qu'on rentre. Ou qu'on passe la nuit ici, je n'en sais rien. »
Elle aspira un peu de son cocktail, puis le repoussa en s'accoudant au bar.
« Alors, Hayden. Je te la refais. Est-ce que tu as quelque chose de prévu pour cette nuit ? »
Une bouffée de chaleur m'envahit tout entier et un drapeau rouge s'agita dans ma tête.
« Je... Je suis désolé, je... Pardon, je suis flatté mais je ne suis pas intéressé... »
Bordel. J'avais envie de m'éclater la tête contre le bois. Quel était ce ton si peu assuré et ce choix de mot ? J'avais de nouveau dix-neuf ans ou quoi ?
« Vraiment ? Alors que ça fait une heure que tu me dévores des yeux ?
– Je suis désolé, c'était déplacé... Mais tu ressembles vraiment beaucoup à mon amie, ça m'a perturbé, je ne m'y attendais pas.
– Et cette amie, tu la regardes aussi de cette manière ? »
Quoi ? J'avais fait quelque chose de louche ?
« Je m'excuse si je t'ai fait en quelque sorte espérer quelque chose, mais je suis en couple. C'est vraiment uniquement la surprise qui m'a fait buguer de cette manière. Même si tu es canon, hein. Mais non, désolé, il ne pourra rien se passer entre toi et moi. »
Elle me regarda longuement, puis hocha la tête.
« Très bien, j'abandonne.
– Merci, soufflai-je.
– Mais j'espère pour ta copine que tu ne croises pas des femmes ressemblant soi-disant à ton amie toutes les nuits, sinon je ne donne pas cher de ta peau.
– Comment ça ?
– Tu es très beau. Et sexy.
– Merci, bredouillai-je.
– C'est un conseil : surveille tes yeux, parce que certaines femmes pourraient être plus butées que moi. De plus, je suis certaine que ta copine n'apprécierait pas la façon dont tu les fixes, si tu le fais comme tu l'as fait avec moi. Enfin, comme tu le fais encore avec moi. »
J'écarquillai les yeux et m'empressai de tourner la tête. Mais qu'est-ce que je faisais avec eux ? Ils étaient normaux, non ? Je la regardais normalement jusqu'ici, non ?
« Hayden ? »
Je sursautai et tournai la tête. Jimin. Enfin.
« Ça ne va pas ?
– Si ! Si, tout va bien ! m'empressai-je de répondre. Je me demandais justement où tu étais passé !
– J'étais aux toilettes, je te l'ai dit en partant, mais il y avait une queue de dingue. »
En réalisant que je n'étais pas seul, il tourna la tête vers la chanteuse qui l'observait en silence depuis son arrivée. Il fit de même, la reluquant de haut en bas à son tour, et je réalisai qu'il fallait que je fasse quelque chose.
« Jimin, je te présente Kate. Kate, voilà Jimin.
– Enchantée !
– De même, répondit Jimin tout en effectuant un signe de tête.
– Tu as aimé notre performance ?
– Oui, c'était vraiment chouette.
– Ton ami a beaucoup aimé, lui aussi. »
Je sentis les yeux de Jimin revenir sur moi, et j'eus l'horrible sentiment d'avoir le cul entre deux chaises.
« Bon, je vous laisse, dit-elle en reculant. Passez une bonne fin de soirée.
– Oui, toi aussi, répondis-je.
– À une prochaine fois, j'espère. »
Son large sourire fit rater un battement à mon cœur.
« Jimin, je te conseille de surveiller Hayden si tu veux sauver son couple. Il n'arrive pas du tout à se maîtriser, ça m'inquiète. »
Je manquai de m'étouffer, rationnalisant aussitôt sur le fait qu'il n'avait sans doute pas compris ce qu'elle venait de lui dire.
« Comment ça ? »
Merde.
« Il est très mignon, mais à mater comme il le fait avec moi depuis qu'il m'a vue, il arrivera un jour où il se fera dévorer. »
Il hocha soudain la tête, puis fit un pas vers moi avant de passer son bras autour de mes épaules.
« Je pense que ça devrait aller, mais merci du conseil.
– S'il a de la chance d'avoir une copine qui n'est pas jalouse et aussi sereine que toi, rit-elle. Allez, je-
– C'est moi, sa copine, donc ne t'en fais pas, je maîtrise la situation. »
Je manquai de faire trois malaises. Il avait dit quoi, là ?
Elle arqua un sourcil et me regarda avant de revenir à lui.
« Vraiment ? »
Mon cœur battait vite et j'avais du mal à respirer. Qu'allait-il répondre ?
Je pris alors une grande inspiration pour démentir, mais je n'eus pas le temps de prononcer un mot avant que sa main droite ne passe sous ma mâchoire et qu'il vienne plaquer sa bouche contre la mienne. Et pas qu'une fois.
Je ne savais pas quoi faire, mon âme était au-dessus de mon corps, et lorsque sa langue se joignit à la partie, elle manqua de m'abandonner à jamais.
Jimin finit par s'éloigner et je posai sur lui un regard atterré, tandis qu'il venait refaire face à la chanteuse.
« J'ai compris, rit-elle. Mais je maintiens ce que j'ai dit. Surveille-le, parce qu'il n'arrive pas à maîtriser son expression, et que toutes les femmes ne seront peut-être pas aussi compréhensives que moi.
– Je le ferai.
