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𝟎𝟓:𝟏𝟑𝟑 - The Amity Affliction, 𝐷𝑟𝑎𝑔 𝑇ℎ𝑒 𝐿𝑎𝑘𝑒

[04/09/2023]

Bonsoir bonsoir !

Je suis é-cla-tée, alors je m'excuse d'avance s'il y a 50 fautes dans le chapitre ToT

Je me tape un violent coup de barre, d'un coup, alors peut-être que j'ai corrigé sans vraiment corriger, tout à l'heure. Ou alors que justement, j'ai utilisé tout ce qu'il me restait d'énergie pour ma correction et que maintenant, mon corps lâche x'D

J'ai enfin fini mon job, je suis heureuse. Manque de chance, on en a tellement chié ce weekend, que je me suis je-ne-sais-comment détruit les deux épaules. J'avais déjà des problèmes à la droite, avec des douleurs qui remontaient jusqu'à la clavicule, mais là, j'ai mal aux deux. Ça va être pratique pour prendre l'avion et tirer deux valises, dans deux semaines...

Passons.

Je ne sais pas si on peut vraiment parler d'arc, mais les chapitres où nous sommes rendus font partie de mes préférés. Je vois ce long passage, cet "arc", comme une petite bulle avec une saveur particulière. J'espère qu'il en sera de même pour vous.

Sur ce, je vous abandonne, je ne tiens vraiment plus. Quand je posterai le prochain chapitre, FTISLAND aura fait son comeback. Je croise les doigts pour vous dire que j'ai surkiffé et que Jaejin m'a une fois de plus mise en PLS dans le MV (spoiler alert : les différents teasers ont suffi à me mettre en PLS ptdr)

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Nous étions mi-juillet. Ça allait bientôt faire deux mois que nous ne nous étions pas vus, Jimin et moi.

Une semaine après son retour en Corée, nous avions finalement posté quelques-unes des selfies que nous avions prises tous les deux, le jour de la cérémonie, et ça avait fait pas mal jaser.

Il avait ensuite fait un live pour parler de tout ça. Notre amitié, cette cover, cette vidéo, ces photos. Il avait confirmé ce que j'avais dit dans le react que j'avais tourné avec Steven, et avait ajouté des choses, comme le fait qu'on avait souvent tourné des vidéos ensemble sans jamais les poster parce que nous n'en avions pas le droit par rapport à son contrat, et que ça le frustrait horriblement. Il avait dit qu'on s'était tellement amusés à les faire qu'il avait envie que ses fans puissent les voir aussi.

J'avais vu au travers de ses sourires, de ses regards, de ses gestes, qu'il était en forme et qu'il ne faisait pas semblant pour ses fans. Ça m'avait rassuré.

Il y avait également eu des personnes dans les commentaires de son live qui n'avaient pas été tendres avec moi, comme je m'y étais attendu, mais il avait pris ma défense. Il avait tenté d'apaiser les tensions, d'expliquer à ces personnes pourquoi il m'appréciait, pourquoi il avait voulu faire ce duo avec moi, et pourquoi je méritais qu'on me donne une chance. Que mon passé était justement du passé, que j'avais fait toutes ces choses bêtement par amour et que n'importe qui devrait être capable de comprendre que par amour, on pouvait faire n'importe quoi. Il avait dit que je lui avais fait la promesse de rester dans le droit chemin, et qu'après toutes ces années sans amour, je méritais qu'on m'en donne en retour.

De belles paroles encore et encore tandis qu'il souriait en remontant ses cheveux, de nouveaux noirs, en arrière. Ses yeux, ses paroles et sa voix puaient l'amour à mon égard et ça me grisait autant que ça me faisait flipper. Voir à quel point il irradiait en parlant de moi faisait voler des centaines de papillons dans mon ventre. Mais à être si transparent, nous serions bientôt dix pieds sous terre.

En fouinant sur les réseaux sociaux, j'avais pu voir que certaines personnes se réjouissaient de notre amitié, qu'elles trouvaient que ça semblait lui faire du bien, et j'avais même pu tomber sur des messages de personnes nous « shippant ». Est-ce que c'était parce que ça s'était vu au travers de son live ? Est-ce que je me prenais bien trop la tête et que c'était simplement parce que nous semblions avoir une bonne alchimie ? Que nous matchions bien, l'un à côté de l'autre ?

