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𝟎𝟓:𝟏𝟒𝟑 - Black Veil Brides, 𝑆𝑎𝑣𝑖𝑜𝑢𝑟 𝐼𝐼

[09/10/2023]

Bonsoir bonsoir !

Plus d'avance dans mes chapitres corrigés et donc programmés, mais ça tombe bien, cette journée je l'ai passée solo et je suis rentrée assez tôt.

Je me suis posée dans le Starbucks pas loin de notre guesthouse pour prendre leur super "purple drink dragon fruit" ou un truc du genre (une tuerie), et aussi pour avoir un endroit correct pour m'asseoir et corriger/travailler, parce qu'avachie dans mon lit... bof le dos, quoi.

Mais bon, du coup j'ai passé un temps fou sur ce chapitre parce qu'avec le bruit ambiant, c'était un enfer pour se concentrer. J'ai bien essayé en mettant de la musique, mais c'était pas mieux. Bref, du coup désolée d'avance s'il reste des fautes ou des phrases à moitié réécrites, ma concentration était à un niveau proche de zéro. En plus avec la fatigue de mon excursion, ça n'a pas aidé. Je me suis tapé trois fois la montée de la forteresse de Suwon ptdr

Bref.

Mon voyage touche à sa fin et ça me fait pas mal bader, surtout que ces derniers jours ont eu leur lot de déception et de mauvaises nouvelles. Je vais essayer de rester sur le positif de ma soirée d'hier soir : j'ai été voir la comédie musicale "We will rock you" avec Sojung de Ladies' Code (aka mon amoureuse). Tout le casting était ouf, ce sont des chanteurs avec des voix si puissantes, ça m'a foutu des frissons à plusieurs reprises, comme en 2016 quand j'avais été en voir une avec Hongki de FTISLAND.

Et elle, elle était parfaite. C'était tellement inespéré que j'arrive à la voir un jour en live, j'étais au paradis. J'ai attendu à la sortie de la salle pendant une bonne heure, je dirais (j'avais que ça à faire, mon amie était au concert de CNBLUE), et y a un des chanteurs qui a pris des photos et signé des autographes à des fans qui avaient attendu comme moi. Il a tourné un moment dans le quartier à pied avant de se poser dans le café à côté du théâtre. Par contre, malaisant, ses fans ont attendu dehors qu'il ressorte. J'ai trouvé ça moyen, mais bon xD

Et pour en revenir à Sojung, j'ai attendu, et alors que j'allais faire demi-tour, j'ai relevé le nez de mon tel et là, je l'ai vue passer devant moi à pied. J'ai tellement bugué, sur le moment, je pensais qu'elle serait en voiture, pas à pied comme vous et moi. Et comme elle marchait vite, elle m'a rapidement dépassée. J'ai pas osé l'interpeller, même si je savais que c'était sans aucun doute ma seule chance d'un jour pouvoir lui parler en face à face et lui dire à quel point je l'admire (et je l'aime, oui ptdr). Je n'avais pas envie de lui faire peur en lui courant après alors je l'ai laissée s'enfuir 🤧🤣

J'ai d'ailleurs rêvé d'elle, cette nuit. Et cette intro est déjà beaucoup trop longue alors je ne vais pas vous raconter mon rêve (même si sans surprise, j'étais amoureuse d'elle ptdr), je le ferai ailleurs si jamais ça vous intéresse 🤣

(Y a "4 O'clock" qui passe en ce moment dans mon casque. Merveilleux. La chanson de ce chapitre est une merveille aussi. Et espérons que le cœur de bébé Hayden soit définitivement réparé avec cette update 🤧)

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Il s'était écoulé une semaine et demie depuis que Jimin m'avait répondu. Je n'avais pas su quoi lui dire en retour, alors je n'avais rien dit. Pleurer, hurler, le remercier..., n'aurait fait que me rendre plus pitoyable. J'avais tapé un simple « Je t'attendrai », mais je ne l'avais finalement pas envoyé. Il le savait, au fond de lui. J'allais simplement l'attendre.

Accompagné de Steven, j'avais été voir mon médecin, chez qui je n'avais pas mis les pieds depuis une dizaine d'années, et il avait fait un bilan médical et psychologique. Bien que la raison de ma visite fût claire, une part de moi avait pourtant tenté de nier les termes.