– Amusez-vous bien, en tout cas. À une prochaine, j'espère.
– Pareillement.
– Respire, Hayden. »
En entendant mon nom sortir de sa bouche, je me repris et clignai des yeux plusieurs fois. Je la regardai s'éloigner, son verre à la main, et je tournai la tête vers Jimin qui la fixait. Je ne dis rien, et lorsqu'il revint à moi, ma poitrine se serra.
« Tu vas bien ?
– Oui, pardon, je... Je l'ai pas matée mais...
– Je sais. Je me suis aussi fait cette réflexion quand elle est montée sur scène. Je comprends que tu aies bugué. Elle est belle. Elle a une super voix et une présence indéniable sur scène. Dans une vraie salle de spectacle, elle s'éclaterait. »
Je le fixai alors que ses yeux étaient perdus sur la foule. Puis, il tourna la tête et les plongea dans les miens.
« Il est tard. Tu veux qu'on rentre ?
– Comme tu veux. C'est toi qui as un truc demain matin...
– Je ne vois pas de quoi tu parles...
– Tu as un truc demain matin, Jimin. Tu ne vas pas sécher le travail pour moi.
– Tu veux rentrer alors ?
– Je pense que ça sera plus raisonnable pour toi, oui.
– Très bien. Rentrons, alors. »
Je regardai le fond de mon verre, puis le vidai avant de tourner les talons.
Nous retrouvâmes ma voiture après quelques minutes de marche, et nous partîmes en direction de West Hollywood.
La route se fit bien et nous descendîmes de voiture. Sa main glissa dans la mienne aussitôt qu'il fut à mes côtés, et je le laissai me traîner jusqu'à notre oasis.
Une fois la porte d'entrée refermée dans mon dos, il retira sa veste qu'il pendit sur le porte-manteau, et il s'éloigna en s'étirant. J'observai le tissu transparent de son pull remonter dans son dos sous ses mouvements, puis les ondulations de son corps lorsqu'il marcha. Et puis aussi celles de ses fesses sous son pantalon extra moulant, évidemment. Mon ventre se réchauffa donc rapidement, et je m'empressai de le rejoindre.
Quand je fermai la porte de la chambre dans mon dos, le ventre fourmillant et l'envie de lui faire l'amour plus forte que tout, je le trouvai allongé sur le lit, les bras pliés sur son visage. Je ravalai alors mes pensées obscènes et mon envie autant que possible, et je grimpai sur le matelas pour m'asseoir à côté de son flanc.
« Kitty ?
– Mmh ?
– Ça ne va pas ?
– Si, je suis juste fatigué.
– C'est tout ?
– Je pensais à cette fille, aussi. »
Petit coup de pression.
« Je... Je ne sais pas quoi te dire, pour être honnête, je ne-
– Non, je ne comptais pas te reprocher quoi que ce soit. Je sais bien que tu ne t'attendais pas à tomber sur quelqu'un lui ressemblant autant, moi le premier. Je comprends que tu aies été surpris, voire choqué, et que tu aies perdu tes moyens. Je te comprends.
– Alors quel est le problème ?
– C'est moi que je ne comprends pas.
– Toi ?
– Oui. Je n'ai jamais ressenti ça aussi fortement, ni de cette manière-là.
– Quoi donc ? demandai-je en commençant à avoir peur.
– De la jalousie. Je n'ai jamais vraiment été jaloux pour quoi que ce soit, mais ce soir... Et ce n'est pas un sentiment très agréable. »
Mon ventre se serra et j'enfonçai mes ongles dans le tissu de mon pantalon.
« Je suis désolé, Jimin. Si jamais on la-
– Non, je ne suis pas jaloux d'elle.
– Quoi ? Comment ça ?
– Je ne suis pas jaloux parce que c'est une femme, qu'elle est sublime et qu'elle ressemble à ton premier amour. Je suis jaloux parce que tu ne la laissais pas indifférente non plus. Je me suis senti obligé de marquer mon territoire. Je suis mort de honte quand je repense à la manière dont je l'ai fait. On aurait dit un gamin de seize ans qui veut faire les gros bras. »
Je mis quelques secondes à digérer ce qu'il venait de m'avouer.
« Je suis très confus. »
Mon cœur accéléra. J'étais confus aussi, après tout ce qui venait de se passer, mais s'il était jaloux de cette manière-là, ça signifiait qu'il m'aimait, et qu'il était un tant soit peu possessif. Et étrangement, ça me plaisait d'apprendre ça.
Je ravalai donc une fois de plus mon envie et je me levai pour éteindre les lumières. Je revins ensuite me coucher près de lui et je glissai mon bras droit autour de sa taille. Il se laissa faire.
Quelques minutes plus tard, il soupira lourdement, abaissa les bras et se tourna vers moi.
« J'espère que tu as quand même profité de la soirée, murmura-t-il.
– Oui. C'était parfait. Merci de m'avoir emmené là.
– Je suis content que ça t'ait plu.
– Il faudra qu'on fasse ça plus souvent.
– Oui.
– Alors on se planifiera ça.
– On fera ça demain.
– C'est ça. Demain.
– Bonne nuit.
– Bonne nuit, Jimin.
– Je t'aime. »
Je souris, et lorsqu'il passa son bras autour de mon corps, je me rapprochai un peu de lui pour que nous soyons vraiment l'un contre l'autre.
« Je t'aime aussi. »
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