J'avais finalement décidé d'arrêter de réfléchir, et j'avais tout envoyé à Jimin. Il avait ri en disant qu'au moins, le jour où nous balancerions tout, il y aurait quelques personnes qui nous soutiendraient.

Ensuite, il avait fait une connerie. Juste après la sortie de leur single physique et de la nouvelle chanson en anglais, il m'avait suivi sur Twitter avec le compte officiel du groupe, et ça n'avait pas du tout plu à son agence. Cependant, il ne s'était pas démonté et avait décidé d'assumer les choses jusqu'au bout. Il m'avait demandé de faire de même, alors j'avais posté l'une des vidéos que nous avions tournées ensemble.

Les réactions avaient été explosives. Mes statistiques également. Je savais qu'avec ça, j'allais pouvoir retrouver Jimin rapidement et ça m'emplissait de joie, mais il me restait une dernière chose à faire avant de le rejoindre. Il me restait une dernière vidéo à tourner et à poster.

Avec Dean et son ami Ben, nous nous étions revus et avions reparlé de « Clumsy ». Nous avions évoqué la possibilité de rejouer ensemble tous les trois, et après en avoir malencontreusement glissé un mot à Steven, nous n'avions plus eu le choix. Alors nous avions travaillé sur une autre chanson d'All Time Low, toujours du même album, et qui s'appelait « Melancholy Kaleidoscope ».

Dans cette chanson, il y avait une phrase qui disait : « Can't be one-hundred if you're only giving ninety-five », et je m'étais amusé à changer les nombres même si personne n'avait compris pourquoi. Je savais que la personne à qui je destinais cette chanson, comme toutes les autres que je pourrais faire, comprendrait.

Et ça n'avait visiblement pas loupé, parce que la vidéo avait été postée il y a à peine une heure, et que mon téléphone était en train de vibrer sur le haut de mon tableau de bord pour m'indiquer un appel de Jimin. Ça tombait bien, moi aussi j'avais des choses à lui dire. J'appuyai donc sur mon écran et l'appel se lança via le Bluetooth de ma voiture.

« Bien le bonjour, que me vaut le plaisir de votre appel ?

Quelle est cette façon de parler ? pouffa-t-il de l'autre côté du téléphone.

Il paraît que tu sors avec une actrice, je ne dois pas me montrer familier avec toi.

Tu es au courant de ça ? rit-il.

Et tu ne démens même pas ? Je vois. Je refuse de te partager, alors séparons-nous.

Tu sais bien qu'il n'y a que toi dans mon cœur, Hayden. Et dans mon lit. Et dans tout ce que tu veux d'autre. »

Une bouffée de chaleur m'envahit et je l'insultai intérieurement.

« Plus sérieusement, ça va ?

Je viens d'apprendre que tu me trompais alors écoute...

Hayden, rit-il de nouveau.

Ça va, souris-je. On a posté notre nouvelle cover y a une heure. T'as peut-être eu la notif, vu que je sais que tu t'es abonné à toutes mes chaînes.

Je l'ai eue, et je viens de la regarder, si tu veux tout savoir. Je l'ai même regardée en très bonne compagnie.

Ta maîtresse ?

C'est ça.

Je vais aller retrouver la mienne aussi, je suis sur le chemin du retour.

Du retour ? Tu n'étais pas chez toi ?

Non, j'ai posté la vidéo depuis chez Steven. C'est lui qui s'est encore chargé du montage vidéo ; c'était plus simple.

Je vois. Bon, si tu pars de chez lui, alors ça veut dire que ce n'est pas lui, ta maîtresse. Ça me rassure.

Pourquoi donc ? Tu es bien plus canon que lui.

Merci, lâcha-t-il dans un rire. Mais du coup tu es en voiture, là ?

Oui. Mais j'ai pas le téléphone à la main, je tiens à mon permis.

Ce n'est quand même pas l'idéal. Je vais te laisser, je te rappellerai plus tard.

C'est bon, j'arrive dans deux minutes.

Vraiment ?

Oui. Alors dis-moi ce que t'en as pensé.

Je ne veux pas te déconcentrer.

Je suis indéconcentrable.

Permets-moi de mettre en doute cette déclaration : je me rappelle très bien de la fois où tu as failli rentrer dans le parechoc d'une voiture.