Le diagnostic avait été sans appel, et même si mes amis avaient mis le doigt dessus depuis un moment, l'entendre de manière officielle m'avait foutu un coup.

« Monsieur Jung, en plus de votre rapport à l'alcool que je qualifierais d'alcoolisme aigu, vous avez tous les symptômes d'une dépression. »

Dépression et alcoolisme. Oui, je n'étais même pas surpris.

Pourtant, Jimin allait revenir. Jimin m'aimait toujours. Je n'avais pas touché à une goutte d'alcool depuis l'anniversaire de Dean. Et encore, ce soir-là, je n'avais bu qu'une seule bière avec alcool, même si ça avait été très dur. Mais ce n'était pas suffisant. Au moindre problème avec Jimin, avec ma famille, à la moindre occasion, j'allais rechuter et tout allait recommencer. Et je ne pouvais qu'acquiescer, parce que je savais qu'il avait raison. Il y a un an, j'étais déjà dans le même état. Jimin était venu me chercher, tout s'était arrangé. Et puis ça avait recommencé.

« Les dépressions amoureuses existent, et c'est ce dont vous souffrez, d'après ce que vous m'avez expliqué. Cependant, si vous n'arrivez pas à la surmonter, il faut craindre qu'elle se transforme en dépression chronique. »

Est-ce que ce n'était pas déjà trop tard, pour ça ?

Le médecin avait dit que la priorité était de maîtriser ma consommation d'alcool jusqu'à l'arrêter, et qu'on soignerait ma dépression ensuite. Sa cause était Jimin, et comme c'était un facteur qu'il m'était impossible à maîtriser, nous allions nous concentrer sur l'alcool.

J'allais continuer comme ça, même si mon médecin était plus pour un sevrage en douceur qu'un sevrage brutal et total. Steven et Dean allaient m'aider. Ils me l'avaient promis. Et si le médecin m'avait proposé quelques traitements pour ma dépression si elle persistait, la liste des effets secondaires m'avait fait reculer. J'allais attendre. Je savais que je pouvais m'en sortir sans ces cachets. J'allais tout faire pour m'en passer.

Je disais ça, mais malgré ma forte volonté un an plus tôt, j'avais replongé dans mes travers par lâcheté.

J'allais tenir bon. Je voulais essayer une fois de plus. Et si je sentais que je craquais, je n'attendrais pas que les choses empirent, cette fois. Jimin ou pas Jimin, je ne voulais plus faire pleurer Ally parce que je n'étais plus capable de jouer avec elle ou de sourire, je ne voulais plus obliger mes meilleurs amis à me surveiller comme un gosse dans un bac à sable. Et je voulais que ma mère continue d'être fière de moi.

Alors quelques jours après, j'avais tourné une brève vidéo pour expliquer à mes abonnés que je faisais une pause à cause de ma santé. Je m'étais excusé de mon absence ces derniers temps et de celle qui allait venir. J'avais reçu énormément de messages de soutien. Ça m'avait fait du bien.

Puis, j'avais appris que Jimin était de retour aux États-Unis. J'avais toujours du mal à le réaliser, à l'accepter. Il était vraiment là ? Vraiment ? J'avais l'impression de vivre dans un monde, dans une bulle où il ne pouvait plus venir, c'était une sensation assez étrange. Mais Steven me l'avait confirmé à de nombreuses reprises. Il m'avait dit qu'avec son groupe, ils participeraient à une émission le vingt-et-un, puis à une émission deux jours plus tard, avant de faire leur premier concert le vingt-sept.

Il n'avait pas pu avoir de place, malgré ses billets de la précédente tournée qui avait été annulée. Je savais que c'était en partie de ma faute, mais il ne m'en avait pas voulu. « Les potes avant les meufs », c'était le code pour beaucoup de mecs, et sa loyauté sur ce coup m'avait fait prendre conscience que depuis plusieurs mois, lui comme Dean et tous mes autres potes, avaient beaucoup donné pour moi, et qu'à l'inverse, je n'avais pas fait grand-chose pour eux. J'avais été égoïste pendant tout ce temps. Cependant, personne ne m'en voulait.