C'était de ta faute.

C'est bien ce que je dis. »

J'expirai par le nez en souriant, puis je ralentis et me garai devant la maison.

« C'est bon, je suis arrivé. Rassuré ?

Oui. Maintenant c'est bon.

Parfait. Du coup ?

Du coup je l'ai trouvée sympa, mais il y a quelque chose qui me semblait bizarre. Ça ne rimait pas toujours et le rythme des paroles était étrange. Et puis les paroles aussi étaient étranges. Alors j'ai vérifié. Tu les as changées exprès, hein ?

Tu penses ? Tu as dû mal vérifier, souris-je en récupérant mon téléphone et en basculant la communication avant de quitter mon véhicule.

Tu veux que je te donne combien, ce soir ? Vingt ? Quarante ? Soixante ? Quatre-vingt ?

Tu l'as entendu, Kitty. Ça ne fait pas cent si tu me donnes moins.

Alors tu veux cent ?

Oui.

Tu es certain ?

Oui.

Tu ne pourras plus changer d'avis.

Je ne changerai pas d'avis, assurai-je en glissant ma clé dans la porte d'entrée. J'ai hâte de voir comment tu vas te débrouiller pour réussir à me donner les cinq cinquièmes que tu me dois, désormais.

Oh, c'est très simple.

Vraiment ?

Oui. Je vais demander à ma maîtresse de m'aider.

Bah voyons, ricanai-je en refermant la porte derrière moi avant de retirer mes chaussures.

Enfin, en réalité, ce n'est pas ma maîtresse mais mon amoureuse.

Quelle est la différence ?

Il y a une énorme différence. D'ailleurs, je vais lui demander immédiatement ce qu'elle pense de ton souhait avant de quémander son aide.

Tu crois vraiment qu'elle va vouloir t'aider à me déshabiller et à me faire hurler toute la nuit ? ricanai-je en baissant le volume de ma voix, au cas où il y aurait eu quelqu'un au rez-de-chaussée, avant d'entrer dans la cuisine.

Elle va vouloir, ne t'en fais pas. Attends. »

Je levai les yeux au ciel en souriant, puis je me dirigeai vers l'évier pour me laver les mains.

« Dis, ma puce, est-ce que tu penses qu'Hayden mérite d'avoir cinq cinquièmes d'amour, ce soir ?

Oui ! »

Je me figeai d'un coup et manquai de lâcher mon téléphone qui tenait entre mon épaule et ma mâchoire.

« Tu en as pensé quoi de sa chanson, d'ailleurs ?

Elle était trop bien !

Tu veux lui dire ? Il est là.

Oppa ! C'était trop bien ! »

Mon téléphone tomba dans l'évier mais je l'y abandonnai et me ruai vers la porte-fenêtre de la cuisine pour la faire voler. Quatre visages se tournèrent alors vers moi, mais je n'en vis qu'un seul : celui de Jimin, qui était assis dans l'herbe à côté de ma sœur, près du grand cerisier, entouré de livres et de poupées.

« Oppa ! s'écria Ally en courant vers moi. C'était trop bien ! Tu peux en faire d'autres ? Hein ? »

Elle se jeta sur moi, entourant mon corps de ses bras, et je mis quelques secondes à baisser les yeux sur elle, le cœur battant à tout rompre.

« Je vais essayer, ma puce. C'était un cadeau pour Jimin, cette chanson.

Tu pourras en faire une pour moi ? Moi aussi je veux une chanson en cadeau.

J'en chercherai une qui sera parfaite. C'est promis.

J'ai trop hâte ! Tu chantes trop bien et t'es trop beau quand tu fais de la guitare.

Merci. »

Je m'abaissai à sa hauteur et chuchotai quelques mots tout en caressant son visage tendrement. Je me relevai et saluai mes parents qui étaient assis sur la terrasse, puis j'avançai jusque Jimin, le cœur battant. Il ne se releva pas, se contentant de me regarder approcher de lui avec un doux sourire.

« Salut, lâchai-je piteusement.

Salut.

Qu'est-ce que tu fais là ? J'étais sur le point d'acheter des billets pour te rejoindre...

Je ne tenais plus. Et puis j'ai eu des vacances. Et Ally me manquait.

Tu me manquais aussi ! s'écria-t-elle en revenant vers nous. Je suis trop contente que tu sois revenu !