« Ce n'est pas de ta faute. La dépression est une maladie. »

Oui, quand bien même. Tout ça ne me faisait culpabiliser que plus, et je sentais que ça ne faisait qu'empirer les choses. Était-il possible de mettre un esprit sur pause ? Qu'il arrête de se retourner sur lui-même sans arrêt ?

Debout à la fenêtre du luxueux appartement de Jimin, une cigarette dans la main, je n'arrêtais pas d'y réfléchir. Jimin était là, à quelques kilomètres de moi, mais quand allions-nous pouvoir nous revoir ? Allions-nous pouvoir nous voir ? Est-ce que ça m'aiderait ? Est-ce que je guérirais ? Est-ce que j'arrêterais d'inquiéter tout mon entourage ?

Et voilà. Je tournais en rond une fois de plus. Toujours à ressasser les mêmes choses que j'en devenais fou. Penser positif. Penser positif. En vain. Ça ne marchait pas, sur moi. Je ne pensais qu'aux choses négatives, à ce qui pouvait mal tourner, à imaginer le pire.

J'écrasai ma cigarette, las, puis je me saisis de mon paquet pour en attraper une autre. Je la glissai entre mes lèvres et pris mon briquet, mais au moment où j'appuyai sur la roulette, j'entendis du bruit.

Je relevai mon pouce, éteignant la flamme, et tournai la tête vers l'entrée. Une silhouette se dessina après quelques secondes, et quand je clignai des yeux, Jimin m'apparut clairement. Mon cœur se mit à battre la chamade. Ma main gauche vint saisir ma cigarette pour la retirer de ma bouche, mais c'est la seule chose que je fus capable de faire.

Était-il vraiment là, à quelques mètres de moi ? Ou est-ce que j'avais des visions, une fois encore ?

Je ne saurais dire combien de temps s'écoula entre le moment où nos yeux tombèrent dans ceux de l'autre, et le moment où il s'élança vers moi pour sauter dans mes bras.

« Je suis désolé. Je suis tellement désolé, Hayden. »

Je sais, Jimin. Je sais.

« Je t'aime. »

Moi aussi, Jimin. Moi aussi.

« J'avais peur... tellement peur... »

J'étais dans le même état, Jimin. Le même.

« Tu pleures ? »

Comme toi, Jimin. Comme toi.

Quoi ?

« Hayden ? »

Je posai mes yeux sur lui alors qu'il s'éloignait de moi.

« Hayden... Parle-moi... »

Je le regardai sans comprendre, la vision floue. Je portai ma main à mon visage, mais il fut plus rapide, et il essuya ma joue gauche de son pouce. Je clignai des paupières pour chasser mes larmes, et je le regardai.

« Parle-moi... me supplia-t-il, la voix tremblante. Insulte-moi, frappe-moi si tu le veux, si ça te fait du bien, mais dis ou fais quelque chose... »

Je le regardai encore sans rien dire. Je pense que j'étais sous le choc, que malgré tout, je ne m'étais pas préparé à le revoir pour de vrai, et que je n'arrivais pas à réaliser.

« Hayden... Tu es là ? Tu m'entends ? »

Oui, j'étais là. Oui, je t'entendais. Mais rien n'arrivait à sortir de ma gorge.

Il recula alors d'un pas, son regard changeant un peu.

« Tu me fais peur... »

Je sentis une nouvelle larme s'échapper de mon œil et dévaler ma joue.

« Tu veux que je m'en aille ? »

Mon cœur accéléra. Je secouai alors la tête, la respiration soudain saccadée. Non. Non, non, non. Reste. Reste là. Reste avec moi.

Ses yeux brillants continuèrent d'essayer de lire dans les miens, puis il tendit sa main droite vers la mienne. Il la prit doucement entre ses doigts et la serra contre sa paume. Mes yeux désormais rivés sur nos mains, je le regardai les lever doucement jusqu'à son visage. Elles s'approchèrent de ses lèvres, et il déposa un baiser sur le dos de ma main.

Je restai figé, et je sentis ensuite sa deuxième main venir enserrer mon poignet. La droite bougea alors, détendit mes doigts, puis sa joue se posa contre ma paume.

Mon cœur loupa un battement quand je sentis la chaleur de son visage filtrer à travers la paume de ma main. Il était là. Il était vraiment là.