Moi aussi, lui sourit-il affectueusement. Ça faisait longtemps.

Oui ! Trop longtemps !

Tu restes combien de temps ? lui demandai-je.

Une semaine.

Tu es arrivé aujourd'hui ?

Hier.

Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

Je voulais te faire la surprise. »

Je fis claquer ma langue contre mon palais et il lâcha un petit rire.

« Tu dors ici, ce soir ?

Je ne sais pas. »

J'ouvris la bouche pour rétorquer, mais il posa les yeux sur ma sœur qui écoutait notre conversation sans vraiment comprendre.

« Dis, tu veux que je reste à la maison, ce soir ?

Oui ! En plus comme j'ai pas école parce que c'est les vacances, tu pourras me lire une histoire ! Vous pourrez la lire tous les deux !

On fait comme ça alors !

J'ai plein de nouveaux livres en coréen, en plus, maintenant ! J'ai dit à maman de les acheter exprès pour toi ! »

Elle commença à les chercher, et Jimin remonta ses yeux sur moi.

« Il semblerait que mon amoureuse ait décidé que je doive rester, ce soir...

D'où c'est ma sœur qui décide ?

Je t'avais dit que c'était elle qui m'aiderait à te donner tes cinq cinquièmes.

C'est un peu tordu comme raisonnement... et glauque quand on réfléchit au contexte.

Ta sœur refusera que je reparte, ce soir, me dit-il plus bas avec un petit sourire. Ça passera bien mieux auprès de tes parents. »

Mes yeux valsèrent quelques secondes entre les siens, puis j'hochai la tête. C'était vrai. S'il était là depuis hier, il avait forcément un hôtel. Il n'avait pas vraiment d'excuse pour rester dormir ici, surtout avec moi.

« Oppa, tu veux jouer avec nous ? me demanda soudain Ally, brisant ainsi la douce tension qui venait de naître entre mon amant et moi.

Jouer ? À quoi donc ?

Twin It ! C'est un jeu qu'il vient de m'offrir ! Il y a plein de cartes posées et il faut trouver les cartes qui sont pareilles avant les autres, et celui qui a le plus de paires à la fin, il gagne. Ça sera plus drôle qu'à deux !

D'accord, acceptai-je en m'assaillant près d'eux. On a qu'à jouer à ça. »

Elle me sourit avant d'attraper la petite boîte et de l'ouvrir. Je la regardai faire avec affection, puis posai mes yeux sur Jimin. En sentant que je le regardais, il posa ses pupilles sur moi un instant.

Je n'écoutai pas ma sœur parler et m'expliquer ce qu'il fallait faire, perdu dans les iris sombres en face de moi, et ces dernières me quittèrent une seconde pour observer dernière nous avant de revenir aux miennes.

Confus, je fronçai les sourcils en regardant à mon tour derrière nous. Je vis que mes parents étaient toujours attablés en discutant autour d'une citronnade maison. Cela n'empêcha cependant pas ses doigts de glisser entre les miens, cachés dans les brins d'herbe. Je revins alors à lui et lui souris en soulevant doucement ma main afin d'avancer mes phalanges au maximum contre les siennes. Je caressai tendrement son index de mon pouce, et son pouce fit de même avec le mien.

Ally continuait de poser les cartes dans l'herbe tout en nous parlant, mes parents continuaient de discuter en sirotant leur boisson, les oiseaux continuaient de chanter, mais nous ne les entendions plus. Il n'y avait que nous, dans notre petite bulle, à cet instant-là.

[...]

Aussitôt la fin du repas arrivée, Ally demanda à quitter la table et elle débarrassa ses affaires. Elle s'empara ensuite du bras de Jimin en lui disant de venir avec elle pour son histoire du soir. Il s'excusa et la suivit, et je me retins de les regarder s'éloigner car mon frère, assis à côté de moi, ricanait silencieusement. J'allais lui faire manger la table. Ils ne s'étaient pas revus depuis les obsèques de notre grand-père, où il s'était d'ailleurs fait remettre à sa place par notre mère, et j'avais l'impression que ça le démangeait de nous casser les couilles.

Je m'empressai de finir mon yaourt et je me levai à mon tour tout en débarrassant nos affaires.