Il se rapprocha subtilement de moi et je fis de même. Après quelques secondes, je posai mon front contre le sien et je fermai les yeux.

Il était là. Il était revenu.

Son visage finit par bouger légèrement. Je sentis son nez toucher le mien, puis son souffle taper contre mes lèvres. Je ne bougeai pas, et quand il m'embrassa, tout sembla revivre à l'intérieur de mon corps.

Je lui répondis plutôt timidement et il s'accrocha de plus en plus à moi, la respiration rapide et tremblante. Ma main tomba contre sa gorge, et petit à petit, mon pouce se mit à caresser sa peau. Je sentis ses ongles s'enfoncer dans mon t-shirt, griffant mes reins au travers. Puis, il pressa ses mains dans mon dos pour me rapprocher de lui, et son torse se retrouva contre le mien.

La chaleur de ses baisers augmenta d'un cran, mais il y avait quelque chose qui me gênait. Quelque chose n'allait pas.

« Arrête... » murmurai-je contre sa bouche.

Il ne m'entendit pas et m'embrassa de nouveau, alors je posai mes mains sur ses épaules et le repoussai.

Lorsque ses yeux remontèrent dans les miens, j'y vis immédiatement de la peur. Je vis sa poitrine se gonfler un peu plus à chaque respiration sous l'angoisse qui devait commencer à l'étouffer.

« Hayden ? » murmura-t-il.

Je le regardai longuement, puis baissai la tête et détournai les yeux en déglutissant.

« Tu ne m'aimes plus ? »

Mon cœur se serra. Il fallait que j'arrive à parler, que je m'ouvre à lui, qu'on règle tout ça et que tout recommence comme avant. Enfin non, qu'on recommence, mais mieux qu'avant.

« Parle-moi, je ne sais pas quoi faire... »

Sa voix s'était brisée, et mon cœur fit de même.

Je reposai mes yeux sur lui, déglutis difficilement, puis je tendis la main et attrapai son poignet. Il me regarda faire sans comprendre. Je l'entraînai vers la chambre.

Il me suivit d'un pas plutôt hésitant, et arrivés devant le lit, je le lâchai, le pris par les épaules, et lui fis comprendre que je voulais qu'il s'allonge. Il le fit sans un mot, le regard criant d'incompréhension, et je montai sur le lit à mon tour.

Je me hissai jusqu'à la tête de lit pour être à son niveau, observai ses yeux perdus, sa bouche entrouverte, sa poitrine se soulevant rapidement. Puis, je tombai sur les coudes avant de me coucher contre lui, la tête contre son cœur.

J'entendis sa respiration se bloquer par la surprise, mais il ne me repoussa pas. Je passai difficilement mes bras sous son corps et je le serrai contre moi, les yeux fermés, en inspirant son odeur. Enfin, ma voix se délia.

« J'ai été voir mon médecin, avec Steven. »

Il resta silencieux, ne s'attendant probablement pas à ce que je parle, et sûrement pas pour dire ça.

« Il m'a diagnostiqué une dépression et un début d'alcoolisme. »

Son rythme cardiaque et sa respiration accélérèrent.

« Je suis désolé... finit-il par murmurer d'un souffle tremblant.

Je ne t'en veux pas. Mais je dors peu, et le peu que je dors, je fais des cauchemars. Est-ce que je peux dormir dans tes bras quelques heures ? »

Il ne me répondit pas tout de suite, probablement sous le choc, au vu de ses inspirations.

« Oui. Oui, bien sûr...

Merci... »

J'expirai longuement et resserrai mon étreinte.

« Hayden ?

Oui ?

Est-ce que... »

Un sourire se dessina sur mon visage, et je le bougeai contre son cœur.

« Oui. HLJ. Ça ne changera jamais. »

Il enserra doucement mon corps, et sa main droite glissa dans mes cheveux.

« JLH. Ça ne changera jamais non plus...

Il faut qu'on parle.

Oui.

Mais je dois dormir, d'abord.

Alors dors. Je resterai là.

Merci. »

J'inspirai profondément une nouvelle fois, et quelques secondes plus tard, je sombrai.

[...]

Lorsque j'émergeai, tout était plongé dans le noir le plus complet. J'eus un léger moment de panique, mais en sentant les bras de Jimin dans mon dos, et son corps contre le mien, j'expirai de soulagement.