Une fois à l'étage, je poussai discrètement la porte de la chambre de ma sœur, mais en voyant à quel point elle était attentive à ce que Jimin lui racontait, des étoiles dans les yeux, je me contentai de faire sagement demi-tour.

Je me réfugiai dans ma chambre où j'allumai mon éternelle cigarette d'après repas, et au bout d'une dizaine de minutes, je partis me doucher et me changer. Je ne savais pas si Jimin allait vraiment rester là cette nuit, et si oui, comment est-ce qu'on allait se débrouiller pour lui trouver une excuse afin de rester, et ensuite une excuse pour qu'il dorme avec moi et non pas dans la chambre d'ami. Le prétexte de ne pas vouloir salir les draps pour une nuit pourrait ne pas passer avec tout le monde.

En quittant la salle de bain, je vis que la porte de la chambre de ma sœur était fermée ; elle devait être couchée. J'accélérai donc le pas pour rentrer dans ma chambre, mais la pièce était vide. Surpris, je fis demi-tour et me dirigeai vers les escaliers.

À mi-chemin, je reconnus la voix de Jimin alors je descendis les marches jusqu'en bas. Je le trouvai assis autour de la table, mon frère en face de lui et mes parents toujours à leur place. Chacun avait une tasse entre les mains et ils semblaient discuter depuis un moment maintenant.

En me sentant arriver, Troy releva les yeux sur moi et m'envoya un sourire narquois. Je serrai les dents et détournai le regard instantanément. Ce n'était pas le moment de se prendre la tête. Malheureusement, je le vis inspirer avant de saisir l'anse de sa tasse.

« Bon, ce n'est pas tout ça, mais je vais monter me coucher, moi. C'était un plaisir de te revoir. Ne rentre pas trop tard, noona. Oh, pardon, hyung. »

Mes ongles s'enfonçant dans mes paumes et mes dents crissant les unes sous les autres, je dus puiser profondément en moi pour me retenir de lui casser la gueule.

« Il n'y a pas de mal, ricana mauvaisement Jimin.

À bientôt.

C'est ça. Bonne nuit à toi.

Merci. Enfin, à demain, si ça se trouve. J'imagine que mon frère se fera un plaisir de t'accueillir dans son lit.

Troy, ça suffit », lâcha sèchement ma mère.

Tous les regards se portèrent sur elle, y compris celui de mon père.

« Mais je n'ai rien fait, maman !

Tu en as assez dit. Alors monte dans ta chambre.

Pardon ? demanda-t-il en écarquillant les yeux.

Jung Troy Hoseung. Dans ta chambre. Tout de suite. »

Je reposai mes yeux surpris sur mon frère qui fulminait. Il monta alors son regard sur moi, puis sur Jimin, et je compris qu'il hésitait entre exploser de rage et la fermer.

« Très bien. »

Il se leva, prit ses affaires, et quitta la salle à manger pour la cuisine avant de monter sans un mot.

« Qu'est-ce qui t'a pris, chérie ? » demanda mon père.

Je posai mes yeux sur lui, puis sur Jimin qui me lança un petit regard inquiet, avant de revenir à ma mère. Cette dernière se leva donc, ses mains posées sur la table de chaque côté de sa tasse de thé.

« Il me prend que ton fils a une attitude qui me plaît de moins en moins, depuis quelques temps. Je ne tolèrerai pas ce comportement sous mon toit encore longtemps.

De quoi parles-tu ? »

Elle ricana et se redressa.

« Tu vas me dire que tu ne l'as pas entendu ?

Mais qu'a-t-il dit qui te mette dans cet état, enfin ?

Tu n'as pas entendu son manque de respect envers Jimin ?

Ça arrive ce genre de chose, chérie ! Enfin, tu n'as pas été vexé, Jimin, si ?

Non, c'est bon... répondit piteusement mon compagnon.

Voilà ! Pourquoi tu en fais tout un plat ?

Parce que ce n'est pas la première fois. Quand Jimin est venu présenter ses condoléances en février pour ton père, ton fils a voulu le renvoyer en l'insultant. Alors occupe-t'en. »

Elle saisit sa soucoupe et tourna les talons en direction de la cuisine, sous le regard surpris de mon père qui vint ensuite se poser sur moi, avant de revenir à Jimin.

« C'est vrai, cette histoire ?

Je... Il a peut-être trouvé ça déplacé que je vienne, commença-t-il à bredouiller.

Arrête de prendre sa défense, Jimin. Tu ne lui dois rien, le coupai-je. Il t'a insulté et a été arrogant, c'est comme ça depuis ton premier séjour ici, et ça continue. Ne lui cherche pas d'excuse.

Il me semble qu'il peut parler lui-même, Hayden.

Tu vois bien qu'il n'ose pas !

Venez, les garçons. Et reste dormir ici, Jimin, il est tard. Je vais te préparer la chambre d'ami », fit la voix de ma mère.

Mes yeux croisèrent ceux de mon père une dernière fois, puis je tournai les talons. Jimin finit par se lever à son tour en le saluant, et il s'empressa de me suivre après que ma mère ait pris sa tasse et sa soucoupe pour les débarrasser pour lui.

Nous montâmes les marches rapidement, empreints d'un sentiment de malaise et de plein d'autres choses, et lorsque j'entendis une porte s'ouvrir, je m'arrêtai. Il était hors de question que nous croisions mon frère maintenant. La porte en question se referma alors je soupirai et repris mon ascension.

Je saisis ensuite le poignet de Jimin et je m'empressai de le tirer jusqu'à ma chambre où je refermai la porte derrière lui. Nous nous dirigeâmes vers mon lit et nous nous y assîmes, le visage baissé. Un long silence s'installa entre nous, et il fut le premier à prendre la parole.

« Je me sens horriblement mal à l'aise, chuchota-t-il. Je n'ai jamais voulu que tes parents s'engueulent à cause de moi...

Ce n'est pas à cause de toi mais à cause de Troy, démentis-je.

Quand même... Je me sens mal. Et quand ton père m'a posé des questions... J'avais envie de m'enterrer dix pieds sous terre. »

Je me penchai un peu en avant et saisis ses mains.

« Moi aussi. Mais te voir chercher des excuses à mon frère m'a rendu dingue. Je t'ai déjà dit cent fois que tu ne lui devais rien.

Je sais... Mais entre lui casser la gueule parce qu'il me traite de salope et dire à ton père qu'il le fait parce que j'en suis effectivement une, il y a une grosse différence.

Alors premièrement, tu retires immédiatement ce que tu viens de dire, et deuxièmement, c'est justement parce qu'on l'a toujours tout laissé faire sans rien dire qu'il se permet ce genre de comportement. Il est temps de mettre les points sur les i. »

Nous entendîmes frapper à la porte alors nous sursautâmes tous les deux en nous lâchant et en nous relevant.

« Oui ? »

La porte s'ouvrit et le visage de ma mère apparut dans l'ouverture.

« Tout va bien ?

Oui, répondit Jimin avec un doux sourire. C'est gentil d'avoir pris ma défense, vous n'aviez pas à le faire.

Bien sûr que si, Jimin. Ce n'est pas parce que Troy est mon fils qu'il peut se permettre de dire de telles choses. Il me fait honte. »

Elle s'avança dans ma chambre et s'inclina.

« Je suis vraiment désolée pour son comportement.

Maman... murmurai-je.

Je vais m'assurer qu'il ne recommence plus jamais.

Ne vous en faites pas, ma tante. Je suis habitué depuis de nombreuses années à ce genre de remarque, souffla Jimin avec un sourire triste. La seule différence est que cette fois, ces remarques sont fondées.

Raison de plus, dit-elle en s'approchant de lui et en venant caresser son visage du bout des doigts. C'est encore pire d'insulter un membre de sa famille. Je n'ai jamais rien fait pour Hayden pendant toutes ces années et je m'en suis toujours affreusement voulu. Lorsque j'ai cru que j'allais le perdre l'année dernière, je me suis juré de ne plus jamais le laisser tomber. Et c'est toi qui l'as rattrapé en pleine chute. Peu importe ce que les gens peuvent penser de vous, et de moi. Alors si Troy s'en prend de nouveau à toi, je veux que tu me le dises. Tu es mon fils aussi, maintenant, Jimin. Et personne, pas même lui, n'a le droit de toucher à mes enfants. D'accord ? »

Je vis Jimin déglutir difficilement, puis hocher la tête, les yeux brillants.

« Bien », sourit ma mère en laissant retomber son bras.