« Hayden ? »

Je me redressai un peu, mes yeux aveugles tentant malgré tout de le voir.

« Excuse-moi, je ne voulais pas te réveiller.

Je somnolais. J'ai peur de m'endormir.

Pourquoi ?

Parce que j'ai peur que tu t'en ailles.

C'est à moi de dire ça normalement. »

Il ne répondit pas et je me recouchai contre lui. Il repassa aussitôt ses bras autour de mon corps.

« Tu as pu dormir un peu ? murmura-t-il.

Oui. Ça faisait longtemps. Je ne t'ai pas dérangé ?

Non. Ça m'a fait du bien.

Tant mieux... »

Je bougeai mon visage contre sa poitrine et j'écoutai son cœur battre en douceur.

« Rendors-toi, souffla-t-il en caressant mon omoplate de son pouce. Je ne partirai pas.

Il faut qu'on parle...

Ça peut attendre demain matin, non ?

Tu préfères ?

Je n'ai pas de préférence. Mais si tu as besoin de dormir, alors ça peut attendre quelques heures.

Et toi, tu vas dormir ? »

Il ne me répondit pas. Je savais que la réponse était non.

« On s'était promis de tout se dire, de ne plus jamais rien se cacher, commençai-je.

Oui.

Alors je vais tout te dire.

D'accord. »

J'inspirai profondément, fermai les yeux, et bougeai encore une fois mon visage contre son sternum.

« Je te l'ai déjà dit en septembre, mais ça m'a blessé, en réalité, que ces deux jours, on les passe cachés dans une chambre. Je sais qu'on n'a pas eu le choix, je sais que c'était ça ou rien, et je ne vais pas répéter ce que j'ai dit qui t'a fâché. Mais j'ai eu peur, bêtement sans doute, que ça reste ainsi à l'avenir. Pourtant on a déjà discuté de ça, je le sais. On a décidé de faire au mieux, de vivre au jour le jour, de rester ensemble malgré tout, même si on allait droit dans le mur. Mais je crois que je n'ai plus envie de ça. Je crois que je n'ai plus envie de rester dans l'incertitude et de me dire "advienne que pourra, profitons du temps ensemble tant qu'on peut le faire". Je crois que j'ai envie de voir plus loin. »

Son cœur accéléra et ses doigts se figèrent sur mon corps.

« Et ça me fait peur. Parce que je pense que ça va être radical. Mais je ne pourrai plus me contenter de deux nuits par-ci, deux nuits par-là. Non, je ne peux plus, et surtout, je ne veux plus. C'est déjà assez dur de ne pouvoir se voir que quelques jours par mois, voire par an, alors si en plus on ne parle plus, on ne se regarde plus parce que ça nous fait mal de nous séparer quelques heures plus tard... »

Il resta silencieux.

« Je ne dis pas que je veux tout déballer, non, du tout. Ça serait même encore pire. Je ne t'obligerai à rien. Mais je t'aime. Et ça me fait mal, ça me fait chier, parce que je m'étais promis que je ne retomberais jamais amoureux, et que je ne souffrirais plus jamais de cette manière. Je ne veux plus que des gens se mettent entre nous. Je ne veux plus que nous-mêmes on se mette entre nous comme on vient encore de le faire. Je veux qu'on soit totalement transparents l'un avec l'autre, et qu'on parle du futur. »

J'arrêtai enfin de parler. J'avais vidé mon sac.

De longues secondes s'écoulèrent avant que je n'entende le bruit de ses lèvres s'entrouvrant.

« Je m'excuse une fois de plus pour être parti comme ça, la dernière fois. Je sais que j'ai eu tort et que je t'ai blessé. Et je m'excuse pour avoir réagi comme ça à ton message par la suite.

C'est bon...

Je m'excuse quand même. J'ai eu peur aussi, et surtout, tu me manquais tellement, je souffrais tellement, que te voir me reprocher de ne pas t'avoir regardé, de ne pas t'avoir embrassé, de ne pas t'avoir dit un mot avant de partir, je l'ai très mal pris. Je pensais que tu avais compris pourquoi j'avais agi comme ça.

C'est bon, Jimin. Ne parlons plus de ça.

D'accord... »

Son pouce caressa imperceptiblement mon dos, et il inspira profondément.

« Il ne me reste qu'un an. Deux, maximum.

Quoi ? m'écriai-je en me redressant d'un coup. De quoi tu parles ?

De libre ! Pardon ! s'excusa-t-il aussitôt en cherchant mes épaules de ses mains. Excuse-moi.

J'ai senti mon âme s'envoler... »

Il lâcha un rire avant de me rassurer.

« Je suis en bonne santé.

Réfléchis à tes formulations, s'il te plaît.

Je te demande pardon. »

J'expirai longuement et mon cœur retrouva petit à petit un rythme normal.

« Reviens-là... » murmura-t-il.

J'obéis et me recouchai contre lui.

« Je voulais parler du service militaire. Tu sais, j'y ai déjà fait allusion.

Oui. Vous n'allez pas en être exemptés ?

C'est toujours en discussion, mais je ne pense pas. De toute façon, on voulait quand même le faire, même si ça voulait dire mettre le groupe en pause et décevoir nos fans... Mais maintenant, il y a toi...

Si tu n'en es pas exempté, alors ça ne change rien.

Ça change le fait que je n'ai plus autant envie de le faire, même pour mon pays. C'est quasiment deux ans, Hayden. »

Je ne répondis pas.

« Deux ans où je n'aurai que des permissions d'une semaine, et interdiction de quitter le territoire.

Je comprends.

Je n'ai pas envie de t'imposer ça...

Ça sera très dur, je ne vais pas te mentir. Mais je t'attendrai.

Vraiment ?

Oui. »

Je sentis son rythme cardiaque augmenter.

« Donc on a deux ans devant nous ? soufflai-je.

Oui. L'année qui vient, on va essayer de faire un maximum de choses, pour pouvoir pallier au départ de Jin-hyung et probablement Yoongi-hyung, aussi. J'essaierai de sortir ma mixtape, ou carrément un album solo, je ne sais pas encore. On ne sait pas si on essaiera de faire une tournée sans eux. Mais ça sera compliqué de se voir. Encore.

D'accord. Et après ces quatre ans ?

Après ça... J'imagine qu'on essaiera de revenir, avec le groupe. Mais je ne sais pas s'il y aura encore du monde à nous attendre.

Si c'est le cas ?

Alors tout recommencera comme avant.

Et si ce n'est pas le cas ? »

Il resta silencieux.

« Ça serait très dur pour moi de vivre hors de Corée...

Et ça serait très dur pour moi de vivre en Corée. »

Et voilà.

Je sentis sa respiration accélérer et ses doigts se presser contre ma peau. Il fallait qu'on prenne une décision. On ne pouvait plus continuer comme ça, ça nous faisait du mal à tous les deux.

J'ouvris la bouche, mais il me devança.

« Mais je pourrais essayer. »

Mon cœur s'arrêta.

« Quoi ?

Je pourrais essayer... de vivre ici. Après tout, j'ai fait plusieurs séjours ici et ça s'est toujours bien passé. Et j'ai assez d'argent pour retourner quand je veux en Corée. Et puis, je n'aurais plus besoin de travailler, alors peu importe. »

Je me redressai et ses mains glissèrent sur mes flancs.

« Tu ferais ça ?

Je pourrais ?

Tu quitterais la Corée, ta famille, toute ta vie..., pour venir vivre ici avec moi ?

Oui.

Pourquoi ?

Parce qu'aujourd'hui, ma vie, c'est toi. »

Mon cœur s'emballa. Ça puait la disquette, mais ça n'en était pas une. Il était sincère.

Ma poitrine allait exploser, ma tête tournait.

Je me hissai vers le haut du lit, me penchai sur lui, et quand je perçus son souffle, je vins le couper d'un baiser.

Je l'aimais. Je l'aimais tellement. Je voulais lui dire, lui hurler, lui montrer. Pourquoi n'avais-je pas pris cette foutue bague ? C'était le moment.

Ses doigts qui s'enfonçaient dans mon t-shirt le quittèrent et tirèrent dessus petit à petit pour me le faire retirer. Ses jambes s'écartèrent, et ses genoux se posèrent contre mes hanches. Nos baisers s'enflammèrent ensuite, ses mains se baladèrent davantage sur la peau désormais nue de mon dos, et l'agrippèrent de plus en plus.