Elle posa son regard sur moi une seconde, puis revint à Jimin.

« Le lit était fait. Je t'ai monté une bouteille d'eau au cas où tu aurais soif dans la nuit, et je t'ai sorti une serviette de douche. Hayden pourra te prêter des vêtements pour dormir.

Il ne fallait pas, murmura-t-il.

J'imagine qu'après tout ce temps, vous préférez rester ensemble, mais si jamais, le lit t'attend. »

Je me sentis piquer un fard alors je détournai les yeux.

« Bonne nuit, les garçons. Reposez-vous bien.

Merci, ma tante. Dormez bien vous aussi.

Bonne nuit, maman. »

Elle nous sourit, puis quitta la pièce. La porte se referma derrière elle et nous restâmes silencieux un moment avant que Jimin ne tourne le visage vers moi.

« Bon... Je vais aller me laver et me coucher.

Tu... vas dormir à côté ?

Oui.

D'accord... »

Ses yeux glissèrent sur ma bouche, et il finit par s'en approcher. Il posa ses lèvres contre les miennes trois secondes avant de reculer.

« Bonne nuit, Hayden. »

Il s'en alla, et la porte se refermant derrière lui, je me retrouvai comme un con, seul, planté au milieu de ma chambre, et dans un état bizarre.

[...]

Ça faisait une bonne heure que je tournais encore et encore dans mon lit à la recherche du sommeil, en vain. Je n'y arrivais pas, et je savais quelle était la seule chose qui pourrait me permettre de sombrer confortablement : les bras de Jimin.

Alors, malgré la crainte de croiser mon frère, de faire quelque chose qu'il ne fallait pas, de tout déballer accidentellement, je sortis silencieusement de ma chambre et actionnai la poignée de la pièce voisine. La porte s'ouvrit et je refermai discrètement derrière moi.

Sans un bruit, je me dirigeai vers le lit où la silhouette de mon amant se dessinait sous les draps, et je soulevai les couvertures pour me glisser à ses côtés.

Je m'approchai de lui, collai mon corps contre le sien, puis je passai mes bras autour de son torse tendrement. Je le sentis gigoter, puis murmurer, et il se mit soudain à se débattre tout en me repoussant.

« Dégage ! Me touche pas !

Quoi !? Jimin, c'est moi, tentai-je de lui faire comprendre sans hurler.

Me touche pas !

C'est moi, bébé ! élevai-je un peu la voix en venant couvrir sa bouche d'une main. C'est moi ! Calme-toi ! »

Le souffle court, il finit par se calmer et arrêter de se débattre, ses ongles libérant la peau de mon poignet.

« C'est moi, Kitty. Tout va bien. Excuse-moi de t'avoir fait peur. »

Il ne me répondit pas. Ses mains quittèrent ma peau, et je retirai ma paume du bas de son visage.

« Je t'ai fait mal ? m'inquiétai-je.

Non. Pardon.

Pourquoi est-ce que tu t'excuses ?

Parce que j'ai dû te faire peur aussi. Et te faire mal.

C'est bon. Tout va bien.

Vraiment ?

Oui.

Tant mieux. »

Il ne dit rien et je restai figé. C'était étrange.

« Qu'est-ce...

J'ai cru que c'était ton frère, avoua-t-il soudain.

Mon frère ? Quoi ?

J'ai eu tellement peur...

Pourquoi est-ce qu'il serait venu dans ton lit ?

Parce que c'est un gros con, qu'il me fait peur, et que j'étais en train de rêver de lui. »

Je me rallongeai immédiatement et le serrai contre moi.

« C'est fini, murmurai-je près de son épaule avant d'y déposer un léger baiser. Ce n'était qu'un cauchemar, et c'est moi, contre toi. N'y pense plus.

Tu restes là ?

Bien sûr. »

J'embrassai de nouveau son épaule, et il bougea pour se retrouver face à moi. Il se blottit contre mon torse et cacha son visage entre mes pectoraux. Je raffermis ma prise sur lui et laissai mes doigts caresser tendrement son t-shirt le long de sa colonne vertébrale. Sa respiration se calma petit à petit, et il finit par s'endormir.

J'inspirai profondément et calquai mes inspirations sur les siennes. Et même si au départ j'étais venu pour m'endormir dans ses bras, je sombrai bientôt tout en le maintenant contre moi.

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