Je glissai ma bouche sur sa gorge, sachant pertinemment que je ne devais pas lui laisser de marque, mais je ne pus me maîtriser entièrement. Il me laissa faire, murmurant mon prénom telle une litanie. Seulement il y avait quelque chose qui n'était pas normal, et je compris ce que c'était lorsque mon bassin écrasa le sien une fois de plus et qu'il gémit mon nom dans un soupir honteux. Je ne bandais pas.

Je me figeai un instant, mais ce fut assez long pour que Jimin le remarque.

« Hayden ?

Pardon, je...

Quoi ? »

Je ne pouvais pas lui dire. Il fallait qu'on continue, ça allait forcément arriver.

« Rien. »

Je replongeai sur sa gorge, remontai à ses lèvres, mus mes hanches contre les siennes encore et encore, mais rien.

« Hayden... »

Je relevai le visage vers lui, prenant conscience du fait que je m'étais figé une fois de plus, et qu'en plus je fixais aveuglément mon entrejambe. Ses mains longèrent mes bras pour saisir mon visage.

« Tu vas bien ?

Oui.

Tu mens.

Du tout. C'est juste que ça fait longtemps.

Tu mens. On a promis de ne plus nous mentir. Tu as déjà oublié ? »

Putain. C'était vrai.

Je roulai alors sur le côté et m'allongeai sur le dos en expirant fortement. Je ne pouvais pas lui avouer ça, surtout s'il ne l'avait pas remarqué.

« Tu sais, tu peux me le dire si tu ne veux pas...

Non, c'est pas ça. Je...

Oui ?

Je... »

Je l'entendis pivoter, et sa main se posa sur mon torse avant de le longer pour venir effleurer ma joue droite.

« Tu peux tout me dire.

Je bande pas. »

Son pouce se figea sur mon visage, et je me demandai pendant un instant s'il était encore conscient.

« Je suis plus bon à rien.

Ne dis pas ça. Ce sont des choses qui arrivent. À moins que...

Que ?

Que tu... Enfin, que je ne te-

Ne va pas penser ça, le coupai-je immédiatement. J'ai envie de toi. Mais mon corps ne veut pas, visiblement. Je suis désolé.

Tu n'as pas à t'excuser pour ça. Ce n'est pas grave.

Je t'ai excité et je suis incapable de faire le boulot.

Ne dis pas ça, Hayden. Et puis tu sais parfaitement que la sexualité ne se limite pas à la pénétration. Mais ne te focalise pas là-dessus. De plus, je ne suis pas frustré.

Là, c'est toi qui mens. »

Un petit rire me répondit, et il se rapprocha de moi pour m'embrasser.

« Oui, je mens si je dis que je ne voulais pas qu'on puisse refaire l'amour ce soir. Mais je peux m'en passer.

Je vais te-

Non, c'est bon, ne t'en fais pas, souffla-t-il contre ma bouche. Ça va passer. C'était juste le début, ça va aller.

T'es sûr ?

Oui, m'assura-t-il en déposant un nouveau baiser sur mes lèvres. Allez, rendormons-nous. Viens. »

Il se rallongea à mes côtés, et après quelques secondes d'hésitation, je revins me lover contre lui. Il me reprit aussitôt dans ses bras et murmura près de mes cheveux.

« Bonne nuit.

Fait chier.

Quoi donc ?

Si j'ai refusé de prendre des médocs pour me dégoûter de l'alcool ou pour ma dépression, c'était bien pour ne pas avoir ce genre d'effet secondaire. »

Il ne put s'empêcher de rire, et ce son déclencha une vague de chaleur dans mon ventre.

« Quel dommage de déjà avoir ce genre de problème à un si jeune âge...

Ta gueule. »

Il rit davantage, puis redressa la tête autant que possible pour poser un baiser sur mon crâne.

« Dors. »

Je grognai simplement.

« JLH. »

Un sourire s'étira malgré tout sur mon visage. Je resserrai Jimin contre moi, bougeant mon visage contre sa poitrine, et j'expirai fortement. Blotti ainsi dans ses bras, je ne m'étais jamais senti aussi bien.

« IK. HLJ. »

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